Tu portais des foulards

Tu portais des foulards. Tous les jours, toutes les saisons. Cette habitude était ancienne, je me souviens qu'adolescent tu me piquais les miens. C'était ton excentricité, ces tissus bigarrés qui flottaient autour de ton cou.

Oui, si je ne devais retenir qu'un trait de toi, ce serait cela.

 

Viendraient ensuite ton rire aigu et cette façon de regarder les gens en penchant la tête lorsque tu étais gêné ou que tu voulais séduire.

 

Il y a quelque temps, ton frère m'a donné un de tes foulards. Mon premier réflexe a été d'y enfouir le nez pour t'y retrouver. Mais il n'y avait qu'une odeur mélangée de soie et de poussière. Je l'ai ensuite accroché à un cintre dans mon armoire, un peu désemparée, ne sachant pas trop que faire de ce vestige de toi.

 

Et puis la semaine dernière, j'avais un peu froid et le décolleté de ma robe était trop profond. Alors j'ai enroulé cette écharpe légère autour de mon cou, en me disant que si c'était trop étrange, je la remiserais au fond de mon sac.

 

J'avais peur que ce soit un peu morbide, j'avais peur que cela me rende mal à l'aise. Et c'est tout le contraire qui s'est produit.

 

Je n'avais pas retrouvé ton parfum en cherchant des effluves disparus mais là, tu étais à mon cou. Les premiers instants, les larmes sont montées, puis la tristesse s'est fait plus douce. Imperceptible et léger, tu m'as accompagnée toute cette journée.

 

L'idée de ta disparition sera-t-elle un jour supportable ?

65 comments sur “Tu portais des foulards”

  1. ClaireMM a dit…

    Oh Caro que c’est beau…
    Juste quelques mots, et on est tant émus.
    Si tant qu’on pensent à eux, nos disparus existent encore, tu fais exister cette personne de manière magnifique…

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  2. Breizhoudoudou a dit…

    Merci Caro c’est magnifique…
    Sa disparition sera un jour supportable mais cela ne sera pas demain, pas tout de suite. Il te restera sa présente légère comme son écharpe et la tristesse qui va et qui vient, la nostalgie aussi. Cela va te paraitre un peu dingue mais ta tristesse est le plus beau des hommage, et tu l’exprimes de manière si sensible…Quelle personne cela a du être!

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  3. oliviachanteuse a dit…

    Le temps atténue les douleurs…Bon courage à toi et continue à exprimer ce que tu ressens,c’est en parlant de ceux qui nous ont quittés qu’ils restent avec nous et ne meurent pas tout à fait…

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  4. Annedusud a dit…

    Et toujours le même refrain du grand Jacques: On n’oublie rien de rien, on s’habitue, c’est tout.
    Mais c’est si important de faire revivre les gens que l’on aime par ces petits gestes, je pense à toi et à ceux que tu aimes et puis n’oublie pas de le leur dire tant qu’ils sont présents…
    Bisous

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  5. petit grabuge a dit…

    C’est très touchant Caro, on sent tout l’amour que tu as pour lui, il t’a accompagnée avec ce foulard, il t’accompagne aussi chaque jour dans ton coeur et se réjouit de toutes les belles choses qui t’arrivent.
    Vis pour lui, vis par lui, il en sera heureux.
    Plein de courage et de jolies pensées.

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  6. lo. a dit…

    me suis couchée hier soir et je savais déjà que cela serait une semaine pourrie. effectivement me suis levée ce matin et j’étais grinch comme un pou extérieurement (pas de chance pour mon entourage ils vont devoir subir ça) et triste comme la mort intérieurement.
    le fait de fêter samedi prochain un an de plus me déprime je dois dire. ou plutot c’est le bilan de l’année qui vient de s’écouler qui est dur à encaisser.
    déception sur déception,plein de choses à devoir gérer, batailles quotidiennes, et 3 deuils en un an. ça fait beaucoup 3…dont un particulièrement qui m’a le plus meurtrie et dont je ne suis pas remise.
    ma grand-mère. nous étions très proches et complices. je l’ai vue la veille de son décès.elle savait, elle sentait, plus que moi, plus que nous.j’ai passé les premières années de ma vie avec elle.alors quand à l’hopital elle m’a demandée de venir m’assoir sur le lit à côté d’elle, de la prendre dans les bras, et de la cajoler très fort, j’ai compris à quelque part que la boucle était bouclée.les rôles s’étant inversés.c’est très dur d’avoir cette vérité qui t’exploses en plein visage.

    plus d’un an après,le deuil n’est pas encore fait. il m’est difficile de retourner dans cette maison qui était la sienne.j’ai récupéré son tablier. et comme toi quand je l’ai humé pour la première fois je n’ai rien senti.maintenant il m’arrive de le porter pour faire la cuisine ou tout simplement quand j’ai un petit coup de blues.ça m’apaise c’est fou. car je la sens avec moi.

    l’idée de la disparition reste insupportable en soi.je ne suis pas certaine que le temps appaise les âmes en peine.il faut vivre ou survivre avec la douleur et la peine et apprendre à revivre sans les gens qui nous étaient chers.

    douce journée

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  7. La Foldingue a dit…

    Ca fait de la peine de te sentir si triste, on était habitués à tes notes de bonne humeur…
    Un gros bisou pour t’aider dans cette journée et dans les autres moments de tristesse.

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  8. Odile a dit…

    Pour avoir perdue ma soeur il y a bien des années, je peux témoigner que l’on apprend à vivre avec le chagrin et tout doucement la douleur s’efface. Il faut juste du temps. Il n’empêche que 28 ans plus tard, il n’est pas une journée sans une pensée pour elle.

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  9. Mamzelle Maupin a dit…

    Ca donne envie de te serrer dans mes bras, je t’embrasse et merci de nous livrer ces jolis mots.

    Et puis je voulais tout de même te dire que n’y tenant plus j’ai acheté The revue et tu es superbe, maintenant si je te croise je te reconnaitrais (même si j’ai peu de chance de te croiser là comme ça !).

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  10. emilynosoucy a dit…

    j’ai perdu deux femmes tres importantes en 2006. Et je n’étais meme pas la. A l’etranger, je n’ai pas pu etre la. Ca me ronge… J’ai debarquée de l’avion pour me rendre à l’incineration de ma grand mere, completement à l’ouest…. Je n’ai pas compris ce qui m’arrivait. Avec le recul, tout ca est irreel. Je ne sais pas si ces douleurs s’apaisent un jour… pour ma part je ne crois pas. On n’oublie pas, tout est si vif encore malgré le temps

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  11. Bab's a dit…

    Encore un beau billet, très émouvant. Rien ne s’efface en effet mais heureusement avec le temps la douleur s’estompe et les beaux souvenirs restent.
    Une pensée pour ton ami, et un gros calin pour toi.
    Bisous

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  12. patounettechatte a dit…

    Salut,

    Moi j’ai toujours pensé que nos morts nous regardent, nous entourent, sont là… Je crois que je pense a peu prés tous les jours à mes grands-parents…. Comme si ils étaient toujours là !!! Je pense aussi aux autres : ma cousine morte à 21 ans à peine maman, les copains décédés prématurément, ma mére si lointaine… et les autres…

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  13. manue a dit…

    Moi qui m’attendait à un grand cri du lundi !!!!
    C’est super touchant et émouvant, merci pour ce joli billet….
    J’ai perdu mon papa il y aura bientôt 3 ans suite à une erreur médicale…s’en suit l’impuissance face au milieu hospitalier qui vous refuse toute explication…la veille , nous faisions les courses et le lendemain, à cause d’une simple bronchite et d’une négligence, il est parti…
    Il aurait eu 68 ans à la fin du mois et il m’est toujours aussi difficile d’appréhender cette date comme celle de la fête des pères….
    Pour moi, l’idée de sa disparition ne sera jamais supportable….

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  14. luce a dit…

    Parce que Zazie peut toujours faire du bien:

    On oublie les adresses
    Comme les gens qui nous blessent
    On oublie sans cesse
    Les jours d’anniversaires et nos clefs, les repères, on les perd
    On oubliera les chaînes de nos vies qui se traînent
    On oublie quand même
    Mais il est une chose à laquelle nous resterons fidèle

    Les yeux, la voix, les mains, les mots d’amour ça reste là
    Le jour et l’heure, la peau, l’odeur, l’amour ça reste là
    C’est fort encore
    C’est mort d’accord
    Mais ça ne s’oublie pas
    Ne s’oublie pas, ça
    On n’oublie pas

    J’oublierai ce mois d’août où j’ai dû faire la route sans toi
    Sans doute
    J’oublierai ma défaite et le rêve qui s’arrête
    J’oublierai peut-être
    Mis j’y pense encore quelque fois et ça ne s’explique pas
    S’explique pas

    Tes yeux, ta voix, tes mains sur moi, toujours ça reste là
    Le jour et l’heure, ta peau, l’odeur, l’amour ça reste là
    C’est fort encore
    C’est mort d’accord
    Mais ça ne s’oublie pas
    Ne s’oublie pas, ça
    Je n’oublie pas

    Les yeux, la voix, tes mains sur moi, les mots d’amour ça reste là
    Le jour et l’heure, la peau, l’odeur, l’amour c’est là
    On n’oublie pas

    Les yeux, la voix, tes mains sur moi, les mots d’amour
    Ca reste là
    On n’oublie pas
    Ca ne s’oublie pas

    Le jour et l’heure, la peau, l’odeur, l’amour c’est là
    On n’oublie pas
    Ca ne s’oublie pas

    Les yeux, la voix, tes mains sur moi, les mots d’amour
    Ca reste là
    On n’oublie pas
    Je ne t’oublie pas

    Le jour et l’heure, la peau, l’odeur, l’amour c’est là
    On n’oublie pas
    Je ne t’oublierai jamais

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  15. Fleurette a dit…

    Je ne saurais parler avec autant de pudeur que toi Caro, je suis trop à fleur de peau, je n’ai pas vécu la disparition, je vis en permanence avec une épée de Damoclès car mon tout-petit a une maladie potentiellement fatale. Je ne voudrais pas sembler impudique au regard de toutes, j’ai passé deux ans à taire la maudite chose pour être une mère comme les autres. Mais ça devient parfois insupportable, quand je suis parmi d’autres enfants, et qu’on me dit :Qu’est-ce qu’il est mignon ton petit gars, une vraie petite crevette!. Oui, le retard de croissance est ce qui lui arrivera a priori de moins grave. Désolée Caro, je sais que ce n’est pas le sujet de ton post, je ne veux pas du tout dire qu’il y plus grave. Je n’ai pas le monopole de la tristesse comme dirait l’autre… J’ai simplement éclaté en sanglots en te lisant, je me suis dit que moi je garderais TOUS les DOUDOUS de mon petit s’il disparaissait. Je sais en tous cas une chose, c’est qu’on ne s’habitue pas à la potentielle disparition de son enfant. Ce n’est pas une injustice, c’est un non-sens absolu, ton cerveau refuse la chose qui l’obsède. Je me suis tu aussi parce qu’il est très important pour moi de faire bonne figure, mais dans mon retranchement, j’ai tellement rêvé d’un idyllique village où mes amies les femmes aurait dorloté mon chagrin. Mon petit garçon est très gai, je suis très gaie dans la vie, mais depuis que je le sais malade, j’ai du mal à faire la part des choses. Quand on s’adresse uniquement à des mères qui connaissent la même chose, ce peut être délicat. L’une vous dit que tout va bien, et finit pr avouer qu’elle a déjà perdu deux enfants de la maladie…
    J’ai honte de vous dire mon chagrin, mais je suis aussi fatiguée de cette honte. Mais vous l’air bien gentilles ici, bien humaines, et bien apolitiques !

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  16. Papillon a dit…

    Merci Caro pour tes mots.
    J’ai envie de te prendre dans mes bras, juste comme ça, quelques minutes.
    Et vous toutes qui avez perdu quelqu’un ou qui avez peur de perdre quelqu’un, je vous embrasse fort. Et je vous envoie une fleur en pensée. Puisse votre peine un jour s’atténuer.

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  17. patounettechatte a dit…

    @ : Fleurette

    Ici, personne ne te jugera, je pense qu’il absolument impossible de ne pas être malheureuse quand son enfant est malade… c’est injuste, c’est violent, c’est horrible !!! Mais il faut être courageuse pour lui, pour l’aider à être fort !!! J’espère de tout mon coeur que tout ira bien pour vous!!!!

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  18. petit grabuge a dit…

    tous ces témoignages nous enseignent qu’il faut profiter du temps présent, dire aux gens qu’on aime qu’on les aime, même si ça ne se fait pas parfois. Profiter de chaque seconde, de chaque petit instant de bonheur, de chaque sourire et de chaque main tendue.
    C’est tout ce qui compte….
    Tout mon courage Fleurette, tu es une super maman et ton petit bou’ sait tout l’amour que tu as pour lui. Et c’est tout ce qui compte.

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  19. Londoncam a dit…

    Caro, c’est un texte magnifique, mais surtout tres touchant, il m’a mis les larmes aux yeux. J’aime que tu partages ces moments avec nous. Je ne peux que repeter ce qui a deja ete dit, que la douleur ne s’efface pas mais devient plus supportable avec le temps.

    Fleurette, mon petit cousin est lui aussi atteint d’une maladie incurable, il a une joie de vivre extradordinaire qui est le moteur de ses parents. Je sais que pour ma tante ca a ete extremement difficile de decouvrir la maladie. Elle fait face maintenant depuis plusieurs annees avec une energie que j’admire, mais elle a aussi des moments tres difficiles. Partage ta tristesse avec nous, c’est tellement injuste ce genre de maladie…

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  20. caro a dit…

    Je ne voulais pas trop répondre aujourd’hui parce que je ne veux pas avoir l’air de solliciter de l’affection ou d’être dans l’exploitation d’un deuil dont je ne suis pas la seule à souffrir, loin de là. Mais Fleurette, comment ne pas réagir à ce témoignage ? D’abord, si, c’est le sujet de ce post, la disparition, la peur de la disparition, le manque, etc. Et parler de ta douleur ça ne veut pas dire que tu considères qu’elle est pire que la mienne. Cela dit, je crois que ta douleur est en effet bien plus lourde que la mienne. Je suis mère et je sais ce que c’est d’avoir peur de perdre un enfant. Je n’ose donc imaginer la terreur dans laquelle tu dois vivre actuellement. Je n’ai pas vraiment de mots à t’offrir pour adoucir ta peine. Je te conseille juste de ne pas hésiter à poser parfois tes valises, à laisser toute cette peut s’exprimer, que ce soit ici ou auprès de tes proches. Peu importe si ces derniers sont prêts à assumer cette peine. L’important c’est que toi tu puisses t’en décharger un peu. Quoi qu’il en soit je t’embrasse et sache que tu es la bienvenue ici. Ce n’est pas un village idéal, mais presque. 😉

    A vous tous, merci pour ces mots. Encore une fois, j’ai écrit ce ressenti parce qu’il me semble nécessaire de parler des disparus, parce qu’ainsi ils restent un peu parmi nous. Mais je ne veux pas que vous vous sentiez obligés de me consoler, ce serait indécent de ma part.

    J’envoie aussi une pensée particulière à l’Igéenne et à son petit A.

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  21. eden a dit…

    Ce texte est vraiment magnifique il m’a beaucoup touchée…
    Courage dans cette épreuve. La tristesse est un compagnon de fortune qui se fait plus ou moins présent selon les moments, mais qui ne disparait jamais totalement…

    Bises

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  22. prof a dit…

    J’ai les larmes aux yeux. C’est très beau ce que tu racontes.
    Je suis convaincue que tous ceux qui nous ont quittés continuent à être avec nous, grace à nos souvenirs et à ces petits gestes d’eux que l’on reproduit.
    C’est pour ça que l’on doit continuer à parler d’eux de temps en temps.

    @ Fleurette: je ne peux pas imaginer ce que tu vis aujourd’hui; je ne peux que te souhaiter beaucoup de courage.

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  23. Cenaiquemoi a dit…

    Quel bel hommage, j’ai l’impression que plus le temps passe et plus le manque et l’absence peuvent être insupportable…. j’ai perdu mon père le 1er janvier 2007 et mon meilleur ami le 31 janvier 2007 aussi…. il m’est impossible de mettre des mots sur ce que je ressens depuis…. alors je trouve ce billet formidable, plein de délicatesse et de tact….
    Merci Caroline

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  24. loumi a dit…

    moi je ne suis pas douée pour les longs discours surtout dans ces moment là mais je suis là c’est tout et je t’embrasse bien fort et te souhaite bon courage je t’envoie un énorme sac d’ondes positive juste pour atténuer ta peine
    bises
    Emy

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  25. Fleurette a dit…

    Je lis actuellement un livre de JC Carrière sur la Fragilité; notre point commun à tous. Ca ne veut pas dire se complaire dans le côté angoissant de la vie… Etre vrai, et s’accepter fragile, (et s’aimer un peu, beaucoup… ça c’est de moi!). Enfin, merci de vos messages. Je ne m’étends plus car j’ai l’impression que tout va sortir en jet… Enfin, Patou… tu as très bien résumé : la maladie d’un enfant c’est violent.
    J’ajouterais juste que l’idée d’être forte m’agace un peu.
    Je veux dire que si d’autres femmes et hommes nous lisent et se disent qu’eux n’ont pas su être forts, parce que par exemple ils ont été obligés de faire garder leur enfant parce qu’ils ne pouvaient par exemple s’empêcher de pleurer en leur présence, ce n’est pas du tout un manque de courage. (excusez-moi les filles, je suis facilement énervée par l’image du courage véhiculée dans les émissions TV etc.)
    Reste qu’on ne peut passer sa vie à pleurer, c’est évident. Mais admirons aussi ceux qui ne sont pas forts et qui l’acceptent.
    Caro, ne te prête pas de mauvaise intention éventuelle, d’opportunisme psy quant à ce qui se passe dans ton blog, dans les échanges. Tu sais que tu es sincère, on sait que tu l’es, voilà. Dans la vraie vie, je suis la seule à avoir le droit de me faire de tels procès d’intention !
    Reste que cette fois tu m’as consacré presque 10 lignes, mon rêve commence à prendre de l’ampleur!!!
    Etape 2 : te voir en photo
    Etape 3 : te voir en vrai !

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  26. Brigitte a dit…

    Quel blog magnifique, Caroline! Vraiment merci pour ce rendez-vous, quel talent tu as pour transmettre l’indiscible…
    La qualité de tes billets et des commentaires…

    @Fleurette, je t’embrasse de tout coeur.

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  27. Eleanor a dit…

    Chere Caro,
    d’habitude je passe sur ce blog sans rien dire. Mais aujourd’hui, ton post m’évoque certaines choses qui me mettent les larmes aux yeux.
    Un ami plus que cher a rejoint les étoiles il y a 3 ans.
    J’ai gradé quelques souvenirs dans une boite que j’ai du mal à ouvrir sans pleurer. Mais rien de tactile. Rien que je puisse toucher ou sentir.
    Sauf que souvent, quand le manque est trop fort, je fonce dans une parfumerie mettre sur mes poignets l’odeur de lui que j’aimais si fort au creux de son cou.
    A chaque fois j’hésite à acheter la bouteille. Et puis je renonce ne sachant pas si je ne me ferai pas ainsi plus de mal que de bien…
    Merci pour tes mots justes.

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  28. caro a dit…

    J’abonde totalement dans le sens de ce que tu dis Fleurette, cette histoire de courage et de force, c’est du pain béni pour les émission télévisuelles. Dans la vraie vie, on fait comme on peut et c’est déjà beaucoup.

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  29. Coumarine a dit…

    Merci Caro…pour tes mots pleins d’humanité
    Jai envie de faire un peiti signe spécial à Fleurette…je sais, elle ne me connait pas
    et pourtant….son mot a vibré très fort en moi

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  30. Londoncam a dit…

    Pour rebondir sur l’idee de courage et de force, je suis d’accord avec toi Fleurette, le courage ne se trouve pas toujours la ou on sert les dents et en faisant face a toi. Le vrai courage est celui de s’accepter tel que l’on est, avec nos forces et nos faiblesses.
    Et qui est-on pour juger la reaction d’un parent/proche dans une situation aussi difficile que celle d’un enfant malade?
    je t’embrasse.

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  31. féeclochette a dit…

    Quoique tu fasses, ou que tu soit, cette personne te regarde et veille sur toi. Elle est toujours à tes côtés, elle t’accompagnes, car elle vit encore dans ton coeur.
    Courage. Bisous à toi

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  32. bruno a dit…

    bien, caroline ; il y a deux choses qui caractérisent l’espèce humaine : l’humour et la mélancolie, je t’aime bien dans les deux…

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  33. Cenaiquemoi a dit…

    Eleanor : Je fais exactement comme toi depuis ce maudit mois de janvier, ca me paraissait tellement futile d’agir ainsi que je n’osais en parler à personne. Cela m’a émue de te lire.

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  34. Louise a dit…

    Ce genre d’assertions sur l’espèce humaine,Bruno !!!..N’empêche Caro excelle dans les deux registres, ça c’est vrai!

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  35. Baboux a dit…

    Caro, je n’ai pas pu m’empêcher de sourire en lisant ton billet du jour, qui pourtant réveille des souvenirs douloureux. Une personne de ma famille s’est suicidée voilà un an bientôt et j’ai hérité, à ma demande, de son châle, celui qu’elle mettait tous les jours pour lire, persuadée qu’il y aurait en plus, son odeur. Mais je n’y ai retrouvé qu‘une odeur neutre, avec un très léger fond de poussière… Il n’empêche, ce truc là, pour moi, c’est comme le doudou des petits, il me réconforte quand j’ai froid ou quand j’ai besoin d’une chaleur rassurante.
    Caro, on n’oublie jamais le chagrin qu’on a eu en perdant un proche, mais je suis sûre d’une chose, la mort de ceux qui nous sont chers nous apprend à mieux aimer les vivants.

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  36. Mafalda a dit…

    Merci Caro… merci d’être toi… terriblement normale… terriblement humaine. Beaucoup se planquent derrière leur blog et y trouvent une façon d’exister autrement. Toi tu est TOI, avec tes forces et tes faiblesses, tes coups de gueule, tes joies, tes peines, tes putains de qualité et tes tous petits défauts. Tu ouvres des portes à chacune d’entre nous à chaque fois que tu interviens et par là même, tu ouvres, à chaque fois, un petit peu, ton coeur avec, toujours, beaucoup de pudeur. Parler de toi nous permet de parler de nous… d’ailleurs les réactions à ton message d’aujourd’hui l’attestent, beaucoup se sont retrouvées dans ton chagrin et l’ont exprimé… c’est bon le partage, ça fait du bien dans cette société qui cultive l’individualisme et qui nous oblige souvent à fonctionner comme des petits soldats. Surtout ne change pas !

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  37. ByKyss a dit…

    Caro je suis touchée par tes mots et l’émotion qu’ils entrainent….Il est important est de ne pas les oublier, ces êtres chers disparus, que leur mémoire survive au temps qui passe, que leurs souvenirs restent précis et précieux!!
    Fleurette je suis de tout coeur avec toi, merci d’avoir partager avec autant de pudeur ceci avec nous, on est là!!

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  38. Altaïr - Cécile a dit…

    Chez moi c’est un guéridon et une lampe année 30 et un cendrier en cuivre que j’aime réchauffer entre mes mains comme lorsqu’on partageait ce vice devant un bon film ou au cours d’une longue discussion… La lampe donne la lumière chaude des ampoules à filament que je ne changerai jamais pour une économique, cet ensemble se trouve dans mon coin lecture où je me réfugie le soir ou lors des coups de cafard. Ca fera 10 ans le 6 décembre qu’il est parti trop vite j’y pense encore et toujours c’est de moins en moins douloureux, de plus en plus doux mais je n’oublie pas… Il y a toujours le manque lors des grandes occasions, la naissance de ma fille par exemple, ou pour des petits moments fugaces où j’imagine ce qu’on en aurait dit, ou pour dimanche dernier où nous aurions été si bien à se réchauffer le coeur lors de la grande déception…
    Certains ne comprennent pas car ce n’était qu’un ami, je les laisse, ils ne savent pas, ne comprennent pas qu’un ami peut être au moins aussi important qu’un amoureux ou un membre de la famille.
    Il m’a appris et donné tant de choses, même en partant si vite et si tôt, ne serait que ne plus perdre de temps pour dire qu’on aime, apprécier les petits moments de bonheur…

    Fleurette, continue comme tu fais avec tes moments de force, de faiblesse et ton amour, c’est ça le plus important, je te souhaite beaucoup de courage et de bons moments pour l’avenir.

    Merci Caro d’être toi, drôle et émouvante, variée et imprévisible comme vie bien bien remplie…
    Mais…. au boulot la larme à l’oeil ça le fait moyen… mets une balise dans le titre 😉

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  39. Fleurette a dit…

    Merci pour chaque douce pensée. Je voulais ajouter que mon petit garçon a des chances de vivre vieux (de me présenter une belle-fille qui me trouvera trop sympa… ) . Enfin, il y a des situations encore plus difficile… je passe.
    Merci encore à toutes.

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  40. Miss Alfie a dit…

    Depuis que j’ai découvert ton blog, j’ai lu des billets engagés, drôles, mais jamais tristes…
    Celui-là m’a beaucoup émue. Je ne vais pas raconté ma vie, mais quand mon arrière-grand-mère est décédée, j’ai longtemps gardé un mouchoir à elle emprunt de son odeur…

    Bon courage…

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  41. pampill a dit…

    Petit grabuge a raison , il faut dire à ceux qu’on aime qu’on les aime.

    les mots que je n’ai pas dit je les pensais si fort mais le temps m’était compté et je n’ai plus eu ce temps. Je suis resté près d’elle , je n’ai rien pu lui dire , je l’ai embrassé et nous avons eu à ce moment la même larme. elle s’est endormie.
    je suis venue guetter son réveil , elle avait l’air si sereine.
    Je me suis agenouillée et je l’ai regarder dormir, lutter, dormir , mourir .
    C’était ma grande soeur, ma confidente , mon amie et mon ennemie parfois , Elle est partie l’année de ses trente ans et je suis maintenant plus âgée qu’elle.
    Il est bon de parler de temps en temps de ceux qui sont partis parce qu’ils ont été là , qu’ils ont eu un nom , une vie et qu’on leur doit bien ça , pour tout ce qu’ils nous ont donné , ils font partie de nous.
    Merci Caro .

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  42. zézé a dit…

    Voilà, tous les jours l’on ne rit pas , mais les mots viennent, comme les larmes, et ce don de nous, cette impudeur que l’on offre, amène en retour l’amour , cet oxygène … Puisse les mots, maux couchés sur ce blog vous soulager toutes de vos douleurs, comme il sait si bien adoucir les miennes…

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  43. Ada a dit…

    Fleurette, tu es forte sans aucun doute pour ton petit bout, mais RIEN ne te force à l’être devant tous et partout. Caro a raison, pose tes valises ici et soulage tes bras. Ca n’en sera que plus supportable quand tu auras à les reprendre en sortant. Et je suis d’accord avec vous deux, ce dogme de la force jusquauboutiste est bon pour Plus Belle la Vie…

    Caro, visualise deux bras virtuels autour de toute cette humanité que tu nous montre : ce sont les miens…

    Gros bisoux à toutes deux.

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  44. Justine a dit…

    J’ai perdu une de mes meilleures amies il y aura 2 ans dans 2 jours. Il m’arrive de vouloir en parler quand le manque se fait sentir. Beaucoup de monde pr m’écouter, mais pas énormément pr me comprendre car l’amitié qu’on partageait était très spéciale. Je la vois souvent dans le métro, dans la rue, dans les magasins à travers le regard d’une inconnue. Dans ces moments là elle revit, comme ton ami revit quand quelque chose te l’évoque. Tu parles de disparition mais je pense que tous ces gens qui nous sont chers ne disparaitront jamais vraiment. Ils nous rendent visite au travers de gestes, d’odeurs, de regards, d’attitudes.
    Merci pour ce message, ces choses qu’on a du mal à exprimer. J’en dis souvent très peu, ça fait du bien d’en lire plus.

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  45. Pincess a dit…

    La tristesse s’est faite plus douce… C’est exactement ça. On a perdu notre petite mamie ce weekend alors je ne peux qu’être touchée par tes mots en ce lundi. Notre weekend a été intense en chagrin, les moments difficiles se sont enchaînés les uns après les autres mais le plus difficile pour nous deux a été de rentrer dans sa maison, de voir ses objets, même tout bêtes, car chacun d’entre eux nous racontait une histoire, un souvenir… C’était très dur, car il y a une chose plus difficile à regarder en face que la mort, c’est la vie qu’il y avait juste avant cette mort, et qui disparait si injustement. On est tellement impuissant face à tout ça. Au tout début, surtout lors d’un premier deuil je pense, on rejette l’idée de garder un objet de la personne en question. On n’arrive pas à croire qu’elle n’en aura plus besoin. Mais plus tard cet objet est un vrai cadeau, quand la tristesse se fait plus douce. J’ai gardé une montre qui appartenait à mon père et c’est l’objet le plus important pour moi. Pitipince a le couteau de son -nôtre- grand-père. Nos deux trésors cohabitent dans une même jolie boîte. On va devoir y rajouter un petit cadeau de famille qu’elle nous a fait de son vivant. Mais pour l’instant ce serait trop violent. Comme un enterrement. Je préfère attendre le moment de la douce tristesse.

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  46. Caro a dit…

    Pincess, ada, justine, pampill et tous les autres, je vous embrasse, fort fort fort. Que nos rêves soient doux cette nuit…

    Milune, bienvenue !

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  47. Lovepink a dit…

    Je sanglote … pour moi cela faisait deux ans dimanche dernier. Je ne m’en remets vraiment pas parce qu’aussi je visionne ma régression depuis.
    J’essaye de ne pas trop y penser (tu penses!) aller vers des pensées plus douces. Aujourd’hui je refuse d’en parler car je ne supporte vraiment plus les :mais enfin, c’est dingue que tu ne t’en remettes pas, que tu sombres ainsi etc Je n’oublie pas (les autres oui). J’ai un vide énorme, la plaie est immense et je peux te répondre. Pour moi sa disparition ne sera jamais un jour supportable. Il me faut juste continuer à vivre avec ce manque. Je te remercie de me, nous, laisser s’exprimer sur ces douleurs. Merci à toi tu es formidable et tu as toujours les mots justes….

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  48. lila a dit…

    premiere visite sur ton blog et grande emotion en te lisant.j’ai perdu ma grande soeur ,debut decembre 2006,elle allait feter ses 43 ans.elle a lutté de toutes ses forces contre la maladie qui la rongeait.elle a du laisser ses 3 enfants dont sa petite puce de 4 ans,son mari… j’ai encore tellement de mal a réaliser qu’on ne la verra plus jamais.jecache ma peine a tout le monde,alors merci de me permettre d’en parler et de me sentir moins seule face a cette incommensurable peine,grace a vous tous.bon courage.

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  49. igéenne a dit…

    MERCI

    Ma chère Caroline,

    Je suis à Lyon, chez P. et D.Ils m’ont dit hier que tu avais écrit un billet.Je viens de le lire avec le petit A. sur les genoux. J’ai pleuré. bien sûr.Nous partons ce soir en meute à Igé.Je lui raconterai. Je ne peux pas encore porter ces foulards mais ton billet m’y aidera. Du fond de moi, je te dis merci pour lui ma belle.

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