Tag : politique

Flux et reflux

photo(40)

Entre la droite qui nous ressort de ses poubelles une réforme du droit du sol et la « gauche » qui me fait penser à un poulet sans tête affolé dès qu’il est question d’immigration, j’avoue avoir une constante nausée ces derniers jours. Dimanche, j’écoutais l’émission de Stéphane Paoli sur le sujet, et je vous invite à faire de même si vous aussi vous cherchez à comprendre les vrais enjeux. Parce que l’un des intervenants, François Gemenne, pas un politique mais un chercheur, a fourni quelques chiffres que l’on n’entend jamais, comme par hasard. Le plus marquant ? Si l’on met en balance le nombre d’entrants chaque année en France et celui des sortants (guess what, les frenchies aussi vont parfois vérifier si l’herbe est plus verte ailleurs), le solde est… nul. 200 000 d’un côté, 200 000 de l’autre. Ce qui met un peu à mal cette idée selon laquelle nous serions noyés sous le flux des immigrants. Autre indicateur édifiant, le taux de qualification des 20 – 35 ans des immigrés qui arrivent est plus élevé que celui des 20 – 35 natifs de France. Je ne vous noierai pas sous les chiffres, mais parfois, on se dit que le service public fait bien son boulot. Dommage que ce soit le dimanche à 12h, pas nécessairement le moment de la semaine où le plus de gens écoutent. Et si on faisait le pari de l’intelligence, plutôt que de flatter les instincts les plus bas de chacun d’entre nous, jouer sur les peurs et flanquer sur le dos des Léonarda et consort la responsabilité de notre misère ? En lire plus »

En vrac et pas dans l’ordre

photo(29)

Dimanche matin, j’ai été réveillée un peu tôt par ma souris. On est descendues toutes les deux dans la cuisine et face au vide intersidéral du garde-manger – je n’ai pas totalement repris un rythme normal niveau courses, je cherche encore où sont les citrons et les grappes de raisin du jardin – j’ai dégainé ma botte secrète: les pancakes. On en a mis un peu partout, il y avait de la farine dans mes cheveux et sur son nez et il a fallu partir à la chasse aux coquilles d’oeufs dans la pâte, mais à l’arrivée, ce sont pas moins d’une trentaine de petites crêpes qui ont fini par dorer. « On dirait de l’écume », s’est ébahie Rose à la vue des bulles qui éclataient à la surface des pancakes lorsqu’on les faisaient cuire.

C’était doux et sucré, et ce petit déjeuner avait un goût de souvenir d’enfance, de ceux que l’on garde dans un coin pour les jours moins fastes. Un instant parfait, que nous avons savouré avec autant d’appétit que le miel qui coulait sur nos doigts, faute de sirop d’érable.

A part ça, quelques brèves sans queue ni tête, parce qu’on peut avoir très envie d’un jogpant tout mou tout doux et être capable de s’ulcérer des propos des dernières éructations de François Fillon non ? (ben si) En lire plus »

Human being

IMG_8089

Une fois n’est pas coutume, quelques brèves sans queue(s) ni tête, parce que c’est l’été et qu’en été les transitions ça n’a pas de sens. Cette phrase non plus, d’ailleurs.

– J’hallucine totalement sur la façon dont les ministres et le président osent à peine avouer qu’ils vont aller se faire griller la couenne sur une plage durant quelques jours. Je pense qu’on peut reprocher pas mal de choses à nos gouvernants, ne pas adhérer à la politique actuelle et se délecter d’un anti-hollandisme pas moins primaire que l’aversion que l’on a pu éprouver pour le précédent. Mais s’il est un point sur lequel personnellement je n’ai aucun doute, c’est la capacité de travail de tous ces gens. Quels qu’ils soient. J’ai assez suivi de personnalités politiques dans mon ancien job pour l’affirmer, je suis même assez perplexe quant aux moyens qu’ils utilisent pour tenir debout, tant le rythme est infernal. Hurler aux loups parce qu’ils osent mettre la pédale douce deux semaines dans l’année c’est faire preuve d’une réelle puérilité et croire, vraiment, que nos dirigeants ne sont pas faits du même bois que nous autres pauvres humains. D’autant qu’il ne me semble pas que l’on se soit beaucoup indignés lorsque la première année de son quinquennat, Sarkozy et sa petite famille nous ont joué un pathétique pastiche des vacances des Kennedy au bord du lac de Wolfeboro. Encore une fois, si je persiste pour ma part à accorder ma confiance à celui pour qui j’ai voté, je comprends que ça ne soit pas le cas de tout le monde. Mais je suis convaincue que ceci est finalement très révélateur de la façon dont on considère les politiques, comme s’ils étaient dotés de pouvoirs que nous n’aurions pas. Ces gens font caca, ont des insomnies, des vertiges, sûrement, parfois, et besoin de temps à autre de débrancher pour retrouver un peu d’énergie. On aimerait tous, je pense, se dire que l’on s’en remet à des super-héros, mais désolée – mon churros, ça va être un choc – Superman n’existe pas. En lire plus »

Y’a plus de moral ?

IMG_7659

Donc on n’a pas le moral, nous les frenchies. Et c’est peu de le dire, puisqu’on est plus chafouins que les Irakiens ou les Afghans, peuples dont on connait 1) la propension à aller s’en jeter un petit après le boulot en toute sérénité et 2) la stabilité de leurs régimes politiques, lesquels se plient en quatre pour que leurs sujets aient la banane.

Honnêtement, je crois que si j’avais un tant soit peu de pouvoir, l’une des premières choses que je ferais supprimer définitivement ce sont ces sondages récurrents sur le moral des Français (et je remettrais des gens au guichet des stations RATP parce qu’autant je manie avec pas mal de dextérité mon ordi et une palanquée de logiciels, autant je n’arrive JAMAIS À TROUVER OÙ SE TROUVENT LES CARNETS DE TICKETS TARIF RÉDUIT SUR CES FUCKING MACHINES À ROULEAU).

Je les supprimerais ces sondages, disais-je, parce que je suis absolument convaincue qu’il en va du moral comme de toute autre notion subjective: elle est difficilement mesurable et très influençable. Depuis deux ans, on nous serine tous les mois qu’on n’a plus le goût à rien, nous les Gaulois. A force, qu’est-ce qui se passe ? On n’a plus goût à rien. En lire plus »