Mois : juin 2007

La voiture de la mariée

Avant de vous laisser pour quelques jours rapport à ce mariage qui parait-il se déroulera donc samedi, qu'il pleuve, neige ou vente, je voulais vous embrasser.

 

Quand je reviendrai je serai donc une madame et en un sens, à 36 ans il serait peut-être temps.

 

Il n'empêche que j'espère bien rester une madame un tant soit peu indigne, pas toujours très bien élevée, grossière quand il faut et surtout consciente de son ridicule en de nombreuses occasions.

 

Voilà, merci une nouvelle fois pour ces fous-rire partagés, pour votre soutien lors de mes nervous breakdown de future mariée, pour vos encouragements en ce qui concerne le temps qu'il fera, le gras blanc de mes bras, la forme de ma robe, la bonne tenue des tentes ou l'état du gazon. Moi qui n'était pas très mariage je me dis que finalement, c'est tout de même un sacré truc !

 

Quoi qu'il en soit, nous avons finalement une voiture pour partir mais pas la notre bien sûr puisqu'elle est en panne.

 

De batterie.

 

Ce qui en soi n'est pas dramatique.

 

Sauf que le capot est coincé.

 

Et que par conséquent il nous est assez difficile de brancher les pinces crocodiles. J'ai l'air de vachement bien m'y connaitre comme ça – non ? – mais en vrai pas du tout. La preuve j'ai naïvement sugéré à l'homme excédé après une heure de bagarre acharnée avec le levier censé ouvrir le capot, de tenter de décoincer ce dernier au pied de biche.

 

L'homme m'a alors regardée comme si j'étais une dangereuse psychopathe. C'est à ce moment là d'ailleurs qu'il s'est souvenu que si batterie y'avait plus, c'était pour ainsi dire un peu de ma faute rapport au fait que je n'avais pas fermé comme il faut le coffre.

 

"Ah ouais et comment un coffre mal fermé peut vider une batterie, tu peux me dire, gros malin ?"

 

"Quand le coffre est mal fermé la loupiote de contrôle ne s'éteint pas. Et qui dit loupiote mal éteinte dit batterie en carafe, grosse maline".

 

"Ah ouais".

 

Bon, bref, le coté positif de la chose c'est que la voiture qu'on a louée sera propre, elle. Qu'elle ne sentira pas le vomi de petite chérie incrusté depuis des années dans tous les coins les plus reculés de l'habitacle. Ni le jus d'orange fermenté renversé en octobre 2002 par petit chéri sur le siège arrière. A mon avis, si on presse les housses y'a moyen de récupérer une eau de vie à pas piquer des vers.

 

Une voiture sans sucettes collées sous les sièges, sans miettes de tout et de rien, sans serviettes éponges à la propreté suspecte ou rouleaux de sopalin dont plus personne n'ose se servir ne sachant plus très bien s'ils ont échappé ou non au dernier gerbis de petite chérie…

 

Bref, moi je dis quelque part j'ai rendu service à la famille en fermant mal ce coffre.

 

Gros malin.

Une vraie copine

Une vraie copine, c'est quelqu'un à qui on peut raconter ses histoires de caca. Mou, pas assez, trop, qui sent bizarre ou qui fait mal au ventre.

 

Une vraie copine c'est celle qui est capable de se souvenir de comment était ton dernier balayage et qui t'assure que celui-ci est probablement un des plus réussis parce que "regarde, là, c'est plus clair, et là, c'est doré alors que l'autre fois c'était plus foncé".

 

Une vraie copine ne te dit jamais que tu es malade de lacher un rein chez Dessange pour le balayage en question. Elle dit que ok c'est cher mais qu'en même temps ça les vaut carrément.

 

Elle sait rien qu'au bouton qui pointe sur ton menton - bien au milieu sinon c'est pas drôle - que les ragnagnas ne sont pas loin. Et que par conséquent va pas falloir te chauffer.

 

Elle sait que tu détestes la levrette et que par contre la fellation ça ne te dérange pas. Ou l'inverse.

 

Une vraie copine peut te dire que oui, là, tu sens un peu la transpiration. Mais elle le dit QUE si tu lui demandes.

 

Une vraie copine prend toujours ta défense quand tu t'engueules avec ton mec tout en lui trouvant des circonstances atténuantes parce qu'elle sait très bien que de toutes façons tu l'as dans la peau.

 

Elle sait qu'en période de régime il faut faire comme pendant les règles et qu'en plus il ne faut pas lésiner sur les "t'as déjà vachement perdu non ?".

 

Une vraie copine connait ta couleur préférée, sait que tu as les cheveux gras et la peau mixte, n'ignore rien de tes problèmes d'épilation, qu'elle partage en général. Tu peux lui décrire par le menu détail les symptômes trop sympas de la mycose que tu viens d'attraper et elle comprend quand tu lui dis que limite tu voudrais te gratter à l'intérieur avec une fourchette.

 

Une vraie copine pense à acheter le talc et les épingles à nourrice, indispensables parait-il quand on s'apprête à se marier dans une robe bustier.

 

Une vraie copine n'a pas toujours les mots quand une énorme tuile te tombe dessus mais en revanche tu sens que ces mots là elle les cherche. Elle sait aussi que si elle devient trop gentille dans ce genre de circonstances, c'est là que tu vas t'effondrer alors elle finit par ne pas dire grand chose mais elle assure tes arrières.

 

Une vraie copine a forcément fait le guêt un jour pendant que tu faisais pipi entre deux voitures. Elle a aussi tenu tes cheveux pendant que tu avais la tête dans la cuvette. Et elle ne t'a pas dit que ça lui avait donné envie de vomir.

 

Une vraie copine sait que quand tu dors parfois tu parles, pètes ou ronfle. Et elle ne le dira jamais à personne.

 

Une vraie copine peut te trouver chiante à mourir et en souffrir mais t'accorder le bénéfice du doute et attendre que ça te passe. Par contre même si c'est une vraie copine, faut pas rêver, quand ça t'aura passé, elle risque de te dire que bon, là, t'as abusé. Mais à ce moment là, tu seras en mesure de l'entendre.

 

Voilà, je ne sais pas trop pourquoi j'avais envie d'écrire ça aujourd'hui, peut-être parce qu'en ce moment, je me dis qu'une vie sans vraies copines, ce serait drôlement flippant. Et aussi que j'espère être une vraie copine pour les miennes.

Mariage J-6, la vision de Mouna…

Je ne résiste pas à l'envie de faire remonter ici le commentaire posté hier par Mouna dont vous aurez compris bien sûr qu'il s'agit de l'hôtesse de la soirée, celle qui filtre le traiteur et qui coupe consciencieusement son gazon aux ciseaux depuis un mois tout en laissant les tentes s'effondrer, tout ça après tout n'étant qu'une question de priorité… 

Maman, puisque Mouna et toi ne faites qu'une, je ne te l'ai sûrement pas assez dit, alors merci… 

 

Edit: Cette photo a été prise en mars, le fameux week-end où les tentes ont été montées, il y a donc plus de trois mois…

 

 Voici donc ce que nous disait hier "Mouna"…

 

Alors là, je dois intervenir, sinon nous courons de toute évidence à la catastrophe, avec un tel pessimisme!

Il est vrai qu'il pleut, vente et grêle à Lyon depuis un mois MAIS le cèdre qui culmine à 3 mètres de hauteur et étend ses majestueuses branches au-dessus des tentes n'a pas varié son inclinaison, comme la tour de Pise, il résiste et tiendra bien encore deux semaines.

Tous les soirs, dès 17 heures, une violente pluie s'abat sur la pelouse, MAIS l'herbe n'a jamais été aussi verte et vigoureuse, et, au petit matin, sous la fraîche rosée, le spectacle est magnifique.

L'un des chapiteaux git effectivement lamentablement sur le sol MAIS les deux autres ont résisté, ils sont là depuis deux mois et GRÂCE A LA PLUIE les fientes déposées sur la toile par les charmants oiseaux qui peuplent le jardin n'ont pas le temps de sécher. Ainsi les tentes ont-elles gardé leur blancheur immaculée.

Impossible effectivement de se déplacer en talon aiguille dans le jardin, j'ai essayé, le résultat est des plus comiques : imaginez la marche des premiers cosmonautes débarqués sur la lune! MAIS la mode, cette année, ce sont les semelles compensées qui adhèrent bien sur toute surface, des talons aiguille seraient ridicules. C'est vrai, Caro, avec ta superbe robe, les semelles de liège, ce n'est pas le top, seulement je te connais, quoi qu'il arrive deux minutes après avoir dit OUI, tu seras déjà pieds nus.

La météo prévoit un net rafraîchissement des températures, MAIS les invités se tiendront chaud car, et ça le traiteur ne le sait pas, il n'ya que 40 centimètres à table pour chacun, alors qu'il avait imposé 60 centimètres! C'est d'ailleurs pour cela que seul un répondeur reçoit ses appels! Même les gouttes de pluie ne passeront pas … Et 20 centimètres multipliés par 50, je ne sais pas exactement combien ça fait mais c'est toujours ça de gagné pour que tout le monde soit assis sur la petite partie plate du jardin!!! Nous éviterons les chutes de chaises ou les glissades des assiettes et des plats …

Les poux, les otites, c'est bien s'ils se sont manifestés avant le 30, on ne les reverra pas de sitôt. Moi, je suis tranquille, double otite aux deux oreilles cette semaine, ainsi on n'en parle plus.

Panne de voiture ? C'eût été bien pire sur l'autoroute avec la somptueuse robe qui aurait pu finir dans l'huile de vidange d'un garage.

Ainsi tout va vraiment très bien Caro et, si Barnabé nous a plantés et n'a pas coupé les pieds à ce maudit Médard, moi j'ai retrouvé la trace des Clarisses qui avaient quitté la route de Paris sans nous prévenir, elles sont dans la Drôme, demain je leur envoie leurs oeufs et le soleil sera là le 30.

Bon anniversaire l'homme et n'oublie pas les alliances …

 

Tout va très bien madame la marquise…

Alors.

 

Mis à part le fait que ma mère filtre désormais le traiteur de peur qu'il ne lui pose une question vicieuse, que les tentes semblent définitivement vouées à rester échouées dans le jardin, que le mois d'octobre parait désormais bien installé, que j'ai du dissuader toutes les personnes de sexe féminin de se munir de chaussures à talons sous peine de s'enfoncer dans la vase qui tient lieu de pelouse sur les lieux du mariage et que par un phénomène inexpliqué mes bras – toujours aussi blancs étant donné que les UV ont délenché chez moi une crise intempestive d'acné – se ramollissent un peu plus chaque jour, tout porte à croire malgré tout que le mariage aura bien lieu samedi prochain.

 

Ah oui, je n'ai toujours pas récupéré ma robe, pour la simple et bonne raison que nous sommes en panne de voiture. Ce qui en soi n'est pas si grave, si ce n'est qu'on est censés prendre la route mardi prochain pour Lyon. Moi je dis vivement les vacances mais même là subsistent quelques incertitudes, nous venons de réaliser que tous nos titres d'identité sont périmés et pour prendre l'avion avec deux mineurs, il semblerait que ce soit un léger problème. Sachant que demander des renouvellements de passeport fin juin, c'est à priori l'assurance de les obtenir en septembre.

 

Bref, tout va bien madame la meringue, tout va très bien, tout va très bien !

 

Edit: Pour le rendez-vous macarons de demain, je ne vous promets rien, la journée s'annonce chargée, entre un rendez-vous avec David qui doit à tout prix aider un peu la nature au niveau du blond de mes cheveux, une séance de pinces crocodiles histoire de rebooster la batterie de cette garce de voiture – qui nous lache TOUS les étés à la même époque – un passage à la préfecture accompagnée de mes deux bambins qui DOIVENT être présents pour la demande de cartes d'identité et l'obligation de trouver un bermuda ou n'importe quelle chose pouvant faire office de pantalon pour mon fils qui pour l'instant n'a pour habit de mariage qu'une chemise blanche ("maman je vais pas y aller en slip hein ? Mais c'est pas grave si tu trouves pas je mettrai mon jogging"). Donc si je m'acquitte de toutes ces taches plus réjouissantes les unes que les autres avant 16h30, je me joindrai à vous.

 

Edit2: Je sais, d'habitude, aller voir mon David roi du blond, c'est une réjouissance. Sauf que la semaine dernière nous avons eu la gentille visite de nos amis les poux. Et que je tremble de peur à l'idée que David en déniche un dans ma chevelure de lionne. Je dois vous le dire, là, tout de suite maintenant, je crois que je ne m'en remettrais pas.

Je pousse mon cri

Je ne sais pas vous mais je trouve que ça fait un bail que je n'ai pas poussé un grand cri. Bon, pour tout vous dire, j'avais décidé de ne plus m'attaquer à mes copines de Elle dans l'espoir secret que Valérie Toranian se décide à me passer THE coup de fil, celui que j'attends en secret et à l'occasion duquel elle me supplierait de rejoindre sa rédaction pour dépoussiérer un peu sa vieille équipe. Bien sûr dans un premier temps j'expliquerais à Valoche que bon, elle est mignonne mais que ma déontologie m'interdit de travailler pour un magazine qui piétine mes valeurs. Après elle pleurerait un peu et comme j'ai un coeur d'or j'accepterais. Surtout une fois qu'elle m'aurait promis de me donner un bureau plus grand que celui de Fonelle. J'aurais d'ailleurs convaincu Val' de ne pas virer Soph' au prétexte que mes minutes par minutes sont bien plus percutants que les siens. Même si bien sûr c'est le cas et que c'est limite gênant. Toujours cette histoire d'élève qui dépasse un jour ou l'autre le maître, que voulez-vous.

 

Bref, je l'admets, je l'avais mise en sourdine sur "Elle" pour servir mes intérêts personnels. Mais je n'y peux rien, mon grand cri ne demande qu'à sortir de ma gorge et je me sens trop rebelle pour mettre un mouchoir sur ma révolte. Désolée Valérie, si ça se trouve tu étais à un poil de minou de le passer ce coup de fil et là d'un coup, je fous tout ça en l'air. Mais c'est ça aussi la gauche tu comprends ?

 

Donc, revenons-en à ce cri déchirant que je m'apprête à pousser.

 

Alors voilà. C'est à propos du palmarès des stars au plus beau corps qui déchire publié cette semaine dans mon hebdomadaire préféré. Bon, sur le principe, je toruve ça atroce ce genre concours de bestiaux. Qui a le plus beau cul, qui a les seins les plus bétons, qui est la plus ferme, qui a les dents les plus blanches, etc. Mais après tout, étant donné que moi la première je persiste à acheter des journaux dans lesquels on se livre à ce genre de classements misogynes, je ne m'étendrai pas plus longtemps sur le fond.

 

En revanche, en revanche…

 

Là où ça devient savoureux, c'est l'analyse du résultat que nous livrent les rédactrices. C'est simple, elles sont sur le cul. Littéralement on the hass.

 

Scotchées par l'aspect ICONOCLASTE du plébiscite des lectrices de Elle.

 

Et on les comprend, je dois dire. Parce que ce qui leur a pété à la figure c'est qu'arrivent en haut de la liste des femmes "sublimes mais qui ne correspondent pas aux canons de la mode".

 

Pire. Des filles qui assument "aussi bien leurs rondeurs que leurs années".

 

Allez, je vous laisse deviner. S'agit-il de Marianne James ? Charlotte Rampling ? Josiane Balasko ? Miss Dominique ?

 

Naaaaaaaaaaaan ! Pensez-vous !  Bien plus risqué, le choix des lectrices ultra couillues de Elle !

 

Allez, j'arrête de vous faire languir. Première de ce classement, une naine: Kylie Minogue. Seconde: une vieille bique en surpoids: Monica Belluci. Vous êtes sans voix hein ? Et attention, c'est loin d'être terminé, alors un conseil, asseyez-vous. Troisième: un boudin quarantenaire "aux hanches voluptueuses", Sophie Marceau. Je préfère vous épargner le reste parce que vous risqueriez de voir toute votre conception des canons de la mode bouleversée. Non parce que sélectionner Angelina Jolie, Gisele Bündchen ou encore LAETITIA CASTA dans le top ten des nanas bien gaulées, je n'appelle pas ça un choix audacieux, j'appelle ça carrément un happening artistique.

 

Bref, comme dit le Elle, c'est super rassurant parce que ces femmes complètement "hors normes" sont la preuve qu'on peut réussir "malgré les difficultés de la vie" et que "ça compte beaucoup plus que la perfection de leur plastique".

 

J'y vais ? Je le pousse mon cri déchirant ?

 

RAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH.

 

Quand j'y pense, heureusement que dans le lot y'a pas Halle Berry, ça aurait été un peu trop pour mes copines de chez Elle. Ah, en fait pardon, elle arrive en huitième position. Juste avant ce gros boudin d'Eva Longoria.

 

Nan moi je dis Elle, à ce niveau là, c'est politique.

Et si on arrêtait de se gacher la vie ?

Pas de temps aujourd'hui pour un long message, encore moins pour quelque chose de travaillé, de drôle ou d'émouvant. D'autant que ces derniers jours ont été assez éprouvants – je me remets à peine de la soufflante de jeudi et de l'effondrement quasi dépressif dans lequel j'ai par la suite été plongée, je sais il m'en faut peu mais c'est comme ça, j'aime pas qu'on me gronde.

 

Donc peu de temps mais juste assez pour rebondir sur un ou deux commentaires postés hier à propos du hammam. Certaines d'entre vous m'ont ainsi dit en substance "haaaaaaaan, j'aimerais drôlement y aller mais j'ose pas à cause de mes bourrelets".

 

Je dis: c'est bien dommage. Pourquoi ? Parce que la vapeur. Et oui, ça parait crétin comme ça mais je vous jure que dans celui-ci notamment une fois dans la salle chaude on n'y voit plus que tchi.

 

Plus sérieusement, je connais ce genre de réticences, je les ai eues tout au long de ma vie jusqu'à ces dernières années. Au point de me priver de bonheurs tels que des week-ends au bord de la mer entre copains parce que pas question de me mettre en maillot sur la plage, d'après-midi à la piscine pour le même motif auquel se rajoutait le bonnet de bain, de bains de minuit pour des raisons qu'il ne me semble pas nécessaire de développer, de soirées en boîte parce qu'aucune tenue assez hype pour oser me présenter devant le videur, etc etc etc.

 

Aujourd'hui, maintenant que je suis un peu plus copine avec mon corps qui est le mien, je me dis que je me suis bien gâché la vie. Pour pas grand chose. Alors faites-moi plaisir. Si le hammam ou tout autre plaisir dénudé vous tente un peu, osez. Osez parce que tout ça file à grande vitesse. Que demain vos seins vous sembleront tomber un peu plus et qu'à moins d'être très riche, il y a peu de chances que votre cellulite disparaisse un jour. Osez parce que finalement, s'il y a une chose que j'ai apprise c'est que les gens s'en foutent. Complètement. De vos cuisses qui se touchent, de vos bras en gelly, du satané pneu qui apparait quand vous êtes assises. Bien sûr, il y aura toujours des regards qui vous sembleront appuyés ou critiques. Mais que pèsent-ils comparés à la délivrance que vous éprouverez quand vous serez entre les mains d'une masseuse qui en a vu d'autres avant vous et qui surtout s'en moque ?

 

Voilà, c'est juste ça que je voulais vous dire. Et si vous n'êtes pas convaincues, je crois que j'explique ça un peu mieux dans ce billet là. Et celui-ci aussi.

 

Edit: La photo de la fée Clochette c'est pour illustrer le fait que là je me la joue un peu "Jiminy Cricket", bon génie, quoi. C'est vrai, j'aurais pu mettre Jiminy Cricket au lieu de la fée Clochette. Sauf que je me suis pas tapé des années d'autothérapie à me convaincre que si si si je suis jolie pour me représenter en insecte avec un haut de forme quand même. Merde.

Des amies en or

Bon, cet enterrement de vie de jeune fille, revenons-y. Etant donné qu'il remonte maintenant à plus d'une semaine j'ai un peu peur que ce soit du réchauffé. Je vais donc me contenter de vous livrer quelques souvenirs marquants, dans le désordre, comme ça.

 

Voici donc ces petits riens qui ont fait que cette journée a été des plus douces…

 

– Quand ma copine Mimi et ma copine Zaz sont venues me chercher elles m'ont dit que finalement on n'allait faire ça que toutes les trois. J'ai dit que je trouvais ça super mais au fond de moi je n' croyais pas. N'empêche que lorsqu'on est arrivées au hammam de la rue Montorgueil et que dans le café d'à côté m'attendaient presque toutes mes amies, de celle de l'école primaire aux plus récentes dont deux avaient fait le trajet depuis Lyon laissant leurs lardons à leurs compagnons, forcément j'ai pleuré de joie.

 

– Au hammam on nous a fait patienter dans une jolie cour arborée. De belles oranges étaient disposées ça et là et forcément on en a mangé. Après on s'est rendu compte qu'on venait de boulotter la déco.

 

– Sur huit filles, deux venaient ou presque d'accoucher et on était bien en peine de savoir desquelles il s'agissait. Elles ont bien de la chance que ce jour là je n'avais envie de détester personne.

 

– Les masseuses ont fait des youyou rien que pour moi, la future mariée. Probablement que de l'extérieur, huit filles à poil en train de frapper dans leurs mains dans un bain de vapeur au son des youyou, c'était ridicule. Mais dans le feu de l'action, c'était juste magnifique.

 

– Quand on est sorties du hammam après avoir été bichonnées, gommées, décrassées et aussi à moitié carbonisées par les jets de vapeur, celles qui ne se connaissaient pas vraiment avaient l'impression d'avoir gardé les vaches ensemble depuis toujours. En vrai elles venaient juste de passer trois heures dans le plus simple appareil en parlant de leurs poils, de leurs seins, de leur cellulite, de leurs mecs, de leurs enfants, de leurs cheveux, de, de… Donc les vaches non, mais le reste, oui. Le hammam en somme y'a pas mieux pour créer du lien.

 

– Parce que mes copines sont les meilleures de la planète elles avaient complètement oublié de me déguiser en prostituée ou de me faire subir des épreuves comme celles de vendre des tampax à des curés ou du PQ sur les Champs Elysées. En revanche, elles avaient évidemment pensé aux macarons Ladurée, aux caramels eu beurre salé,  et aux bonbons au miel. Elles avaient même dégotté des dragées roses en forme de coeur fourrées au chocolat et il n'y a que les vraies amies pour penser à des trucs pareils.

 

– On a bu une bouteille de champagne par personne et je crois pouvoir affirmer que c'est exactement la bonne quantité pour ensuite oser embrasser un pompier.

 

– Quand ma neuvième copine a débarqué, je me suis dit que parfois un garçon ça peut être la meilleure des amies.

 

– On a dansé au Bal de l'Elysée Montmartre et la bouteille de champagne avalée était également la bienvenue quand il a s'agi de se trémousser sur "On va s'aimer". Merci Gilbert Montagné.

 

– La phrase de la soirée: "Bois à ta virginité bientôt sacrifiée ma chérie". Prononcée forcément par la fameuse neuvième copine….

 

Edit: Un grand merci à Mimi, Zaz, Chloé la grande organisatrice, Marie-caro, Béa, Stéphanie, Maud, Virginie, Julie, Manue et Stéphane . Spéciale dédicace à Alex qui a eu le nez de se pointer par hasard dans cette soirée et qui a eu le bon goût d'y rester…

 

Edit 2: Le hammam, c'est celui des Bains Montorgueil. Ce n'est pas le moins cher de Paris mais c'est probablement le plus intime. L'accueil y est vraiment chaleureux, on vous prête un paréo tout doux, la propreté est irréprochable, le thé à volonté ou presque, les patisseries offertes à la fin grasses à souhait, la piscine d'eau froide incroyablement délassante, le gommage énergique et pourtant délicat et le massage réalisé à l'huile d'Argan ce qui fait qu'à la fin vous ressortez en exhalant des effluves de pate d'amande. Forcément du coup il ne faut pas se plaindre ensuite que votre homme ait envie de vous croquez toute crue…

 

Aux Bains Montorgueil

55, rue Montorgueil, 75002 Paris
» Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 21h.
» Uniquement sur rendez-vous au 01 44 88 01 78.
» Prix : Entrée avec gommage au savon noir : 60 €. Sont inclus avec les soins le peignoir, le gant de gommage, un paréo, des tongs et une serviette, ainsi que le savon noir et un gel douche.
Entrée avec gommage au savon noir et massage à l'huile d'argan (15 minutes) : 78 €

Les stars sont des vrais gens

Pfiou là là, m'en arrive tellement à moi en ce moment que y'a embouteillage dans mes billets. Et là c'est la cata du coup, se téléscopent la soirée d'avant-hier, la suite de l'enterrement de vie de jeune fille et l'avoinée du siècle pour cause de grandegueulite aigüe prise au boulot hier matin.

 

Sans parler de la Nouvelle star que je verrai que ce soir sur W9 mais que forcément je sais qui a gagné.

 

Du coup, de quoi que je parle moi, là, hein ?

 

Bon, je vous propose de tout de même revenir sur ce repas avec les people pendant lequel j'ai juste eu l'impression que je ne vivais pas tout à fait ma vie à moi.

 

Je vous raconte ?

 

Alors ça ne vous surprendra pas mais la soirée a commencé aussi mal que la fois d'avant avec la bellissima Giovanna Mezzogiorno. Je suis arrivée à l'Entrepot avec un peu d'avance et le charmant Pierre Vallet à l'origine de ces avant-premières qui très franchement sont d'une grande qualité – et dans l'accueil et dans le choix des films – m'a expliqué que là il était très occupé à faire rentrer les gens et que par conséquent je n'avais qu'à rejoindre en bas Vinvin et Jean-Pierre Daroussin.

 

Vinvin et Jean-Pierre Daroussin.

 

Le blogueur le plus hype qui soit et un des acteurs de mon top ten. Facile, quoi.

 

Au début j'ai ricané en me tortillant et j'ai dit à Pierre que j'allais l'attendre. Mais bon, j'ai bien vu dans ses yeux qu'il commençait à regretter de m'avoir conviée,  vu que l'objectif malgré tout c'était de faire ami ami avec les people pendant le repas. Et que donc si j'avais les deux pieds dans le même sabot et la conversation d'un poisson rouge, je n'avais qu'à rentrer chez moi.

 

Du coup, je me suis botté mentalement les fesses et j'ai rejoint Vinvin et Jean-Pierre. Je me suis assise à leur table en leur serrant la main. "Moi c'est Caroline" ai-je dit. Vinvin m'a dit qu'il était Cyril et Jean-Pierre m'a dit "Bonjour, Jean-Pierre". Là aussi j'ai ricané parce que bon, voilà quoi, un peu que je le savais que c'était Jean-Pierre. Après j'ai dit qu'on aurait un peu dit une réunion des Alcooliques Anonymes. Et puis j'ai ricané. Toute seule.

 

A ce moment là déjà j'ai senti que mes hormones de la peur me jouaient un sale tour.

 

Je luisais.

 

Mon nez, mon front, tout était luisant de sébum. Même à 14 ans je ne luisais pas de la sorte. Autant dire que ça ne m'était jamais arrivé mais j'ai bien senti que mon corps n'allait pas se contenter de ne m'infliger QUE ça. Très rapidement, j'ai lui de partout. Autrement dit, je me suis mise à suer de façon inquiétante. Tout ça dans une robe orange pas des plus chics de chez H&M.

 

En synthétique, de la famille des nylons.

 

Et moi qui ne transpire JAMAIS – si, ça c'est vrai, autant je fais caca et j'ai des poils, autant la transpiration ne fait pas partie des nombreuses tares que la nature m'a refilées – j'ai commencé à sentir les effluves acides de mon angoisse.

 

Et on était même pas passés à table.

 

Après le début de la séance nous avons été invités à rejoindre la table des célébrités. Là, Pierre Vallet que je prévois d'épouser après que mon premier mariage ait fait faillite, m'a tout simplement assise à la droite de François Berléand – qui m'a fait le coup aussi du "Bonsoir, François", re-ricanement - et en face de Jean-Pierre. Mis à part que je n'étais alors qu'une flaque luisante, tout allait très bien. N'était-ce cette odeur caractéristique qui s'échappait de mon sac à main. Celle de mes ballerines pourries emportées à la hâte pour le retour de Cendrillon, mes escarpins blancs à talons de 7 cm n'étant portables qu'assise. C'est donc armée d'un sac qui sentait les pieds que j'ai passé la soirée la plus glamour de mon existence. Les bras collés au torse de peur que si je les levais tout le monde s'écrie "mon dieu où est ce rat crevé".

 

Bon, à part ça, j'ai bu du petit lait. Je les ai écoutés, François et Jean-Pierre, se confier leurs bonheurs et malheurs conjugaux, parler de Marc, de Gérard, d'Ariane, de Sandrine et Vincent. En fait je peux vous dire, ils sont exactement comme nous. Sauf que leur meilleur pote il fait souvent salle comble à l'Olympia, que la copine qui fait des pâtes incroyable c'est Kimberlain ou que le mec qui leur a fait découvrir le pinard c'est Jean Carmet. Un monde parallèle mais pareil que le notre en même temps.

 

Si si, pareil, je vous assure ! Par exemple, ils essaient aussi d'arrêter de fumer tous les trois mois et Jean-Pierre, il se pèse tous les jours. Dès qu'il a un kilo en trop il fait super gaffe sauf que vers 20h il oublie qu'il doit faire gaffe et il se ressert à boire. Ils se font engueuler s'ils rentrent trop tard ou s'ils surfent des heures sur le net alors que bon souvent ils ne sont pas là. Ils ne se remettent pas de la finale contre les Italiens et se fichent complètement de Roland-Garros. Sarah Martins, divine actrice également de la fête, aime bien que les garçons lui fassent des compliments et aussi aller sur les blogs. Et Martin Valente, il avait un peu les foies qu'on aime pas son film. Du coup il fumait beaucoup.

 

Bon, plein de fois j'ai eu envie de dire à Jean-Pierre que je l'aimais depuis mes Meilleurs copains, que je n'avais pas adoré le Coeur des Hommes et qu'en revanche tous les Guédiguian je les prends. Et aussi que je l'avais vu à Charletty.

 

En fait après tout le champagne et le vin que j'ai bu, je le lui ai dit.

 

On a pas beaucoup parlé du film mais après ils ont pris vraiment le temps de répondre aux questions des gens dont certains d'entre vous. Je crois que le public avait beaucoup aimé. Moi je peux vous dire que vous pouvez y aller les yeux fermés, même si tout n'est pas totalement achevé, on aime, on rit et on pleure et tout ça en choeur. Normal puisque c'est un film chorale.

 

Ah et puis ça s'appelle "Fragile(s)" et là tout de suite je me reconnais bien dans ce titre…

 

Edit: Des photos de la soirée sont en ligne à cette adresse: http://www.avant-premieres.net/fragiles/

 

Les poils c’est la barbe (ok, c’est nul)

Alors en ce qui concerne cet enterrement de vie de jeune fille, vous comprendrez bien que je ne peux pas tout raconter dans la mesure où forcément, dans ce genre de circonstances, on fait des choses… Bref.

 

Hin hin, l'homme, t'as peur hein ?

 

Mais je vais quand même essayer de vous livrer l'esprit général de cette journée qui avait plutôt mal commencé… 

 

Oui, les choses ont plutôt mal démarré quand samedi vers 9h du matin, l'homme a passé en douceur sa main sur une de mes jambes en me susurrant "tu sais mon amour, je ne veux pas briser un secret mais tes copines risquent de venir te chercher tout à l'heure…". Outre le fait qu'il avait bel et bien brisé un secret il a fallu quelques minutes pour que le sens profond de ses paroles parviennent jusqu'à mon cerveau. Et que je comprenne que la caresse sur la jambe n'était pas complètement innocente.

 

Et qu'elle n'avait aucune visée érotique.

 

Non, cette douce caresse n'avait comme seul objectif de m'inciter à prendre fissa un rendez-vous chez l'esthéticienne histoire de débroussailler tout ça. Au cas où y'aurait un hammam de prévu au programme. Beh oui comme vous l'avez compris le hammam, mes copines et moi on adore ça.

 

J'ai bien songé à me vexer mais j'ai réalisé que soit je perdais du temps à faire une scène sur le mode "T'es trop méchant, je suis humiliée jusqu'au restant de mes jours, normalement tu n'es pas censé savoir que j'ai des poils ou que je fais caca", soit je me mettais en quête d'une esthéticienne sur le champ. Parce qu'autant être sincère, je suis INCAPABLE de m'épiler seule. A part le rasoir mais ça c'est mal, le rasoir. Par ailleurs, le message si délicat de l'homme ne s'adressait pas qu'à mes jamabes mais aussi à mon minou laissé quelque peu en friche lui aussi. Et à cet endroit là, le rasoir c'est pire que mal.

 

J'ai donc laissé tomber la scène de ménage et décidé d'accepter qu'au bout de dix ans de vie commune l'homme sait bien évidemment que j'ai des poils et que je fais caca – en revanche il croit toujours que mon caca sent la rose, bien sûr, puisque je suis une fille – et entrepris d'appeler toutes les esthéticiennes du 13ème arrondissement.

 

Qui étaient toutes ultra bookées.

 

A la dixième tentative j'ai supplié de me prendre juste pour le maillot – à ce stade j'avais intégré l'idée de raser mes jambes en plus parait qu'une fois de temps en temps ça renforce le poil et évite les boutons sous peau, si si – en promettant que mon système pileux était si peu développé qu'en un coup de cire tout serait enlevé. La fille à l'autre bout du fil a semblé prendre peur – faut dire que je pleurais un peu et que je l'ai menacée de débarquer avec mon rasoir bic en cas de refus – et m'a quasi raccroché au nez.

 

Bref, il devait y avoir un congrès d'esthéticiennes samedi dernier, à moins qu'en réalité on assiste à une disparition de ce métier pourtant capital pour l'honneur de la femme. Mesdames je vous le dis, l'heure est grave, surtout si en même temps le réchauffement de la planète se poursuit et que bientôt on aura même plus la paix les mois d'hiver grace aux collants opaques.

 

La suite vous l'imaginez, j'ai tout rasé. Ensuite j'ai chouiné toute la journée parce que le maillot rasé c'est un peu comme si on avait de la barbe en train de repousser.

 

Tout ça pour finir à poil dans un nuage de vapeur tellement épais que même avec des cheveux sur les jambes je serais passée inaperçue.

 

Quoi qu'il en soit, what a surprise – merci l'homme pour avoir vendu la mèche tu m'as bousillé ma surprise à moi de mon enterrement de vie de jeune fille en plus de m'avoir humiliée avec mes poils – vers midi ont débarqué ma copine Mimi et ma copine Zaz toutes pimpantes et dont les airs de conspiratrices m'ont très vite fait craindre le pire.

 

Sauf que je n'ai eu que le meilleur. Forcément puisque mes copines sont les plus géniales de la terre.

 

Ok, j'en fait un peu beaucoup mais c'est au cas où elles regretteraient de ne pas m'avoir déguisée en pute et forcée à vendre des rouleaux de PQ sur les Champs Elysées et qu'il leur prendrait l'envie de me refaire un enterrement de vie de jeune fille mais méchant celui-ci.

 

 Allez, si vraiment ça vous intéresse, je vous raconte la suite très vite.

 

Edit: Joyeux anniversaaaaaaaaaire Londoncam !!!

Le hammam

Dimanche après-midi, au lendemain d'un enterrement de vie de jeune fille…

 

Lui: C'était bien alors ?

 

Elle: C'était génial.

 

Lui (piaffant de curiosité): Et vous avez fait quoi ?

 

Elle: Ben plein de trucs, mais de toutes façons je te rappelle que c'est secret un enterrement de vie de jeune fille. Et le fait que j'ai 36 ans n'y change rien. On a fait des trucs de filles, c'est tout ce que tu sauras.

 

Lui (de plus en plus intrigué): Oh, t'es pas drôle! Tu peux bien me dire juste où vous êtes allées, non ?

 

Elle: T'es pas croyable hein ? Et mon jardin secret ? Bon, on est allées au hammam, pour commencer.

 

Lui (émoustillé): Ah ouais ? Toutes les filles au hammam ?

 

Elle: Oui, toutes les filles, pourquoi ?

 

Lui: Non, chais pas, pour rien… Mais, heu… vous êtiez toutes nues ?

 

Elle: Non, en combinaison de ski. Enfin ! A ton avis ? Oui, on était plutôt nues quand même.

 

Il se tait, puis après quelques minutes…

 

Lui (en se tortillant): Et, heu, donc vous êtiez toutes nues, vraiment ? Mais toutes nues comment exactement ? Tu pourrais développer un peu ?

 

No comment…