Mois : juillet 2007

Message à caractère informatif

Voici un billet sur moi, ma vie, mon oeuvre et mes chakras. Non, je ne sais toujours pas ce que sont les chakras, mais je sens que de bonnes vacances me permettraient certainement de les ouvrir un peu.

 

Bref, ami lecteur, admirateur de moi même à tes heures, te voilà prévenu, si tu t'en bas les nichons de ma carrière, tu as le droit aujourd'hui de passer ton chemin.

 

Premièrement, parlons de la pièce de théâtre. Autant le dire tout de suite, là maintenant, ce n'est pas gagné gagné. Disons que du côté du Petit Gymnase y'a comme qui dirait un léger problème rapport au fait que le patron est pour ainsi dire furax que notre gros lourdingue de producteur lache l'affaire. Beh oui, du coup il est caramel pour septembre et ça le fait moyennement rigoler. Alors certes il n'a rien contre nous personnellement mais présentement il n'a manifestement pas trop envie d'entendre parler de nous. Enfin, c'est au moment où il nous a dit "c'est décidé j'attaque en justice" qu'on s'est dit qu'il avait besoin de prendre un peu de recul avec nous. Du coup on a détalé.

 

Pour autant rien n'est perdu et même si on est totalement au fond du seau avec Stéphane, on arrive à tenir le cap. Autant le dire, notre moteur c'est la haine.  La haine du lourdingue, bien sûr. Ce n'est pas très chrétien mais mine de rien ça marche. Quoi qu'il en soit on est en train de réfléchir à des solutions de remplacement. Forcément, le théâtre risque d'être un peu plus petit que prévu et moins prestigieux. Surtout, vu qu'on va tenter de financer tout ça avec nos fonds de poches – et dieu sait qu'elles ne sont pas super remplies – si ça se fait ça sera de bric et de broc. M'en fous, perso, j'adore le bric et encore plus le broc. Surtout tu sais, lecteur, ce qu'on se disait avec Stéphane ? On se parlait à peu près dans ces termes: "Ok, on est grave dans le caca. Mais on est libres". Oui, libres. Libérés d'un vilain personnage qui n'investissait pas pour les bonnes raisons dans notre projet. Et notre liberté de penser, avec Stéphane, on y tient encore plus que Florent Pagny. C'est pas peu dire, crois moi, public.

 

Bref, promis, on te tient au courant.

 

A part ça, juste quelques mots d'autosatisfaction parce que c'est important surtout en période de loose – ben oui, ne nous voilons pas la face, on a la niaque mais on est tout de même en vraie période de loose, Stéphane et moi. Et aussi tous les gens qu'on a entrainé avec nous dans notre fiasco.

 

Premièrement, "Libido en berne" marche plutôt pas mal d'après l'éditeur. En deux mois y'aurait pas loin de 5000 exemplaires qui se seraient vendus. Alors merci, public.

 

Deuxièmement, "Mère indigne" se vend sûrement bien mais j'en sais rien, c'est trop tôt pour le savoir. N'empêche que dernièrement, une amie l'a vu chez une de ses copines, comme ça, sans que la fille ne sache de qui c'était. Elle l'avait acheté par hasard. Quand on me l'a raconté, je me suis dit qu'Harry Potter ça avait sûrement commencé comme ça.

 

Troisièmement, je me dois de vous avouer que deux autres livres vont sortir. Ouais, je sais, je ne la ramène pas trop sur ce coup là. Et pour cause. Disons que les "Courges" à côté, c'est du Flaubert. Là, clairement, public, je vais probablement te décevoir. M'enfin si tu crois qu'un mariage ça se paie avec des poèmes, tu te plantes. Et le champagne, ça chiffre vite, crois-moi. Donc voici les titres de ces deux merveilles. Je les dirai qu'une fois et t'es pas du tout obligé de les acheter parce que de toutes façons, les droits d'auteur là dessus à mon avis c'est peanuts. En même temps on sait jamais alors en fait, achète les, je t'en prie. ça paiera les costumes de Stéphane. Et peut-être même sa nourriture. En plus il mange énormément.

 

Allez, j'arrête de tourner autour du pot: le premier c'est "90 façons de baiser en cachette" (la classe) et le second c'est "90 façons de grignoter en cachette" (à première vue ça semble abject, je sais, mais en vrai c'est un pamphlet contre la dictature de la diététique).

 

Z'avez pas entendu ? Ben tant pis pour vous.

Edit: L'illustration c'est de la pub pour moi, totalement assumée. En plus elle est énorme. En même temps après tout, merde. "Aide toi et le ciel t'aidera", ça marche plutôt bien. T'as qu'à voir la masturbation, ça repose totalement sur ce principe et c'est pas si mal.

La poisse

Après un très grand bonheur, il arrive que des tuiles vous tombent dessus. Enfin, en tous cas en ce qui me concerne c'est quasi tout le temps le jackpot.

 

A tel point d'ailleurs que limite ça ne me surprend pas. Ben oui, à 28 ans - presque 37 – je commence à la connaître la petite musique de la vie. Encore que ça aurait plutôt tendance à s'arranger avec les années parce que pendant pas mal de temps, miss poisse c'était moi. Une merde de chien sur le trottoir devant l'école ? J'étais bonne non pas pour y mettre le pied – trop facile – mais mon cartable. Une mobylette volée devant l'école ? La mienne bien sûr et ça trois jours seulement après avoir enfin obtenu de ma mère hyper angoissée – euphémisme quand tu nous tiens – le "Ciao" de mes rêves. Après deux ans de pleurnicheries, calinades et autres chantages affectifs… Bye bye le Ciao.

 

Bref, dans le genre pas vernie, je me posais là. Je vous fais grace de tous ces petits complots des bons et mauvais génies qui nous entourent, parfois cachés dans les objets du quotidien, dont j'ai toujours été victime: filage de collants au moment d'intervenir pour la première fois de ma vie dans un colloque, réveil mal réglé le jour d'un examen, conjonctivite purulente et fulgurante apparue LE soir où, pendant une colo, un garçon m'a demandé si je voulais sortir avec lui – il s'est avéré par la suite que le dit garçon était gay, premier d'une longue longue longue série -, salpingite aigüe avec hospitalisation à la clé le week-end de présentation à mes beaux parents, etc etc etc. (ceux qui ne savent pas ce qu'est une salpingite n'ont qu'à aller sur google, ils constateront qu'à côté le ténia c'est glamour).

 

Evidemment, entre deux bonnes blagues du destin, j'ai eu de grands et beaux instants de bonheur. Mais en bonne routarde du manque de pot, j'ai toujours dans un coin de ma tête une petite voix qui m'avertit que je peux toujours rigoler, je ne perds rien pour attendre.

 

Et forcément, après le shoot de bonheur que je me suis envoyé le 30 juin, autant vous dire que depuis quelques jours, y'a pas que dans le ciel que c'est tout gris. Oh, ça va, rien de très grave. Mais tout de même. Je ne vais pas vous raconter ma vie surtout que c'est pas mon genre mais disons que tout ne tourne pas rond.

 

Allez, quand même, y'a au moins un truc que je dois vous dire, à grands regrets. Hier, j'ai appris que pour la pièce de théâtre, et bien c'était comme qui dirait à l'eau.

 

Une sombre histoire de producteur.

 

 Je ne vais pas m'étendre pour l'instant parce que ce n'est pas encore très clair. Mais disons comme Popeye – clin d'oeil subtil aux "bronzés" – que bon, à cause de l'argent, ça va pas être possible…

 

C'est ballot hein. On a la pièce, on a l'acteur – et pas le moindre croyez-moi - on a deux metteurs en scène de génie, on a le théâtre et pas n'importe lequel non plus, mais le producteur s'est fait la malle. Et dans le milieu du show bizz, le producteur, c'est un peu le nerf de la guerre. Rapport à l'argent.

 

J'en parle comme ça l'air de rien comme si c'était pas dramatique mais vous vous doutez que j'ai… grave les boules.

 

En gros.

 

Surtout pour Stéphane, Fabrice et Marie. Et aussi pour Bubble Cannelle qui a bossé sur le dossier de presse. Et aussi pour la jeune femme qui a fait une super affiche. Oui, pour eux, j'ai grave la rage, même.

 

Bref, rien à faire, "manque trente mille, quoi" (encore un clin d'oeil appuyé aux bronzés, j'y peux rien, quand ça va pas je pense à eux et hop je me sens un poil mieux).

 

Voilà, la vie c'est pas tout noir ou tout blanc, y'a aussi pas mal de gris. Mais comme avec les copains de la pièce on est de sacrés winners qui en plus se lèvent tôt, on a pas dit notre dernier mot. Et un producteur – fiable cette fois-ci – on va bien finir par en retrouver un. Chais pas trop où ça se trouve mais croyez moi, je vais chercher. Et au pire, la pièce, on la jouera dans mon salon. Parce que bon, merde quoi.

 

Moi je dis, vive la France d'après.

Vanessa, Charlotte et moi

Parmi les filles de ma génération – 28 ans et des poussières – il y a deux camps. Celui des Vanessa et celui des Charlotte.

 

Enfin, je dis ça, moi, c'est sorti de mon cerveau uniquement. Mais voilà, c'est un truc que j'ai remarqué, une réflexion super profonde que je me suis faite il y a déjà un bail. Oui, je l'admets, ce n'est pas le fruit d'un travail cérébral intense. Mais voilà, on est en juillet, c'est l'été – enfin il parait – et j'ai envie de parler de futilités.

 

Donc disais-je, il y a les pro-vanessa et les pro-charlotte. En général d'ailleurs, les pro-Vanessa aiment bien Charlotte alors que les pro-Charlotte ont tendance à être plutôt anti-Vanessa.

 

Bon, vous aurez compris que je parle de Vanessa Paradis et de Charlotte Gainsbourg. Moi à quinze ans, j'étais à fond Charlotte. Je dansais sur Richie et Poveri comme elle dans l'effrontée et je rêvais aussi de rencontrer une pianiste étherée dont j'aurais été la meilleure amie. Sans parler du mec un peu tordu sur lequel elle flashait sans flasher et qui tentait de la sauter dans ne chambre glauque au dessus d'un bar-tabac. J'ai aussi acheté son album écrit par Serge le magnifique et ne voyais pas du tout pourquoi Lemon incest posait un problème à qui que ce soit. Notamment à ma mère.

 

Cette naïveté s'explique par le fait qu'à quinze ans j'étais moyennement aware niveau sexe. En plus vu que pour le coup je n'avais pas un physique facile facile, ça ne me posait pas à proprement parler de problèmes dans ma vie de tous les jours de ne pas être aware niveau sexe.

 

Donc Charlotte, je l'adorais. En plus elle était tout le contraire de moi, brune, longue, maigre et sans seins – ah oui parce que j'étais pas aware niveau sexe mais en revanche ma poitrine, elle, n'avait pas oublié de se pointer et pas qu'un peu. Du jour au lendemain, pof, 90 C au compteur, sans sommation ni transition - mais elle n'avait pas du tout conscience d'être jolie. Un peu comme moi pour le coup. Ok, moi je n'avais pas conscience d'être jolie mais en même temps quelque part ce n'était pas plus mal, ç'aurait pu être assez pathétique si j'avais été convaincue de l'être.

 

En revanche, Vanessa, je pouvais pas. Probablement parce que pour le coup, elle était vraiment canon et qu'elle en avait super conscience. Quoi qu'il en soit, je la DETESTAIS. Je la trouvais vulgaire et je clamais sur tous les toîts que sa chanson avec Joe le taxi, c'était trop trop naze. Bon, bien sûr, en cachette je la chantais et je guettais ses clips. Autant le dire, j'étais tout simplement jalouse. A ma décharge, je n'étais pas la seule. Mais voilà, Vanessa elle était beaucoup trop ostensiblement aware niveau sexe. Et j'imagine que ça me renvoyait tellement ma propre ignorance que je ne pouvais que la haïr…

 

Bref, je ne vais pas non plus vous faire une thèse sur Charlotte et Vanessa mais depuis quelque temps, je suis en train de me réconcilier avec cette dernière. Probablement parce que j'accepte ce qui en moi est un peu Vanessa, mon côté girly qui aime le rose et le bling bling. Bien sûr, Charlotte garde ma préférence, parce que voilà, elle a la classe et que plus ça va, plus elle est belle.

 

Mais Vanessa, même si elle a tendance à me gonfler légèrement avec son grand bonheur parfait qu'elle vit avec son Johnny D. depuis des années, et bien je dois l'avouer, elle me plait bien aussi. Bon, en tant qu'actrice, ce n'est pas le top du top, à part dans "Les noces blanches" où je l'avais adorée – sans le dire vu qu'à l'époque… bref. Mais ce qu'elle chante, je dois bien l'avouer, ça me rentre dans la tête. Et puis même si elle est devenue vraiment trop maigre, elle est bien jolie. C'est un sucre, un peu fée, un peu petite fille et ma foi, parfois, on est un peu ça nous aussi, non ?

 

En tous cas, j'ai écouté sa dernière chanson, "Divine idylle", écrite par M. Bien sûr,  M a été plus inspiré à ses heures. Sauf que ça marche. La voix n'a pas changé depuis Joe et son taxi et les paroles s'envolent comme des parcelles roses de barbe à papa. Si vous en avez envie, pous pouvez aller sur son site Internet qui montre les images du tournage du clip et sur lequel vous pouvez entendre le morceau.

 

Voilà, en écrivant ce post, j'ai pensé à une amie qui elle a toujours été très Vanessa et qui n'est sûrement pas étrangère au fait que j'ai aujourd'hui réussi à réconcilier la Charlotte et la Vanessa qui sont en moi…

 

Edit: Ce billet est un peu décousu, mais il est à l'image de ce que je suis depuis quelques jours, voilà, c'est comme ça, parfois…

 

Edit2: Je sais, je sais, je fais beaucoup moins que 28 ans, je ne me l'explique pas moi même.

Persepolis

Alors hier, ayant miraculeusement réussi à caser nos deux adorables bambins dans de merveilleuses familles d'accueil – j'en profite pour vous renouveler mon conseil n° 22 de bonne mère indigne: apprenez très tôt à vos enfants à se faire tout plein d'amis de façon à ce que plus tard ils soient invités chez ces derniers - nous sommes allés au cinéma.

 

A ce propos, je ne sais pas comment ça se passe ailleurs, mais si on met de côté les premiers mois où on avait toujours envie de voir les mêmes films – en fait on n'en avait pas vraiment envie mais comme on était dans l'euphorie du commencement de l'amour avec un grand A on se MENTAIT. Enfin, en vrai, JE mentais en prétendant adorer les films iraniens sous-titrés en russe ou les mangas japonais en V.O – on est rarement d'accord sur le choix de la toile qu'on va se faire.

 

Pour résumer, disons que moi j'ai tendance à choisir la facilité et à considérer le cinéma comme un moment de détente où je mets mon cerveau en jachère – dire qu'il fut un temps où j'étais cinéphile, autant dire que ça c'est tout de même loin derrière moi. C'est horrible, si ça se trouve un jour je vais me réveiller et je serai de droite, ça serait bien ma veine tiens - et que l'homme, lui, prend le fait d'aller voir un film très au sérieux. En plus il trouve VRAIMENT que David Lynch est super accessible comme cinéaste. Et que Bergman limite il est populaire, genre. Bon, pour résumer, l'homme adore de plus en plus les films chiants et moi je vois mon penchant pour les comédies romantiques à l'eau de rose s'empirer dangereusement.

 

Je me demande si ce mariage n'est pas une monumentale erreur, maintenant que j'y pense.

 

Donc hier, pour la énième fois on a tenté de trouver un terrain d'entent. Faut dire que pour une fois la soirée cinoche ne nous coutait pas un bras, à savoir douze heures de baby-sitting + le resto + le film + le taxi. Autant vous dire que  lorsque le cinéma devient aussi cher qu'une semaine à Agadir y'a pas trop intérêt à se taper un navet, c'est moi qui vous le dis.

 

Bref, revenons en à nos moutons. L'homme voulait voir Persepolis.

 

Un film d'animation en noir et blanc. Il voulait ma mort.

 

J'ai tenté de proposer Die Hard 4 – ouais j'aime AUSSI les films d'action qui transpirent la testostérone – mais ça n'a pas été très concluant. J'ai aussi suggéré Ocean 13 mais ça s'est trop vu que Georges n'était pas totalement étranger à ce choix. Bref, on a tortillé pendant toute la journée pour finir par décider d'aller voir… Persepolis.

 

Après ça, que je n'entende pas un seul mec dire qu'on arrive toujours à nos fins.

 

En plus je me suis pliée à ce choix avec une bonne volonté remarquable. C'est tout juste si j'ai fait remarquer à quelques reprises – douze, pas plus – que je ne risquais pas de rentrer dans l'histoire rapport au fait que bon, un film d'animation en noir et blanc qui se passe en Iran, faut pas non plus trop m'en demander surtout que je suis en plein mariage-blues (j'en reparlerai peut-être mais oui, il faut l'avouer, je suis complètement nostalgique et si je m'écoutais j'irais travailler en robe de mariée, même pas honte).

 

Je dois admettre que l'homme a fait preuve d'une patience héroïque. A sa place je dois dire que je m'en serais collé une bien avant le début du film.

 

Résultat: j'ai commencé à pleurer à la quatorzième minute environ quand la petite Marjane dit adieu à son oncle révolutionnaire qui va mourir. Ensuite je n'ai pas cessé de m'identifier à cette femme libre et insolente qui balance à deux policiers des moeurs qui lui reprochent de courir en faisant remuer son postérieur: "et ben vous n'avez qu'à pas regarder mon CUL !". Alors que tout de même elle risquerait la lapidation pour moins que ça.

 

Ah, pour rentrer dans l'histoire, je suis rentrée dans l'histoire.

 

A tel point que même dans le bus je pleurais encore. Entre deux sanglots j'ai quand même trouvé la force de reprocher à l'homme, d'être complètement passé à côté du sens profond de ce chef d'oeuvre vu qu'il n'a pas versé une seule larme. Un vrai coeur de pierre.

 

Dire que si je n'avais pas insisté on n'y serait jamais allés.

 

Edit: Vous l'aurez compris, il faut courir voir Persepolis, c'est ce que j'ai vu de plus déchirant, drôle et féministe depuis des années. L'histoire est magnifique et les dessins, c'est juste de la dentelle. Il faut voir les fleurs de jasmin tomber du soutien-gorge de la grand-mère de Marjane, la neige tomber sur Téhéran ou les soldats fusillés tomber les uns après les autres comme des pantins pour avoir une idée de la poésie des auteurs. Et en prime, c'est la grande Catherine, sa fille Chiara et sa mère de cinéma, Danièle Darrieux qui font les voix.

 

Edit2: Marjane Satrapi a un myspace: http://www.myspace.com/persepolislefilm

 

Rien n’a chaaaaaangé…

La scène se passe où vous voulez. Dans un lit si vous souhaitez vous recoucher, sur un canapé si vous êtes fatigués, dans la rue si vous êtes d'humeur badine ou sur le balcon si chez vous il fait beau. Bref, peu importe, ça pourrait être partout, il se trouve que c'était hier, dans la cuisine. Enfin, je crois.

 

 

Lui: Tu te rends compte, ça fait une semaine.

 

Elle: Oui, une semaine, c'est fou.

 

Lui: Tu trouves que ça a changé quelque chose ? Entre nous, je veux dire.

 

Elle: Mmm… non, je ne crois pas. Et c'est bien comme ça, non ?

 

Lui: Oui, bien sûr, mais bon, heu… par exemple, tu n'as pas l'impression que…

 

Elle: Que quoi ?

 

Lui (se tortillant de manière caractéristique, signe qu'une énormité va être prononcée): Ben chais pas, que maintenant qu'on est mariés, tu m'appartiens un peu, quoi…

 

Elle: Laisse moi réfléchir… Non.

 

Lui (masquant mal sa déception): C'est bien ce que je pensais.

 

Edit: le bouquet c'est pour clore le chapître, parce que forcément, il y a un moment où il faut tourner la page…

Les vacances de mes copines de Elle

Bon, je sais, faut que j'arrête de lire le Elle. C'est bon, ce n'est pas la peine de me le redire, que voulez-vous, y'a des choses comme ça qui ne sont pas forcément bonnes pour soi et qu'on continue à faire, tout simplement parce qu'on n'arrive pas à s'en passer. Croyez-moi, si on arrivait à ne s'octroyer que les plaisirs bons pour la santé, on mangerait tous du quinoa sans sel, on habiterait dans des maisons sans électricité et on ne se laverait qu'une fois par semaine parce que ce qui est bon pour la planète, est forcément un bien pour l'humanité.

 

Et bien au risque de vous décevoir, personnellement je suis du genre à faire gaffe à ne pas jeter des papiers gras dans la rue – bon point pour l'environnement – ET à prendre des bains super chauds, mauvais pour mes varices et très mauvais point pour la planète. Et comme je ne suis pas avare de contradictions, je déverse mon fiel sur un magazine que j'achète malgré tout consciencieusement toutes les semaines.

 

Bref. Après cette digression, je voulais juste vous conseiller la lecture du Elle de cette semaine parce que c'est un florilège de bonnes blagues. Notamment cet article qui répertorie les petits conseils de la rédaction pour ne pas stresser pendant les vacances.

 

Non vraiment, ça vaut son pesant de cacahuètes. Genre, y'a un mec qui a l'air trop cool qui explique qu'il "a un peu honte" mais il n'accepte jamais d'invitation chez des amis en vacances s'il n'est pas assuré que ces amis en question ont prévu quelqu'un pour faire la cuisine, quelqu'un pour le ménage et quelqu'un pour garder les enfants. Dominique – il s'appelle Dominique – tu sais quoi ? Quelque part je suis rassurée, on ne se connait pas et je sais déjç que jamais tu ne viendras chez moi.

 

Une autre explique qu'elle est sûre de passer de bonnes vacances si elle a avec elle un grand châle en cachemire dans lequel elle peut s'enrouler le soir quand il fait frais, en fin de journée sur la plage ou le matin au réveil. Et aussi dans l'avion, bichette.

 

Dites, ça existe vraiment les gens comme ça ? Non parce que moi, le châle en cachemire, déjà, le jour où je peux m'en acheter un , je le mets pas sur la plage rapport au fait qu'inévitablement à un moment ou à un autre un de mes enfants va se moucher dedans vu qu'on oublie toujours les mouchoirs et que pour un troll, une serviette éponge c'est comme un grand mouchoir. Et qu'entre le pashmina et la serviette éponge, la frontièrre est mince. Pour un troll, bien sûr. Ou pour l'homme qui lui aussi se mouche toujours dans MA serviette. 

 

Une autre copine explique sans plaisanter que quand elle fait la cuisine en vacances, elle prend un enfant pour assistant et que les autres du coup se battent pour aider. Ouais c'est ça. Ah ça, pour se battre, ils vont se battre. Mais uniquement pour lécher le plat. Sachant qu'en plus, moi, le moment où je fais le repas, souvent c'est celui où j'ai la paix. Alors se coltiner la tribu de gamins en plus de la préparation de la salade géante, moi je dis y'a un piège.

 

Je vous passe les plans du genre "je responsabilise les enfants pour qu'ils aient chacun un petit sac avec leurs affaires de plage" pour éviter le débarquement quotidien avec tout le matos.

 

J'ai tenté.

 

Sauf que la pelle géante ne rentre pas dans le petit sac de pupuce. Ni la planche de bodysurf dans celui de loulou. résultat, tu te tapes Et les sacs individuels à ramener ET le reste du matos qui rentrait pas dans les sacs. Merci le plan anti-stress. Cette femme n'a pas d'enfants, je vois que ça. Ou alors ce sont des chihuahua. Auquel cas elle a pas besoin de pelle géante.

 

Une autre est trop drôle. Elle "est barbecue à fond". Elle délègue l'allumage aux mecs (déjà on se marre) et après, "on jette tout ce qu'on veut dessus: légumes, viande, poisson"…

 

Cette femme n'a jamais fait de barbecue.

 

Parce que n'importe quelle femme qui a fait un barbecue SAIT qu'à moins de ne manger que des saucisses, le barbecue c'est la fausse bonne idée. Il faut éplucher les légumes, les couper, les mettre en brochette, vérifier la cuisson des patates qui de toutes façons ne cuisent JAMAIS et faire la fameuse salade géante qui prend deux plombes à préparer. Alors le coup de "je jette un peu ce que je veux sur le grill", perso, je rigole.

 

Bon, la liste est longue. Tout ce que je constate, c'est que les seuls bons conseils sont ceux qui coûtent. A savoir prendre une femme de ménage, aller à l'hôtel, se réserver des soirées au resto (= prendre une baby-sitter). Une fois de plus, si on en doutait on a la confirmation que les gens du Elle ne vivent pas dans la vraie vie. Ils font des cacas tous roses qui sentent le bonbon, ils mangent des trucs jetés à la va vite sur un barbecue qui ne pue par le charbon, ils s'enroulent dans des pashminas par 45° à l'ombre et partent à Los angeles ou à l'Ile de ré en vacances. Ils n'ont jamais de sable dans les fesses après une journée de plage, ne savent pas ce que c'est que la lucite solaire et parviennent à lire élégamment un livre sur le sable tout en buvant un coktail trop hype.

 

Savez quoi ? A mon avis ces gens s'ennuient.

 

 

Un vieux copain…

Il y a quelques jours je vous livrais ma définition de la vraie copine. J'aurais pu aussi vous donner celle du vrai copain, parce que j'ai la chance d'en avoir.

 

Un notamment.

 

Le genre de vrai copain qu'on traine avec soi depuis des années. Qui vous a vu ronde comme une queue de pelle plus d'une fois et qu'on a souvent soutenu dans la rue au petit matin parce que lui aussi côté bibine, ça y va, parfois. Un copain avec qui on a dormi, dans le même lit, sans que rien ne se soit passé et pas uniquement parce que de toutes façons, on était pas en état.

 

Le copain qui est du style à vous donner une grande claque dans le dos quand ça va mal ou qui ne trouve comme seule solution à une crise de cafard passagère de vous payer une bière. Avec lui, j'ai traversé le désert du célibat.

 

On en a passé des soirées à guetter dans les bars l'âme soeur, en priant secrètement – enfin surtout moi parce que je dois l'avouer, côté générosité, je ne suis pas forcément bien parée – pour que l'autre ne trouve pas en premier l'amour de sa vie.

 

Et puis finalement, l'homme est arrivé dans ma vie. Et bingo, le copain de toujours est devenu pote de l'homme. Pour une chance c'était une chance.

 

A partir de ce moment là, je me suis mis en tête que désormais ma mission c'était de lui trouver une poulette. Pas parce que ça me gênait de le voir seul, non, pas du tout. Je dirais même qu'au contraire – on en revient toujours à ma pénurie de générosité – c'était drôlement pratique de savoir qu'il était toujours partant quand de mon côté ça me prenait de jouer à "comme avant". Mais voilà,  les années passant, il a commencé à devenir triste. Il était seul et ça lui pesait.

 

Je lui ai alors présenté des copines, sans succès. Il a ramené des filles bizarres, qui ne trouvaient jamais grâce à mes yeux. Un jour, il est même tombé amoureux, mais c'était une méchante, une de celle dont on ne veut pas pour un vrai copain. Dois-je préciser que je ne me suis pas gênée pour le lui dire ? Et que bien sûr, ça n'a servi à rien ? Quand il a réalisé qu'il s'était trompé, qu'est-ce qu'on a fait ? On a picolé pour l'oublier.

 

Après, a chaque fois qu'il m'annonçait avoir peut-être rencontré quelqu'un, je tremblais à l'idée que ça marche et que je ne l'aime pas. Parce que soyons honnêtes, ce qui menace le plus une amitié de quinze ans comme celle là, c'est l'arrivée de miss chérie du vieux copain.

 

Et puis un jour, voilà qu'une drôle de petite lumière s'est allumée dans les yeux de mon vieux pote, devenu entre temps parrain de ma fille. Une de ces lumières dont on se dit qu'elle ne brille sûrement pas pour une idiote.

 

Très vite, j'ai fait la connaissance de celle qui en était à l'origine. Bien sûr, j'avais des tonnes d'à priori. Bien sûr, à la fois j'étais heureuse pour lui et en même temps, mince alors, je n'allais plus être la seule femme de sa vie (toujours de truc avec la générosité). Et puis au premier regard, il a fallu me rendre à l'évidence, sa perle à lui, il l'avait trouvée. Et cerise sur le verre d'eau à moitié plein, elle me plaisait grave.

 

Voilà, je vous raconte tout ça parce qu'aujourd'hui, c'est grace à elle que je peux vous montrer THE photo de l'homme et moi. Oui, grace à miss F. qui dès le lendemain du mariage m'a envoyé de bien jolies images de ce jour de rêve. La plus récente des amies et non la moindre… Alors je voulais lui dire merci. Pour cette attention, et pour la lumière dans les yeux de qui elle sait. 

 

Edit: Je ne laisserai pas cette photo longtemps, parce que voilà, je trouve ça un brin prétentieux de m'exhiber de la sorte. Mais vous me l'avez demandé et puis il me semble qu'on se connait, alors… Mais une fois de plus, ce sera une image éphémère…

Edit 2: J'ai bien sûr choisi LA photo où le gras de mes bras ne se voit pas. Mais très honnêtement, le cliché est flatteur. Très. Depuis samedi d'ailleurs j'envisage l'ablation pure et simple de mes bras.

Edit3: Comme à priori les billets sur ce mariage vous ont plus, je les ai regroupés sous une nouvelles rubrique, intitulée "Le mariage de la ronde". Comme ça c'est plus facile de les retrouver. De rien, de rien…

Edit4: Et oui, désolée, c'est trop tard, la photo a disparu… Je l'avais dit que c'était éphémère…

 

Bien mieux que Bridget Jones, Sheila Levine

"Sheila Levine est morte et elle vit à New-York". C'est le titre d'un livre avalé goulûment ces derniers jours entre préparatifs du mariage et autres réjouissances.

 

Ecrit en 1973.

 

Franchement, je crois avoir trouvé en lisant cet ouvrage l'inspiratrice des Bridget Jones et consort. C'est simple, c'est à se bidonner. En plus ça se passe à New-York et je dois vous avouer que j'ai une passion dévorante pour tous les livres qui situent leur action à Manhattan. Je sais, c'est idiot mais c'est comme ça, je ne me suis pas remise de la fin de Sex and the city, les Woody Allen je les regarderais en boucle et Harry et Sally sont mes amis, j'ai d'ailleurs versé une larme devant THE fameux restaurant où Meg fait le coup de la simulation d'orgasme lors de mon dernier voyage à NY.

 

New-York, c'est pour moi un fantasme, un décor de cinéma, le lieu des possibles et de Tiffany, un repère d'executive women qui boivent du café fumant dans des verres en polystirène. C'est aussi la ville de Bill Cosby et d'Arnold et Willy quand même.

 

Le pire c'est que je dois l'admettre, je préfère presque mon New-York imaginaire à la vraie ville. Toujours est-il qu'un bouquin qui s'y passe a déjà toute mon attention.

 

Il se trouve que "Sheila Levine" n'est pas qu'un livre qui se déroule à New-York et que finalement, la grosse pomme n'y est même pas particulièrement mise à l'honneur.

 

En revanche, c'est une histoire de fille, la lettre d'une jeune juive trentenaire à sa mère dans laquelle elle explique les raisons pour lesquelles elle s'est suicidée.

 

Dit comme ça, ce n'est pas drôle, ok. Sauf que l'humour transpire par toutes les pages. Sheila Levine s'est suicidée parce qu'elle ne s'est pas mariée alors que depuis sa naissance sa mère ne souhaitait que cela pour elle. Elle s'est suicidée parce qu'elle est passée à côté de sa vie à force de ne poursuivre qu'un seul but: mettre le grappin sur un homme qui plaira à sa mère.

 

Parce qu'on est toutes un peu des Sheila Levine, il faut lire ce livre. On y rit et puis parfois on a les larmes aux yeux. Et personnellement, c'est ce que je préfère, passer du rire aux larmes.

 

Allez, je ne résiste pas à l'envie de vous livrer un petit extrait:

 

" Maman, je vais suivre ce régime

– T'es sûre de manger suffisamment ?"

Oui maman, je suis sûre que je mange suffisamment, je suis sûre que je mange plus que suffisamment. Pendant mon existence, j'ai mangé suffisamment pour nourrir toute la ville de Trenton, New-Jersey, Maman. Si tu mettais tous les Chinois du monde en rang par quatre, ils auraient pas mangé autant que moi au buffet de ma dernière Barmitzvah. Si j'arrêtais de manger l'espace d'une journée seulement on pourrrait nourrir tous les gens qui meurent de faim en Inde. Et tu me demandes si je mange suffisamment ? Pourquoi c'est maintenant que tu poses cette question maman ? T'aurais dû la poser quand j'étais bébé et que tu me gavais sans arrêt. Quand j'étais bébé tu pleurais si je mangeais pas (…)

(…) Mes huit kilos en trop je les ai perdu au moins sept fois dans ma vie. ça fait plus de cinquante kilos. Mais ils reviennent toujours. Il reviennent toujours parce que j'attends des applaudissements, à chaque fois que je mange".

 

Je l'admets, j'ai choisi un extrait plutôt grave. Mais promis, quand Sheila raconte comment elle a perdu sa virginité, c'est juste à se tordre.

 

Edit: sur l'image c'est la couverture américaine, je la trouve trop classe. Mais je vous rassure, je l'ai lu en français…

Edit 2: J'embrasse tout particulièrement Marionnette qui à l'heure qu'il est a sûrement dit oui elle aussi. Tous mes voeux de bonheur, jolie Marionnette, pour ce mariage et pour le bébé à venir…

24h dans la vie d’une femme mariée

Alors ça y'est, nous y sommes. Depuis samedi 30 juin, la vie conjugale a commencé. Je sais que vous attendez un récit minuté de cette journée. Mais je ne suis pas sûre d'y arriver. J'ai eu la sensation d'être prise dans un tourbillon d'émotions contradictoires sans parvenir à m'en extirper. Je crois comprendre très exactement ce que signifie "vivre les choses de l'intérieur". Et dans ce cas, les raconter devient très compliqué.

 

Bref, voici quelques instants des 24h de la vie d'une femme… mariée.

 

Je me souviendrai de la nuit d'avant, seule dans mon lit – l'homme avait été envoyé manu militari chez mamie parce que ce n'est pas parce que ma virginité n'est qu'un très lointain souvenir qu'il faut faire fi des règles élémentaires du mariage réussi – à tourner, retourner et encore retourner sans parvenir à fermer l'oeil.

 

Je me souviendrai de ce brushing aux aurores dans un petit salon de coiffure, accompagnée de la fée Baboux, ma coach cheveux du jour et de ma Mimi, témoin de mon coeur. Telle super Nanny, Baboux a commandé trois brush "Jenifer Aniston" en prévenant qu'elle ne tolérerait aucune boucle, aucune fioriture. "Du lisse, du lisse, du lisse". La coiffeuse a réfréné ses envies de chignons dégoulinant et a, à regrets, lissé, lissé, lissé. On est ressorties toutes les trois, des Lucy Liu triomphantes et raides du tif.

 

Je me souviendrai de l'homme qui dix minutes avant de partir à la mairie a vraiment pensé qu'il avait oublié à Paris la moitié de son costume, le fameux Smalto à cent mille euros. Il fallait le voir, chemisé et cravaté, courant partout en pleurant qu'il avait perdu son pantalon.

 

Je me souviendrai de la ruche de filles dans la maison de mes parents, hésitant entre deux ou trois robes, quatre ou cinq paires de chaussures et une douzaine de blush différents. Au final, elles étaient toutes magnifiques bien sûr.

 

Je me souviendrai de la fée Baboux censée apporter la touche finale à ma non-coiffure en y piquant délicatement une rose de dentelle et de plumes. Dans une minuscule salle de bain bondée de filles bourdonnantes, Baboux a frolé le nervous breakdown. "Non, tu devrais la mettre tête en bas", "non, plutôt à gauche", "tu rigoles ? à droite !", "Personnellement je n'en mettrais pas c'est ridicule", "Ouh là là, on voit mon oreille là, c'est atroce, mon oreille est gigantesque, je souffre d'une hypertrophie de l'oreille, je ne me marierai pas avec une oreille pareille que dieu m'en soit témoin". Pour finir, l'aigrette a été épinglée à droite, tête en haut et c'était magnifique, même si forcément, mon oreille… bref.

 

Je me souviendrai du laçage de Mimi, impeccable, ponctué d'exclamations "non mais c'est dinnnnnnnnnngue, jamais j'avais pu serrer autant, ça se TOUCHE ! Tu as fondu ma parole !". Mimi, c'est toi que je veux épouser.

 

Je me souviendrai de ma Zaz, magicienne des fleurs, qui m'a offert un bouquet de passiflore, roses de jardins, pois de senteurs et noisettes – si si, noisettes - fabriqué entre deux tétées d'une Lilas adorable. C'est le plus beau bouquet de mariée que je n'ai jamais vu, Zaz, il est dans mon coeur et je n'en oublierai jamais le parfum.

 

Je me souviendrai du maquillage parfait, réalisé par H la mystérieuse…

 

Je me souviendrai de la voiture Jaune décapotable, de son beau chauffeur et de Maud dans sa mousseline vert d'eau qui derrière tenait mes cheveux pour que Jennifer Aniston ne se tranforme pas en Bonnie Tyler.

 

Je me souviendrai de ces Oui échangés sans l'ombre d'un doute ni les larmes redoutées, entourée de ma toute petite fille dans sa robe rose et de mon grand garçon, chemise blanche et jean de cow-boy, qui demanda ensuite à ma mamie si elle se rappelait du mariage de ses propres parents…

 

Je me souviendrai de ce baiser si doux et de tous ces regards bienveillants.

 

Je me souviendrai des larmes de Zaz. De celles de Delphine et de Marie-Caro.

 

Je me souviendrai que certains étaient venus du Danemark, juste pour nous, et que les voir si beaux, si fidèles à eux-mêmes après toutes ces années, c'était le plus beau cadeau.

 

Je me souviendrai de ce petit lien de fil rosé prêté par ma Béa parce que tout de même, la tradition quoi. Béa, c'était doux de t'avoir au poignet.

 

Je me souviendrai de ce petit de toi qui te ressemble tant mon dieu et de tous ceux qui l'entourent, comme autant d'anges gardiens.

 

Je me souviendrai de la voix chevrotante de mes petits qui avaient décidé de nous offrir une poésie, devant une assemblée toute ouïe.

 

Je me souviendrai d'une ronde enchantée.

 

Je me souviendrai du lamé de Chloé, Va va va va vroum !!!

 

Je me souviendrai que j'ai manqué mourir des pieds parce qu'en réalité je n'étais vraiment pas bien dans mes chaussures. Alors j'ai mis d'horribles sabots rembourés qui ne se voyaient même pas sous la robe.

 

Je me souviendrai de la première danse avec mon père, "my baby don't care for me". Si si, je care for you, daddy.

 

Je me souviendrai de ce jardin rose allumé aux bougies, de ce paradis de verdure. Merci maman.

 

Je me souviendrai de danses sous les étoiles, d'un soleil radieux, de la douceur de vos visages, de tout cet amour, de cette bulle hors du temps, de ces rires en cascades, toujours au bord des larmes parce que c'en est parfois douloureux de s'aimer autant.

 

Je me souviendrai que j'ai pensé à vous, lecteurs et lectrices de l'ombre, qui ne nous avez pas quittés non plus cette journée. Vos messages et vos incantations au soleil ont forcément joué dans le fait que le ciel a été notre allié.

 

A tous, je ne saurai dire autre chose qu'un grand merci.

 

Je me souviendrai de l'homme et de ses bras lors de la dernière danse, sur "Senorita", alors que l'aube se levait.

 

Edit: Je n'ai pas encore récupéré les photos mais promis promis promis…

Edit 2: Je me souviendrai aussi de Mère Grand. Je ne l'ai volontairement pas mentionnée par discretion. Mais je réalise qu'elle pourrait s'en affecter. Alors voilà, quelle émotion de voir ce visage sur cette petite place baignée de soleil… Merci Mère grand.