Mois : mai 2008

Billet pour les dindes

 Alors les amis, c'est samedi et je sais d'expérience que t'es pas foule à me lire ce jour là. Du coup j'en profite pour faire un billet 100% auto-promo comme tu les aimes, ou pas.

 

Pour te dire que le concours MySmooze pour gagner un week-end à Marrakech prend fin demain soir. Après tu ne pourras plus aller te gondoler devant la perruque jaune de chouchou alias l'homme, alias Brad. Ni devant le rouge pupute-groseille de ta serviteuse alias Angelina. Donc si tu as envie de voter pour le couple de star le plus glamour du camping de Palavas la moule, c'est NOW et c'est ICI !

 

Sinon, je te ferai dire qu'il y a encore quelques places à 5 euros pour "Dans la peau d'une grosse" pour les séances de ce soir 19h et lundi 20h. Et la grande nouvelle c'est que très prochainement on passe le vendredi et le samedi à 19h. Finies les soirées du lundi. Tu ne t'en rends peut-être pas compte mais symboliquement c'est très important. C'est un peu comme passer des soirées en boite au Macumba aux saturdays night au Baron, la boite des happy few. Voilà, si ça t'intéresse, c'est ICI.

 

Enfin, et là ce n'est pas de l'autopromo, je sais que si on veut être un poil hype et décalé en ce moment il faut vomir sur Sex and the city the film, mais là ne compte pas sur moi, je te rappelle que j'ai aimé les Chtis. Je dois avoir le QI d'une dinde mais j'ai franchement savouré les 2h20 de cette comédie romantique new-yorkaise. Et vu qu'il ne va pas faire beau ce week-end, si tu es d'humeur chafouine, je ne saurais que te conseiller d'aller t'immerger dans cette bluette sans conséquence. Même que si tu es une dinde aussi, tu vas rire et pleurer.

La phrase la plus con de la semaine: and the winneuse is…

 Alors pour ceusses et celles qui n'auraient pas lu les commentaires du billet d'hier, je plussoie donc Silver et décerne l'oscar de la phrase la plus con de la semaine à….

 

Sharon.

 

Stone.

 

Sharon Stone. Mais si, tu sais, l'actrice de chez Dior qu'est copine avec Fonelle et Ines ! La fille au QI super impressionnant parait.

 

Ben sorry pour ses admirateurs/trices mais là, Sharon, elle aurait ptêt mieux fait de se démaquiller avant de parler.

 

 

Parce qu'elle n'y est pas allée avec le dos de la dentelle et s'est livrée à une analyse géopolitique de premier ordre et d'un goût certain.

 

Jugez vous même: lors du Festival de Cannes, l'actrice américaine s'était interrogée au sujet de la cause du séisme en Chine: " Ne serait-ce pas le karma ? Quand vous n'êtes pas gentils, de mauvaises choses vous arrivent." (Ben oui, c'est bien connu, Pimprenelle…) Et de poursuivre : "Je n'apprécie pas la façon dont les Chinois traitent les Tibétains, car je crois que personne ne devrait se montrer méchant envers quelqu'un d'autre." Elle a aussi ajouté avoir pleuré après que des Tibétains lui ont demandé d'aider les victimes du tremblement de terre : "Ils veulent être serviables alors qu'on les maltraite, cela m'a fait pleurer."

 

Comment te dire Sharon ? Mieux vaut que la prochaine fois tu appelles ta copine Inès et que tu lui confies le fruit de tes réflexions à elle. Juste à elle. Non parce que maintenant, chez Dior, ils sont tout embêtés, niveau retombées néfastes de ta petite boulette…

 

Edit: La photo avec Georges c'est juste parce que figurez-vous que paraitrait qu'il est à nouveau célibataire. Vous chais pas mais moi ça me fait plaisir, je sais, c'est con.

 

Edit2 – 13h04: Je suis allée voir Sex and the city hier. Et franchement, c'est trop trop… bien. Du champagne, du chocolat Lindor, un cosmo sans gueule de bois. Pour la critique c'est ICI, chez les Ladies…

En vrac et surtout pas dans l’ordre

 Alors en raison d'une interruption indépendante de ma volonté de ma connexion internet hier soir, je n'ai pas été en mesure, ni de commenter en live sur Le Post le prime de la New Star, ni de rédiger mon billet quotidien. Résultat, je sais, tu es en manque total, tu trembles, tu sues et tu as envie de reprendre la clope.

 

Doucement, take it easy, je suis là maintenant, ça va aller. Et rien que pour toi, je te livre totalement au débotté quelques pensées sans importances, juste pour que tu aies ta dose.

 

 

Carla et Nicolas sont allez rendre visite cette semaine à la France qui se lève tôt et qui trime à Rungis. Vu la tête de déterrée de la première dame, à mon avis c'était probablement la première fois qu'elle sortait de son lit princier à des heures pareillement indues. Nicolas, lui, n'a pas cessé d'expliquer qu'il voulait s'intéresser aux Français qui ne "cassent pas les abribus". Heu… bon, je veux bien que certains abribus soient malmenés, mais on peut se lever tard ET ne pas s'en prendre aux équipements Decaux, non ? Ah, il a aussi confié que faire son plein en ce moment, c'est dur, vu le prix de l'essence. Et là c'est un scoop, Sarko va chez Total avec sa Safrane et il FAIT SON PLEIN comme un grand ! Un peu comme Balladur qui prenait le metro et qui trouvait qu'il y faisait drôlement chaud… Y'a pas à dire c'est chouette d'avoir un président proche de nous.

 

L'objet le plus con du mois – ouais, ça rejoint la phrase la plus con – a été dégotté – oh, surprise – par Elle qui nous vante les mérites fachione du PQ de couleur vendu chez Conran Shop. 14 euros les 3 rouleaux. Tout ça pour essuyer ton caca. Bon, moi je vais en acheter et le garder pour le jour où je recevrai la visite de Carla.

 

– Le tribunal de Lille a annulé récemment un mariage parce que l'épouse n'était pas vierge et que le mari considérait cela comme une tromperie sur la marchandise. C'est une info Libération et moi ça me troue le… Bref.

 

– J'ai bouclé hier ma déclaration d'impôts et je demande pardon par avance à l'employé du fisc qui tombera sur notre dossier. Entre le mariage en cours d'année, les revenus annexes perçus grâce au blog et bouquins à propos desquels personne n'a su me dire dans quelle satanée case il fallait que je les signale, le régime odieusement protégé des journalistes et la bizarrerie consistant à avoir deux enfants nés le même jour, je prévois une recrudescence des dépressions nerveuses au centre des impôts de Paris 13ème. En même temps vu que ça nous a flingué la semaine cette petite plaisanterie, c'est un prêté pour un rendu.

 

– Après avoir ricané devant le côté ringard et tapisserie des robes longues à smocks et fleurs portées par le tout hollywood – et donc par nous six mois après -, j'ai acheté la mienne il y a quelques jours chez Monoprix. Longue, donc, à smocks et imprimé pseudo-ethnique (y'avait pas avec des fleurs). Le tout pour 29,50 euros. Maintenant j'attends le soleil avec une impatience non dissimulée histoire d'aller parader avec. Je sais, je n'ai aucune personnalité. En même temps je promets devant vous ici présents que jamais je ne cèderai à la folie du combishort. Que même que c'est la nouvelle minijupe, dis-donc. Et puis faut quand même bien admettre que la robe jusqu'aux chevilles ça cache les cuisses qui se touchent et permet même de glisser un panty dessous pour éviter les frottements…

 

Niveau bobos de grossesse, je rentre dans la phase "je ne vois plus mon poids sur la balance rapport que je ne vois plus la balance". J'ai aussi le plaisir d'être parfois réveillée dans la nuit par une douleur indescriptible qui te fait penser dans un premier temps qu'un psychopathe vient de te trancher le mollet et fait pour s'amuser un noeud avec le muscle qu'il y avait à l'intérieur. Crampes nocturnes qu'ils appellent ça. La bonne nouvelle c'est donc qu'à l'intérieur de mon mollet il y a bel et bien un muscle.

 

Edit: un super article sur la pièce "Dans la peau d'une grosse" sur "Vive les rondes" !

beauté

Alors on dirait aujourd'hui qu'on est dans un blog beauty and girlie. Quelqu'un rigole, là, ou je rêve ?

 

Laissez moi vous dire que vous vous faites une très mauvaise idée de moi même. Oui je suis bordélique, oui ma salle de bain c'est souvent bagdad et oui mon armoire beauté est en réalité un vide poche de chez Ikea que je traine depuis, au moins tout ça et qui donc accuse quelques taches de

Jeux interdits

 Hier, en rentrant de l'école, mon fils ma bataille m'avertit sur le chemin qu'il a un secret à me dire. "Bien sûr mon chéri, je t'écoute", lui réponds-je avec ma voix de mère parfaite, attentive et ouverte. "Non, pas maintenant", soupire mon chérubin, avec force coup d'oeils appuyés du côté de sa soeur, manifestement pas invitée dans la confidence. Cette dernière fait mine de ne pas entendre s'appliquant ensuite avec une grande subtilité à suivre mère et frère pas à pas, de la cuisine aux toilettes et des toilettes au salon, bien décidée à ne pas perdre une miette de ce qui s'annonce croustillant.

 

A tel point que je finis par l'envoyer manu militari dans sa chambre le temps que chouchou crache sa valda. Elle s'exécute de mauvaise grace, maugréant que "dans ces cas là faudrait quand même mieux ne pas dire que y'a un secret parce que ça donne trop envie de savoir".

 

 

A ce stade de l'histoire, je me dois d'admettre que les chiens ne font pas des chats et qu'il y a fort à parier que la demoiselle ne soit pas forcément allée dans sa chambre mais soit plutôt restée en embuscade derrière la porte du salon, étant donné qu'elle n'a même pas tenté par la suite de me tirer les vers du nez, cqfd.

 

Bref, une fois le facteur "soeur" évacué, mon fils s'est assis sur le canapé, s'est tortillé cinq minutes puis m'a laché, mi-gêné, mi-fanfaron: "Cet après-midi, à la récré, avec M…, on s'est retrouvés dans le préau et on s'est cachés derrière un panneau. Et on l'a fait. On s'est embrassés sur la bouche".

 

A cet instant, j'avoue, j'ai réprimé une forte envie de prendre ce grand gaillard, de le plier en douze et de le ré-expédier fissa à l'intérieur de moi même histoire qu'il aille tenir compagnie à sa cadette. Ensuite, j'ai plutôt hésité entre le serrer très fort parce que tout de même un premier baiser ce n'est pas rien dans la vie d'un homme fusse-t-il encore trop petit pour certains manèges à Disney, et une autre option, aller chercher cette trainée de même pas huit ans qui avait donc abusé de mon innocent angelot à peine sexué.

 

Au lieu de ça j'ai bredouillé un minable: "C'est… c'est bien mon chéri, je suis très contente pour toi, mais il ne faudrait pas non plus faire ça tout le temps, je ne suis pas sûre que les maitresses…". Mon fils m'a regardé, affligé, probablement très déçu de constater que sa mère, apolitique de gauche en plus, n'était finalement pas très progressiste. Quelque peu exaspéré, et me prenant ostensiblement de haut il m'a assuré que personne ne les avait vus, que je n'avais pas à m'inquiéter et que vraiment, ils s'étaient juste fait un bisou sur la bouche, "pas plus".

 

Je crois que c'est à ce moment là que j'ai justement commencé à m'inquiéter. A cause du "pas plus". A cause de ce que mon visiblement très précoce rejeton mettait dans ce "pas plus". Ou, d'ailleurs, plus probablement, ce que cette dévergondée de M… entendait par "pas plus", rapport que pas plus tard que la veille – ou il y a trois ans, peu importe – mon enfant à moi lisait Tchoupi dans son lit. Et que Tchoupi ne sait pas ce qu'on peut faire de "plus" qu'embrasser sa copine sur la bouche. Voire, il ignore totalement qu'on peut s'embrasser sur la bouche.

 

Inutile de préciser qu'évidemment, je n'ai surtout pas cherché à savoir, trop inquiète à l'idée qu'il me réponde qu'il ne lui avait pas roulé une pelle, quoi. Ou "plus".

 

J'ai donc repris tant bien que mal mon air de mère parfaite et ouverte et demandé, avec une voix la plus assurée possible ce qu'il avait ressenti, s'il n'avait pas été trop embarrassé après, s'ils ne s'étaient pas sentis un peu bêtes, etc etc (je sais, que des choses positives en somme mais je priais en mon fort intérieur qu'ils aient réalisés tout deux être trop petits encore pour ces choses là et qu'en être totalement normal il ait surtout gardé le souvenir d'un truc dégoutant)

 

Las, celui qui, il y a huit ans, c'est à dire donc avant-hier, mettait encore des couches, m'a répondu avec la franchise désarmante qui le caractérise: "Ben, un peu de tout ça mais surtout… on s'est sentis drôlement heureux".

 

Je vous laisse il faut que j'aille inscrire mon fils au couvent.

Sidney Pollack est mort

 

 

Au panthéon des scènes de cinéma m'ayant fait frissonner, il y a celle-ci. Pas un bout de sein, pas un poil de torse ou presque, pas un coup de rein. Rien qu'un homme lavant les cheveux de son amante. A ceci près que l'homme était the Robert Redford au firmament de sa beauté, que la femme était The Meryl Streep également au top de sa séduction et que le shampoing était administré dans la steppe africaine et que forcément, ça change du salon de coiffure de Josette.

 

Voilà, l'homme qui filma cette scène mais aussi l'hilarant Tootsie ou le merveilleux "Les hommes du Condor" est mort aujourd'hui d'un cancer.

 

Et de savoir qu'il ne fera plus de films moi, ça me rend assez triste…

Oter le pain de la bouche…

 Allez, un petit "Elle et Lui" parce que ça fait longtemps qu'ils ne sont pas venus par ici se livrer une petite joute verbale. La scène se passe donc au lit, toujours pour les mêmes raisons à savoir que le carrelage de la cuisine c'est froid et qu'en plus, Elle étant légèrement enceinte – même si tout ceci est bien sûr fictif, toute ressemblance avec des personnages… bref -, les acrobaties sur la machine à laver, bof.

 

 

– Lui: Dis, on fera l'amour un de ces jours tu penses ?

 

– Elle (légèrement sur la défensive): Des réclamations ?

 

– Lui: Non, mais bon, je trouve que le temps de la fête du slip et des hormones en folie est un peu révolu…

 

– Elle: Et forcément, c'est entièrement de ma faute, c'est ça ?

 

– Lui: Ben je n'ai pas dit ça, mais le problème c'est que j'ai un peu peur de te faire mal, et puis le soir tu t'endors tout de suite.

 

– Elle: Heu… JE m'endors tout de suite ?

 

– Lui: Oh, ça va, UNE fois, je me suis endormi. Et c'était il y a longtemps.

 

– Elle: C'était il y a 9 jours très exactement. Mais compte-tenu des circonstances c'est comme si c'était hier.

 

– Lui: Roh, ça arrive à tout le monde d'avoir un coup de mou.  

 

– Elle: Un coup de mou, oui. Mais là n'est pas le problème mon chéri. Tu me rappelles à QUEL moment EXACTEMENT tu t'es endormi ?

 

– Lui: Ben, tu sais, comme je me suis endormi… mes souvenirs snt un peu flous.

 

– Elle: Attends… On va formuler ça autrement. Tu me rappelles ce que tu étais EN TRAIN DE FAIRE au MOMENT où tu t'es endormi ?

 

– Lui (se rappelant soudain que la meilleure défense c'est l'attaque): Alors c'est ça ? Je paie ? Pour UNE fois où c'est arrivé ? Alors que je ne compte pas le nombre de soirs où tu m'as expliqué qu'il ne fallait pas que je te mette la pression et gnain gnain gnain ?

 

– Elle: Premièrement, ça n'est pas pareil. Et ne me demande pas pourquoi parce que la réponse est parce que. Deuxièmement, ce n'est pas pareil vu que je suis ENCEINTE et donc fragile. Et troisièmement, ce n'est pas pareil parce que JAMAIS je n'ai arrêté quelque chose que j'avais commencé DE MA PROPRE INITIATIVE, pour cause d'endormissement. Et pour ta gouverne c'est bien plus humiliant de se retrouver toute seule avec un mec qui ronfle après t'avoir chauffée à blanc que d'être repoussé GENTIMENT avant même d'avoir eu le temps de se faire un début de film.

 

– Lui: Mais j'étais vraiment crevé, ça n'a rien à voir avec toi, je t'assure. Tu pourrais comprendre, je travaille moi, en ce moment. Et puis regarde, là, tu vois, est-ce que j'ai l'air du mec qui va s'endormir ?

 

– Elle (souriante à l'extérieur, bouillonnante à l'intérieur): Alors, mon chéri, sache que je suis actuellement la seule personne dans ce lit à avoir le droit d'être fatiguée rapport que mon corps est en train de fabriquer un être humain qui a manifestement décidé de s'attaquer à chacun de mes organes vitaux avant d'évacuer les lieux. Et si ça, ce n'est pas "travailler", la définition de ce mot est totalement galvaudée.  La différence avec toi c'est que moi ce n'est pas huit heures par jour que je turbine mais 24/24. Sans gagner un centime supplémentaire, en plus.

 

Puis, après un silence…

 

Elle, radoucie: Bon, allez, viens, je vais te la faire ta gâterie, je ne suis pas si mauvaise tu sais.

 

Lui, tout ragaillardi: C'est vrai ? Tu… tu n'es pas crevée, tu es sûre ?

 

Elle: Mmmm… Non en fait je crois que je vais dormir. C'était juste pour que tu saisisse la portée de l'expression "se faire ôter le pain de la bouche". Sauf que là bien sûr, il ne s'agit pas de pain… Mais tu l'auras compris mon amour., n'est-ce pas ?

 

Un top cinq en direct de Cannes

 Petite forme en ce début de semaine. Parce que parfois la vie est dure pour ceux qu'on aime, parce que parfois on se sent impuissante à consoler, parce que parfois on voudrait être une fée pour tout recoller et qu'on réalise qu'on n'est malheureusement rien de tout cela, et qu'à part nos bras et nos mots on n'a pas grand chose à proposer.

 

Bref, un petit top five tout de même parce que life goes on mais le coeur n'y est pas tout à fait.

 

 

1 – Edouard Baer pour ses blagues qui sont parfois parvenues – mais vraiment une nanoseconde – à faire esquisser un rictus au beau Sean Penn lors du palmarès de Cannes hier. Edouard, moi tu me fais rire. Je sais que c'est une maigre consolation, mais il fallait que je te le dise. En plus tu portes beau le costume.

 

2 – "Entre les murs", film de Laurent Cantet qui a reçu la palme d'or hier et qui avant tout est un livre magnifique. Vous me demandiez une liste de bouquins, je vous invite à cmmencer par celui-ci, c'est ce que j'ai lu de plus juste sur la vie quotidienne d'une classe aujourd'hui. Pas de leçon de morale, pas de grande théorie sur l'éducation, pas de misérabilisme, pas d'héroïsme, pas de démagogie. Juste des instantanés sur cette relation si fragile et complexe qui s'établit entre élèves et prof, sur les échecs et micro-réussites de l'éducation nationale, sur ce qui fait que parfois, ça marche. Des portraits drôles et sans concession de ces fameux "gamins des cités" qui sont avant tout des enfants qui tentent de grandir dans un monde qui n'a pas toujours l'air de les attendre avec bienveillance.

 

3 – Benicio del Toro. Parce que rien que son nom me donne envie de tendre un grand tissu rouge pour qu'il fonce dedans. Parce que son visage un rien bouffi par des substances à mon avis pas toutes licites et sa carrure à la Mitchum me font des trucs au fond de ma gaine comme dirait Lio. Bon, en revanche faudrait malgré tout qu'il y aille mollo sur la teinture corbeau, à trop en faire il va finir par ressembler à Micheline Dax. Quoi qu'il en soit, bravo pour la palme Benicio… Olé !

 

4 – "Un conte de Noël". Parce que samedi avec l'homme on est allés voir le Desplechin et qu'il est de ces films qui vous restent en tête le lendemain. Parce que les acteurs sont incroyables, que Deneuve parvient à nous faire rire en parlant de sa leucémie qui va la tuer et Amalric à nous charmer alors que tout en lui est odieux. Parce que Melvil Poupaud, qui n'en finit pas de bien vieillir. Parce que s'embrasser en sortant du cinéma alors que le sol sent la pluie d'été, c'est une des choses qu'il ne faut pas oublier de faire de temps en temps.

 

5 – Le 28 mai. Parce que ce jour là sort Sex and the City. Parce que tout le monde s'attend à ce que ce soit une grosse merde et qu'il y a des chances pour que "tout le monde" ait raison de la même façon que souvent "les gens sont cons" mais que pourtant je sais d'ores et déjà que j'irai. On s'installera confortablement dans les gros fauteuils rouges, on dégustera une Ben&Jerry dans un petit pot de carton en critiquant les pubs et puis pendant deux heures on oubliera que la vie peut-être aussi conne parfois. D'accord ma copine ?

D’une pintade à un coq

Depuis une semaine, je m'interroge. En parler, ne pas en parler ?

 

On dit souvent qu'il faut opposer aux attaques les plus basses le mépris le plus classe. La bave du crapaud, la blanche colombe et j'en passe.

 

Mais voilà, c'est comme ça, je n'ai jamais su, il a toujours fallu que les caïds de la récré, je me les coltine, que je les affronte, que je réagisse au quart de tour, au risque de m'exposer à de bien sarcastiques et mesquines représailles. Au risque aussi de me ridiculiser et de me trainer ensuite des inimitiés très encombrantes.

 

Alors je sais que la réponse à ma question, c'est: ne pas en parler. Sauf qu'à 37 ans, cela m'étonnerait que je change.

 

Et comme je commence à être légèrement agacée qu'une seule version des faits soit en ligne et que le coq qui m'appelle pintade pérore en toute impunité, faisant mine de ne pas comprendre la raison de mon ire, je décide donc d'en parler. Même si l'idée de faire par conséquent une pub d'enfer au poulet en question – publicité dont il n'a pas besoin étant un de ces barons autoproclamés de la toile – me réjouit moyennement.

 

Alors donc, après ces préliminaires qui j'en suis sûre vous mettent l'eau à la bouche – yes ! de la fight, du sang et des tripes ! – de quoi s'agissâsse-t-il, nom d'un poney ?

 

Pour tacher d'être la plus objective et explicite possible, voici les faits:

 

La semaine dernière, le petit poulet en question publie donc sur son blog avec une naïveté confondante un échange de mails privés entre la régie publicitaire Lycos et certaines blogueuses – dont moi – au sujet des tarifs appliqués à la rédaction d'un publirédactionnel Kinder. Outre le fait qu'après tout, la somme reçue pour écrire ce publi n'a pas vocation à être balancée sur la place publique – mais très franchement ce n'est pas le point qui a mis le feu aux poudres en ce qui me concerne – ce qui nous a, mes consoeurs et moi, ulcérées, c'est de voir jetés en pature nos mails, nos noms de famille – j'utilise pour ma part un pseudo pour des raisons qui me regardent – et tout simplement une correspondance PRIVEE.

 

M'apercevant rapidement que mon nom était donc en ligne, j'ai demandé, fermement, par voie de mail à ce blogueur de retirer ce billet ou tout au moins mes coordonnées, lui rappelant que l'initiative était illégale.

 

J'ai également laissé un commentaire traduisant mon énervement (ok, j'ai légèrement dépassé les bornes de la bienséance dans ce comm en question mais voilà, tout de même, quoi).

 

Cela aurait pu s'arrêter là. Le billet aurait pu être retiré et des excuses présentées et personnellement je m'en serais satisfaite.

 

Mais que nenni.

 

Certes, quelques heures après mon mail, mon nom de famille a été enlevé. Pas le billet, tu penses.

 

Mais en revanche, au fil de la journée, nous avons assisté, impuissantes et estomaquées, à un lynchage en règle de la part d'une clique de blogueurs pourtant réputés pour leur sagacité, leur finesse d'analyse et j'en passe. Très vite, il nous a été reproché d'être vendues au grand capital pour accepter d'être payées en retour de billets promotionnels. Puis le ton est monté d'un cran et là nous sommes devenues des prostituées, des putains et, last but not least, des femmes à tondre.

 

Ces commentaires dégradants, insultants et mysogines étant à mon grand étonnement laissés en ligne par l'auteur du billet.

 

Je sais, on peut toujours se dire que la bassesse de tels propos ne doit pas atteindre les princesses que nous sommes.

 

Sauf que.

 

Sauf que jamais au grand jamais des hommes n'auraient eu à entendre ou lire des injures pareilles. Que derrière ces grandes déclarations faites au nom de la morale et de l'éthique se cache à mon avis une certaine aigreur de blogueurs qui aimeraient peut-être bien finalement qu'on leur propose 550 euros pour vanter les mérites de tel ou tel produit. Que surtout, ces parangons de vertu ne semblaient en rien choqués qu'à l'origine d'un tel billet il y ait un corbeau, ni conscients que l'acte consistant à rompre le secret de correspondances privées est puni par la loi.

 

Alors voilà, histoire que ce ne soit un secret pour personne, mes consoeurs, la régie publicitaire concernée et moi même avons décidé de mettre en demeure par voie d'avocat l'auteur du post afin qu'il retire cet échange de mails de son blog – ce qui ne devrait pas lui poser un énorme problème vu qu'il l'admet lui même, il n'a toujours pas compris pourquoi on lui avait anonymement transmis une tellle correspondance ni ce que ce corbeau cherchait à dénoncer.

 

Certains trouveront la réaction disproportionnée, d'autres justifiée. A vrai dire je m'en moque, je suis, moi, sûre de mon fait et de mon droit.

 

Ah et dernière chose.

 

J'ai donc perçu 500 euros pour le publi Kinder avec lequel je n'ai pas eu l'impression de tromper qui que ce soit puisque non contente de l'avoir annoncé en amont je l'ai clairement identifié sur mon blog.

 

Par ailleurs, les pubs qui s'affichent sur ce blog me rapportent, chaque mois, entre 250 et 1000 euros, c'est selon et en ce moment c'est plutôt 250 euros, le marché publicitaire étant moyennement en forme à ce qu'il parait.

 

Autre source de revenus, je pige régulièrement pour le portail LadiesRoom. Je ne suis pas certaine contractuellement d'avoir le droit de révéler le montant de ces contributions, mais toute personne étant à peu près au courant des tarifs de piges journalistiques se fera une idée.

 

Enfin, je refuse systématiquement tout cadeau proposé par les agences de com, n'ayant pas envie de me retrouver à parler d'un objet contre mon gré parce que même si évidemment on n'est obligés de rien, un présent n'est jamais gratuit.

 

Et – après c'est fini promis – en ce qui concerne les publis ou autrement appelés "Billets sponsorisés", j'en ai donc fait un et je l'assume. J'ai par la suite réalisé que ce n'était pas mon truc, que je ne me sentais pas à l'aise avec ça et que le jeu n'en valait pas la chandelle. Il y a donc peu de chances que vous en voyiez un nouveau sur ces pages, sauf disette totale et besoin impérieux de renflouer les caisses, mais là encore vous seriez clairement informés.

 

Edit: Je ne ferme pas les commentaires pour l'instant. Je suis prête à accepter les critiques sur le fait même de gagner de l'argent avec un blog. Je suis prête à écouter ceux qui considèrent que les pratiques consistant à violer l'intimité de tiers sont acceptables. En revanche, je préviens toute personne tentée de réitérer ici ce qui a été fait ailleurs, à savoir insulter nommément qui que ce soit ou se livrer à un lynchage virtuel de ma personne que les commentaires seront supprimés sans scrupule et les adresses IP bloquées. Si tout ceci dérape, je fermerai la discussion.

 

Edit2: A part accepter une fouille au corps – mais je me doute que cela intéresse qui que ce soit – je ne vois pas comment être plus transparente sur mes activités bloguesques, mais si quelque chose m'avait échappé, n'hésitez pas à me le demander, l'argent et moi on est très aware sur nos relations.

 

Edit3: C'est volontairement que je ne mets pas de lien vers le billet en question et je ne souhaite pas qu'il en soit mis dans les comms. Premièrement ça me ferait mal de lui booster son trafic – déjà énorme je n'en doute pas – et deuxièmement… en fait y'a pas de deuxièmement.

Il y a des portes qu’il ne faudrait pas ouvrir…

 Il y a des livres qu'on ne devrait jamais acheter. Et qui d'ailleurs ne devraient jamais avoir été écrits.

 

Le septième épisode des Chroniques de San Fransisco est de ceux-ci.

 

Pourtant, quand je suis tombée dessus un après-midi à la Fnac, j'ai été prise d'une émotion rarement éprouvée à la vue d'une couverture de bouquin. Quoi ? Michael Tolliver est vivant ? Quoi, il y a un septième épisode ? Mais, d'où je ne suis pas au courant ? Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Est-ce un hasard ?

 

Je veux dire, Armisted Maupin a-t-il appris que j'étais à nouveau enceinte, huit ans après, et qu'il me fallait donc mon compte d'aventures à Barbary Lane ?

 

 

Oui, non, parce que tout de même, ce qui m'a sauvé de la neurasthénie lors de mes quatre mois allongée les jambes en l'air sur mon canapé il y a huit ans, c'est la lecture des six tomes des Chroniques de San Fransisco. Je les ai dégustés, lus le plus doucement possible, savourés comme on se pourlèche d'avoir encore 5 nounours Cadburry à boulotter alors qu'on vient de finir le premier.

 

Grace à ces livres, j'ai fini par oublier ce combat contre la montre que je livrais sur mon divan, cette échéance des 32 semaines, cette interdiction absolue d'accoucher avant sous peine de graves complications.

 

Bref, lorsque j'ai vu ce septième opus, je l'ai pris comme un signe. Michael revenait me tenir compagnie, mais comme cette fois-ci je n'avais pas besoin d'être divertie des mois durant, il passait en coup de vent me donner des nouvelles de Mary-Ann, de Brian et d'Anna Madrigal.

 

Sauf que.

 

Sauf que Michael a vieilli. Sauf que Mary-Ann est partie à New-York. Sauf qu'Anna Madrigal sucre les fraises. Sauf que surtout, c'est écrit avec les pieds, à la limite de la niaiserie. Sauf que tout ce qui faisait l'insolence et l'anticonformisme de la série semble s'être dissous dans une opération essentiellement lucrative consistant à tirer sur la corde du succès.

 

J'ai quand même lu jusqu'à la fin cette dernière partie des aventures de Michael Tolliver. Mais j'en garde un goût d'aspartame, un goût de produit subsitutif, une sorte de nicorette littéraire. Et je crois que j'en veux un peu à Armisted Maupin, de ne pas avoir laissé intact le souvenir de ses héros.

 

On a souvent envie, à l'issue d'un livre ou film culte, de savoir ce qui va se passer après la phrase de fin, après le "ils furent heureux et bla bla bla". Mais toutes les suites ratées le prouvent, il y a des portes qu'il ne faut pas ouvrir sous peine d'être très très très déçu…

 

Edit: Anne-So, de Cachemire et Soie avait fait un très joli billet sur le même sujet…