Mois : janvier 2011

Un petit coup de Jegounotron

Alexa
Allez, pour ceux qui auraient envie de surfer un peu cet après-midi et pour remercier les blogueurs qui ont "linké" PDR ces derniers semaines, un petit coup de Jegounotron. Non, ceci n'est pas une tentative désespérée de grimper dans le top wikio. Le top wikio, est, comment dire ? Le cadet de mes soucis du moment. Et encore.

Enjoy la visite !

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Edit: La photo c'est parce que le churros trouve que je n'ai pas assez parlé du cadeau de malade qu'il m'a fait à Noël. Et puis la rencontre d'un Mulberry et d'un Fendi, ça te donnerai presque envie de faire des petits, non ? (Non, le Fendi n'est pas à moi, faut pas non plus déconner).

Ma fille son poids et moi dans Psychologies magazine

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Comment rebondir aujourd'hui après vos mots d'hier ? Comment vous remercier sans tomber dans la démagogie facile ou la mièvrerie ? Je retiens de cette vague de commentaires l'impression d'un énorme calin collectif, un bain d'ondes positives dont je me souviendrai quand ce sera difficile. Parce que je sais que ça le sera parfois. Pour l'instant ça l'est une heure sur deux. Le reste du temps je suis sur un nuage, à deux doigts de me déguiser en poney en criant "au revoir patron".

Comme je n'ai pas pu répondre hier à vos questions ou remarques, je précise deux trois choses en vrac. J'ai en effet la chance immense d'avoir un churros compréhensif. A moins qu'il en ait tout simplement eu ras le bonbon de m'entendre lui exposer les pour et les contre de ma décision. Par ailleurs, nous avons les moyens de voir venir un peu les choses et au pire de vivre sur son seul salaire (modestement cela dit). Parce que non, je ne toucherai pas le chômage, ce qui me troue un peu le fondement. J'ai bossé quinze ans d'affilée, je crois que les cotisations je les ai bien versées. Et simplement parce que je démissionne, c'est peau de zib. Ça m'a toujours mise en rogne, cette règle. Parce que par définition, quand tu t'en vas d'un boulot, c'est parce que tu n'en peux plus, pour une raison ou une autre. Et que nombreux sont ceux qui s'arrangent pour maquiller ça en licenciement. Pourquoi serait-on plus légitime pour toucher des indemns quand on s'est fait virer (pour faute) que lorsqu'on décide de changer de voie ?

Quoi qu'il en soit, je ne vais pas refaire le monde et de toutes façons mon ambition n'est pas de toucher des allocs. Ça tombe bien, tu me diras.

Pas de rupture conventionnelle non plus, ce qui m'aurait permis d'être adoubée par pôle emploi, parce que ma boîte les refuse systématiquement, c'est comme ça et pas autrement. Dommage, j'aurais gagné quelques piécettes en prime. Mais l'argent n'est pas ce qui me motive dans la vie. Là aussi ça tombe assez bien, rapport que je viens de signer pour une grande incertitude à ce niveau là. Adieu Monoprix de l'avenue d'Italie, je t'aimais, tu sais.

J'aurais pu, j'imagine, tenter de négocier aprement, voire jouer le tout pour le tout et faire un abandon de poste. Mais il se trouve que j'aime mon boulot et la quasi (tout est dans le quasi) totalité des gens avec qui j'ai bossé. Et que si j'ai appris une chose en quinze ans de vie professionnelle, c'est qu'il ne faut jamais insulter l'avenir. Partir en bons termes est le meilleur conseil que je pourrais donner à ceux qui veulent mettre fin à un contrat. Le monde est petit, petit, si petit, qu'on s'aime ou non d'un si grand amour…

Dernière précision, je suis touchée et portée, même, par vos souhaits de voir un jour un roman de moi dans les librairies. Je le souhaite ardemment mais je n'ai pas pris cette décision dans cet unique but. Je n'ai pas confiance en moi autant que vous en moi et cette page là de ma vie je ne sais pas si elle s'écrira. En revanche, je vais essayer. Tout en travaillant pour des journaux, à la pige, qui me font rêver.

Le premier d'entre eux, celui par qui peut-être tout a commencé parce que sa rédactrice en chef m'a accordé le bien le plus précieux en ce bas monde, à savoir sa confiance, est Psychologies magazine, dont je sais que certains d'entre vous l'apprécient et le lisent. Quand je dis que tout a commencé par Psycho, c'est parce que suite à l'article qui était paru sur moi dans ce mag, j'ai contacté la rédactrice en chef et lui ai confié mon souhait d'écrire pour eux. Après avoir fait connaissance, j'ai très vite été chargée d'un premier papier. Sur un sujet pas trop éloigné de mes préoccupations: "Ma fille, son poids et moi".

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Je ne vous dis pas l'émotion quand j'ai ouvert le numéro de janvier dans lequel figure ce papier de cinq pages, orné de magnifiques photos de cette maman et sa fille, adorables et magnifiques femmes que j'ai eu le plaisir d'interviewer. C'est en écrivant cet article, en interrogeant les mères, les psys, les nutritionnistes, que j'ai été touchée par cette évidence: c'est ÇA que je veux faire. Attention, je n'ai pas dit que j'allais écrire tous les mois dans ce journal. J'adorerais, mais pour l'instant, je me considère en période de probation et chaque article est pour moi un défi à relever. Il y a des gens qu'on n'a pas envie de décevoir. Mais je suis vraiment, vraiment heureuse de pouvoir pour la première fois vous en dire un peu plus sur ce que je fais dans ma vie de tous les jours. Je voulais mettre de la cohérence, ne plus être "planquée" au boulot, "planquée" sur mon blog. D'autres collaborations excitantes sont en voie de se concrétiser, je vous en dirai plus quand ça sera fait.

Bref, tout ça pour dire que si le coeur vous en dit, achetez le numéro de janvier de Psychologies magazine, en plus c'est Valeria Bruni Tedeschi en couv et autant je n'adore pas sa soeur, autant elle, je la kiffe.

Promis, dès lundi ce blog reparlera de choses très profondes.

On dissertera sur la frange.

Seule maître à bord…

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Ce billet a été écrit des dizaines de fois. Dans ma tête. Ça me donnait du courage, je pensais, quand tu l'auras fait, parce qu'un jour tu le feras, tu auras la joie de l'annoncer, tu seras fière de toi.

Et puis maintenant que le pas est franchi, je ne sais pas par où commencer. Comme dirait Despé, c'est un texte qui pourrait n'avoir ni majuscule ni point final tant je viens, volontairement, de me propulser dans l'incertain.

Je ne sais donc par où commencer et je n'ai aucune idée de là où cela finira. Et étrangement, alors que j'ai eu peur – très très peur – avant, là je suis plutôt calme. Presque sereine (quand je ne suis pas complètement flippée, fumant clope sur clope et appelant tout ce que la terre compte d'amis pour leur demander si je n'ai pas eu tort).

Ce que j'ai fait ?

Mardi matin sur les coups de 11h, j'ai pris une grande inspiration. Je me suis avancée vers le bureau de mon rédacteur en chef et j'ai ouvert la porte. Je l'ai refermée derrière moi. Je l'ai regardé dans les yeux, j'ai essayé sans succès de calmer le tremblement de ma voix en regrettant intérieurement de n'avoir pas avalé au préalable un petit bêta bloquant (j'aimerais vous dire que j'étais "clean" volontairement, pour avoir la totale maîtrise de mon esprit, la vérité c'est que j'avais oublié le médoc à la maison). Je l'ai regardé, donc et la gorge étranglée, j'ai prononcé ces mots qui restaient bloqués dans ma bouche depuis maintenant deux ans.

"Je démissionne".

Pour certains d'entre vous, ce n'est peut-être pas grand chose, pour moi c'est l'équivalent d'un saut à l'élastique. Sans élastique. Ni filet.

Depuis que j'ai fini mes études, j'ai été la parfaite employée modèle, ne quittant un boulot que pour un autre CDI bien sécure. Je n'ai jamais vraiment eu à chercher du travail. Je n'ai pas énormément de mérite si ce n'est d'avoir su saisir les occasions qui se présentaient au moment où il fallait le faire. La contrepartie, c'est que sur les trois postes que j'ai occupés, seul le dernier m'a apporté une réelle satisfaction.

Pendant ces huit dernières années, j'ai appris le métier de journaliste, dans une agence de presse. J'ai fini par hériter d'un titre un peu ronflant, "rédactrice en chef adjointe", spécialisée dans les questions d'enseignement supérieur. Autant dire que j'étais sur les rails de la prospérité, quoi.

Seulement voilà, il y a cinq ans, j'ai créé ce blog, aspirant à écrire sur autre chose que l'autonomie des universités ou le programme erasmus. Non que ça ne m'intéresse pas, seulement j'avais en moi tous ces mots qui ne pouvaient pas vraiment cotoyer ceux de mes dépêches (Valérie Pécresse et mère nature la truie, il y avait comme un hyatus). J'ai créé ce blog, donc, pensant qu'au mieux dix personnes viendraient le lire. Sauf que les dix sont vite devenues cent, puis mille, puis… Puis beaucoup aujourd'hui. Parrallèlement, il y a eu les bouquins pour Hachette, écrits à l'arrache, le week-end ou le soir. Il y a eu aussi ce grand projet, qui a failli aboutir et qui a finalement connu quelques embuches, mais qui ne demande qu'à renaître de ses cendres encore chaudes. Il y a cette envie d'écrire de la fiction. Il y a des collaborations avec des journaux qui correspondent aujourd'hui bien mieux à mes aspirations et que je n'ai pas pu mettre en oeuvre parce qu'autant le reste ne me semblait pas contrevenir à mes engagements professionnels, autant écrire pour un autre support de presse ne me parraissait pas être très loyal.

Il y a deux ans, quand il a fallu revenir de congé maternité, j'ai eu l'impression qu'on m'amputait littéralement de mon bébé. J'ai failli appeler au boulot et leur dire que non, je ne pouvais pas, pardon, désolée, laissez moi partir. Le churros m'en a dissuadée, pensant, à juste titre, que ce n'était pas une bonne raison, que ça s'appelait de la fuite, qu'il fallait y retourner au moins un jour pour en être sûre. Alors j'ai fait taire cette voix qui me hurlait de rester avec Rose et j'ai mis entre parenthèse mes rêves d'indépendance. Mois après mois, j'ai repris du plaisir au boulot, mais ce n'était plus "ça".

La petite voix s'est fait entendre à nouveau, plus insistante, moins affective, plus sûre d'elle. Il n'était plus question de rester avec mon bébé, il n'était plus question de fuite. Elle me suggérait plutôt qu'il y avait d'autres horizons, que c'était risqué, certes, mais qu'il y avait peut-être une possibilité pour moi de vivre autrement, que si je ne tentais pas le coup, je le regretterais toujours, que si je ne me mettais pas à écrire ce livre qui sommeille en moi, j'aurais l'illusion pour toujours d'être un écrivain contrarié, alors que si ça se trouve j'en suis tout bonnement incapable, mais autant le savoir.

Au départ, c'était une sorte de rêve agréable, de pensée rassurante dans les moments compliqués avec certains de mes supérieurs. "Je m'en fous, un jour je vais partir, de toutes façons, vas-y, parle moi mal, tu le regretteras quand j'aurai mon goncourt, tu auras l'air super con quand je passerai chez Taddei". Je passe sur tous ces moments où j'ai vécu virtuellement mon pot de départ, avec mes chefs sanglotant après mon discours poignant (alors que je sais à peine ânonner trois mots devant une assemblée). Mais la pensée agréable est devenue ces derniers mois plus qu'obsédante. Pas une soirée entre amis sans évoquer le sujet, "est-ce que je me lance, tu crois, non, je ne pourrai jamais, la précarité, trois enfants, tout ça, mon niveau de vie, j'aime mon confort, mais je m'emmerde, tu as raison, il faut que je le fasse, mais pas tout de suite, le mois prochain, j'attends un peu, d'être vraiment sûre". Tous les soirs ou presque avec le churros, c'était aussi sur la table. Jusqu'à l'overdose, la nausée, le sentiment d'être perdue, entre deux gués, incapable de choisir, de décider.

Ce qui a fait pencher la balance mardi ?

Je ne saurais l'expliquer. Je me souviens qu'un jour, j'avais demandé conseil à AnneSo, qui venait de quitter son boulot pour se mettre en free lance. Elle m'avait répondu: "tu le feras quand tu sentiras qu'il n'y a pas d'autre issue, que c'est plus fort que toi".

Je crois que c'est ce qui s'est passé mardi. C'était plus fort que moi, plus fort que la peur des lendemains qui déchantent, plus fort que le principe de réalité, que ma phobie du chômage. Mardi, je me suis dit, si tu ne le fais pas aujourd'hui, tu ne le feras jamais. Tu n'aurais jamais plus de bonnes raisons pour prendre cette décision que tu n'en as ce matin. Et les raisons de ne pas le faire ne seront jamais moins nombreuses.

Aujourd'hui ou jamais.

Et ce "jamais" a sonné comme une condamnation à perpétuité. Alors je me suis levée, j'ai franchi la porte de ce bureau et j'ai prononcé ces mots.

Depuis, je suis pétrie de sentiments contradictoires, mais celui qui domine reste l'immense soulagement d'avoir pris une décision. Bonne, mauvaise, seul l'avenir me le dira. Certains voyants sont au vert et je ne veux prendre en considération que ceux-là. Maintenant que j'ai sauté, je n'ai pas d'autre choix que de croire que c'était la meilleure chose à faire…

Edit: Qu'on ne se méprenne pas, je n'ai pas démissionné pour vivre de mon blog. Je souhaite plus que tout pouvoir m'y consacrer plus qu'avant mais je ne veux pas qu'il devienne ma source de revenus principale. Il y aura, comme ce fut le cas ces derniers mois, des billets sponsorisés, mais pas plus qu'avant, tout au moins je l'espère. J'ai mis en route des collaborations dont je vous reparle très vite (une seule chose à la fois) et je vais partir en chasse de nouvelles.

Edit2: Je sais que ce genre de décision ne peut pas remporter l'adhésion de tous, qu'elle comporte son lot d'irrationnel et de déraisonnable. Mais je vous serais super reconnaissante de ne pas me l'asséner trop brutalement, je fais ma bravache mais je suis très très très perméable aux avis contraires. Or aujourd'hui, il est trop tard pour reculer !

Edit3: J'ai été longue et pas drôle, j'avais hésité entre ça et un minute par minute. Peut-être bien que je l'écrirai aussi, d'ailleurs. Mais il fallait que je couche tout ceci sur mon écran, pour le réaliser et le partager avec vous, dont le soutien m'a permis de mettre en oeuvre cette fucking résolution. Oser, quoi !

To ose or not to ose ?

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Hier j'ai osé. Je vous raconterai plus en détail tout ça demain parce qu'aujourd'hui je suis dans un état post-traumatique. En attendant, ça c'est fait. En regardant les photos de mon nouvel an je me dis en revanche que je ne suis pas obligée de continuer à penser que je sais danser… Mia Frye à côté de moi a la classe de Rania de Jordanie.

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Et un salut à la terre, un.

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Et puis un autre, tiens.

Allez, à plus tard.

Ugg mon amour

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J'en parlais, j'en rêvais, Istanbul l'a fait. De quoi parle-je ?

Des Ugg.

La plus grande avancée pour la femme après le lave-linge.

On est d'accord, c'est laid. Et cher. Sauf à Istanbul. Et non, ce ne sont pas des fausses. Tout au moins j'en ai décidé ainsi. Attention, je ne suis pas niaise au point de les avoir achetées au Grand Bazar où des dizaines de leurs cousines voisinaient avec des faux Prada tous plus distingués les uns que les autres. Non, moi mesdames et messieurs, je suis allée dans un vrai magasin, dans une rue qui n'a pas grand chose à envier à la rue de Rivoli. Et l'étiquette les annonçait au prix d'ici, sauf qu'elles étaient soldées à – 70%. Résultat: 60 euros la paire de shoes en mouton retourné.

On est sceptique ?

Moi aussi, un peu.

Mais j'ai un certificat d'authenticité.

Que personne ne vienne me miner le moral en m'expliquant que les VRAIES Ugg se vendent sans certificat d'authenticité. Ces bottes, c'est mon père Noël à moi et c'est tout. L'essentiel c'est d'avoir la foi. Il y en a bien qui continuent à croire que Marie s'est retrouvée avec un polichinelle dans le tiroir par l'opération du saint-esprit. C'est tout de même beaucoup plus tordu que d'imaginer qu'en Turquie on puisse trouver des Ugg à plus que moitié prix.

D'autant qu'ensuite, j'ai eu tout le loisir de les tester et si ce n'est pas du mouton australien c'est donc son cousin. Parce que sur le Bosphore où ça meulait veulu, j'étais à poil dedans sans éprouver le moindre inconfort. En gros, le haut de mon corps était quelque part en Alaska pendant que mes panards se la coulaient douce à Cabo Beach. A deux pas de Jen et Courtney. Qui doit absolument arrêter la toxine botulique, soit dit en passant, sous peine de se retrouver avec les yeux au dessus de sa frange.

Bref, entre mes pattes d'ours et moi ce fut love at first sight et les sarcasmes par milliers du churros n'y pourront rien changer. Même le fait qu'il m'appelle Tchoupi une journée entière ne m'a pas ébranlée. Pour me venger, toutes les cinq minutes je m'inquiétais de l'état de ses pieds à lui. "Et là, par exemple, sur une échelle de un à dix, tu la situes où, ta froidure des orteils ? Parce que moi personnellement, c'est la fête du string, y'a mon auriculaire qui vient d'enlever le haut, c'est te dire".

Ça ne l'a même pas excité, le fait que je sois topless dans mes pompes. Mais vous dire que je m'en souciais comme des états d'âme de Manuel Besson Vals (le con) est en deça de la vérité. Entre sex appeal et confort, mon choix est fait.

Ok, on en reparlera quand je ne pourrai plus les enlever de peur de décimer tout le 13e arrondissement. Il paraitrait en effet que c'est inévitable quand on a un "problème" de sudation pédestre. Ce qui est hélas un peu mon cas.

En attendant, je signe pour la vie, jusqu'à ce que la mort nous sépare, et j'envisage de tout lâcher pour monter un business avec le vendeur stambouliote, champion du monde des cost killer de Ugg. Je suis prête à faire la mule pour passer la frontière même si je sais que physiquement ce sera difficile. Non parce que là y'a un filon, je le sens.

Depuis le temps que je rêve de trouver LA bonne idée qui fera de moi une femme plus riche que Marck Zuckenberg et Steve Jobs réunis, je crois que j'y suis. Whooooo !

Edit: en plus il se passe quelque chose de très fort entre mes boots et mon sac. C'est d'un émouvant. Attends, si ce n'est pas une érection de lannière, je ne m'y connais pas.

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La poularde, le foie gras et la fée régulation

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Qui dit fêtes de fin d'année, dit pour moi et pour 99% de la population féminine, stresseur poids au max. C'était en ce qui me concerne mon deuxième noël zermatien. Je mentirais si je disais qu'il a été d'une zénitude exemplaire, mais il me semble néanmoins que sur la longue route pavée d'embuches de la sérénité alimentaire j'ai fait un bout de chemin.

Pour commencer, j'avais intégré l'idée que j'allais grossir. Sans que cette pensée me donne immédiatement envie de boulotter douze papillottes histoire de calmer mon angoisse. Ensuite, j'ai superbement ignoré les conseils stupides qui pullullent dans les magazines – même les plus honorables – à l'approche des fêtes. Le plus con d'entre eux étant celui qui consiste à avaler qui une pomme, qui un oeuf dur (mauvaise haleine assurée à la saint sylvestre), qui, carrément, une bonne vieille cuillère d'huile, avant les agapes. Pourquoi faire ? Ben logique, quoi: pour arriver au réveillon en n'ayant pas faim.

Sauf que le calcul est idiot. Premièrement, c'est le meilleur moyen de vexer votre hôte: "Non, ton chapon qui t'a demandé douze heures de boulot, tu peux te brosser avec parce que personnellement je viens de baffrer trois oeufs sans le jaune et que par conséquent, je me contenterai de manger de l'air en vous regardant vous régaler". Convivialité assurée.

Deuxièmement, ça ne marche pas. Enfin pas en ce qui me concerne. Personnellement je suis tout à fait capable de faire honneur à la dinde, pomme ou pas pomme à 18h. Résultat: non seulement tu manges comme tout le monde mais en plus tu as bouffé avant. Double peine, quoi. Avec en prime un plaisir bien moins intense que si la dinde avait été dégustée avec l'estomac dans les talons.

D'autant que je le rappelle, le mantra de toute zermatienne qui se respecte est celui-ci: ce qu'on mange avec faim ne fait pas grossir.

Bref, surtout pas de subterfuge consistant à calmer sa faim avant de commencer le repas. Par ailleurs, donc, j'ai accepté le fait de continuer à manger alors que ma satiété me faisait des grands moulinets de bras sur le mode: "hey morue, je suis là, hein, je te ferais remarquer qu'on n'en est même pas au fromage et que tu n'as plus du tout faim, donc tu sors de table".

"Boucle-là, hyène", que je lui ai répondu, me souvenant de cet échange avec le Dr Z, pendant lequel il m'avait rassurée: oui, pendant les fêtes ou d'autres occasions festives, tout être humain normalement constitué dépasse sa faim. Personne n'a un assez grand estomac pour arriver au dessert en ayant goûté de tout et en ayant encore la dalle.

En gros, à Noël, tu es condamnée à boulotter.

Merci Zermati, je suis bien avancée, tu me diras.

En effet. Sauf que ce que ce bon docteur m'a également appris et qui est essentiel en cas de marathon alimentaire, c'est qu'il faut faire confiance à la fée régulation.

Cette dernière est la clé de tout, puisque c'est grace à ce mécanisme que normalement, le lendemain, le surlendemain, voire la semaine suivant les excès, tu as naturellement moins faim. Plus on vieillit, plus la fée régulation met du temps à se pointer, ceci dit. Genre quand tu es gosse, le soir qui suit un gueuleton, tu jeûne sans même t'en rendre compte. A mon âge presque canonique, ça peut s'étaler sur plusieurs jours. Mais elle finit par ramener ses fesses, madame régulation. Et instinctivement, tu prends de plus petites portions, voire tu sautes un repas, tout simplement parce que ton corps il te dit non, c'est bon, n'en jette plus, je suis full de chez full.

Je n'y croyais pas trop, à vrai dire. D'autant que ma fée régulation était aux abonnés absents ces vingt dernières années. Non, pas parce que mère nature la truie, comme je le croyais alors. Si cette trainée de fée se la coulait douce aux antilles, c'est pour une simple et bonne raison: je passais tellement de temps à me culpabiliser de ce que j'avais avalé et à regretter ce dont je m'étais privée que j'avais tout détraqué et que la pauvre miss régul' était totalement jetlaguée.

Cette année, donc, je me suis appliquée à commencer le repas en étant bien affamée. Histoire de prendre un certain plaisir dans l'histoire. Ensuite, j'ai tenté de dé-gus-ter. D'apprécier chaque bouchée de foie gras (je réciterai douze notre père pour mon crime) ou de poularde de Bresse emmaillotée. J'ai mangé lentement, ce qui m'a évité de me resservir douze fois. Et j'ai pris du dessert, un peu, alors que j'étais rassasiée. Mais en me disant que le pire qui pouvait m'arriver serait de prendre un kilo. Ou deux. Et que ça ne changerait pas ma vie (ça c'est tout de même la partie la plus difficile et je ne peux pas jurer que j'en sois aujourd'hui à m'en fiche comme de ma première culotte de reprendre du poids).

Il n'empêche que le miracle est arrivé. Ma fée est apparue dans les jours qui ont suivi. Sans que je me dise qu'il fallait que je fasse attention, j'ai fait carême avant l'heure. Ensuite, je suis partie à Istanbul où j'avais la ferme intention de profiter des mets locaux sans me mettre la rate au court-bouillon. A moi les pancakes et autres brownies double choc de l'hôtel, par ici les mezze. Tout ça sans balance, ce qui théoriquement me rend aussi nerveuse que Brian Joubert avant un triple loops piqué.

Et là pareil, voilà que la fée régulation s'est repointée. Aidée il faut l'avouer par les dénivelés de malade d'Istanbul qui ont réveillé certains organes que je croyais disparus. Genre mes ischio-jambiers. Et qui ont probablement contribué à éliminer une partie des boulettes de viandes ingurgitées tous les jours.

Bilan de l'opération: en deux semaines de vacances, un kilo au compteur. Ce qui, compte-tenu de mon alimentation totalement free style de la quinzaine qui s'est écoulée, me semble tenir du même miracle que celui de l'immaculée conception (non, il n'y a pas de contrepetrie, ça fait vingt ans que je la cherche, rien).

Voilà, je ne sais pas trop si ce récit ma foi un peu long en éclairera certains ou certaines mais il me semblait important de commencer l'année sur cette note plutôt positive.

A part ça, merci pour tous vos voeux, je vous la souhaite bien bonne et bien douce à vous aussi. De notre côté, après des vacances de rêve malgré la teupu de grippe sa mère, nous avons débuté 2011 sous le signe de la gastro. Trois enfants sur trois à terre, dont une, la chérie, qui vomit la moindre goutte d'eau et manque tourner de l'oeil à toute évocation de nourriture. Je suppute que nous devrions prendre la suite d'ici mardi. Bonne année, qu'ils disaient.