Tag : séries

J’aime #42

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En quelques jours seulement je me suis enfilé – terminologie particulièrement pertinente, hin hin hin – dix épisodes d’une nouvelle série: Masters of sex. Le pitch ? La croisade d’un médecin, Bill Masters, et de sa secrétaire/assistante/future psy, Virginia Johnson, deux chercheurs hors-normes des années 50, auteurs du fameux et inégalé jusqu’ici, « rapport Masters and Johnson », qui décrypte le mécanisme de la jouissance sexuelle. Au delà de la dimension assez sulfureuse et gentiment cul de la série, les auteurs ont su dépeindre tout l’esprit de l’époque, de l’insoutenable légèreté des housewives au patriarcat du milieu hospitalo-universitaire. Quant aux personnages, romancés j’imagine, même s’il a toujours été dit que Masters et Johnson n’avaient pas ménagés leurs efforts pour mener à bien leur étude, quitte à s’utiliser l’un et l’autre comme cobayes, ils sont d’une complexité assez rare en la matière. Bill Masters, surtout, parvient à être aussi visionnaire et téméraire dans sa recherche que tétanisé devant sa propre femme, incapable d’exprimer le moindre sentiment ou la plus petite fantaisie, alors que le soir il observe scrupuleusement des femmes – et notamment la sublime Virginia alias Lizzy Caplan – se masturber, sans aucune gêne apparente. Bref, énorme coup de coeur, je vous conseille vivement de trouver un moyen de la dégotter. (je vous écris depuis ma cellule spéciale hadopi).

Voilà, à part ça, j’aime… En lire plus »

Sens critique

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Ce week-end nous avons encore visité des maisons – pour ceux qui n’ont pas suivi, on caresse le rêve d’avoir enfin une chambre par enfant et d’être par la même occasion PROPRIÉTAIRES (ça fait un peu peur ce mot non ?).

Le scénario est à chaque fois le même. Je trouve systématiquement tout merveilleux, sautille d’une pièce à l’autre en m’imaginant déjà la déco ultra design de mon futur chez moi (quand on sait que je suis infoutue d’accorder un jean et un top, on se marre) et attribue mentalement chacune des pièces aux enfants tout en me demandant à quel endroit on casera notre vieux fauteuil à pipe. Pendant ce temps, le churros regarde tout ça avec la froideur implacable de celui qui sait, lui, ce que signifie le mot « emprunter ».

Genre, après que je me sois extasiée sur cette cour pavée dans laquelle je nous visualise déjà prendre notre petit déjeuner Ricoré, poussée dans mon élan par le propriétaire qui me confirme qu’il goûte tous les matins les premiers rayons du soleil en buvant son café sous la tonnelle, le churros, l’oeil rivé à sa boussole, clôt la conversation d’un laconique « et donc là on est plein nord ». Grosse gêne, regard désolé du proprio mytho et bruit de mon mug taupe qui se brise sur les pavés irréguliers de ce patio sans lumière et battu par les vents.

Good cop, bad cop. En lire plus »

Histoires de pieds en séries…

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En ce moment, trouver du temps pour écrire ici relève du défi. Entre les enfants, les douze mille articles que je me suis engagée très naïvement à écrire en juin – c’est fou comme j’ai l’optimisme ancré à l’intérieur de moi quand on me propose du boulot pour dans trois mois, c’est un peu un genre de pensée magique, comme si « plus tard » ce sera forcément possible – et mes indispensables pauses lectures ou séries (c’est mon process à moi, je l’ai finalement intégré et assumé, je ne suis productive que dans l’improductivité), il me reste une poignées de minutes.

J’en suis fort désolée, d’autant plus désolée que rédiger mes billets reste l’une des choses que je préfère par dessus tout. Ce petit préambule écrit, on repart donc pour une série de brèves, pas assez de cerveau disponible pour un vrai post circonstancié. En lire plus »