Cannabis, alcool, trouver les bons mots

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Ma première fois avec un joint, je m’en souviens comme si c’était hier. J’étais en 1ère et j’avais un copain, J., qui en plus d’avoir la beauté du diable, était un sacré fumeur et pas que de gitanes. Moi je clopais des Peter stuyvesand bleues longues cartonnées (rien que les demander au buraliste me prenait l’après-midi) mais la drogue jusque là, j’étais quand même très contre (à l’époque porter un gilet Agnès B me paraissait être le comble du punk, vous voyez le genre). Mais mon année de 1ère, en plus d’être marquée du sceau du naufrage scolaire (grosse erreur d’orientation en 1ère S) fut aussi celle des premières conneries (j’ai découvert l’autre sexe sur le tard il a fallu que je me rattrape).

Donc, J. jeune homme de bonne famille et néanmoins rebelle de notre bande, m’a proposé de me déniaiser, mais pas de la façon dont j’aurais voulu en vrai. Et comme faute de grives on mange des merles, j’ai donc accepté de fumer un pétard au lieu de l’embrasser. C’était dans son jardin, en été, et j’ai du tirer trois taffes, puis rire deux heures d’affilée pour terminer la tête dans le pot de Nutella. Par la suite, pendant plusieurs années, j’ai rarement refusé le bédos quand il tournait, sans être néanmoins accro, parce qu’en vérité, la perte de contrôle et moi ça fait deux. Je n’ai jamais été plus loin que ça, j’ai toujours refusé tout autre psychotrope, pas par excès de morale ou que sais-je, mais j’avais bien trop peur de rester bloquée aux champis ou de mourir d’un arrêt cardiaque à cause d’un trait de coke. Et puis j’ai fini par ne plus aimer tant que ça non plus la fumette, après un pétard un peu trop chargé, qui a déclenché chez moi la pire crise de parano que j’ai connue. Surtout, maintenant que j’ai dit adieu à la cigarette, je ne veux plus tenter le diable (j’ai bien sûr aussi essayé à une époque de me contenter du pétard du samedi soir tout en me patchant le rester du temps) (guess what: ça n’a pas très bien fonctionné). Bien sûr, quand ça tourne en soirée (ça devient rare cela dit), je suis tentée, ne serait-ce que parce que ça continue parfois de me faire vraiment rigoler. Mais le simple fait d’inhaler ce que les autres recrachent suffit à me faire planer. Je ne coûte pas bien cher en gros.

Tout ça pour dire que maintenant que je suis en âge d’avoir des enfants susceptibles de planquer un sachet d’herbe dans leur chambre, je suis bien emmerdée pour jouer les curés. Ce qui ne m’empêche pas de trembler de peur à l’idée justement qu’ils goûtent à ça dans un contexte bien moins « innocent » que celui de ma jeunesse, une époque pas si lointaine mais quand même, où tout ça était encore assez artisanal et surtout ne concernait pas ou presque pas les collégiens. Parce que oui, j’ai découvert à ma grande surprise que désormais, le premier joint se fume en 5ème ou 4ème. Que des petites minettes à qui l’on donnerait le bon dieu sans confession s’en roulent un à la pause dèj sans voir le problème. Et que pour couronner le tout, ce qui circule aujourd’hui est dix fois plus fort que ce que nous achetions à l’époque. Ou comment on assiste impuissants à la destruction lente et insidieuse des cerveaux de nos gamins. Parce que non, ça n’est pas anodin de commencer si tôt avec des produits si puissants.

Ce long préambule pour vous raconter que la semaine dernière, avec e-zabel, j’ai eu la chance de rencontrer deux psychologues dans une CJC (consultation jeunes consommateurs), pour parler justement de cette campagne initiée par l’INPES sur la prévention des addictions. Je ne sais pas si vous avez vu les spots qui passent en ce moment mais je les trouve super bien foutus. Ils montrent la difficulté pour les parents et l’entourage d’apprécier la gravité ou non de ce que vit un ado. En gros: est-ce que le fait de l’avoir choppé avec un pétard signifie qu’il est addict ? A quel moment doit-on s’inquiéter, surtout à une époque où la consommation semble totalement banalisée chez les jeunes ? A qui parler de tout cela, quand l’enfant refuse totalement, lui, de se confier ?

 

Et bien sachez, moi je l’ignorais en tous cas, qu’il y a donc les CJC. Qui proposent des consultations gratuites pour les ados et leurs parents. Avec des professionnels, qui savent exactement de quoi ils parlent.

Lors de nos échanges avec Jean-Pierre Couteron et sa collègue dont j’ai honteusement mal orthographié le nom mais je le préciserai dès que je l’aurai retrouvé, j’ai vraiment apprécié leur approche de ce sujet ô combien délicat. Je ne vais pas vous faire un compte-rendu in extenso, parce que nous avons parlé à bâtons rompus pendant deux grosses heures. Mais voici, en vrac et pas tellement dans l’ordre ce que j’ai retenu de leurs conseils et de ce qu’ils font dans le cadre de ces consultations. Je me dis que parmi vous il y a sûrement des parents d’ados sur le fil, happés par les illusions de bonheur qu’offrent alcool, cannabis mais aussi jeux vidéos.

  • A la fameuse question du « quand faut-il s’inquiéter », ils sont assez catégoriques: il faut, en gros, s’inquiéter… quand on s’inquiète. A savoir qu’en tant que parent, on devrait, comme quand les enfants sont petits et qu’on « sent » que cette toux peut déboucher sur une vraie bronchiolite, écouter notre pressentiment. Et ne pas avoir peur d’y aller pour rien. Parce qu’après tout, y aller pour rien c’est un peu le mieux qui puisse arriver. Donc oui, si vous avez des doutes, que vous ne reconnaissez plus votre petit astre lumineux, que vous le trouvez triste, mou, agressif, perdu ou anormalement hilare, prenez rendez-vous dans une CJC. Sachant qu’il n’est pas rare que les consultations se passent dans un premier (voire dernier) temps uniquement avec les parents, parce que les ados, souvent, rechignent. Mais que c’est déjà un pas de franchi. Et que parfois, on vous expliquera qu’à priori, il n’y a pas de quoi, pour l’instant, paniquer. Parce que oui, on est dans une société qui incite à la consommation et l’addiction. Et par conséquent, il est illusoire de penser que cette génération ne va pas être exposée. Oui, même votre petit ange. Parce que non, « ça » n’arrive pas que chez les autres.

 

  • Pour aider un ado à arrêter sa consommation, Jean-Pierre Couteron, parfois, commence dans un premier temps par lui demander de tenir un carnet de ce qu’il prend, comment, pourquoi, ce que ça lui procure comme plaisir, etc. Et petit à petit, il voit comment faire en sorte de diminuer. Autrement dit, pas de « Plus jamais ça », « on arrête tout, tout de suite », pas de culpabilisation, parce que ça ne marche pas, ni de discours à la noix sur la volonté (on le sait, que lorsqu’on est addict, la « volonté », ça a ses limites).

 

  • Ce qui est important, quand on a des ados, c’est de maintenir un lien et un cadre, même quand ils n’en veulent pas et nous le renvoient à la figure. Les responsabiliser, tout en les accompagnant, le plus loin possible, même quand on est pas là. Par exemple, leur dire, « ok, tu peux sortir jusqu’à 1h du matin, mais tu te débrouilles pour revenir dans un état acceptable, sinon, ça sera terminé ». Bien sûr vous n’êtes pas là pour surveiller pendant la soirée. Mais quelque part dans sa tête, vos mots restent. Et quand l’ado revient, faire le test de la « traversée du salon », pour voir s’il tient à peu près droit, s’il est capable d’articuler, etc. Le fait de lui demander cela, c’est d’une certaine manière l’aider à garder le contrôle.

 

  • Même s’ils prétendent ne plus avoir besoin de nous, c’est faux. Alors toujours leur rappeler qu’on est là, qu’on préférerait ne pas avoir à le faire, mais que s’il y a dérapage, que s’ils ont besoin de nous, même à 2h du matin, on viendra, on fera passer leur sécurité en premier, que peut-être après on les moisira, mais que oui, on fera le taxi plutôt que de les laisser conduire bourrés ou défoncés.

 

  • Si vous savez qu’un ou une ami(e) de votre enfant prend des substances et que vous êtes dans le doute quant à la conduite à tenir (le dire ou ne pas le dire à ses parents ?), le mieux est d’essayer de faire en sorte que votre enfant aide son ami(e) à en parler, par exemple dans le cadre d’une de ces consultations. Tout en fixant une sorte d’ultimatum: « si tu n’arrives pas à le ou la convaincre d’en parler, alors je serai obligée d’informer ses parents, parce que moi j’aimerais qu’on m’en informe si c’était toi ».

 

  • Il ne faut pas sous-estimer le bien être même factice que le cannabis, l’alcool ou les jeux procurent à un ado. L’adolescence est une période difficile où l’on est en quête de transcendance, de dépassement de soi, d’espoir. Et malheureusement, l’état second dans lequel plongent ces activités addictives est souvent plus agréable que la réalité. Donc en général, décrocher implique aussi de passer par une période de déprime, voire de dépression. D’où la nécessité d’être accompagné.

 

  • – Quoi qu’il en dise, l’ado se rend compte, souvent, que ce qu’il prend le rend moins pertinent. Insister sur le fait qu’il est bien plus vif quand il n’est pas sous influence n’est jamais inutile. Parce que personne n’a en réalité envie de passer pour un abruti, ni de se sentir abruti.

Voilà, en gros, bien sûr résumé, ce que j’ai retenu. Si ça vous intéresse, je vous invite à regarder cette interview de Jean-Pierre Couteron qui explique très bien ce qu’est une CJC. Et si besoin, un numéro à retenir: le 0800 23 13 13 et un site: Drogue Info Service

 

124 comments sur “Cannabis, alcool, trouver les bons mots”

  1. Florence a dit…

    Mais tu tombes à pic là !
    Mon ado (2kg180 il y a presque 17 ans) a tenté 3 taffes pour la première fois samedi soir et « ça ne lui a rien fait ». Bon apparemment les copains voulaient juste qu’ils se taisent et 2 jours après il semble avoir oublié une partie de la soirée !
    Je ne m’inquiète pas dans la mesure où il me raconte ses soirées qui ne sont qu’hebdomadaires. Le dialogue et la confiance sont toujours là.
    Bref, tout ça est bien intéressant. Merci.

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  2. Valerie de haute Savoie a dit…

    J’ai goûté beaucoup de substance jeune, ma seule règle était de ne jamais me piquer (fixer disait on). Mes enfants ont parfois fumé un joint, ma fille peut être une ligne à ma grande tristesse. Mais ils ont su s’arrêter et si parfois une cigarette drôle leur passe entre les mains, ce n’est que furtivement. J’ai toujours joué franc jeux, je n’ai jamais interdit catégoriquement, j’ai parlé de mon parcours, de mon errance, accepté qu’ils testent tout en leur disant mon angoisse. Mais ils sont de l’autre génération, celle qui ne se défonçait pas systématiquement. S’ils étaient de celle d’aujourd’hui, je serai beaucoup plus angoissée je crois.

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    • mammouth a dit…

      Quel âge avaient-ils quand tu leur as parlé de ton parcours?
      J’ai fait des bêtises assez tôt et je n’en ai pas encore parlé directement à mes enfants pour ne pas les influencer non plus, hein (je n’ai qu’un ado pour l’instant). J’ai sous-entendu que je connaissais les choses et, comme toi, sans interdire totalement, j’essaie de leur faire comprendre le danger à rester accro et que ce n’est pas une bonne idée. Pour l’instant, mon ado me raconte ce qu’il fait. C’est aussi dans sa personnalité. Ma deuxième ne le fera pas, selon moi. J’espère que rendu là et s’il y a lieu, je saurai décoder.

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  3. Carole a dit…

    Merci pour cet article car tu m’apprends comment réagir.
    Après on en parle à la maison.
    Mon fils m’a avoué qu’il a eu plusieurs copains qui dès la 4ème se sont mis au cannabis de façon régulière. Certains en cultivaient . La police était venue les interpeler en classe. Je me suis rendue compte qu’il aurait pu lui aussi décider d’en prendre. On n’est pas derrière eux en permanence, il fait leur faire confiance mais garder un oeil vigilant.
    Mais ce n’est pas évident.

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  4. Estelle (une autre) a dit…

    Je pense humblement qu’il faut commencer par s’inquiéter pour soi-même pour pouvoir éduquer son enfant. Je dis peut-être mal les choses mais voici une vidéo pour illustrer mon propos.

    https://www.youtube.com/watch?v=gugjMmXQrDo

    Ou encore :

    https://www.youtube.com/watch?v=Ad9yaJUVk_4 (avec une fin assez marquante …)

    En gros, il faut commencer par ne pas trouver cela anodin, plaisant ou digne d’expérience pour soi avant de vouloir stopper nos enfants (je résume grossièrement). Car les enfants apprennent en imitant les adultes. Ils sont comme des éponges. En grandissant, ils veulent jouer aux grands (c’est l’adolescence) pour se donner un genre. A nous donc de présenter des modèles dignes de ce nom. Commençons par nous éduquer pour les éduquer.

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  5. mammouth a dit…

    Merci d’aborder le sujet avec ta franchise habituelle. Comme je ne connais pas le système scolaire français, quelqu’un peut-il m’éclairer quant aux âges mentionnés dans le billet, svp?

    J’ai fait mes bêtises assez jeune (ce qui fait qu’à 15 ans, j’avais fait ce que j’avais à faire et donc j’étais devenue sage). Jamais pris de chimique. Trop peur, comme toi, de perdre le contrôle et d’affecter mon cerveau. Mon grand de 13 ans a déjà essayé la bière et la cigarette. Il a aimé moyen, mais il trouve ça cool. Si je m’inquiète? Oui, bien sûr. Surtout que je crois qu’il est du type accro. Pour l’instant, il me raconte encore les choses. Et il fait du sport. J’avais beaucoup de temps libre et un certain pouvoir d’achat quand j’avais son âge et donc, j’ai fait des conneries. Je me suis dit que si mes enfants étaient occupés dans diverses activités, ils auraient moins le temps d’errer dans les rues et seraient moins enclins à faire des bêtises. Je m’illusionne peut-être.

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  6. Daphné a dit…

    Merci d’avoir abordé avec intelligence ce sujet, il est difficile d’en parler sans passer pour un moralisateur. Je n’ai jamais touché un seul joint, c’est l’idée même de fumer un truc qui ne me semble pas agréable mais cet article me touche particulièrement. J’ai vécu avec un ado proche de moi qui est devenu dépendant et chez qui cette addiction a favorisé une pathologie lourde. Oui, la consommation régulière de cannabis n’est pas anodine, surtout pour un jeune et peut avoir des conséquences sur son développement. Même si tout le monde n’a pas un « terrain » favorable, il est important de rappeler que d’après une étude du « Lancet », chez un jeune, la consommation régulière de cannabis augmente de 40% le risque de développer une schizophrénie par exemple.

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    • Anonyme aujourd'hui a dit…

      Hélas je ne peux qu’approuver les risques de schizophrénie.
      Mon beau fils a sévèrement pété les plombs à 15 ans, ça s’est terminé en HP, crise de schizophrénie, la première d’une longue série.
      On a d’abord pensé à la faute à pas de chance, ma foi ça arrive…
      Et on a appris il y a peu de temps (oui son père et moi avons un côté très naïf parfois) qu’en fait il fumait comme une vieille cheminée. Nous étions au courant, par l’odorat et la diminution très rapide de mes clopes quand il était chez nous, pour le tabac légal, mais pas pour le shit, on est passé à côté. J’ai eu un doute à un moment puis nous avons passé quelque temps sans le voir et le doute est passé aux oubliettes.
      Le doute m’est revenu il y a +/- 1 an lorsque je suis tombée su un article faisant le lien schizo/joint, cette fois ci j’ai pris le temps de questionner son frère, y avait prescription 10 ans plus tard, il m’a dit que oui ils fumaient comme des dingues tous les deux.
      je comprend mieux les gros problèmes scolaires de l’un, les absences de l’autre, ce que je ne comprend pas c’est la m***e dans les yeux qu’on a eu.
      Résultat sur 2 y’en a un qui est bien amoché, schyzo, déscolarisé dés 16 ans avec un niveau minimal, pas de formation, vis toujours chez sa mère car pas vraiment de job stable… l’autre… s’en sort mieux même si c’est pas le Pérou et qu’il est sous méthadone il a réussi à se former, a toujours trouvé du boulot (même si à une époque ça servait surtout à payer ses doses) dire que je ne suis pas tranquille pour le dernier numéro de la famille est un euphémisme,mais au moins je pense avoir désormais les yeux bien ouverts

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      • Daphné a dit…

        C’est vrai Geneviève, je veux pas être alarmiste mais je me reconnais dans l’expérience juste en dessous, cette maladie est très difficile à vivre pour les proches. Je pense que le terme de « drogue douce » n’est pas associé dans la tête des gens à ce type de risques et cela peut handicaper une vie entière. Je suis très touchée par le témoignage ci-dessus.

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      • Jane B. Root a dit…

        Merci pour votre témoignage. De la merde devant les yeux, oui ! C’est aussi ce que je me suis dit, après, quand ma gamine a tenté de se noyer. Tous les signaux sont au rouge et on ne voit rien ! C’est exactement ça !

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    • Patricia a dit…

      Pour avoir fréquenté pas mal de psys et de groupe de parole ( mon mari souffre de troubles bipolaires graves) j’ai surtout compris que l’addiction aux drogues ou autres est plus révélateur que déclencheur .c’est très souvent un symptôme de troubles psychiatrique .mon mari jeune a consommé tout ce qu’il pouvait mais on a soigné les effets et non la cause et la première crise maniaque est survenue à 30 ans.comme dit Caroline il faut s’inquiéter quans d’autres signes apparaissent: isolement par exemple.

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  7. marieal a dit…

    intéressant, même si je n’ai pas d’enfant…
    dis, je vois que tu recherches des témoignages sur ton compte twitter des jeunes juristes, j’en ai trois dans ma famille ( neveu et copines des neveux) , mais ne sachant pas me servir de twitter, je ne sais comment m’y prendre…

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  8. Mel (une autre) a dit…

    Le sujet est important et va bientôt me concerner puisque mon enfant est sur les rives de l’adolescence. Je ne sais pas encore comment j’aborderai le sujet avec lui, mais ça me donne des pistes.
    Mes expériences en la matière sont très très limitées (je bois très occasionnellement et peu, je ne fume pas, j’ai essayé le joint une fois il y a fort longtemps), je n’aime pas non plus l’idée de perdre le contrôle et de me réveiller sans savoir ce que j’ai fait, et j’aurais trop peur des dégâts irréversibles dans mon cerveau.
    Sinon, j’ai eu un grand moment d’interrogation quand j’ai lu cette phrase « j’ai bien sûr aussi essayé à une époque de me contenter du pétard du samedi soir tout en me patchant le rester du temps » en me demandant ce que pouvait bien signifier « patachant » (le retour à la ligne m’a donné une hallucination visuelle…). 🙂

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  9. Cathy a dit…

    Tu sais, de consommer dès le collège c’est pas non plus nouveau, car j’étais en 5ème dans mon collège de centre ville de ville bourgeoise, il y en avait plusieurs qui fumaient déjà des joints. C’est vrai que ça m’inquiète toujours fortement la consommation de drogues de mes enfants, surtout qu’il existe maintenant des trucs beaucoup plus forts.

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  10. Maud a dit…

    Moi j’avais un frère consommateur de cannabis et j’ai fumé une ou deux fois avec lui mais ça ne m’a pas plu…. Ma grande de 19 ans je l’ai mise en garde, sans vouloir me la jouer trop moralisatrice et j’ai encore un peu de temps pour mes 10 et 5 ans …… Mais c’est vrai qu’avant c était plus artisanal….

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  11. LaClairette a dit…

    « Il ne faut pas sous-estimer le bien être même factice que le cannabis, l’alcool ou les jeux procurent à un ado. » : mettre les jeux sur le même plan que les psychotropes, c’est ce que font les spécialistes ? Je trouve ça étonnant, il me semble qu’il y a une différence entre une vraie drogue et un substitut. A ce compte-là, je suis droguée aux livres 🙂

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    • DOMINIQUE a dit…

      Clairette, on va fonder l’Association des Lecteurs Anonymes !
      « Bonjour, je m’appelle Dominique. Hier, j’ai voulu lire 3 pages de Nancy Huston. Mais je n’ai pas pu m’arrêter. J’ai lu la moitié du livre. J’ai honte, parce que j’ai cru pouvoir cesser de lire. Et pourtant je suis sous Marc Lévy. Mais c’est pas assez fort. Aidez-moi, je ne sais plus quoi faire ».

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    • So a dit…

      Oui, les psychologues en parlent, même si bien sûr cela ne concerne pas beaucoup les ados ( 1 sur 8 , je crois) :
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/12/17/un-ado-sur-huit-a-un-usage-problematique-des-jeux-video_4542052_3224.html
      C’est un article un peu ancien. Mais j’avoue que  » ça me parle » : en lycée, j’avais des élèves qui jouaient à Candy crush à l’interclasse , et mon fils au collège me dit que ses copains jouent avec leur portable à la récréation et qu’on ne peut pas leur parler.

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    • mammouth a dit…

      Quand je vois mon gamin qui parfois ne peut pas facilement s’arrêter de jouer aux jeux vidéos, je me dis que ça démontre peut-être un tempérament d’addiction. Et donc, potentiellement, il pourra rester accrocher à la drogue, cigarette, alcool quand il aura essayé quelques fois. C’est ce qui m’interpelle quand je le vois jouer ainsi.

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      • DOMINIQUE a dit…

        Pas forcément, Mammouth, car alcool et drogues affectent le jugement, le physique et le comportement. Or, pour jouer aux jeux vidéo, il faut avoir tous ses réflexes et sa lucidité. A mon avis, ce n’est pas la même catégorie d’addiction.

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      • Fluffy a dit…

        Mon mari est complètement accroc aux jeux vidéos. C’est minimum 3h de jeu les jours de semaine, le week end c’est 10h de jeux minimum. Depuis que nous avons notre fille ça s’est beaucoup calmé mais juste pour dire qu’il n’a jamais touché à la drogue quelle qu’elle soit, ni à la cigarette (à l’alcool en revanche… Ça y allait pendant les soirées étudiantes mais pas le reste du temps). Pourquoi ? Parce que tu ne peux faire avoir de bonnes stats et être détaché de ton corps. Si quelqu’un est accroc aux jeux vidéos et souvent accrocs est lié à l’envie de réussir, de gagner donc d’être le meilleur alors ça requiert une concentration énorme et ça n’est pas compatible avec drogue, alcool, etc… 🙂

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  12. Soeur Anne a dit…

    J’ai eu ce genre de discussion avec ma 2000″ l’année dernière, ayant découvert à ma grande surprise que certains de ses potes se livraient au « binge drinking » le samedi soir, et qu’aux quelques soirées où elle était allée, un ou deux pétards avaient circulé. Nous avons discuté, à trois avec son père, qui a un peu plus goûté ces choses-là que moi (Rien que l’odeur des autres me porte sur le système) et on a peut-être eu tort, mais on lui a dit que si un jour effectivement elle voulait essayer, nous ne l’en blâmerions pas (Sans la féliciter non plus, hein 🙂 ) mais qu’elle nous en parle. Jusqu’ici tout va bien. On s’apprête à réitérer le discours avec le « 2002 » , mais merci pour cet article, Caro, voilà des éléments importants que je vais conserver..; On ne sait jamais, en fait.

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  13. Cha a dit…

    Mon dieu que je ne suis pas pressée qu’ils soient ado… Je crois que je préfère me coltiner ce fameux terrible two (qui dure un peu néanmoins)

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  14. DOMINIQUE a dit…

    Pour moi, mon expérience s’est limitée à un ou deux joints, la fumée des autres me suffisait. Car le résultat inévitable était de dormir 12 heures d’affilée. Donc, pas terrible pour les soirées ou la convivialité.
    Je me contentais d’ouvrir les fenêtres pour essayer de rester avec les potes.
    Mais tout cela fait peur. Etant nullipare, je n’ai pas cette angoisse. Ce qui m’agace le plus, c’est l’attitude pas très claire du show bizz vis-à-vis de la cocaïne, ricanements et sous-entendus compris…

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  15. Marion a dit…

    J’ai 28 ans. J’ai eu une « crise d’ado » très tardive (vers mes 17 ans). Je fumais déjà des clopes mais les joints, très peu pour moi. Au mieux ça me faisait un peu rire, au pire ça me faisait dormir. L’alcool oui, mais jamais à me retrouver la tête dans les toilettes. Et étant une grande fétarde dans l’âme, il était hors de question que je finisse la soirée à 2h du matin.

    A 20 ans, après mon IUT je suis partie une année en Angleterre pour valider ma licence. Ce fut une année très rock’n’roll. J’ai gouté/ touché à tout, de manière très régulière et j’ai adoré ça. Cette année fut une vraie parenthèse. Une fois l’Angleterre quittée, je n’ai plus jamais touché à aucune drogue.

    Tout ça pour dire qu’il y a peu, nous parlions avec ma mère de cette fameuse année. Elle m’a alors dit: « tu sais, je ne t’ai jamais demandé ce qu’il s’est passé de l’autre côté de la Manche. Et je ne veux pas savoir, plus maintenant en tout cas. Mais quelques fois, j’avais du mal à m’endormir, j’étais si inquiète ».

    Je n’ai trop rien répondu à ça, à part un « mais non voyons ». Mais oui, les mamans ont ce fameux « instinct » et quand elles s’inquiètent ce n’est pas pour « rien » la plupart du temps (surtout ma mère qui est franchement cool). J’ai aimé savoir qu’elle s’inquiétait. Et j’ai encore plus aimé le fait qu’elle ne m’ai rien dit sur le coup.

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  16. Denis a dit…

    Quand je pense que je me bat contre la clope depuis 10 ans et que je viens d’apprendre que ma fille fume, quel gâchis ! Pour le reste je n’ose même pas imaginer… Je sais seulement qu’elle connaît l’odeur du shit… Faudrait que je lui en parle, mais ce n’est pas simple en effet.

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  17. amelstos a dit…

    J’ai a peu près la même histoire que toi avec le cannabis, j’ai testé pour la 1ère fois en seconde avec des copains que je trouvais cool….puis quelques taffs de temps en temps en soirée et un jour, bien plus tard, j’ai forcé et me suis retrouvée coincée dans ma cage d’escalier toute une nuit : je ne pouvais plus bouger mes jambes et j’ai fait le pire bad trip de ma vie. Et puis, j’ai connu quelqu’un que le cannabis a rendu totalement zinzin (et je t’en avais parlé) parce que malheureusement, le cannabis révèle les pathologies psychiatriques enfouies…. Je ne fume plus du tout depuis, mais je vois mes jeunes cousins fumer et surtout boire (le cannabis reste marginal chez eux je trouve, un peu cher et pas si facile à choper que ça) plus que de raison. C’est cette consommation délirante d’alcool (pas de vin hein) pour se « murger » qui m’effraie aujourd’hui surtout qu’ils se mettent vraiment beaucoup en danger : ma jeune cousine de 17 ans s’est retrouvée ivre morte à faire du stop pour rentrer dans sa banlieue parisienne et je trouve miraculeux qu’il ne lui soit rien arrivé à part une grosse gueule de bois. Bref merci pour cet article, ça aidera sûrement des parents démunis !

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  18. Banane a dit…

    Je râle contre les hivers en crèche, qui durent 10 mois, mais je vais continuer à faire l’autruche encore un petit peu, je ne suis pas prête pour me pencher dès maintenant sur les soucis des ados. Besoin de respirer entre les 2, un peu au moins….
    Par contre c’est bien de savoir que les CJC existent.

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  19. lavieacinq a dit…

    Article très intéressant!
    Fumeuse depuis mes 16 ans (je vais en avoir 38…), j’ai ENFIN réussit à arrêter! Bon, ça fera 5 semaine vendredi mais…. Quand même!! J’ai jamais tenu aussi longtemps! Le déclic c’est fait dans ma tête, justement par rapport à mes enfants qui grandissent (garçon de bientôt 16 ans et fille de 12 ans, la dernière n’a encore que 9 ans!!). Pour essayer d’avoir un discours le + cohérent possible… Pas facile, facile….Un peu tard je pense pour avoir l’aire crédible!
    Forcément, j’ai aussi fumé des joints, parce que je pense que l’un ne va pas sans l’autre à l’adolescence. Cependant, j’ai très vite arrêté le joint, mais, continué la cigarette (qui, à mon sens est + dangereuse qu’un joint de temps à autre).
    Bref, merci pour ces mots qui vont m’aider à discuter avec mes enfants!!

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    • babbou64 a dit…

      ==> »Forcément, j’ai aussi fumé des joints, parce que je pense que l’un ne va pas sans l’autre à l’adolescence. » je ne suis pas d’accord. j’ai fumé des cigarettes très régulièrement dès ma 2de. on m’a proposé des joints mais j’ai toujours refusé, non par « sainte nitoucherie » mais par esprit de rébellion o_O (comprendre: « tout le monde le fait, je ne suis pas tout le monde, alors, je ne le fais pas ») ça ne m’a pas empêchée d’être une fumeuse de shit passive. j’étais présente dans les soirées, mais le joint ne passait pas par moi!!! sinon, je faisais des mélanges cigarettes/alcool… c’était pas forcément mieux 😉

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      • Lor a dit…

        Euh oui, je dis la même chose… Moi non plus ça ne m’a pas tentée même s’il y en avait autour de moi… Je les faisais passer et puis voilà. Je ne me suis jamais sentie moins cool pour autant. Je m’en fichais complètement.

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      • lavieacinq a dit…

        Tu refuses le joint pour ne pas faire comme tout le monde, mais, tu fumes des cigarettes? Pour moi, la cigarette, c’était aussi pour faire comme tout le monde (c’est d’ailleurs pour ça que j’ai commencé…).
        Bon , je me suis peut-être un peu avancée en affirmant ça , mais, c’est aussi parce que je l’ai vérifié à maintes reprises!!

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  20. Corinne (Couleur Café) a dit…

    C’est vrai que çà craint de voir que les jeunes commencent de plus en plus tôt ! Et bien que je n’en sois pas encore là, et que j’aie encore quelques années de répit, je préfère commencer à lire comment « gérer » les ados dans telle situation ou telle autre !
    Une super campagne !!!

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  21. Yokoflo a dit…

    Article intéressant puisque mes enfants – encore un peu petits – grandiront un jour. Pour le moment, j’insiste sur les effets de la drogue sur le cerveau, griller leurs cellules grises ne leur fait pas beaucoup envie et sur le fait qu’on n’a plus de retenue et qu’on fait des choses que l’on n’aurait pas fait normalement, et ça aussi, ça leur fait un peu peur. Après, je pense qu’ils essaieront un peu pour voir – ou pas. Personnellement, la simple odeur d’un joint me rend physiquement malade donc je n’ai jamais essayé ni n’ai trop fréquenté de fumeurs. Je suis sans doute un peu extremiste sur le sujet ! Du coup, trouver les bons mots pour en parler, c’est important. Merci !

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  22. So a dit…

    Merci pour cet article très juste.
    Je trouve les conseils particulièrement pertinents . A il faut s’inquiéter quand on s’inquiète, j’ai envie d’ajouter  » tout en sachant qu’on découvrira plus tard que ce qu’on a imaginé est en deçà de la réalité.
    Mais c’est pas grave .
    Nous avons été confrontés à la question avec notre ado , maintenir le lien et le cadre a été une priorité, continuer à faire confiance aussi, même si c’était difficile.
    Il passe le bac cette année, et me disait au cours d’une conversation où nous revenions sur cette sombre période : « et encore mam’s vous n’avez pas tout su , sinon vous seriez décédés immédiatement ! Heureusement, il y a eu les scouts, la musique, des supers amis, et le fait que vous avez continué à me faire confiance » .
    Voilà.

    A présent on se fait du souci pour sa soeur …
    Faites des gosses.

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    • Anne a dit…

      Trop trop vrai ce que tu dis là. Oui ce qu on sait et/ou imagine est en deçà de ce qu ils vivent. J ajouterais qu en plus il y a souvent un retard a l allumage puisque au début, les pratiques sont  » cachables « . Oui il s’agit ensuite de maintenir le cap et le lien alors qu on est soit même en plein doute parce que bon sang, on était pourtant persuadé d avoir tout bien fait, communiquer, écouter , prévenir ….c est là que les professionnels sont utiles… Au moins pour se sentir étayé en tant que parent . Mon fils qui a 18 ans est passé à autre chose maintenant, ce n était qu un passage ( et quel passage ! ) . Je reste persuadée que je n’aurais pas pu faire ni mieux , ni autrement avant et que tout c est joué pendant la longue tempête.

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  23. Celle qui n'osait pas a dit…

    Je dois avouer que si je suis totalement addict à la clope (malgré moults arrêts/reprises) (même si consommation bien diminuée grâce à la clope életronique), je n’ai jamais touché à autre chose (je ne parle pas de l’alcool où une seule cuite a suffit à me vacciner à tout jamais ; tu t’es vue quand t’a bu, ben oui je me suis vue cqfd !!!!!!!).
    Curieusement, mes filles n’ont jamais touché à la clope vaccinées m’ont-elles dit par mes nombreux arrêts et reprises (sans parler de l’odeur) et du coup, sont allées à la « beuh » avec méfiance, l’une n’y a jamais retouché après un essai, quant à l’autre c’est de temps en temps lors de soirées mais « raisonnablement » (qu’est-ce que le raisonnable ????).
    Il est vrai qu’on en a toujours parlé librement, je n’ai jamais mis de veto, mais averti des dangers et je crois surtout que le fait de voir certains de leurs copains véritablement accros et venants même en cours après avoir fumé, a été la meilleure des « préventions ».
    Je reste néanmoins vigilante (de loin), un dérapage peut toujours se produire, elles ont quitté la maison, je ne peux que leur faire confiance ! Et elles savent que la porte sera toujours grande ouverte et moi toujours prête à faire le chauffeur pour les ramener à bon port !

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  24. Laura a dit…

    Ma fille 25 ans aujourd’hui a eu comme Marion une adolescence tardive – Jusqu’à la terminale elle sortait peu, ne fumait pas lorsque j’abordais le sujet « drogue » elle me disait n’importe quoi. Et à 18 ans le bac en poche, cela a été tout le contraire…Elle sortait tous les we et rentrait le lendemain dans la journée…. mais sans pour autant décrocher de ses cours la semaine : elle bossait comme une malade. J’avais réussi à établir le fait qu’elle devait me prévenir si elle dépassait l’heure prévue… Un jour pas de nouvelle sinon en fin de journée la police pour me prévenir que ma fille était chez eux. Nous sommes allés la chercher le policier nous a interpellé avant de la voir et nous a annoncé : votre file prend de la drogue. normalement je n’ai pas le droit de vous le dire car elle est majeure mais j’ai un fils qui a le même age que votre fille qui a un pb de drogue et c’est bien, comme elle habite chez vous que je voulais vous le sachiez. Sur le coup je n’ai pas vraiment « saisi » le sens de ce qu’il me disait. j’ai vaguement bafouillé que moi aussi cela m’était arrivé de fumer de façon anecdotique lorsque j’étais jeune sans que pour autant on puisse dire que je prenais de la drogue… En réalité je n’avais rien compris, le policier m’a gentiment expliqué que de les jeunes de notre époque (dont il faisait partie) étaient des gentils, aujourd’hui les jeunes qui sortent ne fument pas particulièrement mais consomment un tas de substance chimique lorsqu’ils sortent. Bref j’étais complètement à côté de la plaque sur touts les fronts. J’ai ensuite beaucoup discuté avec ma fille qui m’assuré qu’elle ne prenait ca qu’en soirée etc… J’ai voulu aller plus loin et prendre conseil auprès d’organismes/centres/psy spécialisés et mais je n’ai rien pu faire de concret pour elle pour une bonne raison c’est qu’elle était majeure et partout je me heurtais au même discours : « Votre fille est majeure vous ne pouvez pas prendre rendez vous à sa place ni la forcer à venir ». Bien sûr j’ai récolté quelques conseils à droite à gauche… mais je n’ai pas pu agir comme j’aurais pu le faire si elle avait eu 7 mois de moins. J’ai été très en colère et et je le lui toujours. Je suis en colère contre ce système qui m’a empêché à ce moment là de prendre les choses en main ne serait-ce que prendre un RV avec ma fille tout ca sous couvert de sa majorité. Ma fille avait 18 ans et demi et je ne pouvais plus intervenir pour l »aider…. Ce que je voulais dire que c’est bien tous ces centres pour jeunes ados mais pour moi ce n’est pas assez car un rôle de parent ne s’arrête pas aux 18 ans de leur enfant car il n’est pas pour autant adulte…. Pour finir (désolée pour la longueur) c’est moi qui suis allée voir un psy pour voir comment je pouvais aider ma fille, Anna n’a jamais vu personne… elle n’a pas voulu… Ma chance a été de rencontrer ce policier qui au lieu de renvoyer ma fille comme il l aurait dû le faire car elle était majeure nous a appelé : sans lui nous n’aurions jamais rien su. Aujourd’hui : ma fille va très bien, elle vient d’avoir son agreg d’histoire… lorsque je lui parle de cette période, cela l’amuse car en réalité le fait d’avoir été interpellé par la police a été pour elle une douche froide car à l’époque elle disait que oui fumer régulièrement des joints c’est se droguer mais prendre un cachet c’était pour faire la fête.. Pour faire suite au commentaire de Marion oui j’étais inquiète les soirs où elle sortait, je ne dormais pas bien en attendant son retour mais je pensais naïvement que la période ADO était passée et franchement je n’ai rien vu de particulier dans son comportement au quotidien. désolée pour la longueur et pour mon post décousu

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  25. Lise a dit…

    Alors ça, ça me cause … l’aîné de mon mari (16 ans) qu’on a une semaine sur deux est en plein dans le canabis, ça me travaille vachement, pour lui, pourtant si vif et intelligent, qui montre un désintérêt total de tout (sauf jouer à sa console et sortir avec ses potes) et est en échec scolaire et aussi parce qu’il y a derrière son petit frère et sa petite sœur, qui assistent passivement à tout ça …
    J’ai entendu parlé de ces CJC et ai convaincu mon mari de l’y emmener, ton billet me conforte! Rdv le 9 décembre, affaire à suivre …
    Merci !!

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  26. Cecile GARNIER a dit…

    Merci beaucoup Caroline pour cet article très intéressant et toutes ces informations fort utiles. Je m’empresse de le relayer. Bonne journée!

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  27. Dorémi a dit…

    Merci pour ce billet. Une réunion était prévue au collège de ma fille à ce propos, annulée après le 13 novembre…
    Comme beaucoup j’ai fumé des cigarettes qui font rire (et donnent faim !). Cela dit ça n’a jamais été qu’occasionnel, et j’ai arrêté le jour où, dans la rue, j’ai eu l’impression que chaque personne que je croisais allait me sauter à la gorge.
    Bonne journée à tous !

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  28. Natacha a dit…

    Ma choupette n’a que 6 ans mais je flippe déjà à l’idée de son adolescence et des risques que ça peut comporter (et pas que les drogues et les addictions). J’avoue être un tantinet psycho-rigide sur le sujet (et commet toi, je n’aime pas perdre le contrôle), plus que son père. Je ne fume pas, je bois un verre de temps en temps et je n’ai jamais touché un joint (et oui, je peux quand même m’éclater et faire la fête). Et j’ai plus peur de l’alcool que du cannabis. La société française est je trouve très permissive sur l’alcool. On dit aux jeunes que la drogue c’est mal mais les pubs pour l’alcool, les évènements sponsorisés par des marques de spiritueux, la loi Evin qui se casse la gueule ne les encouragent pas à penser que l’alcool peut être très dangereux. Et j’avoue que ça ça me gave grave!
    Merci pour ces infos en tout cas, ça me permettra peut-être lorsque le moment sera arrivé, de garder mon sang-froid…

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    • Mel (une autre) a dit…

      C’est vrai, ce que tu dis pour l’alcool, même si j’espère vraiment que les campagnes de prévention ont sensibilisé sur la question de ne pas conduire en étant ivre. J’ai l’âge de Caroline et je dirais que le binge drinking ne date pas d’hier. Dans mon collège de campagne, à une fête d’anniversaire en 4ème, les mecs ont sorti les bouteilles d’alcool à peine les parents partis. Une heure après, il y avait plusieurs catégories : les plus ou moins bourrés qui vacillaient mais tenaient encore debout, les raides bourrés allongés et dans un état parfois inquiétant (n’oublions pas les vomissements à droite à gauche, bon appétit), les filles bourrées qui se laissaient faire et l’ont regretté ensuite (ceux qui en avaient profité leur ont aussi fait une réputation d’enfer), les sobres qui nettoyaient et se demandaient ce qu’ils/elles foutaient là (pas très nombreux, soyons clairs).

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  29. Ariane a dit…

    Je commente rarement mais, mère de quatre grands ados, je voulais parler des jumeaux de mon amie, qui ont tous deux décompensé une schizophrénie suite à consommation de cannabis. Lui se débat avec la maladie, traitement lourd et vie compliquée, elle s’est pendue parce que « les esprits lui disaient de le faire ». Elle avait 19 ans.
    Voilà, c’est un autre problème de ce que nous, adultes, pouvons gérer et considérer comme festif mais qui tue les ados.

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    • Phoebe a dit…

      Oh, Ariane, si tu savais comme ton commentaire résonne …
      Mes neveux, tous 2 schizophrènes, elle suicidée à 22 ans, lui 30 ans à présent, totalement désocialisé, qui vit de sa pension handicapé .
      Et les 2 , gros fumeurs de hash.
      Ça n’arrive pas qu’aux autres …

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  30. Mélisse a dit…

    En speed : pas le temps de lire en détail, pas lu les com’s

    mais transmis à des parents d’ados & co de mon entourage.

    Sinon Caro et les filles, si vous avez 30′ pour faire un voeu/penser/prier pour moi et Monsieur Mel… (la PMA, tout ça…)

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  31. Mentalo a dit…

    Caro, je viens de remettre mes 4 gosses dans mon utérus d’un coup. Comment, le déni ne me mènera nulle part? Ok, je propose addiction au brownie qui tue sa mémé et à la brioche aux pralines roses, alors.
    (Sérieusement, merci pour ces liens, qui serviront au cas où)

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  32. Tan a dit…

    Souvent quand je lis tes billets je me dis « oh dans quelques années il faudra que je repense à ce billet de Caro, il pourrait être utile ». Tu devrais mettre des mots-clés pour qu’en 2027, quand ma fille sera ado, je les retrouve facilement.

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  33. Geneviève a dit…

    J’ai 58 ans dans quelques jours alors je vous parle d’un temps lointain ou on fumait festif et artisanal. La 1ère fois, je devais avoir 16 ans et c’est mon grand frère (60 ans dans quelques jours) qui m’a proposé un joint…
    Pendant les quelques années de l’adolescence, ça m’est arrivé ponctuellement jusqu’à un malaise hypoglycémique en plein concert à 20 ans je pense… J’ai arrêté …
    Quand mon fils aîné (30 ans maintenant) a essayé, c’était déjà beaucoup moins cool et festif que pour nous et je connais plusieurs de ses copains qui ont bien bien galéré à l’adolescence.
    Mes twins (27 ans maintenant), je ne sais pas pourquoi, sont passés vraiment au travers de tout ça.
    Le problème de l’alcool extrême parait plus présent et plus partagé(peut-être parce que c’est moins cher et « mieux admis »).
    Je reviens sur l’addiction aux jeux: ça c’était pour mon second fils (qui ne fume ni ne boit et fait énormément de sport -autre addiction mais qui fait moins de mal). Cette addiction aux jeux a été très loin, l’isolant et le mettant en échec une année à la fac. Ca a été très difficile de sortir de là pour lui.
    Les clips présentés dans la nouvelle campagne de prévention me semblent très bien faits…

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  34. cec jeune mariee a dit…

    Jai ton âge Caroline, et je me souviens avoir halluciné quand à 16 ans j’ai débarqué au lycée (chic, dans le 8eme) à Paris, après 10 ans en Afrique de l’Ouest.
    Dans ma classe, 50% des élèves fumaient au moins plusieurs fois par semaine, moi je n’avais jamais vu un joint !
    Je suis comme toi, deux taff et je suis partie, mais par contre j’ai aussi essayé les champi il y a dix ans avec mon mari à la maison (quel trip, mais qu’elle descente looooongue….), et le Peyote au Mexique il y a 20 ans. Mon mari fumé toujours, 2 taff par jour ! Et vu qu’on vit à Amsterdam, il plante 3 plants tous les printemps, c est légal ici. C est sur qu’on ne pourra que dialoguer avec nos enfants et jamais interdire, on ne serait pas crédibles 😉

    Un grand merci pour tous ces éléments je les trouve super pertinents, et tous ne me seraient pas venus à l’esprit.

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  35. Et Pourquoi pas New York a dit…

    Je suis encore loin de ces préoccupations, mon spécimen ayant tout juste 3 ans… Il parait ceci-dit que l’adolescence arrive bien plus vite qu’on ne le croit. Et ça m’inquiète considérablement car les ados ici, aux Etats-Unis, semblent avoir une bonne longueur d’avance sur les ados européens… moi en tous cas ça me fait flipper de voir des gamins de 12 ans fumer de l’herbe en pleine rue sans même prendre la peine de se cacher, ou « flirter » en public à la limite de la décence… Bref c’est vraiment top que tu abordes ce genre de sujet ici! Merci pour cette liberté de ton et cette connexion avec la réalité, qui rendent ton blog aussi exceptionnel.

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  36. HeLN a dit…

    Bonjour Caro,
    Merci pour ce billet très instructif. Ecoute, bienveillance, soutien sans faille et absence de jugement à l’emporte pièce sont les conseils que je retiens.
    On entend souvent qu’aujourd’hui la coke circule aussi facilement que le shit à notre époque, et j’avoue que ça me fait bien plus peur pour mes filles que les joints. On réagit sans doute avec son propre vécu, et si j’ai fumé assez régulièrement dans ma jeunesse, je n’ai jamais été addict non plus, et surtout je n’ai jamais pris une autre drogue.
    L’autre grand sujet pour nous est comment aborder la consommation d’alcool avec les enfants, avec des discussions à n’en plus finir en famille, entre ma belle soeur qui ne boit jamais une goûte et interdit à son fils de 16 ans de boire un demi verre de cidre doux à table, et nous qui trinquons régulièrement et autorisons les nôtres à tremper le bout des lèvres dans une coupe de champagne à Noël…

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    • Caroline a dit…

      ça me fait penser que j’ai oublié de préciser un truc : pour les psys rencontrés, il faut retarder le plus possible la première consommation d’alcool, 16 ans étant un minimum. Le cerveau cesse de se développer à 25 ans. Donc tout ce qui est susceptible de l’abimer avant doit être limité. Et surtout, se dire qu’un mois de gagné c’est un mois de gagné. Parce qu’à cet âge là, on évolue très vite. Et qu’à 16 ans et demi, on est très différent qu’à 15 ans, souvent plus mature, plus apte à gérer cette consommation, etc. Step by step en somme, ou comment jouer la montre…

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      • HeLN a dit…

        Merci, c’est intéressant cette discussion. J’avais un peu dans l’idée (mais peut être fausse), qu’à trop vouloir interdire absolument aux enfants de « goûter » un peu l’alcool , on les exposait plus à sauter à pieds joints dans l’interdit quand ils en auront la possibilité (genre première soirée), et à se murger encore plus.

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  37. Nine a dit…

    Merci pour ces conseils sur un sujet que tu n’avais, me semble-t-il, pas encore trop évoqué ici…
    J’espère avoir encore un peu de temps devant moi mais le collège c’est pour bientôt alors il va falloir bientôt y penser…à tout cela et à bien d’autres choses encore. Quelqu’un ne pourrait-il pas ralentir le temps ?

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  38. Michaela a dit…

    Quoi dire, merci Caro pour la découverte qu’un endroit pareil existe.
    Oui, je crois que je commence à stresser à l’idée qu’on ne pourra pas les protéger de ça…
    Reste à espérer que mes garçons ont hérité le gêne de leur mère qui, pourtant bien motivée à goûter au planage et fous rires incontrôlables n’a jamais réussi à ressentir autre chose que le plaisir d’une bonne compagnie…mais c’est déjà ça 🙂

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  39. Smouik a dit…

    super dur de s’exprimer sur ce sujet tant il n’existe pas de vérité. On fait tous comme on peut à vrai dire… Perso, quelles que soient les conneries faites à l’adolescence (la mienne), je m’en sers pour tenter de comprendre leur cheminement et surtout pas comme élément de connivence. Chacun son rôle, aujourd’hui, le mien est celui de parent, pas de pote. Tu l’as dit, c’est une période fragile où on se met parfois en danger, je crois que l’important pour eux est de savoir et de réaliser qu’on est bien là, que les « murs de la maison » tiennent en gros… Sinon, c’est très angoissant pour eux… J’ai toujours dit à quoi faire attention, sans être alarmiste et toujours dit aussi que j’étais prête à venir les chercher où que ce soit, quelle que soit l’heure. Les engueulos, c’est au cas où il y a dépassement de limites… Après, encore une fois, on fait comme on peut mais du moment qu’ils nous savent là, c’est déjà beaucoup car je sais d’expérience qu’il y a un paquet de mômes qui sont au fond très seuls…

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    • Geneviève a dit…

      Tu as tout dit oui… Pas de « connivence » mais pas de jugement… Ca me gêne beaucoup beaucoup (je dois être coincée) les parents qui disent « je fume (ou je bois) avec mes enfants parce que je contrôle (plus ou moins…) ».
      Pas marrant le job de parent, moins facile MAIS on n’est pas comme les copains, on doit dire qu’on s’inquiète (même si on a fait les mêmes expériences ou les mêmes bêtises) ou que l’on n’est pas d’accord.
      Ceci dit, nos enfants doivent aussi savoir qu’ON SERA LÀ en cas de problème.
      L’amour maternel, paternel est inconditionnel…

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  40. Jade a dit…

    J’ai 22 ans et suis encore loin d’avoir des enfants (je ne suis même pas encore sûre d’en vouloir) mais j’avoue que l’idée de devoir gérer ce genre de sujets m’angoisse déjà !

    Je suis pas trop axée joints, j’aime me bourrer la gueule en soirée (même si pas obligatoire !) et ai quelques belles cuites à mon actif… Mais je sais exactement ce que je veux et je connais ma manière de me gérer dans ce genre de situation, les bons potes que qui compter également, ça paraît peut-être naïf dit comme ça mais je me fais confiance – je ne parle pas de la confiance en soi factice que l’on ressent sous l’effet de substances mais de confiance dans ma manière générale d’agir dans la vie et à ne pas être dépendante, certainement parce que ma confiance en moi, ma joie de vivre me viennent d’autre chose que ça 🙂

    J’ai tendance à avoir beaucoup plus peur pour mon frère de 19 ans, bien qu’il soit loin d’être con, ait des potes très bien et soit très créatif et investi dans ses projets ! Bien qu’on s’entende très bien j’ai du mal à en parler avec lui… Il est d’ailleurs inenvisageable pour moi de me prendre une cuite avec lui ! Pour ces choses là, je suis un peu adepte du « chacun sa vie », tout en m’inquiétant parfois, c’est pas très cohérent…

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  41. cash cash a dit…

    Un sujet et des commentaires intéressants.
    Je consomme de l’herbe occasionnellement depuis plus de 20 ans, sous forme de vapeur depuis que j’ai arrêté de fumer, car il n’y a pas que la nicotine qui se vaporise 😉
    Globalement, je préfère l’effet du THC à celui de l’alcool.
    Je n’ai jamais caché ma « pratique » à mes enfants (qui ont aujourd’hui 19 et 14 ans), tout en ayant le même discours de prévention sur le cannabis que sur l’alcool (c’est un truc pour les adultes, et à utiliser avec modération).
    L’un et l’autre voient le tabac d’un très mauvais oeil et les joints également.
    L’alcool, je m’en rends compte avec mon fils qui est étudiant, relève plus d’un lien social : on se donne rdv dans un bar, on prend une bière. D’ailleurs, une bière est-ce vraiment de l’alcool? Bref 😉
    Mais consommer du cannabis ou de l’alcool quand on est mineur, c’est quand même un comportement très destructeur… J’imagine que si j’étais confrontée à cette situation en temps que parent, j’aurais besoin de poser beaucoup de questions à mon enfant pour comprendre pourquoi il/elle fait ça, et lui permettre de s’exprimer en profondeur sur le sujet (je crois fermement à la parole salvatrice).

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  42. DOMINIQUE a dit…

    Que c’est bon de lire des points de vue aussi différents, de voir aussi que l’on peut dire plein de choses sans se censurer, ni l’être. Et que tout le monde est ouvert aux autres.
    On a de la chance d’être ici.
    C’était mon heure « je suis gâteuse et je l’assume ».

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  43. Jane B. Root a dit…

    Y’a aussi le suicide. J’y ai été confrontée. La tentative de suicide plutôt. Et on n’est jamais prêt à affronter ça. Prêt n’est pas le mot. On agit. Après. En se demandant pourquoi, comment, on n’a rien vu venir. Et on se dit SI ! Les signes étaient là, tous les feux étaient au rouge, et j’ai rien vu ! Ou voulu voir. La vie me happe avec son tourbillon infernal et t’as pas le temps de t’arrêter. Je suis une mauvaise mère et voilà ! Enfin ça c’est l’image qui s’installe dans ton cerveau, et, il faut bien le dire, que la société te renvoie après. Car le père lui est dédouané, toujours ! Sachez le. Il a un métier lui ! Il n’a pas le temps, lui. Mais y’a aussi des professionnels de grand talent qui se mobilisent, alors s’appuyer sur eux. Et être là tout simplement. Arrêter sa course folle et se poser avec son enfant.

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    • Lor a dit…

      Voilà qui est plus terrible encore… Mes filles sont petites mais je pense parfois à cela quand les circonstances m’y obligent (quelques cas autour de nous, hélas). Rien ne peut préparer à ça et on il ne faut pas s’en vouloir de ne pas avoir vu venir, car on ne peut pas vivre avec cette crainte en permanence… J’espère que cette expérience terrible est derrière vous.

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      • Jane B. Root a dit…

        Merci pour votre message Lor. Nous sommes en plein dans le parcours du combattant en psychiatrie pour ados. C’est épuisant, mais le pire en effet est passé.

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  44. margo a dit…

    Maman adoptive de quatre enfants d’origine africaine qui ont de 19 à 29 ans je me suis rendue compte depuis longtemps de l’addiction des jeunes blancs aux « substances nocives » y compris l’alcool. Je dis cela en connaissance de cause car mes gosses ont des potes de toutes origines mais majoritairement des noirs africains (pas les antillais qui ont de gros problèmes de came) et ils savent bien que c’est communément admis chez les babtous comme ils disent de fumer ou de se cocaïner car même leurs parents le faisaient et finalement tout le monde trouve cela normal cela fait partie de l’ADOLESCENCE. Chez les africains (ou du moins ceux d’origine familiale africaine) pas de ça Lisette, d’ailleurs même le mot adolescence les fait marrer.
    Chez eux on grandit, point. Et ça ne t’empêche pas d’aller faire les courses au supermarché du coin et d’acheter les couches pour ton petit frère. Bien plus ancrés dans la réalité il me semble.
    Quand je reparle avec une de mes filles ou fils de tel ou tel copain qu’ils ont côtoyé durant leur primaire ou au collège ils me disent Guillaume il fait une école d’ingé sur Paris et il est défoncé tout les w.e. Solène pareil, je les vois plus j’en ai marre de leurs soirées où tout le monde vomit partout et où ils postent des photos d’eux sur instagram sur les chiottes.
    Fatoumata et Alassane eux ne sortent pas tellement, l’un bosse chez Quic.. et l’autre surveille la cantine de l’école pour se faire de l’argent car personne ne leur en donne à eux.
    Deux exemples que je pourrais multiplier par dix.
    Ma plus jeune fille (19 ans) passe un BTS en alternance et dans sa classe (deux noirs dont elle) elle me dit c’est incroyable leur unique sujet de conversation aux intercours c’est « où on en achète, là où elle la meilleure et la codéïne comment on l’utilise pour un meilleur effet » elle préfère, de loin, les semaines d’entreprise où elle côtoie des gens « normaux » même si plus âgés.
    Je vous rassure ce n’est pas une grand-mère, elle est ravissante et très marrante mais la défonce et l’alcool ne l’intéresse pas. Mes quatre enfants me disent que l’éducation ici en France est beaucoup trop permissive et laxiste et finalement induit le résultat que l’on commente ici les jeunes français boivent et fument à outrance. En cause aussi je pense tout ce laïus sur l’adolescence qui serait supposée être une période cruciale, problématique, cauchemardesque même. J’ai rien vu de tout ça. J’imagine qu’à force de parler de cette soi-disant étape comme difficile on finit par créer un problème là où il n’y en aurait pas eu. Rien qu’à lire les commentaires ça me conforte dans cette idée, des mamans avec des enfants encore jeunes qui se préparent à l’adolescence, persuadées que tout va changer,que leurs gosses vont claquer les portes et qu’ils vont devenir infects. Ils grandissent. Point. Comme durant toute la vie, et ça n’est pas plus une calamité qu’à n’importe quel âge.
    Sans mes enfants et leur vision des choses à l’extérieur du clan familial je n’aurai pas ce point de vue, sans doute. Ce sont eux qui m’ont expliqué tout cela car ils ont des relations multiples et multiraciales et remarquent bien les différences d’éducation et leurs résultats au long cours.

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    • Marine a dit…

      Je n’aime pas trop ce tri « les blancs sont comme ci », « les noirs sont comme ça ».
      Et je note un poil d’exagération, notamment concernant les interclasses qui servent systématiquement à s’échanger des plans de défonce 😉

      Je suis d’accord sur le fait que l’éducation joue un rôle. En revanche, je n’adhère pas au principe de ne pas désigner l’adolescence comme étant une période particulière. Ca l’est physiquement et moralement, ça peut être une période de mal être, et le nier laisse l’ado en pleine solitude et incompréhension…

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  45. Madame H a dit…

    J’élève 4 ados, les deux miens (17 et 15 ans) et les deux de mon mari (presque 13 et 15 ans ), et évidemment que ces questions m’interpellent.
    Cependant, c’est le cas du fils d’un très bon ami, l’ami d’enfance de ma fille, qui me préoccupe beaucoup depuis quelques années …
    Il a commencé à fumer en 3ème, et chez lui, l’addiction s’est immédiatement manifestée …
    Il en est à 10 à 15 joints par jour, et se met en danger quotidiennement (menaces de dealers, nuits de défonce dans les rues avec comportement très à risque, arrestation régulière par les flics, etc …)
    Dernièrement, totalement défoncé et bourré il a eu un grave accident et s’en sort finalement plutôt bien. Mais surtout, il a eu très peur et s’est rendu compte des effets de l’alcool et du cannabis sur lui …
    Aujourd’hui, il essaie de décrocher, mais c’est très difficile, et surtout, il essaie de se re-scolariser (il redouble sa classe de 1ère), mais c’est très difficile, parce qu’il ne peut pas rester en classe trop longtemps : son cerveau a été très endommagé par sa consommation quotidienne d’alcool et de drogues et il ne parvient pas à se concentrer très longtemps, et même s’il a réduit sa consommation il reste très léthargique …
    Quand je pense à lui, je ne peux pas m’empêcher d’avoir peur et je redoute le coup de fil de son père m’apprenant une terrible nouvelle …
    Mes enfants qui le connaissent très intimement depuis qu’ils sont petits sont fous d’inquiétude pour lui et ne parviennent plus à communiquer avec lui … C’est un vrai drame !

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  46. Guy a dit…

    Voilà encore un exemple qui nous montre la nécessité de légaliser le cannabis pour lutter efficacement contre la consommation des plus jeunes en interdisant tout simplement l’achat du cannabis aux mineurs. En Hollande, les boutiques sont contrôlés par l’Etat, elles reçoivent une autorisation de l’Etat et elles demandent une carte d’identité aux clients qui paraissent un peu trop jeunes. En France, c’est les dealers qui fixent les règles du jeu et en résumé, tout le monde peut acheter, vendre et consommer. En interdisant, l’Etat est permissive et abandonne le cannabis aux souterrains de la société.

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  47. Ariane C. a dit…

    Merci pour votre article très intéressant! Je dois être la seule dans mon entourage à ne jamais avoir touché à un bedo : l’exemple de mes cousins et de mes oncles a été le meilleur vaccin. Les voir avachis, capables de rien, redoubler le lycée puis la fac, année après année, mettre leurs rêves dans des grands sacs et les oublier, jusqu’à perdre la tête, découvrir la maniaco-dépression, les hôpitaux, les hauts…et les bas. Du coup le plaisir fugace que la drogue procure perd tout son charme! Et c’est génial de lire tous ces bons conseils, pour quand je serai concernée (mon fils a 1 an 1/2, j’ai de la marge!)

    Petite remarque orthographique par ailleurs, j’espère ne pas vous vexer:
    il n’y a pas d’accent sur le A de « a priori » c’est du latin, et on écrit « Eh bien » avec un H, pas « Et bien », c’est une interjection!
    🙂

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  48. Tef a dit…

    Il y avait une émission très intéressante à ce sujet sur inter ce mercredi en début d’après midi, pour celles et ceux qui voudraient l’écouter en replay…

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  49. Visiteuse a dit…

    Bah, pourquoi en faire une affaire d’état puisque l’Etat a légiféré justement : de très belles salles de shoot, hautement sécurisées et labellisées selon le principe de précaution maximum, sont à votre disposition.
    «salles de consommation à moindre risque», plus communément appelé «salles de shoot». Ces salles seront tenues par des professionnels de centres d’accueil et d’accompagnement à la réduction des risques chez les usagers de drogue ».
    Merci qui ?
    Merci les bobo cocosos !

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    • DOMINIQUE a dit…

      J’aurais bien aimé qu’il existât des salles de shoot quand ma meilleure amie prenait de l’héroïne. Cela lui aurait sans doute permis de ne pas mourir du sida.
      Alors, oui, mille fois oui, merci pour ceux qui vont éviter de se piquer avec n’importe quoi.

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        • Estelle (une autre) a dit…

          Alors je suis 100% CONTRE l’usage de drogues. Pour être encore plus clair, je suis CONTRE l’usage de la cigarette et de l’alcool. La cigarette et l’alcool n’étant que des drogues considérées acceptables par la société mais qui restent des fléaux qui tuent chaque année, mois, jour. Et pourtant, ces salles de shoot sont, je pense, une bonne idée car il s’agit là de retirer des dangers de la rue des personnes qui ont besoin de notre aide. Il s’agit de les orienter vers des produits substituts, style methadone, j’imagine, avant un arrêt complet. Il s’agit de les aider a survivre a tout cela et a bâtir un futur APRES ça.
          Mon commentaire étant bien entendu bâti sur l’idée que ces centres proposent un accompagnement psy. Et s’il y a une meilleure solution que cela, je suis tout ouïe.

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        • DOMINIQUE a dit…

          L’embêtant, tu vois, Visiteuse, c’est qu’elle avait « décroché ». Elle serait encore parmi nous, en bonne santé, si elle n’avait pas été contaminée par le sida. Alors, je ne sais pas quels sont exactement tes motivations pour haïr ces salles de shoot (et Hollande…), mais si une seule, une seule personne peut s’en sortir grâce à ces salles, c’est déjà une victoire. Car, comme le dit Estelle, tout y est fait pour aider les toxicos à s’en sortir.

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  50. Lor a dit…

    Personnellement, j’aurais pu plein de fois (colos, soirées potes, voyages lointains loin des parents, boulot dans les jeux vidéos etc.) mais ça ne m’a jamais rien dit, je faisais passer les joints sans aucun attrait pour eux. De l’adolescence à l’âge adulte, il en a toujours été ainsi. Alors je ne sais pas ce que je dirai à mes enfants, mais en tout cas ils ne me diront pas ne pas avoir eu le choix « parce que le groupe ceci ou cela », car cet argument ne marchera pas avec moi :-D. On a toujours le choix, ensuite on assume. Un peu comme la clope en fait. La clope, c’est ça qui m’inquiète chez certaines personnes de ma famille. Nettement plus que tout le reste.

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  51. Amandine a dit…

    Merci Caroline pour ce sujet, c’est très important.
    Je suis en formation en neuro-sciences et je partage ce que j’ai appris sur l’ado, si cela peut servir.
    Chez l’ado le lobe frontal n’a pas terminé sa croissance : il n’a donc pas la même réaction qu’un adulte face à ses émotions et ses peurs.
    Il est dans un âge d’interrogation, de positionnement, de construction, d’apprentissage, de confrontation mais pas un âge con !
    Il faut le laisser apprendre tout en veillant évidemment à sa sécurité en étant présent et à l’écoute, comme tu l’as si bien dit!

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