Mois : octobre 2009

Vos commentaires et deux trois autres choses

Corée

Bon, la netterie internationale.

Il me semble qu'il faut que je remette quelques petites choses au point. Depuis que je suis arrivée sur cette nouvelle plateforme, je reçois assez régulièrement des mails paniqués de lecteurs/ices vieux de la vieille en plus, sur le mode:

"Tu supprimes tous mes commentaires, qu'est-ce que j'ai fait de mal, tu ne veux plus de moi ici, c'est ça ? T'as pris le melon ou quoi ?".

Alors ici je vous le dis: que nenni.

On n'est pas en Corée du Nord, bordel.

Donc que ce soit clair. Non je ne caviarde pas des commentaires sans en informer les auteurs ou leur en expliquer la raison. En presque quatre ans de blog, j'ai dû sucrer cinq coms (sans compter les spams de la nina stressée du slip qui arrose parfois la blogosphère de ses délires paranoïaques).

Mais alors qu'est-ce qui ce que se passe donc ?

Il se passe mes lapins que vous n'avez pas vu que sur Typepad, ma plateforme pour ceux qui suivent, tous les 50 coms, il faut cliquer sur "afficher plus de commentaires". Quand je dis "tous les cinquante", c'est donc au 51ème, mais aussi au 101ème ou au 151ème.

Oui, aussi au 201ème.

Je sais, ça va sans dire mais encore mieux en le disant, nan ?

Bref, les commentaires que vous pensiez supprimés sont en réalité juste un peu cachés.

Après, parfois, il y a les trous noir de l'internetterie et ça, je ne me l'explique pas, parfois ça rate, c'est ballot mais on n'y peut rien.

Mais à moins d'avoir affaire à un psychopathe catholique intégriste malfaisant, en général je ne bazarde pas les mots que vous m'avez fait le plaisir de laisser.

Même s'il ne vont pas dans mon sens. Même s'ils m'agacent. Même si parfois, ils me blessent.

En revanche.

En revaaaaaaaaaaaaaanche.

Bref, en revanche.

Quand certains commentaires sont écrits sous le coup de la colère et comprennent des menaces, insultes ou autres joyeusetés racistes, sexistes ou homophobes, même dirigés contre des personnes que moi même je n'apprécie pas, je ne peux pas les laisser. D'abord parce que je suis responsable au sens juridique du terme de ce qui est en ligne sur ce blog. Ensuite parce que je ne veux pas que ces pages servent de défouloir à peu de frais.

Je regrette à ce titre d'avoir laissé passer quelques saillies, plus par flemme que par désir véritable de ne pas intervenir.

A compter de ce jour, je serai plus intraitable, parce que ces derniers temps, parfois, ça a dérapé sévère.

J'espère que vous comprenez, je n'aime pas trop la ramener sur le style "ici c'est chez oim et je vous emmerde". Sauf que dans les faits, si une des cibles d'insultes proférées par l'un ou l'une d'entre vous décidait de porter plainte, c'est contre moi qu'il le ferait. Dont acte.

Dernière chose. Je trouve géniaux les échanges qu'il y a ici. Je m'en réjouis à chaque polémique, à chaque billet qui suscite des commentaires. Et vraiment, je vous en remercie, c'est vous qui faites vivre ces pages et je dis ça sans démagogie aucune. J'ai la chance de pouvoir lancer des pavés dans la mare ou simplement me faire du bien en exposant certains de mes cas de conscience sans que ça dégénère en guerre de tranchée. Alors merci. Et aussi, je suis bien désolée de ne pas pouvoir plus souvent être là dans les comms, saluer les nouveaux et nouvelles et y aller de mon commentaire. Mais à cause du travail, c'est compliqué, j'espère que vous le comprenez.

Bref, c'est cool, gros hug, calin tout ça tout ça.

Top five et semoule au chocolat

Semoule

 Je rêve ou ça fait un bail qu'on n'a pas vu un top five dans cette bicoque ? Allez, c'est parti mon ami.

– 1) Ma fille aînée, alors que je hurlais contre la voix horripilante de Dorothée chantant le générique de Dragon Ball Z (merci la TNT pour le come back des nanards des 80s), me demande qui est Dorothée. "C'était une animatrice télé pour enfants de quand j'avais ton âge". Réponse de mon adorée: "Ah, tu veux dire qu'elle est morte".

Mieux, il y a une semaine, alors que passait, toujours sur la TNT, un extrait d'un vieux film muet, la même adorée m'a lancé, candide, "pour toi maman, c'est normal de voir un film muet, quand tu étais jeune il n'y avait que ça, à la télé ?"

Je file, je vais me faire injecter des hormones de jeunesse.

– 2) L'anti-verrue donné gracieusement par Violette lors d'un raout féminin, transporté au péril de son intégrité et de son honneur durant toute une journée de travail. Je ne l'ai pas encore essayé, mais ayant oublié que je l'avais dans mon sac, je l'ai fait tomber sur le bureau du banquier hier, en cherchant mon passeport. Ambiance.

– 3) La semoule au chocolat. Un truc de malade, hérité de ma grand-mère paternelle qui n'a jamais très bien cuisiné mais qui réussit ce plat comme personne. Après plusieurs tentatives, je crois que celle d'hier tutoyait la qualité de l'originale. Une tuerie. Que du naturel: du lait, de la semoule fine ou moyenne, du chocolat noir qu'on rajoute quand la semoule est cuite, un peu de sucre mais pas trop. Ensuite, on glisse le plat au four avec un peu de cassonnade dessus pour caraméliser. En un quart d'heure c'est prêt. Régressif à souhait. Et par conséquent difficile à zermater.

– 4) L'indignation bon teint de Kou-Kouch panier, alias ministre des affaires étrangères, devant une vidéo de Berlusconi refaisant sa bonne blague sur Obama bronzé. C'est marrant, je ne l'ai pas entendu s'offusquer lorsque son collègue s'est laissé aller sur son jeune ami auvergnat. ça doit être autorisé en hauts lieux de conspuer le Benito gominé, je ne vois que ça.

– 5) L'excellentissime article de Mustapha Kessous dans Le Monde, qui faisait suite en quelque sorte à la bonne blague auvergnate d'Hortefeux. Un récit plus qu'un article, poignant et révoltant, qui prouve qu'on a encore un long, très long chemin à faire avant de pouvoir prétendre être un pays dans lequel les immigrés se sentent chez eux. Personnellement, dans le média où je travaille, sur une trentaine de journalistes, aucun noir, aucun arabe, aucun asiatique.