« Free lance » mode d’emploi

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Aujourd’hui, exceptionnellement, le churros travaille à la maison. Après avoir emmené – exceptionnellement aussi du coup – Rose à l’école, il est revenu et s’est exclamé en s’asseyant sur le canapé: « putain je sais pas comment tu fais pour travailler ici. Je veux dire, quand t’as pas envie, tu fais comment vu que t’es pas obligée ? » Un cri du coeur qui survient juste après ces questions de Rose, poséee avec toute la candeur d’une enfant de 7 ans:

– Maman, t’es bien journaliste, comme papa ?

– Oui mon coeur.

– Et tu fais aussi d’autres choses, des scénarios et ton blog ?

– C’est ça…

– Mais alors, comment tu expliques que tu travailles deux fois moins que papa ?

– … (si j’écrivais un sketch pour Parents mode d’emploi j’ajouterais: « Tête de Caro »).

Ce petit préambule pour vous dire que je reçois régulièrement des mails de personnes souhaitant se mettre à leur compte et me demandant des conseils. C’est souvent difficile pour moi d’y répondre tant chaque cas est personnel et que ce qui peut être vrai pour le métier de journaliste ne l’est pas forcément pour celui de traducteur, de pâtissière ou je ne sais pas, moi, de tricoteuse d’art. Mais forte d’une expérience qui tout de même se compte désormais en années (cinq très exactement à compter de janvier), je me dis que je peux vous donner quelques conseils de base, puisés dans mon vécu et qui je pense devraient concerner le maximum de free lance.

Avant de se lancer.

Préparer le terrain. Je crois que c’est vraiment le préalable obligé. En ce qui me concerne, ce qui m’a permis je pense de ne pas patauger dans la semoule pendant des mois après ma démission de mon agence de presse, c’est d’avoir quasi programmé les six mois qui suivraient mon départ, en m’engageant pour un volume considérable de piges (beaucoup trop considérable, avec le recul je me dis que je n’ai sûrement jamais autant travaillé qu’à cette époque). Cela m’a évité la grosse déprime post-démission et surtout beaucoup de stress.

Ce premier conseil implique donc à mon sens de passer par une expérience de salariat avant de s’engager comme seul capitaine à bord. Pourquoi ? Parce que c’est ainsi – en tous cas moi – que l’on construit un réseau. Et c’est ce réseau qui vous servira par la suite quand vous serez capitaine de votre coque de noix. Je reçois souvent des mails de pigistes en souffrance, me demandant si je ne peux pas leur donner des noms, des filons, etc. Alors sachez que 1) jamais aucun pigiste ne file de noms d’employeurs potentiels (ou alors des emmerdeurs dont on veut se débarrasser) vu que c’est la GUERRE et que 2) la plupart du temps les employeurs potentiels font de préférence bosser des gens qu’ils connaissent (ou qui leur ont été recommandés, mais vu qu’en général donc, aucun pigiste normalement constitué ne va refiler le nom de celui ou celle qui le fait bosser, bref vous m’avez comprise). Ne vous méprenez pas, bien sûr qu’il m’arrive de donner ce genre de filon. Mais en général, à des gens de mon réseau. Dont je sais qu’ils ne me feront pas de coup de pute, qu’ils ne finiront pas par me manger de la laine sur le dos et qu’ils seront compétents pour que la personne à qui je les ai recommandés ne soit pas déçue. Bref, il faut pour ça les connaitre. Donc, RÉSEAU. Donc du temps. Du temps dans un contrat de salarié(e), ou dans un parcours free lance, mais du temps et de la patience. Et aussi un peu de chance. Mais honnêtement, pas tant que ça. Surtout du temps, de la patience, et du travail (poke Rose).

Savoir (et accepter donc) que l’on ne va que très rarement susciter l’admiration de ses proches ou même être pris(e) au sérieux. Vous pourrez bien gagner des mille et des cent, vous pourrez bien avoir décroché de sacrés contrats, en tant que free lance, vous serez tout de même la plupart du temps considérés comme des dilettantes. Des gros veinards qui se touchent la nouille sur leur canapé en pianotant parfois sur leur ordinateur et qui n’ont plus besoin de vacances vu qu’ils sont tout le temps en vacances. Je caricature, mais honnêtement, je vois bien depuis que je suis mise à mon compte que le regard de mon entourage a changé. Il n’est pas condescendant ou méprisant, hein, pas du tout, mais souvent… amusé. Ou surpris, que je puisse effectivement gagner ma vie. D’une manière générale, nous n’avons pas grandi dans cette culture du « sans patron ». Je pense que c’est en train de changer à vitesse grand V étant donnée la pénurie d’emplois salariés. Mais à l’heure actuelle, on est quand même pas super valorisés et je me sens souvent obligée de préciser à certains interlocuteurs que ce statut « est un choix et pas une situation subie ».

Une fois dans la place

Au départ, honnêtement, ne croyez pas une seconde que vous allez pouvoir dresser une muraille de Chine entre votre vie privée et professionnelle. Oui, vous allez bosser le soir, oui, aussi le week-end. Oui, vous emporterez partout avec vous votre ordinateur et votre téléphone professionnel (qui est en général le même que le perso parce que plus personne ne paye votre ligne pro) (quand je dis « partout » c’est vraiment partout) (on se comprend). Et tout ça en plus en donnant finalement l’impression que vous ne travaillez pas vraiment. Autant cesser de suite d’attendre qu’on vous plaigne et vous félicite, ça n’arrivera quasiment jamais.

Petit à petit (ça m’a pris deux ans je crois) vous y arriverez. Vous retrouverez le plaisir du vendredi soir. Celui des départs en vacances (vous continuerez à prendre votre ordi et tél avec vous mais ce sera surtout pour regarder des films ou des vidéos sur youtube). Peut-être même que si vous êtes très organisés et chanceux, vous aurez votre propre bureau, chez vous ou en partagé. ça n’est pas mon cas mais je crois que c’est parce qu’en réalité, mon canapé EST mon bureau. Là aussi donc, il faut du temps. Pour comprendre comment on fonctionne, pour réaliser que oui le client est roi mais que tout de même il ne peut pas non plus exiger de vous que vous n’ayez plus de vie. Que du moment où on a bien diversifié son activité, on peut aussi se permettre de dire non.

Essayer de repérer les moments où l’on est le plus productif. Et s’autoriser à ne pas l’être tout le temps. Etre free lance c’est avoir le droit de se mater une série à 14h. C’est pouvoir bosser essentiellement de 7h à 11h, comme une brute, et de décréter ensuite que c’est bon. C’est respecter son rythme à soi, puisque l’on devient son principal outil de travail. Moi je sais que je travaille bien de 10h à midi et qu’en général ça revient sur les coups de 16h. Mais que donc, entre 13h et 15h30 environ, je ne suis bonne à rien. Je sais aussi qu’après le repas du soir, c’est le moment où je suis le plus inspirée pour le blog ou pour les scénarios. Forcément, Rose n’est pas là pour le voir… La liberté est un sacré cadeau. Mais souvent empoisonné tant on a pendant longtemps pensé en d’autres termes, en fonction de règles établies par l’entreprise – normal hein, on ne peut pas gérer des équipes entières en leur laissant la possibilité de faire comme bon leur semble. Se mettre à son compte c’est reloader son disque dur et oublier tout ce qu’on a appris, en somme.

Voir (pour de vrai) les gens avec qui l’on bosse. Oui on est free lance. Mais attention, en réalité, tout ce que je viens de vous dire sur l’absence de patron est faux. La vérité c’est qu’avant vous aviez un patron. Aujourd’hui vous en avez dix. Ou douze ou vingt ou trois, mais vous m’avez comprise. C’est important de se voir, de se téléphoner, de savoir qui sont ces gens derrière ces mails tantôt aimables tantôt lapidaires. Etre à son compte ne signifie pas faire une croix sur les rapports humains. J’ai la chance d’avoir parmi mes « employeurs » (dans la pige en réalité ils sont vraiment mes employeurs, c’est un statut de salarié) des personnes avec qui le lien dépasse le professionnel et que je qualifierais de confraternel. Je crois que c’est ce qui me manque le plus de ma vie d’avant, l’impression de « faire partie » de quelque chose, de partager des enjeux, d’avoir des conversations sur tel ou tel sujet. D’où l’importance de recréer cela, d’une autre manière. Que ce soit dans la bloguerie, dans le journalisme ou dans mes activités scénaristiques, j’ai la chance de me sentir appartenir à chaque fois à un petit cercle de personnes référentes, avec lesquelles on se comprend et l’on peut échanger. C’est extrêmement précieux. Et ça implique de faire plein de déjeuners, ce qui permet de sortir de sa tanière. (un enjeu souvent pour moi).

Savoir saisir les opportunités. Je sais, ça fait vraiment phrase à la con de manager de mes deux. Mais si je crois assez peu à la chance, je crois à la capacité de s’en saisir. Vous n’imaginez pas le nombre de fois où j’ai accepté un truc en ne sachant absolument pas comment je m’en sortirais vu que ça n’était pas ma partie (je me suis ainsi retrouvée à concevoir la plaquette de la ligne Les Beiges de Chanel par exemple) (ce moment de solitude dans cette salle immaculée, entourée de personnes manucurées à la perfection et semblant toutes sortir d’une université américaine. Et moi, fagotée à la va comme je te pousse, avec un vieux bloc notes et des ongles qui se dédoublent). A ma grande surprise à l’arrivée, ils étaient contents. Mais durant cette première réunion où je ne comprenais pas un mot de leur jargon de marketing, j’avoue m’être demandé ce que je fabriquais là. Ben j’essayais en fait. Et aussi je pensais à mon loyer. Plus sérieusement, quand Parents mode d’emploi est venu sur la table, là aussi je n’en menais pas large. J’étais convaincue de ne jamais être capable d’écrire un sketch. Et puis finalement, si. Ils ne sont pas toujours bons, ils sont parfois drôles, parfois non. Ils sortent parfois dans la douleur, parfois non. Mais ils sortent. Bref, parfois il faut dire oui alors même que tout notre corps nous crie que non, on n’y arrivera pas. Je dis non, aujourd’hui, plus souvent. Mais uniquement parce que je sais que je peux me le permettre. Et que j’ai enfin compris que je ne saurais jamais faire certaines choses. Comme animer une conférence. Je suis nulle. J’ai peur, je traque, je fais des blagues pourries qui rendent les gens mal à l’aise et à la fin toute la salle s’endort parce que je n’ose pas couper les gens. Donc désormais je dis non sans même prendre le temps d’y réfléchir. Mais pour ça, j’ai du me confronter au réel et constater que ça n’était pas mon truc.

Bon, je crois que j’ai écrit un roman un peu chiant. Il y a d’autres aspects de la vie de free lance, sûrement. Si vous voulez, si le sujet vous intéresse, posez moi vos questions dans les commentaires et je vous ferai un billet réponse. Peut-être même, tiens, je bricolerai une vidéo « #askcaro ». Bon week-end.

94 comments sur “« Free lance » mode d’emploi”

  1. Severine a dit…

    Bonjour Caroline,

    Article super intéressant, merci. C’est vraiment un monde que je ne connais pas et si parfois j’envie une certaine liberté qu’on perçoit dans ton emploi du temps (pouvoir sortir prendre un café avec une amie l’apres midi par ex me fait rever 🙂 ), je crois que je serais bien incapable de m’autodiscipliner et que chez moi, j’aurais vite fait de trouver que même passer l’aspiro est plus intéressant que ce que je dois faire. Et j’aurais aussi tendance à rester en pyj toute la journée je pense…Si je peux te demander, j’aimerais bien des précisions sur le statut (ou les statuts) juridiques des free lance. Tu dis que tu es salariée pour les piges, j’imagine que pour Parents Mode d’emploi aussi, mais tu avais parlé à un moment du statut d’auto entrepreneur qui était menacé. Est ce que du coup tu cumules plusieurs statuts ? Bonne journée
    Séverine

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  2. M. de Berlin a dit…

    Hello! Alors concernant le deuxième point, je suis bien d’accord avec l’idée, mais tout de même, il faut préciser que la plupart des jeunes freelance (en journalisme) le font parce qu’ils n’ont d’autre choix… Si on pouvait se permettre une expérience de salariat avant de prendre son indépendance dans ce millieu, ca se saurait…
    Après, comme partout, il existe toutes sortes de cas de figures, c’est mon expérience personnelle qui parle ici, mais aussi celle de bon nombre de mes compagnons de galère!
    Mais sinon, une fois goûté aux plaisirs de la freelance (et surtout quand ca commence à vraiment prendre, effectivement au boût de deux ans environ), je ne changerais pour rien au monde! De temps en temps, je fais des missions en rédac, et même si ca a un côté sympa d’avoir des collègues etc, je préfère largement mes jours d’indépendance à me « toucher la nouille » (mdr!). Question de personnalité sans doute!

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    • Caroline a dit…

      c’est pour ça que je précise bien que même si on commence en free lance, il faut du temps. Je suis bien d’accord, il est de plus en plus difficile de trouver des postes en sortant des écoles et donc on se retrouve pigiste dans réseau et là honnêtement, j’imagine même pas la difficulté…

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      • M. de Berlin a dit…

        Difficile mais pas infaisable heureusement, et c’est, je pense, ce qu’il faut retenir lorsqu’on veut se lancer là dedans. Sinon tous les points que tu évoques plus haut résument super bien les différents challenges à surmonter. Je rajouterai juste qu’il faut avoir une foi énorme en ses capacités, en la force de son projet, pour les jours où tout ne va pas comme on l’aimerait.

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  3. Margarida a dit…

    Bonjour Caroline,
    On ne se connait pas et je crois que j’ai rarement commenté ici mais si je vous lis bien souvent.
    Juste quelques mots qui ne serviront à rien d’autre qu’à vous dire que je suis tout à fait d’accord sur votre vision sur ‘ »une vie free-lance ».
    Voilà, je suis traductrice, rédactrice, un peu auteur des fois, droits d’auteur, auto-entrepreneur et toussa toussa, je suis heureuse et épanouie mais comme vous, je n’aurais pas pu me lancer si avant je n’avais pas travaillé dans le privé, le public, bref, dans le salariat classique. Quant au point « saisir les opportunités », moi, j’appelle cela : oser ! C’était (c’est) ma devise depuis que je travaille en free-lance.
    Bon voilà ! Ce sera tout pour aujourd’hui !
    Belle journée !

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  4. Calim a dit…

    Oh purée, j’ai rien compris au titre

    Free : la société free
    lance : du verbe lancer
    mode d’emploi : j’sais pas pourquoi j’ai relié ça à « parents mode d’emploi »

    bon après j’ai lu l’article en diagonal, et j’ai cogité 5 minutes pour tilter sur le « free lance » 🙂

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  5. Fofo a dit…

    Si je peux me permettre d’ajouter quelque chose, parce que ça va sans dire mais ça va mieux en le disant :

    Être sûr et certain, croix de bois croix de fer, qu’on AIME son travail. Parce que sinon, même si vous avez une volonté de fer et une mauvaise conscience très développée qui ne vous autorisera jamais au grand jamais à traîner devant la télé au lieu de travailler, vous trouverez toujours quelque chose d’autre de plus urgent à faire (une lessive, le dîner, du sport, appeler les impôts, téléphoner à une copine dépressive, changer la litière du chat, n’importe quoi).
    Je me suis rendu compte que même si je préférerais sans doute être une riche héritière qui n’a pas besoin de travailler pour gagner sa vie, ou du moins qui n’a pas besoin de travailler le soir et le weekend et en vacances, m’asseoir devant ma traduction en cours me pèse rarement. Je procrastine parfois, comme tout le monde (la preuve, je suis ici), mais je m’y mets avec plaisir, parce que, comme toi, jouer avec les mots, j’aime ça. Si on s’ennuie dans son boulot et qu’on n’a pas de chef sur le dos, on ne tient pas longtemps.

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  6. Lor a dit…

    J’aurais pu écrire ce post !! Pas aussi bien, mais en tant que freelance depuis… houla, 10 ans en janvier je crois, je valide tout ! Salarié au départ, ne serait-ce que parce qu’on est nettement plus pris au sérieux par les donneurs d’ordre/chefs de projet/gens en interne qui gèrent les demandes si… ben si on a été un jour comme eux ! ça permet aussi de mieux comprendre leurs impératifs de l’intérieur. Le client chiant qu’ils vont avoir sur le dos si tu livres en retard ? On connaît ! Le fait qu’ils sont un peu largués parce qu’ils ont 5 demandes à gérer en parallèle ? On comprend, on a vécu ça aussi. Enfin, ça c’est mon expérience perso…
    Bon et ok pour tout le reste aussi ! J’ai déjà fait une traduction en urgence (ok, trois lignes, sur insistance du client), sur mon TELEPHONE portable depuis un bateau en Corse… et récemment pendant une expo avec mes enfants sur le dos… Souplesse, souplesse…

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  7. Daphné a dit…

    Merci pour cet article très bien ficelé. Je me souviens aussi du moment où tu as franchis le cap, il y a 5 ans, et de l’évolution de ton travail depuis – puis-je me permettre de te féliciter ? Ton parcours est très inspirant.

    Je travaille aussi depuis ma maison, dans deux domaines très différents, et j’aime jongler entre des tâches variées. C’est vrai, je rajoute régulièrement un créneau quand les enfants sont couchés et quand il n’y a plus aucune contrainte horaire en vue, je peux me lancer dans un travail de rédaction qui nécessite du temps devant soi.

    De mon côté, je pimente aussi mon quotidien d’activités bénévoles, qui me permettent d’explorer des champs et d’acquérir des compétences dans des domaines vers lesquels je ne serais pas allée spontanément. Et, en m’occupant du blog du collège associatif de mon fils, je me suis rendue compte que je serais capable de créer mon propre blog, de le concevoir et de l’animer. Et sans cette expérience bénévole, je n’aurais sans doute pas franchi le pas et ce nouveau projet qui me rends si heureuse aujourd’hui n’existerait pas.

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  8. cyann a dit…

    Cet article ne me parle pas beaucoup, je suis salariée et n’envisage pas à court terme de devenir free-lance.
    Mais je voulais réagir sur le cloisonnement vie pro / vie perso et l’organisation du travail.
    J’ai 30 ans (pour de vrai) et je travaille dans un service dont la moyenne d’âge est plutôt aux alentours de 45 ans, dans l’informatique. Et je constate que nous n’avons pas du tout la même façon d’aborder cette organisation du boulot.
    Depuis que je travaille, j’ai un contrat jour, et non un contrat heure. Cela signifie que je ne suis pas tenue de respecter des horaires précis. Pour valider une demi-journée de travail, je dois juste être présente une heure et demi.
    Pour moi, c génial.
    Je fais des semaines de 60 heures en cas de gros projets. Mais après, je peux faire une semaine de 25 heures si j’en ai besoin.
    Il m’arrive de décider de partir à 16h00 parce que je n’y arrive pas, je pédale dans la semoule depuis 14h00. Je me dis que je m’accord une pause et je rebosse après 21 heures, qd les enfants sont couchés.
    Et mes collègues me regardent comme une extraterrestre, et au début du moins, trouvaient cela scandaleux, que j’étais une fumiste.
    Ils ont le même contrat de travail que moi, qui fait que pour répondre à leurs objectifs dans les temps, ils font des semaines de malade. Mais ils ne s’autorisent jamais à lever le pied ensuite. Mais je crois que les lignes sont en train de bouger, parce que finalement, je me débrouille pas mal dans mon job, et il y a pas mal de personnes dans le service qui prennent conscience que ce type de contrats ne doit pas toujours être en faveur de l’employeur.
    Mon prochain combat : une journée de télé-travail !!!
    Désolée pour le pavé !!

    PS : j’ai aussi conscience que je suis privilégiée, car ce type de contrat n’existe je pense que pour les cadres. La dessus, on est encore dans des logiques très infantilisantes, avec des gens qu’il faudrait encadrer (ouvriers, maitrises) et d’autres non. Alors qu’en réalité, cette logique peut s’appliquer à énormément de métiers !!

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    • Sofinet lov Guisane a dit…

      Bravo ! Bravo parce que tu as tout compris au principe du contrat jour. Dans ma boîte c’était en projet et a été abandonné car tout le monde se croyait alors corvéable à merci… Evidemment, comme tu le dis, il y a forcément des fois où on rebosse le soir, mais il faut avant tout faire évoluer les mentalités pour éviter le présentéisme. Et oser partir à 16h parce qu’on a fini ou qu’on n’avance plus, sans s’entendre demander si on a posé l’après-midi !!! Oser dire à son chef qu’on n’est pas « sollicitable » de 16 à 18h mais qu’on s’y remet ensuite, …
      Dans les grosses structures comme la mienne, les mentalités sont tellement ancrées qu’on n’est pas près d’y arriver… quitte à rester pour être juste présent (mais rebosser le soir qd même !).

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      • Lucie a dit…

        Je rebondis juste sur la question du contrat-jour : ajuster ses horaires à sa charge de travail est en effet considérablement plus souple que des horaires fixes à respecter. Cela revient plus ou moins à dire que tu n’es plus payé-e à la durée mais à la tâche.
        Or le fait d’être payé-e pour une durée et non pour une tâche a en fait constitué une avancée sociale assez importante en matière de droit du travail (je ne parle évidemment que du salariat) dans la mesure où ça donne de la visibilité aux salarié-e-s et où ça limite l’intérêt pour le-la patron-ne de surcharger son employé-e (si la personne part de toutes façons à 18 heures, ça ne sert à rien de lui filer des trucs qu’il-elle ne pourra pas faire à moins de rester trois heures de plus).
        Les pays nordiques sont souvent très attachés au respect des horaires et il me semble que c’est une logique en réalité assez vertueuse : si tu es censé-e partir à 17 heures et que tu pars à 21 heures, c’est qu’il y a un problème qui vient soit de toi, soit de ton chef. Les horaires permettent aussi de questionner l’organisation du travail.
        On est d’accord que tous les boulots ne fonctionnent pas avec des horaires fixes (mon propre emploi est soumis à d’énormes variations horaires). Mais ça me gênait un peu de lire que le contrat-jour est merveilleux et qu’il faudrait dans l’idéal l’étendre le plus possible : pour de nombreux emplois, heureusement qu’il y a des horaires fixes et qu’ils sont à peu près respectés.

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        • cyann a dit…

          Merci pour cette réponse.
          Je ne l’avais pas vu sous cet angle, car il est vrai que je côtoie beaucoup de cadres qui n’ont pas vraiment de limites horaires, même si ils sont des contrats heure. Lorsqu’ils dépassent leur volume horaire en faisant trop d’heure supplémentaire qui ne sont pas payées, ils doivent en théorie les utiliser pour prendre des demis-journées. Mais dans la pratique, ces demis-journées ne sont pas prises, et les heures sont tout simplement annulées sur les compteurs à la fin de l’année. C’est pour cela que je trouve le contrat jour intéressant si il est vraiment utilisé, et si on a un chef suffisamment intelligent pour entendre que les objectifs donnés ne sont pas réalistes.
          En tout cas, merci pour cet éclairage, j’y penserai à l’avenir. Et je suis d’accord avec le fait que le contrat jour peut être très dangereux si on est dans une position qui ne nous permet pas de s’opposer à son manager, de mettre des limites aux taches qui nous sont confiées.

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          • Clémentine a dit…

            Déjà que j’entends régulièrement les associés de ma boîte se plaindre des 35 heures – que tout le monde dépasse allègrement dans ma boîte car si tu pars à 17h30, on te demandera effectivement si tu as pris ton après-midi… et où on te propose très régulièrement de « faire un point sur un dossier » à 18h15, quand tu viens de fermer ton ordi, j’espère que ces contrats jours n’apparaitront jamais dans le cabinet dans lequel je bosse…

  9. Jessica a dit…

    En reconversion donc free-lance débutante, ce que tu me dis me parle beaucoup (et surtout m’éclaire pour la suite !)
    Ah le côté « tu donnes l’impression que tu ne fais rien », je me demande si ce n’est pas ça qui m’a attiré à la base : tous ces gens dans mon quartier que je regardais avec envie partir un café tous les matins après avoir déposé les enfants à l’école. Résultat maintenant que je peux le faire, hé bien c’est une fois par semaine max car je suis plus productive le matin.

    Un autre point : il me semble que zapper les réunions (au moins 50% sont parfaitement inutiles ou improductives) et autres reportings à la c… permet de travailler vraiment plus efficacement !

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  10. HeLN a dit…

    Hello Caro,
    Ca m’amuse toujours un peu cette appellation de « free lance » ; en réalité, ce que tu décris (avoir du réseau, chercher des clients, flipper d’arriver à gagner sa croûte correctement etc) est peu ou prou ce que connaissent toutes les personnes qui travaillent autrement que sous contrat de travail, soit, selon l’INSEE, 2,3 millions de personnes en France tout de même…
    La grosse différence c’est effectivement le lieu d’exercice de l’activité (à la maison vs/ dans un lieu « dédié » à l’activité.)
    Tes conseils s’appliquent donc, plus largement, à toute personne qui veut monter son business.

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  11. Rose Citron a dit…

    C’est très très rare que je commente ici, pourtant je te lis depuis tes débuts (tu as vraiment commencé ce blog très jeune 😉 ).
    Cet article est très très inspirant pour moi! Parce que, même si je ne suis pas dans le domaine du journalisme, devenir mon propre patron est une question qui me turlupine de plus en plus… Moi ça serait plutôt, la cuisine, la pâtisserie (végétale s’il vous plait). Je sens qu’il y a une telle évolution, une telle ouverture en ce moment que ça serait le moment de se lancer. Mais je suis complètement morte de trouille de quitter le salariat – qui m’assure de payer mon loyer chaque mois-. Alors, pour l’instant je fais vivre cette passion à travers mon blog, en attendant un hypothétique gain au loto qui m’assurerait quelques années de loyer d’avance…

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  12. Nathalie, Poisson Plume a dit…

    Des conseils judicieux, toujours de bon sens, bien dosés… et parfaitement écrits.
    Oh oui, quand tu te lances dans de nouveaux projets et une nouvelle vie, bien des personnes n’ont pas l’éclairage suffisant sur tes activités pour réaliser combien tu travailles, malgré des horaires souples. En journée, en soirée… les frontières vie perso / vie pro sont floues et il faut parfois y prendre garde.
    Je suis d’autant plus sensible à tes mots en tant qu’entrepreneure qui prend un nouvel envol aujourd’hui.
    Voilà… Toujours 29 ans, c’est merveilleux. J’adore. Tout comme moi, en fait. Le temps n’a pas d’emprise, c’est formidable ;D
    Excellente journée (et merci pour les nombreux rires devant « Parents… »)
    Nathalie

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  13. GM a dit…

    Salariée à domicile à employeurs multiples pendant de nombreuses années (kniark kniark je suis à la retraite maintenant, mais sachez que, malgré cela, j’arrive quand même à procrastiner) et, du moins au début, pas vraiment par choix, je plussoie tout ce qui a été dit par Caroline, Fofo et les autres. Top 4 ou 5* des pires phrases entendues.
    Les amis (même multipares) :
    « C’est super tu peux travailler et t’occuper de tes enfants en même temps ! » (Ah ben non, justement !)
    « Il faut absolument que j’aille travailler et fillette est malade, tu peux la garder, le rendez-vous chez le médecin est à 15 h. Je te revaudrai ça. » (Ah oui et quand est-ce que tu me revaudras ça ?)
    L’homme (le principal coupable) :
    « Tu peux aller chercher mon chéquier à la banque ? C’est tout près, ça te sortira, ça te fera une récréation ! » (J’ai déjà plein de récréations : les courses, la lessive, l’administration familiale… Je voudrais faire des réussites, un truc con et totalement inutile ! )
    « Si c’est moi qui conduis la voiture au garage, je dois ensuite prendre un taxi pour aller au bureau, ça revient cher, toi tu peux redescendre de la Croix Rousse à pied. » (Et mon tarif horaire, tu le connais mon tarif horaire !)
    « Tu dois travailler ce week-end, ça tombe bien moi aussi, j’irai au bureau samedi et dimanche matin. » (retour au 1 travailler et s’occuper des enfants, bien sûr, bien sûr)
    Et, avisant le bloc sur lequel je notais mes heures de travail** : « Tu n’as travaillé que 4 h aujourd’hui ! » Je dois dire que celle là, il a essayé de la ravaler aussitôt dite mais c’était trop tard.
    Fiston :
    « Machin, il a insulté sa mère, il a dit qu’elle était mère au foyer ! » « Mais ce n’est pas une insulte, ça veut juste dire qu’elle ne travaille pas, qu’elle s’occupe de ses enfants. » « Ben ça veut dire qu’elle est leur bonniche, qu’elle passe son temps à ramasser les petites merdes qu’ils laissent traîner partout ! » (Oups, faut sérieusement que je surveille mon langage)

    * Je crois bien que ça fait six, mais j’en ai entendu bien d’autres !
    ** Au début, j’étais réellement payée à l’heure, je notais mes heures et les communiquais ensuite à mes « patrons' ». Ensuite, j’avais un forfait fixé (Tu vas voir c’est un manuscrit nickel *** ! est la phrase qui introduisait généralement du tout pourri) et je comptais mes heures pour voir le temps que j’y avais passé. J’ai arrêté quand mon taux horaire me faisait trop pleurer !
    *** J’étais éditrice dans le domaine scolaire. La phrase « Travailler plus pour gagner moins » illustre parfaitement ma vie professionnelle, la rémunération du travail dans ce domaine n’a cessé de baisser. D’ailleurs la pire des pires phrases entendues est sans doute celle d’un DRH : « De quoi vous plaignez-vous, vous avez un travail passionnant ! » Et mes 25 meilleures années sur mon relevé de carrière pour ma retraite sont loin d’être les dernières alors que ce sont celles où, libérée des enfants, j’ai travaillé le plus.

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  14. Julie a dit…

    Ah mais ce paragraphe sur la façon dont on est perçu par les autres, ah mais TELLEMENT quoi. Et encore, toi tu fais (presque) un métier « sérieux », mais moi en plus je vis du tricot, autant te dire que mes interlocuteurs sont à 2 doigts de faire pipi dans leur culotte de rire quand je leur dis (oui bonjour c’est pour un crédit immobilier) et ils ne sont pas super ouverts à l’écoute quand je dis que je suis débordée ou stressée par un événement (parce que sisi c’est aussi un vrai métier, avec aussi des contraintes, je ne fais pas QUE mater des séries dans mon canap’)(mais aussi hein faut pas déconner).
    Et puis aussi le fait qu’on est par défaut toujours disponible puisque à la maison, donc on peut passer nous voir n’importe quand (coucou maman), on peut se taper des corvées pour les autres, on s’étonne qu’on laisse les gosses à la cantine (!!), bref, tu dois connaître aussi 😉

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  15. GM a dit…

    Ah oui, j’en rajoute une couche sur la nécessité de connaître en vrai les gens qui vous donnent le boulot. J’ai souvent fait ce constat : j’appelle au téléphone X, Y et Z de la même entreprise, et non on n’a rien pour moi. Je préviens alors que je vais passer voir X « juste pour déjeuner ensemble », je prends le train, j’arrive dans le couloir et Y me hèle « Ah, tu es là, tu pourras passer me voir après ton déjeuner, j’ai quelque chose pour toi ». Et il m’arrivait de repartir avec trois manuscrits de trois responsables qui deux jours avant n’avaient « rien pour moi ».

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  16. Jade a dit…

    Merci pour cet article !

    Même si les différences entre les deux sont sans doute nombreuses, à chaque fois que tu parles du Free-Lance je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec mon -futur- métier d’intermittente du spectacle.
    Je suis encore étudiante mais je me reconnais déjà, de par les expériences que j’ai pu avoir, dans ce que tu dis sur l’absence (ou plutôt la multiplicité) de patrons, l’entourage qui a du mal à comprendre où se situe ton travail (alors que oui, parfois je travaille moins d’heures par jour que mon entourage, parfois même je travaille dans mon lit ! Sauf que je travaille tous les jours, week-end et vacances compris, et que l’absence de break, ça fatigue aussi… Même quand on a la chance de pouvoir dormir jusqu’à 10h certains jours – et la malchance de se lever à 5h d’autres jours !)

    Et surtout la nécessité de sauter sur les occasions, même celles qui font peur ! J’ai réalisé qu’il y a quelques temps que les perspectives qui m’effrayaient le plus étaient celles qui avaient le plus de potentiel d’épanouissement pour moi ! Je claquais des fesses lorsque j’ai appris que j’étais retenue pour bosser sur Mon Roi, je me suis donné un coup de pied au cul pour saisir cette chance et c’était une des plus belles expériences de ma vie.

    Bref… Merci pour ça 🙂

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  17. Les Mamies Stars a dit…

    Moi qui suis une très vieille mamie (Star, mais quand même), ayant depuis longtemps dépassé mes 29 ans, je suis free-lance depuis… ouh la la, très longtemps… et savez-vous comment on appelait les free-lance il y a 15 ans ? Home-based heros ! Pas moins !
    Car oui, il faut souvent être une héroïne pour résister à l’appel de la tentation. Par exemple lorsqu’un de mes petits-fils me dit « Mais c’est tellement important ton travail Mamie ? Plus important que de m’imprimer des coloriages ? »

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  18. Calista a dit…

    Bonjour, je suis concernée et je ne vois pas comment on peut faire autre chose. Ça fait 5 ans que je n’ai pas pris de vacances, ni vu de films au ciné,encore moins à la télé, je ne suis pas à jour des séries à la mode… Je bosse de 8h à23 h 7j/7 même les jours fériés, je mange devant l’ordi d’ailleurs 🙁 quand je sors, c’est tjs vite fait, avec un oeil sur mon tél et je rentre qd je vois que le boulot arrive …

    Et voilà avec les charges j’arrivé tt juste à m’en sortir, je ne mange qu’un vrai repas par jour je me bourre de tisanes et de thés… J’ai perdu 17 kilos en 6 ans mais vu que je ne m’imagine pas au RSA, je continue coûte que coûte même si c’est dur et que des fois je hurle toute seule chez moi ! La nuit, je ne dors même pas car je pense au travil qui m’attend, à ce que je n’ai pas fait, à ce que je vais pouvoir manger…

    Voilà, paron d’avoir plombé l’ambiance mais c’est tellement dur …

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    • ES a dit…

      Euh si ce n’est pas indiscret, est-ce que tu pourrais préciser quel type d’emploi tu as ? Vu que ce que tu décris, ça a vraiment l’air très dur comme conditions de travail, c’est peut-être une question idiote mais tu t’accroches parce que tu aimes ce boulot malgré tout, ou parce que tu n’as pas trouvé d’autre possibilité d’emploi ?

      Ce n’est pas le même secteur, mais ça me rappelle le copain de mon frère qui parlait du quotidien de son père agriculteur (éleveur de vaches qui avait une petite exploitation très peu rentable, en gros il bossait comme un fou pour gagner moins que le SMIC… D’ailleurs aucun de ses trois fils n’avait voulu faire le même métier.)

      En tous cas, bon courage!

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      • Calista a dit…

        Je travaille pour plusieurs sociétés comme relectrice et chargée de terrain. Ces sociétés préfèrent engager des AE comme moi pour ne pas payer les charges et avoir moins de formalités. Je n’ose pas dire mon tarif horaire car mes amis me prendraient pour une folle 🙁

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  19. celote75 a dit…

    Merci pour cet article passionnant auquel j’adhère totalement (notamment concernant la nécessité de « s’écouter » et d’accepter qu’on peut être productive de 10h27 à 3h48 et que ce n’est pas forcément un problème ou une tare) ! J’ai connu la vie de free-lance pendant 5 ans après moult expériences (intérim, CDD, CDI…) pour me « faire la bite » comme ils disent à l’armée (oui j’ai aussi fait un stage à l’armée :)), et j’en ai tiré peu ou prou les mêmes enseignements. Alors oui il faut parfois accepter des trucs pas super glamour quand on démarre, et il ne faut surtout pas compter ses heures mais à force de travail, on fidélise ses clients! Angoissée comme je le suis, je m’étais aussi astreinte à mettre 3 mois de « salaire moyen » de côté assez rapidement et en me privant de beaucoup de choses pour « voir venir » (surtout que les travaux sont toujours payés avec un délai) et ne pas flipper si rien ne tombait pendant 15 jours. Aujourd’hui salariée, j’envisage de repasser du côté obscur! 😉 Je serais vraiment très intéressée par ton avis sur les différents statuts (même si c’est un peu technique).
    Merci encore!

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  20. Elolou a dit…

    Bonjour Caroline,

    et merci pour ce résumé, qui me parle…mais tellement! Free-lance également (conseil en nutrition), je bosse beaucoup de chez moi…Ce qui m’a semblé le plus difficile au début, c’est de ne pas culpabiliser quand je m’accorde une heure de pause (même si en tant que mère de trois kids, je maîtrise à fond la culpabilité ;)). En plus du regard des autres (non, mais quand est-ce que tu reprends le boulot????), il faut gérer son propre regard…Et pourtant, je suis plus efficace, plus productive qu’avant, et j’aime ce que je fais… mais j’entends toujours dans un coin de ma tête mon mauvais génie qui me traite de feignasse…Faut peut-être que je voie un « quelqu’un »?

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  21. Sofinet lov Guisane a dit…

    Merci pour cet article très intéressant même si je ne suis en rien concernée par le sujet.
    Et chapeau pour cette organisation…
    Reine de la procrastination, je serais incapable de bosser à la maison, j’aurais toujours autre chose à faire…
    Les rares fois où il m’arrive de ramener un peu de boulot à la maison, je m’y mets pas ou alors à des heures très tardives après tout les reste !
    Il faut une sacrée discipline (au delà de la simple motivation financière)

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  22. Suzanne a dit…

    Mon patron mesure moins d’un mètre et c’est un tyran qui me suis aux toilettes, sous la douche et lors de mes déjeuners avec des amis. Je suis très mal payée pour ce que je fais, et, régulièrement, on me demande « tu cherches du boulot ? » (Quand, au juste ?) ou « tu fais quoi de tes journées ? » (La même chose que la personne que tu payes fort cher, pendant que tu vas « bosser »).
    Je n’ai pas vraiment de vacances, ni eu une nuit complète depuis 2 ans (mais ce dernier point n’est pas une question de choix, disons que ça renforce l’impression de n’avoir aucun moment à moi).
    Bref, je suis en congé parental et bizarrement je me reconnais dans certains de tes points…

    C’est un choix, ça me plaît (dfacon j’étais au chômage) mais je sais pas qui est l’illuminé qui a créé le terme « CONGÉ parental ». MAIS BIEN SÛR. CONGÉ.

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    • DOMINIQUE a dit…

      Au début, j’ai lu ton message en diagonale, et je me demandais bien quel pouvait être ce patron si petit (à talonnettes ?) et si intrusif ! Bravo pour l’image !!!

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    • Mouche a dit…

      Ah j’adore ! C’est moi il y a 3 ans !! Maintenant je suis free lance… nettement plus cool. Mais n’importe quoi est plus cool que le « congé » parental (mais enfin c’est vrai ça ne m’avait jamais frappé, congé, comment peut-on appeler ça un congé !!).

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    • marinambule a dit…

      Mais oui c’est exactement ça!
      Je suis aussi en « congé » et même si au début je l’ai plutôt très bien pris vu que mon boulot me sortait par les yeux et qu’il était devenu salutaire de m’arrêter, j’ai vite déchanté… Je reste persuadée et convaincue de mon utilité en restant à la maison. Mon utilité auprès de ma famille et même plus largement mon utilité sociale (Merci, ça va, mes chevilles!) en essayant de faire pousser droit mes chers petits. Mais de fait: la société n’en n’a rien à f… et me traite de feignasse à la première occasion « T’es encore en congé mat’? Quand je pense que c’est avec mes impôts qu’on te paye! » Ouais!!!!
      Et si t’as le malheur de dire que t’es crevée, ou un peu débordée en ce moment « Mais débordée par quoi?? »

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  23. Cécile a dit…

    Aujourd’hui, j’ai réintégré une rédaction. Mais j’ai été pigiste 5 ans et au début, ne sachant pas comment m’y prendre et sans réseau (mon précédant poste ne m’avait pas permis de le faire et la situation était un peu subie au départ, donc pas préparée), j’ai repéré à Toulouse, pas très loin de chez moi, une pigiste qui avait l’air de cartonner, d’être à l’aise comme un poisson dans l’eau et heureuse. Je l’ai donc contactée en lui demandant si elle voulait bien me dire comment ça marchait, d’être pigiste. On a déjeuné et si elle ne m’a en effet pas donné de « contacts utiles, elle m’a confié une sorte de mode d’emploi, m’a refilé des conseils et quelques bons tuyaux. Et surtout, elle m’a dit que c’était possible. Une des clé a été de ne jamais lâcher l’affaire : creuser, fouiller, proposer des sujets, encore et encore. S’entendre dire non. Puis oui. Et encore oui. Accepter en effet des sujets qui me faisaient trembler tant je n’y connaissais rien et générer la confiance de mes employeurs petit à petit. Belle aventure. Pas de tout repos, mais super intéressant !
    (5 ans de free-lance déjà après une expérience de salariat ??!!? Mais comment est-ce possible alors que tu n’as que 29 ans 1/2 ? Tu as commencé à travailler super jeune. Faire travailler les enfants, c’est mal… :D)

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  24. stephanie a dit…

    Ton article me parle…. parce que moi aussi je suis passé du statut de salariée à free lance à la naissance de mes jumeaux; puis auto-entreprise et gérante de mon SARL depuis 5 ans. Je travaille à la maison. Je travaille sur internet donc PC et téléphones me suivent depuis 5 ans… « nous suivre » devrais-je écrire…. car j’ai embarquer « mon churros » dans l’aventure. Il est encore plus mordu que Moi avec sa responsabilité de Chef de Famille…. on bosse comme des dingues et les enfants nous demandent chaque soir d’un air suspicieux « et vous avez fait quoi aujourd’hui ? »…. mais l’ado lui qui capte un peu plus conclue en soirée par un « de toutes façons, vous, vous travaillez tout le temps pffff »…. ba oui, le Pc pro est aussi le Pc perso… lol

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  25. Soeur Anne a dit…

    Pour faire du télétravail 1fois tous les 15 jours, je suis assez d’accord avec le Churros : C’est difficile de « s’y mettre ». Ca va beaucoup mieux depuis que j’ai un vrai bureau et que je prépare soigneusement le programme de ces journées-là. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, je ne garde pas les tâches pour lesquelles il faut trop de concentration, mais plutôt des choses un peu ennuyeuses pour ces jours-là, ce qui me permet d’écouter la radio en même temps par exemple.
    Donc tous les jours, ça me paraitrait mission impossible, chapeau bas Caro !

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  26. Edith (de Savoie !) a dit…

    Quant à la remarque de Rose, elle me rappelle ce qu’a dit l’un de mes petits-fils, « Mais Mamie, elle ne travaille plus ! », alors que je venais de repeindre presque toute la maison…

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  27. Aude a dit…

    Moi c’est mon amoureux qui s’est lancé en freelance (dans un autre domaine) il y a peu moins d’un an. J’avoue, parfois je me lève le matin pour aller au boulot et il dort encore, et je me dis qu’il a bien de la chance de pouvoir glander toute la journée s’il veut. En meme temps, je le vois travailler le soir, les weekend, les vacances, je vois le stress qu’il se tape de ne plus avoir de contrats, je vois le regard méprisant de ses proches qui pareil, pensent qu’il ne fout rien, toutes les formalités administratives qu’il doit gérer, et je me dis que finalement moi j’ai un boulot pas si dur et la certitude d’un chèque de paye à la fin du mois. Donc chapeau à tous les freelance!

    PS: à propos de la remarque de Rose – j’ai un jour demandé si papa gagnait plus d’argent que maman. On m’a dit oui, un peu. J’ai donc candidement demandé à ma mère « mais donc papa il est plus intelligent que toi, hein? ». La tête de ma mère…. Si ça peut te rassurer, j’ai vite compris que ça n’avait rien à voir, que ma mère était absolument brillante et qu’elle avait surtout fait des compromis dans sa carrière pour être présente auprès de ses enfants. Le genre de concept qui ne te parle pas trop à 7 ans.

    Répondre
  28. dayalo a dit…

    Bonjour Caroline, merci pour ce post pas chiant du tout et qui fait écho à ce que je vis. Salariée à mi temps, j’ai décidé de m’installer, le reste du temps, en libéral à la maison depuis 7 mois. Je ne travaille pas du tout dans ton domaine mais j’ai du (et je dois encore) développer un réseau, il m’a fallu oser décrocher mon téléphone et forcer parfois un peu le passage…Accepter l’absence de distinction entre espace privé et pro (je reçois du public en fin de journée et mes 3 enfants sont priés d’être silencieux pendant ce temps). La difficulté consiste pour moi dans le fait de me sentir légitime, à ma place et il n’y a que le temps (et donc de la patience) qui pourra m’apporter une réponse ! Des expériences comme la tienne laissent à penser que c’est possible ! Bon week-end à tous.

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  29. MarieG a dit…

    Si je peux me permettre un autre conseil, tenez bon sur vos prix. Vous savez ce que vous valez, ce que vaut votre travail, ce que vous pouvez apporter à votre client, et vous avez calculé vos tarifs au plus près. Il y a peu de risques que vous soyez totalement hors de la réalité avec vos prix. Par contre, il y a de grands risques que le client qui râle pour le prix râle ensuite pour quantité d’autres points.
    On gagne aussi sa vie avec les contrats qu’on ne conclut pas.
    Belle journée

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  30. La Pétroleuse a dit…

    Arf, je suis « free-lance » payée en droits d’auteurs depuis quasiment 10 ans… En ce moment, mon statut est vraiment « auteure » et quand j’ai été remplir les dossiers d’admission à la crèche pour mon Pipou, une gentille dame m’a dit en toute innocence : « Ah, vous êtes auteure ? Oh, la halte-garderie de temps en temps vous suffira, alors ! »
    J’en suis restée toute bête… Bien sûr, auteure, ça veut dire que les livres s’écrivent tout seuls, on n’a pas du tout besoin de faire des recherches, de se concentrer et encore moins d’écrire ou de relire pour corriger, tout ça…
    Comme en prime, je suis maman solo, autant vous dire que j’ai bien flippé (et écrit une lettre-type pour expliquer en quoi consistait mes journées pro à toutes les directrices de crèches de la ville).

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  31. nadoche a dit…

    merci ça me donne la pêche…et le sourire, car je vais me relancer dans la vente directe et j’ai du mal …
    toujours utile de te lire, et ça donne toujours la banane…oui j’aime les fruits ;-))

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  32. Mélisse a dit…

    Ah ben c’est un peu comme enseignant chercheur en fait… les gens croient que tu fiches rien et que t’es joignable H24 et 7/7… mais en revanche, t’es autonome (fierté et vertige) et tu fais le métier (ingrat) qui t’éclates…

    Répondre
  33. Smouik a dit…

    on n’est tellement pas pris(e) au sérieux qu’au début j’avais une copine qui pensait que je pouvais garder son schtroumpf quand ça l’arrangeait, pensant en plus me faire plaisir… Au secours !

    Répondre
  34. mammouth a dit…

    Pour le réseau, surtout pour ceux qui n’en ont pas encore, j’ajouterais l’importance de faire partie d’associations professionnelles (chambre de commerce, ordre professionnelle, etc.) et de s’y impliquer. Dans une autre vie, quand j’étais pigiste, j’ai fait beaucoup de bénévolat professionnel. C’est ainsi que j’ai connu plus de gens de mon milieu et d’autres milieux (lire: clients potentiels), et créé quelques liens plus profond par le fait même. Ça fait sortir de la maison et de son cocon, ça donne confiance en soi et en ses capacités. Ça favorise les échanges dans tous les sens. Cela m’a aussi permis de prendre de l’expérience dans divers domaines (organiser un congrès, par exemple) pas liés à mon métier. Bon, il faut dire que j’ai toujours refusé de travailler gratos dans mon métier, question de principe, mais je conviens que c’est un choix très personnel.

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  35. luva a dit…

    D’accord sur tout, avec quelques variantes car dans un secteur différent.
    Mais au regard des autres :
    On ne travaille que 4h par jour (donc dispo pour rendre service 24/24)
    Comme on peut passer en frais un certain nombre de choses, elles sont donc « gratuites » pour nous (ben non, vu que le patron c’est nous…)
    Et être indépendant ne veut pas dire qu’on a les mêmes revenus qu’un médecin ou un avocat. Beaucoup ne gagnent pas beaucoup plus que le smic en travaillant 70h par semaine.
    Les clients qui renégocient vos devis ou vos honoraires ne se rendent pas compte que parfois c’est votre « budget bouffe » qu’ils revoient à la baisse 🙁
    Pour ce qui est de sa disponibilité aux yeux du client, au début, j’étais un peu « carpette ». Mais j’ai appris à être plus « définitive » dans mes propos, et quand je dis « non, pas pour demain, mais pour après demain », et bien ils s’y tiennent. Un rdv médecin, bisou à mamie ou courses au marché, devient un rdv, point (traduction dans la tête du client : rdv pro, beaucoup plus respectable).
    Ne pas oublier qu’ON EST PATRON !! Donc à égalité face à eux.
    Malheureusement, face à un banquier ou un propriétaire pour une location d’appart, là on ve vaut pas grand chose, à revenu égal, à côté d’un CDI…

    Bon, tout ça est bien négatif (mais il faut en tenir compte malgré tout), mais à côté, c’est une expérience hyper enrichissante..
    Ce que ça apporte surtout, c’est une autre vision du « travail ».
    On a les retours directs de ce qu’on produit et donc la valeur de ce qu’on fait. C’est pour ça qu’on ne compte pas ses heures.

    Et ça permet aussi, comme Caro, de pouvoir diversifier son activité. On n’est plus cantonné dans une case (ce qui est un casse tête pour les enfants quand ils doivent répondre à « profession des parents ») (pour nous aussi, d’ailleurs, à « qu’est ce que tu fait dans la vie?), ça protège de l’ennui et ça permet d’avoir des clients dans des domaines différents (qui peuvent se recouper, d’ailleurs).
    Ça permet surtout de pouvoir faire ce qu’on aime.

    Pour ma part, j’ai « créé mon emploi », et ne me vois pas fonctionner autrement. Je réponds à une demande « temporaire » de mes clients. Ça va du petit boulot de graphisme pour de simples cartes de visite, à de la gestion de projet pour des stands d’exposition. Ce qui fait que je n’ai jamais des mois à 0.

    Le monde du travail est en train d’évoluer, car de plus en plus « fluctuant ».
    Il faut juste que l’Etat et l’administration s’adaptent pour que ça soit plus facile, moins lourd, et surtout équitable.

    En tout cas, allez-y, foncez! Préparez bien le terrain, comme recommandé par Caro, restez en veille, et sachez évoluer et vous adapter.
    Vous êtes maîtres à bord!

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  36. estamine a dit…

    Bonjour ! Je m’en doutais un peu, mais ça confirme ce que je pensais : pas mal de points communs avec le fait d’être prof ! Le regard des gens, l’autodiscipline, la gestion du temps, les « vacances ». Par contre, la notion de « confraternalité » avec l’employeur ou le questionnement sur les opportunités, contrats à accepter ou refuser n’ont évidemment rien à voir. La sécurité de l’emploi, associée à l’augmentation de salaire quasi nulle (négative certaines années), compense !
    En tout cas, ce qui m’impressionne le plus dans ce choix : avoir assez confiance en soi pour penser que les employeurs seront toujours présents !
    Chapeau.

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  37. Dji a dit…

    Ben voilà, bébé free lance depuis peu, ma fille est partie jouer chez une copine pour l’après-midi, et dans d’autres temps, j’en aurais profité pour faire une sieste. Là, je me suis dit « chouette, je vais pouvoir bosser » !

    Répondre
  38. Christelle a dit…

    Actuellement sans emploi, je me pose la question de travailler en auto entreprise lorsque je vois là catastrophe niveau offres d’emploi (seul souci : trouver le but de l’auto entreprise, vu que j’ai trop d’idées, et pas assez de potentiels clients… vive la campagne profonde) Du coup, merci pour cet article qui éclaire ma lanterne sur certains aspects du sujet !

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  39. Jane B. Root a dit…

    En fait être prof c’est aussi un peu ça. Sauf que t’as un salaire garanti je vous l’accorde. On est des Jean Foutre qui n’avons que tout le temps des vacances payées par le contribuable et faut qu’on se mette des coups de pied au cul pour se mettre à corriger des copies dans lesquelles on lira que  » le taux de fécondité est le pour centage d’enfant qui nesse par rapport au nombre de relation sexuelle »
    Heureusement le FN veille. Bientôt on pourra rester toutes à la maison à glander Youpi !
    http://www.terrafemina.com/article/les-femmes-au-foyer-pour-liberer-des-emplois-la-proposition-hallucinante-d-un-eurodepute-fn_a267379/1

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  40. Café Mode a dit…

    C’est précieux ton témoignage et tes conseils, perso ça m’aide même sans être free-lance, peut-être justement parce que je suis de l’autre côté.
    Ce que tu écris sur le réseau, au début, m’a fait penser à un post que j’ai lu il y a quelques jours. Je n’ai pas la même façon de voir les choses que son auteur, mais je dois bien avouer que sur certains points il n’a pas tort:
    http://www.selimniederhoffer.com/blog/tu-connais-du-monde/

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  41. ES a dit…

    Une question (peut-être idiote) que je me posais au sujet des emplois en free lance, c’est de savoir s’il y a des assurances particulières pour être protégé en cas de gros coup dur (longue maladie par exemple) ou s’il y a juste à croiser les doigts…

    Par ailleurs, un truc qui me vient à l’esprit, c’est que dans certains cas, il doit être plus facile d’être en free lance lorsque son conjoint a un emploi salarié « classique », par exemple lorsqu’il s’agit d’aller convaincre un loueur d’appartement ou une banque pour un prêt, non ? (Ou aussi par exemple pour être couvert par la mutuelle de son conjoint).
    Par curiosité, est-ce que toi tu aurais envisagé ce genre de « saut » si le Churros avait déjà été lui aussi en free lance ?

    Répondre
    • Caroline a dit…

      Alors oui il existe des assurances, je t’avoue que je n’en ai pas contracté et que c’est sans doute un tort, même si le statut de pigiste est donc un statut de salariée et que par conséquent en cas de maladie j’aurais droit probablement à des indemnités, idem avec le fait d’être auto-entrepreneur ou auteur, je cotise à des caisses de sécu. Mais quand je me suis cassé le coccyx, je n’ai pas su à qui envoyer mon arrêt maladie, donc bon… Et probablement que j’aurais hésité à faire ce saut si mon mari n’avait pas été salarié. Mais je ne sais pas trop en fait, parce qu’aujourd’hui, je me sens aussi sécure que lui à vrai dire. Perdre un CDI est aussi probable que perdre des clients et je me dis que moi des clients j’en ai pas mal, du coup il faudrait quand même un gros coup de malchance pour perdre tout le monde d’un coup. Après, pour les banques, clairement, c’est pas un atout d’être en free. Mais ça ne m’a pas empêchée de pouvoir emprunter pour la maison. Ils voulaient « juste » deux ans de recul sur mes activités, donc on a attendu ça (trois en réalité, je suis du genre prudente).

      Répondre
  42. Kalix a dit…

    Hello hello
    Ça fait un bail que je n’ai pas commenté …
    Moi qui suis venue – après toi Caro – contrainte et forcée – mais au fond (très loin à gauche) soulagée – au statut de freelance, je peux dire aussi que je passe parfois pour la nana qui vit du chômage (sans fin) et de truandages administratifs en tout genres.
    Et moi qui ait des activités différentes – community manager, maquettiste, je dois dire que le mélange des genres, je trouve ça super dur.
    Et là, je viens de rendre ma dernière maquette, ben j’ai le coeur qui bat un peu fort …

    Répondre
  43. Carole Nipette a dit…

    20 ans que je me pose la question et 20 ans que je sais que je n’ai pas le courage de… aller chercher les clients, tenir les comptes etc… en vérité je suis flemmarde je crois 🙂 pourtant j’en abats du boulot en tant que salariée… peut être que si le salaire de mon conjoint suffisait à tout payer je l’aurais fait… (tu vois à quel point je veux prendre des risques !) mais c’est peut être parce que dans mon métier être freelance c’est un peu de l’esclavage… tu as choisi ou plutôt tu as réussi à faire ce que tu aimes jusqu’au bout et ça c’est priceless comme on dit !

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