Mois : mai 2008

« Buvez, éliminez »: c’est ça, ouais…

 Une nouvelle fois à la ramasse, je voulais tout de même revenir sur un scoop tombé il y a quelques semaines et qui n'a, je trouve, pas fait beaucoup de bruit, probablement parce des intérêts plus grands que toi sont en jeu.

 

De quid parle-je ?

 

Du fait que depuis vingt ans on nous serine qu'il faut picoler des litres de flotte par jour si on veut être en bonne santé/maigrir/entretenir ses reins/s'hydrater correctement/avoir une belle peau.

 

Or, ma soeur, c'est faux faux faux.

 

 

Beh oui. Sorry. Ces journées passées à siffler tes bouteilles d'eau minéralisée n'ont servi à rien. L'humililation d'aller tous les quarts d'heure aux wouah wouha juste en face du bureau du patron non plus. Le bide gonflé à force d'ingurgiter ta contrex encore moins. Et je ne te parle pas du fric dépensé à acheter toute cette flotte. Ni de la nuisance environnementale de tout ce plastoc.

 

Pourquoi ça ne marche pas ?

 

Parce que premièrement, 80% de tes besoins en eau sont pourvus par l'alimentation. Donc en gros, le simple fait de boire quand tu as soif – à savoir peut-être un ou deux verres par repas – suffit à t'apporter le reste.

 

Deuxièmement, l'idée selon laquelle boire fait pisser, donc maigrir, est certes séduisante mais totalement… conne. Et oui, comme m'avait un jour demandé, alors que je lui confiais mon incapacité à m'enfiler le fameux litre et demi, la seule nutritionniste sensée que j'ai jamais rencontrée: "Vous avez déjà uriné du gras, vous ?".

 

Heu…

 

La réponse est non. Enfin, si dans tes WC après la miction du matin il y a des grosses taches d'huile, un conseil: file aux urgences, parce que ça n'est pas NORMAL.

 

Bref, oui quand tu bois, tu fais pipi. Mais en gros il ne ressort de ton corps pas plus que ce qui y est entré.

 

Sauf pour la bière, j'en conviens.

 

Mais là non plus à priori ça ne t'aide pas trop en ce qui concerne la balance.

 

Revenons à nos hamsters. On nous a rebattu les oreilles avec le coup du 1,5 L par jour. Alors que ça n'était que du baratin. Et quand les résultats de l'étude ont été communiqués, qu'ont dit les docteurs, les dieux de la graisse ?

 

"Ah mais on le sait depuis toujours !".

 

Ben voyons ! Et qu'est-ce qui les empêchait de le hurler sur les toits alors ? Peut-être tous les séminaires merveilleux financés par Danone et cie sous les tropiques ?

 

Naaaaaan, je suis quand même d'un mauvais esprit, pffff…

 

Enfin moi maintenant j'attends le jour où on nous expliquera que le le coup des 5 fruits et légumes par jour pour ne pas avoir le cancer c'était une bonne blague. Et je prévois une attaque à coup d'endives contre tous ces salopards qui nous ont fait bouffer du vert rien que pour nous emmerder.

 

Edit: Vous m'aurez comprise, ce qui me met hors de moi c'est la façon dont le milieu médical a relayé une idée fausse pendant des années pour faire vendre… de l'eau.

 

Edit2: Aujourd'hui chez Ladiesroom les filles sont toutes très énervées aussi, c'est le day of the révolte. Et vous pouvez m'y retrouver ICI…

 

Edit3: Merci encore à tous ceux qui continuent à voter pour Brad et Angelina !

La phrase la plus con du mois

 Qui est le détenteur de la phrase la plus con du mois ?

 

(Oui, c'est une nouvelle rubrique que même si ça se trouve je vais la transformer en hebdo tellement y'a matière)

 

 

And the winneuse is…

 

 

Isabelle Adjani dans le mensuel "Esprit Femme". A la question – con, aussi, faut bien l'admettre: "Quel animal auriez-vous aimé être ?", Isa répond: "Un crocodile, pour pouvoir me réincarner en sac".

 

Merci Isabelle. En même temps respect, je n'y aurais pas pensé.

 

Mais, j'y songe, cela aurait-il un rapport lointain avec le fait que la dame soit l'égérie actuelle d'un maroquinier bien connu de la place de Paris ? Enfin quand je dis qu'elle est l'égérie, c'est Adjani à 25 ans qui en est l'égérie hein. Ou alors une sorte d'allégorie d'Adjani, quoi.

 

Un peu comme Sharon Stone, manifestement co-rédactrice en chef, voire actionnaire principale du Elle - à parité avec Carla Bruni - puisqu'on peut la voir dans le magazine à peu près toutes les semaines et qu'au cas où tu ne le saurais pas, c'est la copine à Ines de la F et à Fonelle. Haaaaan, comment elles en ont de la chance et comment nous on est des petites crottes à côté… Que même pas on connait personnellement une star américaine…

 

Au fait, tu me rappelles dans quels films récents ont joué ces deux stars ? Ah, oui, Sharon c'était dans "Régénium 2000" de "Dior mes fesses" et Adjani  dans "Mon it bag préféré" par "Lancul".

 

Moi je dis, heureusement qu'on a Catherine D. Elle au moins, certes, est quelque peu défigurée, mais continue à faire son métier. Et bien, avec ça. D'ailleurs personnellement, je vais me ruer dans les salles obscures pour aller voir le Desplechin, "Un conte de Noël". Avec un peu de chance je ne risque pas de tomber sur des nanas au QI de sac à main.

Votez pour Brad et Angelina

 Alors d'habitude, quand il s'agit de participer à un concours, je décline systématiquement. Je ne suis pas hyper joueuse à vrai dire.

 

Et puis là, en fait, ce qui m'a plu, c'est qu'il y soit question de polaroid. Je suis fan de ces petites photos depuis toujours. Chez moi, ce dont je suis la plus fière c'est mon mur tapissé de polas, je trouve ça hyper artistique. Pas toi ? Ben je te dis merde alors.

 

Bref, je ne suis pas là pour te parler de ma déco perso mais d'un concours un peu absurde auquel j'ai donc accepté de participer.

 

 

De quoi s'agissâsse-t-il ? Et bien de se faire prendre en photo – à l'aide d'un pola si tu m'as suivi – avec un partenaire et de tenter de ressembler à un couple célèbre.

 

"Hin hin hin" a ricané l'homme quand je lui en ai parlé. "Même pas en rêve, déjà que les gens pensent que je suis aveugle grâce à ta super idée de me mettre dans ton roman photo alors merci".

 

"Comme tu veux mais le prix à gagner c'est un week-end à Marrakech en septembre dans un super ryad" que je lui ai répondu.

 

"Hin hin hin, en septembre t'auras des coussinets d'allaitement je te ferais dire", qu'il a re-ricané.

 

Et il était dans le vrai. Mais peu importe, j'avais déjà dit oui, en fait. Et même que j'avais déjà ma petite idée de qui on allait interprêter.

 

Ouais parce que tant qu'à déconner, autant déconner carrément. Alors à ton avis à qui on ressemble le moins du monde l'homme et moi ? Ben… à Brad Pitt et Angelina.

 

Ok, en fait c'est la seule actrice en cloques qui a des seins aussi gros que les miens.

 

Bref, après avoir fait semblant de prendre les décisions au sein de notre couple, mon brad brun est finalement allé acheter des perruques. Soit dit en passant il a eu très peur de se faire assassiner rapport que la boutique avait tout d'un magasin de blanchiment d'argent. Courageux mon people, mais pas trop en fait. 

 

Alors qu'il était censé rapporter de quoi nous métamorphoser en sex-symboles hollywoodiens, il est revenu avec la chevelure de Cher et pas du tout d'Angelina et celle du mec de la pub pour le 118 – 218 ou d'un des village people, au choix.

 

Là je me suis dit qu'on s'éloignait de plus en plus de la place Jemma-El-Fna. Mais comme j'avais vraiment dit oui, on ne pouvait plus reculer.

 

Alors on a fait ça un soir après le repas. J'ai barbouillé ma bouche de gloss myrtille histoire d'avoir les lèvres bien turgescentes, l'homme a mis une chemise et une casquette kaki et j'ai tout misé sur mes seins. Et j'ai mis la tignasse probablement confectionnée avec les plus long poils de chatte existant sur terre. Même texture, un truc de dingue je te jure.

 

Ensuite on a demandé aux enfants de nous immortaliser. Au risque d'en prendre pour vingt ans de thérapie familiale. Et de subir les regards outragés des maitresses jusqu'à la fin de l'année parce qu'il faut savoir que les nains rapportent TOUT ce qui se passe dans le foyer familial au personnel de l'éducation nationale. Et quand t'auras vu le chef d'oeuvre tu comprendras pourquoi la perruque en poils de cul je la jette pas, je la mets tous les soirs à 16h30 pour aller récupérer ma progéniture.

 

Finalement c'est un cliché pris par ma fille, perchée sur une chaise et tentant de comprendre comment on clignait d'un oeil et du bon, qui a été choisi par les organisateurs. Même qu'à la fin, mes deux chérubins me conseillaient carrément de tirer un peu plus sur ma robe histoire qu'on voit bien mes nichons.

 

J'ai créé des monstres.

 

Voilà, donc si jamais ça vous dit, vous pouvez aller voter pour nous jusqu'au 2 juin une fois par jour sur le site de Smooze, en cliquant ICI ou sur la bannière à gauche. Mais ne vous sentez obligés de rien, franchement le plus drôle c'était AVANT en fait.

 

Vous avez le droit de rigoler aussi, parce que je pense tout de même qu'on est le couple le plus vilain. Les autres ont eu le bon gout de ne pas s'enlaidir, nous on pensait qu'il fallait aller à fond dans le ridicule. Et là, maintenant, je me sens un peu comme Bridget en bunny dans le barbecue qui finalement n'était pas déguisé…

 

Edit: Tu notes la subtilité de l'expression de Brad ? Et le clin d'oeil aux multiples enfants du couple ? Oui, je sais, on est hilarants.

 

Edit2: Pour quelqu'un qui ne voulait pas s'exhiber sur le net j'ai pas mal cartonné ces derniers jours. Sachez que là maintenant je vais faire une pause.

Décalé

 Dis, ma mie, ça fait pas hyper longtemps qu'on ne s'est pas fait un petit top five ? Ben si, longtemps, que ça fait. Alors pan, au débotté, après un week end chargé – douze enfants à la maison samedi, une couronne dentaire arrachée pour cause d'infection en dessous (miam) et un passage aux urgences de la maternité parce que si je n'allais pas parfois faire un tour à l'hôpital pour rien ce ne serait pas drôle – je te propose un petit palmarès sans queue ni tête parce que parfois, la vie, c'est justement sans queue ni tête.

 

 

1 – Julien Doré, qui réussit selon moi à garder un ton décalé et qui nous offre un clip deux en un avec MissB, une femme pas comme les autres dont le déhanché n'a d'égal que celui de mister Doré. Peut-être que le morceau ne séduit pas les puristes ou déçoit ceux qui attendaient autre chose. Personnellement il me donne envie de danser et à l'heure actuelle ce n'est pas si mal. Je sais j'ai déjà fait un billet hier qui parlait de Julien Doré. Et bien quand on aime on ne compte pas figures-toi.

 

2 – "Le mal de pierres" de Milena Argus, lu avec pas mal de retard et qui m'a laissé le goût de l'Italie, du soleil et des femmes d'après-guerre dont la sensualité un peu trop exacerbée était immédiatement considérée comme une affection mentale. Ce drôle de livre c'est aussi un miroir aux alouettes, un jeu de dupes entre l'écrivain, le lecteur et les personnages.  C'est une chute digne d'une nouvelle de Dino Buzzati. Tout ce que j'aime.

 

3 – Docteur House. Là, ok, j'assume, je suis TRES TRES after the tendance. Tellement after que j'en suis before, à mon avis. En tous cas à ce niveau là c'est de l'addiction. Malsaine en plus. Parce que pour une hypocondriaque, regarder Docteur House c'est un peu comme manger des kilos de chamalow pour un diabétique. Une manie légèrement néfaste, quoi. Mais voilà, je suis envoutée par Greg House, les répliques font mouche, son cynisme très décalé – c'est un peu le leitmotiv de ce top five, tu as remarqué ? – et son regard bleu acier font le reste. Je me suis avalé la saison 1 en trois jours et je termine actuellement la 2. Rien à voir avec mon passage aux urgences samedi et ma conviction d'être atteinte de la trop méconnue maladie de Guillain-Barré.

 

4 – Les asperges vertes.  Parce que j'en fais une légère orgie actuellement, cuites al dente puis passées deux secondes à l'huile d'olive et saupoudrées de copeaux de parmesan. Parce qu'aussi j'avoue, j'aime bien comment sent mon pipi après. Je ne développe pas, ayant conscience qu'on est à la limite de la perversion, là. En même temps que celui qui ne secoue pas la couette après avoir pété au lit pour renifler l'odeur me jette la première pierre. Pierre.

 

5 – Les renoncules. Parce que tout de même c'est un drôle de nom pour une aussi belle fleur. Parce qu'un gentil et beau garçon m'en a rapporté hier du marché et que ce n'était même pas mon mari. Que c'étaient les fleurs de mon bouquet de mariée et que depuis ce sont mes préférées. Et puis si tu avances et que je recule comment veux-tu que je… Oh, ça va, hein. On a dit décalé, c'est décalé, ça, non ?

 

Edit: Aujourd'hui je suis interviewée chez Deedee. J'ai adoré répondre à ces questions, j'avais l'impression d'être Cécile de France ou Alice Taglioni en dernière page du Elle, quand il s'agit de dire son geste beauté du matin, son resto préféré et toutes ces choses. Ok, en fait j'adore parler de moi. Ah et la photo est de Fée Chocolat, que je remercie encore une fois… 

« Merci Jean-Claude »

 Vous aimez le théâtre de boulevard ? Vous vous demandiez justement ce que vous alliez faire entre le 22 mai et le 20 juin prochain ? Et bien je vous propose une petite sortie à prix réduit. Deux places pour le prix d'une. Et pas pour "ma" pièce. Non, pour celle dans laquelle jouent nos deux metteurs en scène, Marie-Aline Thomassin et Fabrice Herbaut.

 

Une fable moderne sur le monde bien pourri de la télévision, dans laquelle joue aussi Bruno Chapelle – également metteur en scène -, connu des plus de… tuit ans pour avoir officié dans le petit théâtre de Bouvard…

 

 

Jusque là, "Merci Jean-Claude", puisque c'est comme ça que se nomme le spectacle, était joué au Mélo d'Amélie. Et puis là, pof, ascension sociale de l'échelle du show-bise, on les retrouve à la Comédie Caumartin.

 

Et pour le mois à venir, donc, les lecteurs de ce blog peuvent bénéficier d'une place offerte pour une achetée. Il vous suffit d'envoyer un mail à cette adresse (sebastien-mercijeanclaude(at)hotmail.fr), dans la limite des places disponibles, maximum 24h avant la représentation. Si vous avez un blog, précisez le nom de ce dernier dans le mail, si vous n'en avez pas, donnez le nom du mien.

 

Edit: Un mail de confirmation vous sera adressé que vous devrez impérativement imprimer faute de quoi le théâtre ne vous délivrerait pas les places.

 

Les places seront à retirer à la caisse du théâtre de la Comédie Caumartin (25 rue Caumartin 75009 Paris).

 

C’est avec les oreilles qu’on écoute, pas avec le kiri

 Alors hier j'ai donc réitéré cette expérience de live blogging sur Le post. Je sais, je sais, certains d'entre vous préféraient avant, parce qu'avant c'était mieux. Mais en l'occurence, encore une fois, étant donné la platitude de cette quatrième édition de la Nouvelle Star, que je commente en direct ailleurs qu'ici ou que je fasse un minute par minute sur ces pages, très honnêtement à mon avis c'est kif-kif.

 

Donc toutes mes confuses, il n'y aura pas de minute par minute aujourd'hui. En revanche je vous propose un compte-rendu rapide de ce qui m'a malgré tout marqué hier. D'accord ? Non ? Ben tant pis je le fais quand même.

 

 

– Lio avait une robe faite dans une couverture de survie et ça ce n'est pas très sympa, s'est indigné le jury 2009.

 

– Benjamin peut chanter ce qu'il veut, avec les faussetés qu'il veut, il reste chaud bouillant et que personne ne vienne me rappeler nos deux trois années de différences, je te rappelle qu'il y a un précédent: Valeria Bruni Tedeschi et Louis Garrel. Apparté: comme quoi on peut être soeurs et avoir un goût très différent. Valeria je te vénère.

 

– Lucille s'est fait sortir et mis à part le fait que je regrette que ce ne soit pas Ycare, je dois avouer que ça ne m'a fait aucun effet. Bye bye les petites étoiles.

 

– "Jules est un tueur de couplets". Merci Sinclair.

 

– Lio a demandé aux fans de Jules de remettre leur petite culotte histoire d'écouter avec leurs oreilles et donc pas à priori avec leur vagin. Si ce n'était pas drôle ce serait triste. Ou l'inverse.

 

– Cédric hier il était off bite selon Sinclair. Je ne sais pas ce que ça signifie mais ça m'excite un peu.

 

– Jules a chanté deux fois la même chanson. La première de Sinclair, la seconde, l'originale, celle de Jamiroquoi.

 

– Dédé avait repris un peu de poil de la bête jusqu'à ce qu'il mette du bleu à Ycare. Pitié pas toi André.

 

– Philippe Manoeuvre semble se foutre un peu plus à chaque prime de ce qu'il s'y passe. On le comprend. Même si certains payeraient cher pour être à sa place. Hein Rosy Varte ?

 

– Maitre Nadjar a pris du galon, il a une assistante même qu'on l'a vue. Quelle déception, ce n'est pas lui qui fait les calculs alors ?

 

– L'air faussement contrit d'Ycare quand, toutes les semaines, il est sauvé par le public – même si forcément c'était très serré à quelques centaines de voix selon Maitre Nadj' – me donne des envies de meurtre, je pense que c'est hormonal.

 

– Cédric se fait maquiller les quatre poils du torse avant de chanter. Là en fait je ne suis plus excitée.

 

– Amandine avait un débardeur sous une veste de costard. Je crois que ça m'a excitée.

 

– Je vais aller remettre ma culotte parce que je me demande si finalement ce n'était pas à moi que Lio s'adressait.

 

– Lio quand elle boit de l'eau elle fait ça cul sec. Un demi litre en une gorgée. Si ça c'est pas rock and roll, franchement.

Etre ou avoir l’air de l’être…

 Allez, dernier épisode des vacances à la mer de la famille Ran tan plan. Nous avons fini par quitter à regret le merveilleux hôtel des gens de mer après un petit déjeuner finalement plutôt pas mauvais, entourés d'Anglais n'ayant à priori pas entendu parler des dangers du soleil sur une peau manifestement pas programmée pour les UV. Pas un seul scaphandrier en revanche à l'horizon, je ne te dis pas la déception.

 

 

Donc après des adieux déchirants à notre petit palace…

 

 

 

Nous avons regagné Le Touquet. En même temps qu'une marée humaine. Une heure et demi pour venir de Boulogne. Une broutille, tu me diras, comparé à notre périple de la veille. Enfin arrivés, nous avons pénétré dans un autre univers. Adieu les odeurs de marée du port de Boulogne, les moules frites à 8 euros et autres joyeusetés qui finalement moi me font bien marrer. Bonjour les pelouses tondues au cordeau, les maisons de Blanche neige, les bermudas camel et la raie sur le côté…

 

 

Bon, le Touquet c'est aussi quelques vieilles demeures ayant échappé je présume aux bombardements. Et là de suite, je me dis que si la graine avait eu des couilles, je l'aurais peut-être appelé Firmin.

 

 

Au Touquet surtout, il y a un front de mer vraiment vilain bordé par un parking que tu te croirais chez Mamouth les jours de promo du matos de camping. Et ça c'est moyennement chic, je trouve. En revanche, si tu es comme nous et que tu aimes l'aventure – ou que tu te perds facilement, c'est selon – en t'éloignant un peu du centre ville il y a une pinède par laquelle tu accèdes aux dunes. Moi les pinèdes je ne peux pas te dire ce que ça me fait. L'odeur des résineux combinée à celle de l'iode, ça me rend chose. Et puis c'est érotique non, la forêt, en langage freudien ? Hey Julie qui jouit des joues, tu confirmes ?

 

 

Après la pinède donc, y'a des dunes. Moi je dis merci les dunes. Un truc fait pour les femmes enceintes souffrant d'incontinence urinaire. Je sais, c'est mal de faire pipi dans les dunes. En même temps t'as déjà vu des sanisettes sur les plages non aménagées ? Non. Alors. Ah parce que oui, avant, tu vois, j'avais besoin de trouver des toilettes tous les quart d'heure. Maintenant, c'est plutôt qu'il faudrait que j'aie des WC portatifs. Oui je sais, un WC portatif c'est une couche. Mais je préfère l'idée de mon sanibroyer en bandoulière, laisse moi le peu de dignité qu'il me reste.

 

 

Autant te dire en revanche que pour te farcir la dune avec un ventre de près de sept mois, c'est coton. Surtout qu'à ce moment là, curieusement, j'étais seule, homme et enfants ayant un poil oublié le poids mort soufflant et râlant derrière eux. Enfin quand je dis "homme" et enfants, je devrais dire "Rosy Varte" et enfants. Parce que ce we, l'homme avait comme qui dirait un drôle de look…  Ok, j'avoue, il était aussi chargé comme un baudet parce que je te rappelle que je suis enceinte.

 

Attention, c'est là que donc je te révèle enfin l'identité du matador, du concentré de testostérone, du mâle qui partage mes jours et mes nuits…

 

 

Sans rire, la plage à marée basse et déserte était merveilleuse. Ma locataire a semblé adorer, elle a tambouriné à qui mieux mieux tout le temps où je suis restée allongée dans un sable plus fin que celui des caraïbes. Où je ne suis jamais allée, je suis pour explorer les trésors de notre bonne vieille France métropolitaine avant d'aller plus loin. Et aussi, oui, j'ai peur de l'avion, merci.

 

Voilà, ensuite l'homme nous a donc emmenés au Grand Hôtel Mercure du Touquet. Probablement pas le plus authentique du coin mais sûrement un des plus chers. Surtout le seul qui avait encore une chambre. Ou plutôt une suite. D'un goût se voulant plus exquis que celui des gens de la mer. Et en même temps, je ne sais pas…

 

 

 

 

 

Par contre au niveau de la literie, pas de réclamation. Si ce n'est qu'on devait limite se téléphoner pour se parler avec l'homme tellement on avait l'impression d'être loin l'un de l'autre. Ce qui certes peut être perçu comme un désagrément quand on vient de se rencontrer. Mais pas forcément au terme de douze années de ronflements intempestifs. Sans blague, les ronflements sont plus faciles à supporter quand l'autre est à deux kilomètres.

 

Surtout, surtout, au "Grand Hôtel quatre étoiles Mercure" comme l'appelaient avec respect les enfants, il y avait la piscine. Justifiant à elle seule le prix exhorbitant de la suite. Et rentabilisée comme il se doit par mon fils qui je pense en a bu la moitié. Puis par l'homme qui à force de bombes plus impressionnantes les unes que les autres en a vidé l'autre.

 

 

En fait, je t'ai menti, hier. Le luxe, c'est mieux que les hôtels pour scaphandriers. Et dans la vie, être riche c'est quand même sympatoche. Sauf que quand tu n'es pas vraiment une femme du monde et que tu as plutôt été programmée pour l'hôtel des gens de mer, quand tu es dans un palace, ta chambre à la fin ça donne quand même ça:

 

 

 

Et tout est à l'avenant. En gros, tu ne te sens pas à ta place. Et tu as l'impression que tu pourrais avoir le compte en banque de Bill Gates, tu ne t'y sentirais pas plus. Surtout, les gens qui travaillent dans ces endroits, tu sens qu'ils te captent direct. Et que du coup, ils se permettent avec toi les trucs que justement ils ne se permettent pas avec les autres, ceux qui sont à leur place, eux. Alors voilà, cette nuit fut évidemment merveilleuse parce qu'inhabituelle – et aussi parce que le petit dèj c'était un peu le pays de cocagne – mais je crois qu'au fond de moi, je suis plus Boulogne que Touquet…

 

Edit: Voilà pour ce week-end. Si ce genre de photo-reportage vous plait, j'en referai d'autres, j'avoue que j'aime bien ça. Même si je le sais, mes photos sont vraiment mauvaises, inutile de me le dire !!!

 

C’est Cannes !

 Hey, psst, ce soir c'est Cannes quand même hein ! Je ne sais pas vous mais Cannes pour moi c'est comme les Césars, comme la soirée des enfoirés – même si maintenant souvent ça craint – comme la rediffusion des Sissi. Cannes c'est un de mes moments champagne, pendant lesquels on peut critiquer les robes, applaudir les nouveaux lifting, apprécier le brillant d'un diamant ou moquer un front trop botoxé.

 

Cannes c'est aussi les pronostics, les bons films à venir, les rumeurs les plus folles, les arrivées sur la croisette les plus rocambolesques, les fêtes auxquelles on ne sera jamais conviées mais qui font rêver. Alors qu'en vrai parait qu'on s'y fait chier. A moins que ça soit chic de le dire…

 

En plus ce soir c'est the big Edouard Baer qui préside la cérémonie alors c'est un peu la cerise sur la coupe.

 

Et puis quand y'a Cannes, en général y'a l'été pas loin n'est-ce pas ?

 

Alors moi je dis, bonne montée des marches parce qu'on est tous et toutes des stars, ne l'oublions pas.

 

Ah et sinon avant que j'oublie, en ce joli mois de mai, le théâtre Le Lieu propose des places à 5 euros pour samedi et lundi prochain. Alors si le coeur vous en dit et que vous avez envie d'aller applaudir Stéphane Navarro, rendez-vous du Billetreduc !

L’hôtel des gens de la mer…

 Donc tu m'avais laissée à Sarcelles avec ma bassine à vomi, un homme contrit et probablement désespéré à l'idée d'avoir re-mis sa graine – sans couilles en plus la graine – à l'intérieur du corps d'une hystérique et deux enfants totalement traumatisés à l'idée de voir leurs parents se déchirer et ne comprenant pas du tout pourquoi leur douce maman d'ordinaire si tendre venait de les menacer de suppression de DS si l'un d'entre eux venait encore à exprimer un quelconque mal de coeur.

 

On serait dans une série américaine ça s'appellerait un cliffhanger, un effet de style pareil. Mais si, tu sais, comme dans 24h, quand Jack Bauer se rend compte que sa femme se vide de son sang alors qu'ils sont dans un hangar fermé à triple tour, entourés de dangereux terroristes dont l'un s'apprête à violer son insupportable rejetone et que dans une minute un virus mortel sera vaporisé sur Los Angeles. Tout ça pendant qu'il est contraint de s'autoamputer pour éviter la gangrène et qu'il a un tantinet le cafard rapport que so ami de toujours vient d'être exécuté sous ses yeux. Et à ce moment là donc, l'épisode est terminé. Dur hein ?

 

 

Oui,  ben voilà, moi, dans le billet précédent j'étais Jack Bauer dans mon hangar. A moins que Jack ce ne fut l'homme. Bref. Comme dans les séries américaines justement, il a suffit qu'une tierce personne apparaisse, qu'on appellera le Sauveur, pour que tout redémarre.

 

En l'occurence, un chauffeur de taxi.

 

Aimable.

 

Et dire que certains sur cette terre ne croient pas en dieu.

 

L'homme est allé lui montré son pensum viamichelin – entretemps maculé de vomi puisqu'ayant servi à recouvrir la bassine histoire que l'odeur cesse de se diffuser – et après que le Sauveur se soit remis de son fou-rire à la lecture de cet itinéraire de psychopathe et lui ait expliqué la vie et tout un tas de choses qui ont pris un bon bout de temps, il est revenu avec le sourire. Et un nouveau chemin pour le Touquet nous rallongeant probablement d'une cinquantaine de kilomètres mais nous dispensant d'une agréable ballade dans nos vertes et riantes banlieues nord.

 

Ok, j'ai quand même réussi à grogner que 50 kilomètres ce n'était pas rien. Mais à ce moment, là, j'ai su percevoir – douze ans d'amour fou ça sert au moins à ça, à savoir reconnaître le fameux instant où tout peut VRAIMENT basculer – qu'il valait mieux… que je la boucle.

 

Du coup, ensuite, tout s'est bien passé. Certes, arrivés dans le département de l'Oise, ma fille nous a demandé si on avait fait la moitié du trajet. Techniquement, vu que nous étions partis depuis plus de deux heures, oui. En vrai, forcément, non, puisqu'il restait au bas mot 230 kilomètres. Mais nous avons gardé notre bonne humeur légendaire et mis à part un petit raté de l'homme à la sortie de l'aire d'autoroute – il est, je vous le jure, reparti vers Paris – qui nous a fait perdre une bonne demi-heure supplémentaire – ne prenez jamais l'A16, je vous en conjure, il y a une sortie tous les 50 km et une station service tous les 80 bornes – nous sommes finalement arrivés au Touquet… vers 17h.

 

Dire qu'on avait fait le choix du nord pour éviter que je reste trop longtemps dans la voiture… Mon fils ne s'y est pas trompé quand il a déclaré: "pour saint jean cap ferrat, c'était moins long, quand même.". En effet, en effet… En même temps, c'était à une époque où ton père n'avait pas de problèmes psycho-moteurs et savait dans quel sens repartir après la pause pipi mon amour…

 

Après, je te fais grace du bonheur de s'allonger sur le sable – bien entourés cela dit, merci météo france qui avait martelé depuis trois semaines qu'il n'y aurait que dans le nord qu'il ferait beau, j'espère qu'ils ont touché un truc du Conseil général pour la peine -, de la joie pour les enfants de se baigner dans une eau à 15° et de celle de leur père de les accompagner… et de l'enthousiasme avec lequel nous sommes partis le premier soir à… Boulogne sur mer, l'homme ayant organisé le séjour de main de maitre – après que j'ai décrèté que cette fois-ci même pas en rêve je m'en occupais, marre d'être la seule à prendre des initiatives etc etc etc – et manifestement moyennement intuité que Boulogne était tout de même à… 40 km du Touquet. Autant vous dire que je n'ai même pas moufté, histoire de ne surtout pas lui donner l'occasion de m'asséner LA phrase de tous les époux/conjoints/mecs: "De toutes façons ça va jamais comme je fais, faut pas t'étonner après que je ne fasse rien".

 

Allez, puisque tu as eu la gentillesse de me lire sans broncher jusque là, je t'offre à présent un petit photo-reportage parce que je sais que tu les affectionnes particulièrement et aussi parce que parfois les photos ont plus de poids que les mots.

 

On en était donc à Boulogne sur Mer. Son port surtout. Parce que tu vois, à Boulogne, il y a une vieille ville charmante. Et aussi un port, tout ce qu'il y a de plus… portuaire. Et sur ce port… il y a un hôtel. Et si tu crois que notre hôtel était situé dans la vieille ville, forcément c'est que tu as encore foi en l'homme. Et c'est normal parce que tu n'es pas marié avec.

 

Nous avons en effet dormi à l'hôtel des gens de mer. Ah, l'hôtel des gens de mer…

 

 

Sa façade riante et colorée…

 

 

Tu notes en plus que cet établissement haut de gamme accueille TOUT PUBLIC ? Et tu te demandes sûrement ce que ça signifie n'est ce pas ? Et bien exactement ce qu'il est écrit. A savoir que l'hôtel des Gens de mer accueille tout le monde. Surtout les scaphandriers. Oui. Ces derniers ont même droit à une ristourne de 20%. Absolument. Et comme je n'ai pas dormi de la nuit probablement en raison d'un manque d'oxygène dû à la petitesse des chambres je peux te dire qu'un scaphandrier qui se lève pour pisser la nuit ça fait du bruit.

 

Ah, l'hôtel des gens de mer, disais-je… Sa décoration subtile et toujours à propos…

 

 

Et surtout, sa vue imprenable sur les entrepôts du port de Boulogne…

 

 

 

Oui, vraiment, une adresse à se refiler sous le manteau…

 

Allez, si tu es vraiment intéressé par ce genre de récit, demain je te raconterai comment la nuit suivante on est passés de l'Hôtel des gens de mer à un standing un peu… différent, cette fois-ci au Touquet. Quelque chose me dit toutefois que la morale de l'histoire sera apolitique de gauche et montrera que parfois le port de Boulogne peut être plus chaleureux que les ors d'un établissement de luxe… Et forcément, ce sera un peu une allégorie de la vie.

 

Edit: Aux éventuels habitants de Boulogne sur mer, je trouve la vieille ville superbe et j'ai mangé ce soir là les meilleures moules frites de ma vie pour un prix dérisoire, 8,50 euros. Surtout, à l'hôtel des gens de mer – gay friendly en plus d'aimer les scaphandriers – ce n'était que gentillesse et sourires et ça, ça n'a pas de prix…

 

Edit2: La tête en haut de la dune, c'est celle du héros de ces pages. Oui, aujourd'hui je t'offre la tête de l'homme. A qui je rends hommage pour tout ce qu'il endure ici et pour son humour qui n'a d'égal que son sens de l'orientation.