Bientôt il y aura l'écho du 5ème mois. Celle grace à laquelle on sait. Celle qui révèle le sexe de l'ange. Bien sûr, j'ai hâte. Hâte de voir à nouveau celui qui de tétard est passé à grenouille.
En même temps, cette perspective me renvoit à cet après-midi de janvier, il y a huit ans…
Un moment tant attendu. Enfin nous allions savoir si ces jumeaux étaient jumelles ou l'un et l'autre à la fois. C'est peu de dire que nous sommes allés au cabinet médical avec des ailes. Que pouvait-il nous arriver ? Que peut-il t'arriver alors que tu n'as pas trente ans et que tu attends deux enfants ?
Lorsque je me suis allongée sur la table d'examen et que la gynéco a mis le gel glacé sur mon ventre déjà énorme, je me souviens avoir souri.
On y était.
La sonde a glissé sur ma peau et les drôles de visages encore squelettiques ont pris forme sur l'écran. La gynécologue en a choisi un, au hasard. Tout en commentant ce qui apparaissait sur le moniteur, elle ne cessait de prendre des mesures, concentrée et minutieuse. A chaque vérification, tout allait bien, tout était dans la norme de ce qui doit être, qu'il s'agisse du fémur, de la distance entre un point A et un point B de ce corps encore minuscule, de la dimension du cervelet ou de l'écartement des doigts de pied. Après avoir effectué ces vérifications auxquelles je dois bien l'avouer nous ne nous intéressions que très peu, trop fascinés par les gestes graciles et déjà humain du foetus, elle finit par scruter ce qui se passait entre les deux gambettes. Pour nous annoncer sans l'ombre d'une hésitation qu'il s'agissait bien d'un garçon. L'homme a failli s'évanouir de bonheur, sappant en quelques secondes des mois de discours ultra-rodé selon lequel vraiment, pas de souci, fille ou mec ce qui comptait c'était qu'il aille bien.
Tu parles.
Une fois le premier check-up terminé, mon médecin s'est penché sur le jumeau B, puisque tel était son prénom à ce moment encore. Re-mesures, re-calculs, re-point A au point B, re-écart des doigts de pied. Répétition scrupuleuse de l'examen précédent. Et pourtant, imperceptiblement, quelque chose avait changé. Le ton de la voix, l'expression du visage, le rythme de la sonde, tout semblait guidé par une urgence que la gynécologue tentait vainement de masquer. Une menace que dans le tréfonds de mon ventre, je percevais comme autant d'alarmes silencieuses dont la fréquence pourtant me vrillait les tympans.
J'ai serré la main de l'homme et sans même un regard j'ai su que lui aussi avait perdu en quelques secondes l'insouciance des minutes précédentes.
La gynécologue finit par figer l'image sur les pieds du jumeau B. Elle passa encore un instant à scruter ce qui manifestement ne rentrait plus dans la norme. Puis elle revint sur un petit poing fermé. Fermé depuis le début d'ailleurs, ce qui m'avait fait penser avec amusement que je couvais un protestataire.
Après un silence qui me parut durer des siècles, elle prononça les mots qu'on ne veut pas entendre. Ceux qui déchirent et brûlent tout sur leur passage.
"Il y a un problème".
Il était question de pieds fixes, d'une main qui ne s'ouvrait pas. Les pieds étaient ce qu'on appelle des pieds bots varus équins, non, pas juste des pieds en dedans, monsieur, une malformation sérieuse, qui peut être totalement isolée, mais aussi associée à quelque chose de plus grave, une myopathie ou une trisomie, je ne peux pas vous le cacher, d'autant que cette main m'embête, il faudrait qu'elle s'ouvre mais depuis le début, il n'y a pas moyen. Il ne faut pas s'alarmer, mais je veux que vous alliez voir un spécialiste, et puis une amniosynthèse aussi, ce serait plus raisonnable… Vous comprenez, je ne peux pas vous dire que tout va bien, en même temps il ne faut pas paniquer non plus.
J'entendais mal, comme si une foule bruyante et bavarde avait envahi le cabinet. Je voyais les efforts de douceur, je comprenais que dire ces choses était probablement aussi difficile que de les entendre. Mais je n'étais déjà plus là, je voulais qu'on me laisse partir, qu'on essuie le gel, qu'on se taise, que l'on remonte le temps, qu'on arrête tout.
C'est à ce moment là que j'ai réalisé que je ne savais même pas à qui appartenaient ces fichus petits pieds tordus.
Ce fut ma seule question.
"C'est un garçon ou une fille ?"
"Une fille", répondit à contre coeur le médecin qui déjà semblait regretter d'avoir donné une identité à ce bébé incertain.
Trop tard.
C'était ma fille. Ma fille en colère qui refusait de desserrer le poing. Ma fille rajeuse. Ma fille.
C'est là que ça m'est tombé dessus. Un amour écrasant pour ce bébé qui ne s'avérait pas parfait, voire bien pire. Une certitude, tapie au fond de moi: on ne me la prendrait pas. De toutes façons, elle irait bien, c'était une évidence, c'était ma fille.
Ce jour là, je suis devenue mère. Il a fallu ce grain de sable, cet engrenage qui se grippait, ce ciel qui d'un coup s'est couvert, pour passer de la femme enceinte à la louve.
En sortant, on a pleuré, l'homme et moi, longtemps, sans que le flot ne tarisse. Jj'ai vieilli, d'un coup. J'ai réalisé que "ça" arrivait. Le monde qui s'effondre sous tes pieds, l'avenir radieux qui s'éloigne à grands pas.
Et puis il y eut une autre échographie dans un cabinet ultra-sophistiqué, avec un médecin spécialiste des bébés pas dans la norme.
Et puis il y eut cette main qui s'est ouverte, signe que si problème il y avait il ne concernait à priori que les pieds.
Et puis il y eut l'amniosynthèse et sa longue aiguille qui s'est enfoncée dans mon ventre, les trois semaines d'attente, le résultat négatif, le poids qui soudain s'enlève, le ciel qui à nouveau s'éclaircit.
Et puis il y eut deux petits pieds recroquevillés à la naissance, des mois d'attelles et de bandages, des années de kiné.
Et puis il y a aujourd'hui la plus belle des petites filles. Une petite fille qui curieusement voue un amour inconsidéré aux… chaussures. Et qui souvent, c'est vrai, serre le poing.
Edit: Je sens que ce texte est peut-être un peu trop intime. Mais forcément, à quelques jours de l'échographie, tous ces souvenirs se promènent dans ma tête et il me faut les apprivoiser. Et puis je me dis que peut-être, cette expérience pourra aider celles qui vivent ce genre d'instant dont on croit qu'on ne se relèvera pas. Alors que parfois, les miracles existent.
Edit2: Ces jolis pieds sont ceux de la demoiselle en question. Ils sont pour les médecins qui s'en sont occupés un exemple de guérison parfaite. Ils sont pour moi ce que ma fille a de plus beau et aussi de plus courageux. Parce que le chemin fut malgré tout assez long, qu'il n'est jamais facile pour un enfant d'accepter des soins quotidiens et que je n'ai pourtant jamais, mais alors jamais, entendu ma fille geindre, même lorsqu'à quelques mois il fallait enserrer ses pieds attelés dans des préservatifs pour la baigner…
Edit3: Ouais y'a un mégo sur la photo. Même pas le mien, moi quand je fume, c'est des roulées, d'abord. Et comme j'ai pas photoshop, je peux pas l'enlever.
Edit4. C'est malin j'ai envie de me rouler une clope.
Bouleversant.
j’en ai pleuré en lisant ton article….c’est vrai qu’une écho ne suscite pas les mêmes attentes : le médecin est concentré et les parents regardent uniquement leur enfant, son petit profil, ses positions; c’est vrai aussi qu’à chaque écho, j’étais angoissée à l’idée qu’on découvre une malformation quelconque.
ta fille est super et je lui fais plein de bisous;
ne stresse pas trop quand même, il n’y a pas de fatalité…je pense bien à toi et je t’embrasse
Oh la la, séquence émotion, ya pas à dire,en tant que parents, la vie n’est jamais un long fleuve tranquille et même à la source, on peut déjà se faire un sang d’encre!
Bisous à ta minette et à ses jolis petons bien mérités!
Et puis bonnes ondes à toi pour cette écho en perspective!
Que de souvenirs tu éveilles. Lors d’une écho, je me rappelle qu’avec le papa, on était surtout focalisés sur le sexe du bébé, on prenait cet examen comme une simple formalité, mais la voix de ma gynéco était tendue, elle cherchait à mesurer je ne sais quoi ou à voir je ne sais quel membre et elle explorait, que ces minutes nous ont paru longues… Alors je m’imagine ton angoisse qui a duré bien plus longtemps avec l’amnio et ses résultats qui n’arrivent pas.
Ne t’en fais pas, tout va bien aller , il n’y aura aucun lézard pour le têtard cette fois !
ta fille a de jolis pieds et c’est fou ce que les enfants peuvent être plus courageux que nous face à la fatalité ou à l’injustice d’une maladie ou autre…
Je t’embrasse
c’est une histoire dure mais belle……des bizoooos
Oh comme je te comprends!
Ma fille est né avec un pied bot varus equin également (un seul) découvert à la deuxième écho et confirmé à la troisième. Sauf que moi j’ai refusé l’amiosynthèse (à 7 mois de grossesse, je voyais pas l’interêt – de toute façon c’était mon bébé et qu’il soit normal ou pas, il allait naitre nonmaioh).
Et puis l’angoisse, les plaquettes, les atelles, les bandages, les séances de kinés… Et aujourd’hui à 2 ans et demi son petit pied est tout droit, tout parfait, elle courre, elle saute…. C’est vrai que la médecine fait des miracles!
Waouah…tu m’as scotchée…et fait pleurer… ça se finit bien, c’est encore mieux 🙂 Plein de bonnes ondes pour l’écho à venir et pis bisous à ta courageuse pitchounette!!
Je me souviens aussi d’une échographie où le radiologue détaillait point par point le corps de mon futur petit garçon. J’écoutais d’une oreille distraite, fascinée par ce que je voyais sur l’écran. A un moment il a dit voilà la vésicule biliaire et j’ai pensé alors qu’est ce que j’en ai affaire de la vésicule! – Quelques mois plus tard cette foutue vésicule s’était détruite et notre vie a été bouleversée.
Je te souhaite une échographie pleine de joie et de sérénité.
Bouleversant, remuant… merci aussi pour ce billet émouvant. Bises
C’est vrai que tu sais raconter les histoires gaies ou tristes de ta vie avec un magnifique talent.
LEs échos ne sont pas toujours aussi radieuse et douce qu’on peut l’espérer hélas, je ne souviens d’une à 12 semaine qui devait me permettre d’officialiser cette grossesse imprévue mais acceptée avec joie et enthousiasme et qui a été un des moments désagréables de mon gynéco, je voyais bien que rien en clignotait nul part sur l’écho et qu’il passait la sonde dans tous les sens en silence, signe de problème certain chez lui ce bavard impénitent avec qui nous parlions équitation, politique… et de tant d’autres choses, mais ne voualis pas comprendre jusqu’à ce qu’ille dise… Plus d’activité cardiaque, grossesse arrétée… La visite a été longue après pour les explications et hypothèses et que je sois en état de conduire, le papa venait de trouver un nouveau job et ne pouvait s’absenter j’y était donc allée seul… Ensuite il a fallu lui annoncer et se relever…
Je te souhaite une belle et douce écho qui te fasse rencontrer ton melon avec un sourire niais et voir si c’est un rageur, un suceur de pouce ou un pudique (ben oui y’en a une copine n’a rien pu savoir jusqu’au jours J, le jeune homme, c’en était un, se planquait toujours consciencieusement, les mains sur le sexe, le dos tournée etc et ça continu, enfin les mains surtout, comme beaucoup de mec il est bourré de geste de réassurance 😉 ) et que tout est en place là où il faut, enfin une grossesse normale 😉 quoi 😉
Bises
Et c’est vrai qu’elle a de beaux pieds ta fille et un superbe vernis 😉
Bien sûr u t’en doutes ton texte m’émeut énormément, et fait remonter tant de souvenirs.
Je voulais te dire merci, dans cette jolie aventure de votre bébé surprise, de nous faire toucher du doigt que ces aventures merveilleuses peuvent comporter des parts sombre qu’à mon avis il ne faut pas oublier.
Pour toutes celles et ceux qui les ont vécues.
Je vous souhaite le plus joyeux des examens de routine demain.
PS : juste une question : vous ne voulez pas vous garder la surprise pour la fin? Histoire que ce bébé ne penche pas d’un côté ou d’un autre de la fratrie?
Enfin je dis ça mais je ne l’ai fait qu’une fois (pour un doublé quand même), alors tu as le droit de m’envoyer ch… (mais gentiment hein ma Caro?)
C’est décidé je ne lis plus ton blog après m’etre maquillée !! faut tout recommencer !! Merci Caro GGrrrr !! :-p
Oh la la Caro, tu as le don de créer l’émotion…. et de raviver des souvenirs !! moi aussi je me suis sentie mère dès le premièr gros souci ….ton récit m’estallé directement dans les tripes !!
merci
C’est peut-être très intime, mais c’est raconté avec beaucoup de pudeur. C’est ce qui fait qu’une histoire personnelle devient un texte universel. Qui nous touche tous. J’espère qu’il te permet d’exorciser un peu la douleur et la peur…
Gros bisous (oui on se connait pas, mais il y a des jours comme ça où je voudrais t’envoyer un gros bisou par chronopost 🙂
Dans le paquet de bisous, merci d’en disposer quelques uns de ma part sur les jolis pieds de ta fille 😉
je suis émue aux larmes, ton histoire me rappelle celle d’une amie. Je n’ai rien trouvé de mieux qu’aller prier à Saint Clair, le lieu de pélerinage de ma ville, et tout est rentré dans l’ordre mais l’alerte a été très forte, le ciel pour elle aussi était couvert, et il a fini par s’éclaircir, OUF !
Le courage des enfants est une chose qui me fascine toujours… ta fille est courageuse et rageuse, bref une battante !!! mais elle a de qui tenir non ?
bises ensoleillées des mers du sud, pour que le soleil soit aussi au dessus de vos 5 vies.
Oh…… je ne suis pas une chiche molle et pourtant les larmes coules…..
j’ai eu peur, très peur à la lecture du billet.
Je suis moi-même Maman de jumeaux et j’ai eu la peur au ventre tout au de notre grossesse.
Heureusement tout s’est bien passé.
Depuis bientôt trois mois que je viens chaque matin sur ton blog, j’avais compris que tu avais deux enfants mais pas des jumeaux.
Tu parles peu de tes enfants et donc…. cela m’avait échapé.
Tu as donc eu le choix de la Reine, garce !!
Ici on affiche 3 garçons…………….
Je comprends mieux pourquoi les grands ont 8 ans et la grenouille encore zéro……..
des jujus, il faut le vivre pour de nouveau être enceinte !!
Belle et heureuse vie à ta fille qui en effet à de très jolis petons !!
super touchant comme texte caro
Je suis en larmes….et enceinte de 5 mois.
Et moi aussi j’entends mieux depuis que j’ai reçu un papier de résultat d’amnio avec écrit : 46,XX. Ma fille.
Merci pour ce beau texte et je t’envoie mes bonnes ondes.
V’là que je pleure comme une madeleine.
Bises à ta battante et au pamplemousse.
Ben nan, je ne pleure pas… ce sont les oignons… ce que j’ai coupés hier soir…
Bordel, t’as pas le droit de me faire ça à neuf heures du matin alors qu’il y a dix mecs qui m’attendent pour une réunion dans trois minutes… j’suis pas certaine d’être crédible avec mes oignons…
Chère Caroline,
Je viens tout juste de rentrer de Paris…Nous avons tout affronté : la tempête, le métro parisien,
toute la visite, en détail de la Basilique de St Denis,…et pour finir une grève surprise à Austerlitz, qui nous a obligées à attendre un train….pour Limoges, qui a daigné faire une pause aux Aubrais pour ne pas nous faire poireauter jusqu’à 17 h 30…
.Mais tout cela n’est RIEN à côté du plaisir que nous avons eu, PCR et moi , à vous voir toutes ( ou presque..) sur le trottoir de la rue de Trévise, dans cette charmante salle où l’on entre comme dans son chez-soi…on redevient enfant, c’est presque le Théâtre de Guignol du quai St Vincent ! Et de plus on pénètre dans la magie car Stéphane a habité son personnage – qui n’était ni Caroline, ni Stéphane – mais un être de chair et de sang et de fougue qui faisait semblant de s’accommoder tant bien que mal de son état de grosse bien qu’il soit un homme ! Epatante prouesse de composition si parfaitement réussie qu’il nous aurait bien fait pleurer ! Prises dans l’action, nous avons bien regretté que ce soit trop court, mais la densité des paroles ,es situations comiques, parfaitement maitrisées, nous ont fait entrer dans un film qui aurait pu être d’horreur, ou de panique, mais qui nous a fait éclater de rire – chutes, cascades, mimiques émouvantes..Ah! la balance…balancée…lépisode de la piscine !…les beaux mecs du bureau, la bouffe…et la cruauté des accessoires dérangés par le gros pétard de la Grosse…Jamais vulgaire…et la fin;..Ah! Nous l’avons vécue…et nous l’avons repassée en boucle, et même maintenant j’y suis encore…et puis il y a eu cette chaude réunion devant une boisson bien méritée, et au centre d’amis en osmose avec nous, et vous Caroline, très en beauté, même après une journée de travail, avec qui j’ai pu échanger quelques mots, et Cyndie ! Ce merveilleux Stéphane si attachant, et toutes ces jeunes femmes de votre blog qui m’aident à supporter une solitude parfois vide comme un désert, qui m’oblige à créer des personnages…
C’est un bien piètre compte rendu, il faut Y ETRE pour comprendre ce que j’ai voulu exprimer. Je vous embrasse toutes et tous du fond du coeur.
Je mettrai un autre com. dans la journée au sujet du récit émouvant de Caro d’aujourd’hui.
Signé Mère grand. qui voudrait faire mieux, mais elle est très fatiguée…
Merde, moi aussi, tu m’as foutu les boules… Et fait remonter de douloureux souvenir à la surface…
C’était il y a deux ans, j’étais enceinte de ma fille et à 5 mois, on m’annonce qu’il faut faire l’amnio parce que le risque calculé par la prise de sang est de 1/67. J’avais eu 1/4600 pour mon fils alors autant vous dire que tout c’est écroulé à ce moment là… Et comme on était en plein mois d’aout, j’ai du attendre plus de trois semaines, j’ai cru que se putain de résultat, il allait jamais arrivé…
Mais tout s’est bien passé… J’ai eu une magnifique petite fille…
Bon, maintenant, la petite est la reine des emmerdeuses, on la surnomme Madame Chiasson…
C’est juste beau et touchant.
Et ta fille a de très jolis pieds!
trop intime ? peut-être, mais aussi universel sur les bords…
avec les progrès techniques, on cherche de plus de plus de choses, on en trouve parfois.
on est donc de plus en plus nombreuses à passer par là: le ciel qui vous tombe sur la tête et qui vous ôte pour toujours la capacité d’aller à une écho le sourire aux lèvres en chantant tralala…. (pour moi c’était à la 1ère grossesse l’annonce d’un risque de handicap mental écarté par l’amniocentèse et finalement estimé à 1%… on est contents quand c’est fini, hein)
pour revenir aux pieds de ta fille, tu m’étonnes qu’elle aime les chaussures !! elle a bien raison après tout ce qu’elle a supporté, d’en profiter ! (tiens, ça me donne envie de lui en offrir une paire, vu que c’est un point commun que je partage avec elle malgré la différence d’âge !) mais tu peux lui dire aussi qu’elle est magnifique pieds nus…. et que son vernis est très joli ! -le jour où tu ne VEUX pas acheter la paire qu’elle convoite…-
et question savoir ou pas le sexe du bébé, j’ai tenu 2 fois jusqu’au bout sans le demander… oui la surprise est chouette (quand tout va bien) mais niveau prénoms, quelle prise de tête avec le papa !! je ne sais pas si je tiendrais le coup en cas de 3e fois !
Oh, très beau texte. Non ce n’est pas trop intime, non. c’est bien de raconter des choses positives qui illustrent que dans la vie parfois il faut se battre mais on gagne.
Ouah mère grand, il est fort votre commentaire !
Merci pour vos gentils mots ce matin. Je voulais en effet écrire ces mots parce qu’on nous présente une vision tellement idyllique de la grossesse que souvent on tombe de très haut. Et puis parallèlement, il y a une surmédicalisation qui fait qu’en effet souvent on trouve…
Mais au final, je ne regrette pas d’avoir su très vite pour ces pieds. Parce que la prise en charge fut immédiate et ô combien efficace. MaO, ma fille a été soignée à St vincent de paul, et la tienne ? J’ai l’impression que nous avons eu les mêmes protocoles !
Pour ce qui est du sexe de l’ange, j’avoue que je garderais volontiers le secret jusqu’à la naissance. Mais pour mes enfants cela semble très important de savoir. Une grossesse c’est long pour des petits, et je pense que cette annonce est une façon de rythmer ces neuf mois. Et puis ma fille souhaite une petite soeur à tout prix. Alors si c’est un petit mec, mieux vaut qu’elle ait un peu de temps pour l’accepter, me dis-je…
je me souviens d’un petit garçon qui tournait le dos et d’une sage femme qui confondait le coeur et le foie (qui ne bat pas…)
il a maintenant 19 ans, il me mange la soupe sur la tête et il me prend les packs d’eau des mains …..
nb tu n’as pas photoshop mais as-tu essayé gimp, c’est du logiciel libre donc GRATUIT , relativement intuitif.
http://www.gimp-fr.org/telecharg...
Je suis venue lire ce matin de bonne heure suite au mail d’une amie qui me disait que tu avais écrit un texte MAGNIFIQUE.
Je m’attendais à rire aux larmes des pieds de ton fauteuil … et j’ai pleuré aux larmes d’autres petits pieds … Pleuré à l’évocation d’une jeune femme qui devient mère, qui devient louve …
Que tu dis bien ce que tu as vécu et combien réussis-tu à fair ressurgir ce que toute femme qui devient mère peut vivre dans sa chair pour l’Être pelotonné au fond d’elle-même.
Que de souvenirs remontent à la surface …
Bon, je vais aller doucher mes larmes.
Quelle est belle cette histoire, ça remue là au fond, dans les tripes de maman …
Et oui, parfois le ciel nous tombe sur la tête mais une maman c’est fort et plein d’amour …
Que dire. Je suis totalement bouleversée par ton texte. C’est magnifique, cela fait remonter tellement de choses.
Merci pour partager tout cela avec nous, merci pour ce beau moment d’émotion
Ton texte me ramène à mon histoire sauf que la mienne s’est plutôt mal terminée puisque mon bébé, ma fille, mon ange, était trisomique. A 22 ans, quand tout te sourit et que ce risque a très peu de chance d’arriver, la vie s’écroule. Cinq après, c’est toujours aussi délicat d’aborder ce sujet. La culpabilité du geste de l’interruption médicale mêlée à la culpabilité de ne pas avoir pu faire un enfant dans les normes font de moi une improbable mère.
Pourquoi t’excuser ou avoir peur de faire dans le trop intime? D’abord ton texte est très beau. Ensuite les blogs ça ne sert pas juste à rigoler, hein. Et puis tu ne t’en souviens peut-être pas, mais quand tu as commencé ton blog, des textes intimes qui touchaient à des choses qui faisaient mal, tu n’écrivais presque que ça. Que tu trouves ça saugrenu d’en écrire un au milieu de l’océan de drôlerie que ton blog est devenu, ça devrait te faire mesurer le chemin parcouru…
Oui, ma puce est suivie à St Vincent de Paul également.
Après l’accouchement le pédiatre nous avait donné la liste des hôpitaux qui avait un protocole pour les PBVE. On a pris St Vincent de Paul juste pour la raison que ce n »était pas loin de chez nous… et on a bien fait vu que le nombre de fois où on a dû y aller, surtout les premiers mois!
J’en profite pour te souhaiter une échographie parfaitement banale 😉
ClaireMM qui fait un texte poignant, toi qui fait un texte complètement bouleversant, j’en ai versé ma larme 🙂
Merci, comme je disais à Claire, de faire des textes parfois si drôle, parfois si touchant et émouvant.
Merci
Oh Caro, encore une fois tu m’as émue aux larmes… (comme ton billet sur la naissance de tes petits)…
Et aussi fait remonter de douloureux souvenir à la surface…
C’était il y a 11 ans, j’étais enceinte de mon ainé et à 3 1/2 mois, ma gynéco m’appelle au bureau pour m’annoncer qu’elle a pris RdV pour dans 2 jours pour une amnio parce que le risque calculé par la prise de sang est de 1/90.
Le ciel m’est juste tombé sur la tête. On devait partir en vacances au moment où les résultats devaient nous être envoyés par la poste, j’ai tremblé à chaque coup de fil pendant 3 semaines.
Aujourd’hui il est merveilleux, comme son frère et sa soeur arrivés après lui, parfois je me demande si je mérite d’avoir des enfants aussi sympas à vivre…
Je t’embrasse très fort
dur de passer après ça….mon fils de 12 ans maintenant s’est brulé à la cuisse avec l’eau des pommes de terre, il a passé 15 jours nu sur un lit d’hôpital à attendre que cette fichue brulure se résorbe.
J’en profite d’ailleurs pour rendre hommage à la gentillesse, à la compétence et au dévouement de ceux qu’on appelle le personnel soignant. je pense que toutes les mamans dont les enfants ont été hospitalisés sauront ce que je veux dire (sauf celles qui sont tombées sur des abrutis, ils existent aussi malheureusement.)
texte très émouvant et magnifiquement écrit comme d’hab
C’est vrai qu’avec la sacralisation de la grossesse, on a tendance à oublier que l’échographie reste un examen médical très important, et surtout qui demande une grande concentration de la part du médecin.
Bonne écho pour demain et j’espère que le melon ne sera pas cachotier ! 😉
Oui, que ton beau texte fait remonter de souvenirs à la surface…
Ce moment chez l’obstétricien où je l’ai senti s’éloigner de moi pour se concentrer sur le haricot qu’il voyait sur son écran. Ses paroles un peu trop sèches pour me dire que mon nombre de SA ne collait pas avec les dimensions qu’il prenait, son ton pressant et insistant pour me demander si j’étais bien sûre de la date de mes dernières règles, et puis tout à coup la boule qui se met à peser sur ma poitrine parce que, alors, je comprends, si les dimensions du haricot sont trop petites par rapport à son âge théorique, c’est peut-être parce qu’il a cessé de pousser depuis un moment… La réponse évasive à la question que je pose : je ne peux pas vous dire, il faut attendre et voir comment la situation évolue, revenez dans une semaine. Et cette semaine passée à me demander si ce que je portais dans mon ventre était vivant ou mort, mais qu’il fallait espérer fort… Et au bout de cette semaine, l’espoir qui s’efface et mon immense tristesse.
Je comprends trop bien ce que tu peux ressentir Caro…
Carpe Diem !
Et adopte donc plutôt un chat, ça coûte moins cher et ça fait moins de bruit qu’un gosse !
C’est là que ça m’est tombé dessus. Un amour écrasant pour ce bébé qui ne s’avérait pas parfait, voire bien pire. Une certitude, tapie au fond de moi: on ne me la prendrait pas. De toutes façons, elle irait bien, c’était une évidence, c’était ma fille.
Larmes de rire ou d’émotion, tu as l’art de transformer tes lecteurs en fontaines 🙂
Et cette phrase que je cite, c’est ma préférée 🙂 C’est la chose la plus belle qui existe, accepter son enfant parce que c’est le sien, quoi qu’il arrive.
Ce texte n’est pas trop intime, puisque raconté comme à ton habitude sans une once d’impudeur. Fais chier j’ai du mascara plein les joues…
Beau texte … plus émouvant que celui des ravioles ! (c’est dire !)
Bonnes ondes pour demain !
Pour mon petit dernier, à l’écho du 5e mois, c’était une fille …. j’ai craqué sur le kit complet de la poupée (rose, rose et rose !) et c’est à l’écho du 7e mois que j’ai appris que c’était finalement un garçon ! Pour éviter la psychanalyse future de mon fils, j’ai échangé ce qui pouvait l’être et donné (avec regret …) le reste !
Caro, j’ai pleuré, comme d’hab… mais il semble que je ne suis pas la seule.
Je pense à ma cousine, enceinte de 6 mois, à qui un toubib a insinué qu’il y avait un doute (l’amniocentèse est OK mais il y a peut-être une malformation) et qui a refusé de pousser plus loin les examens puisque, de toute façon, le bébé allait naître.
Gros bisous à toi natly, et je voudrais te dire qu’une de mes tantes a fait le même choix que toi et qu’elle a eu un beau petit garçon par la suite. Courage…
J’ai vécu exactement la même chose que toi. A la 2ème écho, on m’a appris que mon fils avait des kystes au cerveau et un problème rénal ce qui pouvait également être signe de trisomie. Je suis donc passée comme toi par les affres de l’amniosynthèse (l’attente du jour J) que j’ai dû affronter seule et les semaines d’attente des résultats dans l’angoisse. Et tout cela en continuant d’avoir une vie normale: aller au bureau, répondre aux questions alors, comment ça va et répondre très bien, merci alors qu’au fond de soi, cela n’allait pas du tout. Enfin, comme pour toi, tout s’est bien terminé.
Alors, pour le 2ème bébé, c’est fichue 2ème écho, je l’attendais avec impatience, afin d’être rassurée, que cette fois, tout irait bien!
Pour nous aussi, cette échographie-là est dans quelques jours, alors ton texte, à la fois intime et universel, résonne très fort en moi, plein d’émotions… merci !
Ouh là, moi qui me lance dans les essais bébé, je commence à prendre la mesure de ce genre d’instant…
Bon, j’arrête de frissonner, et je reviens…
Simplement émouvant…
Quel émotion en lisant tes mots…. j’ai connu aussi cette affreuse angoisse lors de ma 1ère grossesse… le monde qui s’écroule autour de toi… cette impuissance, cette solitude… heureusement, tout s’est bien fini pour moi, ce qui n’est pas toujours le cas.
Merde pour cette écho
Merci de partager ça avec nous…je suis toute émue !
Je pense bien à toi pour ton échographie, gros bisous
C’est magnifique
J’ai pas l’air maligne au bureau avec l’oeil humide…
Merci pour ce billet…
j’ avais vraiment beaucoup trop de liquide amniotique ( du fait de l’ hypertension j’ avais une echo tous les mois )
là aussi spécialiste de l’echo des bébés différents
et on cherche estomac bouché non , cœur défaillant , non on cherche pendant 1h on ne trouve rien mon bébé est en pleine forme joie bonheur j’entends a peine la suite ça doit être un problème de cœur mais vous venez de dire que tout va bien mais je parle de votre cœur a vous madame , une cardiomyopathie boum a aucun moment je n’ avais pensé a moi
une hospitalisation et des dizaines d’examens plus tard , je n’ ai rien , l’exces de liquide a disparu tout seul
mais le reste de la grossesse tous les jours je le faisais bouger mon gros faignant , si mon ventre ne bougeait plus c’etait l’ angoisse qui revenait
Tu vois Caro, tu es influente : tu fais pleurer la France avec ton texte !
Bon allez, montre-nous donc les fesses de ton fauteuil histoire de nous achever…
Merci Caro de m’avoir fait me souvenir que le plus beau cadeau que m’ait fait la vie, c’est d’avoir 2 beaux garçons en parfaite santé. Ça ne m’empêche pas de vouloir les passer par la fenêtre de temps en temps (ça c’était pour mettre de la distance avec la première phrase pleine de pathos).
Bon courage pour cette écho qui se passera très bien, je n’en doute pas.
Oh Caro, quelles sont belles lignes ! C’est difficile de laisser un commentaire original après le 49 premiers postés (peut-être même plus le temps que je le rédige). A l’instar de ta fille, on serre les poings tout au long de ton récit et on les ouvre à la fin avec un grand ouf de soulagement !
Je remercie je-ne-sais-qui de ne pas avoir dû traverser ces angoisses pendant ma grossesse, qui aura été idyllique en tous points. Le plus stressé des deux est sans doute mon homme qui ne soufflera qu’une fois sa crevette en pleine forme dans ses bras. La surmédicalisation a plutôt tendance à le rassurer et on le comprend quand on lit ton message.
Bravo à ta fille. Et profite bien de cette écho qui sera certainement très belle. 😉
C’est super beau…
Moi qui était contente d’être arrivée au bureau sans avoir encore vraiment pleurer ce matin, c’est malin ! 🙂
Mais c’est vraiment beau…Merci !
Bon, si ça peut vous rassurer, chacun de vos comms me fait à mon tour pleurer, donc comme ça on est à égalité. Je veux juste dire à Natly que je ne sais ABSOLUMENT pas ce que j’aurais fait si les résultats avaient été autres. Et que loin, très loin de moi l’idée de juger ta décision, parce que pendant ces trois semaines d’attente – vécues exactement comme toi karine – j’ai évidemment pensé à toutes les éventualités. La grande difficulté venant du caractère géméllaire de la grossesse bien sûr, qui empêchait tout avortement thérapeutique avant la naissance. Mais encore une fois, il faut avoir vécu ces choses pour savoir. Et ta culpabilité, si je la comprends, tu dois tenter de l’étouffer. Tu as agi pour le mieux, forcément, puisque c’était TA décision.
OUI! OUI! je votepour les fesses du fauteuil !!!
Tu nous dois bien ça maintenant Caro.
Très émue aussi par ce récit plein de pudeur.
Et comme je te comprends… Jusqu’à 22 semaines de grossesse, j’étais juste enceinte avec une idée encore bien vague de la maternité.
Quand la gynéco m’a annoncé une menace très sérieuse d’accouchement prématuré, je n’avais plus qu’un but : qu’on aille le plus loin possible toutes les deux.
Je suis alors véritablement devenue la maman de ma fille et j’ai su qu’à partir de ce moment je ferai tout pour elle.
Tu sais vraiment trouver les mots pour raconter les choses même les plus bouleversantes…
Tu m’as fait monter les larmes aux yeux, oui, là, tout de suite, au bureau, devant mon ordi…
Je n’ai pas (encore) d’enfant mais nous y songeons et je prends conscience que le bonheur qu’être enceinte procure apporte aussi avec lui son lot d’angoisses et d’inquiétudes…
Je suis heureuse que ta jolie Poupée aille parfaitement bien et je suis sure qu’il en sera de même pour le petit Pamplemousse que tu protèges bien au chaud au creux de ton amour…
Je te lis régulièrement même si je fais la petite souris et que je ne poste pas de com… alors, juste pour info, sache que moi aussi, j’ai hate de savoir si c’est un baby-boy ou une baby-girl…!
Bises
Tres beau texte. Meme si je n’ai pas d’enfant, je ne peux m’empecher de penser a ce qu’ont du ressentir mes parents quand on leur a annonce que le bebe que ma mere attendait etait trisomique. Ce bebe est aujourd’hui une petite fille pleine de vie, heureuse, epanouie – oui elle est trisomique et cela n’a pas ete facile. Mais en fait le plus dur a ete de surmonter le choc. Une fois qu’elle est arrivee, elle n’a apporte que de la joie a notre famille, et il est impossible d’imaginer la vie sans elle.
A Natly: non tu n’es pas une improbable mere, tu as fait comme tu as pu dans cette epreuve tres difficile – surtout dans une societe qui ne supporte pas les handicaps et ce qui n’est pas dans la norme. Surtout ne culpabilise pas car cela detruit, ne te juge pas.
Que c’est beau, je ne connais pas encore les joies et difficultés de la maternité en tant que telle, mais ton texte en donne la mesure. C’est émouvant, parce que l’on sait que chacune de nous peut, à un moment ou à un autre, y être confrontée.
Je te souhaite de passer une écho sans problème pour ton petit têtard!
je lis ton blog tous les jours, Caroline, en ne disant rien. Pas espionne non, mais discrète et respectueuse de ton talent je ne peux que doucement fermer la porte en sortant. Ce matin je ne peux pas la refermer, les larmes m’en empêchent. Il y a 5 ans j’ai vécu moi aussi l’horreur du diagnostic pessimiste, la froideur de la longue aiguille qui m’a semblé percer mon coeur, et l’attente, cette horrible attente…Ma princesse aussi va bien, très bien même, mais j’ai le coeur serré en te lisant, comme un écho à ce que j’ai connu
merci d’avoir mis de si intimes moments à portée de nos yeux
Avec toute mon amitié et mon émotion réelle
Sylvie
Faut pas raconter des choses comme ça aux petites bloggeuses sensibles comme moi, après j’ai les larmes aux yeux
Pfff, snirf… Magnifique texte Caro… Même si je ne suis pas maman, je suis très touchée par ton récit. Merci…
Je te lis tous les jours, mais c’est la première fois que je commente … ce magnifique texte faisant remonter le souvenir de la plus grande angoisse de ma vie … Pour moi, c’était la dernière écho, j’y étais allée l’esprit tranquille, tout allait bien, détendue, jusqu’a ce que je vois la tête de la sage-femme… ça a été la panique … césarienne en urgence, il était temps de le sortir de là … mon bébé était en souffrance, il n’y avait plus d’échange placentaire et mon petit mourrait petit à petit de faim , il est né à terme mais souffrait d’un retard de croissance, il pesait 1kg870 et mesurait 41 cm, ma courageuse petite crevette … Maintenant il a 11 ans, il est en pleine forme mis à part un léger trouble de l’attention …
Par contre pour ma fille tout s’est bien passé … super angoissée mais aussi très très bien suivie par un gynécologue extraordinaire que je ne remercierais jamais assez !
Quel courage ces enfants ! une grande leçon pour nous les adultes !
Bises à toi et tes petits
J’en ai les larmes aux yeux, Caro. C’est comme toujours si bien écrit, si juste. Ta jolie fille, j’ai eu la chance de la voir en vrai, elle est radieuse, et je constate que ses petits pieds sont absolument ravissants. Je te remercie de partager avec nous ces moments si intimes mais qui changent tout, ces moments où un couple se resserre, une maman naît en même temps qu’un amour immense.
Mes parents ont vécu quelque chose de différent, une fausse couche finalement assez banale (même si on ne peut pas dire que ce genre de choses soit banal, c’est toujours une déchirure), et mon père, ce grand angoissé, s’est persuadé qu’ils ne pourraient jamais avoir d’enfants. Et puis je suis arrivée, bien accrochée, avec déjà le hoquet dans le ventre de ma maman et l’envie de gigoter quand elle se reposait…. Le bonheur a succédé à la tristesse, pour eux, pour moi.
Il va absolument falloir que ClaireMM et toi tiriez au sort les jours où vous postez un texte magnifiquement émouvant afin que les deux ne tombent pas la même journée.
Magnifique texte.
Bise spécial à la contestataire courageuse aux ongles vernis et aux pieds guéris!
Merci.
c’est magnifique , boulversant , extraordinaire.
embrasse bien fort cette petite princesse aux jolies pieds
Pour reprendre des mots écrits par d’autres avant moi, une histoire bouleversante, et un récit très intime, certes, mais écrit avec tant de pudeur et tant d’amour, qu’il est un témoignage des plus purs. Merci, Caroline. (Et merci également pour le bon moment passé au Lieu, lundi dernier…)
Merci pour ce magnifique texte, une petite perle comme tu sais si bien les écrire, et pour lesquelles j’aime tant ton blog !
Recherche désespérément comment enrayer conséquente hémorragie lacrymale…
Merci pour ses mots qui viennent du fond du ventre.
Je t’envoie plein d’ondes positives pour ton écho.
Merci Caro pour ce moment d’émotion. Je suis d’autant plus touchée par l’émotion / inquiétude universelle des futurs parents que tu arrives à écrire entre les lignes. J’ai versé ma petite larme (mes hormones des 4 mois de grossesse m’ont aidé un tout petit peu)
ta fille a des pieds sublimes!
c’est malin de me faire pleurer au boulot devant mon casse-dale…
je n’ai qu’un mot :
MERCI
que de douloureux souvenirs..mais une belle fin..une histoire comme on les aime…triste et belle…
1/64 pour la grossesse de ma fille…amioscentèse…attente interminable…3 semaines c’est long..3 semaines pendant lesquelles je me disais qu’il ne me fallait plus m’attacher à ce bb qui grandissait en moi…résultats négatifs…soulagement démesuré…à la clef…Princesse Léa née à 8 mois 3kg370 51 cm…ELLE EST BELLE LA VIE…
belle journée, adeline
j’ai les larmes aux yeux. Longue vie aux si jolis pieds de ton boudchoux…
Ca m’a pris au tripe! Je me rend compte (une fois de plus) de la chance que j’ai eu d’avoir une grossesse sans problème et un bb en bonne santé avec des témoignages comme le tiens qui bouleverse autant. Je me souviens de ma meilleure amie qui m’annoncait la perte de son bb, puis une suspicion de cancer suite à ça et des 10 mois d’attente qui ont suivi. Maintenant je la vois avec son gros bidon et qui a hâte de voir la boulette arrivée. C’est dur de se souvenir de choses pareilles et ça l’a (nous!) hantera certainement longtemps. L’essentiel est ce qu’on vit maintenant et les futurs moments de bonheur.
Profite de ce moment à fond et tout ira bien.
C’est bouleversant et me rappelle, à moi aussi, de bien pénibles suprises lors d’échographies qui, a priori, devaient si bien se passer.
Ces moments atroces restent à tous jamais gravés dans la mémoire et resurgissent à chaque occasion. Je suis justement passée ce matin chez le gyneco, juste pour une visite de contrôle annuel, et à chaque fois que je me retrouve dans cette salle d’attente, j’ai la gorge qui se serre et l’estomac qui se noue.
Je te souhaite sincèrement que tu ressortes de cette prochaine échographie le coeur plein d’allégresse. Bon courage
Je suis en larmes devant mon écran, j’ai l’air malin tiens….
Ton texte est magnifique, bouleversant! Merci
je ne savais pas (normal tu vas me dire) que tu avais vécu ce genre de probleme à la naissance de ta fille, je ressens en te lisant, certaines émotions vécues à la naissance de la mienne. En ce qui me concerne je ne m’attendais pas à ce qu’il se passe quelque chose, le choc n’en a été que plus rude. Je suis heureuse pour toi – pour elle – que cela évolue de la sorte, vraiment heureuse :coeur:
ma fille n’a pas eu de problèmes de pieds et pourtant je crée des petits chaussons pour bébé, je ne sors pas de ce monde merveilleux qu’est la prime enfance.
Bisous ma belle.
c’est superbe, mais comme c’est dur de donner naissance à un bébé un peu different et pas tout à fait sorti d’affaire. Pourtant, comme dit ma marraine, quand on a vécu le plus dur au départ, il reste le meilleur, on est armés pour la vie.
Bon Dieu, Caro, fais comme tu veux, mais je t’en prie, ne fais pas un préma!
bisous
Là, je pense à ma maman et ce qu’elle a dû endurer quand on m’a ligotée deux mois à un lit d’hôpital, tout bébé, pour une (banale) malformation congénitale, avant de m’opérer sauvagement … Alors que moi, héhé, je n’ai qu’un vague souvenir de toutes ces séances de kiné et ces visites annuelles chez le Grand Spécialiste … Ne me reste qu’un cicatrice que je ne ferais enlever pour rien au monde. Je crois que les enfants sont bien plus forts que nous, les adultes, face à ces situations !
magnifiquement écrit; moi aussi je pleure.
j’ai hâte d’avoir le compte-rendu de l’écho !
D’un coup, j’ai froid. l’émotion du texte.
En tout cas, moi pour avoir vu ta fille une fois, je ne me rappelle que de son jolie petit minoi et de ses éclats de rire. C’est une vraie réussite cette petite. Comme son frère d’ailleurs!
Mes félicitations aux parents 😉
@natly : non tu n’es pas coupable, et surtout ne te punis pas en t’interdisant une maternité !!! tu ne le mérites pas et surtout tu n’es pas une mauvaise mère, juste une femme qui a pris une décision… ne te prive pas d’être mère !
moi, la mauvaise nouvelle, je l’ai eue plus tard, quand mon aîné avait trois ans : troubles de type autistique.
là, pas de guérison en vue, juste vivre avec la différence, donner tout son amour et se battre pour repousser les limites du possible.
à la fois beaucoup de douleur et des joies intenses à chaque petite victoire.
eh oui, la maternité n’est pas toujours un long fleuve tranquille…à l’image de la vie.
Je ne t’ai jamais laissé de commentaires, ou si rares… mais là, gorge serrée et larmes aux yeux, je te dis bravo. Bravo d’avoir pu écrire cette histoire si perso, d’une aussi jolie écriture, sans pathos…
Elle se finit sur un sourire, c’est amusant son amour des chaussures…
ben c’est malin maintenant je pleure!
Quelle justesse dans ces lignes; on a tous et toutes à des degrés différents traversé de ces moments qui font que la vie ne sera plus la même, qui donnent effectivement envie de faire marche arrière, ces brefs instants qui durent une éternité et qui sont à jamais gravés dans nos mémoires…et la vie reprend son cours, et tout a une autre saveur, et peut-être que grâce à ces pires moments, on apprend à goûter pleinement aux meilleurs !
Merci caro pour la dose d’émotion!
Je suis on ne peut plus touchée et émuepar vos témoignages, vous n’avez pas idée. Le plus beau cmpliment que vous me faites est de me dire que cette histoire trouve un écho en vous, que vous ayez ou non un enfant ou que vous ayez ou non vécu un instant similaire. En effet, on passe tous par ces instants, la boule dure dans un sein, le regard crispé d’un médecin, un mot de rupture, un téléphone qui sonne trop tard. Et je crois qu’on traverse finalement tous ces moments avec le maximum de courage, tant bien que mal…
Un boule au fond de la gorge et une grosse larme au coin de l’oeil.
Ton texte, ton témoignage est si beau…
Et dire que ma première écho est dans un mois – 1 jour… Tout cela me fait prendre encore plus conscience du -long- chemin à parcourir.
Biz et merci
Caro, je viens de lire les comms et tout d’un coup je m’angoisse un peu pour toi. A cause d’un léger détail… tu es enceinte. Et finalement dans tous ces comms supers émouvants, il y a de quoi angoisser dix femmes enceintes. Alors même si on peut dire que tu n’es pas étrangère au sujet traité, j’espère que tu ne vas pas finir cette journée pleine d’interrogations qui n’ont pas lieu d’être.
Les grossesses à problème existent malheuresement, mais la grande majorité sont juste belles et sources de bonheur.
Alors je te re-souhaite une super echo demain, pleine de bonheur.
PS : je comprends tout à fait pour l’histoire de connaître le sexe de l’ange. Dans ce cas de figure j’aurais fait la même chose.
PS2: Je voudrais juste répondre à La Truffe que oui, il faut le vouloir pour être enceinte après des jumeaux tout petits mais que oui ça arrive qu’on le veuille ;-)). Et même qu’on le reveuille!
C’est dingue tout de même, mais j’avoue avoir aussi une pointe d’inquiètude pour toi alors que, finalement, on ne se connait pas…
Enfin, si, moi je te connais bien, je me surprend même parfois à parler de toi comme d’une amie, comme si tu faisais partie de ma vie, ce qui est le cas puisque chaque jour, je lis un peu de toi … Et puis, si tu savais le nombre incroyable de points commun que nous avons…
Dis Caro, lorsque tu l’auras faite ton écho, tu nous en toucheras un petit mot? Juste pour nous dire que tout va bien, hein?
Claire, ma douce, ne t’inquiète pas. Je suis tellement, mais tellement névrosée et hypocondriaque – bon, d’accord, la copine de julie dont elle parlait, oui, c’est MOI ! – que je pense avoir dans une autre vie TOUT lu des pires horreurs qui peuvent arriver dans ces moments là. Je peux aussi écrire une thèse sur les pieds bots, ayant passé les trois semaines d’attente de résultats à compulser toute la production médicale et scientifique sur le sujet. Donc niveau sérénité, c’est fichu. Et en même temps, curieusement, je suis plutôt détendue. Peut-être parce que j’ai déjà vécu ça, que je sais qu’on survit, que la vie c’est ça. Aussi.
Bien sûr caliperi, que je viendrai donner des news!
Claire je pensais la même chose en repassant lire les commentaires 😉
Tout le monde le sait une femme enceinte est fragile et impressionnable…
Caro les grossesses se suivent et ne se ressemblent pas… Reste Zen 😉
Et tu sais, finalement, moi aussi j’ai l’impression de vous connaitre un peu…
Caro, comme on vit toutes cette grossesse comme si c’était la notre, ou celle d’une de nos amie proche, nous laisseras tu t’envoyer un petit quelque chose lorsque cet ange aura pointé le bout de ses pieds????
Bon t’a été plus rapide que moi 😉
Contente de voir ta quasi zenitude 🙂
Chez moi aussi ça éveille des échos, chaque témoignage supplémentaire est une émotion en plus.
J’ai vécu la même chose que Cécil en juillet 2006, le petit coeur qui ne bat plus (alors que deux semaines avant c’était le cas), ce bébé que nous désirions depuis 1 an 1/2 qui ne vivait plus. Le monde s’est écroulé sous nos pieds à ce moment-là, j’ai fait de la dépression. 3 mois après je retrouvais du travail, 6 mois après je commençais un parcours pour voir ce qui n’allait pas et au bout de 4 mois de traitement, ma gynéco m’annonce que j’attends un autre enfant.
Après 3 mois d’angoisse, l’écho révèle un petit coeur qui bat encore et il y a 6 jours je mettais au monde ma fille, ma princesse, ma victoire
Félicitation Tandm!!!!!!
Natly, je voulais te dire comme Caro. Tu n’as pas à culpabiliser. Mon histoire à moi s’est bien terminée mais ma décision était prise: si mon bébé avait été trisomique, je n’avais pas du tout l’intention de le garder. Je n’avais pas laissé le choix à mon mari (qui lui l’aurait peu être gardé, venant d’une famille hyper catho) et lui avait fait savoir que si quelqu’un de sa famille osait le moindre reproche, je l’enverrai se faire foutre!
Après tout, devoir élever un enfant trisomique, on s’en sent capable ou non. Dans mon cas, je sais que je n’en aurai pas été capable d’où la décision que j’avais prise.
6 jours que tu mettais au monde une princesse Tandm?! Félicitations et bienvenue à ta victoire! Je suis sûre qu’elle est magnifique!
Merci, ma fille s’appelle Aëlys en fait, mais j’ai hésité à lui donner Victoire comme deuxième prénom.
Elle vaut toutes les douleurs par lesquelles je suis passée en tout cas et je souhaite à Caro d’avoir un bébé aussi adorable qu’elle !
Oh, c’est chou tandm !!! Bienvenue sur terre à ta princesse alors…
Ah et pour les cadeaux de naissance, c’est adorable mais ça me gêne terriblement !
Tandm bienvenue à Aëlys, et oui c’est si parfois difficile en effet, mais à la fin c’est du bonheur, la plupart du temps 😉
Merci Caro pour ce beau témoignage de transformation en louve!
Bises aux louveteaux!
Moi je dis fille pour ange pamplemousse…
Dis-moi t’as pas l’intention de troquer des macarons ou des flans pour nous donner la réponse…???…
PS: suis surprise que tu nous aies pas laisser la marque du vernis vu les fashions addict qui se pressent pour te lire…
Caro, tu es géné de quoi???
Imagines tu seulement ce que tu nous apportes? Le temps que tu nous consacres?
Je te jure que la semaine dernière, j’étais en manque…
Je ne commente pas souvent ici. Euh.. même carrément jamais sauf erreur.. mais là je dois.. juste te dire que c’est hyper touchant.. beau.. que ça m’a fait pleurer…
Bravo à toute la famille!
Gros bec!
Merci Nancy… Et merci aussi Caliperi !
Et pour le flan, putain j’en ai super envie maintenant !
Pour le vernis, c’est un truc à deux balles acheté à Sifnos en grèce cet été et mis sur nos doigts de pieds à toutes les deux, qui forcément rendait bien mieux sur des petits petons taille 28 que sur mes knacki…
Attends me dit pas qu’elle fait du 28 à 8 ans ta fille, la mienne en fait autant à 5 ans, si c’est comme les chiens, plus les pattes sont grosses plus ils seront grands adultes !!!! elle va me bouffer 4 pizzas sur la tête alors ????
Altaïr, elle fait du 29 maintenant, mais c’est un petit gabarit de toutes façons !
Bonjour Caro. Cela fait un petit moment que je ne suis pas venue me balader par ici.
J’éprouve un sentiment bizarre face à ton récit. A mon époque – ben, oui, mon aîné a ton âge – il n’y avait pas d’échographie, on commençait à peine ce suivi médical sophistiqué. J’ai fait une fausse couche en début de ma 1ère grossesse, je ne m’en suis pas affolée car ma mère avait vécu la même chose avant que je ne devienne l’aînée de ma fratrie.
Quelque part, je ne vous envie pas de subir cette hypermédicalisation. Mes enfants sont nés sans que nous ne sachions si ce serait XX ou XY, d’où une débauche de layette tricotée main vert tendre 🙂
Cette technologie performante me semble finalement assez anxiogène, et beaucoup des com’s le montrent bien. Je le vis maintenant avec mes belles-filles. D’où cette ambivalence!
Ta minette a de très jolis pieds et peut se préparer à jouer les Cendrillon… Bises
je comprends tout à fait mamine ton sentiment, et je le partage tout en étant aussi consciente des avancées de la médecine en la matière…
C’est mignon tout plein !
Tu verras ça se passera bien la nouvelle échographie ! Garçon ou fille, quelle importance ! Il ou elle sera en bonne santé !
Trés beau post , je le comprends d’autant plus que moi aussi cette satanée aiguille qui te transperce le ventre le l’ai eu pour mon premier bébé (qui du haut de ses 7 printemps est en pleine forme aujourd’hui 🙂 ). Cette angoisse on la partage… milles ondes +++++++++++++
C’est la première fois que je pleure en lisant un article de blog… même sans enfant, même à des années lumières d y penser parce que trop jeune, ça m a touché. tu as été très courageuse, et mademoiselle encore plus.
Heureusement que je ne me suis pas maquillée aujourd’hui , sinon j’aurais fait couler le mascara …. suis toute chamboulée !
je suis comme calipéri, tu nous apporte tant que j’aimerais envoyer un petit quelque chose au pamplemousse et à sa maman.
Pour passer à autre chose, sera tu présente à la représentation du lundi 24 (lundi de paques) ?
purée je viens de finir les commentaires et j’ai moi aussi envie de flan ! j’ai une dalle qui me fiche des crocs qui raclent le sol !!!!!
J’ai lu le texte une première fois pour moi, ça m’a pris les tripes, mais quand je l’ai lu à chéri, j’avais des trémolos dans la voix. C’est une belle leçon d’espoir et ton écriture est toujours aussi touchante.
Merci pour ce très beau post Caro, étant moi aussi enceinte j’attends avec impatience l’écho des 12 SA prévue lundi.
C’est ma première grossesse et ton identification de mère, bien que dans des conditions difficiles, me rassure sur cette acceptation de notre nouveau rôle.
Merci
Très joli texte..mais qui me ramène moi aussi à un souvenir d’échographie…mon monde qui s’écroulait quand le médecin m’annonçait de sa petite voix que ma fille était morte in utéro depuis 15 jours…. dommage une troisième fille cela m’aurait bien plus 🙂
Bibis gonzesses
Oui zaza je pense que je serai là ! tu viendrais ? coooooooool !
C’est un bel article, très touchant et humain. Un récit plein de pudeur et pourtant remplie de cette force violente qui est le sentiment d’être parent. On sent la rage protectrice en toi et c’est très fort.
Je ne suis pas encore maman, mais je pense qu’il n’est pas necessaire de l’être pour ressentir ce que tu raconte.
Ce que j’aime dans ton histoire, c’est que même si ce n’étais pas aussi grave que ce qu’on vous avez annonce au début, il y avait tout de même un probleme. Et ce probleme vous y avait fait face et grâce a la science mais aussi a vous deux, toi et l’Homme, a votre force de parents qui ne veux que le bien de ses enfants vous avez résolu le probleme.
J’aime ce texte qui dis que tout n’est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes, mais que pourtant on peux y arriver.
J’aime les commentaires émouvant que ça a engendre. Merci pour cette réalité de la vie que tu partage.
La force de ta fille est touchant, on lui souhaite un placard rempli de chaussures.
@Londoncam: Je ne savais pas ça.J’aime la façon dont tu parles de ton père, tes parents méritent de t’avoir et vice-versa. Tu as bien fait d’être accrochée et d’embêter ta maman avec le hoquet, j’aime avoir une cousine comme toi.
Et puis t’imagine, si t’avais pas été la, j’aurais du laisser a ma poupée le nom de Bergangere…
Des mois de lecture dans l’ombre, 1er post pour te dire que je te souhaite une belle rencontre avec ta petite grenouille.
Heureuse maman d’un petit bibouche de trois mois, je me souviens encore de ma propre angoisse il y a peu …
Merci d’avoir partagé avec nous ce moment si intime de ta vie.
Comme tous les matins, 7h45, j’allume l’ordi, je te lis.
C’est beau, ça finit bien.
Je lis tes premiers coms. Des larmes !
J’éteins l’ordi.
Pas de jeu de mots après ça.
Un petit café…
Les enfants déjà devant la télé, la routine…
Ben non… Pas la routine, puisque j’ai déjà éteint l’ordi !
Dans ma tête non plus, c’est pas la routine.
Ton texte s’y trouve.
C’est marrant comme on retient un texte qui nous touche.
Tes mots dans ma tête ressortent sur mes joues…
Bizarre ça, des mots qui coulent, c’est l’encre qui coule, pas les mots.
Des souvenirs qui coulent…
Je te vois sortir en larmes de chez la gynéco, avec l’homme aux yeux humides.
Je me vois sortir en larmes de la pédiatrie, avec ma femme aux yeux humides.
Ce moment où tu donnerais ta vie pour que ton enfant n’est aucune séquelle.
Il vivra, c’est sûr, mais comment ?
Pas les mêmes causes que toi mais le même ressenti.
Et là, Caro, je mets ce com cette nuit pour ne pas polluer ton superbe récit et les coms qui vont avec, mais tu vas comprendre… et ça finit bien aussi.
Notre fils vient d’avoir un an.
Ma femme hurle dans la rue, il est dans ses bras.
Il a les yeux grands ouverts, vides, retournés, elle n’y voit que le blanc.
Sa tête se balance dans le vide, à gauche, à droite, à chaque pas qu’elle fait.
Elle entre chez le voisin, elle hurle. Il fait le 18.
Notre fils respire à peine, il est mou.
Il est absent, elle le baffe. Pas de réaction. Rien. Il est bouillant et comme mort.
Elle crie, elle le prend, le retourne, il est mou, elle cherche…
Elle pleure, le secoue, le baffe, le, le, le… puis s’évanouit.
Le voisin s’occupe d’eux en attendant les secours.
Les pompiers arrivent, l’ambulance, le médecin de famille.
19 h00. Je rentre du boulot.
Dans ma rue, ça clignote de partout. C’est chez le voisin.
Je rentre chez moi.
Chérîîîîîe, il se passe quoi chez le voisin ?!!!
Pas de réponse…
Personne !
Je sors dans la rue, ça clignote de partout.
Un pompier me dit que mon fils est là, chez le voisin.
On me fait entrer, je ne le vois pas.
Où mon fils ?
Où est ma femme ?
Y’a quoi là ?
J’comprends rien. On m’explique.
Convulsion hyperthermique du nourrisson !
Possibilité de séquelles au cerveau.
Quelques jours plus tard, il est à la maison comme si rien ne s’était passé.
Aucune séquelle. Beaucoup de chance.
Sous Dépakine jusqu’à six ans.
C’est arrivé une seconde fois, à deux ans, mais là pas de panique, on savait ce qu’il fallait faire.
Valium, bain, en attendant les secours.
Aujourd’hui, il a bientôt 13 ans, tout va bien, il est chiant aussi. Pré-ado !
C’est cool quand tu penses à tout ça. J’aime l’idée qu’il soit chiant d’un coup !
Vas-y mon fils ! Bouge ! Eclate toi !
Comme tu vois, pas les mêmes raisons que pour ta fille mais tout à voir avec ton coeur de Maman.
La peur, les pleurs, les doutes puis la chance quand tout finit bien.
Et comme toi, Caro, je me dis que peut-être, cette expérience pourra aider celles qui vivent ce genre d’instant dont on croit qu’on ne se relèvera pas.
Donc pour les jeunes Mamans et Papa ou futurs :
Si votre nourrisson présente des symptômes de ce genre, première chose, le 18.
Ne pas paniquer et le déshabiller complètement.
Bain d’eau tiède. Faire couler l’eau avec un gant de toilette sur l’enfant.
Ou n’importe où, dans une cuvette, un évier, etc…
Moi, la seconde fois, c’était chez mes parents, dans l’évier carrément, toute la vaisselle a volé, ça se joue à la minute…
Il faut absolument faire descendre la température du corps et surtout du cerveau.
Et attendre les secours.
C’est alarmiste mais c’est efficace.
Je pense que beaucoup d’entre vous savent déjà tout ça, mais au cas où.
Et puis, un gros bisou à la Demoiselle…
moi aussi, j’ai été émue aux larmes…
et je ne peux m’empêcher d’avoir une petite pensée pour ma caro a moi…qui elle aussi a des jumeaux (comme toi garçon et fille), qui viennent d’avoir 10 ans…. Ils sont arrivés trop tôt…et elle est rentrée chez elle toute seule….juste avant Noël… Aujourd’hui, ils vont bien…mais malo, a son petit coeur malade….et ma caro..elle est depuis une semaine au chevet de son fils à qui on vient de réparer ce petit coeur..
Pas pu venir hier car en séminaire et voilà que tu me fais pleurer toutes les larmes de mon corps.
L’essentiel est qu’aujourd’hui tout aille bien pour ta princesse et en effet elle a de très jolies petons, pour peu qu’elle tombe sur un fétichiste des pieds d’ici quelques années 😉
Suis toute emue..
Vraiment tres beau texte et tres belle lecon de la vie.
Plein de bisous a toi et a la puce 🙂
oh denis, je te remercie de me rappeler, quand j’ai envie de balancer mon fils par la fenètre à quel point un enfant en bonne santé c’est précieux ! vraiment merci !
natli, si on m’avait dit qu’un de mes enfants était trisomique je ne l’aurais pas gardé. Je n’aurais pas pu, je n’aurais pas eu assez de courage. donc, tu n’as pas à culpabiliser.
Merci Denis d’avoir livré ton histoire (et je retiens l’information au cas où). Tous ces commentaires me touchent autant que le texte de Caro. Moi qui m’apprête à me lancer dans l’aventure (je me lance pour tomber enceinte, c’est très sportif tout ça), je crois que je signe pour une nouvelle vie pleine d’angoisse 🙂 youpi
claire, c’est une belle aventure mais pleine d’embûches. La grossesse est une aventure, la peur, l’espoir, tout ce qui s’y rapporte..mais la maternité, alors là c’est une sacrée aventure !
charles peguy parlait du père de famille aventurier des temps modernes. eh bien ça n’a jamais été aussi vrai.
Comme la grande aventure pour devenir maman commence tôt……..Votre récit est vraiment trés émouvant et je suis ravie de la si belle tournure qu’a pris cette attente!!!!
Votre petite fille était tout simplement moins pressée que son frère de tout montrer de son petit corps ………Trés belle vie à toute votre famille!!
Pfioulala !
Entre ton texte, celui de Denis et les comms des filles, ça fait beaucoup d’émotions très fortes tout ça et ça donne envie de faire des calins à tout le monde !
Bises à toutes et tous
Caro,
Que d’émotions en te lisant, en lisant également les mots de Denis… Les larmes sont là prêtes à déborder… Chacune de vos histoires ont un écho particulier en mois, la tienne parceque j’ai vécu également une échographie qui a tourné au cauchemar, et là ça a fini mal… un foetus de 3 mois mort dans mon ventre alors que la première écho officielle tout va bien datait d’une semaine à peine… Et celle de Denis parceque cette femme qui courait dehors avec son bébé de 1 an avec son bébé tout mou dans les bras, c’était moi aussi… Là ça s’est bien fini 🙂 Une chute sur la tête avec perte de connaissance, c’est tout, pompier, hôpital etc… Ma fille a 2 ans et demis et elle est en pleine forme!
Bises Caro!
Denis, tu m’as littéralement scotchée…
quel joli article, partager toutes les interrogations d’une maman et etre les temoins de ces moments… un merci n’est pas suffisant
bonne route à la maman
Hmmm… je n’ai pas lu tout les commentaires, je ne sais pas trop ce qu’il s’y ait dit, mais bref, j’ai 21 ans et je suis aussi née avec les pieds bots varus equin + brides amniotiques + malformation. Mes parents ne l’ont vu qu’à la naissance, j’ai aussi fais des années de kiné, d’atelles,… et à vrai dire je ne me souviens que des séances hebdomadaires de mes 10/12 ans.. avant ca, je ne me souviens de rien!! tout ca pour dire que c’est pas traumatisant en fait :p
aujourd’hui je marche complètement normalement, avec des chaussures orthopédiques car mon pied droit est resté malformé (malformation des os quoi), je fais des études normalement, je vis normalement…
pour mes parents je suppose que ca n’a pas été toujours très rose les premières années: aller chez la kiné tous les jours, check up régulier à l’hopital, opérations,..
mais au final je me sens tout à fait normale!! et euh voila quoi :p c’est tout, pas besoin de t’inquiéter pour ta fille 🙂
Merci A, c’est bien d’avoir ce témoignage vu de l’intérieur. En plus c’est plutôt positif alors ça fait du bien 🙂
Le fils du collègue de mon mari est né avec les pieds en dedant. Après de nombreuses opérations, il va bien.
Et si j’avais du temps devant moi, je vous parlerai de ma nièce. Elle est née prématurée, a failli mourir, a fait de nombreux séjours à l’hopital et ….n’a plus de vésicule billaire à 17 ans.
Quels beaux et émouvants commentaires, celui de Denis m’a émue aux larmes… N’ai pas eu la chance d’être maman mais j’ai l’impression de tout comprendre de vos angoisses
poignant commentaire, Denis, toi aussi sais nous faire passer du rire aux larmes…
Amies et amis du blog de Caroline,
Les parents : aventuriers des temps modernes ! Ah oui !
Quand je repense à toutes mes frayeurs avec mes 5 enfants, et que je les vois maintenant, je dis MERCI chirurgiens, chercheurs, médeçins. et aussi merci à celui qui a découvert la pénicilline ! J’ai eu droit à pas mal de gros ennuis : Péritonite, poliomyélite, accidents de toutes sortes, cures de sommeil;..et j’en passe. Mais tous les cinq sont superbes et bien portants.
Etre parent c’est une succession d’aventures qui finissent bien …pas toujours, hélas !
Merci à Caroline , à Denis, à toutes celles qui ont souffert aussi, déçues, meurtries, je pense à tout cela je suis extrèmement émue. M.L.
Ah la la, tu as touché un point sensible! en lisant ce post je me suis replongé il y a 13.5ans, à la naissance de mon fils, lui c’était une oreille qui n’était pas dans la norme, une aplasie complète que les ORL m’ont dit, pas grave il fera pas son armée, ben tient on me l’avait pas encore faite celle là!
Et puis les mots du pédiatre vous n’avez qu’à lui mettre un bonnet!!!!!!!!!
Et puis quoi encore, aujourd’hui il a les cheveux courts, une nouvelle oreille (merci professeur en chirurgie reconstructrice)
Je comprends ton angoisse, ma fille est arrivée 17mois après, 17mois d’angoisse de remise en cause des examens SUPER sophistiqués passés dans les cabinet pour enfants malformés.
Et puis Dame nature m’a donné une bien jolie poupée toute rose.
Allez les coups de blues ç’est normal, un ti carré de chocolat et ça repart.
Je passe souvent ici. Je commente rarement. Mais j’avoue que ce texte est très émouvant. D’autant plus que je suis moi-même sur le point d’accoucher de mon premier enfant et que j’ai malgré tout encore du mal à réaliser que je vais être maman… J’ai hâte de connaître cette sensation de louve, cet amour incommensurable et définitif pour ce petit-être que j’abrite depuis des mois…
c’est beau comme tu l’écris, boulerversant d’émotions.
J’en ai des frissons.
Bonsoir, plus trop le temps en ce moment de venir sur le net, mais ce soir je profite pour surfer sur mon blog préféré, suis toute retournée moi aussi par vos posts, caro, denis…je ne trouve pas les mots pour expliquer mon émotion.
Bonne soirée
Je n’ai rien à ajouté tout a été dit, mais je voulais t’apporter par mon commentaire combien j’ai été touchée par ton billet et je vous souhaite de passer un doux moment chez l’échographiste car ça va bien se passer, c’est mon petit doigt qui me l’a dit. 2008 c’est que du bonheur.
Tres emouvant. J’y suis allee de ma petite larme. Et mon homme aussi (c’est pas son genre mais je savais que ce texte allait le toucher)… nous c’est notre petit gars qui a 17 mois qui a un pb aux pieds mais qu’on avait pas repere avant qu’il ne marche.
Hi hi hi pour le megot !
Tu m’as fait chialer, c’est malin hein.
Il y a eu la lecture de ton texte. Premier choc.
Et puis, le lendemain, la lecture des commentaires. Re-choc.
Il m’a fallu plusieurs jours pour me décider à en laisser un à mon tour. Est-ce raisonnable de te raconter mon histoire, toute femme enceinte que tu es ? A lire tes réactions à certains comms, j’ose croire que oui…
Tu as fait vibrer trop de choses en moi…
Mon histoire, c’est un peu l’inverse de la tienne, puisqu’elle finit mal : toutes les échos étaient on ne peut plus normales, le bébé pudique avait décidé de jouer à cache cache pour nous laisser la surprise à la naissance… Et puis, il y a eu l’hospitalisation d’urgence à 34 semaines, je saignais. Le bébé était en souffrance, et malgré l’intervention immédiate, ma petite puce n’a pu être sauvée. C’est mon mari qui me l’a annoncé au réveil de l’anesthésie générale. Le placenta était en train de se décoller, nous ont expliqué les médecins, et dans 50% des cas, on ne sait même pas pourquoi.
C’était il n’y a pas trois mois, j’ai l’impression que c’était hier.
Ca ne m’empêche pas de te souhaiter a toi et au Pamplemousse Mignon-ne une suite et fin de grossesse très bonnes. Et plein de bibis à tes jumeaux !
Pfiou je suis soulagée, ce texte m’a fait un drôle d’effet.
émue aux larmes…
Ce texte est simplement magnifique … que dire d’autre ?
bisousss
Heu… 156 messages, j’avoue que je n’ai pas lu, je ferai sans doute une redite mais…
Merci pour toute cette émotion palpable à la lecture.
Je viens de découvrir ce blog via celui de Poutchi et je commence à lire ces lignes qui me touchent… voilà, voilà…
Juste un clin d’oeil d’une maman.
Belle et longue continuation.
Mon commentaire viens de disparaître…. Je recommence, j’y tiens!
Pour l’instant je n’ai (presque) fait que rire en te lisant mais LÀ….. Quelle émotion.
J’ajoute qu’en plus d’être une nouvelle exploratrice de ton blog je suis la mère de 3 enfants (23 ans, 20 et …20 ans)
Je me sens toujours très très proche des mamans de jumeaux (garçon et fille en plus)
Quand tu dis c’est ma fille, tout ira bien …. pour d’autres raisons je me sens….. comme toi!
Une bien belle fin… Si ta fille ,comme beaucoup de petit fille, fais de la danse classique… je suis sure que ce sera une grande danseuse 🙂 Avec une épreuve comme celle-ci, et ses petits bien droit et musclés !
Je suis heureuse de lire cette histoire aujourd’hui.
Au moins, si je pleure, c’est d’émotion positive, puisque je sais aujourd’hui que tout va bien. ♥
Ecrire ce billet n’a pas dû êre simple. Je ne le connaissais pas et mon coeur vient de se serrer fort, très fort. Sans doute parce que je suis Maman, mais pas que. Je ne sais pas. En tout cas, cette guérison me ravit. J’en ai encore la chair de poule. C’est ainsi.
De la force de caractère, tu en as et ta fille aussi, c’est certain.
(Bon, pour le mégot, chuuut, on n’a rien vu ! 🙂 )
Je n’avais jamais lu cet article et je le découvre suite à ton « coup de mou ». Il est magnifique, émouvant, il me touche énormément et me « parle » tout particulièrement..
Merci pour cette belle description…à part que je n’ai pas eu des jumueaux…et bien l’echo du 5ieme mois pour ma fille s’est déroulée exactement de la même façon….
Merci infiniment pour cette phrase bouleversante … »je suis devenue mère ce jour là »!!! une louve, une lionne, c’est exactement ça!!
Ma fille a 3 ans bientot, elle court, elle gambade, elle a deux jolis pied d’amour!!
C’est la plus belle des victoires, je la trouve incroyablement forte et courageuse!!!
Merci encore.