Mois : octobre 2006

Ma liberté commence là où s’arrête la tienne.

jalousie_s

La scène se déroule un soir, après le boulot.

– Elle: Au fait, jeudi je sors avec mes collègues. ça ne te pose pas de problème ?

– Lui: Quels collègues ?

– Elle: Ben toujours les mêmes, Laurent, Pascale et Stéphane, pourquoi ?

– Lui: Tu l'aimes bien hein, ce Laurent ?

– Elle: Oui je l'aime bien, il est hyper drôle. Mais c'est juste un copain, tu le sais très bien. C'est même un collègue.

– Lui: N'empêche que tu l'aimes bien.

– Elle: Arrête.

– Lui: Non mais c'est juste que t'es déjà sortie la semaine dernière, alors je me dis que tu l'aimes bien.

– Elle: Ecoute, il faut que tu comprennes que moi j'ai besoin de voir du monde. C'est comme ça, je ne suis pas qu'une mère et une épouse. Je suis aussi une femme, tu vois ? Ce n'est pas bon d'être enfermée dans son couple. C'est pour nous que je sors aussi, tu comprends ? Pour qu'on ne se sclérose pas.

– Lui (narquois): Ouais c'est surtout pour aller picoler avec tes copains.

– Elle : Heu… Je… Non, pas seulement. Et quand bien même, j'ai le droit. Je suis libre que je sache, non ? On n'est plus au 19ème siècle. Je te rappelle qu'on a le droit de vote depuis un demi-siècle. Va falloir que tu sois un peu moins exclusif mon chéri. J'ai besoin de mon indépendance. Ce n'est pas contre toi c'est une question d'épanouissement personnel. D'ailleurs tu devrais faire pareil. Crois-moi jamais je ne t'empêcherai de sortir avec des copains. Je serai même RA-VIE que tu le fasses. Parce moi, que ce qui te fait plaisir me fait plaisir.

– Lui: C'est bon, c'est bon, Yvette Roudy. Sors avec tes copains mais le Laurent, là, il n'a pas intérêt à regarder tes seins.

– Elle (caline): T'es bête toi… Non mais tu sais, c'est important pour moi de bien m'entendre avec mes collègues. ça permet de décompresser, et puis ça rend le boulot plus humain, tu vois ?

– Lui: Je comprends, je comprends… Tiens, en parlant de collègues, tu sais, Patricia, et bien elle court avec Pierre et moi maintenant, le mercredi à midi. Et elle a été IMPRESSIONNEE par ma foulée.

– Elle (après un temps d'arrêt): Ah oui ? Et elle a rien d'autre à foutre que te regarder, cette garce ? Tu sais quoi ? Je t'interdis d'aller courir à partir de maintenant. Quelle salope tout de même. Elle sait que tu as des enfants ? Y'en a qui reculent devant rien, c'est incroyable. Et toi bien sûr, tu roucoules, hein ? Tu devrais avoir honte. Oui, honte, parfaitement. Tu n'as qu'à le dire si je ne te suffis plus. Tu sais quoi pour jeudi ? Et bien je vais mettre un grand décolleté.

La mangue parfaite

Elle était parfaite. La couleur d'abord. D'un orange doré inimitable. Et puis l'apparence, lisse, juteuse sans être spongieuse. La présentation était soignée, chaque moitié était précoupée, quadrillée comme un damier. C'était une mangue parfaite. A la fois douce et adiculée en bouche, fondante sans qu'aucun filament ne vienne se coincer dans nos dents. Oui, ce mercredi là, ma fille, mon fils et moi, nous avons mangé la mangue idéale. "La meilleure du monde", comme l'ont immédiatement baptisée les enfants.

C'était il y a longtemps, peut-être un an. Depuis, tous les mercredis, on tente de la retrouver. On part à la chasse aux mangues parfaites. Le rituel est toujours le même. Vers 12h30, on se rend, munis de crayons et de feuilles de papier, dans notre petit restaurant vietnamien préféré, juste à coté. On commande toujours la même chose, des nems pour mon fils, du riz cantonnais pour ma fille et un bo-bun pour moi. En attendant les plats, les enfants dessinent des princesses et des spiderman. Moi je fais des "ah" et des "oh" tellement c'est beau, et puis je rêvasse. Parfois aussi on parle, des copains, de Jean-Thomas le mytho qui cette semaine est un espion, d'Aïcha qui est devenue gentille, de Jade qui est trop forte à la corde à sauter ou de Théophile qui s'est fait baisser le pantalon à la récré, la honte.

On mange assez vite nos plats, qui ont le grand mérite d'avoir toujours le même goût. Ensuite, je pose toujours la même question, comme si le doute était possible: "On prendrait pas une mangue ?". Et immanquablement bien sûr, on commande le fruit chéri, avec trois cuillères s'il vous plait.

Quand elle arrive, on la jauge, chacun y va de son commentaire. Trop jaune, trop blanche, elle n'a pas l'air mure, elle est à point on dirait… Puis on attrape le premier morceau. Dès la première bouchée, le verdict tombe. Bonne mais pas assez sucrée, un peu fadasse, trop filandreuse, pas assez de jus, presque parfaite. Quelques fois, on se rapproche de notre idéal, de notre référence ultime, la mangue étalon, la meilleure du monde. La dernière fois, on était à deux doigts de décréter qu'on y était, mais finalement non, un poil trop acide. 

Je crois qu'on sait, eux et moi, au fond de nous, qu'on ne la retrouvera jamais. Je crois même qu'on sait que certaines des dizaines de mangues goûtées depuis étaient peut-être aussi bonnes voire meilleures. Mais voilà, elles n'y peuvent rien, la fameuse, la meilleure mangue du monde, est devenue un souvenir d'enfance.

Et qui peut rivaliser avec un souvenir d'enfance ?

Un matin, au lit

La scène se déroule dans un lit, un matin, après un réveil crapuleux…

(L'image n'a pas grand chose à voir avec la suite mais ça fait partie de mes incontournables…)

Elle: J'ai grossi. Au moins deux kilos.

– Lui: mrpfffffhhpfff…

Elle: C'est cette nouvelle pilule. Je ne vois que ça. Parce que sinon, on ne peut pas dire non plus que je me gave. C'est simple je ne mange rien.

– Lui: mmmmmmm…

Elle: Non mais je te jure, cette saloperie me donne ENVIE de manger du sucré. Je résiste je résiste, mais bon, parfois, je craque. Je vais apeler ma gynéco. J'ai déjà un terrain favorable, si les hormones s'y mettent moi je déclare forfait.

– Lui: mmmmmmmmm…

Elle: ça te dérange ?

– Lui: Quoi ?

Elle: Que j'ai grossi. ça te dérange ?

– Lui : Mais non…

Elle: AH !

– Lui (sentant qu'il vient de faire une GROSSE boulette, sans vraiment parvenir à savoir laquelle): Quoi, "AH !" ?

Elle: J'ai bien grossi, tu viens de le dire très clairement. Merci, c'est vraiment le moment approprié. Un vrai gentleman.

– Lui: Non mais t'es dingue, j'ai RIEN dit !

Elle: Je te demande si ça te dérange et tu me dis non. Donc IMPLICITEMENT tu admets que j'ai grossi.

– Lui: (gros, gros, très gros soupir)

Elle: Je te donne un exemple. Si tu me dis: "je perds mes cheveux. ça te dérange, que je perde mes cheveux ?", et que je te réponds: "Non, pas du tout". Tu comprends quoi ? Que tu perds tes cheveux, mais que ça ne me dérange pas. Alors que si je te réponds: "non mon amour, tes cheveux sont magnifiques, ils sont tous là", c'est différent.

– Lui, affolé: Je perds mes cheveux ?

Elle: Ne t'inquiète pas mon chéri, de toutes façons ça ne me dérange pas…

Banale, est-ce que j’ai une tête de banale ?

marieclaire"Ces femmes banales qui font craquer les hommes". ça vous fait hurler ou pas, vous, ce genre d'articles ? Je n'ai pas lu le contenu encore, hein. J'ai juste vu l'accroche en une du dernier Marie-Claire. Ouais, même pas honte, en plus de lire le "Elle" je lis le "Marie-Claire". Avant, non. Mais figurez-vous que Monoprix m'a abonnée à Marie-Claire. Gratos. Sans que je ne demande RIEN. Juste pour me remercier PERSONNELLEMENT de ma fidélité. Véridique. Le jour où je l'ai annoncé très fière à l'homme il est devenu livide. "Putain ce que t'as dû leur lacher…", est-il parvenu à prononcer avant de perdre connaissance.

 

N'empêche que Marie-Claire c'est pas mal. Moins fashion que Elle, moins branché maigrelettes. Des reportages photos très beaux sur des femmes qui vivent loin et différemment. Mais y'a aussi des articles de fond. Comme, donc, "Ces femmes banales qui font craquer les hommes".

 

En fait j'ai réagi en deux temps à la lecture de ce titre.

 

Premier temps: "chouette enfin un féminin qui parle de moi".

 

Deuxième temps: "Heu, ouais mais bon, finalement, banale, banale, est-ce que j'ai vraiment une tête de fille banale ?". C'est vrai, c'est quoi une femme banale ? D'où je suis une femme banale ? D'où on me traite ?

 

En gros, ce que veut manifestement nous apprendre Marie-Claire, c'est que certains mecs peuvent en pincer pour des nanas bof. Nooooooooooooooooon !

 

Parce que "banales", on est bien d'accord, ça veut dire "pas top", moyennement jolie, pas brillantes du ciboulot, genre qui tape pas dans l'oeil. Je ne sais pas vous mais sans le lire je sens donc que cet article parle d'une fille comme moi. Pas belle, mais pas atroce non plus. Moche foutue mais pas difforme. Pas un prix nobel, mais pas complètement lente du cerveau. En gros, moi, certes, mais aussi pas mal de mes copines. Ben ouais, désolée mes chéries, mais je suis au regret de vous apprendre que vous aussi vous entrez pile-poil dans le moule des femmes banales. Mes copines du monde réel mais sûrement aussi 95% de la gent féminine et du coup, re-désolée mes chéries, mais aussi pas mal de mes copines virtuelles. Oui oui, vous ! Surtout à partir de 30 ans. Donc en gros, ce qui a l'air de laisser sur le cul cette probablement brillante journaliste d'investigation – pas banale, elle, tu penses – c'est que des filles comme vous et moi parviennent… à se taper des mecs. Voire à les garder. Voire même, cas extrême, à leur faire des bébés.

 

Encore une fois, comme je suis vraiment une raclure d'hyper mauvaise foi je pars bille en tête, je brandis mon soutien-gorge de féministe comme une possédée – pendant ce temps d'ailleurs je vous dis pas comme mes deux copains relachés en profitent pour se faire la malle – au nom de nous les femmes qu'on opprime, alors que je n'ai MEME PAS LU ce passionnant dossier. Et qu'après tout, personne ne m'a dit – en tous cas personne de chez Marie-Claire – que j'étais une banal girl.

 

Mais je ne peux pas m'empêcher d'être énervée. Vous imaginez une seconde l'inverse ? "Ces hommes banals qui font craquer les femmes". Non. Sérieusement, avouez qu'on ne s'étonne quand même pas souvent que des mecs à la tête de flan séduisent des filles aux jambes de garce. Ou que des vieux machins fassent tourner la tête de jeunettes. Ou tout simplement que des mecs super banals parviennent à attraper des filles incroyables comme nous.

 

Parce que moi je vous le dis tout net, j'ai décidé que je suis pas une femme banale. Et que donc l'article de Marie-Claire ne me concerne pas. Donc je remballe mon soutien-gorge – allez, hop, les fuyards, on rentre à la maison – et je me tais.

Ta mère en bloomer

bloomerLes filles – désolée les mecs mais là c'est tout de même une info assez "fille" – j'ai une très très mauvaise nouvelle. Il y a quelques jours, je vous démontrais presque scientifiquement que la robe pull était aux rondes ce que le string est à la saucisse de morteau. J'en profitais pour tailler un gentil costard – mais un costard quand même – au bermuda. J'aurais pu aussi ce jour là vous dire tout le mal que je pense des leggins, ces caleçons qui n'en sont pas tout à fait et qui s'arrêtent juste au-dessus de la cheville, histoire de bien mettre en évidence que vous n'en avez pas. De cheville, je veux dire.

 

Bon, bref, il y a quelques jours donc, je me lamentais sur l'océan qui nous sépare de la mode dès qu'on fait plus de 22 kilos. Et bien croyez moi, vous avez tout intérêt à vous gaver de robes pull. Parce que là les filles, on s'en rend pas compte mais on mange notre pain blanc.

 

L'oversize, le skinny, le léopard, tous ces incontournables inmettables de l'hiver 2006 c'est du pipi de chat à côté de ce qui nous attend. Car la mauvaise nouvelle, j'y viens, ne vous impatientez pas, la voilà…

 

Attention tout de même, préparez-vous psychologiquement parce que ça va faire mal. Allez, je lache le morceau.

 

L'été prochain – et c'est le "Elle" qui le dit, donc ce n'est pas la peine d'émettre un doute sur la fiabilité de l'info – le must-have, la fringue qui tue la hype et toute sa race c'est… le combi-short.

 

Je pourrais m'arrêter là, ne pas développer, parfois rien n'est plus éloquent que le silence. Ou le rire. Mais il y a mieux. Sachez en effet mesdames que si le combi-short vous tentait moyen, il y a quand même une alternative, nous rassure "Elle":

 

Le bloomer.

 

Oui oui, le bloomer. Cette sorte de culotte bouffante que chez Cyrillus c'est ringard et que même sur un bébé de six mois c'est la honte. Non, vraiment, s'il y a des jeunes mamans qui m'écoutent, épargnez vos enfants, c'est un truc à les rendre psychotiques plus tard. En bloomer même le plus propre des bambins a toujours l'air d'en avoir plein sa couche. Si ce n'est pas une technique vicieuse d'humiliation, moi je ne m'y connais pas.

 

Le bloomer, c'est en quelque sorte l'équivalent pour la femme de ce phénomène étrange qui se remarque toujours chez VOTRE mec quand il plonge dans une piscine et que les poches de son maillot se remplissent d'air. A ce moment là on peut tout à fait qualifier ce qui remonte à la surface de l'eau, de bloomer.

 

Bref, quoi qu'il en soit, cet été, pour aller boire un cocktail en fin de soirée, les filles, on n'aura pas le choix, faudra enfiler notre slip bouffant.

 

Enfin vous peut-être. Parce que moi, c'est no way.

 

Remarquez, à bien y penser, je ne suis pas sûre que ce soit une si mauvaise nouvelle. C'est vrai, pour une fois, je ne vais même pas avoir les nerfs d'être discriminée – oui, parfaitement, DISCRIMINEE – par la mode. Parce que soyons honnête, moi la robe pull, je me la rêve. Les leggins avec les ballerines mimi aussi. Et le skinny dans les cavalières j'en parle même pas.

 

Pas contre, le bloomer, comment dire ?…

La ronde sur les ondes – Making off (suite et fin)

jetsetVoici donc la suite de ces jours où j'ai failli faire mon entrée dans le monde impitoyable de la jet set. Au cas où certains penseraient qu'il s'agit d'une interviouve à venir, je me dois de démentir, il est bien question de la chronique déjà passée sur Inter la semaine dernière. Je fais une sorte de flash back, quoi… Zoom arrière sur un instant fondateur, you see ?

Allez, repartons dans le temps…

Mardi

– 8h00: J'achète mon journal au kiosque à côté de chez moi. Je me demande si je continuerai à faire ce genre de chose, après. Le kiosquier me regarde à peine. Le pauvre, quand il saura, il regrettera sûrement de ne m'avoir pas plus prêté attention.

– 8h25: Je monte dans le 47.

– 8h26: Ce qui est sûr c'est que je prendrai toujours le bus. Je ne veux pas me couper des vrais gens. C'est dans cette réalité quotidienne que je trouve toute mon inspiration.

– 8h35: Une vieille dame vient de se planter devant moi, l'air mauvais. Elle veut la place assise. Vivement que j'aie mon chauffeur, les vrais gens c'est tout de même très chiant.

– 9h00: J'arrive à mon bureau, tous mes collègues sont là, à travailler, comme si de rien n'était. Mon patron me fait remarquer que je suis à l'heure et que ça se fête. Le pauvre, quand il saura.

– 9h45: A quoi bon continuer à travailler ? Dans quelques jours je n'aurai plus qu'à choisir entre la télé et la presse féminine. Je sens que ce sera difficile de départager ce petit monde. Tout ce que je sais c'est que TF1, jamais. Mougeotte, pas la peine de batailler t'auras jamais mon âme. Non, de toutes façons, je me suis toujours sentie très Canal. Daphné, Mlle Agnès et les autres, va falloir se serrer un peu sur le banc de la notoriété. Caro arrive…

– 11h00: Je crois que je vais aller me faire masser, là, tout de suite. Je n'arrive plus à regarder mes collègues en face, leur cacher la vérité c'est trop dûr. Et puis j'ai plein de tensions dans mon corps. Vivement que j'aie mon coach. Il parait que celui de Sophie Marceau fait des merveilles.

– 15h00: Mon patron voudrait me parler. Se doute-t-il de quelque chose ?

– 18h00: Je file en rasant les murs. Il faut que je me trouve une tenue correcte pour l'interview.

– 20h00: L'homme n'a pas l'air de comprendre qu'il me fallait ces ballerines Repetto à 120 euros pour l'interview. Il hurle les mots "téléphone" et "radio" comme s'il y avait un rapport.

– 20h30: "Mais bien sûr qu'il y a un rappooooooort!" vocifère-t-il.

– 23h00: Je tourne et retourne dans mon lit, je répète mon texte dans ma tête, j'ai peur.

Mercredi

– 6h00: C'est le grand jour. La gloire m'attend.

– 7h00: Mes toilettes aussi m'attendent. Je suis malade à crever. C'est ça aussi devenir une star. Après tout, Adjani vomit bien avant chaque entrée en scène…

– 7h00: Ok, la diarhée c'est moins glamour.

– 8h15: Je préfère ne pas trop me maquiller, je sens que D. aime les femmes au naturel.

– 13h00: Je m'éclipse du bureau et attends chez moi LE coup de téléphone qui changera ma vie.

– 15h00: D. n'a toujours pas appelé.

– 15h30: Je vérifie pour la 30ème fois que le téléphone est bien branché. Si ça se trouve c'est Free qui est en carafe. On n'aurait JAMAIS dû choisir le dégroupage total. C'était une erreur.

– 16h00: J'appelle l'homme et le remercie d'avoir très judicieusement choisi d'abandonner France Telecom quelques mois avant qu'on ne m'offre la chance unique de percer dans le monde des médias. Je l'avertis que je ne lui pardonnerai jamais de m'avoir fait rater la chance de ma vie. Tout ça pour économiser quelques malheureux centimes. ça manque de grandeur tout ça. Oui, parfaitement. Va falloir arrêter de jouer petit.

– 16h01: Double appel.

– 16h02: Je n'arrive pas à prendre ce putain de double appel.

– 16h03: Avant R1 et R2 ça marchait, merde. Je prépare mentalement une expédition punitive chez Free.

– 16h04: Je perds la ligne.

– 16h06: Je n'ai plus aucun ongle. Alors que je m'apprête à attaquer les phalanges le téléphone re-sonne.

– 16h07. C'est lui. D.

– 16h08: Je suis essouflée. Je suis assise, je n'ai pas bougé depuis trois heures et je suis essouflée.

– 16h10: Il faut dire que mon pouls dépasse allègrement les 150 pulsations minute. Alors forcément je manque d'air.

– 16h12: Je respire avec le ventre.

– 16h13: J'arrive finalement à m'exprimer. Plus je parle de moi, plus je me trouve intéressante.

– 16h15: J'adore ça. D. a l'air passionné par ma vie. C'est mille fois mieux que ma dernière séance chez mon rabat-joie de psy. Et en plus on paie pas à la fin. J'ai beau chercher je ne vois aucun mauvais côté à ma nouvelle vie.

– 16h16: On n'arrête pas de rire avec D., c'est incroyable ce qui se passe.

– 16h17: Il me dit que j'ai une voix de radio. Je meurs d'envie de lui demander de me pistonner. Mais je ne le ferai pas, j'ai ma dignité et puis ça gacherait tout.

– 16h18: "Embauchez moi. Je vous paierai. J'ai un codevi".

– 16h20: D. m'explique un peu gêné qu'il est lui même pigiste et qu'il ne connait pas personnellement le patron.

– 16h22: D. me demande d'arrêter de pleurer.

– 16h23: On finit par raccrocher, je sens que pour D. ce n'est pas facile de me quitter. Je lui promets de le rappeler très vite. Il me dit qu'il préfère qu'on laisse passer du temps. Le pauvre. Il sait au fond de lui que je suis déjà loin. Je n'oublierai jamais qu'il a été le premier à me donner ma chance.

– 16h24: J'envoie un mail à D. pour le remercier pour cet instant magique. Je lui demande de me prévenir du passage de l'émission.

– 20h55: Message de D.: "OK, vous prévient. Pas avant deux semaines. D'autres chroniques prioritaires avant. D."

– 21h00: Cet homme est brisé.

Deux semaines plus tard…

Jeudi

– 10h00: Mesage de D. "Vous passez demain. A plus. D."

– 10h10: Cet homme est d'une élégance… Revenir vers moi alors qu'il est en pleine souffrance. Chapeau bas.

– 10h12: Les 122 personnes que je connais sur cette planète sont au courant de mon passage à la radio demain. Demain c'est la consécration.

Vendredi

– 6h12: Le réveil sonne une heure plus tôt que d'habitude. Dehors il fait nuit. On dirait qu'on part en sortie de ski. L'homme met la radio.

– 6h18: Dans deux minutes je vais être mondialement connue. Pour l'instant je me sens exactement la même qu'avant.

– 6h20: J'ai ma tête collée contre la poitrine de l'homme alors je n'entends pas très bien. En même temps, c'est bon, un calin. Même quand on est célèbre.

– 6h21: A y'est. C'est à moi. Je ne reconnais pas ma voix. Je me sens toute drôle.

– 6h24: La présentatrice du journal va lire un extrait de mon blog. Woaouh. C'est "Apostrophe" ma parole.

– 6h25: Je n'y crois pas. Je suis mortifiée. 345 billets sur mon blog. Et il a fallu qu'elle choisisse ce texte sur les pompiers. Sur le cul des pompiers plus exactement. On ne devient pas célèbre en parlant du cul des pompiers. Personne n'est JAMAIS devenu célèbre en mattant le cul des pompiers. Si, Dave, peut-être. Adieu, veau, vache, cochon. Le pot au lait de la notoriété vient de se fracasser en mille morceaux qui font pin-pon en tombant par terre.

– 6h26: L'homme me sert fort. Il peut plus s'arrêter de rigoler à cause des pompiers. Il me dit qu'il est fier. Il dit qu'il m'aime. Il dit qu'il reste 14 minutes avant que le réveil ne se remette à sonner…

La ronde sur les ondes – Making off

starBon, ce n'est pas que je veuille absolument revenir sur cet épisode incroyable de mon interviouve téléphonique mais il faut tout de même bien reconnaître qu'en quelques jours tout a failli basculer. Je vous dois bien un petit compte-rendu de ces jours où je suis devenue une star.

Ou presque…

Dimanche

– 19h00: On revient d'une balade dans Paris. Pendant que l'homme est en train de baigner les enfants – c'est un père modèle en plus d'être un amant formidable mais je n'en dirai pas plus parce que depuis que j'ai parlé de lui ici il aurait une légère tendance à se la péter grave – je me rue sur mes mails. Trois heures que je n'ai pas pianoté sur mon ordi et je commençais à ressentir les premiers tremblements du manque.

– 19h10: Il est là. LE mail. LE mail de LA personne censée me repérer parmi les miliers de blogs du net. Ce mail attendu l'air de rien, sans  en parler sous peine de passer pour une pintade prétentieuse. Bon, je vous arrête tout de suite, ce n'est pas Valérie Toranian, faut pas déconner non plus.

– 19h11: C'est un journaliste de la radio. Il fait une chronique sur les blogs à genre cinq heures du matin. N'empêche c'est le début de quelque chose. Il me demande si je ne vois pas d'inconvénients à ce qu'il m'interviouve.

– 19h14: Je débarque en hurlant dans la salle de bain. L'homme est tout blanc il a cru que quelqu'un était mort.

– 19h16: Mon fils voudrait comprendre pourquoi sa maman est toute rouge et qu'elle crie.

– 19h18: Je sens que j'en ai pour deux jours pour faire comprendre à mon petit garçon ce qu'est un blog et pourquoi je suis hystérique parce qu'un journaliste de la radio va m'interviewer.

– 19h20: "C'est rien en fait mon chéri. C'est juste que Maman va devenir célèbre. Comme Dora exploratrice, tu vois ?"

– 19h22: Ma fille se met à pleurer parce que Dora n'existe pas et qu'elle ne veut pas que sa maman devienne un dessin animé. Je laisse l'homme trouver les mots, pour l'instant je suis trop bouleversée moi même.

– 19h25: J'efface pour la dixième fois mon mail de réponse, je voudrais avoir l'air naturelle et enthousiaste mais néanmoins digne et pleine de recul.

– 19h45: "Cher D., je me prêterai avec plaisir à votre petite interview. Je n'ai pas énormément de temps dans la journée mais je peux tout à fait poser ma semaine de façon à ce que vous puissiez me joindre à tout instant. Le mieux est que je vous laisse mon numéro de portable, ma ligne professionnelle et le téléphone de la maison. Merci mille fois d'avoir trouvé de l'intérêt à ma prose, je vous en serai éternellement reconnaissante. S'il faut d'ailleurs vous rétribuer pour cette chronique n'hésitez pas à me le faire savoir."

– 19h50: "D., je reviens vers vous pour vous donner également les coordonnées de ma mère ainsi que ceux de ma meilleure amie, au cas où vous ne soyiez pas parvenu à me joindre sur les autres numéros".

– 19h52: "D., encore un mot, je m'aperçois que j'ai omis de vous préciser à quel point j'aime ce que vous faites. Et très sincèrement, je vous le dirais même si vous décidiez finalement de ne pas m'interviewer. Tout en espérant bien sûr que ce n'est pas le cas."

– 20h00: J'ai peur d'avoir été trop distante ou trop détachée.

– 20h10: Je fais lire à l'homme ce que j'ai envoyé, il n'a pas l'air de penser que je suis trop détachée. Il me demande avec un drôle d'air si c'est néanmoins possible de récupérer les mails avant que D. ne les lise. Je lui dis que c'est trop tard. Je suis un peu inquiète.

– 20h40: J'ai appelé l'intégralité de mon répertoire pour annoncer la nouvelle. Je ne suis pas sûre que tout le monde saisisse l'importance de ce qui m'arrive.

LUNDI

– 04h12: Je me réveille en sueur, j'ai peur d'avoir rêvé. Je rallume mon ordinateur, le message est toujours là.

– 08h14: Je vérifie à nouveau mes mails

– 10h00: D. m'envoie un nouveau message dans lequel il me demande de lui faire un petit topo sur le pourquoi et le comment de mon blog.

– 12h00: J'en suis à la quatrième version de mon topo, j'ai beau vouloir faire bref, je ne vois pas comment ne pas remonter à l'époque où en CM2 ma mère m'a forcée à porter un kilt marron. Sans cet épisode il n'y aurait peut-être pas de blog. Dans la vie d'un artiste il y a des instants fondateurs à côté desquels on ne peut pas passer.

– 12h30: J'ai manifestement dépassé le nombre de signes autorisés par mon logiciel de mails. C'est incroyable tout de même, en moins de 30 000 caractères on ne peut rien dire, en tout cas pas l'essentiel.

– 16h00: "Chère Caroline, merci pour votre topo. Je pense qu'avec ces 20 pages j'ai assez d'éléments. Je vous rappelle qu'il ne s'agira que d'un interview de quelques minutes. Ne m'écrivez plus jusqu'à ce que je vous contacte. Je vous en prie. D."

– 16h10: Je sens qu'il est en train de se passer quelque chose de très fort entre D. et moi. C'est tellement violent qu'il préfère prendre un peu de distance. L'homme sera triste, probablement, mais si nous devons vivre une passion lui et moi il n'y pourra rien. Mon dieu, que vont devenir les enfants ?

– 17h00: Je commence à comprendre la souffrance des gens célèbres. La notoriété pousse à faire des choix cruels et rend fragile. D'ailleurs je me sens fragile. Heureusement que j'ai ma famille, ils restent mon point d'ancrage. Dire que j'ai failli les quitter.

– 17h10: J'appelle l'homme pour lui dire que jamais je ne partirai pour un homme connu. Jamais je ne sacrifierai les fruits de mes entrailles. Je lui promets que je saurai rester la même. Je lui jure qu'entre D et moi il n'y a que de l'admiration réciproque et une complicité entre deux professionnels qu'il ne peut pas comprendre.

– 17h12: L'homme me demande de ne pas oublier le pain.

– 20h00: L'interview a lieu demain. J'ai peur. Je sens qu'il y aura un avant et un après.

– 21h00: Je me demande s'il n'est pas encore temps d'arrêter la machine infernale de la célébrité. Une fois que je serai passée à la radio, finie les soirées tranquilles au restaurant, terminées les balades incognito.

– 21h10: L'homme m'annonce qu'il ne va peut-être pas me supporter encore très longtemps.

– 21h30: Je le savais, ça ne sera pas facile pour ma famille. Quelques jours à peine que j'ai fait mon entrée dans le gotha et mon couple vacille déjà.

à suivre…

Sacrée Gwyneth

Gwyneth_Paltrow_1_Lu dans Actustar, ma source d'infos people incontournable.

 

"Gwyneth Paltrow est mécontente de sa ligne pas encore retrouvée après la naissance de Moses, son petit garçon, et celle d'Apple, son aînée, qu'elle a eus avec le leader de Coldplay: Chris Martin.

 

Elle vient donc d'adopter le régime des célébrités du docteur Joshi. Une source confie au journal anglais le Sun : "Le Dr Joshi a fait une liste de tout ce qu'elle peut et ne peut pas manger pour retrouver sa ligne d'avant bébé." Avant, l'actrice ne mangeait que des fruits, des légumes et des graines, maintenant elle doit manger uniquement de la dinde, du poulet, des poissons à la chair blanche, des légumes et des bananes."

 

Sacrée Gwyneth, tu me feras toujours rire. Déjà t'as appelé ta fille Apple, – maintenant que je sais qu'à cette époque tu ne bouffais que des graines je comprends mieux – ensuite tu ne t'alimentes que de fruits et légumes depuis des années – mon dieu Gwyneth, je n'ose imaginer l'état de tes intestins – et là, donc, tu vas piétiner sans aucun scrupules tous tes principes macrobiotiques pour maigrir. Bah, en fait tu fais ce que tu veux Gwyneth. L'essentiel c'est que tu continues à me faire rigoler. Coquine, va.

La robe pull

 

robepullIl n'aura échappé à personne que cet hiver, l'accessoire de la hype qui tue c'est la robe pull. Dans un premier temps, je me suis réjouie. Pourquoi ? Parce que très sincèrement, depuis six mois c'était le bermuda et que forcément ça a été sans moi. Non pas tant parce que le bermuda m'évoque plus l'uniforme des scouts qu'une parure sexy, mais vous imaginez bien qu'il est hors de question – et ce même sous la torture – d'envisager un seul instant d'exhiber mes mollets, ceux-là même qui refusent d'entrer dans quelque botte que ce soit.

Donc, disais-je, la robe pull. Au départ, je me suis dit, "facile la robe pull". Pas de boutons, pas de coutures rigides, un jeu d'enfant quand on a des formes. Il suffira de choisir une grande taille pour ne pas avoir l'air saucissonnée et cet hiver, pour une fois, je serai branchée. C'est donc avec un optimisme de possédée que je me suis lancée à la conquête du graal.

15h00. Je prends le metro direction les Halles. Je vais m'acheter une robe-pull. Rien que d'y penser je me sens hyper sexy. Je m'y vois déjà avec mes cavalières. Emma Peel, tu peux t'accrocher. La leçon de mode que je vais te donner, tu vas pas t'en remettre.

15h10: Chez Zara il y a des tonnes de filles super élégantes et à peu près autant de robes pull. S'il le faut je tuerai mais j'en aurai une aussi. Je veux entrer dans ce club hyper select.

15h45. C'est bien ma veine. Une demi-heure de queue aux cabines pour essayer un banal chandail. Merci à la mal élevée qui l'a remis au milieu des robes, tout ça uniquement par flemme d'aller au rayon pull. Il n'y a plus aucun respect de qui que ce soit.

15h48: Autant pour moi, c'est une robe. Sur le cintre c'est une robe. Sur moi c'est un pull.

15h57: Zara ce n'est pas fait pour moi c'est une évidence. De toutes façons toutes ces filles formatées qui se ruent sur ces robes – qui n'en sont pas – sont pathétiques et dépourvues de personnalité. Je vais aller dans un endroit plus pointu.

16h20: J'entre chez C&A.

16h23: Celle-ci avec ses rayures horizontales, elle est faite pour moi. On dirait une Rykiel. C'est à l'évidence le must have de 2007. Et puis il est temps de faire un sort à la réputation honteuse qu'on a toujours collée sur le dos des rayures.

16h24: Que celui qui a eu l'idée de mettre des rayures sur une robe en laine meure dans d'atroces souffrances.

16h26: Même verticales les rayures sont une tuerie. Ecoute Sonia, sur ce coup là je me permets de te dire que tu t'es plantée. C'est comme ça, c'est sûrement difficile de le reconnaitre quand on est une grande dame comme toi, mais laisse tomber les rayures. Concentre toi sur les canards.

16h30: Je me casse de chez Camaïeu en sueur. Le dernier modèle m'a permis de constater que j'ai des bourrelets dans le dos. Il me semble également avoir recensé quatre seins ce qui, à l'évidence, n'est pas totalement normal.

16h45: Chez Comptoirs des chiff… heu des cotonniers, ils ont des robes-pull en laine ajourée.

16h50: J'essaie de convaincre la vendeuse que la robe était à ce point ajourée avant que je l'essaie. Elle est extrèmement désagréable et me certifie que ce modèle n'a JAMAAAAAAAIS été ajouré sous les bras. Je la prend de haut et je pars en courant. De toutes façons, "comptoir des trucs", tes fringues elles puent.

17h20: Chez Zadig et Molière les robes-pull sont à 450 euros. Dans la taille 3 je suis aussi à l'aise qu'une saucisse de morteau en string.

18h00: J'ai dû essayer 38 robes-pull. En laine qui gratte, en jersey qui fronce, en coton qui baille. Avec ou sans rayures, en doré bling bling et en gris souris très chic. Pas une seule, entendez-moi, pas une seule, ne m'a fait ressembler à autre chose qu'à de la charcuterie alsacienne.

18h20: J'achète un bermuda.

Pour conclure, la robe-pull c'est la fausse bonne idée de cet hiver, surtout si vous avez, au choix, des seins (surtout avec les rayures horizontales, qui du coup ne le sont plus), du ventre (effet grossesse assuré, place assise dans le bus garantie) ou du cul (la robe remonte alors très gracieusement par dessus les fesses et pendouille devant). Sachez qu'en plus c'est extrèmement difficile à entretenir et qu'à moins d'y mettre 500 euros ça bouloche.

Au moins le bermuda, c'est pratique et ça va avec tout.

Ok, je rigole pour le bermuda, c'est juste que je ne trouvais pas de chute.

Mon corps n’aime pas le sport

champignons_1Je tiens à informer le monde entier – en tous cas une partie de la blogosphère, celle qui me fait l'honneur de me lire – que suite à mon héroïque traversée de la piscine Pontoise, je souffre actuellement d'une otite aigüe. A ce jour, d'ailleurs, je ne suis absolument pas assurée de retrouver l'usage de mon oreille droite.

De plus, il semblerait que des colonies de Candida Albicans – que celles qui n'ont aucune idée de ce que sont les candida passent leur chemin, elles sont sûrement du genre à avoir un chignon parfait ou à savoir garder un tee-shirt blanc une journée entière et ne sont donc pas les bienvenues ici – aient décidé de s'installer DEFINITIVEMENT dans l'endroit le plus chaud et humide – climat de rêve pour ces charmantes bestioles – de mon anatomie.

A l'heure qu'il est, je guette l'apparition d'une verrue plantaire qui ne devrait pas manquer d'apparaitre incessament sous peu.

A ce niveau là, ce ne sont pas des signaux que mon organisme envoie désespérément mais de véritables balises argos. Il n'aime pas le sport, c'est une évidence. Encore moins la piscine.

On m'a toujours dit qu'il fallait écouter son corps. Pour une fois je vais respecter ce conseil à la lettre.

PS: Y'a-t-il vraiment des filles ici qui ne connaissent pas les candida ? Bon, peut-être pas sous leur nom savant, mais enfin, ne me dites pas que vous n'avez jamais eu envie de vous asseoir en pleine rue et de vous frotter contre n'importe quoi pourvu que ça cesse de vous gratter ?

Si ?

Veinardes.

PS 2: Pour celles qui ignoreraient vraiment ce qu'est un candida je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas de morpions, à me relire on pourrait confondre.