Journée internationale des droits de la femme: qu’est-ce qu’on peut faire ?

Je dois vous avouer que ce 8 mars me laisse toujours très perplexe. Pendant de nombreuses années, cette journée internationale des droits de la femme a été confondue avec la fête des meufs, à qui on achetait une rose pour qu’elle ferme bien sa gueule les autres jours de l’année. « Allez, tiens, prends ta fleur et fais plus chier ». J’ai l’impression que depuis un an ou deux, les mecs ont compris (à force sans doute de se prendre la rose dans la face) et que cette année les marques ont été un peu plus malignes et nous arrosent un peu moins de pubs à grands renforts de – 30% pour ce magnifique soutien-gorge qui fera succomber votre homme (parce que c’est bien connu que l’objectif numéro 1 de la femme le jour de sa « fête » c’est de faire bander son mari).

Bref, on est un peu plus au clair sur l’objectif originel de cette journée, conçue pour dénoncer les inégalités hommes femmes et proclamer nos droits. Mais après ?

Et bien après, je ne sais pas trop. Voici quelques pistes de ce que nous pourrions faire aujourd’hui pour marquer le coup…

– Nous arrêter de bosser à 15h40, notre salaire étant de 26% inférieur à celui des hommes, autant peigner la girafe une partie de l’après-midi.

– Ne pas faire le repas, laisser la gent masculine s’en charger au moins pour aujourd’hui et rouler en boule le linge qu’on est censées lui repasser sous son oreiller (je dis pas ça pour moi, je ne repasse pas le linge de mon mari, mais bon, vous voyez l’idée). D’une manière générale, décider une bonne fois pour toutes qu’il n’y a aucune raison que les femmes effectuent 70% des tâches domestiques, d’autant plus lorsqu’elles travaillent (coucou la triple journée…) (là encore, je ne parle pas pour moi, chez moi c’est du 50/50 voire du 60/40 en ma faveur).

– Donner du temps ou de l’argent à une organisation oeuvrant pour les droits des femmes, comme le réseau « Excision parlons-en ! » ou même, et j’en parle uniquement parce que c’est une initiative dont les bénéfices seront intégralement reversés à l’Onu Femmes, acheter ce tee-shirt Sezane.

– Parler à nos fils, leur rappeler une fois de plus qu’un homme « fort » c’est un homme qui respecte les femmes, entend leur non et les considère comme leur égale.

– Parler à nos filles, leur rappeler qu’il n’y a rien qu’elles ne doivent se sentir empêchées de faire parce qu’elles sont des femmes.

– Etre bienveillantes avec nous mêmes, parce que parfois, notre pire ennemie, c’est nous.

– S’engager personnellement à ne plus jamais prononcer des mots tels que « Je ne suis pas féministe mais », ou « Je suis féministe mais ». Ce « mais » nous tue, mes soeurs !

– Acheter les BD de Pénélope Bagieu, « Les culottées », qui racontent des destins de femmes hors du commun, mais souvent oubliées de l’histoire. Laisser négligemment trainer lesdites BD sur le bureau de vos ados.

– Ecouter le podcast de La Poudre sur la Marche des femmes.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui, je ne vous souhaite pas bonne fête, hein.

102 comments sur “Journée internationale des droits de la femme: qu’est-ce qu’on peut faire ?”

  1. Xochitl a dit…

    Ici non plus pas de fête le 10 mars car le jour des femmes devrait être TOUS LES JOURS de l’année à côté et aux côtés des hommes.
    Je commande de ce pas la BD de Pénélope Bagieu qui rejoindra sur la table basse le Okapi du mois qui a pour titre Girl Power. Eh oui, j’ai été heureusement surprise de ce titre. Le contenu pourrait encore être amélioré mais c’est déjà un progrès.
    Totalement d’accord, notre pire ennemi c’est nous et cette volonté (qu’on nous bien fait rentrer dans la tête) d’être des super women intelligente, ayant une belle carrière, super maman, sexy en diable, rigolote, sportive, cultivée et j’e passe et des meilleurs….
    Sur ce bonne journée de printemps

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  2. Ehyana a dit…

    Ici non plus, pas de rose pour la journée de la femme, je crois d’ailleurs que monsieur n’a même jamais songé à profiter de cette journée pour me faire des cadeaux (il m’en fait souvent, mais la journée de la femme n’est pas une occasion de m’acheter une rose pour me faire fermer ma gueule comme dit Caro).
    En ce moment, j’avoue que c’est moi qui gère totalement les tâches de la maison, mais c’est parce que je préfère que tout soit fait en semaine pendant que monsieur bosse (je suis actuellement mère au foyer) et qu’on profite du WE à trois sans être parasité par les tâches ménagères.
    Et puisqu’on ne peut pas faire changer en un jour les mentalités sur ce clivage homme/femme, j’œuvre à ma manière en rappelant à mon homme les très rares fois où il l’oublie que non, faire ceci ou cela n’est PAS un rôle d’homme ou de femme uniquement, et nous comptons bien faire en sorte que notre petit bonhomme grandisse avec l’idée que son sexe ne définit pas ce qu’il peut ou ne peut pas faire (bon, on exclut les impératifs biologiques, comme porter un enfant, ça il ne le pourra pas).

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    • Vanessa a dit…

      Détrompe-toi : c’est aujourd’hui possible (non, ce n’est pas une blague). Des chercheurs anglais ont bossé là-dessus. Il n’y plus que des problèmes éthiques qui bloquent encore !
      Revenons à notre sujet. Merci Caro pour cet article : je te lis depuis longtemps, mais j’aime de plus en plus te lire, pareil pour les commentaires.
      L’un des combats féministes que je trouve hyper important, que j’entends souvent moquer, c’est celui de la langue, notre belle française où « le genre masculin l’emporte », où l’on refuse de féminiser le mot auteur et écrivain, alors que les suffixes -euse et -aine existent par ailleurs !
      Le Ministère des Droits des Femmes a sorti un « Guide de la communication publique sans stéréotypes de sexe » hyper intéressant.
      http://www.mediaterre.org/france/actu,20161107094843.html
      Il s’adresse certes aux agents de la Fonction publique, mais pas que. Faites tourner : beaucoup de gens espèrent que tout cela sera enterré avec le prochain gouvernement de droite ! Pour moi, la langue doit évoluer comme la société évolue et laisser leur place aux femmes.

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      • celine2102 a dit…

        c’est drôle parce que pour moi, je refuse justement qu’on féminise ma profession : je suis PHARMACIEN et non pharmacienne, je corrige systématiquement. D’une part parce que j’ai l’impression que les gens parlent de la femme du pharmacien, qu’ils cantonnent cette profession à l’officine alors qu’on n’est pas que là et d’autre part parce que je ne souhaite pas qu’on fasse de distinction avec mes confrères masculins, je fais pareil qu’eux alors pourquoi on m’appellerait différemment sous prétexte que j’ai une paire d’ovaire et non de testicules? enfin c’est mon avis et je le partage 😉

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        • celine2102 a dit…

          ah oui, et comme encore maintenant dans la langue française, le masculin l’emporte sur le féminin, je préfère pharmacien. Mais le jour où on appellera les hommes des pharmaciennes parce que la profession est essentiellement féminine et que le nombre l’emportera, c’est avec plaisir que je me ferais appeler pharmacienne !

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  3. Loo a dit…

    Je me suis inscrite il y a plusieurs jours à un stage de self défense qui a lieu ce soir… je n’avais pas fait attention à la date, mais finalement ça tombe bien.
    Les Culottées, c’est déjà fait ! Et oui, ces 2 BD valent le coup.

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    • Yanne a dit…

      Chouette site mais ce qui est proposé est en anglais ! Une idée équivalente pour que nos jeunes francophones puissent apprendre l’égalité ?

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      • Tan a dit…

        Pas de site à te conseiller mais j’avais repéré le livre « On n’est pas des poupées – Mon premier manifeste féministe » pour quand ma fille sera en âge. Apparemment « La princesse et le dragon » est pas mal aussi, pour les plus petit(e)s.

        Pour l’anecdote, ma fille est invitée à un anniversaire, je demande à la maman (puisque c’est elle qui organise, évidemment, mais je ne lui jette pas la pierre, chez nous aussi…) une idée de cadeau. Réponse : « vous voyez un truc de fille ». Il n’est pas question de droits ici, mais le marketing genré participe de toutes ces inégalités…

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      • Hibiscus a dit…

        Je ne connais pas d’équivalent du même type, désolée. J’aime bien que ça mette l’accent sur le positif et les femmes qui « font » et pas sur justement le négatif.

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  4. Cremdemarrons a dit…

    La Poudre c’est pas mal effectivement, mais ca reste souvent du féminisme vanille (j’ai encore les oreilles qui crissent de celui avec Garance Doré notamment….). Par contre je recommande vivement l’écoute de Dans le Genre de sur Nova, de Géraldine Sarratia, surtout celui avec Virginie Despentes : http://www.novaplanet.com/radionova/bientot-dans-le-genre-de-dans-le-genre-de-virginie-despentes

    Doux, chaud et radical à la fois, on voudrait qu’elle ne s’arrête jamais de parler! <3

    Bonne journée

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    • Reine a dit…

      Surtout que beaucoup de rues sont au nom de généraux ou hommes politiques enflés de suffisance et de mépris , qui n’ont pas hésité à envoyer à la mort des milliers d’hommes jeunes…

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  5. Nathalie a dit…

    « Parler à nos fils, leur rappeler une fois de plus qu’un homme « fort » c’est un homme qui respecte les femmes, entend leur non et les considère comme leur égale. » 😉 que derrière un homme il y a souvent plusieurs femmes.

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  6. Philomène a dit…

    d’accord avec tout ce que tu écris aujourd’hui…
    Evidemment, éduquer nos fils et nos filles dans cette égalité qui devrait leur être évidente…
    Et je ne désespère pas car chez moi, elle l’est presque et ce sont eux qui râlent par ce qu’ils trouvent que leur père n’en fait pas assez…
    Lutter contre les phrases telles que « comment puis-je t’aider » ? d’un homme qui pense bien faire en voulant participer !!! Arrêter de saluer et de glorifier les hommes qui en font un peu (et même beaucoup) parce que cela ne devrait pas être salué mais devrait être normal…
    Voilà, rien que par ces petits combats et gestes quotidiens, nous aiderons nos filles à grandir sans s’excuser de vouloir être fortes, compétentes, heureuses…
    Et évidemment, ne jamais oublier les pays dans lesquelles elles ne vont même pas à l’école. En donnant à des associations bien sur….Par exemple !!

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  7. Corinne (Couleur Café) a dit…

    C’est clair que les luttes se font au quotidien. Partage égal des tâches et des corvées. Mais le plus important reste le message que nous passons à nos propres enfants : dès leur tendre enfance, partage égal des tâches, traitement parfaitement égal en toutes choses (je ne suis pas naïve non plus, mais l’idée est bien là), apprendre à nos fils comme tu dis d’entendre leur femme, leur non, de se comporter et traiter l’autre en égal. Et puis à nos filles de dire non quand elles le veulent, de rester libres et indépendantes en toutes choses, de refuser ce qu’il y a à refuser etc etc. Je n’aime pas les 8 mars, je n’aime pas cette façon de penser qu’un jour sur 365, on pense un peu aux femmes et qu’elles peuvent un peu faire ce qu’elles veulent. Parce que dans ma tête, c’est 365/365 jours qu’elles ont le droit de faire ce qu’elles veulent.

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  8. Oups a dit…

    Comme le disait souvent ma grand-mère dans sa sagesse paysanne : « Mieux vaut être coq une journée que poule toute sa vie ».
    Aujourd’hui, je suis un grand garçon et j’ai bien compris la leçon.

    A Vous toutes, si courageuses, résistantes, touchantes, irremplaçables et néanmoins emmerderesses, je me prosterne devant vos si jolis pieds de Déesses.

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    • celine2102 a dit…

      on n’en demande pas tant ! j’ai pas envie d’être une déesse, ça sous-entendrait qu’il me faut être parfaite, et moi, je prends le droit de ne pas l’être

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  9. Ariane a dit…

    Il y a aussi les manifestations auxquelles on peut apporter notre présence pour marquer nos désapprobations et/ou notre soutien. Il y en a une à partir de 15h40 à République ou à 19h à Belleville.

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  10. Jacques a dit…

    La chanson (que nous n’entendrons jamais) :

    « Écoutez ma chanson bien douce,
    Que Verlaine aurait su mieux faire,
    Elle se veut discrète et légère,
    un frisson d’eau sur de la mousse.
    C’est la complainte de l’épouse,
    de la femme derrière son grillage,
    Ils la font vivre au Moyen-âge.
    Que la honte les éclabousse

    Quand la femme est grillagée,
    toutes les femmes sont outragées,
    les hommes les ont rejetées dans l’obscurité…

    Elle ne prend jamais la parole.
    En public ce n’est pas son rôle.
    Elle est craintive, elle est soumise,
    pas question de lui faire la bise
    On lui a appris à se soumettre.
    A ne pas contrarier son maître.
    Elle n’a droit qu’à quelques murmures,
    les yeux baissés sur sa couture.

    Quand la femme est grillagée,
    toutes les femmes sont outragées,
    les hommes les ont rejetées dans l’obscurité…

    Elle respecte la loi divine,
    qui dit par la bouche de l’homme,
    que sa place est à la cuisine,
    et qu’elle est sa bête de somme.
    Pas question de faire la savante.
    Il vaut mieux qu’elle soit ignorante.
    Son époux dit que les études
    sont contraires à ses servitudes.

    Quand la femme est grillagée,
    toutes les femmes sont outragées,
    les hommes les ont rejetées dans l’obscurité…

    Jusqu’aux pieds sa burqa austère,
    est garante de sa décence
    elle prévient la concupiscence,
    des hommes auxquels elle pourrait plaire.
    Un regard jugé impudique
    serait mortel pour la captive.
    Elle pourrait finir brûlée vive,
    lapidée en place publique.

    Quand la femme est grillagée,
    toutes les femmes sont outragées,
    les hommes les ont rejetées dans l’obscurité…

    Jeunes femmes larguez les amarres,
    refusez ces coutumes barbares.
    Dites non au manichéisme,
    au retour à l’obscurantisme.
    Jetez ce moucharabieh triste,
    né de coutumes esclavagistes,
    et au lieu de porter ce voile,
    allez-vous-en, mettez les voiles.

    Quand la femme est grillagée,
    toutes les femmes sont outragées,
    les hommes les ont rejetées dans l’obscurité »…

    Pierre Perret

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    • Caroline a dit…

      Jacques, souffrez vous d’un trouble de la personnalité ? Etes vous plusieurs dans votre tête ? Je n’ai rien contre Pierre Perret et même si je n’ai pas écrit ce billet pour lancer un débat sur la burka, je vais laisser votre chanson, parce que je n’aime pas la censure et que je suis plutôt en phase avec ses paroles. mais par contre, soit vous commentez toujours avec le même pseudo, soit je vous bannis systématiquement. Parce que les « Oup’s », « Jacques » et consort qui commentent sous le même billet avec la même adresse IP, je n’en peux plus, je trouve ça pathétique et pénible. A bon entendeur.

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      • anne a dit…

        Surtout, Jacques/Oups/whatever : on en profite TROP pour parler des femmes lointaines, en burqa, excisées, etc. C’est terrible, inacceptable, bien sûr, cela va sans dire. Mais ça me fait hurler qu’on se cantonne à ça, quand les atteintes quotidiennes aux droits des femmes sont à nos portes, sur nos feuilles de paie, chez nous, dans nos bureaux. C’est un peu trop pratique de cantonner les droits des femmes aux droits de ces femmes là, car (bien souvent) elles sont loin, donc ça ne mange pas trop de pain de les dénoncer, ça n’implique rien. Jacques/Oups, faites vous les courses? Repassez vous? Préparez vous le repas du soir des enfants? Qui CONNAIT l’agenda des enfants sur le bout des doigts et le gère? Qui achète les cadeaux des goûters d’anniversaire? Est ce que c’est votre numéro de téléphone que l’école appelle si un enfant est malade? Je ne parle pas d’exceptionnel, hein, mais de tous les jours. Embauchez vous une jeune mariée de 30 ans sans râler intérieurement parce qu’elle va « vous claquer deux mômes en 4 ans » et désorganiser votre équipe?
        C’est CA pour moi surtout le féminisme, celui qui est à nos portes, juste là sous nos yeux. Comment juger les autres sans balayer devant les portes de nos sociétés occidentales soit-disant avancées?

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        • mammouth a dit…

          Ça m’étonnerait, anne. Quand quelqu’un nous remet du prosterner à nos pieds, qui forcément sont jolis, hein, en ajoutant le sempiternel déesse, sigh, toujours la femme sur son piédestal, intouchable, dans la même phrase, ben, comment dire. Bonjour le cliché.

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          • Anne a dit…

            Je n’avais aucun doute, Mammouth! Malheureusement…
            triste qu’un des rares spécimens masculins du lectorat de Caroline à commenter se soit autant ramassé! Bonne soirée!

    • Oups a dit…

      Wow, wow ! tout doux mes Katrinas.
      Leiv, Marcel, Zeus : ça vous ne évoque rien ?
      L’année prochaine ce sera à votre tour.
      Vive la parité météorologique !

      En réponse aux récriminations d’Anne qui réduit un sujet tragique se pratiquant aussi chez nous pour le ramener à sa petite et grande vie, qu’elle se rassure.
      Très bientôt, nous aurons des robots domestiques assez performants pour s’occuper de tout à votre place. 🙂
      Homme/femme n’aurons plus de raisons d’élaborer des business plans, avec prévisionnels, indicateurs de performances et comptabilité des tâches faites et par qui.
      Et ça Mesdames, c’est une bonne nouvelle.
      D’ailleurs, ce n’est pas pour rien que les technocrates penchent déjà sur les droits des Robots.
      Et puis aussi, au train où va l’innovation dans les NBIC, on finira bien par résoudre l’angoissante question de la reproduction humaine.
      Et là Mesdames, vous risquerez de perdre votre pouvoir universel et supérieur, celui d’enfanter.
      Ainsi va la vie.
      Allez, sans rancune, nous vous aimons malgré tout… Ce n’est pas l’Homme d’ici qui me contredira.

      Oups
      PS : @Caroline : alors ce sera Oups. Merci encore pour l’accueil.

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      • Anne a dit…

        Ce qui est bien, avec Oups, c’est qu’il est toujours constant, jamais décevant dans ses diatribes grotesques et suffisantes. Triste sire…

        (J’arrête là, je ne vais pas polluer un espace qui ne m’appartient pas pour déverser ma hargne contre cet énergumène)
        Bonne journée à toutes

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  11. Morgan a dit…

    Et je crois surtout que tous les jours, dans nos classes il faut arrêter avec les stéréotypes :
    – les filles sont bavardes
    -les garçons occupent 90% de la cour pour jouer au foot et sont t les rois du monde et les autres se serrent dans les coins pour jouer à autre chose
    -toujours demander aux filles d’aider les autres… Ben c’est vrai, elles aiment jouer les infirmières, non?
    -demander AUSSI aux garçons de passer le balais ou l’éponge
    -ne pas laisser croire aux filles que leur paroles a moins de valeur
    -ne pas laisser croire aux garçons qu’ils sont forcément meilleurs en sport que les filles et que c’est donc normal qu’ils soient les chefs d’équipe
    -ne pas laisser croire aux garçons qu’un garçons qui n’aime pas jouer au foot n’est pas un vrai garçon
    -laisser les garçons jouer à la poupée et les filles avec les outils…

    Je suis effarée de voir les collègues enseignants perpétrer les stéréotypes fille/garçon. C’est aux petits d’aujourd’hui qu’il faut faire comprendre que les filles et les garçons sont égaux… Et les garçons aussi ont tout à y gagner…

    Pour ma part j’ai beaucoup aimé la bd « commandite culotte, les dessous du genre et de la pop culture » de mirion malle, qui analyse les messages stéréotypes et sexistes dans les séries , les teen movies… Les dessins sont particuliers (=moches ) mais le propos tellement juste!

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    • camichka a dit…

      Ben justement, je ne sais pas d’où vient le stéréotype « les filles sont bavardes », parce que je constate au quotidien dans mes classes que les garçons ne sont pas en reste, loin de là ! Et les élèves les plus pénibles sont, à au moins 80%, des garçons… Et je me rends compte d’ailleurs qu’au bout de deux cours, je connais les prénoms d’une bonne moitié des garçons (les casse-pieds, en général…) mais de seulement une ou deux filles. Conséquence naturelle contre laquelle je me fais violence, une tendance à interroger davantage les garçons, pour les forcer à rester concentrés – avec l’effet pervers de renforcer certainement leur conviction d’avoir droit à la parole même lorsqu’ils devraient se taire ! pas facile…

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      • celine2102 a dit…

        mais les filles, elles sont bavardes et disent des choses sans importance, elles parlent de robes, de cuisine et médisent sur le dos des absentes, que les garçons, eux, parlent forcément de stratégie, d’expériences, de concepts, d’idées bref, de trucs importants ….
        [aigreur inside of course]

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    • celine2102 a dit…

      journée portes ouvertes samedi dernier dans le futur collège de ma fille : j’ai failli vomir, le club foot = que des garçons, le club perle = que des filles …. ben je suis mal, ma fille fait du foot et mon fils de 8 ans qui nous accompagnait lors de la visite : « maman, moi, je voudrais faire club perle quand j’y serai! » ….

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  12. Carolineenfildefer a dit…

    J’en suis à 6 exemplaires des « Culottées » offerts autour de moi.
    là où je suis con c’est que je ne l’offre qu’à des femmes….

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    • camichka a dit…

      Ou quand en cours tu veux faire étudier telle ou telle oeuvre et qu’on te dit que vu que c’est une héroïne, ça va pas plaire aux garçons – mais on ne dit jamais que parce que c’est un héros, ça va pas plaire aux filles ! (exemple du génial roman « Les petites reines » de Clémentine Beauvais, qui a été écarté de la sélection des bouquineurs d’armor parce que pas attractif pour les garçons j’en fume encore !)

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      • Mel (une autre) a dit…

        D’autant que c’est de la connerie, cette affirmation (que ça ne plaira pas aux garçons je veux dire) ! Mon fils l’a lu (je l’y ai encouragé, bien sûr, mais pas forcé, et il l’a dévoré), deux fois même, et il a adoré ! Et je lui propose régulièrement des romans dont l’héroïne est une fille, ça ne lui a jamais posé de problème.

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  13. koquelico a dit…

    Petite anecdote qui ne m’a pas laissé de marbre, en classe de CM2 la semaine dernière. Lors du jogging d’écriture, un de élèves écrit que  » son frère est né le 8 mars, oh trop la honte …. »
    Je lui demande pourquoi il dit ça ?
    – ben parce que y’a un truc avec les femmes ce jour-là
    – oups je bouillais intérieurement, j’ai essayé d’être calme en lui demandant pourquoi selon lui il y avait une journée de la femme ? comme il ne savait pas et bien, je lui ai donc demandé de chercher pour aujourd’hui.
    Vu la tournure de son petit exposé, je pense que ce jeune homme a du se prendre un petit rappel chez lui.
    Tout ça pour nous rappeler que nous avons encore beaucoup de travail à faire pour que les femmes soient reconnues !!!

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    • Marion a dit…

      Les stéréotypes sont tellement forts chez les enfants ! J’en suis toute retournée chaque jour, à entendre ce qui se dit dans la cour du collège où je bosse 🙂 Je me console en me disant qu’en grandissant, ils vont, pour la plupart, évoluer.

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    • celine2102 a dit…

      Mon homme est tellement bien qu’il est né le 8 mars 1977, jour de la création de cette journée internationale de la femme … et il en est fier !!

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  14. Kaylee a dit…

    Je parle aussi à mon fils le 8 mars (enfin, par WeChat maintenant qu’il est loin) petite piqûre de rappel annuelle, qui le fait rigoler et dont je pourrais me passer.

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  15. Caroline a dit…

    La phrase qui m’horripile le plus, c’est quand on me dit ‘tu as vraiment de la chance d’avoir un mari qui t’aide autant’. Alors non, mon mari ne m’aide pas, il fait sa part du job, c’est tout. Il ne bosse pas le mercredi pour s’occuper des enfants l’aprem (mais j’ai fait ça plusieurs années aussi), gère le linge, les RV chez le pédiatre, l’admin, récupère les enfants à l’école un jour sur deux etc…Comme j’ai régulièrement des déplacements à l’étranger, au quotidien, il gère sans doute plus que moi.
    Il vient d’une famille assez tradi sur la répartition des tâches, et si le partage n’a pas posé de problème, il a fallu du temps pour que lui-même accepte qu’il n’avait pas besoin des félicitations du jury à chaque fois qu’il fait quelque chose.
    Bref, je milite à mon niveau de colibri en reprenant quiconque me dira ‘tu as de la chance, ton mari t’aide’ ou qui dira ‘heureusement, mon chéri me file un coup de main’.

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    • MarieG a dit…

      Bien dit… rien de plus horripilant que les compagnons qui « aident ». Des années que je pense que le monde aura changé le jour où ce terme sera sorti du discours. Parce que « aide » signifie qu’il y a un responsable, un superviseur, un aspect supplétif, un remerciement attendu.
      Belle journée

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    • Biduline a dit…

      Mais oui tellement horripilante cette expression que j’entends très souvent dans la bouche de femmes qui se réjouissent de la « modernité » de leur compagnon… je ne peux pas m’empêcher de les reprendre!
      Nous, les femmes ont doit être les premières à changer nos points de vue, nos comportements et nos clichés.

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    • Eh M'dam a dit…

      je plussoie!!!
      Du coup, selon mon humeur, je peux être un peu vache et répondre: « en même temps il a plutôt intérêt, c’est lui qui voulait avoir un enfant » (c’est vrai ceci étant dit) (et là, tu vois sur le visage de l’interlocuteur que beaucoup de pensées se bousculent, pleins de schémas rouillés couinent, et ça a l’air inconfortable!!!!)

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  16. Anne So Catherine a dit…

    Merci pour ce Billet Caro et merci aussi de ne pas nous souhaiter  » bonne fête »
    ça m’a profondément écoeurée de voir les réseaux sociaux inondés avec la photo du tee short à message à la c** de Dior -vendu 580 € –
    Ce qui m’a fait marrer ( enfin « marrer » je m’entends hein) c’est entendre Retailleau coordinateur de la compagne Fillon, représentant de la droite catho ultra conservatrice, refusant absolument de commenter le principe des droits des femmes ( ne surtout pas fâcher les électeurs ultra conservateurs qui s’étouffent en entendant parler des  » DROITS » des femmes ) , Retailleau noyer le poisson en disant : « Je pense qu’il faut d’abord lutter contre le PIRE, Le PIRE en France aujourd’hui c’est l’idéologie salafiste, l’idéologie radicale, islamique, qui veut que les femmes soient inférieures aux hommes, qui veut les maintenir sous des burqas ».
    Que peut-on attendre d’autre de la part du représentant de M. Fillon, responsable de l’humiliation publique de sa femme, salariée durant des années à l’insu de son plein gré avec l’enveloppe parlementaire de son mari ? (Mme Fillon n’étaint très vraisemblablement pas du tout au courant)
    Mon mari cuisine, repasse, fait du ménage, des courses autant que moi, nous bossons beaucoup tous les deux.
    Il faudrait aussi que nous cessions de retirer à nos chers et tendres, l’aspirateur ou le fer à repasser des mains en leur disant « mais non, laisse, j’vais le faire » comme on l’entend bien trop souvent ^^ et aussi éduquer nos fils dans ce sens car je toujours étonnée de voir que trop de parents sollicitent bien plus leurs filles que leurs garçons pour l’aide aux tâches ménagères à la maison.
    Attention, je ne dis pas que tout est de notre faute ! Mais nous sommes tellement inconsciemment persuadées que ces tâches c’est NOTRE boulot, que nos réflexes ne sont pas toujours appropriés car la culpabilisation est trop souvent là.

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    • Dom a dit…

      Mon mari fait la cuisine, les courses, le repassage, le ménage autant que moi..
      Et mon fils fait la cuisine, les courses, le repassage, le ménage autant que sa femme..
      Peut être simplement l’exemple?

      Répondre
      • ES a dit…

        L’exemple fait beaucoup…
        Mais heureusement qu’il n’y a pas que ça: mon beau-père se vante de n’avoir jamais repassé de sa vie et de n’avoir changé qu’une couche (du bébé d’une amie, pas de ses enfants), il ne s’est jamais occupé de la cuisine, de la lessive, il a commencé à faire les courses sans sa femme à 60 ans passés quand celle-ci s’est retrouvée clouée à la maison par une cheville cassée (et encore, elle commandait à peu près tout à distance et il allait chercher les courses), etc.

        Si mon mari était comme ça je pense qu’on n’aurait pas passé 3 jours ensemble !

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  17. Val Lao sur la Colline a dit…

    Pour ma part, je pense surtout que l’essentiel à faire est d’éduquer nos garçons mais aussi…………. nos filles !
    Hier et aussi ce matin, j’ai expliqué à deux jeunes vendeuses qui m’offraient qui une rose, qui un bon de réduction spécial « Journée de la femme », que non, le 8 mars n’est pas la « fête de LA femme »… L’une et l’autre ont semblé carrément choquées…. Pourtant, je promets que j’ai été gentille ! 😉

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  18. Madame H a dit…

    Merci Caro
    J’attendais un billet de toi aujourd’hui sur ce thème.
    Chaque 8 mars, lorsque j’ai cours avec mes étudiant(e)s , je consacre le dernier quart d’heure du cours à un rappel des droits des femmes, des luttes passées et à venir.
    Aujourd’hui j’ai acheté le T1 + T2 des culottées à la librairie de ma fac tenue par des femmes.
    Il est 15h40, je ne vais pas arrêter de bosser pour la journée parce que j’ai trop de boulot et que je suis seule dans mon bureau et que c’est moi que ça pénaliserait, mais je vais symboliquement faire ma petite minute de silence toute seule dans mon coin et penser à nous toutes , partout dans le monde.

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  19. Anne-Liesse a dit…

    Merci Caro pour ces idées.

    Je me réjouis d’écouter plus tard le podcast de La Poudre… et d’écrire à un vieux copain américain qui était le seul homme du car qui emmenait un groupe de femmes de Philadelphie à la Women’s March en janvier dernier. Il y a des moments où on se sent soutenues rien qu’en ayant des hommes pareils autour de soi…

    #feministforever

    Répondre
  20. MarieG a dit…

    Les journalistes pourraient interviewer des compagnons de femmes célèbres, ayant une réputation dans leur domaine d’excellence. Histoire de faire comprendre aux hommes que l’on peut avoir une belle vie avec une femme connue, même si on est soi-même inconnu, et sans être émasculé. Parce que tant d’hommes ne supportent pas que leurs compagnes soient plus visibles qu’eux.
    Belle journée

    Répondre
  21. GM a dit…

    Je trouve que l’on devrait rendre hommage à Pénélope Fillon qui a réussi, dans le secteur de l’édition où, c’est de notoriété publique, on est particulièrement mal payé (Vous ne pouvez pas à la fois avoir un travail passionnant et être bien payé !), à avoir un salaire bien supérieur à celui de n’importe quel homme qui aurait été embauché à sa place. Idem pour son travail d’attachée parlementaire.
    Sinon, je reprends le calcul d’une autre blogueuse : On dit que les femmes ont en moyenne un salaire inférieur d’un quart à celui des hommes. Mais, si on prend en référence le salaire de la femme, les hommes gagnent en moyenne un tiers de plus que les femmes.
    Salaire d’un homme 2000, un quart de moins 1500. Salaire d’une femme 1500, un tiers de plus 2000.
    En prenant comme référence le salaire des hommes, on se fait encore berner ?

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  22. claire a dit…

    Je me lève de l’autre côté de l’océan… et je penserai à vous toutes pendant la women march à San Francisco qui cette année aura un goût particulier…

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  23. Justine a dit…

    Merci Caroline pour ce billet et les propositions que tu y fais ou que tu relayes.
    Je te rejoins sur l’éducation de nos fils (et de nos filles). L’autre jour j’ai emprunté un bouquin à la bibliothèque pour mes enfants: La déclaration des droits des filles, aux Editions Talents Hauts. Et puis j’ai aperçu son pendant La déclaration des droits des garçons dans un autre bac, donc je l’ai emprunté aussi.
    C’est plutôt bien fait.

    Je finirai avec une remarque. Aujourd’hui dans Le Petit Quotidien, pas une mention de ce que représente le 8 mars… Je trouve ça vraiment consternant.

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  24. yoda a dit…

    Bonjour Caroline et merci pour ce billet.
    Je suis à peu près d’accord sur tout sauf en ce qui concerne le T-shirt de madame Sezane : LA femme, ça n’existe pas. Il existe DES femmes, diverses dans leurs vies, leurs parcours, leurs aspirations…
    Parler de LA femme revient à agiter le mythe de l’éternel féminin, bicéphale et chosifiant : Marie et Eve, la maman et la putain en quelque sorte… Arrêtons avec ce mythe qui est mortifère pour l’égalité entre les femmes et les hommes, c’est un vrai stabilisateur d’ignorance et un accélérateur de bêtise et de beaufitude.
    Si le t-shirt rectifie le tir en 2018, je l’acheterai sûr, mais cette année, il ne passera pas par moi.

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  25. Nathalie, Poisson Plume a dit…

    L’anecdote du jour qui vaut son pesant de cacahuètes… Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer. En ce mercredi, j’ai eu besoin ce soir de passer brièvement dans un supermarché pour acheter un petit quelque chose pour mes choupinets. Et, hum, comment dire ? Je lis à l’entrée du magasin [abasourdie] : « Bonne fête Mesdames ! » . (Si, si, vraiment.) J’ai failli faire demi-tour. Pressée par le temps, je décide d’oublier le panneau de la discorde. Je me hâte… pour arriver à la caisse. Attention, sonnez les trompettes. A présent, la cerise sur le gâteau, le pompon : Une gentille jeune femme me tend une rose qu’on lui avait demandé de donner au clientes. Grand moment de solitude. (Très certainement pour elle aussi.) Je vous passe notre petite discussion (tout s’est gentiment passé et je me suis bien gardée de l’embêter avec un grand discours. Mais j’aurais tellement aimé que son patron soit disponible…).
    Voilà. Un mercredi 8 mars où l’on se dit qu’il y a par-ici des avancées, par-là des endroits où l’on a comme une envie de boire un petit verre de vin pour oublier… 🙂 Mais je veux rester positive. A côté de ma médiocre expérience du jour, j’ai eu la joie d’avoir une discussion avec mes jeunes enfants et une amie de ma fille : les générations suivantes se sentent vraiment très concernées par leur place dans la société, l’égalité, les droits des femmes… Je pense que l’école les aide également bien à réfléchir. Cela fait du bien au moral !
    (Je confirme pour « Les Culottées ! » Un joli gros travail de Pénélope Bagieu.)
    Bonne soirée, Nathalie

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    • celine2102 a dit…

      ça me fait penser à la Story d’Eric et Quentin, pastille dans Quotidien et les dragueurs, moustaches, café à la Georges C : « Mesdâmes » *haussement de sourcils*; j’adore leur façon de se moquer des pseudo-féministes et leur machisme latent !

      Répondre
  26. SoL a dit…

    – Cesser de s’auto insulter avec des noms d’oiseaux ridicules tels que dinde ou pintade (non exhaustif) (a-t’on jamais vu les hommes se qualifier eux même de « blaireaux » ?).
    – Ne pas prendre le nom de son mari et se battre pour que cette coutume /usage d’un autre âge disparaisse.
    – Ne pas décliner son état civil lors de démarches pour lesquelles celà n’a aucune importance.
    – Donner à ses enfants les deux noms de famille.
    – Ne pas trouver les blagues sexistes des humoristes à la mode « trash mais tellement drôles » et trouver celles des autres juste beauf et sexistes.
    – Ne pas trouver les comportements visant à brimer les femmes acceptables parce que culturels, exotiques ou que sais-je…
    – Rendre public (coucou la presse) le scandale de la « violence de genre ». Qui sont les (122?) victimes ???. Qui sont leurs bourreaux ???
    – Ne pas perdre son énergie dans des détails esthétiques : je vais pas me faire des copines, mais je me fous mais alors complètement que député. écrivain ou auteur prenne un e au féminin ou pas.
    – Traquer les gros machos relous et leur foutre la honte.
    – Faire participer l’homme à la contraception du couple.
    – Ne ne pas se voir, se penser en victime tout le temps et partout. Je ne suis pas une petite chose fragile, je sais, je peux me défendre.

    Répondre
    • camichka a dit…

      d’accord sur tout (je ne supporte pas les filles qui minaudent en disant « Ah, j’suis blonde, c’est pour ça »… ben désolée, dis que tu es bête si tu veux, mais les blondes désignent les femmes en général, et moi qui suis femme (et blonde de tignasse), je ne suis pas concernée par ta stupidité !)
      Sinon la contraception au masculin… Le problème, c’est qu’à part le préservatif, il n’y a rien. On a fait avec pendant 2 ans, et puis il y a 3 mois : capote qui craque. Merde. Pilule du lendemain qui marche pas. Avortement.
      Bilan : il n’y est pour rien, mais les conséquences du foirage ont été pour ma pomme (et le prochain qui me parle d’IVG « de confort », je lui balance mon genou dans le bide, histoire qu’il sente bien comme c’est confortable…) Et je me suis fait poser un stérilet qui me fait saigner H24 pour le moment. Mais au moins je suis sûre.

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      • DOMINIQUE a dit…

        Je suis d’accord avec Sol pour les « détails esthétiques », on a autre chose à combattre que cela. Je n’en peux plus des tortillements de langage.

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        • Cremdemarrons a dit…

          Par d’accord avec Sol et Dominique, d’accord avec Mammouth. Cesser de s’auto-dénigrer (premier tiret) ca commence justement par ne pas porter de jugement de valeur sur les combats féministes des autres : on n’est pas obligées de toutes lutter pour la même chose. Par exemple moi je ne suis pas concernée par la PMA pour les lesbiennes mais je respecte celles qui s’investissent dans ce combat; de même j’ai des copines qui luttent contre les violences conjugales, d’autres encore pour la représentation des femmes dans les médias, on peut pas tout faire, mais on peut/doit? etre solidaires. Pour moi la féminisation de la langue c’est un enjeu majeur « you can’t be it if you can’t hear it » donc je féminise dès que je peux, surtout à l’oral.

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    • celine2102 a dit…

      Je porte le nom de mon mari, j’ai ainsi le même que celui de mes enfants, nous formons une unité, une famille et c’est important à mes yeux. Les noms à rallonge, je ne suis pas contre mais pour moi, non. ça ne m’empêche pas du tout de savoir qui je suis, d’où je viens, de transmettre ce savoir à mes enfants.

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  27. Béa a dit…

    Quand je dis qu´il faut modifier la règle de grammaire selon laquelle le masculin l´emporte sur le féminin, on me répond qu´il y a des problèmes plus urgents à régler. Pour moi, c´est tout simplement discriminant et pas du tout anodin.

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    • camichka a dit…

      Il faut lire « chronique du pays des mères », du post-apo dans lequel les hommes sont devenus ultra minoritaires, du coup le genre par défaut est le féminin dans tout le roman – c’est agréablement stimulant !

      Répondre
  28. Frédeborêves a dit…

    J’aime terriblement ta façon « l’air de rien » d’écrire comme si tu réfléchissais en même temps, tes suggestions sont pleines de bon sens et peuvent paraître anecdotiques mais si déjà seulement elles étaient mises en oeuvre, les choses évolueraient dans le bon sens …
    A la remarque « Parler à nos filles, leur rappeler qu’il n’y a rien qu’elles ne doivent se sentir empêchées de faire parce qu’elles sont des femmes » j’ajouterais

    « Parler à nos filles, leur rappeler qu’il n’y a rien qu’elles ne doivent se sentir obligées de faire parce qu’elles sont des femmes ».

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  29. Mariounche a dit…

    Bonjour Caro,

    Merci pour ce post, je me sens féministe et souvent j’ai envie d’agir mais je ne sais pas trop comment… Autour de moi, j’entends beaucoup de propos « genrés » sur les hommes et les femmes, souvent dit de manière inconsciente ou alors des stéréotypes tellement intégrés qu’il est difficile d’en discuter…

    Une anecdote pour te dire comme ça commence tôt : mon fils a 4 ans et va à l’école depuis septembre. L’autre jour, il va avec son papa à brico-dépôt où, surprise, il croise sa maîtresse d’école. Au retour dans la voiture, il dit à mon mari : « papa, maîtresse c’est une fille ? Pourquoi elle était a brico-dépôt, c’est pour les garçons. »
    Je ne sais pas d’où il sort ça, nous ne lui avons jamais dit quelque chose de ce genre. Il est vrai que je ne vais jamais dans ce magasin tandis que mon mari oui, de par son métier. Celà suffit-il à lui faire croire que ce magasin est pour les garçons ?
    Bref, nous lui avons expliqué que les filles aussi peuvent y aller, mais il a du mal à la croire, ça ne correspond pas à son raisonnement…

    Répondre
    • Eh M'dam a dit…

      Ma fille avait expliqué aux dames de la crèche « les papas font la cuisine, les mamans ça sait pas cuisiner »
      Je me suis fait un peu charrier, mais je crois qu’elles ont bien apprécié ;o)

      Répondre
  30. DoMi (Dorémi) a dit…

    Merci pource billet et toutes les contributions !
    On peut ajouter à la bibliographie « Le guide des métiers pour les petites filles qui ne veulent pas finir princesses », de Catherine Dufour 🙂

    Répondre
  31. ES a dit…

    Merci pour tous ces rappels salutaires.

    Et je trouve que tous les sites « paye ton… » montrent à quel point il y a encore du boulot:
    Paye ton taf http://payetontaf.tumblr.com/
    Paye ton sport http://payetonsport.tumblr.com/
    Paye ton couple http://payetoncouple.tumblr.com/
    Paye ta bulle (sexisme dans le milieu de la BD) http://bdegalite.org/temoignages/
    Paye ton journal https://payetonjournal.tumblr.com/
    Paye ta blouse (sexisme dans le milieu médical) https://payetablouse.fr/

    A chaque fois du sexisme, du mépris, du harcèlement… (celui sur le milieu médical est particulièrement écoeurant).

    Répondre
  32. marieal a dit…

    Mes frères ont été éduqués comme moi: dès l’âge de 7 ans, on a participé à toutes les tâches de la maison à tour de rôle ( mettre la table, faire la cuisine et débarrasser) , et vers nos 11-12 ans, mes parents ont exigé de la dame qui s’occupait de nous qu’elle arrête de nous repasser notre linge, de nous ranger notre chambre ou de la nettoyer si elle n’était pas rangée.
    Mon père passait l’aspirateur dans toute la maison le samedi matin pendant que ma mère faisait le marché. ma mère faisait la cuisine, mon père la nettoyait après le repas. bref, j’ai été éduqué avec cette idée qu’il n’y avait rien de réservé pour les femmes.
    Alors quand j’ai « hérité » de mon mari, dont la mère beurrait les tartines et faisait le lit- parce que quand je l’ai rencontré, après sa séparation de son ex femme, il était reparti chez maman – genre Tanguy en pire- je me suis dit que j’allais avoir du mal.
    Et bien non! finalement, après 13 ans de vie commune, c’est bien lui, homme au foyer, qui range tout à la maison, qui s’occupe du linge, qui va récupérer les courses, qui fait la vaisselle, qui s’occupe du jardin….moi je me contente finalement de faire la cuisine et de faire les courses sur internet ou au marché( je préfère , comme il est nul en cuisine , il achète n’importe quoi). Comme quoi, même à 40 ans, on peut encore changer des acquis de genre!

    Répondre
      • marieal a dit…

        Oui sûrement! 🙂
        mais ce que je voulais dire c’est qu’un homme ça s’éduque à tout âge!
        et à l’inverse, l’un de mes frères , éduqué pourtant comme moi et mon autre frère, est tombé sur une fille qui n’a malheureusement pas pour elle eu cette éducation, et il a très vite retrouvé le chemin du canapé…comme quoi, le combat est à mener sur tous les fronts!

        Répondre
  33. Smouik a dit…

    Longtemps, je me suis agacée de cette journée… Et puis, j’ai compris que c’était peut-être une nécessité, qu’il fallait probablement en passer par là pour progresser, comprendre qu’on n’arrête pas un TGV lancé à pleine vitesse en quelques mètres.
    Hier soir, j’ai été voir avec une de mes filles « les figures de l’ombre » que je vous recommande vivement. Rien n’est jamais perdu mais à quel prix parfois !
    Ma contribution : avoir élevé mes filles sans leur demander de laver le linge, savoir coudre, repasser, préparer les repas. Les gars qu’elles rencontreront seront bien obligés de s’y coller autant qu’elles ! Haha…

    Répondre
    • DOMINIQUE a dit…

      C’est du féminisme radical, ça ! Tes filles devraient essayer des militaires : ils savent repasser, coudre, faire leur lit (au carré, of course), cuisiner (des rations militaires, mais ils peuvent s’améliorer) etc…

      Répondre
        • DOMINIQUE a dit…

          Oui. Je me souviens, je devais avoir 18 ans, ma première belle-sœur (j’en ai eu des tas, des belles-sœurs) 22. On se retrouve devant un poulet (la volaille, celle sans képi*) non vidé. Erreur d’achat.
          On a bondi sur le téléphone pour savoir auprès de nos mères respectives « comment vider un poulet ». Bon, elle était infirmière de bloc, ça aide.
          Donc, prépare-toi à avoir des coups de fil de tes filles sur « comment on fait la purée de carottes ? » « le cake à l’orange, s’il te plaît ».
          *à l’époque, ils avaient encore des képis.

          Répondre
    • mammouth a dit…

      J’ai adoré ce film que j’ai vu avec mes filles. Elles sont si inspirantes. Et quelle dignité!

      haha, oui, féminisme stratégique, pas mal. Perso, je les éduque tous pour qu’ils puissent se débrouiller seuls dans la vie et, bien entendu, stratégique pour moi, pour qu’ils puissent faire leur part dans la maison. Comme le gamin est le premier, ben, il est le premier à savoir comment laver et repasser son linge, mais aussi comment tondre la pelouse. Les autres suivront en temps et lieu. C’est pas les parents qui vont se coltiner tout le travail toute leur jeunesse, quand même, hein. Après, c’est une question de goût et d’affinité. Mon grand déteste faire à manger. Alors je lui montre la base (petite pour l’instant la base), mais il ne s’offrira pas de lui-même pour faire un repas. Ma deuxième, si, car elle adore cuisiner. Et elle sait même se servir de la machine à coudre à son jeune âge. Moi, je n’y ai jamais touché! (y’a des batailles qu’on sait qu’il vaut mieux ne pas faire dans la vie)

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  34. Eh M'dam a dit…

    « parler à nos filles, leur rappeler qu’il n’y a rien qu’elles ne doivent se sentir empêchées de faire parce qu’elles sont des femmes » huhuhu (anecdote)
    J’ai bien expliqué à la mienne (4 ans) « il n’y a rien que tu n’as pas le droit de faire parce que tu es une fille ».
    Du coup, lorsqu’elle me raconte, hilare, comment avec sa copine elles ont fait pipi dans les urinoirs des garçons (bhiiii), je me rends compte que j’ai pas pensé à tout dans cette histoire…

    Répondre
    • celine2102 a dit…

      ma fille aînée, je lui ai dit évidemment que tout était possible pour elle …. me suis bien retrouvée dans le caca quand mon fils, à 4 ans a voulu aller à l’école avec des barrettes roses dans les cheveux ! j’avais pas pensé que l’inverse n’était pas forcément vrai … c’est pas que ça m’embête, c’est surtout que je voulais le protéger des moqueries … je me suis sentie minable ce jour-là ….

      Répondre
  35. insofa a dit…

    Je voudrais ajouter une petite anecdote personnelle qui m’a fait à la fois rire et pleurer…
    En week-end prolongé, chez mes parents le mois dernier, mon mari étend la lessive de linges de nos enfants. Ma mère passe à côté de lui, s’offusque et lui dit qu’elle ne m’a pas élevé comme ça !!!
    La même mère qui au début de mon mariage me disait que si je continuais à laisser faire le lave-vaisselle à mon mari, je n’allais pas le garder longtemps…Voilà, voilà…
    Autant dire que mes garçons ont eu des outils ET des poupées et que mon grand a adoré sa poussette miniature à poupon. Et que je veille à ce que ma fille ne soit pas réduite à une mignonne jolie poupée.

    Répondre
  36. atempspartiel a dit…

    Pourquoi laissé trainer « les culottées »… le 3 mars, j’ai offert à mon grand machin de 15 ans cette bande dessinée pour son anniversaire. Il l’a dévoré. Et m’a dit « j’avais pas compris pourquoi tu m’offrais ça, maintenant j’ai compris, c’est vraiment chouette. »
    😉

    Répondre
  37. Princessestrudel a dit…

    Mon mari fait la cusine, les courses, s’occupe du linge, passe l’aspi, la serpi… La seule chose que je ne l’aipas encore vu faire, c’est le repassage – à sa décharge, je ne repasse pas non plus.

    C’est moi qui manie la perceuse, parce que j’aime ça même si je ne suis pas bien douée. C’est lui qui fait la pression des pneus parce que ça me « gonfle » de m’en occuper.

    Il s’y connaît en contraception, en coupes menstruelles, en endométriose (je suis atteinte, il se sent concerné, fait circuler les campagnes d’information sur la maladie et m’accompagne chez les spécialistes).

    Chez lui son père cuisine, sa mère fait les gros travaux, sa soeur est la bricoleuse hors pair.

    Je me félicite chaque jour de partager ma vie avec un homme qui ne parle pas d’égalité des sexes, mais qui la pratique, tout simplement.

    Répondre
  38. Tef a dit…

    Moi, ce qui m’énerve, c’est quand il me dit « j’ai fait ta vaisselle… » et qu’il attend un merci!! MA vaisselle???

    Répondre
    • Nan a dit…

      Exactement, il a pas mangé lui ? Mais reprendre toujours, ça lasse,. On revient de loin, pour un sexagénaire originaire d’Afrique du Nord, il est très partipatif mais au niveau des expressions y a des progrès à faire !!
      Je pense que mes belles-filles seront contentes du boulot que j’ai fait sur mes fils

      Répondre
  39. pendragon a dit…

    tout d’abord pour caro on est deux à utiliser l’IP de ma chère et tendre, donc pas taper pas bannir je ne suis pas « split »

    ensuite en tant qu’homme justement le principe d’une journée dédiée aux femmes m’a toujours paru une absurdité sans nom, limite je t’offre un bouquet pour être tranquille le reste de l’année – j’ai la même détestation du pinkwashing ou du greenwashing, machines à bonne conscience pour pas cher (je cours contre le cancer alors tout va bien, je plante un arbre et la terre est sauvée – et les facteurs systémiques on fait comment ?) (et le the shirt à 550 € sur le féminisme est juste honteux de récupération)

    maintenant comment faire évoluer les choses du coté masculin – recruter (je suis « patron » de mon cabinet) des jeunes femmes en acceptant qu’elles puissent être mères dans l’année sans le vivre comme une trahison, accepter que le rapport à l’ambition ne soit pas le même sans que ce soit grave, de même que l’approche dans le boulot entre homme et femme ne soit pas normé de la même façon, payer de la même façon par contre et tenir une carrière pour tous, même si ce n’est pas demandé de la même façon. Chez soi, en faire plus c’est clair je suis en retard (c’est qui déjà la prof principale merde ?), apprendre à mon fils que la différence entre hommes et femmes est un plus, pas un moins, que non c’est non, pas vaguement oui, que la réalité c’est pas les films à la con d’internet

    a coté de ça, désolé de ne pas être dans le meanstream des messages, je dois avouer à la lecture des messages une tite inquiétude sur le visage, en creux, que donnent les réponses de vos lectrices : il faudrait être partageur des taches à égalité (on fait comment pratiquement?), différent mais dans son rôle (essayez de vous accaparer le rôle de mère juste pour voir), protecteur mais pas trop, présent mais pas trop…… ok il y a du chemin vers l’égalité, mais cet idéal masculin bon père, bon mari, bon amant, bon copain, équilibré mais pas trop, rigolo mais sérieux, porte une cape rouge avec un S dessus, et il n’y en a qu’un…en clair on fait aussi ce qu’on peut même quand ce n’est pas suffisant

    et si moi je me sens bien dans le role du chasseur de mammouth j’ai droit au camp de rééducation ?
    et si j’aime bien offrir un bouquet de fleur, tenir la porte, payer au resto, je suis perdu pour l’humanité ?

    attention à ne pas trop intellectualiser le rapport homme/femme, à suivre un sorte de thermomix du couple ou tout serait en équation et pesé au trébuchet, la chimie d’une rencontre c’est aussi des imperfections (je pense à la tirade de Shylock dans le marchand de venise sur le coté bien peu rationnel de la nature humaine)… après ce ne doit pas pour un homme une excuse pour ne pas progresser

    Répondre
    • DOMINIQUE a dit…

      Pendragon, pour le plan professionnel, ce que vous décrivez est vraiment un idéal, qui frôle l’utopie !
      Sur le plan personnel, je pense que le plus beau cadeau que puisse se faire un couple, c’est la solidarité. Je dis cela car mon mari a été très malade : je l’ai aidé du mieux que j’ai pu. C’est mon tour : il fait tout ce qu’il peut pour tenir la barque.
      Hors « tempête », c’est éviter que l’autre se fatigue trop, s’use trop. Être tout bêtement attentif à l’autre. Homme ou femme, on est d’accord.

      Répondre

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