Tag : relations blogueurs et marques

Les marques, la pub, le blog et moi et moi et moi…

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Il y a un exercice auquel les blogueuses sacrifient au moins une fois dans leur carrière, si ce n’est plus. Je m’y suis déjà collée, tant bien que mal, et n’avais pas forcément l’intention d’en remettre une couche, même si les années blogs, comme je l’ai lu quelque part mais je ne sais plus où, c’est bien pire que les années chien et que donc ce qui était vrai hier ne l’est plus aujourd’hui. Cet exercice quel est-il ?

TOUT dire sur la relation que l’on entretient en tant que blogueuse avec les marques.

Une tâche périlleuse à plus d’un titre.

Premièrement parce la transparence, demandée à corps et à cris officiellement par les lecteurs et lectrices a en général tendance à revenir comme un boomerang dans la face de celle qui l’a lancée. En effet, on croit vouloir connaître tous les petits secrets d’une telle ou une telle, mais c’est un peu comme découvrir que Julia Roberts (une actrice très connue dans les années 90, au cas où les moins de 20 ans liraient ce post) s’est fait doubler pour les jambes dans Pretty Woman. Il faut donc doser avec une grande subtilité les révélations, histoire de ne pas perdre tout ce mystère dont on est auréolée.

Secondement, le risque est grand de donner des chiffres – vous remarquerez d’ailleurs que personne en réalité ne s’y colle, tous les post soit-disant voués à faire la lumière sur ce qu’un blog rapporte restent très vagues sur le nerf de la guerre. Je l’ai fait une fois, dans un élan de franchise auquel on ne me reprendra pas. J’avais eu la maladresse de qualifier une certaine somme de modeste, sauf que pour pas mal de gens elle ne l’était pas du tout. (et pour d’autres elle était ridicule, toujours cette fameuse théorie de la relativité).

Troisièmement, il est difficile d’être vraiment claire dans ces mises au point, parce qu’il en est de la blogosphère comme de tout secteur d’activité, il y a un jargon qui nous semble à nous évident et qui ne l’est évidemment pas pour tout le monde. Si je sais qu’un CPM signifie « coût par mille », à savoir donc un revenu conditionné au nombre d’affichages d’une bannière, je ne suis pas certaine que sans décryptage ce soit très compréhensible. Idem pour un placement produit, un CPC (coût par clic), un giftage (du verbe gifter, ou autrement dit « arroser la blogueuse ») ou que sais-je. .

Sachant que la vérité, c’est que moins ça se « voit » qu’on a été payée, mieux c’est, pour la réputation, le référencement etc. Le mot « sponso » par exemple est devenu très très mal vu car repéré par le dieu de l’internet, aka Google, qui a tendance à mal référencer les billets en faisant mention, d’où la multiplication d’euphémismes ça et là, « partenariat », « collaboration », « on m’a demandé de faire une sélection », « dans le cadre d’un travail avec telle marque », etc. Et en la matière, je ne pense pas qui quiconque déroge à cette nouvelle habitude consistant à dire les choses mais de la façon la plus discrète possible. En lire plus »