Trumpettes de la mort…

15002462_10210717130155296_5917628181756962991_o

Depuis hier, je réfléchis, j’essaie de comprendre. Et ce qui me vient en premier à l’esprit, ce que j’avais déjà perçu en 2002 ou lors du Brexit, c’est que je vis dans une bulle. Une bulle savamment entretenue par les algorithmes de Facebook, Twitter and co. Une bulle remplie d’enfants de baby-boomers se souvenant avec émotion de leurs parents sablant le champagne en 81. Une bulle qui co-existe à côté d’autres bulles, celles de ceux qui votent Le Pen ou Trump ou de celles de ceux qui ne voteront jamais, ou de celles qui forment les rangs des zadistes, etc. Toutes ces bulles ne se rencontrent jamais et sont donc convaincues d’être au centre du débat, dans leur droit et surtout dans le JUSTE.

Je ne dis pas que tout est la faute des réseaux sociaux, ils ne font que renforcer ce qui existe depuis toujours, le déterminisme social cher à Bourdieu. Si nous sommes, si je suis en tous cas, si abattus et sidérés, c’est parce que nous pensons probablement que ce que nous ne voyons pas n’existe pas. Or les électeurs de Trump existent. Tout comme ceux de Le Pen. Tout comme ces gamins qui veulent à tout prix partir en Syrie. Guess what, ils sont même plus nombreux que « nous », les amoureux des oeufs de la ferme aux paniers d’osier remplis de bons sentiments. Parmi eux, il y a sans doute une bonne tripotée de décérébrés convaincus que l’essentiel de leurs problèmes viennent de l’autre (noir/mexicain/pédé/bobo, rayez la mention inutile). Mais il y a aussi sans doute des gens qui n’y arrivent plus. Et qui haïssent de toutes leurs tripes les donneurs de leçons que nous sommes, les Hillary, François, Alain et cie. Tous ces gens qui font semblant de les comprendre alors qu’ils ne les VOIENT pas.

Alors bien sûr, Donald – pas plus qu’une Marine ou un Nicolas – ne les verra pas davantage et dans quatre ou huit ans ils réaliseront leur connerie. Ou pas d’ailleurs, parce que peut-être qu’ils ne seront pas forcément plus malheureux qu’aujourd’hui.

Une partie de moi tente de se convaincre qu’après tout ça n’est pas grave, Trump c’est le nouveau Reagan, il ne pourra pas faire tout ce qu’il a évoqué en campagne, il sera rattrapé par la constitution, il existe des gardes fous, il se calmera une fois au pouvoir. (même si quand même j’ai très peur. je veux dire, le mec est jugé par ses proches incapable de gérer son compte Twitter mais désormais il aura la mallette nucléaire, va pas falloir confondre avec la clim).

Une partie de moi se dit que si ça se trouve, je ne suis pas dans le vrai avec mes « valeurs » socialo-bourgeoises, qu’après tout, hein, laissons sa chance à l’anti-système.

Une autre partie (j’ai plein de parties) se dit qu’il faudrait bouger nos culs, réfléchir à d’autres solutions, ouvrir les yeux sur cette majorité silencieuse – pas si silencieuse que ça – cesser de la regarder avec condescendance comme les colons traitaient les indigènes.

A l’arrivée, il y a de grandes chances pour que je n’en fasse rien et que je continue de tourner dans ma roue bien au chaud dans ma bulle remplie de gens d’accord avec moi.

Mais qui sait ? Peut-être que cette victoire de Trump signe enfin le début d’autre chose, peut-être que de nouvelles formes d’engagement vont essaimer un peu partout ? Peut-être que l’humanité a besoin de cela, périodiquement ? De toucher le fond pour remonter ? Peut-être qu’on s’est inventé des histoires d’humanisme, de collectifs, de solidarité. Peut-être que tout ça n’existe pas en réalité. Qu’il est simplement question d’egos, de lutte pour survivre, par tous les moyens ? Peut-être qu’on va tous crever ? (oui).

Bref, ça va super bien, et vous ?

Edit: texte publié un peu au débotté hier sur Facebook et comme je n’ai pas franchement avancé entre temps dans mes réflexions, je vous le réchauffe ici (mais un poil remanié). Oh ça va hein, après tout c’est pas comme si on n’était pas désormais dans l’ère de la médiocrité décomplexée, si ?

294 comments sur “Trumpettes de la mort…”

  1. Madile a dit…

    Tres bien dit. Il faut maintenant arreter de se dire que Marine Le Pen n est pas possible…..simplement parce que nous, nous pensons que ce n est pas possible…sortons de notre bulle!!

    Répondre
  2. Xochitl a dit…

    C’est un résultat d’élection qui assomme mais qui donne à réfléchir.
    Tu as parfaitement mis en mots les pensées qui alourdissent mon esprit depuis hier. C’est vrai, nous vivons dans des bulles sans voir et encore moins comprendre ceux des bulles voisines. Et malgré la meilleur volonté du monde, que peut-on faire ?

    Répondre
    • Cyann a dit…

      J avais le même ressenti que toi. Après les attentats, g décidé d aller faire du soutien scolaire dans un quartier dit difficile (j habite dans le nord, ça ne manque). C est à la fois rien et tout ….

      Répondre
  3. Suzanne a dit…

    Ce matin, je suis en train de faire la queue à France terre d’asile pour accompagner une femme non francophone (et qui parle peu anglais)(pas le même que le mien disons)(Lizzie was my teacher) dans ses démarches de demande d’asile. Elle est arrivée en France à pieds, en bateau, en train puis encore à pieds, pour fuir Boko Haram et a laissé derrière elle un petit garçon de 4 ans.
    Devant moi il y a un homme déjà croisé hier. Il est arrivé il y a 2 jours en France il n’a rien et passe ses nuits dehors (et c’est à moi qu’il demande si je suis fatiguée…) (oui ! Et j’ai mal au dos) (mais j’ose pas me plaindre)
    Je ne comprends pas le monde. Bon, c’est pas nouveau, hein, mais ça empire.

    Répondre
  4. Madame H a dit…

    Je partage à 100% cette impression d’être déconnectée, dans ma bulle, aveugle et sourde aux protestations de ceux qui ne pensent/vivent pas comme moi …
    Mais il y a autre chose qui me gêne, sur quoi je n’arrive pas tout à fait à mettre le doigt, et que je ne peux que formuler de manière approximative, voire simpliste … C’est aussi mon refus de porter TOUTE la responsabilité de ce désastre, comme je me sens contrainte de le faire depuis hier, au prétexte que justement je pense/vis différemment de ceux qui votent pour Trump, Le Pen ou Sarko …
    Autrement dit, pourquoi devrais-je nécessairement les entendre, les comprendre, lorsqu’ils réfutent des faits pourtant incontestables, lorsqu’ils se nourrissent d’affabulations, de contre-vérités, d’approximations, de boniments de camelots, et qu’il est souvent impossible pour eux de tenir un discours rationnel … Et je sais bien qu’en disant ça, je me mets dans la posture du sachant, du pensant, et que ce discours est empreint de colonialisme, paternalisme, mépris de classe etc …
    Jamais cette phrase d’Audiard n’a autant raisonné en moi : « je ne parle pas aux cons ça les instruit ! », elle implique tellement de choses en sous-texte :
    – On est toujours le con de quelqu’un
    – Justement il faut parler à ceux que l’on considèrent comme cons , pour les instruire …
    – disant ça, on se place dans la posture de celui qui sait et donc c’est mal
    – parler aux cons (ie ceux que l’on considère comme …) ne les instruit pas toujours, parce qu’il y a souvent un refus de dialoguer, un enfermement dans une pensée circulaire dont on ne souhaite surtout pas sortir, parce qu’elle est confortable et facile …
    Donc, je suis perdue, je me sens démunie, fatigué, angoissée face à cet abîme de questionnements, dont je ressens que nos hommes politiques ne s’encombrent guère, alors que cette responsabilité leur incombe en 1er lieu, (ce qui ne veut pas dire que ça me dédouane de produire le même effort …)
    C’est très confus comme réflexion je le sais bien …

    Répondre
    • marieal a dit…

      je partage ta réflexion et ton sentiment de malaise…c’est d’autant plus désagréable que l’histoire a déjà fait en sorte que des hommes élus par des » cons  » ayant cru à toutes ces fadaises arrivent au pouvoir par voix démocratique, et que lorsque on cherche à en parler, il faut forcément faire de la pédagogie, aussitôt assimilée à de la condescendance.
      Je crois malheureusement que la certitude ne se convainc plus ,qu’il est déjà trop tard, il faut agir bien en AMONT, avant que les certitudes ne s’installent. Tout passe par la communication par l’exemple, et sûrement pas à coup de 49-3 ou en menant des politiques pour lesquelles on a pas été élu…. Triste constat en prévision de 2017…
      mais si des fois on y échappait ce coup ci, nos politiques , tous , pourront s’y atteler et arrêter de prendre les électeurs de MLP pour des cons.
      je crois qu’il faudrait aussi comme au Bouthan, avoir un ministre du bonheur national brut ( dont le responsable pourrait être C André pourquoi pas? )…sérieusement, je pense qu’il faudrait insuffler dès le plus jeune âge dans notre société des enseignements de psychologie positive, ça changerait probablement notre façon de voir le monde et d’y répondre dans l’urne.

      Répondre
    • wam a dit…

      Je suis pas mal d’accord avec toi. Je n’ai pas à porter la responsabilité de ce qui arrive. Cela ne doit évidemment pas dire que je dois cesser de me questionner ou chercher à améliorer le vivre ensemble et le mieux vivre mais je lutte pour je pas culpabiliser. Je ne dois pas non plus renier mes convictions.
      Et comme toi, je me dens démunie, fatiguée angoissée et aussi passablement impuissante.(et j’ai peur pour l’avenir de mes enfants)

      Répondre
    • Cécile a dit…

      Madame H, j’aime bien ton commentaire et il résonne en moi. J’en suis au même constat. Oui, c’est de notre faute. Mais NON, ce n’est pas de notre faute !! Et moi, ce matin, je me disais, à quand les responsables politiques prendront EUX, leurs putain de responsabilités sur les raisons de ces désastres ? Quand est-ce qu’ils arrêteront de nous prendre pour des cons ? Quand seront-ils dans la probité, dans le respect, dans l’humanité, dans la transparence ? Je n’ai pas pour habitude de cracher sur la classe politique, mais j’en ai marre que le peuple soit déclaré responsable de l’inanité des hommes qui les représentent.
      Désolée pour les gros mots, mais je suis en colère. Je me sens bâillonnée, contrainte à faire des choix qui ne me conviennent pas, à cause de cette classe politique qui me dégoûte.
      Bon, je retourne dans mon trou, sans informations, sans faits-divers, sans catastrophes, sans mauvaises nouvelles, et ça ira mieux ! 😉

      Répondre
  5. Berengere a dit…

    J’ai beaucoup aimé ce texte écrit et je trouve parfait que tu le partages sur ton blog
    En effet ce choix assomme mais donne vraiment à réfléchir et peut d’ores et déjà nous faire craindre le pire pour le printemps car tout se révèle possible. ….
    Bonne journée

    Répondre
  6. Valérie de haute Savoie a dit…

    Je travaille dans une agence immobilière, j’y croise une multitude de gens, eh bien cela ne m’étonne pas du tout que Donald ait gagné. Lorsque j’ai vu Hillary entourée de toutes ces stars un ou deux jours avant l’élection, j’ai dit à mon JP « quelle image catastrophique, comment ne réalise t-elle pas que justement c’est cela que rejette le peuple, la connivence entre les riches ». Parce que c’est ce que j’entends à longueur de journée au bureau. Ici Hollande est vomi, sarko aussi d’ailleurs, et de la lepen j’entends qu’elle n’est pas comme son père, qu’elle elle va enfin faire bouger les choses. Oui on est bien protégé dans sa TL, dans ses rencontres choisies sur internet, mais creuser un peu faire frémir. Et malheureusement je ne suis pas du tout sûre que cela va éveiller les consciences.
    Heureusement j’ai vraiment foi en l’avenir, je pense que même si cela est catastrophique, rien n’est joué non plus dans le sombre

    Répondre
    • DOMINIQUE a dit…

      Valérie, moi aussi par mon boulot je suis en contact avec des gens que je ne fréquenterais pas autrement. Et je constate exactement la même chose que toi.

      Répondre
      • Maud a dit…

        Pareil… au boulot mais aussi dans ma famille ou encore dans mes copains d’enfance je suis au contact de cette colère de ce rejet de ces frustrations de cette incompréhension du monde nouveau qui se met en place… et de la haine que toute cette détresse créé… et je suis passée par plusieurs façons d’agir… aujourd’hui j’essaie de ne rien lâcher et chaque fois que je peux de défendre d’autres valeurs… mais c’est parfois épuisant… et je ne suis pas sûre du résultat…essayer de montrer que ce sont eux qui se font manipuler par des politiques sans scrupule… dur…

        Répondre
        • Maud a dit…

          Et j’ai eu la tentation des centaines de fois de supprimer des personnes de mes relations Facebook parce que leurs propos leurs publications leurs interactions avec moi me heurtaient violemment… j’ai gardé ma porte ouverte pour garder un lien avec d’autres bulles… ils voient mes publications réagissent parfois violemment pour moi et sont libres de me supprimer de leurs amis… tant que non je me dis que nous partageons encore un peu de nos bulles et c’est peut être un petit bout d’écoute des autres…

          Répondre
  7. Nathalie a dit…

    J’attendais ton billet… Dans l’espoir de rire un peu au milieu de mes larmes. Mes contacts americains sont absourdis…oui, nous sommes dans nos bulles, inconscients de nos voisins , mais comment en sortir???et admiration pour Suzanne

    Répondre
    • Suzanne a dit…

      Merci mais il n’y a vraiment pas de quoi forcer l’admiration. Je ne maraude pas, je n’accueille personne chez moi (alors qu’il y a des besoins) mais la situation des réfugiés me revolte. Pas uniquement la leur, d’ailleurs, mais aussi celle des sans-abris « bien d’chez nous », des bénéficiaires du RSA qu’on-qui-est-définitivement-un-con accuse de vider les caisses en s’en mettant plein les poches – d’expérience, je garantis qu’on ne vit pas avec le RSA- et globalement des laissés-pour-compte.
      Ouais je suis restée dans cette période de révolte adolescente avec envie de changer le monde et encore plus quand j’apprends ce genre de nouvelles. Sauf que depuis environ un an (tiens donc) j’essaye d’agir à mon niveau, tellement modeste qu’il en devient médiocre, de différentes façons et pour différents buts.
      Je ne nie pas qu’il y a peut-être une part de satisfaction personnelle à faire du bénévolat etc ce qui à mes yeux rend mes actions un peu superficielles.
      Je suis en train de m’embrouiller dans mon commentaire alors que je voulais simplement souligner au départ à quel point notre monde marche sur la tête. Ce sont ces migrants qui n’ont rien qui représentent une menace suffisamment sérieuse pour qu’on fasse tout pour les empêcher d’être là et pour qu’on élise celui qui aboiera le plus fort contre eux ? Vraiment ?

      Répondre
      • Caroline a dit…

        « Je ne nie pas qu’il y a peut-être une part de satisfaction personnelle à faire du bénévolat etc ce qui à mes yeux rend mes actions un peu superficielles. » mon quelqu’un te taperait sur les doigts 😉 C’est justement parce qu’il y a une satisfaction personnelle que tu le fais et que tu t’y tiendras je crois et ça ne rend pas l’acte moins admirable. (c’était mon quart d’heure psy) (moi je dis, ça serait bien si on éprouvait tous de la satisfaction à être altruistes, non ?)

        Répondre
        • MarieG a dit…

          C’est amha la règle d’or du bénévolat, c’est que ça fasse plaisir à celui/celle qui le fait. Le jour où le plaisir disparaît, arrêter l’activité parce qu’on devient pénible, pour soi, et surtout pour les autres. Je caricature à peine: les donneurs de leçons, les dames patron(n)esses, les bien-pensants n’ont pas de plaisir, juste un devoir qu’ils pensent assumer et qu’ils font payer très cher aux bénéficiaires.
          Belle soirée

          Répondre
      • Claudia a dit…

        Et hop l’air de rien je me glisse là pour te souffler une info Suzanne 🙂 Si les maraudes te tentent sache que sur Paris vous avez l’antenne principale d’Action Froid (asso créée par Laurent Eyzat. Un soir de février alors qu’il rentrait chez lui en se disant que décidément il faisait vraiment froid il a noté toutes ces silhouettes qui elles ne pouvaient pas se précipiter chez elles pour trouver un peu de chaleur. Il est rentré chez lui, a embarqué eau chaude, dosettes de cafés, un ou deux bonnets et est allé distribuer tout ça. Constat/Action/Réaction… Action Froid était née ^^). Il existe une quinzaine d’antennes en France (chaque antenne a une page FB) qui fonctionnent toutes, je pense, avec une vraie volonté de laisser à chacun la liberté de donner ce qu’il peut quand il peut, que ce soit en terme de présence, de temps ou de matériel. Perso je suis sur l’antenne de Metz et j’ai assisté à leur AG le week-end dernier sur Paris. Ce que j’aime dans leur action c’est qu’il n’y a pas de pression à quoi que ce soit, si tu peux/veux venir c’est super. Si tu peux/veux pas, ben c’est super aussi 🙂 Bref il est tard et ce que je raconte n’est pas forcément clair, mais il me semble important de laisser aussi des traces de ces choses là, celles qui mettent un peu de lumière dans l’obscurantisme ambiant ^^

        Répondre
  8. Aurore a dit…

    C’était impossible pour moi que Trump puisse être élu, j’ai la gerbe depuis hier matin. J’étais persuadée que le Brexit ne pouvait pas arriver, que Le Pen ne peut pas passer.

    Mais j’étais aussi persuadée, il y a deux ans, que mon amie vivant en Crimée allait voir son pays entrer dans l’Union Européenne et que je pourrais l’inviter venir rencontrer son public occidental. Pas que les soldats entreraient dans sa région et qu’elle vivrait bouclée depuis, à se cramponner à sa nationalité Ukrainienne et lutter, alors qu’elle avait abandonnée sa nationalité russe en signe de résistance et de dégoût envers un système qu’elle rejette de toute ses forces. Que j’écrirais un jour, putain, « Est-ce que tu veux que je fasse quelque chose pour que tu viennes ici ? ». Kiev c’est à 3h d’avion PUTAIN !

    Je ne pensais pas que mon amie polonaise aurait à lutter pour rejeter une loi si immonde sur des droits déjà risible pour l’avortement. Que j’écrirais un jour, putain, que s’il lui arrivait quelque chose, je lui payerai l’intégralité du voyage et je lui filerai ma carte vitale pour se faire avorter en France, et pas crever dans le salon d’une faiseuse d’ange dans son pays.

    Je ne pensais pas que, désemparée, mon amie que je devais aller voir à Manchester l’été prochain se demanderait si dans les années à venir, alors que non vivons à quelques heures l’une de l’autre, il serait plus compliqué pour moi de franchir le tunnel de la manche.

    On va pas parler de ce qui se passe dans le reste du monde, mais moi qui ait toujours grandi et été persuadée, profondément, que l’europe est une chance, que le populisme ne reviendrait jamais, j’ai l’impression que le monde s’effrite et s’écroule.

    Alors je vais continuer d’employer et payer mes amies vivant à l’est, à les inviter en France, déposer des demandes de VISA tout les ans, rire, partager, échanger, les armer et mieux comprendre nos cultures respectives. A être persuadée que le genre humain est fort et plein de bonne chose, que comme tu dis, le cycle passera, la tempête retombera, et du positif en ressortira.

    J’ai la gerbe, mais putain, je vais continuer à aimer les autres, et croire, parce que la tempête passe toujours…

    Répondre
    • Catherine a dit…

      @ aurore : ne prêtez jamais votre carte vitale à quelqu’un. Il peut en découler une carte de groupe sanguin à l’identité erronée, et donc une transfusion de sang incompatible potentiellement mortelle, pour votre amie ou pour vous, plus tard. Il y a chaque année des accidents transfusionnels ABO qui sont liés à des usurpations d’identité. D’une intention louable, on peut tuer quelqu’un…

      Répondre
  9. dipi a dit…

    Merci de tes mots. Après le choc d’hier au réveil, ton explication fait sens ce matin. Effectivement, nos moyens modernes de communication favorisent finalement l »entre soi », les débats n’ont de débat que la forme car dans le fond chacun reste bien campé sur ses positions, dans ses univers / bulles / groupes. Trump a su faire croire qu’il avait « entendu » les souffrances, il a su vendre de l’espoir. Qu’en sera t il de la réalité ?! ….Gageons qu’il y aura de la déception. Ce sera quoi la marche d’après ?
    ps en mode plus réjouissant : je kiffe ton titre d’article !

    Répondre
    • Eh M'Dam a dit…

      Mais tellement….. J’aimerais un jour aller voter pour quelqu’un avec enthousiasme, quelqu’un que je pourrais admirer pour ses qualités personnelles et, surtout, dont les idées seraient pertinentes.
      Mais pour l’instant, je vote chaque fois (oui je vote quand même, même si je participe à donner de la légitimité à ces incapables qui se foutent de nous et plus ça va plus je me dis que c’est plus la solution), je vote disais-je, « contre », ou pour « le moins pire »….
      1ere élection, j’ai glissé mon bulletin Chichi pour pas avoir le borgne (oui, je n’ai plus 29 ans non plus).
      Pas sûre de glisser le Nain pour pas avoir la fille…..

      Répondre
  10. nostrovia a dit…

    Alors là c’est fou , ce matin tu es l’écho (!) clair de mes propres pensées confuses , et ça appui bien bien là , dans l’estomac . on vit dans la même bulle , et je vais sans doute aussi bien vite remettre la tête dans le sable de ma petite plage privée parce que je me sens impuissante et submergée et coupable de ne pas m’engager suffisamment .
    Mais merci .

    Répondre
  11. Valentinefoix a dit…

    Le pire c est que nos politiques, droite comme gauche, n en tirent pas de leçon alors qu’ ils sont responsables de ce désengagement électoral et de la montée extrémiste . Il n y a qu’ à les écouter depuis hier surtout Sarko qui fait de la récupération populiste.
    Pas étonnant tout cela!
    Personnellement je crois en la liberté et il faut continuer de se battre pour elle.

    Répondre
  12. Maglérie a dit…

    Je trouve que justement internet a bien crevé ma bulle de confort bobo-de gauche-télérama-France Inter… Quand je déroule les commentaires des articles de presse, les réponses sur twitter, ce que je vois montre combien ils sont nombreux et décomplexés du hashtag les racistes, xénophobes, intolérants, sexistes. Tranquilles à vomir leur bile et à se liker et se faver…

    Mais bon, surprise ou pas surprise, ça n’enlève rien à ce sentiment d’impuissance – et d’angoisse, il faut le dire – que je ressens…

    Peut-être que déjà en continuant à dire haut et fort l’inverse justement de ces saloperies, ça aide?

    Répondre
    • nouche a dit…

      c’est marrant (ou pas) mais je suis comme vous les commentaires des différents articles ou autres sur internet m’ont profondément fait mal et sorti de ma zone de confort…mes convictions, mes certitudes que les gens votait extrême droite par dépit…et ben non, il est affiché un racisme, un rejet des autres en toute tranquillité et en toute transparence, sans filtre…
      la montée du populisme dans le monde est un fléau …et lutter contre celui-ci est aujourd’hui indispensable (le dire haut et fort ça aide beaucoup ;))

      Répondre
  13. My shabby French life a dit…

    Merci Caro pour centre « belle » analyse Je dis belle parce qu’elle correspond à mes idées, puisque bien évidemment on ne prêche qu’ aux convertis. Comme j’ai un blog de déco shabby chic, mes abonnées sont plutôt américaines, et quel choc pour moi de découvrir que tant sur Facebook ou insta, elles prônaient pour l’arrivée de Trump…

    Répondre
  14. Eh M'Dam a dit…

    Il y a peu, un élève nouvellement arrivé en France et maîtrisant mal la langue m’a demandé de lui expliquer la signification du mot « Fraternité ».
    J’ai expliqué, un peu émue.
    Il m’a répondu, tout doucement: « mais… M’dam, personne il croit ça en France aujourd’hui! ».
    Il penchait un peu la tête sur le côté, me regardait avec gentillesse, comme quand on tente de raisonner une vieille personne un peu sénile….
    Nos valeurs « universelles » ne le sont pas tant que ça. Je ne sais pas où mais on a merdé…

    Répondre
  15. claire a dit…

    Merci de mettre des mots sur mes ressentis bien embrouillés…
    Même si, travaillant avec d’autres gens que ceux de mes « bulles », ceux qui auraient sûrement voté Trump, je n’ai pas été vraiment surprise . Mais malgré tout sidérée…

    Répondre
  16. Nathalie a dit…

    C’est exactement la réflexion que je me faisais ce matin en prenant mon café : pourquoi le monde, les peuples ont-il besoin de toucher le fond? Pour remonter? Trouver le courage de se battre ? Se rebeller? Pour respirer un grand coup en remontant à la surface et sentir qu’ils existent? Quand je regarde le petit garçon à mes côtés, sa couleur de miel, ses cheveux raides et noirs et ses yeux étirés, je me dis qu’il va falloir se battre pour que ce qui arrive là bas n’arrive pas ici. Je me dis (ne hurlez pas) que c’est peut-être une chance : celle de rester éveillé et vigilant. Toujours.

    Répondre
  17. Daphné a dit…

    Nos sociétés sont tout de même très différentes; mes amis américains n’ont pas ce filet de sécurité qui nous protège tous. Et quelle quoi ce soit sa place aux Etats-Unis, on peut tout perdre du jour au lendemain, sans compter qu’on commence souvent sa vie professionnelle à crédit. Ce qui me stupéfie vraiment, c’est ce démantèlement très probable de l’Obama Care, qui était un début de filin pour ne pas tomber en chute libre.

    Ces bulles ne sont-elles pas le reflet de nos peurs ? Comment ne pas se sentir perdu dans cette économie mondialisée ?

    Répondre
    • Lariska a dit…

      Je partage ton analyse Daphné, on ne réalise pas (plus) en France à quel point on y est protégés. J’ai vécu un an en Nouvelle-Zélande, la différence est flagrante. Mais en même temps ils sont plus heureux, moins pessimistes au quotidien, c’est bizarre hein? (peut-être pas tant que ça en fait).
      Quand je rencontre des gens qui par exemple, disent qu’on fait plus pour les migrants que pour les français (pas tous les jours, je vis dans une bulle moi aussi), c’est ce que j’essaie d’expliquer. Parfois ça marche… un peu, juste de changer de regard sur les choses…

      Répondre
      • Daphné a dit…

        Et pourtant, la Nouvelle-Zélande fut le premier pays à donner le droit de vote aux femmes.

        Malgré un système social bien moins protecteur, quelle chance Lariska d’avoir pu passer un an en NZ. J’y suis allée 3 fois, dont l’hiver dernier grâce à un échange de maison et ce pays reste mon plus grand souvenir de voyage.

        Les gens ont une approche tellement plus relax de la vie, aller au supermarché pieds nus y est tout à fait normal. J’ai eu l’impression qu’ils savaient mieux profiter de chaque instant de bonheur sans se poser de question.

        Répondre
  18. dali a dit…

    hello Caro
    ma fille qui vient d’être diplomée de son MASTER 2 (Marketing & com) avec Mention BIEN est en train de chercher du travail, et on lui demande : expenrience, connaissance etc etc, elle ne trouve pas de boulot, et elle voit que pour être Président de la 1er puissance mondiale : aucun diplôme, aucune expérience dans la matière n’est exigée ! dur dur ! 🙁

    Répondre
  19. claire a dit…

    Nous venons de prendre un coup sur la tête ici en Californie… J’arrive demain en France, pour quelques temps et j’ai bien peur d’y retrouver les mêmes causes que tu analyses si bien

    Répondre
  20. Clemence a dit…

    Merci pour ces réflexions, c’est le type de billet que je transmet à mes amies ou mon mec : « ça fait réfléchir hein ?! » même si évidemment ils pensent comme moi (et inversement).
    Sinon, je dois te dire que j’ai pouffé de rire dans le bus pour le « faudrait pas confondre avec la clim » ! Ca a fait sourir mes co-partageurs de bus, donc la journee n’est pas perdue

    Répondre
  21. Fanny a dit…

    J’aime énormément ton titre et aussi ton edit.

    J’aime bien aussi ton paragraphe sur les bulles. ça, c’est sur qu’on est tous dans nos bulles respectives. Parfois je me dis que c’est dangereux, parfois je me dis que l’être humain est fait comme ça (et comme ma bulle est confortable, on va pas se mentir, c’est plutôt agréable d’y rester).

    En fait je suis d’accord sur le fond de ce que tu dis. Je fais partie de ces personnes qui pensent qu’il faut toucher le fond, alors là on arrivera à agir.

    Haut les coeurs !

    Répondre
  22. Anna Chiara a dit…

    Je partage en tous points ton analyse… Même ressenti pour moi. Et surtout, je me dis que si les bobos enfants gâtés font un caprice en faisant les fines bouches pour ne pas aller voter contre Marine au 2e tour et que les abstentionistes se mobilisent, on est mal.

    Répondre
        • Cyann a dit…

          Moi aussi je vais voter aux primaire … De droite et de gauche ! Mais ce système me gêne, les élections se jouent avt le suffrage officiel. Comme je ne suis pas à une contradiction près, j irai qd même. J ai trop peur d en être réduite à votre Sarkozy …

          Répondre
          • Caroline a dit…

            suis comme toi, dans les mêmes affres. Jusque là je me disais que je n’irais pas aux primaires de droite, pas ma place. Mais j’ai vraiment trop peur d’être obligée de voter sarkozy au second tour, ça ne va pas être possible, donc je vais aller, je crois, participer à son éviction avant les élections de mai.

        • marieal a dit…

          moi je voulais y aller parce que ce n’est pas une honte de dire qu’on adhère aux valeurs républicaines, je ne me dédie pas en écrivant ça, même si je suis profondément de gauche. Malheureusement, je pars au Liban samedi et ne pourrai m’y rendre…allez y pour moi svp!!!

          Répondre
        • Gabrielle a dit…

          Et bien moi qui hésitait jusqu’à maintenant, depuis hier ma décision est prise … j’irai voter aux 2 primaires (heureusement que l’engagement à signer précise de la droite ET DU CENTRE – finalement c’est vague le centre …)

          Répondre
        • Anneso a dit…

          J’en ai envie mais j’ai l’impression que tout le bureau de vote va deviner que mon vote est bidon rien qu’à ma tête,je ne me vois pas traverser la salle sous leurs regards courroucés et méprisants (je suis lâche).En plus,il faut signer un truc comme quoi on est de droite,je ne suis pas chaude pour être estampillée « Républicaine » ensuite,recevoir leurs newsletters tout ça.
          Bon,j’ai encore 10 jours pour me décider.

          Répondre
          • Caroline a dit…

            alors je crois qu’ils sont obligés de détruire les fichiers, donc normalement, pas de spams des LR ensuite. Et comme dit l’une d’entre vous, la déclaration concerne les valeurs de la droite républicaine et du centre. Le centre c’est vague 🙂

  23. Thalina a dit…

    Hier chez nous, vent de folie au petit déjeuner pour cause de Trumpéïsation de l’Amérique. Mes ados et jeunes adultes déboussolés par cette nouvelle et moi de leur rappeler, c’est aussi ça la démocratie, et jusqu’à preuve du contraire, c’est le moins pire des régimes qu’on ait trouvé….
    Donc la souveraineté du peuple…. la vengeance du peuple…

    Petit lot de consolation, il semble que Clinton ait remporté le vote citoyen, le système des grands électeurs a ses subtilités…

    Maintenant on va voir mais le monde d’après ne sera plus jamais pareil. Alors espérons que l’occasion soit donnée pour le coup de pied au fond du bac et remonter à la surface.

    Répondre
  24. Suzie a dit…

    « ouvrir les yeux sur cette majorité silencieuse – pas si silencieuse que ça – cesser de la regarder avec condescendance comme les colons traitaient les indigènes. » Perso, depuis hier, et même depuis le Brexit, c’est ce que je me dis en boucle… qu’elle est là la clé car, au fond, malgré toutes les révolutions, le scénario est resté le même, non ? (Heureusement quand même qu’en démocratie, la majorité silencieuse s’exprime par des bulletins dans les urnes et non en coupant des têtes..).

    Répondre
  25. Semaphlore a dit…

    Ce que nous n’avons pas réalisé nous enfants des Baby boomers c’est que l’après seconde guerre mondiale a été une période exceptionnelle dans l’histoire… que le tournant qui a sonné la fin de cette période exceptionnelle (croissance, ascension sociale) remonte aux chocs pétroliers et qu’au début des années 80, une forme de normalite a repris le dessus (oui, au moment où la gauche est arrivée au pouvoir) : pour le dire vite et en terme marxiste : le capital a repris le pas sur le travail. Retour à une répartition classique des richesses produites avec un niveau de mondialisation jamais atteint (vitesse des échanges numériques qui accélère et démultiplie la financiarisation, émergence ultra rapide de pays en développement non démocratiques qui peuvent exploites sans vergogne des millions de travailleurs). Même la construction européenne (notre beau projet politique) a été dévoyée et n’a pas su faire avec ca. Il me semble que ce qui se passe dans nos pays occidentaux est la suite « logique » de ce retournement historique … la « crise » qui est en réalité donc un retour à la « normale » produit ce qu’elle a toujours produit : la pauvreté, le désespoir, la guerre. Je ne suis pas très optimiste mais il faut être lucide : nous n’avons jamais été confrontés (contrairement à nos grands parents et grands grands parents etc…) au tragique de l’histoire. Mais là nous y sommes. Les inégalités intérieures à chaque pays et entre régions du monde se sont trop creusées. Alors qu’on continue de dire que chacun à sa chance … ca ne peut pas tenir.

    Répondre
    • wam a dit…

      ce que tu dit résonne en moins. je me souviens de cette visite au Quai Branly, à Paris. L’après midi où j’y étais, une conférencière du musée se tenait à disposition pour répondre aux questions des visiteurs. Un petit groupe de polynésiens l’attendait et souhaitait avoir une rapide revue du musée, ce qu’elle a acceptée bien que ce ne soit pas sa mission (mais il n’y avait personne par ailleurs). Je me suis donc jointe au groupe. Et là, ce qui m’a frappée en passant rapidement dans tous les continents avec les commentaires très synthétiques, c’est de voir la grande violence qui existait sur tous les continents dans le relations humaines. Il était question de guerre, de rapt, de réduction de tête de coutume que nous jugerions morbides, de femmes et d’hommes chacun à sa place… Et j’ai regardé ce qui se passait dans le monde occidental en tout cas en Europe. Et je me suis dit que le calme, la paix, la prospérité, le confort, dont nous bénéficions, disons, depuis les années 50-60, c’était ça, la bulle, l’exception à la fois dans l’espace et dans le temps. Qu’il était temps d’ouvrir les yeux et de mesurer la chance que nous avons. (et je crains que nous quittions petit à petit cette bulle)

      Répondre
  26. Dom a dit…

    Bah oui nous sommes dans notre petite bulle et nous évitons de parler à ceux qui ne partagent pas nos idées et notre manière de vivre. C’est plus confortable et on ne risque pas de se fâcher. Et puis qu’est ce que ça changerait? Ceux qui pensent différemment de moi je ne les influencerai pas: c’est internet, Facebook, Twitter and so on qui les fédèrent. Et, désolée, quand je lis qu’il faut peut être toucher le fond pour rebondir, il y a des tas d’époques où toucher le fond ça a été extrêmement grave, trop grave. En colère, inquiète et mélancolique aujourd’hui.

    Répondre
  27. la fille de l'encre a dit…

    C’est quand il n’y a plus d’espoir que le peuple se prend en main non ?
    Alors si on doit espérer quelque chose de cette élection/horreur, c’est qu’enfin nous nous mettions en action pour plus de liberté et d’égalité sociale …

    Répondre
  28. alexa a dit…

    Heureusement qu’il reste l’humour et le titre de ton billet me fait rire (jaune) Pour le reste, je suis tout à fait d’accord avec toi. Sur un plan plus irrationnel, je constate que le 9 novembre semble être une date particulière:
    – 9.11.38: Nuit des Pogroms
    – 9.11.89: Chute du Mur de Berlin.
    – 9.11.1993: Destruction du pont de Mostar
    et hier …Trump.
    Est-ce peut-être une constellation de planètes?

    Répondre
  29. Corinne (Couleur Café) a dit…

    Oui, sidération et abattements aussi chez moi, et cette question lancinante : et si c’est le monde qui a changé, la société qui a évolué, et qu’il nous faut nous bouger le cul comme tu dis pour une vraie remise en question et proposer des alternatives ? Je retiens deux choses : une partie de la population ne parle jamais mais sera galvanisée et se rend compte qu’elle peut être entendue, et la seconde chose c’est que, contrairement à ce que je pensais à la veille des élections US, tout, absolument tout est possible, finalement !

    Répondre
  30. celine2102 a dit…

    Juste un merci Caro pour tes mots qui m’aident à réfléchir. Il est un pas de voir sa bulle et celle des autres. Il en est un autre pour moi mtnt que d’essayer d’en faire claquer qq une. Je cherchais ce matin une raison de me mettre en action (enfin plutôt l’expression claire qui me permettrait de me mettre en action) et tes mots m’aident alors merci.
    Bonne journée à toutes 🙂

    Répondre
  31. Agatha a dit…

    C’est sûr qu’on a pris une sacrée claque hier .
    Mais peut-être faudrait-il que les politiques écoutent vraiment ce que le citoyen lambda, celui qui rame , qui ne trouve pas de boulot , ou des boulots payés au lance pierre et à temps partiel , tous ces jeunes diplomés qui sont sur le carreau parce qu’il n’y a personne autour d’eux pour leur donner le coup de pouce pour entrer dans une entreprise ( car de nos jours si vous ne connaissez pas quelqu’un pour vous aider à trouver un stage , ou la bonne école , ou le bon boulot, …).Peut-être alors éviteraient ils de se tourner vers les extrêmes .
    C’est sûr qu’il y a des cons racistes , xénophobes etc .. qui vont vers les extrêmes mais pas que …Dans ma famille j’ai des jeunes qui , j’en suis sûre, vont voter Le Pen , car ils ne trouvent pas vraiment leur place dans la société , alors qu’ils ont la trentaine ! Bien sûr , on discute avec eux mais ils sont tellement partis dans le « tous pourris » , « les élites qui dirigent tout et s’en foutent de la base » que je ne pense pas qu’ils changeront d’avis .
    Aux USA , c’est cela qu’il s’est passé . Combien de gens ont perdu leur maison avec la crise des subprimes et leur boulot avec la désinstrualisation .et on a minoré le fait qu’ils allaient aller voter et pas forcément pour le pouvoir en place .
    Ici , sur ce blog , on a tous plus ou moins trouvé une vraie place dans la société ; on a bossé bien sûr mais on nous a laissé notre chance , surtout ma génération …On a l’impression que les gouvernement successifs ont plus ou moins abandonné toute une partie de l’électorat en se disant « pas grave on a un système social et des aides qui compensent  » mais ces gens ne trouvent plus leur place dans notre société et écoutent les sirènes de l’extrême .

    Répondre
  32. Lucie a dit…

    Oui, vous vivez dans une bulle, entretenue par le confort absolu de vous croire dans le camp de ceux qui pensent dans les clous ( on peut donc souhaiter un AVC à un mechant, ca ne compte pas) et des médias qui pensent tous comme vous et font depuis des années de la pédagogie ( on peut aussi appeler cela propagande, c’est selon) pour imposer l’idée que vos opinions sont les seules qui vaillent, que les gens le veuillent ou non. Vous pouvez sans crainte et à visage decouvert exposer votre avis sur la politique et les enjeux sociétaux, car ils vont dans le sens du vent, même si de nombreuses personnes ne les partagent pas et que pour elles l’exprimer publiquement revient à une mort sociale. Vous pouvez enfoncer des portes ouvertes et vous persuader de faire preuve de courage ou de grandeur d’âme. Vous êtes aussi maintenue dans cette bulle parce que des études supérieures vous donnent le sentiment que vous, vous savez et que les autres ne peuvent etre que des frustrés, des mauvais, des ratés ou des ignares. Et cette bulle est entretenue parce que, par un phénomène tout à fait normal, vous ne frequentez que vos semblables et les gens qui partagent votre façon de voir les choses. Mais la moitié au moins de la population les voient différemment. C’est ainsi.

    Répondre
    • mammouth a dit…

      On pourrait écrire la même chose (sauf pour certains les études supérieures) sur la moitié de cette population différente de mes opinions.

      Répondre
      • Daphné a dit…

        Lucie, on retrouve ici un vrai débat d’idées et des mots écrits avec empathie et réflexion – un espace bienveillant où on est libre d’exprimer ses idées.

        Je ne vois pas de pensée unique mais une mosaïque de gens différents qui ont en commun les valeurs de respect et solidarité.

        D’ailleurs, quand Caro avait proposé de dresser un portrait type de son lecteur, en lisant chaque portrait, j’ai réalisé que nous étions bien plus différents que je ne l’aurais imaginé.

        Répondre
    • Joëlle a dit…

      Je comprends votre commentaire. Mais je ne peux m’empêcher de penser que lutter contre le racisme, contre le sexisme, que penser qu’épuiser les ressources de la planète n’est pas une bonne idée, ce sont des valeurs qu’il vaut la peine de propager. Et que ne pas partager ces valeurs-là, c’est être suicidaire.

      Répondre
    • Caroline a dit…

      Alors pardon mais je crois que ça fait bien longtemps que les partisans des extrêmes n’ont plus à craindre la mort sociale en clamant leurs idées. C’est bien fini, ça, plus grand monde n’a peur de se dire pro-Le Pen et manifestement plus grand monde n’a peur de voter dans ce sens, ici ou ailleurs. Pour le reste, la condescendance de votre commentaire me laisse penser que je n’ai pas le monopole du mépris.

      Répondre
      • Lily59 a dit…

        Le commentaire de Lucie ne met pas de pincettes, certes, mais je crois qu’elle a tout de même raison sur ce point précis (la mort sociale) dans un certain nombre de situations. Autant dans un cercle privé (famille, voisinage s’il est homogène socialement, …) les opinions sont largement décomplexées, autant elles continuent de ne pas se dire dans d’autres contextes : au travail par exemple (dans l’administration, les électeurs FN ne se dévoilent pas), dans les métiers de service, dans le commerce, … ce qui finalement regroupe un certain nombre de secteurs professionnels.
        De façon plus général, le commentaire de Lucie m’interpelle. Je pense qu’elle a raison sur le fond. Nous sommes nombreux à avoir cette conviction profonde que nous faisons partie des gens « éclairés » : ça veut bien dire ce que ça veut dire, nous avons eu accès à la connaissance, et nous pensons que cela donne une valeur supérieure à nos convictions (même si nous ne le disons jamais).
        Bien sûr, je crois aux vertus de l’éducation et de la connaissance. Mais on ignore souvent combien l’école de la vie « hors les murs » permet d’acquérir des connaissances et une expérience de fait que les études universitaires ignorent souvent. A titre d’exemple, je travaille avec des urbanistes Bac+5 qui découvrent souvent avec étonnement que l’expertise d’usage des habitants sur leur cadre de vie est plus éclairante que leur propre analyse. Dernièrement, j’ai aussi accueilli une stagiaire de Master 2, qui en me suivant m’a avoué que c’était la première fois qu’elle rentrait dans un logement social… (cela pose aussi la question de la connexion des études universitaires avec la vie réelle, ce qui un autre débat, mais pas totalement annexe…)
        Cela dit, si l’on place le débat au niveau des opinions – et pas au niveau des connaissances- , je crois qu’on a le droit de penser que toutes les opinions ne se valent pas, qu’il y a des valeurs positives et des valeurs négatives, des idées qui enferment et des idées qui libèrent et que oui, il y a des opinions progressistes (l’égalité des hommes et des femmes, la liberté d’opinion, le respect des choix de vie privée, la fraternité, le droit à disposer de son corps, etc, etc…) qui aident à vivre mieux et d’autres qui sont sources de souffrances. En ce sens, je ne me sens nullement supérieure à un électeur du FN, mais j’ai le droit d’essayer de le convaincre qu’il y a d’autres choix, et d’autres voies.

        Répondre
        • charlotte a dit…

          J’aime beaucoup ce rappel, amené de façon très bienveillante, de la possibilité que toutes les opinions ne se vaillent pas. Merci pour ce commentaire posé et éclairant @Lily59 !

          Répondre
        • celine2102 a dit…

          « cela pose aussi la question de la connexion des études universitaires avec la vie réelle, ce qui un autre débat, mais pas totalement annexe… »
          c’est clair, autre débat pas pas totalement autre non plus ! l’intelligence, l’éducation ne se mesure pas aux nb d’années post-bac !!! loin s’en faut !!

          Répondre
        • Xiou03 a dit…

          Merci Caro pour tes textes qui incitent à réfléchir. Oui nous vivons dans une bulle.
          La mienne est celle d’une quadra diplômée bac+5 avec un mari idem et qui vit dans un beau quartier. Nous fréquentons des amis que nous avons rencontré pendant nos études et qui sont souvent avec de bons jobs dans de grandes entreprises. Je pense que je suis souvent enviée. On oublie souvent que je viens d’une famille modeste et que pensant mes études je vivais dans une chambre de 9m2 avec juste un lavabo et des wc sur le palier. Je n’invitais pas les copines de promo. C’est le contexte. Aujourd’hui je travaille dans une entreprise privée avec des actionnaires familiaux qui investissent sur le long terme mais qui attendent de la rentabilité.
          Il se trouve que notre activité nous amènent à travailler dans les quartiers dit difficile dans le 93, dans les quartiers nord de Marseille et d’autres encore moins connus. Je suis chanceuse d’avoir eu l’opportunité de sortir de la bulle et de côtoyer au travers du boulot d’autres personnes. Je discute avec eux au delà du métier et je comprends d’autre choses, jamais décrites dans aucun media. Un exemple une personne chez nous sans diplôme devient responsable et gagne 3000 euros par mois, ne trouve pas de logement parce qu’il s’appelle Mohammed ? Un salarié était au bout de son permis de travail, on lui garantissait un cdi, on a fait un courrier pour son avocat et on apprend que son permis de travail n’a pas été renouvelé. Une personne qui veut travailler, qui a une voiture ancienne qui vaut 1000 euros. Cette voiture se fait brûler parce que habitant dans un quartier plus compliqué. L’assurance au tiers ne rembourse pas de quoi racheter une voiture et comment la personne peut donc s’en sortir et avoir un moyen de locomotion pour continuer à travailler. D’anciens salariés venant « narguer » leur collègues et leur disant : t’es con de travailler, je gagne autant au chômage.
          Et malgré toutes ces difficultés, je croise des jeunes de 18, 20 ans qui ont envie de travailler et qui font de grandes choses parce qu’on leur donne du sens. Ça me booste.
          L’entreprise a créé plus de 200 emplois en cdi en 10 ans avec souvent des personnes qui n’ont pas de diplôme. Je me rassure en disant que j’y ai contribué. Le rapport avec la politique, c’est que personne ne représente cette population et ils n’iront donc pas voter. Ils ne comprennent pas les privilèges de tous nos élus:membres de communautés de commune, députés et sénateurs. Pas un jour sans une affaire quelque que soit le bord et les meme personnes continuent à se présenter.
          Je ne sais pas ce que je vais faire. Les députés n’ont pas voté la loi permettant de tenir compte du vote blanc !
          Il y a l’initiative de Alexandre Jardin sûrement critiquable de Federer des citoyens pour faire bouger l’opinion.
          Sur ce je retourne dans ma bulle de confort profité de ce jour férié.
          Bonne continuation.

          Répondre
  33. Audrey V a dit…

    « La médiocrité décomplexée » c’est exactement çà! Oui on est tous dans une bulle, mais pour côtoyer (pas amicalement hein faut pas déconner) des gens qui votent Le Pen ou qui ne votent pas mais sont populiste je peux te dire que je n’ai aucune culpabilité à dire que se sont des décérébrés! On n’est pas responsable de çà et je pense que les politiques de tous bords ne sont pas responsable entièrement non plus. Une partie de l’humanité est dangereuse pour l’autre partie, que se soit de façon active ou passive. C’est difficile d’accepter çà mais on peut aussi lutter pour sauver l’autre moitié.
    Concernant les réseaux sociaux je suis étonnée de ton regard, pour ma part au contraire quand on est dessus on se rend très bien compte de l’importance du populisme. Suis le twitter ou Facebook (c’est pareil) d’un journal d’info régional, même dans les régions comme la mienne historiquement à gauche (Occitanie) tu ressens nettement à des degrés divers, ce replis, cette haine, cette méfiance et surtout cette médiocrité!

    Répondre
    • marieal a dit…

      et quand on veut assoir un système totalitaire populiste décérébré, on élimine ses élites, les gens éduqués….Mao, Pol Pot, Erdovan, (la liste est longue en ce moment….) l’ont bien compris.

      Répondre
  34. Lariska a dit…

    Je me pose aussi des questions sur le monde parallèle dans lequel je vis. Pourtant c’est vrai qu’il y a des signes chez nous aussi (comme la décomplexion du racisme par exemple), mais il est sans doute plus confortable d’en faire abstraction.
    Après je me pose aussi la question du rôle des médias dans cette affaire. Ils servent énormément de caisse de résonance aux populistes de tout poil, justement en relayant et en s’indignant de leurs sorties. Mais je ne peux pas m’empêcher d’y voir une forme de complaisance aussi (sans doute involontaire).
    En parallèle par exemple les charges de certains journaux sont beaucoup plus agressives sur d’autres politiques beaucoup plus inoffensifs (Le Monde s’emploie beaucoup en ce moment à détruire méthodiquement Macron, je n’ai jamais lu de trucs aussi durs sur Sarko ou Le Pen). Alors forcément on se pose quand même des questions…

    Répondre
  35. amelstos a dit…

    Je partage vraiment ton avis sur la déconnexion. J’ai grandi dans une famille de prof, socialement, culturellement, financièrement favorisée. Mes parents nous traînaient au musée pour « la culture », ma mère nous montrait des hitchcoks et si on m’a laissé regarder Hélène et les garçons on m’a néanmoins toujours expliqué que c’était un peu idiot. On avait une tonne de fric mais j’évoquais dans un milieu où on se demandait si mon frère allait ou non avoir l’ENA. Bref, un jour j’ai quitté ma grande ville pour aller travailler dans une plus petite ville de province. C’était il y a 6 ans et je me suis prise une claque. D’abord, parce que grâce à mon boulot j’ai vu de mes yeux la misère humaine, sociale et culturelle. Je ne prétend pas la connaitre, mais je la côtoie de prêt. Je vois les parents avec des enfants placés, les gamins detruits, la violence physique ou morale. Ensuite j’ai été amenée à fréquenter d’autres milieux dont j’ai eu horreur dans un premier temps : parce que le racisme latent, la betise (selon mes propres valeurs) et les idées politiques bien différentes des miennes. J’ai jugé, snobé, méprisé tout ce que je pouvais et c’est mon mec qui a finit par me dire que j’étais plus sectaire encore qu’eux tous et que mon sentiment de supériorité était vraiment minable. Aujourd’hui j’essaie de ne plus mépriser même si je juge toujours. J’essaie de discuter, de comprendre et je vois bien qu’il ne s’agit pas de monstres (enfin il y en surement) mais des gens qui rament tellement et qui n’ont’ pas mon bagage. Je me dis que je ne serais surement pas si différente si j’étais née dans une autre famille. Que c’est facile quand on a baigné dans le climat dans lequel j’ai grandi d’avoir mes valeurs. Le seul truc qui me fait peur, c’est que je ne vois pas du tout comment renverser la situation. Du tout du tout. Mais j’espère qu’on y arrivera.

    Répondre
  36. mammouth a dit…

    ouch! même si billet super juste.

    Je sors tranquillement du choc d’hier et de la morosité, du pessimisme et de la peur pour l’avenir en sourdine qui m’ont habités hier toute la journée et qui sont en fait peu caractéristiques de ma personne.

    Sinon la une d’un quotidien m’a fait sourire ce matin: l’Amérique s’est trumpée.

    Répondre
  37. Val Lao sur la Colline a dit…

     » il aura la mallette nucléaire, va pas falloir confondre avec la clim » : ça aura eu au moins le mérite de me faire sourire, merci…
    J’en parlais ce matin avec mon petit voisin, 16 ans, que je co-voiture tous les jeudis matins. En 30 minutes, on a le temps d’en dire, des choses.
    En gros je disais exactement ce que tu dis, même si je ne parlais pas de bulles. J’ai 4 amies aux USA, une à NYC (Française aux USA depuis une 20e d’années), 2 en Californie (Franco-Américaine aux USA depuis 14 ans, et Américaine), 1 en Arizona (Franco-Américaine, aux USA depuis 15 ans). Aucune des 4 n’a voté Trump.
    Alors oui, on se conforte dans nos idées, et c’est vrai dans chaque bulle. Même les pires.
    Je pense surtout que cette élection est symptomatique d’une société qui manque d’éducation. Les politiques sont souvent des élites dans lesquelles ce qui est désormais devenu une majorité ne se reconnaît pas, qu’elle ne comprend pas. Depuis le choc de 2002 en France, je dis qu’il faut que les gens aient les moyens de prendre du recul, de réfléchir, sans quoi ils votent pour le seul / la seule qu’ils comprennent, et qui donne des « solutions » immédiates, car comment se projeter quand on est dans la merde ? La démocratie, c’est aussi ça… Pas de condescendance dans mes mots, un simple constat. Je ne comprends pas comment depuis ces premières alertes, on n’a pas mis davantage de moyens sur l’éducation et la culture. Je veux dire, pas des pansements, mais de gros moyens, pour accompagner chacun selon ses besoins, sans laisser personne au bord de la route, sans prosélytisme, mais afin que chacun ait les armes pour réfléchir et projeter.

    Répondre
    • celine2102 a dit…

      Oui voilà, de la culture et de l’éducation, qu’au moins, chacun puissent se projeter et évaluer les conséquences de ses actes (via un bulletin de vote mais aussi via le choix de sourire à qq1 ou de faire tjrs la tronche dans la vie de tous les jours …)

      Répondre
  38. La Papote a dit…

    J’ai pensé à toi hier… J’ai pensé à la « conversation » à propos de l’abstention, des votes de conviction, etc qu’il y avait eue il y a quelques temps ici…
    J’y ai beaucoup pensé en me disant que mon dilemne n’était pas résolu car si j’étais convaincue de vouloir agir et voter selon mes convictions ou de ne pas y aller, hier, je me disais que rester droit dans mes bottes pouvait risquer me donner cette même nausée à la lecture des résultats.
    Du coup, j’ai pris une autre décision : aller voter à toutes les primaires pour, déjà, essayer de me donner des chances d’avoir envie de voter par conviction…
    Bon, c’est pas gagné mais je ne regretterai rien au moins !

    Pour le reste, tu devrais écouter cette conférence de Marc Halévy (https://www.youtube.com/watch?v=ojesdVXrK3k) sur la chute d’un monde qui permet l’avènement d’un nouveau, le cycle des civilisations, etc. C’est passionnant et, même si ce n’est pas pour demain, je me dis que ça peut quand même donner de l’espoir pour nos enfants ou petits enfants.

    Répondre
  39. Nathalie a dit…

    Je suis d’accord avec toi, sur les bulles, et j’ai aussi une partie de moi qui me dit « wait and see ». Et je pense aussi que la gauche ne sait plus convaincre, tellement persuadée d’être dans le vrai et le bon, qu’elle assène ses convictions sans forcément prendre le temps d’expliquer, d’écouter, de discuter. La scène qui m’avait fait ouvrir les yeux sur la situation s’est passée il y a quelques années, dans une émission avec Najat V-B et Louis Alliot. On parlait de l’humour de L. Alliot (?)(je crois, un truc du genre…) et Najat V-B avait répondu « ah oui, c’est sûr vous avez beaucoup d’humour! Quand vous avez parlé de rétablir la peine de mort, c’était une bonne blague » et Alliot avait tout de suite répliqué « voilà! vous avez un exemple typique de cette gauche bien pensante, et suffisante! » et je me suis dit qu’il avait raison. Que s’il y avait des gens convaincus qu’il fallait rétablir la peine de mort, ce n’est pas en les moquant et les méprisant qu’on allait faire avancer le schmilblick. Et depuis j’ai remarqué plusieurs fois ce travers, ces espèces d’oeillères (sur l’immigration entre autres). Je pense que ça participe à la montée de la colère et à leur rejet.

    Sinon Trump me fait aussi très peur; plus que le bouton nucléaire, c’est son climato-scepticisme incroyable qui m’inquiète (pour lui c’est un complot inventé par les chinois pour empêcher les américains de produire). Pour le 2ème pays pollueur du monde, avoir un président qui ne croit pas au réchauffement causé par l’activité humaine, la planète est mal mal mal 🙁

    Répondre
  40. Sophie.C a dit…

    D’accord avec toi, et si nous avions tort, et si nous vivions dans l’erreur depuis tout ce temps. Je voulais développer mais je n’ai pas les mots, ou je suis tellement choquée et inquiète pour l’année prochaine que je n’arrive pas à m’exprimer.
    L’électorat de Le Pen existe et il ne faut pas le sous estimer, mais je ne comprends toujours pas, comment peut-on voter pour des personnes qui défendent des valeurs du siècle dernier, comment des femmes peuvent voter pour ces partis qui veulent décider à leur place de ce qui est bien ou mal pour elles. Je me perds tout est confus. Continue d’écrire merci d’exister.

    Répondre
  41. Anna Chiara a dit…

    Bon alors moi j’avoue que je ne comprends pas trop le système de vote à l’américaine : si j’ai bien suivi il y a quand même eu 200 000 voix de plus pour Hillary… Ce serait plutôt les « grands électeurs » qui n’auraient pas suivi non ???
    Du coup, ça ne change rien au résultat mais ça me console un peu… Je me dis que c’est aussi un problème de représentation des électeurs et de système politique non ? Ou alors j’ai rien compris ?…

    Répondre
    • Carolin_e a dit…

      Le problème aux Etats-Unis c’est effectivement qu’il ne s’agit pas d’un suffrage direct ; Clinton se retrouve dans le même cas que Gore face à Bush qui a perdu alors qu’il avait plus de voix, en suffrage direct il aurait aussi été élu.
      Ce système est mis en place pour ne pas favoriser les grandes villes par rapport à la campagne…
      Mais dans le cas Clinton il s’agit quand même d’un gros désaveu car elle a eu 10 millions de voix en moins qu’Obama en 2012. En gros, elle n’a pas réussi à mobiliser.

      Répondre
    • Phoebe a dit…

      C’est aussi parce qu’il s’agit d’une Federation, dans laquelle chacun des 50 Etats doit avoir le meme poids, quel que soit son nombre d’habitants ( en simplifiant )

      Répondre
  42. Alice a dit…

    Bonjour Caroline,

    Cela fait 6 ou 7 ans que je te lis et j’ai dû commenter trois fois…mais aujourd’hui, j’ose…
    Je suis à l’antithèse de tes convictions : de droite, pro manif pour tous…pourtant chaque jour je viens te lire, lire tes billets d’humeur/d’humour, tes minutes par minutes, tes chroniques politiques/ familiales/ cinématographique/modesque….et j’y prends un immense plaisir ! Alors déjà MERCI car chaque jour depuis de nombreuses années tu es un de mes petits plaisirs du matin !

    Même si je viens te lire quotidiennement, je ne me reconnais pas du tout dans tes idées et convictions, c’est pourquoi je voulais écrire ce commentaire.
    Je me réjouis du Brexit, de l’élection de Trump, (non pas pour le programme de ce Monsieur)…Mais bien par ce qu’enfin notre voix ne nous n’est plus volée ! Soudainement la « majorité silencieuse » (je reprends tes mots) semble exister !! Cela fait des années que nous nous sentons méprisés .

    1 million de signature pour saisir le CESE (Conseil Economique Social et Environnemental et) lors de la Manif Pour Tous. Et la pétition a été rejetée…Crois-moi il y a eu un million de français ce jour-là qui ont été écœurés… Non par ce que le CESE avait refusé de se prononcer sur le mariage pour tous (pas d’illusion sur leur décision finale) mais parce que le CESE n’a même pas fait l’effort de daigner se pencher sur la pétition, les 1 millions de signatures….quel mépris…
    Beaucoup de français ont la rage et se sentent humiliés et méprisés…

    Mais surtout quand nous nous exprimons, nous sommes catalogués de « racistes, homophobes, xénophobes et cie… ». En nous répondant par cette étiquette méprisante, on ne fait que renforcer notre impression de rejet
    Je précise que je suis cadre / bac+ 5/ en Cdi, j’ai moins de 30 ans…bref pas du tout le portrait du blanc petit pauvre aigri que font les médias des électeurs FN 🙂

    Désolé de ce long pavé et bonne journée !!

    Répondre
    • Tan a dit…

      Tu vois, autant je peux comprendre qu’on soit contre Clinton et tout ce qu’elle représente, autant je ne comprends absolument pas comment on peut se réjouir de l’élection d’un tel type (inutile de brosser son portrait, il suffit d’avoir un peu suivi les débats).

      Répondre
      • Alice a dit…

        Bah zut, justement, le but de mon commentaire était d’expliquer pourquoi je me réjouissais de l’élection de Trump, j’ai dû bien mal m’exprimer…. 😉

        Je parlais de mépris envers notre opinion, de refus de reconnaître que nos idées sont autant légitimes que les votres, de rage de ne pas être reconnus, d’étiquette collées me semble-t-il à tort…

        Répondre
        • Tan a dit…

          Si, j’avais bien compris, mais le résultat est le même. OK vos voix sont entendues (personnellement, la manif pour tous, je les ai beaucoup trop entendus, mais je n’en rajouterai pas Madame H a tout dit et on ne sera JAMAIS d’accord), de là à dire « je me réjouis de l’élection de Trump », là je ne te suis pas. Tu ne cautionnes peut-être pas son programme et le type, n’empêche que le résultat c’est qu’il est président de la première puissance mondiale.

          Répondre
        • Suzie a dit…

          Il est légitime de vouloir être entendu… mais, n’y a-t-il pas d’autres moyens que de mettre au pouvoir des individus aussi dangereux ? Je crois que parmi ceux qui expriment leur colère par ce genre de vote, il y en a beaucoup qui ne se rendent pas compte des dangers encourus… la preuve, au lendemain du Brexit, certains ont déjà commencé à regretter leur vote contestataire… en plus, derrière ces pseudos programmes électoraux, il n’y a rien ni personne… Trump n’a aujourd’hui même pas une équipe à présenter !
          Et puis, ok, 1 million de signataires sur une pétition, c’est beaucoup, je vous l’accorde… mais bon, la France c’est 66 millions d’habitants… on est loin de la majorité.

          Répondre
    • Madame H a dit…

      Désolée, mais je continue à ne pas comprendre comment on peut être pro-manif pour tous, c’est à dire en fait CONTRE le mariage des homosexuels, sans être homophobe, puisque l’homophobie par définition consiste à refuser de considérer les homosexuels de la même façon que l’on considère les hétérosexuels et détenant les mêmes droits que les hétérosexuels, donc l’homophobie consiste à opérer une discrimination entre les homos et les hétéros. En refusant d’octroyer aux homos le droit de se marier, on leur refuse donc un droit que l’on souhaite réserver aux seuls hétéros …
      Il y a là pour moi dans le raisonnement des manifestants CONTRE le mariage pour tous, une faille dans le raisonnement que je ne saisirai jamais je crois …
      Même si là n’est pas le sujet aujourd’hui … Quoique …

      Répondre
    • sylvie a dit…

      Bonjour Alice,
      Que tu sois de droite ne me gene pas, nous sommes dans une démocratie (encore…)
      Par contre, 1 Million ce n’est pas la majorité, nous sommes 60 Millions en France, les manifs contre le mariage pour tous et toute la tradition « pétainiste » qu’elles colportent sont (pour moi) le rejet d’une société laïque et républicaine….
      j’aurais bien aimé voir ces manifestants être aussi present pour aider les victimes des pedophiles de l’église, mais là silence radio…..

      Répondre
      • Caroline a dit…

        Oui, voilà, cette loi a été adoptée dans un contexte démocratique, n’en déplaise à ceux qui y sont opposés. Peut-être qu’un jour un gouvernement l’abolira dans un contexte également démocratique, après des élections démocratiques et le million qui s’y opposera sera outré (j’en serai) mais il ne pourra rien faire, ainsi fonctionne la démocratie.

        Répondre
        • Alice a dit…

          Coucou à tous,

          Je précise que je ne voulais pas relancer le débat pro ou anti mariage pour tous…
          Juste donner un exemple (parmi d’autres) de cas où certains français se sont sentis humiliés par les autres français.
          C’est dur d’avoir l’impression d’être rejetés car nos idées ne sont « bien-pensantes », de voir nos opinions méprisées, et d’être affublés d’étiquettes « raciste et cie » qui coupent court au débat.
          Cet engrenage ne fait que renforcer notre sentiment d’incompréhension et de rage.

          Répondre
          • zenaide a dit…

            quand quelqu’un me dit « je ne suis pas raciste » ou « je ne suis pas homophobe » je réponds « Encore heureux !! ». Ne pas l’être est normal, n’a rien d’un exploit et on n’a pas à particulièrement s’en prévaloir.

          • Lilibreizh a dit…

            Sous l’ère Sarko, je suis allée manifester contre la réforme des retraites. Plus de 3 millions de personnes étaient descendues dans la rue. Avons-nous été entendus ? Non, la loi est passée !
            Sous l’ère Hollande, je suis allée manifester contre la loi de Travail. Avons-nous été entendus ? Non, la loi est passée à coup de 49-3 !
            Le mécontentement que je ressens envers nos dirigeants et l’establissement politique me fait-il me réjouir de l’élection de Donald Trump ? Non, cela m’attriste. Les clivages et les haines de tous poils vont être encore plus forts. Et moi, je veux continuer à croire que le vivre ensemble est possible.

          • la belle bleue a dit…

            Zenaide,ce n’est pas » normal »,de ne pas être raciste ou homophobe ou autre,c’est le fruit d’une éducation,d’une réflexion personnelle,le désir de comprendre l’autre et de l’accepter avec ses différences qui peuvent parfois nous heurter,parfois c’est une petite lutte intérieure.penser et réfléchir

    • Laure-d-c a dit…

      « Crois-moi il y a eu un million de français ce jour-là qui ont été écœurés…  »
      Bien sûr, la population homosexuelle ne s’est pas sentie méprisée pour un sou par cette manifestation nauséabonde…

      Répondre
    • Audrey a dit…

      Alice, il y a tout de même un truc que je ne comprends pas dans ton raisonnement. Tu dis que chaque fois que toi, et les gens qui partagent tes idées, vous vous exprimez, on vous taxe d’être « racistes, homophobes, xénophobes et cie » et que ces étiquettes sont méprisantes. Et pourtant, tu te réjouis de l’élection de Donald Trump parce que enfin, votre voix est entendue. Or, Donald Trump est raciste, homophobe, xénophobe et cie (sexiste et climato-septique). Si tu n’es pas raciste et homophobe, comment peux-tu te sentir représentée par lui ? Comment peux-tu te reconnaitre en lui ?Et comment peux-tu te réjouir de son élection sans soutenir son programme ? Ce sont de vraies questions, vraiment, je ne comprends pas. Te sens-tu à ce point non entendue que tu es prête à soutenir n’importe quel type pas « bien pensant » même s’il ne correspond pas à tes valeurs (et qu’il est potentiellement dangereux)? Ou alors, tu es raciste et homophobe et dans ce que cas-là, je ne vois pas pourquoi le fait qu’on te taxe de l’être te déranges.

      Répondre
      • Banane a dit…

        Peut-être qu’Alice trouve ces étiquettes trop réductrices? Je prends l’exemple de Trump pour être moins personnelle, mais on pourrait dire qu’il tient des propos racistes (c’est un fait) mais que ça ne le définit pas en tant qu’être humain. C’est aussi un businessman, un orateur, etc… et il y a des aspects de ce qu’il défend qui remportent l’adhésion de gens qui ne tiennent pas forcément eux-mêmes de propos racistes mais pour lesquels c’est moins important que… le fait de ne pas avoir d’utérus. Oups, j’ai dérapé sur la fin, disons plutôt « le fait d’être contre l’IVG ».
        Pour en revenir au propos, il doit être possible de se réjouir qu’un candidat raciste soit élu sans être raciste si la question du racisme n’est pas (pour la personne) au cœur du débat. Après, c’est un problème de philo : est-ce que ne pas poser au centre du débat des questions de ce genre est répressible ou pas? Est-ce un problème d’éducation ou d’inné?
        Le débat commence peut-être en mettant moins d’affect et en essayant de mettre nos filtres de côté. Pas facile.

        Répondre
          • Zenaide a dit…

            je voulais simplement dire que les gens qui ont des attitudes discriminantse envers les étrangers ou les homos tout en disant « je ne suis pas raciste  » ou « je ne suis pas homophobe en présentant cela comme 1 exploit me font doucement rigoler et qu’il n’est pas inopportun de leur rappeler qu’ils n’ont rien d’extraordinaire. l’homophobie et le racisme sont condamnés par la loi, la norme est donc de ne pas l’être. J’aimerais parfois trucider mon voisin à coup de pelle à tarte, je ne le fais pas car mon éducation m’a appris à respecter la norme. Pour moi, il n’y a pas beaucoup de différence entre les 2 cas, pourtant une norme a plus d’évidence que l’autre…

  43. Tan a dit…

    Parfois quand je m’oblige à lire les commentaires des internautes sur certains sites, je me rends bien compte qu’on ne vit pas dans les mêmes bulles. Et c’est probablement très prétentieux à dire, mais je suis convaincue que la solution à certaines opinion est une meilleure éducation de tous. Il n’empêche que j’ai été sidérée par les infos hier matin, jamais je n’aurais cru qu’il passerait (comme je ne croyais pas au Brexit, d’ailleurs). Bref, j’ai peur pour nos prochaines élections.

    Répondre
  44. AudeA a dit…

    « désormais il aura la mallette nucléaire, va pas falloir confondre avec la clim ». You made my day Caroline !!! Merci de ce rire que la lecture de ce billet m’a arraché. Oui, il faut rire et sourire à son voisin. C’est notre seul rempart… Belle journée à toi !

    Répondre
  45. Lucie a dit…

    Bonjour,
    Juste pour rebondir sur ta phrase : « Une autre partie (j’ai plein de parties) se dit qu’il faudrait bouger nos culs, réfléchir à d’autres solutions ». Je suis assez convaincue qu’en effet, il est temps de réaliser que la démocratie ne se construit pas à coup d’un vote de temps en temps.
    Il y a plein de mouvements citoyens en train de prendre de l’ampleur, qui cherchent à faire évoluer le système politique et la société dans laquelle on vit : prenons nos responsabilités et rejoignons-les ! Le changement ne se fera pas sans nous.
    Bonne journée ! 🙂
    Lucie

    Répondre
      • Cyann a dit…

        Complètement d accord ! Je pense même que c est la source du problème ; on considère que voter c suffisant ; en réalité, c nécessaire mais pas suffisant ; s engager dans un mvt associatif quelqu il soit, c hyper important ! L éducation et la culture sont la clé, mais elle ne fleurissent pas que à l école ; les clubs de sport, les mots locaux, les ape … Sont un terreaux précieux !

        Répondre
  46. Sofy a dit…

    Je n’ai pas tellement de temps maintenant mais j’ai quand même envie de réagir sur un point, un peu surtout pour essayer de remonter l’optimisme et « atténuer » le poids des véritables pro-Trump (et pro-Marine, par projection). Des différents reportages et témoignages que j’ai pu voir depuis hier, j’ai surtout retenu que beaucoup de démocrates semblaient écœurés qu’on ait voulu leur imposer Hillary (en vrac, sont revenus souvent « trucage de la primaire », « ploutocratie », « corruption »), que beaucoup plébiscitaient Bernie Sanders, et sous-entendaient qu’en privilégiant une candidate poussée par le système au détriment de celui qu’auraient vraiment souhaité les citoyens de ce camp, ben c’est comme ça que la catastrophe est arrivée.
    Or, moi qui suis naturellement une grande humaniste-bobo (bien que, vu mon salaire, le premier « bo » de « bobo » ne fait pas vraiment partie de mes caractéristiques… mais de toute façon tout le monde s’en fout puisque « bobo » a été complètement vidé de sa signification première, maintenant c’est juste « naif de gauche » pour ceux qui l’utilisent) et qui ai jusqu’ici toujours joué le jeu du « Front Républicain », ben ça fait des mois qu en parlant avec des proches, et notamment mes parents, j’insiste en disant que « c’est fini, les gens en ont marre de voter pour le moins pire, ceux qu’on veut leur imposer » et que dans l’hypothèse d’un Sarko-Le Pen chez nous au 2nd tour, moi la première, je voterai pou le geste mais NI pour l’un NI pour l’autre, c’est sûr (A quoi bon ? Quand on voit comme Estrosi se torche avec les voix de gauche qui l’ont fait accéder à la région, avec ses arrêtés anti-migrants co-signés avec le FN)…
    Du coup j’ai l’impression qu’il serait surtout urgent que les pouvoirs en place (et les médias, qui par exemple veulent à tout prix nous caser un Macron… mais qui l’attend à part les éditorialistes sérieusement ?? ) arrêtent de vouloir absolument se caser entre eux, se refiler les bonnes places et laissent VRAIMENT les gens choisir.
    Alors, peut être que c’est une façon détournée pour moi de faire l’autruche mais pour moi cette victoire de Trump est autant due au succès du populisme (indéniable) qu’à la défaite d’un système bien trop fermé sur lui-même.
    Et si des responsables politiques nous lisent, j’espère qu’ils auront compris (z’avez compris la gauche ? collez nous Valls ou Hollande ou n’importe quel membre du gouvernement encore en place et Marine sera très probablement élue en 2017)
    A bon entendeur…

    Répondre
  47. Karinette a dit…

    Caro, j’ai l’impression d’être reconnectée avec toi, aujourd’hui dans tout ce bordel sociologique et cela m’apporte du réconfort. Comment t’exprimer, sans te blesser – parce que je ne suis pas un troll ou toute autre entité qui prend son pied à piquer autrui – que ces derniers mois, je ne parvenais plus à te lire sans ressentir une amertume teintée d’un peu de colère.
    Et je crois que tu as mentionné une explication à ce fait tout à fait juste et pertinente : la bulle, les réseaux sociaux, l’image …
    Je suis une fidèle lectrice depuis 6 ans. Bien sûr, on change en tant d’années, toi, moi … Et c’est un peu comme en amitié : même quand un ami s’éloigne de notre monde, on garde le lien, parce qu’il y a des choses puissantes et surtout profondes qui nous unissent au-delà des aléas de la vie.

    J’ai beaucoup de mal à construire mon raisonnement, pardonne-moi. Mais voilà, il y a quelques mois, je me suis désabonnée de ton blog, je t’ai boudée pendant plusieurs semaines. Je me souviens, c’était suite à un post sur un départ en vacances annulé et une grève des avions … Ca a fêlé en moi.

    Tu vois Caro, il y a un an, j’ai perdu un travail et notre famille s’est vue précipiter dans une grande difficulté financière. On gagnait notre vie confortablement, je le réalise maintenant, même si cela nous classait loin de la bourgeoisie : on payait 3000 € d’impôt par an, pas la panacée, mais :
    – on pouvait aller à Carrefour sans vérifier si on pouvait s’acheter de la viande cette semaine,
    – on partait en vacances une semaine au printemps, une semaine en été ( soit en camping, mais on partait),
    – on pouvait s’organiser pour réparer un truc qui dégringole dans la maison ou sur l’auto sans envisager de pactiser avec le bonhomme vert de Cetelem,
    – on pouvait acheter un nouveau blouson à l’enfant 2, sans recalculer le budget bouffe du mois,
    etc, etc …
    Je ne cherche pas à faire pleurer dans vos chaumières. Je tente de démontrer pourquoi, d’un jour à un lendemain, j’ai mis fin à notre relation, Ma Chère Caro : je suis allée vivre dans une autre bulle et l’image que ton blog me renvoyait de la tienne m’était tout simplement insupportable. On « ne se comprenait plus ».

    Je me considère comme quelqu’un d’intelligent, ouvert et lucide. Et cet affreux sentiment de frustration et de colère m’était insupportable. J’ai eu besoin de comprendre, d’analyser. Alors j’ai lu de la philosophie.
    Et il y a UN grand enseignement qui m’a marquée et peut-être permis de sortir de ce mauvais état d’esprit : « quand quelqu’un semble vous en vouloir, souvenez-vous que sa colère est rarement dirigée contre vous, directement, mais en dehors de lui-même », c’est à dire qu’on retourne souvent contre autrui la rage que l’on a contre ses propres problèmes.
    Comprendre ceci est précieux. Cela l’a été pour moi, en tous cas.

    Dans ma « nouvelle bulle » où chaque jour vers la fin du mois est un combat, où on ne pense même plus à un jour se payer une paire de bottines de marque, un bijoux à la mode, un resto, un concert, un voyage … je vais me battre pour ne pas perdre confiance en l’avenir.
    Je ne transmettrai pas à mes enfants ces sentiments de colère crasse qui peuvent monter les mauvais jours. Je garderai mon caractère bienveillant, je lutterai pour conserver mon discernement. Je ne céderai pas aux sirènes populistes, putes des politiques. Plus que jamais, je serais vigilante. Je regarderai autour de moi et me baladerai dans les bulles des autres pour tenter de comprendre avant de juger. Tenter de se mettre à la place des autres.

    Je crois qu’on fait tous ce qu’on peut avec ce qu’on a. Qu’on ait beaucoup ou vraiment très peu. Je pense finalement qu’on ne le fait vraiment plus ensemble et c’est le problème. Ainsi divisés, il semble difficile de se battre contre le nauséabond.

    Tu vois, aujourd’hui, j’étais heureuse de revenir te lire en ces temps difficiles. Je savais qu’entre nous c’était plus fort qu’une histoire de bulles et d’image. Je ne sais pas trop comment finir ce long témoignage.
    Restons bienveillants, tous autant que nous sommes, les uns envers les autres. Eclatons nos bulles, de temps à autres.
    Caro, je t’aime vraiment beaucoup

    Répondre
    • Madame H a dit…

      Je suis très touchée par ton témoignage et l’intelligence, l’humanité dont tu fais preuve et j’espère que ta famille et toi sortirez bientôt de cette période si difficile.

      Répondre
    • Sofy a dit…

      Je comprends TRES bien ce message… d’autant plus que moi aussi, lectrice quasi quotidienne de ce blog, je me suis parfois surprise à avoir un peu ce genre de sentiment, sur un post ou un autre (je ne suis pas de ceux qui sont à plaindre et j’en suis très consciente… mais je suis quand même bien loin de ton (je m’adresse à Caro là… pas facile la réponse à 2 personnes en même temps :p) train/mode de vie). Alors comme je ne suis pas abonnée, ben je ne me suis pas désabonnée, mais j’avoue être passée plus vite dans ces cas là, et avoir pu parfois avoir l’impression d’être un peu loin…
      Mais je sais aussi que, au delà ces détails matériels disons, sur le fond des choses, je suis très en phase avec ce qui se dit ici… alors je reviens toujours 😉
      Et quelles que soient nos situations respectives, j’ai l’impression qu’effectivement, la connexion humaine qui se joue ici est très précieuse, pour nombre d’entre nous…. et ça fait chaud au cœur <3

      Répondre
    • Caroline a dit…

      Karinette, ton commentaire me touche, m’interpelle et me bouleverse. Je comprends ce sentiment, je m’expose d’une telle façon qu’il est inévitable que de temps à autre je blesse. Je n’ai jamais caché vivre dans une certaine aisance et je ne veux pas m’en excuser parce que je me bats pour ça tous les jours, parce que je travaille comme une brute pour ne pas avoir à compter. Mais je sais que j’ai de la chance, je sais que certains travaillent plus que moi, ou voudraient bien pouvoir travailler, juste, et qu’ils n’y arrivent pas. Et je sais que cette complainte de veille de vacances n’avait pas lieu d’être. Mais quelque part, si je n’avais pas exprimé cette complainte, j’aurais pêché par hypocrisie. Je suis aussi cette fille qui se dit de gauche mais qui a envie de mordre les grévistes qui peuvent l’empêcher de partir en vacances. je n’en suis pas fière mais le cacher serait être bien faux-cul, ce que je suis aussi parfois. Bref, je suis faillible et le fait qu’en dépit de ces côtés pas reluisants, tu me dises m’aimer quand même, ben ça me bouleverse, parce que je crois qu’on voudrait tous ça, être apprécié en dépit de ses failles. Surtout, je voudrais te dire que ça va s’arranger, je voudrais pouvoir t’aider, je ne sais pas, peut-être peux-tu nous dire quel type d’emploi tu recherches ? On ne sait jamais, il y a beaucoup de lectrices ici et parfois il peut y avoir des connections. J’ajoute que sans vouloir du tout la jouer « je comprends » ou tenter de redorer un blason écorné, le cetelem, je l’ai connu. Il fut un temps où pour payer une couronne j’étais obligée d’y souscrire. J’ai vécu une enfance heureuse, mais j’ai aussi vécu accompagnée du chômage toute mon adolescence. Quatre enfants, une mère prof et un père sans emploi, je sais ce que c’est que de se demander comment on va payer l’électricité. C’est sans doute pour cela que je vis dans la peur de manquer, pas par amour du luxe, juste par peur de revivre ça. Bref, merci, pour ce commentaire, ton honnêteté, ta fragilité exposée et ta finesse. Et vraiment, dis-nous ce qu’on peut faire. Parce que je sais qu’on ne va sûrement pas créer un parti politique ou révolutionner la constitution, mais on peut au moins s’entraider.

      Répondre
      • Mit' a dit…

        Oui , voilà , on peut s’entraider et c’est ça qui change la vie , dis nous Karinette ce que tu cherches , on est là , on va t’aider , on te tient la main , ensemble on va y arriver
        Laisse un mot
        Bises !

        Répondre
  48. lollipop a dit…

    Mais tellement vrai, on est dans une bulle ! grosse discussion entre collègues hier au boulot dont une qui nous a dit cela très franchement en parlant de sa famille et « amis » en province dont pleins se disent bah et si avec Marine ça marchait ?
    Quant à toucher le fond pour remonter je n’y crois plus vraiment. Tu sais après le 13/11/2015 je me disait que nous serions plus solidaires, fraternels et je trouve que chacun est ds sa bulle encore plus qu’avant. J’habite paris et je trouve que les gens sont presque encore plus aigris, plus enfermés sur eux mêmes.

    Répondre
    • Geneviève a dit…

      C’est anecdotique peut-être mais c’est quoi « en province » ??? Serait-ce une bulle qui s’appellerait « la province » et dans laquelle se trouverait les électeurs de MLP qui, forcément, n’habitent pas Paris ???

      Répondre
  49. Kaylee a dit…

    Je suis atterrée, j’ai suivi toute la nuit Yann Barthès et ses 3 jeunes envoyés spéciaux aux Etats-Unis. Au fur et à mesure de la publication des résultats, j’avais l’impression que mon visage en descendait de déception… et pourtant, je suis de droite, par traditions familiales (née en 1950 et élevée par un grand-père militaire). J’ai songé aux sondages si trompeurs, à toutes ces personnes aux US qui savaient qu’elles allaient voter Trump mais ne l’ont surtout pas dit parce que ce n’était pas politiquement correct, d’où des sondages faussés, au catastrophique 2ème tour de 2002 en France et très inquiète pour mai 2017. Impression que le monde recule. J’écoutais sur je ne sais quelle chaine les supposition du probable gouvernement Trump, à je ne sais quel ministère un homme farouche anti-avortement, et je me suis surprise à dire tout haut (toute seule dans mon salon), « non, ce n’est pas possible », en entendant l’évocation du choix de Sarah Palin au Ministère de l’Intérieur. Impression de reculer, vraiment… je suis tristement déboussolée, ce matin.

    Répondre
  50. KA a dit…

    J’ai lu ton post, t’inquiète! Le titre j’aurai même pas trouvé. L’illustration est adorable si je puis dire. Encore un café svp!!! si,si je suis réveilllèe

    Répondre
  51. VieLino a dit…

    Dans mes bras copine de roue de hamster …
    Dans mon laboratoire du CNRS, rempli de sociologues, anthropologues et autres historiens, hier on se disait qu’on était quand même une belle bande de flemmards et qu’il était largement temps d’aller au charbon pour les voir, les sentir et peut-être les comprendre tous ces électeurs de Trump ou autre Marine !
    Bref il est temps …

    Répondre
  52. Carolin_e a dit…

    En parcourant ton billet puis les commentaires, je me dis qu’on est dans une belle bulle ici aussi… C’est dingue ce qui arrive. Hier quelqu’un a posté sur twitter la phrase suivante « le problème avec la démocratie c’est qu’elle a été inventée pour de riches Grecs éduqués ». On en est un peu là quand même : il est prouvé que ce sont les personnes les moins instruites qui votent Le Pen, Trump, et compagnie. En découlent des hommes qui se retrouvent au pouvoir et vont saccager les avancées de leurs prédécesseurs.
    Tu peux te rassurer en te disant que ton lectorat, lui, est instruit. Mais malheureusement pas assez nombreux pour peser dans la balance.

    Répondre
    • Karinette a dit…

      « il est prouvé que ce sont les personnes les moins instruites qui votent Le Pen, Trump, et compagnie »
      « prouvé » ? Par qui, par quoi ? Les mêmes sondages qui clamaient qu’il n’y avait aucune chance pour que Trump soit élu ?

      Dans « ces électorats-là », il y a aussi tant de personnes instruites, intelligentes mais fatiguées, malmenées par la vie, en colère, désabusées, esseulées …

      Répondre
        • _lulu_lulu_ a dit…

          Attention, si l’article pointe en effet le vote FN des jeunes les moins éduqués, le dernier paragraphe précisé bien que la tendance évolue avec l’âge de ces mêmes personnes. Donc plus qu’une question d’éducation, je vois une question d’expérience …

          Répondre
      • sylvie a dit…

        bonjour karinette,
        j’ai été moi aussi touchée par ton histoire et je sais également combien « l’opulence » d’un jour peut vite être remplacée par des temps difficile.
        Je te rejoins en ce qui concerne l’électorat de MLP…un peu facile de réduire celui-ci à un électorat peuplé de gens « pauvres » et forcément incultes…Ce n’est pas si simple….Le mépris de l’autre, la racisme, la xénophobie ne touchent pas seulement les pauvres…J’ai rencontré des gens instruits, ni pauvres ni riches et ne pointant pas au chômage qui votaient pour ce parti….

        Répondre
        • Paola44 a dit…

          Alors je vous emmène dans la bulle d‘une ménagère de plus de 50 ans qui dit:
          J‘ai acheté la lessive Sarko, qui avait promis qu‘il laverait au Karcher, et il a mis mon beau linge français dans l‘Otan, beurk. Après j‘ai acheté la lessive Hollande, qui avait promis qu‘il laverait normalement, mais le linge n‘en finissait plus de sécher aux mistrals qui sont restés si longtemps à Saint-Nazaire que c‘en était ridicule. Ce ne sont que deux exemples de leurs multiples bévues.
          Ils m‘ont menti tous les deux, et maintenant, je devrais les croire quand ils me disent que la Le Pen lave brun? Je ne sais pas encore si j‘essaierai la lessive Le Pen la prochaine fois, mais je sais que je ne rachèterai pas les deux précédentes, ni celles des mêmes marques. Ras le bol! Donc j‘irai „hors système.“ Suis-je populiste-extrémiste-raciste-xénophobe-décérébrée-etc. pour autant?
          En ce qui concerne Trump, il ne tiendra évidemment pas ses promesses, ou alors il serait bien le premier (cf. ci-dessus), mais je suis soulagée qu‘on ait échappé à Hillary, qui, sous la coupe des lobbys surpuissants, nous emmenait tout droit à la guerre avec la Russie. Entre un mauvais clown et une sorcière belliqueuse, je préfère encore le clown. Qui vivra verra!

          Répondre
  53. Pauline a dit…

    Hier en me réveillant, j’ai eu beaucoup de mal à y croire. Aujourd’hui j’ai vu que le 2nd tour des élections présidentielles allait tomber le week-end du 8 Mai alors, j’ai annulé mes plans. On verra où on en sera à ce moment là mais je me sens déjà concernée!

    Répondre
  54. MZ a dit…

    L’autre jour tu parlais de la culpabilité judéo-chrétienne dont tu as (nous avons) du mal à te défaire, et je pense que ce billet en fait partie aussi. Je ne dis pas qu’il ne faut pas réfléchir aux raisons de ce désastre (et malheureusement je suis très pessimiste sur la suite en France), mais battre notre coulpe ne sert à rien. Ce n’est pas nous qui inventons une réalité depuis notre bulle, c’est Trump qui a menti à des gens aveuglés par la haine de l’autre.
    Le créateur de Parks & Rec le dit bien mieux que moi : http://www.ew.com/article/2016/11/09/michael-schur-trump-win-twitter-america-survives

    « This was not a “working class revolt,” as was first reported. The data shows it clearly. This was a white revolt, and a male revolt. I am being now asked to have empathy for the Trump voters who feel left behind in the midst of changes to our world. Why are those voters not being asked to have empathy for the women who are victims of the kind of misogyny Trump put on display? Where is their empathy for African-Americans and Muslim citizens and Hispanic citizens who are routinely victims of prejudice? Where is the empathy for non-white people who haven’t been “left behind” because they’ve never been able to catch up in the first place? »

    Répondre
    • Caroline a dit…

      je suis d’accord. Il ne faut pas culpabiliser. Et je ne culpabilise pas de mes idées, je ne culpabilise pas de mes principes, n’en déplaise à Lucie qui commente plus haut avec tant de condescendance (on n’en a pas le monopole). En fait je culpabilise de ma naïveté. De ma conviction que « ça » ne pouvait pas arriver, aveuglée que je suis par mes fréquentations qui en gros pensent comme moi. Mais non, désolée, autant je veux bien me remettre en question, autant je suis d’accord pour regretter que les politiques ne sachent plus convaincre, autant je reste convaincue de ne pas vouloir adopter les convictions de certains. Oui je continue à penser que l’humanisme, la protection de l’environnement, le refus du racisme et de l’homophobie sont des valeurs qui me correspondent. Et tant pis si ça agace ou fait rire, mais je pense qu’elles sont justes, ces valeurs.

      Répondre
  55. lavieacinq a dit…

    Très bon billet, qui pousse à la réflexion!
    Je me pose beaucoup trop de questions pour dire quoique se soit ici…
    Et puis, je fais partie de ses « ignares » (je n’ai « que » le niveau CAP), et clairement, il me manque ce petit truc en plus que certain ont ici pour pouvoir exprimer justement leurs idées ou opinions….
    J’essaye d’avancer le mieux possible, avec mes convictions, de rester optimiste et de sourire aux gens que je rencontrent (tous les gens ;-)), d’apprendre à mes enfants à ne pas se contenter d’une seule opinion et à bien regarder autour d’eux.
    Probablement très simpliste….

    Répondre
    • camichka a dit…

      Ne te dévalorise pas comme ça ! Tu parles à tes enfants, tu leur montre que tu es ouverte et attentive aux autres, c’est tout ce dont le monde a besoin pour aller mieux… Je vois trop souvent des enfants de milieux favorisés, « éduqués », qui sont malheureux comme les pierres et/ou des vrais petits cons parce que leurs parents n’ont pas de temps à leur consacrer à part pour leur faire intégrer qu’ils sont des gens importants…

      Répondre
    • Caroline a dit…

      si j’ai pu à un moment écrire quelque chose qui t’ait fait penser ça, que parce que tu n’as qu’un CAP tu n’as pas le droit de t’exprimer ou que tu le fais mal, alors je m’en excuse, vraiment. Parce que je ne le pense pas. Oui l’éducation est importante. Mais je suis petite fille d’ouvriers, ma grand-mère que je chéris tant était à l’usine à 14 ans et elle est l’une des personnes les plus intelligentes et extraordinaires que j’ai rencontrées. Alors non, le bon sens et l’esprit ne sont pas réservés aux bac +5.

      Répondre
      • Lavieacinq a dit…

        Bonjour!! Surtout pas!! C’est plus une réaction généraliste. Je n’ai jamais eu l’impression que tu dépréciait qui que se soit sur ton blog. C’est juste qu’en ai pas les mots et les tournures de phrases de certaines ici qui me permettrait de pouvoir exprimer clairement mes idées. J’apprends toujours beaucoup en venant ici et en lisant les commentaires

        Répondre
  56. Cap Cam a dit…

    Ce paradoxe de vouloir rentrer/rester dans ma bulle en venant lire ton article et d’être d’accord avec le fait qu’il va falloir éclater les bulles…
    Mais pour être honnête, je n’en ai pas envie. Je n’ai pas envie d’aller m’énerver contre des idées que je juge intolérantes (oui oui, je suis l’intolérante de l’intolérance) et contradictoires. Je n’ai pas envie d’expliquer ce qui me semble évident. Et je n’ai pas envie de m’excuser de connaître ces évidences ( oui, la solidarité, le respect des femmes et l’écologie, ca me semble des évidences pour lesquelles on n’a pas besoin d’être gaucho-bobo-Bac+5 pour en comprendre l’essentiel).
    Mais qu’importe mes envies, je crois qu’il va falloir se forcer un peu pour avancer. Allez, je remplace penseesbycaro par ripostelaïque.com dans mes favoris…

    En tous les cas merci pour cette remise en question et ton humour (notamment ton titre qui m’a fait bien sourire).

    Répondre
  57. Geneviève a dit…

    Oui, nous sommes dans des bulles… les bulles se rencontrent tout de même parfois (par le travail par exemple et les gens que l’on y croise)
    Peut-être que cette « mise en bulles » est accentuée par l’usage des réseaux sociaux (je ne sais pas: très peu de Twitter pour moi et 0 FB, 0 InstaGram…)
    J’écoute la radio et, ce que j’ai entendu c’est que , non, ce vote n’est pas « un cri de révolte « populaire ». Ceux qui ont élu Trump sont les plus riches avec une victoire « éclatante » dans un état (je ne sais plus lequel) où le taux de chômage est le plus bas.
    Comme l’une d’entre vous le dit au com. 24 « Petit lot de consolation, il semble que Clinton ait remporté le vote citoyen, le système des grands électeurs a ses subtilités… »
    Alors je comprends les gens qui ne veulent pas culpabiliser: ce n’est pas parce que l’on a chacun sa bulle que l’on est « responsable » ou « coupable » de ce vote. On peut juste dire qu’on a manqué de lucidité.
    Ce que je me dis maintenant, c’est que c’est probable (???) disons possible ( c’est moins flippant ?) d’avoir Marine LP en 2017.
    Alors dans ce terrible cas, MA BULLE à moi sera vraiment toute petite et protectrice. Je ne veux pas m’isoler du monde mais je me protège des malfaisants; dans mon travail, je côtoie des enfants très différents, j’espère leur apporter à chacun le meilleur possible. J’échange en confiance avec leurs parents. Je suis active dans 3 associations (jardin, échanges et cinéma) alors je ne me sens coupable de rien si je ne discute pas, si je « n’entends » pas les autres bulles…

    Répondre
  58. camichka a dit…

    Je lis vos réactions et j’ai tellement de choses à dire que je ne sais pas par où commencer… cette histoire de bulle d’abord : je suis née le cul entre deux chaises/bulles, de parents ouvriers sans diplômes mais curieux et cultivés par leurs multiples lectures. ils fréquentaient à la fois des profs, et des ouvriers qui ne lisaient rien d’autre que le programme télé et n’utilisaient pas le subjonctif (« il faut que je fais »…). Mes parents sont persuadés – comme plusieurs d’entre vous l’ont dit – que l’éducation est la clé de tout, que tout le monde, si on lui explique bien, est capable de comprendre le monde et d’influer dessus par des choix conscients et éclairés. C’est parce que je partageais cet avis que je suis devenu prof de français. Mais plus ça va, plus je m’interroge et plus je doute. J’ai vu passer des élèves de tous niveaux et de tous milieux, mon conjoint (instit en primaire) aussi, et notre conclusion est la même : il y a trois catégories d’élèves – et donc, j’extrapole, de personnes. Il y a ceux qui sont curieux, qui ont envie de comprendre, et qui prenne ce qu’on leur donne, mais qui n’ont pas réellement besoin de nous pour progresser. Il y a ceux à qui la curiosité et la réflexion ne viennent pas d’elles-mêmes, mais qui peuvent évoluer si on leur tient la main à chaque étape du chemin. Et puis il y a ceux que ça n’intéresse pas ; qui ne veulent même pas essayer de voir plus loin que le prochain repas ou la prochaine distraction.
    Et cette distinction ne se superpose ABSOLUMENT PAS à la réussite scolaire : j’ai parfois des « bons élèves » qui ont la conscience politique de bigorneaux, et des « cancres » qui viennent à la fin du cours me demander de leur expliquer l’anarchisme…
    Donc en résumé, pour ceux qui ont besoin d’être accompagnés, oui l’éducation et la discussion sont vitales – mais comment lutter contre le matraquage médiatique ? (d’ailleurs je conseille le documentaire « les nouveaux chiens de garde » à celles qui pensent que les médias favorisent certains politiques « à l’insu de leur plein gré »). Mais il y a une portion importante de la population que l’on atteint juste pas – parce que contrairement à la citation d’Audiard, on a beau parlé aux cons, le problème c’est que ça ne les instruit pas ! (et non cette diatribe n’est pas du tout motivée par le fait que demain mon beau-père sexiste, xénophobe, homophobe et totalement irrationnel vient nous rendre visite…)

    Répondre
    • lollipop a dit…

      Quel florilège de commentaires, touchants et intelligents ! Caro franchement certes tu es pour moi une des blogueuses qui écrit le mieux, drôle, touchante et sans niaiserie avec un sens incomparable de la formule mais c’est aussi un tel plaisir de lire les commentaires éclairants de ton lectorat !!

      Répondre
  59. henrietjulie.blogspot.fr a dit…

    moi aussi je suis dans ma bulle, mais je n’ai pas très envie d’en sortir. Ca peut être lâche ou prétentieux, mais je crois qu’il s’agit surtout de protection. Si sortir de s abulle suppose de s’intéresser à ce que propose ces gens là, ces politiques, alors je considère que c’est dangereux. Et lutter contre serait très certainement épuisant, à moins de se rassembler. Et là encore, je suis assez pessimiste.
    Sinon mon chat se prend pour Trump, il a un bronzage artificiel et une moumoute. J’ai essayé de le prendre en photo avec son écharpe présidentielle, mais il n’a pas voulu. Je crois que je l’ai vexé!

    Répondre
  60. Estelle from Cambridge a dit…

    Cette impression de bulle je l’avais deja eu avec le Brexit (he oui je vis au royaume Uni). La fin de la campagne presidentielle americaine democrate ressemblait tellement a la fin de camplagne du Remain que malheureusement la victoire de Trump n’a ete qu’une moitie de surprise pour certains ici.

    Cependant si on regarde comment les gens on vote en fait Hillary etait en tete du scrutin (repetition de Al Gore/Bush) malheureusement le jeu des representant a fait que Trump a gagne.

    cela me donne un petit espoir meme si la periode que l’on vit en se moment m’en rappelle une autre que ma grand-mere a vecu il y a 70 ans.

    Répondre
  61. Sarah a dit…

    Merci. J’ attendais vos mots avec impatience. Je savais qu’ ils m’aideraient à y voir plus clair dans l’ embrouillamini qui me sert de cerveau depuis hier. Et merci pour la richesse des commentaires qui suivent.

    Répondre
  62. KS a dit…

    Bonjour Caro et la famille du blog,
    Je n’ai pas le temps de lire tous les commentaires (mais je reviendrais, ca fai tjs partie de mon rituel) mais je voulais juste rebondir sur ce que tu disais. On a tous eu ces discussions ces derniers jours avec nos amis, notre famille, pour comprendre comment on peut etre si deconnectes.
    Mais mon mari me faisait remarquer a juste titre (qd j’accusais les medias entre autres:) qu’on ne lisait que certains journaux, nos habituels Le monde/ le figaro/ libe…. Et que finalement on vivait dans une bulle qu’on s’etait cree nous memes.
    J’etais consternee d’entendre dans un reportage que le FN par ex utilisait bcp les reseaux sociaux et avait un « journal’ en ligne qui avait je ne sais plus combien de millions de lecteurs jours. Je ne suis pas en train de dire qu’il faut lire la presse FN (surement pas) mais qu’on ne voit que ce qu’on veut voir finalement.
    Et cette majorite silencieuse comme tu dis, ne voit elle aussi que ce qu’elle veut voir….
    Mais malgre tt cela, je parle a titre personel, je n’arrive pas a comprendre ceux qui ont vote pour ces gens! J’en veux presque personnellement a ces gens qui ont vote pour le Brexit (je vis au UK) et pr Trump. Je veux dire les mensonges des partisans du Brexit et les abberations/ horreurs qu’a pu dire Trump sont bien trop gros pour qu’on puisse voter en pensant juste Fuck le systeme! Ds ce cas moi je sais a qui je dis Fuck!
    Bon ok c’est pas tres classe finir sur ca mais je ne COMPRENDS pas! Mais j’essaie d’y travailler

    Répondre
    • Laure a dit…

      Bonjour, juste pour rebondir sur cette histoire de « bulles » et notamment par rapport aux journaux. Je fais aussi partie de la bulle Le Monde/Télérama/France Inter, mais cela fait déjà longtemps que je suis alertée par les commentaires sur le site du Monde…. certes, dans un langage châtié, mais dont, pour une partie non négligeable, les opinions exprimées sont « décomplexées » et louchent vers l’extrême droite, sous couvert de « c’était mieux avant ».

      Répondre
  63. Jo Ridée rieuse a dit…

    Depuis toujours, je fuyais les extrêmes, je ne comprenais pas leurs propos. Comme ils sont de plus en plus nombreux et que j’en côtoie beaucoup au travail et même dans ma petite campagne corrézienne, j’ai décidé de ne plus les fuir, de m’intéresser à eux pour voir quel cheminement d’idée les pousse à mettre un bulletin Marine dans l’isoloir.
    Souvent, ils me parlent de cette France qui ne doit plus accueillir les étrangers puisque nous avons un taux de chômage élevé. Souvent, ils disent – Les étrangers, ils ne viennent que pour les aides !
    J’apporte un petit rectif. Nous étions bien contents qu’ils fassent les basses besognes, pour le ménage et dans les usines. Et s’ils sont là, c’est aussi par la loi du rapprochement familial puisque Giscard ne voulait plus que leur salaire parte à l’étranger.
    Si on exclue ces personnes du dialogue, on fait exactement comme eux qui excluent une partie de la population.
    On peut avoir des idées différentes et apporter des arguments, c’est constructif, ça fait avancer.

    Répondre
  64. trois petits bouts ma vie a dit…

    A vous Caroline

    Chaque jour je guette votre billet admirative souvent de votre humour et de votre aisance narrative..
    Chaque jour et aujourd,hui je sens votre desarroi ‘ votre peine même face à ce rendez vous qu’à fixé TRUMP à l’Amerique.
    Et pourtant.. moi non plus je n’aurais jamais pensé un jour voter une une Marine LePEn ou consort;; Aujourd’hui je m’interroge moi aussi je travaille chaque jour ,dur, mon conjoint également. J;ai elevé mes enfants dans des valeurs d’humanité et de partages. Et je me sens trahie, salie .Je vois ce que j,ai défendu, corrompu, utilisé à des fin mercantiles.
    Hélas je n’ai pas pu faire d’études puisque je n’étais pas la priorité de mes parents. Est ce que ça fait de moins quelqu’un de moins intelligent ? peut être. Quelqu’un de moins nanti ? sans doute. Je travaille , mon conjoint travaille et pourtant avec 2 fois le smic point de vacances, très peu de vetements et souvent uniquement pour les enfants. Des difficultés pour régler mes impôts . En réalité je n’attends plus rien comme nombre de personnes, deces personnes qui ont voté pour Trump ou voteront pour le Pen. A ces gens sans vie vous pouvez leur promettre la pire des dictatures. Lorsqu’on est déjà mort on ne craint plus les ténèbres.

    Répondre
    • Caroline a dit…

      vous n’avez rien à m’envier en terme d’aisance narrative. Et votre dernière phrase me colle des frissons. Mais je crois qu’il faut aussi faire attention: il n’y a pas que les pauvres qui votent aux extrêmes. Et il y a des gens très très modestes qui ne votent pas aux exrêmes. Mais oui, il existe un vote du désespoir. Et je ne sais pas comment on peut faire pour y remédier à ce désespoir.

      Répondre
    • karine sans majuscule a dit…

      « Lorsqu’on est déjà mort on ne craint plus les ténèbres. »
      j’ai vu le film de Ken Loach, hier soir. grosse claque.
      on peut arriver à comprendre pourquoi des gens désespérés, que le « système » n’écoute pas, n’entend pas, votent pour le Brexit/ un Trump / une Le Pen.

      Répondre
  65. Suzie a dit…

    En fait, Caro, non, tu ne vis pas dans ta bulle ! Ta bulle, tu la partages quotidiennement sur ton blog… Tout le monde peut y accéder… Ce n’est pas une bulle fermée… Je crois que tu participes beaucoup à l’ouverture d’esprit des uns et des autres… à chacun d’en faire ce qu’il souhaite…

    Répondre
    • Kaylee a dit…

      Tout à fait d’accord avec ces propos.
      Caro, avant tout, c’est TON blog, tu y postes ce que tu as envie/besoin de dire, c’est pour la liberté de tes écrits que je viens consulter ta page tous les matins. Même si je pense parfois autrement.

      Répondre
  66. Syssi a dit…

    la liberté c’est de pouvoir voter en son âme et conscience et que le reste du peuple respecte ça.
    que le peuple respecte la personne élue et non qu’il se mette à critiquer les votes ou à pleurer.
    si on en est là, c’est bien mérité.
    et si on se retrouve avec Marine, bé on l’aura mérité et peut-être que ce sera moins pire qu’avec tous ceux qui seront passé jusqu’alors avant elle.
    « le changement c’est pour maintenant » bah moi je dis autant changer radicalement, ça peut pas être pire que la merde dans laquelle on est !
    je vais surement d’attirer toutes les foudres du rade, mais c’est mon avis

    Répondre
    • Caroline a dit…

      non, pas les foudres, je suis bien contente que certaines osent dire ça. Je ne suis pas d’accord, pas du tout, parce que je pense que ça peut être pire. ça sera pire quand toutes les personnes qui ne sont pas gauloises seront officiellement indésirables, ça sera pire quand les valeurs de repli sur soi seront majoritaires. Mais oui, c’est le jeu de la démocratie. Le pire, c’est que l’avènement d’une Le Pen sera à mon avis désastreux pour ceux qui sont déjà fragilisés. Mais comment le faire comprendre alors que les solutions actuelles ne fonctionnent pas, je ne sais pas…

      Répondre
  67. zenaide a dit…

    Je trouve que l’idée que l’on vit dans sa bulle à cause des réseaux sociaux bien courte. Quand tout cela n’existait pas, on vivait dans sa bulle aussi, car on avait comme moyens d’information la télé, la radio, et le journal papier qui généralement était un journal d’opinion, donc qui n’ouvrait pas spécialement les yeux sur une autre façon de voir le monde…Par contre, il y a sûrement une partie de la population qui est très en colère contre tout le monde et qui veut se faire entendre, laquelle n’existait pas quand la croissance était là et mieux partagée. Si on n’a rien vu venir, c’est jusque que nous avons utilisé notre faculté de déni, très banale, très humaine. On l’utilise dans notre vie intime), mais aussi dans la vie publique. En 1933, plein de gens pensait que le pire n’arriverait jamais (et il n’y avait pas de réseaux sociaux).

    Par ailleurs, dire que cette population serait majoritaire est inexacte. Dans les électeurs de Trump (et dans ceux de Marine), il y a aussi une bonne part de personnes pas du tout dans la mouise, qui adhèrent à leurs idées réactionnaires sur le plan des moeurs et qui se réjouissent de l’inanité de leur idée économique, voire qui sont persuadées que tout ira mieux si elles payent moins d’impôt.

    Enfin, je suis frappée par le nombre de commentaires qui disent, bon bah après ce constat je vais retourner dans ma bulle. Ouais, ouais, un jour ce sera trop tard quand même pour se réveiller. Par ailleurs, se décider à faire quelque chose de l’ordre de la fraternité, c’est une occasion de rencontrer ce monde dont on répète que l’on ne le connaît pas.

    Les politiques ont une responsabilité dans tout ce merdier, mais chacun d’entre nous est citoyen.

    Répondre
    • Caroline a dit…

      je n’ai pas dit que c’était uniquement les réseaux sociaux. Je dis juste qu’en ce qui me concerne, mon fil FB ne fait remonter que des avis semblables aux miens, idem pour Twitter. Ce qui renforce un sentiment erroné d’être dans le juste et le vrai. Mais évidemment que ces bulles ont toujours existé, ça s’appelle des classes sociales. Mais pas que. Parce que non, les électeurs des extrêmes ne sont pas que des personnes modestes sans éducation. Il y en a, mais les études semblent montrer que ça n’est pas si simple…

      Répondre
    • camichka a dit…

      Tout à fait d’accord. le phénomène de « bulles » sociale existait bien avant internet, et je pense au contraire qu’internet permet la rencontre de ces différentes bulles. Sauf, bien sûr, pour ceux qui sont de l’autre côté de la fracture numérique…

      Répondre
  68. Wannabehappy a dit…

    J’aine bien ton analyse, Caro. Elle est juste et sincere.
    Je vis actuellement aux USA, et ces elections ont ete tres speciales.
    Les gens ne se sont pas affiches autant qu’avant (pancartes dans les jardins, autocollants sur les voitures…) Certains electeurs de Trump se cachent.
    Les debats de voisinage etaient tres rares. Ce qui est assez rare ici, ou tout le monde d’habitude affiche sa couleur politique.
    Bon, a propos du resultat, il faut mettre en lumiere une participation deplorable, des journalistes politiques completement dans le systeme, et les societes de sondage aussi. Ils n’ont effectivement vu qu’un petit morceau de l’Amerique. New York, ca n’est pas l’Amerique, loin de la.
    Ces elections, c’est le choc et l’espoir quand meme !
    Ca ete un vote contre Obama, contre un president noir (oui il y a beaucoup de racisme aux usa, on n’est pas dans une serie tele), contre l’obamacare, contre les politiciens de Washington, contre l’establishment, contre une femme president… Ca fait beaucoup !

    J’ai vu hier des amis noir-americains, et ils sont pas bien, et ca va durer 4 ans. Mais je veux, je dois garder espoir, foi en l’humanite.
    Une fois le choc passe, l’economie va reprendre. On reste positif et on garde espoir que l’Amerique sera « great again », et surtout pas au detriment de la societe americaine, pas au detriment du peuple, pas au detriment des minorites. En esperant qu’il n’aille pas au bout de toutes ses idees…
    Un vrai espoir, c’est que les jeunes ont massivement vote pour Clinton.

    Répondre
    • Coline a dit…

      Hum moi aussi je vis ici.
      Dans le deep south, ma douce Louisiane, peuplée de gens adorables mais racistes, pour lesquels Obama est un nègre et that’s it, voire l’antéchrist.. si si
      Mardi, j’étais dans une maison de retraite, chapelet en français, recommandation de bien prier pour faire élire celui -peu importe qui ah ah- qui mettra fin au droit à l’avortement.
      Voilà sur quelles questions s’est jouée l’élection.
      Mais n’oublions pas qu’Obama est resté 8 ans président.
      C’est le même pays qui a voté pour Trump et j’en suis pas sidérée.
      Il a promis d’être un rempart contre la mondialisation et de ne pas remettre en cause l’Obama care
      Ça veut pas dire que j’approuve
      Juste restons mesurés, pis surtout balayons devant notre porte.
      Car décomplexés par l’autre bord, moi je vois bien les déçus du socialisme voter Marine….
      Et que chacun au quotidien fasse sa part pour changer les choses déjà.
      Éteindre la télé par exemple.

      Répondre
  69. dom2 a dit…

    Endormie dans l’ambiance élections, j’ai rêvé d’élections et d’une catastrophe en France, Sarkozy qui revenait, il faisait des shows style one man show et tout le monde adorait car il faisait rire. Réveillée à 6 heures j’ai allumé la radio, et là, ton effondré des intervenants, la catastrophe se dessinait tranquillement, jusqu’à sa confirmation, et j’avais l’impression de continuer mon rêve de la nuit, sauf que personne ne riait!
    Quel cauchemar, quel sentiment bizarre de grand vide, d’impuissance, de malaise, comme quand on entend l’annonce d’une catastrophe! J’ai très peu suivi cette campagne mais le résultat m’était très important, et je dois dire que j’étais étonnée de la grande assurance des commentateurs ces derniers jours, se basant sur les sondages: on a vu ce que ça a pu donner chez nous en 2002, mais quand même, difficile d’y croire hier matin, je crois qu’on était tous complètement sonnés. Il va falloir faire avec, mondialement, et de façon plus triviale et sur un plan moins politique,, RIP la grande classe de mr Obama!

    Répondre
  70. Dorothee a dit…

    Bonjour, article et commentaires des plus pertinent comme d’habitude!
    Je suis une bobo (une vraie avec panier de légumes bio…) mais pas possible d’être dans ma bulle, parce que je suis une bobo-prof de lycée professionnel. Un lycée pas rigolo tous les jours où les élèves savent très bien me remettre les pieds sur terre si jamais j’avais l’intention de me mettre dans ma bulle. Un lycée où l’on passe beaucoup de temps à re-dire que oui on trouve ça bien la laïcité, un de ces lycées où l’après Charlie a donné lieu à des discussions houleuses, où le cours sur les migrations peut vite tourner en pugilat entre sans-papier, 2e génération et « vrais français » (comme ils se définissent). Et hier, j’ai laissé monter la mayonnaise dans une de mes classes où il y avait du répondant et ils font l’analogie entre Poutine, Trump et Le Pen. Et un certain nombre d’entre eux trouve ça très bien. Y compris ceux que je qualifierais comme étant les premières cibles potentielles du FN.
    Et vous savez pourquoi?
    « Parce que eux on comprend qu’est ce qu’ils disent! »
    Et oui, c’est pas plus compliqué que ça… Leurs propos et la mise en spectacle de leur parole est claire!
    J’ai déjà eu l’occasion de discuter de ça avec des militants de tous bords et ils n’arrivent pas à comprendre. Que Trump devant une usine faisant des promesses délirantes et bien ça suffit à faire basculer une élection… Rajoutez à ça comme aux Etats-Unis des mômes qui me disent « non mais sérieux vous trouvez que y’a quelqu’un qui me ressemble dans les politiques? Vous voulez que je vote pour qui?Juppé ou Hollande? Y connaissent rien à la vie! »
    Et bien tous les jours je les remercie mes affreux de me faire sortir de ma bulle et je me dis qu’on ferait bien de les écouter parce que c’est eux aussi la France.
    Et nous qu’est ce que l’on fait?

    Répondre
    • Caroline a dit…

      merci pour ce commentaire très éclairant. Oui, je pense que la forme joue et oui, je pense que Trump a donné l’illusion d’être proche du peuple (alors qu’il est plus nanti que n’importe quel nanti, cherchez l’erreur…)

      Répondre
  71. Clo a dit…

    Etre dans une bulle c’est nier l’existence de ces personnes qu’on n’entend pas, qu’on moque, qu’on stimagtise, qu’on ignore et dont on minore leur pouvoir par le vote. J’entends par « on » tous ces politiques, tous ces bien-pensants, tous ces socialo-bourgeois (pour reprendre ton expression) – je m’arrête là, la liste est longue. Et des gens comme Le Pen et Trump l’ont bien compris.
    Une bulle est par essence fragile et donc vouée à éclater un moment ou un autre mais si c’est pour s’empresser d’en créer une nouvelle alors à quoi bon la prise de conscience ?

    Répondre
  72. Edith a dit…

    J’ai déjà eu ce même ressenti au niveau local, mais bien avant les réseaux sociaux. Fondamentalement de gauche, investie dans des assos « de gauche », j’avais l’impression que tout le monde pensait comme moi autour de moi et à chaque élection municipale, grosse désillusion !
    J’ai eu il y a peu l’occasion de faire une autre activité, avec des gens qui ne pensent pas comme moi, qui sont majoritaire dans ce club et ça m’a fait comme un déclic.
    Donc oui, nous vivons dans une bulle et il faut savoir qu’autour il y a plein d’autres bulles, cette élection nous le prouve mais que pouvons-nous y faire ?
    Je suis allée dans une autre bulle, avec un asso qui fait du secours alimentaire dans la rue. Grosse remise en question pour moi et puis…

    Répondre
    • Geneviève a dit…

      C’est pour cela que, dans un commentaire plus haut, j’ai dit qu’être actif dans des associations pas systématiquement marquées politiquement, nous aide à connaître la réalité du tissu social, à « mélanger les bulles » et c’est le plus important je crois.

      Répondre
  73. flo a dit…

    Je suis de nature un peu méfiante au sujet de la presse.Parce que je trouve que bien souvent, quand on regarde uniquement e qu’on nous donne à voir, on n’a pas la moitié des infos.
    Par exemple, en regardant CNN il y a 25 ans au moins , j’ai su que coucher les enfants sur le dos et non sur le ventre avait fait chuter les décès par mort subite.Et l’info a mis 3 ans à venir en France. J’ai contacté l’hôpital mais sans internet,et à part le dire autour de moi….

    Alors pour Trump, je me suis dit que j’allais aller regarder de plus près , histoire, je l’avoue de bien rigoler devant ces ignares d’américains, un peu bas du plafond…
    J’ai sélectionné quelques comptes périscopes qui soit retransmettaient ses discours et surtout quelques  » fans » qui faisaient de 2 à 4 périscopes par jour.Et là, je suis tombée sur des gens normaux, qui semblaient censés, pas vulgaires du tout et qui au fur et à mesure, augmentaient drôlement leur audience.
    Les discours d’abord, génial, il parle super distinctement, c’est assez hallucinant pour un américain,je comprenais tout. Je me demande si son débit de parole, sa voix forte et son articulation n’y sont pas pour quelque chose.
    Les relais sur Périscope, super efficaces et qui faisaient un peu le balancier avec l’outrance du bonhomme.
    Je ne suis pas une fan de Trump hein, c’est juste que j’ai adoré par ce biais, comprendre comment un tel personnage avait réussi à obtenir l’investiture républicaine et sortir du simple  » ouah la honte! » que m’inspirait les articles de la presse française.

    J’ai suivi tout du long la journaliste Laurence Haïm ( que j’adore) sur Twitter et la veille de l’élection, elle racontait la ferveur dans ses meetings et les gens qui formaient une queue de 900 mètres pour aller l’écouter.Juste désolée pour elle qu’avec la grève à Itélé, elle n’ait pas pu retransmettre dans de bonnes conditions le travail de malade qu’elle a effectué pendant plus d’un an à suivre la campagne de Trump.( seule journaliste française accréditée)

    Sinon le Trump, je ne sais pas vous, mais je l’ai trouvé un peu couillon lors de son discours comme s’il venait de réaliser que peut-être la connerie était allée trop loin…
    Je me console en pensant qu’il va , je l’espère, être bien entouré, qu’on n’a pas élu notre président mais que les américains ont peut-être choisi la personne qui leur correspond le plus ( qu’ils assument maintenant).

    Quant à nous, j’espère qu’à contrario on élira quelqu’un de brillant et qui a l’amour de la littérature et de la culture.
    Il faut absolument qu’on se démarque , j’aurais trop honte sinon.

    Répondre
  74. Marie a dit…

    Bonjour Caro et ses lectrices, lecteurs,

    comme nombre d’entre vous je suis choquée et lorsque j’ai appris les résultats de l’élection hier par mes étudiant.e.s (des salariées en formation continue) j’ai cru pouvoir exprimer une colère dont je ne doutais pas un instant qu’elle serait partagée.
    Mais j’ai été rattrapée par mon devoir de réserve quand l’une d’entre elles s’est écriée « Moi je suis heureuse, je vais sabrer le champagne avec mes ami.e.s ce soir ! », auquel elle a ajouté « Ne confondez pas tout, je ne suis pas facho, je suis travailleuse sociale comment pourrais-je être facho? Je suis contre l’establishment. ».
    Je n’ai pas répondu que oui on peut détester les gens qui n’ont pas la même couleur de peau, la même nationalité, la même appartenance religieuse que soi quel que soit son job et sa fréquentation de la diversité.

    Alors oui la bulle et le jeu des algorithmes tout comme l’homogamie au quotidien, je vous suis!

    Mais je voudrais préciser 2 choses :
    – je ne parlerai pas personnellement de majorité silencieuse dans la mesure où Clinton a gagné au vote populaire, avec de ce que j’ai lu près de 200 000 voix de plus que son adversaire
    – aussi pour mieux saisir qui sont les électeurs de Trump, et pas seulement y voir des gens en difficulté sociale et financière, il y a des bons travaux de sociologues, comme cet article très clair d’une chercheuse en immersion dans un village aux Etats-Unis : http://www.laviedesidees.fr/Qui-croit-en-Trump.html?

    Bonne journée, et soutien à tou.te.s celles qui vivent des périodes difficiles

    Répondre
  75. paris a dit…

    Avant-hier soir, vers 22h, quand j’ai vu Mme Clinton tout sourire préparer sa fête d’investiture dans son grotesque immeuble au plafond de verre pendant que Trump twittait « allez voter ! », j’ai dit à mon mari que c’était plié pour elle. Comment supporter, quand on est en train de mettre son bulletin dans l’urne, que l’un des candidats estime que ça ne changera rien. Trump est un personnage immonde, démago, sexiste,… mais je suis persuadée que Hillary Clinton était une mauvaise candidate. Et, comme nous, mes amis américains ont expérimenté le fait de voter contre quelqu’un et pas pour quelqu’un.

    Répondre
    • Kaylee a dit…

      C’est un peu le sentiment que j’ai eu aussi en regardant à la télévision les diverses réponses de personnes interrogées aux US le soir de l’élection, un peu comme avoir à choisir entre la peste et le choléra 🙁

      Répondre
  76. delphine a dit…

    moi non plus:je ne donne pas souvent mon avis,préférant me « régaler »de vos billets!mais là,en lisant Karinette,madame H et d’autres avec tellement d’intelligence,de justesse que j’ai moi aussi envie de dire que nombreux sont ceux(les anonymes,les travailleurs et ceux en galère)qui en ont MARRE que les nantis(pas vous Caroline),certains médias de gauche,bourrés de chance qui donnent des leçons à tout le monde et que cette élection stupide aux USA donne une idée de l’opinion d’ici;personne n’écoute ces silencieux,souvent humiliés et peu compris;c’est un peu leur revanche sur ces « donneurs de leçons »qui partent en vacances quand ils veulent,ne sont pas racistes(évidemment ils ne côtoient pas les gens qui habitent les cités)et veulent nous apprendre la vie!il y a d’énormes problèmes ici mais aucun président n’a voulu essayer de les résoudre et forcément le FN jubile;moi,je rend ces médias responsables de cette fracture,de cette différence de vie et suis en colère de ce qui va arriver un jour dans notre beau pays;voilà mon coup de geule

    Répondre
    • Zenaide a dit…

      Il me semble que quelqu’un comme Florence Aubenas dans ses articles et dans ses livres rend compte de cette réalité. « Le quai de Ouistreham » notamment, livre pour lequel elle a été vivre 6 mois dans une ville de province et a cherché du boulot et travaillé dans des boulots que l’on propose à ceux qui n’ont aucune qualification. Les livres parus après en apprennent aussi beaucoup sur une réalité.

      Répondre
    • sylvie a dit…

      Bonjour,

      Et si on arrêtait le « presse bashing » quotidien !!! une presse de gauche existe mais il y a également une presse de droite, voire d’extrème droite !!! et surtout ne pas oublier que sans liberté de la presse, il n’y a pas de démocratie….
      Quant aux nantis….que dire, oui certains ont la chance de pouvoir partir en vacances….mais cela veut il dire qu’ils méprisent ceux qui ne peuvent pas le faire, oui la vie est injuste, oui certains ont plus de chance que d’autres, mais est ce en imposant des partis avec des idées retrogrades et liberticides, racistes et xenophobes que cela va changer…je suis certaine que non !

      Répondre
  77. Charlotte a dit…

    Chère Caro, cher rade,

    Je ne commente pas très souvent par ici, et seulement sur les sujets les plus sérieux je m’en rends compte aujourd’hui (!), mais en venant sur le blog aujourd’hui je savais que j’y trouverais de quoi me faire réfléchir, préciser ma pensée, m’y retrouver un peu dans ce que je ressens depuis hier (et depuis le Brexit, en fait). J’ai posté hier sur Facebook une mini tirade assez semblable à ce que tu dis, Caroline, sur l’effet de « la bulle » qui est certes très confortable mais nous cache tant d’opinions qui divergent de la nôtre et nous laisse penser qu’on est a l’abri de trucs comme le resultat de l’election d’hier.
    Jusqu’à maintenant, j’avais cette forte tendance à ignorer et/ou critiquer tous ces « autres », ceux qui soutenaient Trump, ceux qui ont voté pour le Brexit (je vis à Londres, et Londres, c’était la bulle pro-UE par excellence). C’est tellement plus simple, n’est-ce pas? Je me rends compte, doucement (hé oui ça m’a pris du temps), que ce travers est largement répandu, et que la solution n’est pas là.
    La solution, je ne l’ai pas, comme je l’ai vu dans de nombreux commentaires, on se pose des questions, on se dit « comment faire pour essayer de comprendre ceux qui n’y arrivent plus, qui pensent que le seul moyen d’être entendus c’est de voter pour Trump, pour le Brexit, pour Le Pen ? ». Je ne sais pas non plus, mais ce qui est sûr c’est que je veux essayer, de mon mieux, de percer la bulle, d’entendre ce qui se passe en dehors, et si possible, de dialoguer au lieu d’ignorer.

    Ensuite pour ce qui est d’agir concretement, je me sens un peu perdue, mais cet article lu hier présentait des pistes intéressantes (pas toutes réalistes peut-etre, mais intéressantes) : https://medium.com/france/trump-le-plus-grave-ce-nest-pas-sa-victoire-mais-notre-r%C3%A9action-1586b8370a9f#.jvglmr5rr et je crois qu’il a déja été partagé par l’une d’entre vous mais j’en rajoute une couche. En plus l’auteur est quand meme drôlement fâché et c’est assez cathartique je l’avoue !
    Et pour un peu de réconfort sur le sujet Trump, j’ai bien aimé cet article de blog qui essaie de rappeler que tout n’est pas perdu (en anglais, pardon) : http://waitbutwhy.com/2016/11/its-going-to-be-okay.html

    Merci pour cet article et les réactions qui font réfléchir et font du bien 🙂

    Répondre
  78. paris a dit…

    A Delphine. « Pas vous, Caroline »… mais si, vous parlez aussi de Caroline. Et de moi accessoirement. On est contre le racisme mais on ne vit pas dans les cités. Même si on a l’occasion de sortir des quartiers sympas, on ne mesure pas -je crois- l’étendue des problèmes que rencontrent une grande partie des français. Donc les journalistes ont bon dos. C’est 10% de la population qui ne comprend pas les 90% restants (et vice-versa).

    Répondre
  79. Nella a dit…

    Hello Caro,

    Lectrice de l’ombre depuis 9 ans (déjà…), je ne commente jamais mais ne manque aucun de tes billets. Tout est tellement bien dit que ma petite pierre à l’édifice ne servirait pas à grand chose.

    Toutefois,je faisais le tour de ma blogroll aujourd’hui et je tombe sur le post d’une célèbre blogueuse: « Et pourquoi est-ce que je n’avais pas imaginé ça possible ? Parce que moi aussi je vis derrière des murs. Les murs de ma vie, ceux des feeds de mes médias sociaux, alimentés par moi et pour moi à l’aide d’algorythmes fous, qui font que c’est presque impossible de prendre du recul, d’avoir une vue d’ensemble sur la situation mondiale actuelle, m’offrant uniquement un paysage conforme à mes convictions… Mais tout ça n’est qu’une illusion »

    J’ai trouvé un certain écho dans ce billet, murs ou bulles, finalement, peut-être est-ce plus simple et rassurant de s’entourer de gens/pensées/valeurs communes, ça nous conforte dans le fait de bien (mieux?) penser et de faire partie d’une certaine majorité…

    Nella

    Répondre
  80. Sophie a dit…

    Je me retrouve tellement dans cet article, j’en aurais envie de te prendre dans les bras pour t’embrasser et te remercier : oui, c’est exactement ce que je ressens, ce que je pense ! Mais écrit avec les mots qui vont bien !! 🙂
    Moi aussi, je ne sais pas vraiment si je dois rester dans ma bulle de pensée, ou bien allez combattre (hum rencontrer?) les autres bulles.

    Répondre
  81. Marilune a dit…

    Je n’ai pas lu les autres commentaires, mais je suis certaines que si je le faisais, je trouverais peu ou prou ce que je ressens : encore une fois sur ce blog se trouve la traduction de ce que j’ai pensé (j’avoue que mon premier réflexe ad’ailleurs été d’aller voir ce que tu en disais, Caro), des reflexions et remarques intérieures que je me suis faite, en petit débat avec mes autres moi mêmes (ben…Les parties, quoi). Là, en ce moment, j’ai juste envie de rester dans ma bulle…Jespère que bientôt je deviendrais un peu plus combative pour éviter certaines choses ( du genre « et quand ils sont venus me chercher il n’y avait plus personne pour me défendre », voyez?). Mais bon, l’action se situe dans un pays démocratique, la majorité s’est exprimée, voyons un peu ce que ça donne…En restant vigilant…..

    Répondre
  82. sylvie a dit…

    re bonjour,

    Depuis quelques temps il y a des choses qui me gènent, et nos hommes politiques en sont les premiers messagers, le fait justement de coller les personnes qui travaillent, qui s’en sortent dans une bulle, lorsque j’entends un ancient Président de la République dire dans un discours « provincial » : les bobos parisiens qui prennent le metro…..merde ça me fout hors de moi, le metro je le prends tous les matins et je ne vois que des travailleurs (bobos ou pas on s’en fout)…et ce qui me gènent vraiment c’est justement cette volonté de vouloir nous dresser les uns contre les autres, les « riches » contre les « pauvres », les « éduqués » contre les « ignorants », les « citadins » contre les « paysans »…les « étrangers » contre les « de souche », les « musulmans » contre les « chrétiens »,parce que pendant qu’on dresse les gens les uns contre les autres, on ne parle pas des vrais problèmes…du monde financier qui nous dirige aujourd’hui, de la course à la rentabilité des entreprises qui externalisent la production en Inde ou ailleurs, des entreprises rentables qui licencient à tours de bras, des jeunes qu’on embauche pas parce qu’ils n’ont pas d’expérience, …
    Alors oui tu es certainement dans une bulle et moi aussi, mais je ne culpabilise pas, mes parents étaient ouvriers, j’ai gravis les echelons petit à petit, j’ai parfois travaillé 7 J sur 7, j’ai repris des etudes et aujourd’hui je gagne très bien ma vie. Je vis à PARIS, la ville des Bobos, dans un quartier où il y a plus de cites HLM que d’immeubles bourgeois, où il y a peu de temps s’était installée toute la misère humaine, avec ce fameux camps de réfugiés…et je refuse de me sentir coupable de cela…
    Je suis surement aussi naïve j’aime voir le verre à moitié plein plutot qu’à moitié vide….je ne comprends ni le racisme ni le rejet de l’autre, mais je ne suis pas un « bisounours » et je suis consciente que vivre dans une cite du 93 une de ces zones de non droit, ne facilite pas l’acceptation de l’autre.
    Bon c’est un peu brouillon…mais j’en ai tellement marre d’entendre parler des bobos pour un oui et pour un non!!!!!

    Répondre
    • Caroline a dit…

      je te rejoins là dessus, je refuse de me sentir coupable pour mes opinions ou mon niveau de vie, je ne travaille pas dans la finance, je ne fais pas mon beurre sur le dos des gens, je ne spécule pas et je n’ai jamais bénéficié d’aucun passe droit. Et moi aussi ces propos dédaigneux sur les bobos, ça me gonfle à un point, je ne te dis pas. Mais je pense qu’il faut malgré tout être conscient de notre déconnexion par ailleurs.

      Répondre
  83. La semaine d'une gourmette a dit…

    Tout a déjà été dit, et bien mieux que par moi (comme disait Vian), mais j’ai quand même une question, ou plutôt une interrogation : comment est-ce que les femmes, enfin, des femmes, on pu voter pour Trump, après tout ce qu’il a dit/fait à la gent féminine ?!? Rien que ça, ça m’hallucine…

    Répondre
  84. Nina N a dit…

    Bonjour Caro,
    je ne commente que très rarement et encore moins sur des sujets aussi sensibles ou tout du moins sérieux.
    je suis française, expatriée au Canada, et comme tout le monde ou presque, je n’ai rien vu venir.
    Et, comme tout le monde ou presque, j’ai entraperçu le spectre de Marine pour 2017. Et cette majorité silencieuse, et ces bulles, et ces certitudes dont nous sommes tous pétris. Ici, les gens sont abattus. Mais j’ai lu, écouté, regardé depuis hier et voilà ce que je veux retenir, en gros :
    -Il faut faire le distinguo entre la stratégie (agressive) électoraliste et la réalité démocratique.
    -Bien que le Congrès soit Républicain, Trump ne fédère pas son propre camp. Or le Président des USA a besoin de l’accord du Congrès pour renverser des Lois (comme ObamaCare par ex, ce qu’il souhaite mais n’obtiendra pas forcément)
    -Plus de la moitié des électeurs ont voté pour l’opposition….ces gens doivent être encore plus malheureux que nous aujourd’hui. Mais ils veulent croire qu’une résistance est possible.
    -Enfin, après le Brexit et cette élection, une chance est donnée aux Français (et aux politiques) d’anticiper une victoire de l’extrême droite en mai prochain…et d’agir en conséquence.
    – Et puis, pour conclure avec peut-être un peu d’humour si possible, on se plaint sans cesse que les politiques au pouvoir ne tiennent par leurs engagements…avec un peu de chance, ce sera le cas aussi pour Trump!

    Répondre
    • mammouth a dit…

      Hillary ne fédérait pas non plus au sein de son parti. Mais sa machine était plus forte que celle de Sanders.

      Loin de moi l’idée de plomber encore plus l’ambiance, mais les républicains ont le congrès ET le sénat ET la présidence. Ça fait beaucoup pour un seul parti. Ils ont tout quoi. Le prochain président va nommer les prochains juges à la plus haute cour américaine, ce qui devrait influencer les procès pour les 20 prochaines années, je dirais. Alors oui, je suis inquiète pour la suite des choses parce que je n’aime pas les idées des Républicains.

      Et Trump ne dirige pas seul. Vous avez déjà oublié les faucons de l’administration Bush? Ce qui est réellement affolant et qu’il ne faut pas oublier, c’est que Trump a un v-p, aimé du parti, lui. Qui est vraiment de droite. Le « bible belt » américain, quoi, un born again christian (en terme de tolérance, c’est genre l’ancien fumeur converti en non-fumeur qui ne tolère plus la fumée et son odeur — ok c’est un peu moi, ça, hmmm, je devrais changer d’exemple, bon lui en plus ne tolèrerait pas l’existence des fumeurs ni leurs maladies connexes surtout si leurs procès affaiblissent l’industrie du tabac). Trump a un discours imprévisible et pas toujours cohérent. Il balance les choses grossièrement. Il change d’avis. Donc on ne sait pas vraiment ce que sont ses convictions profondes, sauf pour sa pomme. Mais son v-p, lui, a des convictions profondes, bien tranchées, et franchement, je le trouve plus dangereux que Trump sous bien des aspects. Et ce n’est pas les quelques divergences d’opinion entre lui et Trump pendant la campagne ou l’amour de Trump pour Poutine et Kim Jung Un qui va mettre en danger leur relation. De toute façon, assassiner un président c’est assez courant aux États-Unis, non? Et c’est qui qui prend la place du président? Ah ben ouais, le v-p, tiens. C’est pas pour rien que je suis si pessimiste, c’est pas juste Trump le problème, c’est tous les conservateurs bien à droite qui viennent avec et le pouvoir qu’ils auront sur les aspects politiques, juridiques, sociaux voire sociétaux de la première puissance mondiale. J’en suis à me dire que tant que Trump est en vie, on a encore une chance de s’en sortir… Je retourne dans le fond de mon tiroir.

      Répondre
  85. delphine a dit…

    pour terminer car j’ai dû être très maladroite:je ne tape pas sur les bobos(en tout cas pas tous);je ne mets pas Caroline dans cette catégorie;je suis moi même privilégiée mais suis toujours sidérée par la certitude des « vrais »BOBOS,ceux qui sont ultra privilégiés et qui depuis leur beaux quartiers avec bonnes écoles pour leurs enfants passent leur temps à nous donner des leçons et je ne donne pas d’avis dédaigneux sur eux mais je pense que ce sont eux qui en donnent aux autres;moi non plus,je mérite ce que j’ai travaillé mais fais partie de la catégorie des gens mélangés à tous et je constate de plus en plus le fossé qui se creuse entre nous tous et cela risque de faire venir des choix politiques extrêmes;désolée:je ne cherchais pas vous critiquer:je me retrouve tellement dans votre quotidien

    Répondre
    • Suzie a dit…

      C’est quoi les « vrais bobos » ? Moi, je vis dans un beau quartier avec de bonnes écoles pour mes enfants… Je ne sais pas si je suis ultra privilégiée (sans doute un peu de vivre là où je vis, mais en ce moment, je pointe au chômage, hein ?)… je ne me permets pourtant pas de donner des leçons de vie à qui que ce soit… et mes voisins ne le font pas tellement non plus… Je crois qu’il faut arrêter de stigmatiser Pierre, Paul ou Jacques, juste parce qu’il est un peu différent, plus riche ou plus pauvre… mieux loti ou moins bien… C’est aussi à mon avis le coeur du problème…

      Répondre
      • dom a dit…

        il faudrait peut être essayer de comprendre ce qu’essaye de dire Delphine sinon on n’est pas sortis du problème. elle donne son avis, pas la peine de lui tomber dessus. 🙂

        Répondre
        • Suzie a dit…

          J’essaie de comprendre et je n’ai pas le sentiment de lui être tombée dessus… Mais on cherche toujours à accuser les uns ou les autres… et ces derniers temps, les « bobos » prennent cher quand même… Et puis ça veut dire quoi « bobo » ? Moi ce que je vois autour de moi, ce sont toutes sortes de gens bien différents qui ont comme point commun de vivre dans des beaux quartiers parce qu’ils ont réussi « mieux financièrement » que d’autres (mais pour un tas de raisons différentes)… Et mon avis à moi, c’est qu’il vaudrait mieux ne pas jouer le jeu des uns contre les autres…

          Répondre
    • Madame H a dit…

      Je comprends ce que veut dire Delphine, cette sorte de « supériorité » dont font preuve certains « nantis » (plutôt que « bobos » qui finalement ne veut rien dire à force d’être utilisé à tort et à travers), qui derrière l’écran de leurs privilèges s’érigent en censeurs, voire en porte-paroles de valeurs que pour certains d’entre eux ils n’appliquent pas. C’est le cas notamment de tous ceux qui postulent pour la « mixité sociale » mais ne la pratiquent pas, et qui jugent parfois sévèrement ceux qui la pratiquent (ou la subissent) souvent malgré eux, et s’en plaignent ou en nourrissent parfois de l’exaspération ou de l’amertume.
      Je pense par exemple à l’école, puis au collège, et enfin aux lycées qu’ont fréquentés mes enfants … Je n’ai jamais contourné la carte scolaire, sous quelque prétexte que ce soit, et cette année mes deux enfants sont même inscrits dans deux lycées de ZUP, en prépa pour l’une, en option artistique pour l’autre, parce que ces lycées ont essayé de jouer sur un positionnement différencié, plus novateur, voire élitiste sur le plan des formations, pour attirer un autre public … Et je suis heureuse et fière que mes enfants participent à cette ambition. Beaucoup de mes connaissances « bien-pensantes » ont critiqué mon choix en disant que je sacrifiais mes enfants sur l’autel de mes convictions … J’entends cette litanie depuis qu’ils sont en âge d’être scolarisés … Mais pour ce qui me concerne, aussi privilégiés qu’ils soient par ailleurs, je pense que je dois ce que je n’hésite pas à qualifier de « positionnement politique » à mes enfants. Ils se frottent aux autres, et surtout à ceux qui sont très différents d’eux, et comprennent, selon moi, beaucoup plus vite et beaucoup mieux les réalités sociales, ce dont les enfants plus « protégés » prendront conscience sans doute plus violemment et plus tardivement …
      Pour autant, je suis d’accord qu’il faut cesser de se dresser les uns contre les autres, de s’opposer et de se juger, même si c’est difficile parfois … Je crois que le secret est dans le mélange justement, et que dans ce mélange, il faut parfois renoncer à certains privilèges ou à certaines « protections ».

      Répondre
      • Suzie a dit…

        Merci Madame H… La mixité sociale encore faudrait-il qu’elle puisse être une réalité partout et là, je rejoins Delphine… dans mon beau quartier, même à l’école de la République, les prix de l’immobilier étant très dissuasifs, la mixité sociale est très réduite… Je suis justement parent d’élève élue, à l’école élémentaire et au conseil d’administration du collège avec pour objectif (entre autres) de conserver ce minimum de mixité sociale parce qu’elle est une chance pour tous, nantis, qui se confrontent à la différence et à la « vraie vie » (même si c’est, j’en ai bien conscience très, très light) et moins nantis…

        Répondre
        • Madame H a dit…

          @Suzie oui tu as raison, ça n’est pas toujours et partout possible …Peut être qu’à Paris, les ségrégations sociales sont encore plus marquées et territorialisées que dans le reste de la France, je ne me rends pas vraiment compte …

          Répondre
        • mammouth a dit…

          ah ben tu vois même avec des guillemets cette expression me rebiffe. Ça m’agace. C’est quoi la vraie vie?! La mienne n’est pas vraie parce que je ne suis pas pauvre?

          Répondre
          • Suzie a dit…

            Oui, tu as raison… c’est mal choisi comme expression, mais je crois que vous avez compris… J’ai juste répété ce que m’avait dit un ami, lorsque je m’interrogeais moi aussi sur quel collège choisir. Il m’avait dit qu’il avait choisi le collège de secteur, parce qu’il voulait que ses enfants connaissent la vraie vie (et pas étudier dans la bulle des établissements privés)… Et c’est ce qui nous avait à l’époque séduits et convaincus…

      • delph. a dit…

        Je rejoins votre avis. Convaincue par la mixité sociale, je ne détourne pas la carte scolaire et mes enfants vont dans des écoles avec 60% de csp défavorisés, c’est pour moi une richesse fondamentale. Je suis enseignante dans le public et dans notre secteur nous avons beaucoup de fuites vers le privé et quand j’interroge les personnes autour de moi sur ce choix c’est la volonté de sortir leurs enfants de la « racaille » ( ce mot me choque), de ne pas les melanger aux autres pour leur offrir le meilleur selon eux. J’ai également des amis qui me disent être pour la mixité sociale pour les autres mais qui ne l’appliquent pas pour leurs enfants car ils refusent de sacrifier leurs enfants….et c’est pourtant en se mélangeant, en refusant de s’ériger les uns contre les autres que l’on se sentira mieux au sein de notre société. Merci Caroline pour vos billets.

        Répondre
        • Caroline a dit…

          Totalement d’accord, j’ai personnellement toujours respecté la carte scolaire, même si j’ai eu des appréhensions à l’entrée au collège, parce qu’on me disait pis que pendre de notre collège de secteur. Et mes enfants y ont appris la tolérance, la différence, la diversité. Rose est elle-même dans l’école primaire de notre quartier et elle ira au collège de secteur. Mais je confirme que dans ma banlieue, la plupart des enfants partent dans le privé en 6è, c’est un problème.

          Répondre
          • Flo a dit…

            Je voudrais te soumettre le debut d une réflexion: quand on est bien installé dans la vie et quand on a un réseau, on peut je pense se permettre d envoyer ses enfants la ou on veut.
            Quand on est ouvrier ou employée, on est plus vigilant sur l école parce qu on sait que c est ca qui va déterminer l évolution sociale de son enfant .
            Remarquer juste l absence de mixité sociale dans ce qu on appelle les grandes écoles …

          • Caroline a dit…

            tout à fait d’accord. Mais la plupart du temps malheureusement, ce sont les personnes disposant d’un réseau qui peuvent se permettre de faire craquer la carte scolaire ou de payer le privé…

          • Delph. a dit…

            @Flo. Il y a effectivement des ouvriers qui contournent la carte scolaire en inscrivant leurs enfants dans le privé pour les sortir de leur milieu en leur permettant de côtoyer des enfants des classes plus aisés. Mais un grand nombre de personnes qui le font dans mon secteur sont des commerçants, des cadres, des médecins et aussi des enseignants. Et pourtant ces enfants auraient tout à gagner à se mélanger aux autres et rien à perdre : par expérience les bons élèves restent des bons élèves, ils ne « rabétissent » pas au contact d’enfants plus fragiles ; ils ne sont pas nivelés par le bas (grande crainte des parents) car ils apprennent la tolérance, le respect, la diversité et l’entraide. Dans mon collège public nous n’avons plus d’enfants des classes aisées, les plus aisés sont les enfants de profs chez nous… La mixité sociale est en train de disparaître au sein d’un grand nombre de collège public des zones dites fragiles. C’est un désastre sociétal de mon point de vue.

          • Caroline a dit…

            totalement d’accord avec cette analyse, c’est en effet un désastre social. Je comprends que l’on sorte un enfant d’un collège quand il y a de la violence, comme en témoigne lilibelle, mais ne même pas essayer, ne même pas laisser sa chance au produit, c’est très dommage…

        • lilibelle a dit…

          Loin de moi l’idée de faire une polémique sur le pour ou contre le collège privé ou public, mais nous vivons dans une commune où les deux collèges sont classés ZEP. En 6ème j’y ai scolarisé mon fils, parce que je ne voulais pas écouter justement les gens qui me parlaient de racaille dans ce collège. Résultat l’année suivante je l’ai mis dans le privé car après avoir été étranglé, et battu à plusieurs reprise sans aucune réaction du principal du collège, et bien forcement nos convictions sont un peu ébranlées !

          Répondre
          • delph. a dit…

            Lilibelle : je comprends complètement votre choix dans ces circonstances. Mais un grand nombre de collèges publics avec un public dit fragile ne connaît pas ce type de violence heureusement.

          • Caroline a dit…

            ah ben c’est clair, moi j’ai toujours dit que ce serait ma limite. Que le niveau soit moins élevé, qu’il y ait parfois des problèmes de discipline, ok. Mais quand on sent son enfant en danger, bien sûr, on fait en sorte de le protéger. Et ça implique parfois de le changer d’établissement. Je n’ai aucun jugement là dessus évidemment.

          • Madame H a dit…

            Bien sûr, Lilibelle, je crois qu’on est toutes d’accord là-dessus, s’il y a violence, on protège d’abord et avant tout son enfant …
            Je n’ai pas rencontré ce cas de figure (pour l’instant) dans la scolarité de mes enfants, et les problèmes récurrents que l’on a rencontrés dans les lycées ZEP, sont les mêmes que ceux que l’on a constatés dans le lycée de secteur, et qui m’ont été rapportés de l’expérience de mes amies dans les lycées plus huppés, ou privés de la ville, c’est à dire la fumette aux portes du lycée, et l’impuissance des enseignants/provisuers face à ce phénomène.

  86. cath a dit…

    La semaine dernière je suis sortie brutalement de ma bulle en allant voir au cinéma Moi, Daniel Blake. J’en ai pris plein la g… Merci M. Loach.

    Répondre
  87. Mimi a dit…

    Merci pour cet éclat de rire incontrôlé devant mon ordi au boulot, j’avoue j’ai pouffé « même si quand même j’ai très peur. je veux dire, le mec est jugé par ses proches incapable de gérer son compte Twitter mais désormais il aura la mallette nucléaire, va pas falloir confondre avec la clim »

    Répondre
  88. wam a dit…

    j’ai vu la semaine dernière un documentaire qui m’a vraiment vraiment interpelée : http://pluzz.francetv.fr/videos/le_prix_du_reve_americain_,148032682.html
    il est encore en replay.
    Il suit des Américains qui s’échinent à la tache et qui ne s’en sortent plus. Malgré les chiffres de reprise et de baisse du chomage (aux US, hein). et je ne peux m’empêcher de mettre ce doc en relation avec l’élection. Et dire « ca ne m’étonne pas ». et de penser que non, réduire le chômage n’est pas la solution. Le coeur du sujet, c’est la pauvreté, et avoir un boulot n’est pas (plus) synonyme de sortie de pauvreté, voire de misère…

    Répondre
  89. Céline a dit…

    Oui, on est tous et toutes tombés de l’armoire, victimes comme tu dis du cercle fermé de nos réseaux sociaux.

    Mais à avis, ce n »est pas la faute aux algorythmes, mais notre faute à nous: Parce qu’on remplit nous mêmes nos réseaux sociaux de gens qui pensent comme nous, on suit des amis, des connaissances, des références culturelles qui nous font du bien, on like des trucs qui flattent nos égos, on partage des trucs dont on sait qu’ils qu’ils trouveront écho chez nos amis et followers et on envoie allègrement des petits coeurs à ceux aui pensent comme nous. On a des débats mais juste au sein de notre niche intello-sociale, sans déborder les frontières tacites.
    Ces réseaux sont faussement sociaux
    Ils sont faits pour nous enfermer dans la répétition sociale, sur nos pages, sur nos fils on ne trouve jamais un lepeniste, un trumpettiste ou un mariage-rien-que-pour-les-comme-moi… parce que non, ils n’ont pas été cooptés pour rentrer dans nos cercles.
    Bon la vie a toujours été comme ça, c’est vrai, mais j’ai l’impression que c’est de plus en plus pré-formaté pour qu’on ne fasse pas de rencontres dérangeantes.
    Et depuis hier, je me dis qu’il faudrait peut-être en finir avec notre petit confort intellectuel et s’approcher plus de l’inconnu…

    Répondre
    • Nathalie a dit…

      ahahah! on a écrit en même temps. Presque d’accord avec toi! La différence, à mon avis, c’est pas qu’on est de plus en plus formaté, je ne crois pas qu’avant on était plus en contact avec une extraordinaire diversité. Par contre, « avant », on n’avait probablement moins l’impression de prendre le pouls du monde à chaque seconde. Donc on tombait (peut-être) de moins haut. Et je pense aussi comme je le disais que la société était moins fracturée (cf. la hausse écoeurante des inégalités un peu partout).

      Répondre
      • céline a dit…

        Oui! Tu as raison la différence c’est qu’on vit dans le leurre d’être connectés monde en permanence, alors qu’on ne fait que se conforter entre amis…

        Répondre
    • Maud a dit…

      J’ai « la chance » d’avoir dans mon entourage et donc sur mon fil d’actualités des gens de tous mais vraiment tous bords et bulles de pensées
      … j’ai eu souvent envie de supprimer quelques uns de mon fil mais je garde pour ne pas perdre pied pour continuer à me frotter à toutes les « vraies vies »…

      Répondre
  90. Nathalie a dit…

    Je voudrais juste revenir sur cette histoire de bulle. Pour le coup, je ne suis pas sure que ça vienne des algorithmes de facebook, twitter et compagnie… Oui, FB filtre ce qu’il fait remonter dans votre fil d’actualités, en fonction de vos centres d’intérêts, (et peut-être que twitter aussi, je n’utilise pas twitter je n’en sais rien. Mais enfin probablement). Mais à la fin, dans vos actualités Facebook, il y a essentiellement les contenus partagés par vos *amis* plus ou moins réels. Le filtre il est surtout là!! Pas tellement dans le vilain algorithme à mon sens. Avant facebook, on vivait tout autant dans notre bulle, notre bulle sociale quoi! Moi avec Facebook, j’ai plutôt découvert que des connaissances avec qui je ne partageais pas du tout d’opinion politique en vrai, postaient PLEIN de contenus à la gloire de Sarkozy 🙂 et PLEIN de Hollande bashing!! (le soulagement qd la campagne de 2012 s’est terminé…) Donc ça m’a plutôt fait sortir de ma bulle pour le coup.
    Là où le vilain algorithme est plus embêtant, c’est plus quand il nous suggère notre prochain achat : sur amazon, sur netflix, etc. Qd on vous dit « vous avez aimé ça, vous aimerez probablement ça ». Là, on peut progressivement s’enfermer dans une « bulle commerciale », parce qu’on est moins exposé à des nouveautés qu’on aurait pu trouver en fouinant dans une librairie…

    La surprise de l’élection de Trump, c’est surtout qu’on vit dans des sociétés de plus en plus fracturées et clivées en fait. Pas les réseaux sociaux (et je déteste les réseaux sociaux. Mais pour le coup, je ne sais pas si ce sont les vrais « coupables »).

    Répondre
  91. Laurigami a dit…

    Merci Caro pour une fois de plus un excellent billet, merci toutes et tous pour les commentaires variés, nuancés, convaincus, respectueux, pertinents. Moi pour l’instant je suis à court de mots… mais déjà ça fait du bien de lire les vôtres.

    Répondre
  92. Clelia a dit…

    Tellement d’accord avec toi !
    Et j’ajouterai que dans notre Bobo-bulle, j’en veux également beaucoup aux médias traditionnels et aux sondeurs en tout genre, bien au chaud dans les certitudes de leur pensée unique, qu’ils nous resservent inlassablement depuis des années.
    Ils sont tellement persuadés de détenir la seule vérité acceptable, qu’ils en deviennent aveugles. Tellement outrés par les populismes vulgaires, qu’ils sont incapables depuis des années d’affronter Trump ou Le Pen argument contre argument, de rentrer dans le dur de leur programme pour le démonter, comme s’ils ne voulaient pas se salir.
    Depuis des années, ils se drapent dans leur manteau de dignité, ils se posent en défenseurs de la morale, ils diabolisent les extrêmes sans « s’abaisser » à les affronter, et depuis des années, ces courants ne cessent de prendre de l’importance.
    Il est grand temps de changer de stratégie et d’arrêter de diaboliser le Front National : on a la preuve que ça ne marche pas du tout ! Il est temps d’affronter Le Pen sur ses idées, point par point, d’argumenter calmement, raisonnablement.
    En l’excluant du débat pour ne pas se salir, ce sont tous les exclus qui se retrouvent en elle, alors qu’ils se sentaient abandonnés par la classe politique. Ils veulent lui donner leur voix pour qu’elle change enfin quelque chose dans leur vie malheureuse, parce qu’ils pensent qu’elle est comme eux. Et pour leur faire comprendre les dangers d’un tel vote, la seule solution, comme toujours, c’est l’explication, la pédagogie. En attendant une offre politique qui nous fasse tous rêver. Mais cela, ce n’est sans doute pas pour tout de suite…
    Bella Ciao !

    Répondre
  93. marieal a dit…

    je ne sais pas si c’est une façon d’agir mais j’ai le sentiment que ça peut peut être avoir un impact donc je relaie ce message FB d’Alexandre Jardin, même si on peut se dire que c’est un truc de bobos de gauche qui restent dans leur bulle…mais alors QUOI faire si on n’y croit plus?
    LA DURE LEÇON DE L’ÉLECTION DE TRUMP…
    S’il n’y a pas de révolte bienveillante et positive pour dire stop aux oligarchies qui, dans toutes nos démocraties, se croient propriétaires du pouvoir, les peuples votent en faveur du pire, pour virer le système.
    MAINTENANT ON LE SAIT.
    N’attendons pas que cela ait lieu chez nous en 2017.
    La responsabilité historique des Bienveillants est d’organiser cela : le réveil positif des Citoyens.
    Refabriquons ENSEMBLE de l’espoir, en ne comptant que sur nous les citoyens !
    Avec nos élus locaux de terrain.
    Faisons une force bienveillante dont on disposera, pour décider tous ENSEMBLE.
    C’est encore possible.
    Le 2 DECEMBRE SOYEZ TOUS à la brasserie Le Wepler à 18h30 pour un gigantesque Facebook Live. VENEZ AVEC DES +1 IMPRIMÉS EN ROUGE SUR UNE FEUILLE BLANCHE POUR DIRE QUE CHACUN COMPTE : 1+1+1… https://www.facebook.com/alexandrejardin/posts/1272121872859945
    Les gens bien arrivent !
    Alexandre Jardin

    Que chacun fasse sa part :))
    Rejoignez très vite La Maison des Citoyens
    Agissez, comptez vous vite +1 sur http://www.lamaisondescitoyens.fr/

    Répondre
  94. Anonyme de moins de 40 ans a dit…

    Je suis nulle en français donc je ne dirai juste qu’une chose : je kiffe ton article…Tu as dit tout ce que je pense : après la surprise mercredi matin j’ai envie de croire maintenant que tout va changer et dans le bon sens…..

    Répondre
  95. Aurelie a dit…

    Caro je t’adore ! (Desolee j’ai bu 2 coupettes, comme ca pour profiter de l’instant presnt, en l’occurrence un we de 3 jours pour les non intermittents :-))))

    Répondre
  96. SoL a dit…

    Dire que j’attendais le moment de voir Hillary devenir présidente depuis mon tout premier cours de civi américaine…
    Et voilà le / mon problème: lorsque M. Moore a dit ce qui allait se passer, ma petite voix m’a dit qu’il avait raison, mais je n’ai pas voulu l’écouter, j’ai comme tout le monde balayé pas mal de choses trop gênantes : le fait que certains hommes ne voteraient jamais pour une femme, le fait que Trump venait quand même de remporter la Primaire, (mince, c’est pas rien !) Et ce qu’on oublie souvent en Europe : les US c’est aussi ces états ruraux très traditionalistes…après la recette on la connaît : une grosse louche de populisme, une cuillère de victimisme, une rasade de « je suis comme vous » (ha, ha, ha), et un verre de « c’est la faute à » (les étrangers, l’élite, les médias, les riches, ton voisin, ton poisson rouge…) tu fais mijoter le tout sur un système electoral d’un autre siècle, et tu dégustes.
    Maintenant sur les bulles, je ne pense pas vivre dans une bulle, je viens d’un milieu ouvrier, beaucoup de membres de ma famille sont ouvriers ou employés, je vois leurs difficultés, et ça ne m’étonnerait pas que certains sautent le pas parce que oui, le mépris je le sens pour eux, ici même il m’arrive de le percevoir au travers d’un commentaire. C’est parfois subtil mais ça se sent. J’ai en horreur les donneurs de leçons qui ne se les appliquent pas et ces dernières années c’est ce que sont devenus les politiques.
    Bref, je termine ce com décousu sur une note d’espoir : tous les Republicans ne sont pas pro Trump, pas mal d’entre eux le détestent. Ce n’est qu’un exemple mais la fille d’un blog fashion que je lis se dit républicaine modérée (elle a quand même été staffer au Capitole, a bossé pour la NRA) bref, elle ne comprend pas comment son parti a pu introniser ce type, elle a appelé au boycot des produits de Ivanka Trump …je me dis qu’elle doit pas être la seule..

    Répondre
  97. Nine a dit…

    Hier main, j’ai entendu le premier discours de Trump post élection en direct. Et lorsque j’ai réalisé que c’était vraiment réel, j’ai pleuré. Pas les larmes aux yeux non, j’ai vraiment chialé…de déception un peu, mais d’inquiétude beaucoup. Pour le monde, pour le mois de mai 2017, pour mes enfants.
    Dans ces cas là, je me traite de bisounours : celui qui est dans sa bulle acidulée et qui est un peu (beaucoup) naïf..Je me sens naïve de ne pas connaitre certaines difficultés qui peuvent rendre les gens racistes ou ayant peur de l’Autre. Je me sens naïve de toujours vouloir voir le bon côté des gens et leur trouver des excuses pour ce qu’ils pensent ou font. Mais bon, c’est ancré en moi et mon petit bisounours se prendra encore des claques…
    Merci sinon pour ton article et tous les commentaires

    Répondre
  98. Jules a dit…

    Parfois on met un coup dans un mur parce qu’on a besoin de se défouler, parfois on dit des choses bêtes et méchantes a son conjoint car il nous a poussé dans nos retranchements… La peur est mauvaise conseillère mais la colère aussi. La colère sourde, qu’on contient, cette cocotte minute qui ne demande qu’à exploser… L’isoloir devient alors le lieu de tous les possibles ! Et pour tous ceux qui ne sont pas écoutés, entendus, et qui hurlent leur désarroi dans le vide, le vote est un exutoire

    Répondre
    • Agatha a dit…

      C’est cela. Pas seulement des racistes et des xénophobes qui votent Trump ,Brexit ou Le Pen , mais beaucoup de gens en colère qui en ont marre , qu’on n’écoute et n’entend pas .

      Répondre
  99. Frenchie au Canada a dit…

    Une fois de plus c’est interessant de te lire et de voir les opinions dans les commentaires. Pour ma part ce qui me fait peur c’est non seulement Trump mais aussi le message que son election envoie. J’habite ap roximite du Montana et je vois beaucoup cette culture red neck raciste et ancree dans des traditions machistes…
    J’ai trouve cet article tres interessant (en anglais) qui tente de comprendre les raisons de son succes
    http://www.vox.com/conversations/2016/10/25/13384528/donald-trump-women-stephanie-coontz
    En tout cas entre le Brexit au pays de mon homme, les US a 1h de chez nous et peut-etre la France en 2017 on a l’impression Mr et moi de ne plus avoir beaucoup d’option…

    Répondre
  100. Jadoretontitre a dit…

    Ooh, on dirait du Garance Doré, mais en mieux 🙂 Désolée, hein, mais c’est le coup des « algorythmes » dans la « bulle »…
    En tous cas, la mallette nucléaire et la clim, c’est un sacré bon début de sketch ça je trouve.
    Pour le reste, je préfère ne rien analyser, j’ai suffisamment pleuré et déprimé hier (un peu la même « mood » que le 7 janvier et 13 novembre, abattue, choquée, impuissante, frustrée, pour un peu la même raison: incompréhension totale…).
    PS: n’empêche, quand tu parles de politique, tu es à peu près la seule de tout Google, qui me donne envie de comprendre et qui ne me fait pas décrocher…

    Répondre
  101. Xiou03 a dit…

    Merci Caro pour tes textes qui incitent à réfléchir. Oui nous vivons dans une bulle.
    La mienne est celle d’une quadra diplômée bac+5 avec un mari idem et qui vit dans un beau quartier. Nous fréquentons des amis que nous avons rencontré pendant nos études et qui sont souvent avec de bons jobs dans de grandes entreprises. Je pense que je suis souvent enviée. On oublie souvent que je viens d’une famille modeste et que pensant mes études je vivais dans une chambre de 9m2 avec juste un lavabo et des wc sur le palier. Je n’invitais pas les copines de promo. C’est le contexte. Aujourd’hui je travaille dans une entreprise privée avec des actionnaires familiaux qui investissent sur le long terme mais qui attendent de la rentabilité.
    Il se trouve que notre activité nous amènent à travailler dans les quartiers dit difficile dans le 93, dans les quartiers nord de Marseille et d’autres encore moins connus. Je suis chanceuse d’avoir eu l’opportunité de sortir de la bulle et de côtoyer au travers du boulot d’autres personnes. Je discute avec eux au delà du métier et je comprends d’autre choses, jamais décrites dans aucun media. Un exemple une personne chez nous sans diplôme devient responsable et gagne 3000 euros par mois, ne trouve pas de logement parce qu’il s’appelle Mohammed ? Un salarié était au bout de son permis de travail, on lui garantissait un cdi, on a fait un courrier pour son avocat et on apprend que son permis de travail n’a pas été renouvelé. Une personne qui veut travailler, qui a une voiture ancienne qui vaut 1000 euros. Cette voiture se fait brûler parce que habitant dans un quartier plus compliqué. L’assurance au tiers ne rembourse pas de quoi racheter une voiture et comment la personne peut donc s’en sortir et avoir un moyen de locomotion pour continuer à travailler. D’anciens salariés venant « narguer » leur collègues et leur disant : t’es con de travailler, je gagne autant au chômage.
    Et malgré toutes ces difficultés, je croise des jeunes de 18, 20 ans qui ont envie de travailler et qui font de grandes choses parce qu’on leur donne du sens. Ça me booste.
    L’entreprise a créé plus de 200 emplois en cdi en 10 ans avec souvent des personnes qui n’ont pas de diplôme. Je me rassure en disant que j’y ai contribué. Le rapport avec la politique, c’est que personne ne représente cette population et ils n’iront donc pas voter. Ils ne comprennent pas les privilèges de tous nos élus:membres de communautés de commune, députés et sénateurs. Pas un jour sans une affaire quelque que soit le bord et les meme personnes continuent à se présenter.
    Je ne sais pas ce que je vais faire. Les députés n’ont pas voté la loi permettant de tenir compte du vote blanc !
    Il y a l’initiative de Alexandre Jardin sûrement critiquable de Federer des citoyens pour faire bouger l’opinion.
    Autour je suis effarée car il n’y a plus de tabou à dire qu’on votera Marine Le Pen et pourtant ce sont des gens éduqués. C’est un rejet de la classe politique en place depuis 20 ans, la peur de l’autre (alors que certains vivent dans la campagne avec des chrétiens blancs), la volonté de la fin de l’assitanat, que le système social français est trop généreux, etc
    Je pense que le FN pourrait gagner
    Beaucoup de personnes iront voter aux 2 primaires pour exprimer leur opinion.
    Dernier point, mon mari ne vote plus. Je me fache contre lui car mon grand père m’a élevé avec l’idée que nous avions la chance ce pouvoir voter et régulièrement dans le monde des personnes mourraient pour défendre ce droit alors nous devions faire notre devoir 😉
    Sur ce je retourne dans ma bulle de confort profité de ce jour férié.
    Belle journée à toutes plein de bienveillance pour les autres.
    Bonne continuation.

    Répondre
    • labotte a dit…

      Je ‘navais pas vu ton commentaire avant de poster le mien plus bas, mais je uis tellement d’accord avec toi. C’est le degoût qu’inspire notre classe politique qui provoque l’abstention, l’abandon de nos jeunes, des classes moyennes, comment se sentir concerné? Alors après évidemment, proportionnellement le vote d’extreme-droite avec ses excités du cerveau sur-motivés qui pour rien au monde n’oublierait de mettre leur enveloppe dans l’urne, devient majoritaire (ou presque)

      Répondre
  102. O. a dit…

    J’apprécie moi aussi de lire tes billets Caroline, de lire les commentaires. J’aime observer ce qui bouge dans mes « curseurs » internes pour reprendre ton image du billet précédent, ou ce qui s’ancre. Pas grand chose à ajouter, je n’ai même pas grand chose à dire sur le sujet me semble-t-il…

    Voilà, aujourd’hui le « curseur » est là. Demain est-il à craindre, à espérer? Est-ce qu’à peu près tout reste à faire? Si c’est le cas, est-ce que c’est une mauvaise nouvelle?
    Madame Soleil nous manque… 🙂

    Petite « bulle » musicale version douce et sucrée comme de petits beignets au caramel: https://www.youtube.com/watchv=aXQnCWcJd1c

    Le vent souffle…
    Bonne journée à tous

    Répondre
  103. Calista a dit…

    Coucou tout le monde, j’arrive un peu après la guerre et n’ai pas encore fini la lecture de tous les commentaires.

    En juillet, une excellente tribune de Michael Moore reprise dans le HuffPost « prédisait » la victoire de Trump, surtout en raison de la personnalité d’Hillary Clinton, abhorrée par la moitié du pays. Mais à mon avis, même Trump, n’y croyait pas. J’espère qu’en mai nous n’aurons pas à faire au même dilemme avec un choix entre la peste et le choléra et que nous n’irons pas voter en nous bouchant le nez (comme l’a suggéré la Une du NY Post la veille du scrutin US).

    Répondre
  104. labotte a dit…

    C’est marrant pour moi le fléau ce serait plutot l’abstention galopante de la classe moyenne, non? Par lassitude, par écoeurement devant nos politiques tellement à coté de la plaque, impuissants voire parfois complices de l’accroissement des inégalités et de l’appropriation exponentielle des richesses par les « de plus en plus riches », toute cette indécence, ce manque de courage et de convictions face aux lobbys et aux banques. Ce non-vote laisse toute la place aux votes contestaires (populaires ou non) qui ont toujours existé. J’imagine aussi que l’effondrement de l’idéal communiste (et la contre-information pouliste des dirigeants, analyses de plus en plus simpliste des infos en continu), dirige désormais les votes populaires ouvriers ex-communistes vers l’extreme-droite.
    Par ailleurs j’ai la chance de côtoyer parfois dans ma vie (en famille au boulot) des connards machos racistes et je n’ai absolument aucune compassion pour eux, trimards ou non, je comprend la colère mais pas la bêtise. Et d’ailleurs contrairement à ce que l’on sous-entend souvent, les pires que je connaisse ne sont pas toujours issus de milieu populaire ou discriminé, je crois que le nivellement par le bas du cerveau touche toutes les classes de notre société.
    J’aimerais que notre classe politique comprenne ce qu’il se passe là et que ce soit elle qui sorte de sa putain de bulle et commence à proposer des programmes inspirants et courageux, en phase avec nos préoccupations, d’écologie, de partage du temps de travail, d’initiatives citoyennes, de féminisme (mais pas juste pour obtenir le vote des femmes :)), de lutte contre les discriminations, les inégalités sociales et d’acces à la culture et à l’éducation, bref de pensées et de réformes progressistes (oui je rêve en secret d’un Bernie ) et les Démocrates en présentant Clinton n’ont rien compris.
    En tous cas merci pour cet espace, ça fait du bien.

    Répondre
  105. Paola44 a dit…

    Pour celles et ceux qui veulent sortir de leur bulle, comprendre comment on peut voter pour un Trump et pourquoi ici on n’a rien vu venir, voilà l’analyse cohérente et limpide de l’essayiste américaine Diana Johnstone
    http://www.investigaction.net/le-projet-de-mondialisation-de-wall-street-rejete-ding-dong-the-witch-is-dead/
    Forcément, Johnstone, 82 ans, est aussi est dans une bulle, mais pour moi elle représente la sagesse et la lucidité, alors je veux bien aller voir dans sa bulle…

    Répondre
    • marieal a dit…

      cet article, avec la position des libanais rencontrés ici dont je parlais hier soir, m’interpelle vraiment sur le pouvoir des médias et du formatage qu’il nous impose…ainsi, toute démocrate qu’elle était, Hillary nous conduisait à la guerre? j’avoue que je suis restée sur des arguments de façade, sans vraiment chercher à comprendre leur programme, et me contentant finalement du démocrate = c’est bien car moderne et non protectionniste, et trump= raciste et xénophobe…mais est ce que les américains sont ils vraiment eux aussi sortis de ce cliché là?

      Répondre
  106. Fabienne a dit…

    Vous avez beaucoup de chance, les unes et les autres, si vous viviez dans certaines petites villes du Sud de la France, votre bulle aurait déjà éclatée avec fracas depuis longtemps !

    Répondre
  107. Féline a dit…

    Puisque nous touchons déjà le fond de la piscine, j’espère que nous ne devrons pas revêtir d’ici quelques mois un petit pull beaucoup trop Marine… je ne sais pas trop quoi faire de cette hantise moi non plus, ni comment mieux entendre ou voir les partisans de ce changement radical (pour « faire bouger les choses enfin ») et leur exprimer que ce n’est pas la solution (mais quelles sont les autres?? je ne sais pas non plus).
    Je ne suis pas d’accord avec tout ce que tu écris dans ton post, mais je partage une grande partie de tes valeurs et je me reconnais un peu aussi dans certaines de tes lectrices comme Suzanne, Karinette, Sylvie, Charlotte… Le fond est tellement constructif, cela fait partie de ce qui me pousse à continuer à te lire.
    Et puisqu’il semble falloir commencer par sortir de nos bulles respectives pour prendre conscience de ce que peuvent penser ceux qui pencheraient pour le côté obscur de la force, j’ai envie de continuer à croire quand même que le respect et la bienveillance resteront des piliers face aux nombreuses dérives et pire face à la haine sous toutes ses formes (assumées ou tapis dans l’ombre) même si ça fait un peu cliché.

    Répondre
  108. Molly a dit…

    Tu as les mots juste
    Tu pose ici, ce que je pense sans réussir à l’exprimer aussi clairement

    Après m’avoir fait découvrir Zermati ( qui m’a un peu changé la vie quand même!) , quelques bonnes recettes de cuisine, des idées deco et de shopping, voilà que tu mets des mots sur le malaise que je ressens
    Tu es indispenseable quoi!
    Moi je dis présente toi aux élections présidentielles!

    Merci
    Molly

    Répondre
  109. Emmanuelle a dit…

    Merci Caroline pour ce texte qui reflète exactement ce que nous nous disons en ce moment avec mon homme.
    Sortons de nos bulles, rencontrons-nous, comprenons-nous, et peut-être que le monde ira un petit peu mieux…

    Répondre
  110. MarieG a dit…

    Je n’ai pas dormi la nuit de mardi à mercredi, je voulais suivre en direct l’évolution des résultats, d’autant plus que je venais de rentrer de rentrer des USA (Arizona en particulier) et que ce que j’avais pu y ressentir n’augurait rien de bon.

    Alors oui, j’ai ressenti, et ressens encore, une infinie tristesse vu l’élection de Trump. Ce n’est pas la seule émotion, mais c’est vraiment celle qui domine.

    Je suis triste parce que ses électeurs « petits blancs », blancs des milieux ruraux ou victimes de la désindustrialisation vont être terriblement déçus. Ils sont victimes, tout comme tant d’autres ailleurs, en Europe par exemple, de la mondialisation, dont Trump a probablement largement bénéficié pour ses différentes affaires, et contre laquelle il ne va pas pouvoir lutter (quand bien même il le voudrait); pratiquement sa seule marge de manoeuvre est d’augmenter les dépenses militaires parce que tout doit être fabriqué aux Etats-Unis; pas certaine que cela suffira à réindustrialiser le pays.

    C’est vicieux la mondialisation: les pays industrialisés en profitent largement, même leurs habitants les moins bien lotis (smartphone, vêtements bon marché, appareils ménagers, etc) et en même temps elle délocalise inéluctablement les emplois.

    Je ne peux donc m’empêcher de penser que ces électeurs ne vont pas obtenir ce qu’ils souhaitent – Make America great again. Le monde a changé depuis les années Reagan et le réveil va être brutal.

    Et bien sûr, en cas de difficultés économiques, c’est l’ »Autre » que l’on accuse, dont on veut se débarrasser, l’étranger, le noir, le hispano, le musulman, bref celui que l’on croit différent.

    Je ne crois pas vivre dans ma bulle. J’ai la chance de vivre à Genève, dont on dit que c’est la plus petite des grandes villes du monde. 400’000 habitants seulement, mais 180 nationalités tout de même, en partie à cause des organisations internationales et de ce qui gravite autour, en partie à cause d’une tradition historique d’immigration.

    Malgré que j’aie la grande chance d’être maintenant plutôt du bon côté de la barrière, je pense connaître les différentes réalités sociales de ma ville, étant active dans la vie de la cité dans plusieurs domaines.

    Dans cette région, les suisses ne sont pas vraiment suisses, on a tous un ou plusieurs ancêtres étrangers, on ne fait même plus attention aux mariages mixtes. Un melting-pot de rêve ?
    Eh bien non… depuis que la situation économique s’est durcie – 15 ans environ – on aime moins les étrangers nouvellement établis, les travailleurs frontaliers sont jalousés et honnis, et ne parlons pas des expatriés. Bien sûr, nous avons droit à deux partis politiques bien populistes qui promettent monts et merveilles, et sont ensuite incapables de tenir lesdites promesses. Le racisme, la xénophobie réapparaisent au grand jour.

    PS : quelqu’un-e pourrait-il m’expliquer pourquoi les américains disent qu’Obama est noir ? une maman blanche et un papa noir = un enfant métis, non ? C’est inconnu dans l’esprit américain, ou bien c’est pour l’humilier

    Répondre
    • Nathalie a dit…

      Les Américains disent qu’Obama est noir parce qu’il se déclare comme tel. Lors des recensements, on peut cocher Noir, Blanc, Métis, Hispanique, etc. Obama coche Noir.

      Répondre
  111. klo a dit…

    Bonjour Caro,

    je ne commente que très rarement mais je viens ici tous les jours 🙂
    excuse-moi d’avance et ne le prends pas mal mais y aurait-il une possibilité que tu enlève la comparaison (que je trouve très malheureuse) avec les colons et les indigènes?
    Les colons violaient, pillaient, et ont fait bien du mal. Je trouve ça assez violent d’être comparés à eux (puisque je me trouve du même côté de la barrière que toi, je ne comprends pas les trumpistes et les lepenistes)
    et au delà de moi, je pense que cette comparaison avec les colons/indigènes pourraient être prise violemment par des personnes plus concernée que toi et moi.

    Passe une douce journée !

    Répondre
  112. Banane a dit…

    J’avais déjà lu les articles cités dans les commentaires et ils ont nourri ma réflexion.
    J’avoue que je m’attendais à ce résultat, tout en espérant me tromper, car je me souvenais très bien de l’échec de Kerry face à Bush.
    Il y a eu ici des commentaires très enrichissants. Il est évident qu’on a tous un filtre, mais si on parvenait à ouvrir de temps en temps des portes entre nos bulles, on avancerait mieux ensemble.
    Et c’est aussi assez terrible de réaliser que si MLP devait passer ici, ce ne serait pas nous les plus atteints par les conséquences de ce choix mais bien ceux qui auront cru qu’elle pouvait quelque chose pour eux. Le cynisme aura notre peau !

    Répondre
    • trois petits bouts ma vie a dit…

      pardon mais, je ne comprends pas .. Qui est « nous » ?Qui sont « ceux »
      Dois je entendre les nous « du bon coté de la barriere » ceux qui ont ( oui, oui
      j’entends bien, qui ont reussi grâce à leurs efforts , leur travail, leur niveau d’étude etc etc..)

      Et les ceux.. qui n’ont rien ou plus grand chose ( sous entendu les nuls, les illettrés.. oui ceux qui travaillent dans un abattoir ou une usine dixit Mr Macron, les sans dents chers à notre président etc etc..) Ces derniers , dont je fais partie, continueront juste leur cauchemar . Comme la petite marchande d’allumettes ils auront fait brûler dans un feu de joie la boite d’un seul coup.
      C’est pour les « nous » que les choses seront terribles.
      Personellement je ne voterai pour personne . J’ai perdu la foi.

      Répondre
      • Banane a dit…

        Ouh la, pardon! Je ne voulais blesser personne.
        Le « nous » c’est pour ma famille et moi. Qui ne sommes pas convaincus par les idées de Marine LePen. Et « ceux » ce sont les gens qui voteront pour elle parce qu’ils pensent qu’elle peut les aider au quotidien et qui risquent d’en souffrir (de déception ou simplement parce que la mise en œuvre des idées passera par une vague de révolte qui sera plus violente dans les quartiers qui seront visés que dans les autres, alors que c’est sûrement là où les gens ont le plus de raisons de voter plus elle).
        J’espérais que mon commentaire reflétait ma façon de penser, à savoir que je ne porte AUCUN jugement de valeur sur les gens qui soutiennent d’autres idées que les miennes, parce que les raccourcis sont trop faciles et qu’ils sont nocifs à l’échange. Et dans mon esprit ce sont les gens confrontés à des difficultés que j’ai la chance de ne pas connaître qui sont poussés vers les extrêmes, de tous bords. Sans rapport aucun avec un niveau de culture, d’intelligence ou autre.
        Et ce serait plutôt la tendance de chacun à oublier que la différence se trouve dans la « qualité de vie » plutôt que la « qualité tout court » qui mène à des conflits de personnes qui n’ont pas de raison d’être. Le mot « cynisme » était surement mal choisi.

        Bref, je suis désolée de t’avoir blessée, j’essaye encore plus en ce moment d’être ouverte aux idées et au vécu de chacun mais je suis apparemment bien maladroite.

        Répondre
  113. Jane B. Root a dit…

    Il a déjà mis de l’eau dans son whisky le triste sire. Plus de tweetos déjantés, plus de déclarations tonitruantes. Il doit être bien encadré, voire ultra cadré par une équipe républicaine qui ne lui est guère acquise. Et ça ne peut pas lui faire de mal.
    Car entre « accéder au pouvoir » et « exercer le pouvoir » il y a un immenssissime fossé. Que le « Prince des frustrations » régulièrement élu, va devoir franchir. A coups de pompes dans le cul et à marche forcée s’il le faut.

    Et les américains vont se réveiller avec la gueule de bois. Et vite. Ils vont se rendre compte fissa qu’ils ont été dupés. Dans l’exercice in vivo du pouvoir, ils se rendront compte très bientôt, comme le corbeau honteux et confus, que le Prince ne pourra pas tenir ses promesses, tenu qu’il est Lui, pas le cadre institutionnel et les textes internationaux signés et ratifiés par le pays.

    Et ceux qui en souffriront le plus seront ceux là même qui l’ont porté au pouvoir. Tant pis pour eux aurais-je tendance à penser. On ne badine pas avec le pouvoir suprême comme on batifole dans l’eau d’une piscine de télé réalité. Trump comme d’autres avant lui se trouvera totalement prisonnier de ce paradoxe. Tant pis pour lui aussi.

    Concernant la vieille Europe, et face à la politique étrangère qu’il tentera de mener, il serait plus que temps de réfléchir ensemble à réorganiser nos capacités de défense. Il est urgentissime de mettre enfin au point une vraie politique européenne de défense ! Lourde tâche qui attend nos élus. On verra bien qui en parlera dans sa campagne.

    Répondre
  114. marieal a dit…

    Nous sommes au Liban depuis hier…paradoxalement, il semble que l’élection de Trump soit vécue ici comme une chance par une partie de la population, et plus précisément la population chiite, notamment parce que la posture des démocrates est perçue comme une position va t’en guerre vis-à-vis de Bachar el Assad et qui entretient les rebelles et la confusion. Pour de nombreux libanais, la « cohérence » de Trump qui partage l’avis de Poutine sur le seul et unique ennemi , à savoir Daesh, est une raison d’espérer la fin plus rapide de ce conflit qui déstabilise la région et où les Etats Unis ont leur responsabilité.
    Comme quoi, quand on sort de sa bulle, on est confronté à des positions radicalement différentes….si je ne suis pas sûre cependant que l’élection de Trump soit une chance pour le monde, je suis sûre qu’il faut qu’on sorte de nos bulles pour Mai 2017! et je remercie Smouik pour son lien.

    Répondre
  115. Pauline a dit…

    Je découvre tout juste ce blog et j’avoue, je n’ai pas eu le courage de lire la totalité des commentaire. Mais en lisant cet article j’ai envie de dire: merci ! Merci d’avoir un esprit critique voilà. Je n’en peux plus des phénomènes de modes, de l’information de l’instant et des raccourcis. Donc je sens que ce blog va aller dans mes favoris.

    Répondre
  116. busycaro a dit…

    Joli titre…
    Je voudrais metre l’accent sur l’importance de l’ecole, malheureusement pas sur celle qui nous apprend que le monde a ete cree par Dieu en 7 jours.
    Pour contrer l’ignorance ou le mal-etre de certains parents et la simplification extreme des reseaux sociaux, il faut que l’ecole engage les enfants des le plus jeune age sur les valeurs humanistes et la reflexion civique et philosophique. Je ne vois que ca. Les politiques ne sont souvent la que pour eux meme et les journalistes vivent dans la meme bulle eduquee que vous et moi. Je travaille dans une fac de lettres australienne et je vois bien que les sciences humaines n’interessent plus personne parce qu’elles ne vous apportent ni ‘likes’ ni sac Vuitton a la fin du mois.

    Répondre
  117. Tacha a dit…

    Si je peux me permettre, il y a en ce moment sur le site « Les Jours » (oui c’est payant) une « obsession » qui reprend justement ton sujet et qui s’appelle « La Confiscation » : « La France est un vieux pays hyper-politique. Pour les acteurs et les commentateurs de la chose politique, les repères et les grands clivages de notre vie publique reposent sur un récit épique qui s’étend grosso modo de la Révolution à la Commune de Paris, en passant par le Conseil national de la Résistance ou Mai 68. Mais ces références et cet héritage de l’histoire sont-ils (encore) partagés par une large part de la population ? C’est très peu probable. La politique est mise à distance de trop nombreux citoyens par ses codes, par une manière de la pratiquer et de la raconter qui exclut trop souvent plutôt que de rassembler. Désacralisée, la politique obéit à des logiques de très court terme. Elle est diluée et violentée aussi en permanence par la mécanique du storytelling, sondages jusqu’à l’overdose, langage aussi creux que formaté par des communicants, versatilité des commentateurs, mise en scène de la vacuité, exhibition de la vie privée de certains responsables publics… D’autres formes de confiscation. » Juste un petit extrait

    Répondre
  118. Michaela a dit…

    Ca fait maintenant une semaine déjà que la chose est tombée et je n’arrive toujours pas digérer, ni comprendre d’ailleurs, pourquoi alors ça me serre l’estomac si fort alors que « c’est même pas chez nous ».
    Il y avait quelque chose d’emblématique dans la victoire de celui dont-le-nom-me-donne-la-nausée.

    De droite ou de gauche, les présidents se devait être élus les meilleurs parmi les meilleurs pour inspirer et guider la nation. Avez-vous vu la lettre que Bush a écrite à Clinton (ouai, je suivais Hilary sur IG)? Ca m’a vraiment touché de savoir, qu’à ce niveau, il y avait un sens de devoir de faire le meilleur, peu import de côté.
    Mais quoi attendre de celui qui n’a respect de personne et s’en vante encore?!
    Bref, merci pour ton article, ça réconforte légèrement.

    Répondre
  119. Jouls a dit…

    Je ne sais pas si ce commentaire sera lu, 15 jours après la bataille mais
    – je trouve ton billet assez plein de bon sens, notamment sur le fait que ce serait bien d’écouter les gens qui votent « mal » plutôt que de les regarder avec condescendance. Et d’essayer de répondre à leurs attentes aussi.
    – au lendemain de l’élection, un de mes contacts Facebook a partagé ce billet (en anglais) qui fait partie de ce que j’ai lu de plus intelligent sur le sujet : http://waitbutwhy.com/2016/11/its-going-to-be-okay.html?utm_source=List&utm_campaign=7ddada973f-okay_2016_11_09&utm_medium=email&utm_term=0_5b568bad0b-7ddada973f-52289817&mc_cid=7ddada973f&mc_eid=7c0e99c2f5
    Je le partage à celles et ceux qui passeraient encore par ici…

    Répondre

Laisser une réponse à MZ

  • (ne sera pas publié)

Vous pouvez si vous le souhaitez utiliser les balises HTML suivantes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>