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So long 2013…

année2013

J’ai toujours adoré les rétrospectives. Autant je suis minable en résolutions, autant je suis la reine de la nostalgie. Surtout, j’ai l’impression que regarder derrière soi n’empêche pas pour autant de penser à demain. Comme si me rappeler du chemin parcouru, qu’il ait été facile ou semé d’embuches m’aidait à entamer le cycle suivant (je ne saurais pas trop l’expliquer mais je visualise une année civile comme une sorte de cercle, ce qui pourrait laisser penser que je tourne en rond, mais ce serait plutôt comme des cercles qui s’empilent les uns sur les autres) (je ne suis pas (si) folle vous savez) (puisque vous insistez, c’est un peu comme une piste, dans ma tête, avec un genre de ligne de départ en guise de 1er janvier) (ça tourne dans le sens des aiguilles d’une montre).

Et puis le blog a tendance à favoriser ce rituel du bilan, c’est facile avec ce journal quasi quotidien de se souvenir de ce qui a marqué ces douze derniers mois. Cette année je me suis dit qu’une mosaïque vaudrait mieux que de longs discours, mais si je devais donc retenir les faits les plus forts, je dirais ceci… En lire plus »

Thaïlande ou la vie qui pulse

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(attention, billet fleuve, ne voulant pas vous saouler toute la semaine avec la Thaïlande (je crois que j’ai déjà un peu abusé la semaine dernière) j’opte pour un seul post, mais long)

S’il est une chose qui nous a complètement sidérées Violette et moi durant ce périple, c’est la façon dont Bangkok s’est métamorphosée en 15 ans. Le hasard veut en effet qu’elle et moi y soyons allées bien avant de nous connaître à peu près à la même époque (nous avions une dizaine d’années si vous savez compter comme il faut). J’avais ce souvenir d’une ville foisonnante et moite, d’une énergie, déjà, mais aussi d’une certaine précarité. J’avais gardé en tête des images d’enfants me sollicitant, des mendiants à l’entrée des temples et de rues pauvres. Il y avait déjà quelques buildings mais l’habitat traditionnel, petits bâtiments de quelques étages tout au plus restait majoritaire.

15 ans après, il m’a fallu chercher longtemps avant de retrouver des images familières tant la capitale thaïlandaise s’est développée. Le temps de relacer votre chaussure et pof, un gratte-ciel est sorti de terre. Les centres commerciaux n’ont rien à envier à ceux de la Défense ou tout autre centre-ville urbain. La modernité gagne du terrain sur les quartiers historiques, des grappes de restaurants et bars lounge s’agglutinent sur les rives de la Chao Praya et si les vendeurs de noodles, beignets de banane, poisson séché et autre soupes Tom Yam continuent d’officier sur chaque centimètre carré de trottoir qui leur est laissé vacant, vous pouvez aussi désormais à Bangkok manger au Macdo, au Burger King, boire un latte au Starbuck et grignoter italien, espagnol ou français à toute heure.

Quant aux prix, si notoirement bas, qui font encore rêver les routards, ils restent dérisoires au regard de notre café dégueulasse parisien à 2,50 euros mais n’ont également plus rien à voir avec ce que nous avions connu à l’époque avec le churros (on s’est rencontrés très tôt pour ceux qui ne suivraient pas).

Qu’on ne s’y trompe pas, je ne suis pas en train de regretter ce bon vieux temps de la Thaïlande sous-développée. Cette effervescence ressentie durant cette semaine m’a fait penser à celle qui nous avait saisis aussi à Istanbul. Comme nous nous le sommes dit avec Violette à plusieurs reprises, il fallait probablement aller voir en Asie si nous y étions, pour nous apercevoir que… ben non, en fait. La vieille Europe n’a jamais si bien porté son nom et c’est peu dire que les Thai rencontrés n’ont pas caché une certaine condescendance à notre égard. Pas désagréables, hein, mais voilà, on est mignons, quoi, avec nos musées, notre tour Eiffel et notre exception culturelle.

Fou comme l’histoire est en train de basculer, comme les rapports de force s’inversent et comme on est finalement si peu conscients de cela, vu de notre canapé. Aujourd’hui encore nous regardons avec effroi cette usine du Bangladesh partir en cendres, tout en nous félicitant assez hypocritement d’être du bon côté du chemin. Je ne suis pas certaine que dans vingt, trente ou cinquante ans ce ne soit pas depuis la Chine, la Thaïlande ou l’Indonésie que l’on nous observe ainsi… D’une certaine manière, ce sera un peu l’arroseur arrosé. Après des siècles de domination et de mépris de « l’indigène », l’homme blanc occidental est en passe de dégringoler de sa montagne. Peut-être ne l’a-t-il pas volé ?

Mises à part ces considérations de haute volée (je vous ai déjà dit que j’avais fait sciences-po?), rassurez-vous, nous n’avons pas oublié parfois de nous concentrer Violette et moi sur les vraies priorités de la blogueuse lambda : où trouver les plus jolis bracelets ? Comment allons-nous faire nos shooting mode sans portes cochères ? A combien peut-on espérer dégotter l’un de ces sacs typiques, bariolés à pompons (qu’aucune thai de Bangkok ne porte, que ce soit bien clair, leur came ce serait plutôt Vuitton ou Chanel) ? Et sinon, on va faire caca un jour ou c’est mort ?

Difficile de vous faire un compte-rendu exhaustif tant finalement en un temps assez court nous avons multiplié les activités. Mais comme l’exhaustivité et moi ça fait trois et que je suis convaincue que ma compagne de voyage n’aura pas forcément relevé les mêmes anecdotes, en nous lisant toutes les deux et en allant, dès que nous l’aurons rédigé, voir l’article que nous publierons sur Expedia, vous devriez avoir une idée assez précise de ce que l’on peut espérer faire en cinq jours à Bangkok.

Le mieux est de reprendre ce séjour par ordre chronologique : En lire plus »

Thailande, carte postale #1

 

IMG_7351Nail art (ma nouvelle passion), crabes à point, gambas pêchées du jour, foot-massages et ferrys colorés. Encore une dure journée de labeur. Je reviens vite vous raconter la suite de nos aventures (et le mot n’est pas choisi au hasard, on voyage certes avec un guide mais à la roots (il n’y a pas de papier dans les toilettes et nous avons du enjamber trois bateaux pour parvenir au nôtre, je ne m’explique toujours pas comment l’une de nous deux n’est pas tombée à l’eau). C’est quand même con que Koh Lanta ait été supprimé parce que sans me vanter on avait nos chances. En lire plus »

Bonze comme une orange

 

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Peu à peu nous nous habituons à la moiteur (pas taper). Peu à peu, nous apprivoisons les odeurs, les bruits, le fourmillement de cette ville à nulle autre pareille. Bangkok n’est pas une inconnue pour moi, j’y suis allée il y a quinze ans avec le churros, lors d’un périple qui nous avait conduits du nord de la Thailande (Chiang maï) aux iles Perhentian de Malaisie. A l’époque, désargentés et aventureux, nous avions dormi dans la rue de la fête, Kao San Road, celle des sacs-à-dos et des routards un peu perchés. Mais déjà, j’avais adoré, les étals de nourriture dans la rue, les temples incroyables, la maison de Jim Thomson, la chao praya dans laquelle à certains endroits des enfants se baignaient.

 

Pas une première fois, donc, mais à nouveau le coup de foudre. Si je ne me dis pas que je pourrais y vivre comme j’ai pu le penser à Istanbul (trop chaud pour moi, trop éloignée, peut-être, de mes repères), je pourrais en revanche aisément y rester plus longtemps que ce trop court séjour. Sans tomber dans les clichés à deux baths, il y a ici un mélange de traditions ancestrales et de modernité, la ville pousse en hauteur et semble s’étendre inexorablement, les enfants sont nombreux mais leurs uniformes semblent d’un autre temps, l’occident est partout, pubs pour Coca cola en tête mais les bonzes flamboyants vous rappellent à la réalité, vous êtes en Asie. Hier soir, après une journée de comatage ma foi pas désagréable – j’aime par dessus tout ces instants suspendus où l’on ne sait plus l’heure qu’il est, le jour de la semaine ni même le continent qui nous porte – nous avons découvert un peu de Bangkok by night, marché de Patpong, métro aérien et retour en tuk tuk à toute allure et clope au bec, riant comme des gamines d’être là, de manière si imprévisible et incongrue. En lire plus »

Lost in Bangkok

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Bien arrivées – stop – complètement jet-laguées – stop – lost in translation – stop – Scarlett a pris cher – stop.

Après 11h de vol dont 10 de turbulences, un somnifère dans le coco qui n’a servi qu’à me transformer en lamentin (mais insomniaque), nous sommes donc arrivées à bon port à l’Anantara Hôtel de Bangkok, qui n’est certes pas un Hilton mais qui en a quelques atouts, au nombre desquels un rooftop hallucinant,  une piscine indécente très californienne dans l’esprit et des noix de coco shootées aux hormones. (Photos plus nombreuses à venir, pour l’instant, penser à me doter simultanément de ma clé de chambre, de mes lunettes et de mon téléphone requiert des connexions neurologiques dont je ne dispose hélas pas) (en cinq heures j’ai perdu et retrouvé ma crème solaire, mon passeport, ma carte bleue, mon passeport, mes tongs, mon passeport et mon dissolvant) (au bout du rouleau) (t’as pas vu mon passeport ?) En lire plus »

Une semaine en Thaïlande

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Juste quelques mots, dans deux heures je décolle avec ma compère Violette pour cinq jours en Thaïlande, invitées par Expedia, au programme, Bangkok et Koh Samet. Bien évidemment, au moment où je vous écris je suis partagée entre l’excitation, la tristesse de laisser mes choux et l’angoisse de l’avion (est-ce que je prends un somnifère ? oui mais si je prends un somnifère, je ne vais pas pouvoir me lever toutes les deux heures conformément à la réglementation anti phlébite et si jamais je fais une réaction à l’anxiolytique ?). Je progresse, voyez.

Bref, je pars avec mon ordi et mon reflex, donc je vous tiens au jus de nos pérégrinations, bon lundi de Pentecôte !