Assumer. Voire s'assumer.
C'est le mot qui revient souvent ces derniers temps quand j'évoque ma démarche avec le docteur Zermati, ici ou ailleurs. "Pourquoi tu veux maigrir alors que tu as toujours dit que tu assumais ?", "Y'a tromperie, tu as revendiqué depuis des années sur ton blog que tu assumais, et voilà que tu fais un régime ?". "Mais alors les rondes ne s'assument pas, c'est ça ?". "Y'a-t-il des grosses heureuses qui s'assument ?".
Plus généralement, c'est un terme qu'on lit partout, dans les magasines plus ou moins sérieux: "assumez-vos formes", "comment assumer ses rondeurs" et patin couffin.
Je ne peux pas répondre au nom de toutes les filles en surpoids, seulement en ce qui me concerne.
Et que ce soit clair, oui je m'assume. Parce que selon moi, s'assumer, signifie vivre sa vie, envers et contre les kilos, s'autoriser à être heureuse, ne pas avoir honte, aller sur une plage, se montrer à demi-nue, faire l'amour, s'apprêter pour sortir.
S'assumer c'est s'accepter dedans et dehors. Autrement dit, je revendique le droit d'être grosse sans avoir à subir moqueries, jugements à l'emporte pièce et conseils à deux balles sur le cholestérol qui finira par me manger toute crue. Je crie haut et fort que les Big Beauty et consort ont autant de légitimité que les Punky et leurs friends à se prendre en photo et jouer les top models de la bloguerie.
Mais.
ça ne veut pas dire que je ne préfèrerais pas être mince.
ça ne veut pas non plus dire que je vivais bien avec les kilos qui s'étaient accumulés ces derniers mois, thank's to the grossesse, le baby blues, la quarantaine approchante et un comportement alimentaire déviant.
D'où, donc, cette prise en main du problème.
Je crois qu'on en meurt, dans cette société, de cette volonté qu'on a de coller les gens dans des cases. Les rondes fières de l'être ne peuvent pas devenir minces, les matheux ne peuvent pas avoir envie de suivre des cours d'histoire, les Français doivent se sentir exclusivement français et pouvoir se définir selon des critères bien précis arrêtés lors de débats débiles, et j'en passe.
Si c'était si simple, la vie, ça se saurait. On peut, pendant des années, penser sincèrement qu'on s'accommode très bien de certains traits de physique ou de caractère. Et puis finalement se rendre compte un matin que ce poids qu'on se traine n'est pas que le fruit d'une imagination malade. Que les valises on a envie de les poser, voire de les vider.
C'est ce qui m'est arrivé – et pas qu'une fois, je n'en suis hélas pas à ma première tentative – au mois de septembre. C'est ce qui m'a pris par la main et m'a amenée à frapper à la porte du docteur Z.
Peut-être que cette perte de poids va se pérenniser, peut-être pas, j'ai eu trop de rechutes pour avoir aujourd'hui des certitudes. Ce que je sais c'est que non, je n'aurai pas à changer le nom de ce blog, pour la bonne raison que même avec 10 kilos en moins je n'entrerais pas dans la case mince. Et même avec 20 en moins, ce qui n'est absolument pas l'objectif – d'autant que d'objectif il n'y a pas -, je n'oublierais pas la ronde qui vit dans mon corps depuis que je suis en âge de me souvenir de qui je suis.
Voilà, je ne sais pas si c'est très clair, je ne me suis pas sentie agressée, entendons nous bien, je comprends les interrogations que j'ai lues ça et là et les réticences de certains proches. J'essaie donc d'y répondre avec le plus d'honnêteté possible. Oui, si on me donnait une baguette magique, je choisirais un 38. Mais non, je ne crois pas que la minceur soir la clé du bonheur, juste un facilitateur dans une société où l'apparence compte de plus en plus. Je ne serais pas heureuse, je le sais, si je continuais à grossir, parce que tout est plus compliqué au quotidien, parce que c'est trop décourageant de savoir dès le réveil qu'on va filer son collant à force de tirer dessus, devoir s'allonger pour fermer son jean – qu'on déboutonnera à la première place assise dans le métro -, changer trois fois de haut avant d'en trouver un qui cache le cul sans faire sac, et tout ça pour au final détester l'image que nous renverra le premier miroir croisé.
Je crois sincèrement celles qui affirment avoir fait la paix avec leur corps malgré un IMC de compétition. Il se trouve que ce n'est pas mon cas. Mais non, je n'ai jamais trompé qui que ce soit, parce qu'il me semble que tout ceci transpirait dans les premiers billets de ce blog. Et une bonne fois pour toutes, on peut s'assumer tout en souhaitant changer…
Edit: J'avais envie de remettre la photo de la belle espagnole sur la plage, mais après je me suis souvenue que ça avait donné lieu à un sacré débat sur le droit à l'image. Alors voici, une fois encore, mon décolleté, que j'a-ssu-me.
bravo. c’est tout.
« Si c’était si simple, la vie, ça se saurait. » Je pense que je la ressortirai celle-là … Devant mes élèves, c’est sûr.
Je fais partie de celles qui entrent plutôt dans le 38/40 mais il y a tellement de choses compliquées, derrière … qui ont été douloureuses, qui m’ont bouffée, dans tous les sens du terme, et qui ne sont pas complètement terminées (je me demande si l’on en a un jour terminé avec les pb de « bouffe » -je déteste ce mot, je le mets justement à côté du mot problème-). Zermati semble rapprocher de la nourriture … des mêts, du plaisir de manger, de se nourrir. Moi j’ai compris ça.
« S’assumer » … même si de l’extérieur on pourrait passer pour une super-nana … ben en dedans … pfiuu …
Je ne suis pas claire … mais il y a bcp de choses qui m’ont touchée dans tes mots. Comme toujours d’ailleurs …
Bise.
Oh bien sûr que « les autres » ont beaucoup de mal avec l’idée qu’on change, et bien sûr aussi avec l’idée qu’on puisse dire la vérité et bien sûr aussi qu' »assumer » haut et fort certaines choses permet aux autres de se rassurer.
mais de même que souvent ici tu as dit: ah sur tel ou tel point j’ai changé d’avis, au fil des « débats » ici, et c’est une qualité extraordinaire, de même tu peux changer d’avis.
D’autant qu’en effet -prenons le coup des bottes!- tu as toujours dit que c’était pénible des fois d’être ronde (impossible pour moi de rentrer dans des bottes cet automne et…ça m’excède mes kilogs re-attrapés!)
C’est comme « assumer » sa maturité. Ben oui ej suis + heureuse aujourd’hui qu’à 20 ans, ya pas photo!..sauf que bien sûr j’aimerais retrouver mon corps de 20 ans, dire le contraire serait sacrément mentir! et même mon corps de 40, tiens!!!!
Très beau billet de ta part one more time.
Encore une fois ça sonne juste ce que tu écris! Moi, je ne les assume pas, mes kilos en trop, pas du tout, et c’est pour ça que je t’aime et que je te lis et que tu m’aides, au quotidien, sans le savoir. Et que je suis heureuse pour toi de voir que tu avances avec le docteur Z. Je pense aussi que lui, il t’aide à changer les choses en profondeur, que cela va au-delà de la démarcher diététique…et c’est bien! Et c’est vraiment sympa de nous en faire profiter!
😉 Caroline
C’est exactement cela !
Bonjour Caroline et bravo….je ne commente pas souvent mais je vous lis tous les jours; et je me retrouve dans vos mots qui m’ont touchée; je connais les matins où la garde-robe se vide et s’amoncelle sur le lit parce que rien ne va, qu’on n’aime pas l’image que le miroir renvoie, parce qu’on se trouve moche, grosse….alors comme je vous comprends quand vous dîtes que même si on perd quelques kilos, on sera toujours une « grosse » dans sa tête. Alors, continuez comme ça Caroline ! vous nous faîtes du bien, et vous m’aidez moi personnellement à « assumer ». Faîtes fi des méchants, des envieux, des jaloux, et continuez….telle que vous êtes.
Bon courage
Taille 44 il y a 20 ans, taille 38 depuis 10 ans, j’ai fait les deux : plus JAMAIS je ne veux prendre un gramme. J’étais trop mal dans sa peau, c’était lourd, gonflé, j’avais l’impression d’éclater, d’être prisonnière de ma graisse, de ne pas être libre de mon corps.
Alors chacun son truc, tant mieux (sincèrement) pour celles qui « assument » mais en ce qui me concerne : ce n’est pas politiquement correct, mais non, je ne veux plus jamais être ronde.
L’image du « haut qu’on change trois fois »….. je connais, j’ai l’impression que c’est moi que tu décris là!
Je ne les assume pas, mes kilos en trop; car malgré le regard amoureux de mon homme, malgré les câlins tout en douceur avec mes enfants et malgré l’indulgence des africains vis-à-vis de la rondeur (quand on te dit que t’as grossi, c’est un compliment)… malgré tout ça je reste une nana qui garde son « jean de référence » d’il y a dix ans et qui vit sa vie en se disant « quand je serais mince / quand j’aurais maigri…. »
Bonne journée!!!
personnellement je n’ai jamais fait de 38, jamais !
Je fais du 40 depuis 15 ans… enfin je faisais… Car depuis bébé 3 il y a 4 mois, je fais du 44… Et bien je n’assume pas du tout, mais alors PAS DU TOUT !
Et ce n’est pas un jugement envers les grosses, j’aime les grosses, ma meilleure amie fait du 46, c’est une splendeur, une genre de Marianne James pétillante et magnifique !
Je n’assume juste pas le fait de MOI être grosse…
Alors je te dis bravo et c’est tout !
moi je pense qu’il est plus aisé de parler d' »assumer » quand on a justement perdu quelques kilos…on est inconsciemment « une autre » à ce moment là… tu sais caro, tu viendrais au contraire d’en prendre 10 ou 15, ton discours serait sensiblement différent ; tu cacherais ton mal-être dans un récit d’anédoctes, d’humeur, de moqueries de toi-même, je suis persuadée qu’au contraire il y a très peu de gens qui assume justement en se persuadant le contraire.
Pour en revenir à la photo de cet été, un joli décolleté fait souvent rêver une majorité de femmes qui n’ont pas de poitrine et c’est donc plus facile d’assumer ce point positif quand on est un peu ronde…
En tout cas félicitations pour ta nouvelle silhouette….
Et toc. Bien dit.
En même temps, si tu n’essayais pas de perdre ces quelques kilos, il y en a qui critiquerait quand même.
Finalement tu fais bien ce que tu veux et tant pis pour les autres: pour moi, c’est ça, s’assumer.
C’est cela que j’aime chez toi Caro, ce miroir de nous-même, et cette humanité que tu nous renvoies.
Le poids pour la majorité des femmes est comme une épée de Damoclès ou bien une simple épine mais là où ça fait mal.
Le problème est souvent dans le regard que l’autre, et c’est souvent la mère, pose sur nous, et ensuite à notre manière de l’interpréter.
Nous avons tant de raisons de nous protéger par les kilos… Et parfois cette protection devient carapace, et alors nous ne voyons plus les limites de notre corps, puisque cette carapace c’est nous…
Le propre de l’être humain c’est l’impermanence, nous pouvons nous accepter à certains moments et pas à d’autres, et ce n’est pas trahir que de changer d’avis, c’est avancer.
Merci
Je t’embrasse
C’est vrai, c’est pas facile tout ca. Moi, je trouve « les autres » grosses souvent jolies, moi, je suis juste trop grosse pour moi. Comme en plus j’ai une idee de moi mince qui est completement irrealiste, je ne me vois ni telle que je suis, ni telle je je pourrais etre, je suis sans repere.
Pourtant, je m’assume. Quoi faire d’autre? On ne peut pas la trentaine passee, et dans un job correct, s’habiller an sac a patates. Il faut faire des efforts pour etre jolie, meme si on se trouve moche. Au quotidien, a quoi bon pleurnicher sur son sort, est-ce mieux d’etre grosse ET triste, que juste grosse? pour le sport, les sorties, la plage: pourquoi se priver? s’il y en a que ca choque, ben tant pis pour eux. Mon mari refuse de venir a la plage avec moi. Ca fait mal. Mais pas assez mal pour que j’arretes d’y aller. Plutot assez mal pour que je le largues, tiens, si ca continue. Je m’assume, car QUOI FAIRE D’AUTRE, MERDE? (desolee, langage…)
….et puis il y a quand-meme aussi un point de vue sante sans tout cela. Problemes de cholesterol, de vaisseaux sanguins et de coeur, d’articulations, de diabete…
Que celle qui PREFERE, lucidement et avec conscience de ce que ca veut dire, etre grosse (grosse pour de vrai, hein, pas « avoir ses fesses et des seins et PEUT ETRE meme un tit ventre », plutot que d’etre epaisse comme un fil de fer) leve la main. Y’en a pas. Pas dans les societes riches, en tout cas. Enfin, j’ai jamais vu. Jamais entendu. Jamais lu, parle a, entendu parler de.
JAmais non plus connu une ronde qui ne prefererait pas etre un peu ou beacoup plus mince. En s’assumant parfaitement, merci beaucoup.
Taille 56, il y a 2 ans, taille 42/44 que j’assume aujourd’hui même si ce n’est pas un 38 que je n’ai du atteindre qu’à mes 12 ans !
Je n’ai jamais assumé mon obésité, d’ailleurs à l’époque je disais « ronde » alors que j’étais plus proche de la sphère que de la petite boule !
Aujourd’hui, « j’assume » même si qq. fois quand je demande une jupe droite en 44, j’ai ce besoin de justifier « avant vous ne faisiez pas ma taille ! ». Généralement, la vendeuse, cela ne lui change pas sa vie de savoir cela mais j’ai l’impression que d’avoir perdu qq. tours de taille, cela me donne une légitimité de demander du 44 !
En écrivant ces qq. lignes, je réalise que la seule chose que j’ai vraiment assumé était mon décolleté… peut-être parce qu’il est la partie de notre corps qui peut être le plus plantureux sans que lui jette des pierres…
Ah… en sortirons nous un jour de ces questionnements ?
Certainement pas car, au fond, grâce à eux nous avançons.
y’a des jours, on s’assume et y’a des jours on s’assume moins! épicétou ! c’est jamais tout blanc ou tout noir et c’est juste très féminin comme attitude ! tu es très claire dans ton raisonnement et je comprends tout, je ne suis pas ronde, je suis blonde ! c’est pour dire !
BRAVO CARO !
Excellent billet ! MERCI !
Comme toujours c’est très juste, tout en nuances, dans le degradé du sentiment…Merci Caro de donner à voir une belle image de femme et de transmettre à tes filles (et même à ton fils), un si beau modèle de féminité, loin de tout stéréotype! La combativité, voilà un beau programme, parce que finalement, s’assumer, c’est rester debout, ne pas plier sous les injonctions multiples et souvent contradictoires renvoyées pêle-mêle par la société, les amis, la famille et j’en passe. Merci donc de donner à une jeune femme de 25 ans l’envie de vieillir, parce que ça a l’air pas mal de gagner des années, même au risque de quelques kilos en plus!
c’est bien dit comme d’habitude, personnellement certains diront que j’assume car je m’habille pour mon homme et je me déshabille dans les vestiaires de mon club de sport mais pour 10 kgs de moins je re-discuterai l’existence du diable.J’ai juste pas la volonté et je ne suis pas capable de faire ce que tu fais depuis septembre.Tout ça popur dire que je t’admire autant que je t’envie.
J’aime beaucoup ta façon d’assumer. Tu es lucide, positive, enfin bref je te trouve formidable.
Taille 56/58. Impossibilité de mettre des talons, passer de la pointure 38 à 41… Je suis bien obligée de les porter mes kilos, mais qu’ils me gênent!… Je’ai la chance d’avoir un mari qui m’aime « comme ça », j’ai la chance de pouvoir me mettre nue devant lui, j’ai la chance d’avoir le culot de me pointer dans une piscine parce que j’aime l’eau et j’ai moins mal de bouger dans l’eau que sur la terre ferme.
Je ne rêve plus qu’un matin je me réveillerai par miracle avec 50 kilos de moins… Mais comme ça me faciliterait la vie: pour marcher, pour visiter, pour monter les escaliers, pour m’habiller, pour me regarder dans un miroir, pour me chausser, pour entrer en contact avec « les autres ». Récemment , dans une administration, une employée m’a parlé en me disant » ma brave dame », je lui ai répondu en lui dasant « ma brave dame »… elle m’a regardée très surprise: à un bonne femme toute ronde qui se laisse aller, on peut dire « ma brave dame » mais à elle? mince,maquillée, au travail?
Les kilos me pèsent et de plus en plus les gens m’horripilent avec leurs conseils: et si tu mangeais plus de légumes, et si tu arrêtais de manger à midi? et si tu allais voir tel ou tel nutritionniste? J’ai fait des régimes, j’ai appris beaucoup de choses sur l’équilibre alimentaire et j’en suis à la conclusion que non, je ne serai jamais mince si pour moi être mince signifie absober en moyenne 1000 calories par jour, tous les jours.
Alors je suis bien obligée d’assumer, mais je continue à le répéter: la vie est beaucoup plus difficile au quotidien quand on pèse 120 kilos que quand on en pèse entre 50 et 70 .
S’assumer, c’est ne même pas avoir besoin de s’expliquer me semble-t-il. Je ne connais absolument personne qui s »assume » totalement, mince ou gros, « standard » ou passe-partout, on a toujours quelque chose à se reprocher.
c’est bien vrai ! tu as raison.
Une fois de plus tu as très bien résumé. Que dire de plus ?
Pour moi s’assumer, c’est être en phase avec soi même. Et dans une vie, on change, on évolue, et c’est tant mieux !
On peut être bien dans sa tête et son corps à un moment et puis vouloir changer de direction, car vouloir découvrir d’autres chemins.
J’ai toujours plus ou moins assumer le fait que j’avais des kilos en trop (quand je les avais). Et puis, maintenant que d’autres horizons s’ouvrent à moi, j’assume complètement mon nouveau choix de vie et de façon de m’alimenter. Ce sont mes choix finalement que j’assume !
Bon courage.
bon, d’abord c’est chez toi ici, alors tu écris ce que tu veux, hein, et tant pis pur les esprits chagrins.
et puis, heureusement que tu l’assumes ce décolletté, il est à tomber !
bonne journée
Bonjour,
J’ai découvert ton blog ce week end par l’intermédiaire d’un autre que je lis depuis longtemps. J’aime bien ton style et le contenu de ce que tu écris.
Evidemment tes mots trouvent en moi une raisonnance indiscutable étant moi aussi concerné par les problèmes de poids, de bouffe et de tout ce que ça trimbale derrière depuis bien des années maintenant.
Moi aussi, tout comme toi, je m’interresse à Zermati depuis un moment déjà. Sauf que je l’ai lu une première fois comme une illumination qu’il a fallu que je laisse de côté pendant quelques années tant je n’étais pas prête pour ses révélations. Et puis, comme une évidence, j’y reviens, car c’est la seule chose qui ma parle et me fait vraiment envie d’y croire.
Pour le moment, je ne fais rien car je suis sur le point d’accoucher. Et pendant les huit mois qui viennent de s’écouler je n’ai fait que me demander ce que je ferai une fois qu’il faudra remettre de l’ordre dans le poids que j’ai à nouveau repris. Autant il m’est « facile » d’assumer ce poids aujourd’hui (99 quand même)car je renvoie l’image de femme enceinte et qu’aux yeux des autres ça leur suffit pour ne rien dire. Autant je sais que dès que je serais seule dans mon corps ils me renverront l’image accusatrice de celle qui s’est laissée déborder. Paradoxale? Oui bien sûr mais la vie est ainsi.
« C’est quoi s’assumer? » c’est le titre de ton billet, moi je dirai « simplement » vivre, un jour après l’autre et s’adapter aux changements quotidiens, aux regards des autres et à notre propre regard qui n’est pas le plus amicale des fois. S’assumer c’est faire avec, avec ses kilos, avec ses humeurs, les autres, les aléas… S’assumer c’est vivre et vivre c’est fluctuant et difficile. Ce que nous assumons à 20 ans a-t-il le même sens que ce que nous assumons à 30? à 40?… Non, parce ce que la vie est ainsi faite…
Bon courage à toi dans ton parcours
Magnifique billet, hyper pertinent comme toujours 🙂
« Je crois qu’on en meurt, dans cette société, de cette volonté qu’on a de coller les gens dans des cases. » : mettre les gens dans des cases (qui souvent n’ont pas grand chose à voir avec la personnalité des personnes « casées ») rassurent ceux qui le font en leur donnant une impression de contrôle : la ronde fière de l’être va (forcément) être drôle et sympa, celui qui fait des études à plus de 25 ans est un Tanguy immature sur le plan matériel, mais tellement intello qu’il pourra forcément aider tel lycéen sur sa dissert de philo, célibataire à 30 ans, bah, elle est soit lesbienne, soit aigrie au dernier degré, en tout cas super égoïste.
Je pourrais te dévider un inventaire impressionnant de cases, les gens sont imaginatifs lorsqu’il s’agit de cataloguer leurs pairs!
Aucune case ne rendra jamais compte de la complexité des êtres humains. Le jour où certains comprendront cette réalité, peut-être pourra-t-on s’assumer avec plus de légéreté…
Merci
Merci d’avoir si justement exprimé les dualités qui nous animent et celles qui font notre société. La nourriture, le rapport au corps, les plaisirs …. Le poids c’est le dessus de l’iceberg, assumer ce que l’on est c’est aussi assumer vouloir changer d’apparence tout en restant soi même. C’est sur quoi je travaille et ce n’est pa simple.
Et comme Mahlou j’en est ras les couettes de l’image de la « bonne grosse ». Ras le pompon des étiquettes, de ces classifications arbitraires.
Encore un très bon billet en ce lundi matin. Une très jolie photo aussi. Ca sent bone les vacances…
Je suis d’accord avec bellzouzou, personne ne s’assume vraiment je pense.
Moi j’assume d’avoir de jolies formes…mais je les préfèrerais sans mon « bidon-3 plis », sans les vergetures, sans la brioche qui dépasse du pantalon.
Je voudrais dire que quand je viens te lire, je ne « cérébralise » pas ce que je lis, c’est juste bon de se reconnaitre chez une inconnue. De voir que quelqu’un peut être aussi débordée, énervée, et parfois complexée comme soi-même. Ca fait du bien.
Enfin je ne veux pas dire que je savoir ça me fait du bien, quand tes billets sont joyeux, on l’est aussi…enfin tu m’as comprise, j’en suis sure !
C’est juste, très bien écrit, bien réfléchi et complètement en accord avec ce que j’ai toujours senti en venant sur ton blog… merci Caro !
Juste personnellement si j’avais une baguette magique j’irais peut être jusqu’à demander un petit 36 (ben oui merde quoi j’ai toujours rêvée d’être super mince avec des gros seins… alors bon côté gros seins j’ai donc petit cul j’aimerais bien…) mais je me sens très bien dans mon 44 presque 42 d’aujourd’hui et un bon vrai 42 sera très très bien…
C’est bon cette photo de plage au soleil…mmmmmmmm chaleur, soleil… le lundi au soleil…
Bon sang ! C’est tellement vrai ! J’ai oscillé toute la vie entre le 38 et le 40… pas monstrueux pour 1m77 mais ce ventre et ces cuisses. Pffffff
Merci et bravo, enfin quelqu’un qui a compris. Je n’arrête pas d’entendre la même chose en ce moment comme quoi que sous prétexte qu’on s’assume alors forcément on doit renoncer à maigrir. Encore plus drôle quand la personne à laquelle on le dit à un IMC proche de 60… Rien n’est immuable!
Ouais. Et même on a le droit d’être plein de paradoxe, sinon on serait pas vraiment humain si?
bravo.
que dire de plus?
magnifique billet plein d’intelligence et de sensibilité.
Et puis d’abord on fait comme on veut !
On peut être plein(e) de contradictions et se tromper et avoir quand même le droit de vivre !!
Je revendique le droit à ma propre bétise et au fait que je puisse changer d’avis et de perspective selon les saisons.
Si je me trompe,je fais mon mea culpa (peut être pas dans la minute mais plusieurs mois après…) et je continue d’avancer !
Bref, je suis entièrement d’accord avec ton billet de ce matin !
Bravo bellissima ! Bien dit, une fois de plus.
C’est dit!!et si j’avais ta plume, j’aurais écrit exactement la même chose me concernant!
et donc sais-tu si ton nouvel ami Z a des « disciples » en Auvergne….parcequ’approchant la quarantaine, après un bébé (2 mois) et malgré mon total « assumage » et ben….
ben je crois que le problème réside dans l’absence de respect des choix de l’autre. il me semble que ceux qui te reprochent de ne pas t’assumer ne s’assument pas, ou alors sont en équilibre précaire et destabilisés dès que quelqu’un d’autre fait un choix différent du leur et le revendique. ils tiennent absolument à ce que tu colle à l’image qu’ils se sont construite de toi, suivant leur propre schéma de pensée. c’est en quelque sorte du transfert non? tain t’es devenue une icône en fait!
pfiouuuuuuuu, ayé mon neurone a grillé et je raconte n’importe quoi. bon tu vois ce que je veux dire hein! bon courage sur ta propre route.
Très juste encore une fois, pas grand chose à ajouter 😉
Pour moi, s’assumer, c’est porter sur soi même un regard bienveillant, je sais, ça fait cucul la praline
En tout cas, même si c’est dans la durée que le « succès » se confirme, tu as l’air d’être sur un chemin riche et épanouissant : profites !
Au delà du poids, ce que m’ont apporté Zermatti et Apfeldorfer c’est surtout de la paix… une chose est d’assumer ses kilos, une autre est de subir des compulsions qui nous amènent à manger d’un coup plein de chocolat parce qu’on est de mauvaise humeur… il se trouve que s’apaiser, être en paix avec la nourriture, ça peut permettre aussi de perdre des kilos, et il me semble que tu as gagné sur ce plan-là aussi, et peut-être surtout…
Pas encore lu les commentaires… mais Caro je te suis à 100%. Je m’assume parfaitement aussi, j’ai pour ainsi dire « fait la paix » avec mon corps et même avec la nourriture… J’ai au déjà une petite dizaine de kilos de moins (et pour le coup, oui j’étais mince 😉 mais je n’étais pas plus heureuse!
Alors c’est vrai que je me sens globalement bien, mais moi aussi si j’avais une baguette magique je repasserais volontiers au 38 juste parce que c’est plus agréable que d’être serrée dans mon 40 quand je prends 3 kilos l’hiver 😉 Ca me laisserait plus de marge quoi… Mais bon, franchement ça m’empêche pas de dormir, et ça c’est bien l’essentiel 😉
Et pour les cases, oui oui et oui tu as 1000 fois raison, qu’on nous laisse exploser les moules et fustiger les idées reçues!
Bises!
Alors là j’aurai pas mieux dit!
Et franchement ton décolleté il déchire cocotte!!
Bonne journée z’a toutes!!
Je n’aurais qu’un mot encore une fois : Bravo !!! Et je tiens à préciser que je ne te trouve pas du tout contradictoire !
« les réticences de certains proches »
Je me trompe peut-être pour ton cas, mais parfois nos proches n’ont pas envie de nous voir évoluer positivement, devenir riches, minces et beaux ;-). Bon j’exagère, mais pour certains, il y a un certain confort narcissique à envisager X comme la grosse pas si bien dans sa peau, la célibataire un peu malheureuse… On se sent valorisé, on apprécie d’autant mieux ce que l’on a, on reste dans des rapports parfois de gentille commisération.
Bon je me plante peut-être, c’est pas très clair, mais j’ai parfois ressenti ça.
je te comprends 100 %,on peut très bien s’assumer et vouloir en même temps améliorer son quotidien.
Se sentir mieux dans son corps, prendre soin de soi, ça compte aussi pour se sentir mieux avec soi-même.
J’applaudis ta démarche, bravo. Pas facile de trouver le temps de prendre des rdv et de faire un travail sur soi quand on bosse et qu’on gère une famille en même temps.
Caro, j’ai l’impression que tu es dans mon cerveau !!! la différence c’est que toi tu sais mettre des mots sur ces pensées !!!
S’assumer c’est « apprendre à vivre avec », en pensant après tout pourquoi est ce que je n’aurais pas droit à ça moi aussi !!!! c’est tout à fait ça !!!
Je t’envoie plein de grosses bises du sud
Bonjour,
je suis de celles qui vous lisent sans jamais oser commenter, de plus je suis de celles qui font un 36-38 et qui ne s’assument pas, de plus je suis de celles qui aimeraient faire la paix avec leur corps (prendre contact avec le Dr Z me démange).
Beaucoup trop de troubles alimentaires pour etre en paix…et aujourd’hui à 35 ans j’ai envie de m’assumer même si tous les jours je suis en guerre contre moi même et mon assiette.
Merci pour vos notes qui sont aussi bons qu’une crêpe au miel (je n’aime pas le chocolat…)
En effet, je pense qu’on peut s’assumer et pourtant vouloir changer. C’est pas parce qu’on accepte et qu’on vit avec certaines choses qu’on est heureux qu’elles soient ainsi.
D’ailleurs c’est assez rigolo, je connais une fille qui adore ses rondeurs (je la connais assez pour savoir que ce ‘est pas du pipeau), mais elle garde la peur de ce regard de l’autre, et n’aime pas aller à la plage par exemple. Est-ce qu’on peut dire qu’elle assume? J’en doute. Alors que toi tu te plains, mais tu vis avec.
Ce qui reste le plus important, quand même.
Et puis need ton décolleté. *-*
Assumer oui … c’est comme autonomie, ce sont les nouveaux mots à la mode, les femmes surtout doivent assumer et les enfants doivent être autonomes, à 2 mois de préférence !
Le physique c’est dur et le poids encore plus, toutes les femmes je crois ont un problème avec leur image et quand on vieillit aïe, plutôt mourir en fait ! j’ai l’impression que ma génération a toujours vécu avec le devoir d’être mince ET musclée, de réussir une carrière professionnelle parcequ’être dépendante c’est la honte, l’horreur, l’échec, la régression et antiféministe au possible, mais il faut aussi être une maman, jeune, sexy, sympa, compréhensive, à l’écoute, présente mais pas trop … et comme il faut être libérée sexuellement il faut faire la danse des 7 voiles le soir , après la journée de boulot double en général … biensûr !!!
Après on s’étonne qu’on soit plus ou moins toutes ou sous antidépresseurs ou sur internet !
Heureusement que Julien nous chante « femmes je vous aime » …
Et puis on peut faire un 38 et pas tout assumer :
mon 85A, mon kilo sur le ventre qui fait limite plus de volume que mes seins …
Le fait que depuis un an et demi, les essais bébés ne sont pas concluant et que du coup, à l’intérieur je me sens moins femme, alors que j’ai toujours fait semblant, même quand j’étais maigrelette au lycée de bien digérer les réflexions sur les filles qui ont des formes de vraies femmes (ce qui veut dire que j’en suis une fausse ?)
Bref, à tous corps et toutes expériences, si on pouvait changer quelque chose juste pour se faciliter la vie, ça serait plus simple.
Mais..que tu ais la gentillesse et l’humour de partager cette démarche, ces interrogations, est une chose. Tes choix personnels en sont une autre.
Je trouve que d’aucuns oublient un peu trop souvent que l’on n’appartient ni ne doit rien à personne. Excepté soi, et encore des fois…
J’essaie d' »assumer » déjà juste pour vivre, sourire, et ne pas me laisser bouffer par les étiquettes des autres. Alors si en plus on m’enlève la possibilité de changement ? Je fais quoi dis ? Je m’accroche un panneau « grosse qui vous rassure » autour du coup ?
Sans compter, que oui, on envie souvent le poids de cet(te) autre qui nous parait mince par rapport à nous, sauf que ..j’ai fait du 36 pendant longtemps et je me voyais énorme. Je fais du 50 maintenant et je sais que je suis énorme :)) mais aujourd’hui je vis, je ris, et je garde malgré tout bon espoir de ne pas être condamnée à cette taille parce que là fiou..le 44 me parait le paradis..
La vie est une ironie permanente, en 36 je m’habillais pour cacher..en 50 j’ose les décolletés allez comprendre !
Vous savez comment je ne nous vois, nous les +42 ? comme des héroïnes des temps modernes, (ok, malgré elles)!!
En effet,nous résistons à des injonctions force 10: notre société d’images des magazines, de la télé, du ciné , des jugements de personnes éminemment crédibles comme Karl Lagerfeld ou Kate Moss,souvent de son amoureux, de sa famille , des amis, des entretiens d’embauche, des enfants dans la rue….c’est pratiquement nous contre le monde entier!!!
Alors évidemment parfois nous sommes fatiguées et nous rêvons de rentrer dans le moule avec un 38, car on s’imagine qu’on aura enfin la paix…C’est vrai que la vie est plus facile quand on ressemble aux avatars des multimédias…et on ne pourra pas toutes aller déménager à Bamako pour correspondre à d’autres canons de beauté….alors il nous reste des lieux d’échanges comme ce site(merci Caroline), en sachant que la lutte continue!!!..
Très beau billet ce matin Caroline et le lire fait remonter tout un tas d’émotions.
S’assumer c’est comme tu le dis être capable d’oser là où la société, les amis, les hommes ne nous attendent pas.
Quand je pesais 190 kilos je m’assumais puisque j’allais à la plage, j’étais chef d’entreprise, je séduisais les hommes (et pas ceux qui aiment les grosses non, ça aurait été trop simple, j’allais au spectacle, j’allais danser, j’osais manger au restaurant ou dans la rue.
Mais pour autant il fallait les porter ces kilos… Il fallait bien que je pense à vieillir avec quand même et bien j’ai préféré vieillir sans. Sourire.
Alors je sais bien que toi ce n’est pas dans les mêmes proportions que tu as des kilos qui pèsent mais le résultat est le même.
Tous ces petits tracas du quotidien n’ont rien à voir avec la façon de vivre son poids, on se heurte juste à une réalité pratique qui à la longue est bien plus pesante que les kilos en eux mêmes.
Ceux qui parlent d’assumer les kilos ne savent pas ce que c’est le plus souvent d’être en surpoids, ça peut être aussi un moyen de capituler à cette quête de la perte de poids qui est très difficile en disant « j’assume donc je ne veux pas maigrir ».
Meme sur les sites de size acceptance, toutes les femmes cherchent encore à maigrir et si la méthode miracle sortait pas unes ne ferraient pas le choix de ne pas l’adopter…
Paradoxalement depuis que j’ai perdu 100 kilos, je ne suis plus allée à la plage, je n’ai plus de sexualité depuis deux ans maintenant, et je cherche encore à adopter mon nouveau corps de femme plus prôche de la norme…Amusant, personne ne me dit d’assumer mon corps de femme en passe de sortir de l’obésité. Sourire.
Bien à toi… Quelle force on sent de cette femme que tu es malgré les tracas, malgré les questions, malgré les compulsions chocolatées.
Bonne semaine..
Carole M
http://avecou100kilos.over-blog.com/
bravo caro pour ce post, et merci 🙂
Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais perso je fais du 38 et je ne m’assume pas. Pourtant j’ai minci (j’ai perdu 7 kilos), et je me suis sentie mieux quelques temps. 3-4 mois quoi.
Et le mal être est revenu ! je ne m’assume pas, me trouve toujours trop ceci, pas assez cela, etc.
Je n’ai pas lu tous les commentaires, mais j’ai l’impression que quelque soit l’âge, le tour de taille, les kilos, c’est très dur de s’assumer !
N’est-ce pas inhérent à la nature humaine ? Jamais satisfait de ce que l’on a ?
Bonjour Caroline!
Bien que je te lise quotidiennement, je ne commente que rarement mais pour une fois, les idées viennent toutes seules.
Texte très vrai et en accord avec ce que je ressens aussi. Je fais un 42 aujourd’hui et je n’ai jamais fait plus d’un 44 mais jamais moins non plus. Donc mon corps, je cohabite avec lui depuis que j’ai 15 ans à peu près.
Si j’avais du avoir honte de ce corps pdt ttes ces années qu’aurait été ma vie? Pas de plage, pas de jupe, pas de hauts sans manches, pas de repas gargantuesques devant un oeil tiers, pas de plaisir boulangerie? Je fais partie de ces rondes qui préfèreront avoir une fringue un peu trop moulante plutôt qu’une autre bien dissimulante mais qui lui donnera envie de pleurer dans la glace parce qu’elle aura disparu derrière.
Et pourtant je continue à rêver de ce 38, on peut même dire que je lui cours derrière. Je vérifie toujours si j’ai la place de m’asseoir à côté d’un inconnu dans le métro ou ailleurs, malgré moi je repère TOUJOURS si je suis la plus grosse en arrivant quelque part, je déteste qd je suis essoufflée ou que j’ai des fourmis dans les jambes.
J’aime tous les styles de beauté mais je pense que mince c’est mieux, et j’en passe et des meilleures.
Donc oui je m’assume parce que bordel on a quand même le droit de vivre en paix avec un gros cul mais je voudrais être différente.
Et puis comme le disait Carole au dessus, quand je suis passée de ce grand 44 à ce petit 42, personne ne me demandait si je m’assumais avec ce corps tout neuf pour moi, bcp plus difficile à manier que l’ancien et là oui j’ai mis loooonnngtemps à assumer 🙂
Bien dit !
Merci Caro …
La société ne met en valeur que des filles minces d’où le malaise quand on n est pas dans cette catégorie… je trouve ca malheureux quand meme! Une femme ronde c est beau!
mais c est vrai que si tu ne te sens pas a l aise alors maigris un peu, c est ta vie, tu as le droit de faire ce que tu veux sans culpabiliser vis a vis de tes lectrices!
Bravo pour cet article et courage alors pour ce régime!!
bien d’accord avec toi Caro,
moi aussi j’assume d’avoir pris 20 kilos en 5 ans, mais je voudrais bien les perdre quand même.
mais les gens doivent avoir peur que tu deviennes une taille 38, on préfère toujours que sa voisine soit plus grosse que soi.
viobulle
C’est marrant ça, moi aussi je regarde toujours si je suis la plus grosse en arrivant quelque part… Et je ne fais « que » du 40 (serré en ce moment, OK 😉 Comme quoi beaucoup de choses se passent dans la tête tout de même 😉
Un grand merci pour tous ces témoignages, ça m’émeut de penser qu’on est si nombreuses à « s’assumer » tout en rêvant d’un mieux…
Je me reconnais tellement dans ce que tu dis…je recommence à perdre du poids après une période épouvantable (merci la quarantaine toute fraîche!)pendant laquelle les grammes, puis les kilos, s’additionnaient, inexorablement…jusqu’à me faire atteindre le même poids qu’en fin de grossesse…je précise qu’à la base, déjà, je ne suis pas mince! alors là, même le terme de ronde ne me convenait plus, j’étais grosse, tout simplement, et je le vivais mal…ne pas savoir comment s’habiller le matin, alors qu’on aime tant les jolis habits, rêver de fringues qui baillent un peu, de talons qui ne te font pas souffrir le martyre…je connais…tout comme toi, je suis en train de me redécouvrir en ce moment (un déclic bien différent, mais déclic tout de même, s’est fait il y a un mois environ…). Je sais que je resterai ronde, parce qu’il y a des morphologies qu’on ne change pas (gros seins, épaules larges, cuisses charnues) mais je ne veux plus me sentir difforme, avoir un coup au coeur en croisant par hasard dans une glace en pied une grosse femme et réaliser que c’est moi…je le vis mal, c’est tout, et même si je me doute bien que le fait de perdre 5, 10, 15 ou 20 kgs ne me rendra pas plus heureuse, je sais pertinemment que le fait d’avoir un IMC d’obèse me rend malheureuse…
J’aime beaucoup ton sein droit.
Moi je veux bien assumer tout ce qu’on veut, y compris les 35 kilos de grossesse et le kilo par mois de l’allaitement. Mais je n’arriverai jamais à convaincre le moindre de mes genoux, lombaires ou hanches de prendre sur eux. Fume, il dit, mon genou, à travers sa graisse de genou.
Bravo pour ce billet, très juste et sincère. Lectrice de l’ombre, je me devais de te le dire tant il dépasse le cadre pur du poids. Il évoque là les standards en tout genre que la société nous impose – et que nous voulons bien, malgré nous, accepter.
Merci pour tes écrits.
moi je pense que s’assumer c’est se faire confiance. Et que non s’assumer n’est pas facile. Et qu’à mon avis s’assumer à temps plein et pour l’éternité n’existe pas.
Je ne suis pas une ronde et pourtant je lis ce blog depuis très longtemps. Et j’y trouve chaque matin ou presque ce que j’attends. Des propos justes, drôles, délurés, décomplexés.
Je trouve cela très chouette Caro que tu cherches à mincir. Et je trouve cela chouette uniquement parce que toi tu trouves cela bien. Ni plus ni moins.
PS ne change pas le nom du blog même si demain tu fais un 36 !
Je pense qu’une ronde va s’assumer si elle plaît en dépit des rondeurs. Parce qu’il ne faut pas se voiler la face : on dépend beaucoup du regard des autres, et ce sont surtout les regards ou les moqueries qui poussent une femme à vouloir mincir. Certaines rondes ont des rondeurs bien proportionnées, bien « distribuées », par exemple un peu de cuisses, un peu de ventre mais aussi une poitrine généreuse. D’autres ne sont rondes que du bas, et là ça le fait beaucoup moins. Toi par exemple, Caroline, tu es ronde, mais tu as un mari qui t’aime, une vie professionnelle et personnelle épanouies, donc je pense que ça joue énormément sur le fait que tu t’assumes. Par contre, je suis d’accord pour dire que j’ai du mal à croire les femmes très rondes qui disent qu’elles n’ont pas envie de perdre quelques kilos.
J’ai une corpulence normale ; certains me qualifieront même de mince. Je suis une ancienne boulimique et je sais que même si les raisons d’un tel mal sont complexes, les moqueries que j’ai subies au collège et au lycée ont beaucoup influencé l’évolution de la maladie. Je m’en suis sortie et j’ai minci après avoir eu ma première relation amoureuse, tiens comme par hasard. Voilà pourquoi, si demain je croise un type qui a terni mon adolescence avec ses moqueries et qu’il me dit : « Ben attends, j’étais jeune, on est bête à cet âge-là », je lui répondrai : « Non connard, toi tu étais peut-être gamin, mais moi aussi, et quand tu balançais tes remarques blessantes, tu continuais ensuite ta vie tranquille avec tes copains et copines, pendant que je rentrais chez moi broyer du noir et avaler tout ce que je trouvais ».
Voilà je pense que j’ai bien résumé ma pensée, même si j’ai un peu dévié du sujet premier du post 😉
moi aussi je demande toujours à mon mari si je suis la plus grosse dans une assemblée…ou je lui montre des grosses et je lui demande si je suis pareille.
Inutile de préciser que ça le « gonfle » et en + , il me répond toujours que je suis différente de la personne que je lui montre !
Je veux bien accepter le fait que je suis grosse mais JE NE VEUX PAS être la plus grosse !
cassandre, comme j’aimerais moi aussi retrouver ce(s) connard(s)…
Pfffu, voici une sacrée question !
Pour ma part, je suis d’accord qu’on peut changer même si on croit avoir des certitudes. Perso, mon « problème » est le suivant : j’aime bien mon corps mais je ne cracherai pas sur 10 kilos de moins pour les raisons que tu as énoncé, ras le bol de devoir m’allonger (pas plus tard qu’hier, par terre après être allée aux toilettes) pour remonter ma fermeture éclair,ras le bol de soupirer en voyant mon gros bourrelet sous mon pull moulant (que mon mari adore car il met mes seins en valeur) ras le bol d’être serrée dans les fringues que j’achète, ce qui ne m’arrive pas quand j’y mets le prix pour être tout à fait honnête. Mais bon, je ne peux pas toujours y mettre le prix, problème que nous connaissons toutes. Ras le bol aussi qu’on voit la raie de mes fesse parce que les tailles hautes me serrent trop et les tailles basses…ben, voilà, le problème est énoncé plus haut.
Cependant, malgré tout ça, je n’ai pas le courage de faire un régime. J’ai trop de contraintes dans mon travail pour avoir envie de m’en coller d’avantage. Donc, voilà, je m’assume parce que je suis trop flemmarde pour faire un régime.
Rien à redire tellement je suis d’accord avec toi. J’approuve ! 😉
juste une remarque : on n’est pas grosses quand on fait du 42/44. ON N’EST PAS GROSSE !!!!!
Catherine de norvège, comme je suis d’accord avec toi : on s’assume parce que quoi faire d’autre ?
Amen!
Très joli décolleté..
Bises
C’est tellement vrai ce que tu as écrit et ça correspond tellement bien à ce que je ressens que j’en ai eu les larmes aux yeux. Bravo et merci.
et connasses aussi.
Pour te connaitre et connaitre ton physique … que tu soies touchée par les mots de Caro ne m’étonne pas.
Nous qui sommes d’un bout à l’autre de la chaine des tailles, nous devons nous débrouiller avec notre corps et notre « soi ».
Et je pense que nous avons une valeur commune « le plaisir » et nous positivons. Surtout lorsque cela ne va pas … Su moins nous essayons.
Caro, ta démarche est saine. Et surtout tu es honnête avec toi.
Bises et bon courage.
Tu ecris si bien ce que l’on pense sans arriver a l’exprimer, chapeau, bravo, on t’aime, t’as le droit de vouloir faire un regime sans te justifier bordel, c’est quoi ce bin’s ?! Continue a ecrire tes posts, j’adore !
Euh… Caro elle fait pas un régime!
OK je sors ==================>
Je suis très perplexe aussi devant cet usage ultra fréquent aujourd’hui du verbe « s’assumer »…
Quelqu’un qui « s’assume » véritablement n’a pas besoin de le préciser, n’emploie pas ce mot, il vit tout simplement et sans se poser de questions.
Quelqu’un en revanche qui passe sa vie (ou son blog) à expliquer qu’il « s’assume », c’est-à-dire au fond qui se justifie en permanence, ne fait qu’indiquer sa résignation (totale ou partielle).
Je m’assume = il y a qch à quoi j’ai réussi à me résigner (mon poids, mon âge, mon image…). Ce qui n’est pas facile ou inutile, d’ailleurs: la résignation n’est pas qu’abandon et tristesse.
Mais quand une fille parle de « s’assumer », en particulier dans le monde dit de la « size acceptance », j’entends surtout qqn qui hurle « il y a tant de choses que je n’ai pas acceptées! ».
C’est pourquoi, à mon sens, dire qu’on s’assume et rêver encore de maigrir, n’a rien de contradictoire. Car s’assumer, c’est ne pas s’assumer.
C’est mon premier commentaire sur ce blog, je le suis depuis qques temps et j’en apprecie la sincerité.
Assumer, on est obligé pour continuer a avancer. ca ne veut pas dire accepter son surpoid.
Assumer, c’est un peu se jouer la politique de l’autruche, c’est defaire son armoire le matin pour trouver qqchose qui ne tombe pas trop mal mais il y a toujours un moment où la réalité nous fait face. Perso, je n’en connais pas qui ne veulent surtout pas maigrir et qui se preferent grosses surtout dans une société de paraitre ou les clichés ont la vie dure.
Juste… bravo tout le monde ! Moi je « m’assumais » jusqu’à il y a 2 semaines. Et puis là, boum, y’en a marre ! J’ai donc décidé qu’après les Fêtes, je vais essayer de faire mieux… À suivre…
J’assume quand je suis blonde
J’assume quand je suis ronde
Car plus je m’arrondis
Plus brillante je suis
Parfois je broie du noir
Mais je garde l’espoir
Je quitte mon quartier
Mais Bientôt reviendrai
En tout cas, moi, j’assume
Je suis l’unique lune.
Si s’assumer se résumait à -10 kilos, ça se saurait! Je suis dans la norme IMC normal, ça ne m’empêche pas de me trouver tarte et de ne pas m’aimer….et puis parfois ça va, finalement….je suis pas trop moche!
Tout ces va et vient de l’âme, nous les connaissons tous.
C’est pas pour rien que nous sommes autant à consulter ton blog!
Et puis, après tout, si apprendre à s’assumer ça passe par tout c’est va et vient…et bah tant mieux!
je n’ai pas eu le temps de lire les commentaires, et peut-être que d’autre l’aurant dit
mais… il me semble qu’il y a une différence entre s’assumer, et s’accepter
et j’ai bien l’impression qu’avant tu t’assumais et que maintenant, tu fais les démarches pour t’assumer ET surtout d’accepter
moi je trouve ça courageux,et ça me donne envie…
bisous de fée
Je viens d’effacer trois fois mon comm (once again). Relectures fatales qui me font apparaitre l’inanité de mes phrases, ce qui n’a aucune importance, tant entre ton billet et les comms, tant de choses que je pense ont déjá été écrites.
Alors juste un petit mot pour te dire que j’aime bcp ton billet. Bises
Bonsoir,
Tout ce que tu dis me touche. Même si je lis ton blog chaque jour, je commente rarement…
Perso je fais un bon 42. Disons que pas exceptionnel dans notre pays. Je m’assume, mets des décolletes, mais par moment je me dis que ca ne va pas. Qu’il y a 10 ans j’avais 15 bons kilos de moins et que j’étais mieux. Mais je suis gourmande, et meme si je ne grignote que rarement en dehors des repas : tout me profite comme on dit.
Le plus dur pour moi? Passer quelques jours avec mes 2 plus soeurs qui ont 7 et 10 ans de moins, et 25 a 30 kilos de moins! Je les trouve sublime et etre trop à leurs cotes me fait me sentir moche et grosse. Alors qu’en dehors de ca, ca va… Alors que mes soeurs (et mon frère) sont les personnes pour qui je donnerais ma vie. Et il ne s’agit pas de jalousie… Donc en plus je cul^pabilise… Bref…
Alors oui on peut assumer les formes et rondeurs, mais ca ne veut pas dire qu’on s’aimerait pas et qu’on serait pas encore mieux dans notre peau avec quelques kilos de moins.
JE ne sais pas si je suis très compréhensible, mais ton billet me touche…
Bonne soirée
Ah la fameuse baguette magique, laquelle d’entre les grosses n’en a jamais rêvé… même celles qui ne se sentent pas trop mal dans leur peau ?
Bien sûr je ne suis pas malheureuse, mais chaque jour j’y pense, tout en ne me trouvant pas si mal finalement. Enfin presque tous les jours.
Si je trouve la baguette, je vous fais signe…
merci…
C’est normal d’avoir les larmes aux yeux en lisant ce billet?
C’est si bien dit, ça me parle tellement…….
Moi non plus je n’avais jamais osé commenter vos articles (le vouvoiement sonne bizarre, je lis ce blog depuis toujours… ah, la magie du web, cette impression qu’on se connaît depuis toujours…).
Je me sens vraiment touchée par tout ça, je m’y retrouve tellement, ça fait du bien à lire, comme une séance de thérapie, j’imagine…
En tous cas, je sais que ça ma chamboule drôlement, me fait sourire et me rend triste en même temps…
Petite anecdote tout fraîche d’une ronde qui s’assume parce qu’elle le vaut bien ….
Hier, mon cher et tendre m’a offert, pour nos douze ans de mariage, un joli déshabillé et une nuisette en soie, (12 ans = noce de soie m’a t-il dit), sauf que ça a beau être ma taille, du 44, et bien je ne rentre pas dedans… je le savais au premier coup d’œil, dès que j’ai vu la marque j’ai frémi et j’ai eu envie de pleurer… forcément….
On est allé à la boutique pour prendre une taille au dessus, je ne voulais pas y aller mais mon homme m’a convaincue, rassurée, en me disant que, bien sur, il y avait des tailles au-dessus… mais non…. donc je me retrouve avec un avoir pour une boutique où je sais que rien ne m’ira, et avec un vendeuse qui m’ a vraiment fichu la honte, malgré elle, parce que, non madame, on ne fait pas au dessus du L et de 44…
Ben voyons… quand on a des gros seins, des grosses fesses et tout e qui va avec, on ne doit pas avoir envie de l’exposer dans des jolis modèles en soie…
Mon homme était furieux… . Et moi, je vous laisse imaginer… Alors oui, moi aussi, je m’assume, je ris, je vais à la plage, à la piscine, même dans un club de sport, je vis et je suis heureuse. Mais quand même … il n’y a pas un seul jour où je ne souhaite pas être plus mince….
Marine, avoir 7 et 10 ans de moins et 25 à 30 kilos de moins me parait normal. Et je le répète et le répèterai tant que ça ne sera pas rentré : avec une taille 42, on n’est pas grosse. Je ne connais pas une seule fille qui fait du 42-44 qui soit grosse…ou juste aux yeux de kate moss (qui ferait mieux de s’occuper de sa fille….) ou de karl Lagerfeld…(qui ferait mieux de s’occuper….ben, là, je sais pas par contre…)Alors, quoi ? On va se laisser bouffer la vie par ces deux-là ? Non pitié…
Hier, dans « cosmopolitan », j’ai lu un article sur un parfum destiné ‘à celles qui ne s’excusent pas d’être trop rondes, trop nues, trop sexys. » J’ai décidé que c’était moi ! Alors, ça peut être vous….
Et toc !
Merci!
Juste pour mon info et je ne t’embête pas plus longtemps: c’est quoi ta politique en matière de modération des commentaires car j’en ai laissé un sous cette note (ou alors je suis folle) et impossible de savoir s’il n’est pas passé ou s’il a été supprimé?
J’espère pas supprimé car il n’y avait vraiment rien d’agressif dedans… Merci.
toutes mes excuses, il y avait un bug chez moi… tous les commentaires ne s’affichaient pas 🙁
mea maxima culpa!
Le sujet est compliqué, mais tu en parles avec simplicité. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas baladée sur ton blog, c’est toujours un plaisir de te lire. J’ai lu le bouquin de Zermati il y a longtemps (La Fin des régimes), quand j’en avais besoin. Il m’a beaucoup aidée, je repense encore aujourd’hui à plein de choses très vraies écrites dedans. Sinon, je ne sais pas si tu as vu le dernier Next avec C.Gainsbourg en couv (magazine de Libé, encore en vente pour quelques semaines je crois), il y a un excellent article d’Isabelle Sorente dedans. Elle y parle des compulsions avec des mots… bien choisis. Ca m’a fait réfléchir (moi aussi j’ai repris la clope).
Caroline,
Made in 1971 ? Un bon point.
J’ai regardé tes photos : pourquoi te qualifies-tu de ronde ? Je ne comprends pas. Pulpeuse, l’incarnation de la féminité, de la maternité…comme Monica Belluci.
J’ai longtemps été maigre et impossible de prendre des kgs. Je peux t’assurer que ce n’est pas facile de supporter les regards, les remarques, les a-priori… Maintenant, je suis dite » mince » (normale à mes yeux) sauf sue ce n’est pas mon poids de confort. J’ai arreté le nutella (ça constipe m’a dit mon médecin.)
Je comprend que tu souhaites retrouver ton poids de confort.
Bises
Premier commentaire sur ton blog que je lis religieusement tous les soirs avant de me coucher… et là je te lis et c’est EXACTEMENT ce que je pense. Je suis ronde (c’est gentil ça à côté de ce que je suis en réalité), tout le monde parle de moi comme une fille qui s’habille bien, qui prend soin d’elle, qui ne se ‘cache’ pas, bref qui s’assume… J’ai l’impression que ce regard de mes proches / collègues m’a ‘forcé’ à croire que je m’assumais et du coup à moi même le penser et le revendiquer. Or j’ai plus l’impression que je prends soin de moi, que je m’habille super bien, que je fais tout ce qu’une mince fait naturellement… pour faire ‘illusion’, parce qu’en réalité je n’ai qu’une envie, c’est que l’on me voit comme une personne avec des habitudes ‘normales’. Je rêve toujours d’être mince dans un coin de ma vie… parce que comme tu dis tout est plus simple…
Bonsoir Caroline,
C’est la première fois que je commente mais pas la première fois que je te lis. Je ne suis pas d’accord avec tous tes articles et ça m’a souvent gênée pour intervenir, comme si il fallait être complètement en phase pour se donner le droit de réagir.
Pourtant il y a eu de très beaux billets, que j’ai beaucoup appréciés. Comme celui-là…
Si je m’arrête un instant et que je participe, c’est pour témoigner que la minceur n’est effectivement pas la clef du bonheur.
Je suis très mince et je suis devenue mince parce que je me suis « trouvée » (entendons-nous bien on ne devient pas mince parce que l’on se trouve. A chacun sa façon de réagir). Mon bonheur n’est pas le corollaire de ma minceur.
J’ai été très longtemps complexée physiquement et aujourd’hui, où j’ai un physique plus du mannequin que de Josiane B. (car j’ai eu des formes que j’acceptais mal), je me demande à quoi cela me sert. Tout ce que j’avais rêvé et qui est là aujourd’hui ne m’est d’aucune utilité car le sens de ma vie a changé. Et je n’ai pas de réponses à tout ça. Je peux juste dire que j’ai oublié mon apparence quand j’ai été en paix avec moi-même et quand cette société « biaisée » de la physionomie ne m’a plus paru être qu’une société de surface, quand elle ne m’a plus paru à vrai dire : quand j’ai été.
Ton billet est magnifique, il m’a émue. Je suis complètement d’accord avec toi : ce n’est pas parce qu’on décide de tirer le meilleur parti de ce que la nature nous a donné qu’on n’aurait pas préféré qu’elle nous donne autre chose. Ni qu’à un moment ou à un autre, on ait envie de changer.
Jusqu’à il y a un peu plus de deux ans, je faisais un 42 et ça m’allait parfaitement, malgré certains commentaires de mon entourage. Et puis j’ai fait une déprime, je suis passée à un 44 et tout d’un coup, je ne me suis plus sentie bien, je n’arrivais plus à me regarder dans la glace. J’ai alors entrepris de perdre du poids. Aujourd’hui, je fais un 38-40, on ne peut pas dire que je sois mince, je garde pas mal de formes mais je me sens bien dans mon corps et dans mes vêtements. Et au final, c’est tout ce qui compte !
Dans la vie faut pas s’en faire, vous êtes surement très belle pour le peux qu’on en voit en tout cas.
Alors rien à faire du reste, continuez vous avez raison d’être comme vous êtes et d’assumer.
Ca c’est fait
je suis qui moi ?
Celle qui commence Zermati 4 ans après toi, qui tombe sur ton blog et qui me marre en secret au boulot ou le soir aussitôt shmilblick couché ^^
Je dois lire pour lundi les 400 pages du bouquin de Mr Z mais je ne sais pas pourquoi je préfère l’expérience de Madame Caro.
Bonjour Caro,
Je découvre ton site suite à la lecture (tardive) du HS de Psychologies sur les kg dans la tête. Et je lis tous tes billets sur ton expérience Zermati avec attention et intérêt, car je suis lassée des régimes – et j’ai décidé de renoncer. Renoncer à quoi exactement ? À faire des régimes à effet yoyo ? Renoncer à perdre mes kilos ? Mais il y a le regard des autres (eh oui, je suis une femme sous influence). Et puis il a mon propre regard et mes propres aspirations : car avant, avant les régimes, avant les (bien nommées) grossesses, avant les coups de la vie, il y a eu un corps sain et sportif. Je déteste mon corps aujourd’hui mais j’ai décidé de faire avec. Faire avec pour changer ! De ton billet je retiens cette phrase » Et une bonne fois pour toutes, on peut s’assumer tout en souhaitant changer ». J’ai donc décidé d’assumer mon corps et ses rondeurs. Je veux changer. Je vais changer. J’ai déjà fait preuve de volonté par le passé avec ces fichus régimes. C’est juste que je n’avais pas les bons outils pour « lutter ». Je poursuis ma lecture de tes billets pour découvrir la suite de ton histoire. Mais je suis comme toi : aucune certitude quant à l’avenir des kilos en trop. Juste trouver un équilibre dans son corps et dans sa tête : aimer son corps et faire avec. En prendre soin (par ce qu’on lui donne à manger et par l’activité qu’on lui procure) et c’est tout.