Mois : octobre 2009

Marrons, pralines et tapioca

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Je pars trois jours à Lyon, histoire de déléguer la marmaille à leur MaNou, cette semaine de congés ayant été particulièrement pourrie, merci la grippe et autres aléas de la vie.

See you très vite, qui sait, ça me prendra peut-être de raconter ma vie de là bas, même si j'ai du mal avec le clavier de ma mère.

En attendant, crème de marrons au programme, tarte aux pralines et saint Pothin. Et à tous les coups aussi, maison médicale de proximité, Helmut ne semblant pas vraiment décidée à guérir.

A ce sujet tout de même, je tiens à vous faire part d'une bonne expérience. Après des jumeaux prématurés accros au motilium dont une gerbeuse compulsive, je pensais avoir tout vu.

Mais non.

Je n'avais pas connu…

… le vomi au tapioca.

Savez-quoi ?

ça colle.

Beaucoup.

En gros, c'est un peu comme si on passait à la sulfateuse un paquet de crocos haribo. 

Sans l'odeur des crocos haribo, parce que c'est pas toujours bo la vie.

La maternité est un éternel émerveillement, y'a pas.

Yann Barthes, ou le journalisme à l’état pur

Yannbarthes  Hier, j'ai assisté à un vrai moment de journalisme. Pas en lisant Libé, ni Rue89 ou Backchich. Ni en regardant le JT de je ne sais quelle chaîne de télé en train de relayer sans attendre une info erronée de l'AFP.

Non, rien de tout ça, et je le regrette.

Hier, cet instant de pur journalisme, je l'ai vu sur Canal+, au moment du désormais souvent culte Petit Journal de Yann Barthes. Celui-ci a démontré, sans commentaire, sans édito enfiévré, sans grands mots pompeux que notre président de la République prend ses auditeurs pour des jambons.

En l'occurence, les auditeurs étaient des agriculteurs. A qui il a resservi sans aucun scrupule un discours vieux de 10 mois. Alors qu'il venait de leur déclarer qu'il n'était pas là pour leur dire ce qu'ils avaient déjà entendu.

ça parait facile, ça semble être pas grand chose. Pourtant, pour démontrer cela, il a fallu faire un boulot ingrat, fouiller dans les archives, se rappeler que les phrases prononcées l'avaient déjà été. Il a fallu aussi avoir le courage de le prouver. Courage qu'il a manifestement manqué à toute la clique des suiveurs de monsieur le prince, qui à n'en pas douter n'ont pas pu ne pas se rendre compte de cette bévue. Las, aucun d'entre eux n'en a fait part, se contentant de reprendre le bon mot selon lequel la terre, c'est l'identité nationale.

Parce que c'est bien connu, la terre ne ment pas.

Je suis fatiguée de ce spectacle de dupes, des vieilles marottes sur la marseillaise que nos enfants devraient chanter à l'école et de toutes ces rengaines sur le fait d'être français qu'on nous ressort dès qu'une élection approche. Je suis fatiguée de constater qu'à chaque fois, ça marche.

Mais hier, je me suis dit qu'il restait quelques personnes qui font leur job. Et ce job, c'est mettre le doigt sur une évidence, le pouvoir actuel n'est que dans les discours, dans l'info qui en chasse une autre, dans la démagogie permanente. Ce petit journal ne changera probablement pas le cours des choses, je ne me fais aucune illusion. Mais il laisse à penser qu'une certaine résistance persiste, alors voilà, Yann Barthes et ton équipe, respect.

Grippe A mon amour

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Aux infos de ce midi ils ont dit que le virus de la grippe A connaissait une seconde jeunesse.

Déconne.

Inutile de dire que je confirme, étant en l'occurence au plus près de l'information.

Voire même je m'interroge un peu quant au silence du ministère et des médias ces dernières semaines – après nous avoir gavés jusqu'à la nausée de reportages sur THE it-disease de l'année pendant tout l'été – alors que pour ne citer que l'école de mes enfants, il restait à la veille des vacances au mieux une dizaine de gamins par classe.

Peut-être les autorités se sont-elles rendu compte que cette grippe n'était ni plus ni moins qu'une grippette et que fermer toutes les écoles de France et de Navarre et par conséquent ralentir toute l'économie française – merci l'effet papillon, le bébé tousse, papa finit au chômage – était un poil démesuré ?

Bref, comme par hasard, maintenant que tous nos lardons sont en vacances, on nous avertit que ça y'est, là, pouh, on est en plein dedans l'épidémie.

Sans blague.

UN MOIS que les miens se passent et se repassent la blague. Officiellement en congés depuis ce matin, je ressens quant à moi des douleurs dans toutes les parties du corps et j'ai la nette impression qu'on a remplacé ma calotte crânienne par un casque intégral en plomb.

A mon avis, on pourrait servir de famille témoin pour montrer tout ce qu'il ne faut pas faire si on ne veut pas se retrouver, en chaîne, au lit avec 40 de fièvre. Au choix: nettoyer la tétine d'Helmut tombée par terre en la mettant dans notre propre bouche, partager les mouchoirs, se laver les mains sauf après avoir fait pipi, prendre des bains ensemble au plus fort de la maladie, se faire des calins morveux, éternuer le plus près possible d'un membre de la famille encore non-contaminé, attendre que l'un ait terminé son yahourt pour prendre sa petite cuiller – parce que les petites cuiller c'est comme les épingles à nourrice, les tubes de colle ou encore les rouleaux de scotch, ça dis-pa-rait. Et j'en passe.

Voilà, on est la preuve vivante que les microbes et miasmes ça circule. Aussi facilement que l'amour, en somme.

Edit: Minute madame michu: De toutes façons, faut quand même savoir que les chiffres donnés c'est que du chiqué. Rapport que les médecins n'ont pas le droit de faire tester les malades. C'est que les collectivités qui peuvent. En même temps tant mieux, ça coûte un bras à la sécu, on n'a pas besoin de ça. Mais donc, comment qu'ils peuvent savoir ? Hein ? Ben en fait ils savent pas.

Le raisin de Zermati

Raisin  Vendredi c'était mon Zermati's day. Quatrième rendez-vous, et pas des moins intéressants.

On est dans un premier temps revenus sur cette expérience des trois faims, la petite, la moyenne et la grande. J'ai fait part de mes observations et de ma conclusion: avant l'heure c'est pas l'heure, mais après, c'est mort aussi. Réponse du doc: "on s'en doutait n'est-ce pas que c'était la moyenne faim la meilleure, l'important c'était d'en avoir la preuve".

Ensuite, on a parlé de cette histoire de respiration, et là, j'ai avoué que si mon corps et moi on commençait à être bien en phase avec la faim et en particulier la bonne, celle qui fait qu'on mange avec plaisir, sans culpabilité et sans non plus se gaver, en revanche les instants de "pleine conscience" comme il les appelle, bof.

En gros, je n'ai pas trouvé le temps. A moins que ce soit la volonté qui ait manqué. Le fait est en tous cas que j'ai dû faire l'exercice deux fois grand max sans vraiment en ressentir un bénéfice quelconque.

"Pas grave", m'a rassuré docteur Z, "il faut savoir que c'est ce qu'il y a de plus difficile, la pleine conscience. Il faut du temps avant d'y parvenir".

J'en profite pour faire une petite apparté, je crois que c'est ce que j'apprécie énormément chez ce médecin. Il n'y a pas de reproches, pas d'objectifs à atteindre, pas de contrôle de poids à chaque rendez-vous. J'ai tellement été habituée avec les nutritionnistes qui m'ont suivie à ces séances de remontrances ou de félicitations (qui à mon avis reviennent au même d'ailleurs) que je n'en reviens pas de ne plus être dans cet espèce de passage d'examen perpétuel. On n'est pas dans la "progression", on n'est pas dans une sorte de processus où chaque étape doit être franchie avec succès sous peine de reprise immédiate de poids. Et c'est, je pense, le point central de cette thérapie. Pas de chiffre à atteindre, pas de promesses de minceur, pas de discours sur la volonté, le contrôle, pas d'aliments proscrits, pas de plus ou moins 60 grammes de pain par jour. Pas de points rouges jaunes ou verts, pas de leçons de nutrition ni de théories sur les protéines qui te font perdre du gras mais gagner du muscle.

Fin de l'apparté.

Donc, pour la respiration, va falloir persevérer. Et d'ailleurs, même, on va la mettre de côté pour se concentrer sur un exercice similaire qui est celui de la dégustation. Pour me l'expliquer, le docteur m'a fait fermer les yeux et me détendre. Puis il a mis dans ma main un petit aliment dont j'ai dû apprécier le toucher, puis le "son" qu'il faisait à mon oreille quand je le faisais rouler entre mes doigts, puis l'odeur. Ensuite j'ai pu porter ce qui s'est vite avéré être un raisin sec à ma bouche, le faire rouler autour de ma langue et enfin le couper avec mes dents, en extraire la pulpe pour finir par le mâcher et l'avaler.

Tout ça sans ouvrir les yeux et en essayant de me concentrer uniquement sur les sensations olfactives, auditives et gustatives de la dégustation.

"Qu'est-ce qui s'est passé, alors ?", m'a demandé docteur Z une fois le minuscule grain mangé.

Ce qui s'est passé ? Je ne saurais vraiment l'expliquer, une explosion de goûts dans ma bouche que je n'aurais évidemment pas pu ressentir si je ne m'étais pas attardée à ce point dessus. L'impression aussi d'avoir mangé beaucoup plus qu'un seul raisin sec. Le plaisir aussi de l'acidité de la pulpe sur mes papilles.

Voilà, pour les deux semaines à venir le mot d'ordre est de tenter de commencer chaque repas par trois minutes de "pleine conscience". ça peut être aussi au moment du café, s'attarder sur la température de la tasse, sur les effluves du breuvage, la chaleur de la première gorgée. Autant vous dire que ce n'est pas si facile. Mais il est certain que ça évite de se ruer sur la bouffe et que ça permet de déclencher tout un processus de salivation et de dégustation.

Sinon, à part ça, j'ai parlé au docteur de ma difficulté à identifier la satiété, de ma tendance à m'arrêter "parce qu'il faut" plutôt que parce que je n'ai plus faim. Il m'a confirmé que ce "parce qu'il faut" n'est pas la meilleure des choses, toujours cette histoire de contrôle qui ne peut être pérenne. Mais pour l'instant ça aussi ce n'est pas grave, on n'en est pas là, on n'a pas commencé le travail sur les émotions, chaque chose en son temps. J'ai aussi demandé si le fait de sauter un repas le soir après un gros déjeuner de boulot était une bonne ou une mauvaise chose. Il m'a répondu qu'il fallait voir l'acte de manger comme celui de recharger un téléphone portable. "Cela vous vient-il à l'esprit de charger votre téléphone si la batterie ne s'est pas vidée ? Non. Vous attendez en général que le voyant s'allume. Votre voyant, c'est la faim. Si vous ne ressentez aucun symptôme, c'est que vous n'avez pas besoin de manger. Dont acte".

Voilà pour cette fois-ci.

Edit: Jamais 2 sans 3, cette fois-ci c'est ma Rosette qui est malade et je dois avouer que je déteste ça…

Mère et filles

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Quand j'ai appris qu'Helmut serait une fille, je me souviens avoir tout de suite pensé que ce serait difficile pour sa soeur ainée, cette future concurrence. Bien sûr elle était déjà grande, à huit ans on ne réagit pas comme à trois, on est en âge de comprendre que le coeur des papas et des mamans est élastique. Mais enfin, être la seule petite chérie de la famille, ce n'est pas rien.

Et forcément, comme toujours quand on se fait des cheveux, la vie, qui a plus d'imagination que nous, vous surprend. De jalousie de l'ainée, il n'y a point eu. Un peu d'agressivité à mon égard, un peu d'angoisse certainement de ne plus bénéficier d'une exclusivité dont elle profitait depuis des années, oui. Mais jamais un geste mal placé, jamais une parole plus haut que l'autre. Plutôt d'ailleurs une dévotion totale, une façon de s'en occuper presque trop parfaite, un amour qui déborde.

Ce qui n'est pas très exactement réciproque de la part de mon Helmut de fille.

Qui est en effet chameau de chez vache avec sa soeur, dès qu'elle approche d'un peu trop près son père ou sa mère. Qui la lacère à la moindre contrariété, quand elle ne la mord pas férocement sans vraiment de raison valable.

Alors qu'elle monopolise déjà 99% de notre attention quotidienne, la petite dernière semble avoir besoin de jouer des coudes pour acquérir le 1% manquant. Quand on y pense, ce n'est pas si étonnant, après tout, comment ne pas être envieuse de toutes ces années pendant lesquelles elle n'a pas été là ? Comment ne pas avoir besoin de faire dix fois plus de bruit, d'occuper dix fois plus l'espace pour faire oublier qu'on est arrivé en dernier ?

Je suis l'aînée de quatre enfants, alors forcément, j'ai projeté, enceinte, sur mes grands et surtout ma grande d'ailleurs, quelque chose que j'ai très certainement ressenti à un moment ou à un autre de mon enfance. Mais je n'ai jamais eu à l'esprit que ce serait ma "cerise sur le gâteau" qui puisse avoir des états d'âme.

Et puis un jour, son frère m'a confié, très triste: "Tu sais ce qui est vraiment dommage ? C'est que Rose ne se souviendra jamais de votre mariage".

On se dit toujours que ce qu'on a pas vécu ne peut pas nous manquer. Mais peut-être qu'on se trompe…

Burn-out

Surmenage  Depuis la rentrée, je les accumule. J'ai perdu ma carte de presse, que j'ai retrouvée après avoir envoyé attestation sur l'honneur à la CCJP que je l'avais définitivement égarée. Et à l'heure où j'écris ces lignes je n'ai aucune idée de l'endroit où se trouvent les deux, ancienne ou nouvelle.

Je me suis rendue consciencieusement à un rendez-vous pour une interview à l'autre bout de Paris à 8h30 qui était en réalité programmée pour le lendemain.

J'ai fait opposition à ma carte bleue après avoir hystériquement vidé le contenu de mon sac par terre, survécu pendant une semaine sans ce sésame qui, il faut bien en convenir te permet de vivre sans mendier des sous à ta moitié, récupéré la nouvelle carte et accessoirement laissé une somme rondelette à la banque qui ne perd jamais le nord quand il s'agit de te facturer des frais dans ces cas là – je n'en connais pas le montant, pour cela il faudrait encore que je fasse mes comptes mais je rappelle que je ne suis pas plus génétiquement programmée pour ça que pour les louboutins. Tout ça pour être à deux doigts d'être embarquée par les flics lorsque j'ai voulu retirer des sous au premier guichet venu avec… ma carte bleue déclarée perdue ou volée qui n'avait en réalité jamais quitté sa place au fond de mon sac.

Je passe sur le sermon du compagnon de mes jours et de mes nuits dans lequel sont revenus à plusieurs reprises les mots du genre "pathologique", "névrose", "bordel", "organisation", "chair à psy". Et j'en passe.

Je sais, un portefeuille, ce serait peut-être une solution.

Sauf que je me dis toujours que le portefeuille, si je le perds, je perds tout. Alors que là, au moins, c'est une chose après l'autre.

Ok, c'est complètement con.

Bref, je suis dans un état de déliquescence que je n'atteins normalement que le 15 juin, après un tunnel sans vacances.

Et on est… le 21 octobre.

Va y'avoir de la dépression saisonnière je vous le garantis.

C'est simple, la seule chose qui me motive à bloc c'est de trouver une maison en Corse pour l'été prochain.

Parfois, je me dis que j'irai loin, avec des ambitions pareilles.

Edit: La photo n'est pas très gaie, j'aurais bien aimé prendre une photo de mon bordel ou qui évoquerait mon léger surmenage, mais bien sûr, dans la série les objets ont mis un contrat sur ma tête, mon appareil est tombé en panne, il est au service après-vente. Dois-je préciser que j'ai retrouvé la facture de mon téléphone portable acheté en 2002, de l'imprimante, d'un ordinateur parti à la poubelle depuis au moins trois ans, d'un robot ménager qui marche très bien ou encore de la DS de mes enfants, mais bien évidemment pas la queue de celle de mon APN. Non, je précise pas, hein.

Si ce n’est lui c’est peut-être son frère…

Pas beaucoup de temps, pas d'énergie surtout à vrai dire, la grippe ou sa cousine a décidé de squatter ma maisonnée et va de l'un à l'autre sans pour l'instant s'arrêter à la case Helmut, thank's god, mais nous pourrit tout de même les nuits. Bref, juste un petit clin d'oeil aujourd'hui, parce que ça m'a fait rire.

Et c'est bon de rire parfois.

Photo

T’as tes Clarks ?

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J'ai un problème de pieds. Oui, ils puent facilement, mais je ne pensais pas à ça. Non, mon problème c'est la cambrure. Cette truie de mère nature m'a manifestement programmée sur son grand ordinateur pour ne pas supporter plus de 5 centimètres de talons.

Et encore.

Disons que dès que mon pied est un poil courbé, il me fait souffrir le martyre. C'est dommage, parce que quand on est du genre courte sur pattes, se surélever un tantinet, c'est toujours bienvenu. De une, ça galbe le mollet, de deux ça permet parfois de voir quelque chose dans un concert. De trois, ça aide aussi à dépasser les aisselles dans les transports en commun.

Sauf que moi, donc, dès que j'ai du talon, je marche comme si j'avais des hémorroïdes.

Ce qui ne m'empêche pas d'acheter régulièrement des échasses pour exactement les mêmes raisons qui m'ont poussée à commander hier une mini jupe à sequins sur le site de la Redoute.

Parce que l'espoir fait vivre, pour résumer.

Cela dit, une fois l'an ou presque, je tombe sur une paire miraculeuse. Là il se trouve qu'en plus elle est fachionne.

Et c'est grâce à Violette qui en avait fait l'article il y a quelque temps.

Des clarks à talon. Pas des plus féminines. Pas des plus fines. Qui te font un peu le mollet en jambon. Bon le truc c'est que moi, ma gambette a le label rouge depuis si longtemps que clarks ou pas, hein.

D'autant que d'accord, on n'est pas chez Louboutin, mais ces godasses affichent 7 cm au garrot.

Et pas une douleur. Parce que la ruse – oui, ruse il y a – c'est la semelle légèrement compensée qui minimise la hauteur.

Bref, je vais les épouser très prochainement. Jusqu'à ce que je les ai tellement portées qu'elles finissent par sentir le fenec. Et qu'elles ne ressemblent plus à rien.

Edit: Je ne cache pas que je suis un peu déçue de ne pas les avoir vues dans le special shoesing du Elle. Mais je reste convaincue d'être dans la trendytude totale. Si. En tous cas je suis dans la confortitude. Et c'est déjà pas si mal.

Edit2: Rien à voir mais hier j'ai manqué me lyophiliser devant le reportage de France 3 sur l'adoption. J'ai trouvé particulièrement intéressante la vision du journaliste qui a pris le parti de regarder l'adoption du côté de l'enfant. Poignant.

Edit3: Ben non, c'est pas des vraies Clarks, je les ai achetées chez Scapa je crois, et payées 60 euros.

Boucle d’or et les trois faims

Boucle d'or  Dans trois jours j'ai mon rendez-vous avec le docteur Z. Et bien évidemment, je suis un peu à l'arrache sur les exercices que j'étais censée faire ces deux dernières semaines.

Enfin, je suis à l'arrache pour ce qui s'agit de noter mes impressions. Parce que sinon, je suis comme qui dirait la madame Jourdain du Zermatage. Pour rappel, je devais expérimenter grosse faim, moyenne faim et petite faim et en tirer mes conclusions. Dans les faits, sans vraiment le faire exprès, j'ai été amenée au fil des jours à connaître les trois situations. Un jour, une grosse faim suite à un petit déjeuner expédié et un repas de midi pris à 16h, merci l'urgence de l'info qui n'attend pas. Un autre jour, une moyenne faim (repas de midi pris à 14h) et  enfin, une petite faim (une collation deux heures après un déj léger).

Personne ne sera surpris, en rapport qualité/prix, la moyenne faim a été la plus satisfaisante. J'entends par là que les désagréments d'une faim moyenne sont assez supportables (ventre qui gargouille et légère faiblesse) et que le plaisir du repas est réel. La satiété arrive assez rapidement et les signes de la faim disparaissent dans la foulée.

La grosse faim en revanche est plus compliquée à gérer. Déjà, personnellement, au bout d'un moment c'est vertiges et compagnie, envie de vomir et difficulté pour se concentrer. Qu'on se le dise, j'aurais tenu une demi-journée dans le maquis et n'ai aucun avenir d'activiste gréviste de la faim. Surtout, lorsque je me mets à table, je ne sais plus trop de quoi j'ai envie, je mange par nécessité plus que par plaisir et n'arrive pas trop à me sentir rassasiée. Quant à cette impression de faiblesse, elle persiste longtemps après le repas, comme si mon corps n'arrivait pas trop à relancer la machine.

La petite faim, j'avoue avoir un peu de mal à la reconnaître, donc j'ai fait comme le docteur m'avait dit, à savoir que j'ai mangé à midi, correctement, et que j'ai pris un dessert deux heures après. Mouais, bof, pas très concluant, disons que je n'ai apprécié que très modérément la tarte au citron en question, trop habituée depuis un mois maintenant à ne m'autoriser ce type de plaisir que le ventre vide et criant famine.

Je ne sais pas si ces enseignements vont dans le bon sens, j'imagine que si puisqu'à mon avis, en alimentation comme en tout, la modération a du bon. En gros, attendre la faim, oui, s'affamer, non.

Par contre, les exercices de respiration new age avant les repas, là, c'est l'échec sur toute la ligne, je ne trouve jamais le temps. Il faut dire qu'Helmut mange juste avant nous, qu'ensuite il faut l'empêcher d'enchainer sur le diner du reste de la famille, qu'après avoir demandé douze fois aux grands de mettre le couvert il faut finalement s'y coller et tout ça entre 19h45 – heure de mon arrivée – et 20h17 environ.

Bref, la relaxation je n'ai pas trouvé le moyen de la caser. En plus, va fermer les yeux pour suivre le trajet de ta respiration quand tu es l'heureuse propriétaire d'une enfant de quatorze mois bien décidée à profiter du moindre instant d'inattention parentale pour a) filer dans les escaliers qu'elle sait monter mais dont elle maitrise relativement mal la descente, b) refaire l'electricité du salon, c) mettre le couvert à la place de ses ainés, d) manger la solution hydro-alcoolique censée nous protéger de la grippe A, e) rebooter la free-box. 

Voilà, depuis que j'ai commencé cette thérapie, j'ai perdu un peu plus de quatre kilos tout en mangeant un croissant le matin et un dessert à midi. Mieux, samedi soir à une soirée, je n'ai eu aucune pulsion sur les amandes grillées et suis arrivée à ne boulotter que deux gougères – alors que les gougères de ma copine Chloé tuent leur mémé. Encore mieux – si si c'est possible – je suis repartie sans avoir goûté aux desserts ni fait un sort aux pistaches.

Ok, en ce qui concerne le champagne j'ai un peu dérapé.

Parfois, le mercredi après-midi, j'ai des envies. Parfois, le samedi aussi. Je sens que rien n'est gagné, que la sérénité n'est qu'à moitié installée dans mon assiette. Mais disons que je me sens sur la bonne voie. Pour l'instant.

Edit: Rien à voir mais le bébé de NEP – alias Nulle en pseudos – est né jeudi. C'est étrange parce qu'on ne se connait pas en vrai, mais je suis sincèrement, vraiment sincèrement heureuse pour toi, dear dear NEP. Le plus beau ? Pour la prochaine saison de la NS, tu vas pouvoir boire des bières avec nous 😉 Welcome on board, little Dou…

Objets animés…

Images internet

Jusqu'à ce que Solange me fasse le présent d'une de ses sculptures, je ne possédais aucune oeuvre d'art. Des reproductions, comme tout le monde, des objets de décoration, des dessins de mes enfants plutôt réussis, oui.

Mais une oeuvre née des mains d'un(e) artiste, non.

Depuis un moment j'en avais envie, je convoitais notamment une statue, un buste de femme, dans une galerie devant laquelle je passais pour aller au travail. Tous les jours je me disais que je devrais aller demander le prix. Je l'imaginais chez moi et l'idée me plaisait. Et un jour, évidemment, elle n'y a plus été, je ne reviendrai pas sur les effets néfastes de penser faire mais de ne jamais passer à l'acte.

Et puis, donc, Solange m'a offert… "Offerte".

Je ne reviendrai pas sur mon émotion, ni mon admiration, j'en avais parlé alors, je ne dirais pas mieux. Mais je voulais juste dire que j'ai compris et pris goût à ce truc de posséder une oeuvre d'art.

Parce qu'en réalité, cette sculpture ne se borne pas à être belle. Elle me fait du bien. C'est inexplicable, c'est probablement la force de l'art, toujours est-il que la regarder m'apaise. Quand j'écris et que je ne trouve pas mes mots, je tourne la tête et mes yeux se posent sur elle, instinctivement. Elle est devenue ma compagne de mots perdus, de rêveries aussi. Vue comme ça sur les photos que j'ai prises, elle semble grande et un peu gironde, en réalité elle est plutôt petite et fine. Il se dégage d'elle de la fragilité mais aussi de la douceur, j'aimerais être elle, j'aimerais avoir sa grâce. Je l'aime d'une intensité que je ne saurais exprimer correctement, peut-être d'autant plus que c'est un présent. J'adore aussi qu'elle soit différente selon l'endroit d'où je la regarde. De face elle s'offre, de dos elle s'étire, de profil elle semble esquisser un mouvement de danse. Objets inanimés avez-vous une âme ? Je réponds que je crois bien que oui…

C'est une révélation pour moi, non pas que je n'aie jamais été sensible à la beauté d'une toile ou d'une statue. Mais j'ignorais qu'en posséder puisse être aussi réconfortant.

Voilà, tout ça pour vous dire aussi que Solange sera à Paris les 24 et 25 octobre pour exposer au Carrousel du Louvre ses oeuvres dans le cadre du Salon Art Shopping. Et qu'elle m'a proposé de vous faire gagner, à celles et ceux qui le désirent, des invitations pour ce salon. Il vous suffit de lui envoyer un mail à "souslesmots @ gmail.com".

Allez-y pour moi, je ne serai hélas pas à Paris ce week-end là, mais je sais qu'elle serait drôlement contente de rencontrer certain(e)s d'entre vous…