Rien ne s’oppose à la nuit

Get.aspx 

En 2008, la mère de Delphine de Vigan, Lucile, s'est donné la mort. Elle avait 61, 20 ou mille ans c'est selon. C'est sa fille, l'auteur de ce livre et de tant d'autres désormais que j'ai tous aimés, qui l'a découverte. Traumatisme dont on ne se remet pas et que Delphine de Vigan a peut-être tenté de conjurer en écrivant cet ouvrage.

Pour noircir les pages de « Rien ne s'oppose à la nuit », elle s'est lancée dans une entreprise homérique, interviewant chaque membre de sa grande famille, afin de percer le ou les secrets de cette mère si particulière. Une mère si jeune, dont la beauté – c'est elle sur la couverture du livre – fut peut-être le plus lourd des fardeaux. Une mère dont la maladie ne fut diagnostiquée que tard, après une énième crise de délire. Maniaco-dépressive. Bipolaire.

Bien sûr, la famille de Lucile est des plus dysfonctionnelles, peuplée de doux dingues, hantée par le décès de trop d'enfants. Par cette singularité, il est difficile de s'y identifier et ce n'est pas l'objet. Pourtant, au delà de toute l'originalité féroce de cette tribu, ce livre m'a parlé comme peu l'ont fait.

Parce qu'il y est question de maternité, de la façon dont on trouve sa place dans une fratrie, de cet amour dévorant entre mère et fille et de la mort de la mère, de ce vide qu'il est impossible de combler, jamais. Il est aussi question de l'écriture, de son pouvoir dévastateur et pourtant rédempteur. Il y a plusieurs histoires dans l'histoire, celle de Lucile, à laquelle on s'attache en dépit de sa folie qui n'est pas toujours douce, celle de Delphine et de son attachement à cette mère qui l'aime mais lui fait si mal. Il y a l'histoire de ce travail sans fin que représenta l'accomplissement de ce presque devoir de mémoire.

Delphine de Vigan m'impressionne, au sens propre du terme, à chacun de ses romans. Son écriture est de plus en plus épurée, pas un mot ne dépasse. Tout le long de ce livre, elle exprime sa peur de trahir ses proches en écrivant ce qu'ils ont été. Je ne connais pas ses proches, je ne connais pas Delphine de Vigan, mais je crois qu'elle a réussi l'exploit justement de ne jamais être dans un quelconque jugement, une quelconque accusation. Même les personnages les plus troubles en sortent aimables.

Je ne vous le conseille pas, je vous en conjure : lisez « Rien ne s'oppose à la nuit ».

"Ma famille incarne ce que la joie a de plus bruyant, de plus spectaculaire, l'écho inlassable des morts et le retentissement du désastre. Aujourd'hui je sais aussi qu'elle illustre, comme tant d'autres familles, le pouvoir de destruction du verbe et celui du silence".

 

Aucun commentaire sur “Rien ne s’oppose à la nuit”

  1. Elisabeth Hugen a dit…

    J’ai littéralement dévoré ce livre et j’ai aimé cette alternance des chapitres avec ceux qui racontent la démarche de Delphine de Vigan et ceux où elle raconte sa mère… C’est mon gros coup de coeur de la rentrée tant ce livre est bouleversant et débordant de sincérité.

    Répondre
  2. chuut a dit…

    Ce livre je veux le lire autant que jai peur de le lire ( je connais les tbles bipolaires..), mais je le lirai, cest très beau ce que tu dis.. Merci Caro

    Répondre
  3. rply a dit…

    je ne l’ai pas eu mais je l’ai offert à ma maman pour son recent anniversaire, elle l’a lu d’une traite, une nuit blanche, tellement elle a accroché. Ma mère a fait une nuit blanche a + de 50 ans pour ce livre.
    C’est que là, y a du lourd !

    Répondre
  4. Claire Drôle-de-Mère a dit…

    Me donner envie de lire une histoire de famille compliquée à souhait. Et tout ca á 6 heures du mat. Non mais franchement Caro, trop fort!… Ben oui, t’as réussi, et maintenant je n’ai qu’une envie : aller faire le pied de grue devant la bibli, c’est malin. Merci pour le conseil lecture

    Répondre
  5. la chouette a dit…

    J’ai entendu parler de ce bouquin, je l’ai acheté pour la bib où je travaille, mais n’ai pas encore pu mettre la main dessus, les cordonniers étant, comme chacun sait…(air connu!)
    Je connais une famille semblable à celle de Delphine de Vigan. Ce sont des gens incroyables, fascinants par leur singularité même.
    Hâte de lire cette histoire qui me « parlera » sans aucun doute…
    Merci de donner envie de lire , encore et encore.

    Répondre
  6. isabelle a dit…

    Un plaisir que je déguste actuellement mais tranquillement. J’ai envie de prendre le temps de goûter à ces mots que j’aurais aimé savoir écrire moi même.
    J’ai connu cette auteur il y a peu avec « les heures souterraines », livre très sombre mais là encore une description infaillible.
    Bonne journée.

    Répondre
  7. venise a dit…

    Acheté dès le jour de sa sortie, ce livre attend sur ma pile. Il attend que ma peur de l’ouvrir soit vaincue par l’envie que j’ai de le découvrir…
    bises douces du sud

    Répondre
  8. La Bureautière a dit…

    Acheté un peu au hasard fin août (Qui peut résister à un titre pareil? Pas moi!), dévoré en une nuit. Depuis il y a eu d’autres livres (notamment les deux premiers tomes d’1Q84 d’Haruki Murakami), mais celui-ci fera sans aucun doute partie des lectures marquantes, celles qui continuent à m’interpeller bien longtemps après le livre re-rangé sur l’étagère.

    Répondre
  9. Clairotte a dit…

    Je l’ai acheté hier, j’avais entendu DDV à la radio il y a quelques semaines, j’ai surmonté ma peur pour commencer à en lire quelques pages…je sais qu’il va me remuer, brasser mes sentiments…
    un livre, une épreuve, du plaisir in fine…

    Répondre
  10. nanie a dit…

    ah ben cette fois je t’ai devancée et je l’ai déjà commandé …et justement je regardais ce matin où en était ma commande et bordel elle est coincée à la poste depuis le 22 septembre !!!! Ce qui m’a déjà fortement agacé, mais là maintenant je boue de colère !!

    et rien à voir, mais je ne peux pas voir au delà des 50 comme,taires, j’ai beau cliquer sur « voir + de comm », ça ne fonctionne absolument pas pour moi. Suis-je la seule ?
    bises et bon mardi

    Répondre
  11. mammouth a dit…

    C’est vrai que l’écriture de ce court extrait est belle et juste. La mère était très belle aussi si j’en juge par la photo. Et oui, parfois, la grande beauté peut être un fardeau pour une femme. On ne le croirait pas, hein?

    Répondre
  12. la belette a dit…

    Le titre, sublime, a magnétisé ma main qui a acheté le livre sans rien en savoir. Les louanges que je lis de ci-de là ont confirmé mon intuition, je m’apprête donc à passer moi aussi une nuit blanche avec la famille de Delphine (dès que j’aurai fini le Journal de Mickey de cette semaine).

    Répondre
  13. flo a dit…

    JE viens de terminer ce livre et ô combien je partage ton enthousiasme. Le sujet peut effrayer mais surtout n’ayez crainte: rien n’est dur dans ce livre, tout est en subtilité, mais c’est vrai qu’il remue, qu’on y repense et qu’il peut faire écho pour beaucoup de personnes sur plein de sujets essentiels. Et puis ce titre… on dirait que Bashung l’ a écrit juste pour coller à cette histoire.
    PS: @armelle, moi aussi j’ai versé quelques larmes dans les dernières pages…

    Répondre
  14. Elosyia a dit…

    Je ne connaissais pas ce livre. J’apprécie les histoires familiales « silencieuses » qui sentent le souffre et la joie (un peu comme toutes les histoires familiales en fait) et le rapport mère/fille est toujours un sujet qui me parle.
    Donc ça y est, je viens de le réserver à la bibliothèque de chez moi. Je pourrais le lire dans moins d’une semaine.
    Merci pour cette suggestion de livre. Étant donné les commentaires enthousiastes, je ne pouvais pas passer à côté.
    Bonne après midi !

    Répondre
  15. Laurie a dit…

    Depuis que j’ai reposé « Rien ne s’oppose à la nuit », je n’arrive pas à en ouvrir un autre. Comme si tout le reste allait être fade après ça … Je crois qu’il est tellement rare qu’un livre nous habite à ce point qu’il faut laisser du temps pour le digérer. Mais une chose est sûre, c’est un merveille, merci pour ta critique que je partage à 100% !

    Répondre
  16. Alabama a dit…

    j’hésitais , j’hésitais à cause de ce titre (un peu de bashung) si fort avec cette femme si belle sur la couv, que j’avais peur qu’il soit tout l’intéret du livre…
    Mais là ….

    Répondre
  17. Nathilou a dit…

    Certainement parce que si je savais j’aurai pu l’écrire je ne le lirai pas.
    Cette « découverte » et cette perte il y a maintenant 4 ans habitent chacune des econdes qui se sont écoulées depuis … pour citer une autre chanson « on n’oublie rien du tout, on s’habitue c’est tout ».
    Et juste le fait de « s’habituer » est en soi une douleur infernale.

    Répondre
  18. Cathy du Gard a dit…

    J’ai failli mettre un post hier au sujet de ce livre que j’ai dévoré d’une traite ce week-end.
    Quel choc ! et quelle leçon de vie aussi … Comble de l’ironie, je l’ai commencé en clinique dite « de repos » où je viens de passer 6 semaines après un craquage homérique. Ma psy m’a déconseillé de le lire là-bas, mais m’a donné le feu vert à ma sortie.
    Très troublantes, ces non-coïncidences que la vie propose …
    Tout m’a parlé là-dedans, y compris la maniaco-dépression que l’on m’avait diagnostiqué par erreur il y a plus de 10 ans. Et les morts d’enfants, bien sûr, sans parler des suicides ….
    Sans dévoiler ce qu’elle ne divulgue qu’en milieu de livre, je pense qu’il y a aussi des questions à se poser sur le statut de la femme dans la relation père-fille depuis le milieu du XIX° siècle … Très troublant.
    Voilà c’était 3615 mylife, une fois encore, dire que je pris un uppercut est un faible mot. Je le reprends dès ce soir pour mieux l’apprécier, j’ai du rater des subtilités tant le souffle me manquait par moment.
    THE livre de l’année, assurément.

    Répondre
  19. Mysukalde a dit…

    Encore un bon conseil alors… je note. La maman de l’un de mes meilleurs amis s’est suicidée il y a deux jours, alors évidemment le sujet m’interpelle encore plus aujourd’hui.

    Répondre
  20. Peggy a dit…

    Lu en 3 jours, il y a 10 jours. L’histoire de Lucile et sa tribu ne me quitte pas. Et je crois que j’ai été autant touchée par l’histoire de cette famille que par la pudeur et la sincérité de Delphine pour l’aborder. C’est si rare qu’un auteur nous laisse entrevoir la difficulté d’écrire, en particulier sur sa propre histoire. Que dire, que taire, où s’arrêter sans pour autant fausser la réalité. J’ai fermé ce livre avec bcp d’émotion, nous avons entraperçu la vie de Lucile, l’enfance et l’adolescence de ses filles; Rien n’est dit sur leur vie avec leur père …

    Répondre
  21. ceciel a dit…

    C’est drôle, j’ai aussi fait un post sur ce livre il y a une dizaine de jours…http://ceciel.unblog.fr/2011/09/19/rien-ne-soppose-a-la-nuit/
    J’étais presque honteuse car j’avais lu du mal sur Delphine de Vigan sur Rue89 et ils en parlaient comme d’une espère de Katherine Pancol, mais franchement ce livre est bouleversant, remarquablement bien écrit, j’ai été conquise. Ca m’a presque donné envie d’écrire sur ma famille, moi aussi, tant sa démarche est humble, riche et salvatrice à la fois.
    Merci Caroline, je me sens moins seule dans mon enthousiasme sans réserve pour ce livre…

    Répondre
  22. Caroline a dit…

    Je précise que ce livre n’est vraiment pas un bouquin sur le suicide. Il en est question parce qu’en effet ça commence comme ça mais ce n’est pas du tout le sujet du bouquin.

    Répondre
  23. Cathy du Gard a dit…

    je pense que le sujet était sa mère est sa fratrie.
    La vie de Delphine et ses relations avec son père sont effleurées mais ne sont pas le sujet réel … je crois qu’elle voulait rendre hommage à sa mère et elle en a sorti un livre d’amour bouleversant. pour certaines d’entre nous qui tentons d’être des mères parfaites, la trouille au ventre que nos enfants ne nous aiment plus, la preuve en est que l’amour tout court est d’une complexité incommensurable …

    Répondre
  24. Cathy du Gard a dit…

    sa mère ET, bien sûr ….

    Non ce n’est pas le suicide le sujet, c’est la famille et les relations que l’on tisse inter-générationnelles …

    Répondre
  25. Peggy a dit…

    Oui oui on est d’accord. Ce que je voulais juste préciser c’est que tout ce pan là ce sa vie, elle le survole mais je pense qu’il n’a pas été très simple non plus.

    Répondre
  26. Geraldine a dit…

    Caro, Ceciel, et toutes les autres, je partage votre avis sur ce livre qui m’a bouleversée comme peu de livres l’ont fait. J’ai hésité avant de le prêter à ma mère mais elle ne m’en a pas reparlé après l’avoir fini, dommage… Avec ce livre, pour moi, D.de Vigan est à la hauteur d’un Emmanuel Carrère (mon auteur préféré contemporain), je trouve comme toi Ceciel que « Rien ne s’oppose à la nuit » est infiniment plus fort et plus secouant que « Les heures souterraines » ou « La délicatesse » (deux livres que j’ai bien aimés mais que j’ai trouvé « surestimés »). J’ai moi aussi pleuré avec ce livre…. chose qui ne m’est arrivée auparavant qu’avec trois ouvrages, « D’autres vies que la mienne » (E.Carrère), « La dernière leçon » de Noelle Chatelet et « La promesse de l’aube » de Romain Gary. Beaucoup de livres sur les mères et la maternité…. il est sans doute temps que je rappelle ma psy 😉

    Répondre
  27. Culture-en-vrac a dit…

    Waouh, ton article est très bien écrit et ça donne vraiment envie! J’ai une amie qui me l’a justement offert pour mon anniversaire, je l’ai eu ce week-end et maintenant je vais me hâter de le lire. Un livre qui brasse autant de sentiments ne peut être que superbe!

    Répondre
  28. mammouth a dit…

    C’est intéressant ce point de vue.

    De ne pas être parfaite, oui, c’est difficile parfois, de moins en moins maintenant.

    Par contre, je n’ai jamais eu peur que mes enfants ne m’aiment pas. Je les aime, c’est tout, sans attentes. J’ai toujours pensé que je les aimerais quoiqu’il arrive. Et s’ils ne m’aimaient plus? Je ne me pose pas la question en fait. Mais qui sait. Comme ce n’est pas le cas présentement, cela ne me sert à rien d’émettre des hypothèses.

    Répondre
  29. pascale m. a dit…

    ce que tu en dis et les commentaires laissés ne laissent place à aucune hésitation…je choisis soigneusement mes achats ces temps-ci pour cause de budget serré, mon petit plaisir sera l’achat de ce livre 🙂

    Répondre
  30. chrisssine a dit…

    je te glisse un merci Caroline pour tes conseils de lecture auxquels j’adhère très souvent. bref, ce bouquin ira sur ma pile. pas de rupture de pile de livres à lire en perpective, c’est parfait !

    Répondre
  31. Cécile a dit…

    Merci pour ce conseil plein d’émotion. Delphine de Vigan, j’adore. Et je l’aime d’autant plus qu’elle est l’auteur du premier livre, « No et moi », dont la lecture a semblé accrocher mon ado de fille ! Et c’est pas peu dire… J’avais aussi aimé ce livre, et bien sûr « Les heures souterraines ». Celui-ci m’avait a priori moins tenté par son côté autobiographique. Mais je balaie mes a priori pour l’acheter bientôt.

    Répondre
  32. Fmior03 a dit…

    Superbe critique et superbe extrait…
    Je suis tétanisée par cette capacité extraordinaire d’écrire en donnant la sensation d’une fragilité extrême, au mot près; je comprends et partage la peur de certaines de lire ce livre mais avec ce billet, je vais me lancer…!

    Répondre
  33. Adeline a dit…

    Acheté ce midi. J’ai lu 100 pages pour l’instant et j’ai eu du mal à m’arracher du livre pour retourner bosser. En 100 pages, mille émotions m’ont traversées. Et cette écriture juste. Magnifique.

    Répondre
  34. Lorine a dit…

    Bonjour Caroline,
    Merci pour le conseil de lecture, je le mets sur ma liste. Je ne te lis que depuis quelques mois et j’ai un peu l’impression,à chaque fois,d’être un peu Parisienne, de mon île à près de 10000 km.
    @ bientôt donc, pour te lire et partager quelques morceaux choisis de tes jours parisiens.

    Répondre
  35. mouette a dit…

    Ben, on risque d’en entendre encore parler de ce livre : il fait partie de la 2de sélection du Goncours. Avec le dernier Foenkinos et le 2d de Carole Martinez (Le Coeur Cousu), qui s’appelle Du Domaine des Murmures et que je viens de terminer. Une perle fine et pure !
    J’adooooore quand tu parles de tes lectures.

    Répondre
  36. Carson a dit…

    J’avais déjà très envie de le lire et là je suis à 2 doigts de faire une pause dans les Chroniques du plateau Mont Royal de Michel Tremblay pour me jeter sur celui-là, c’est vous dire !

    Sur la thématique des troubles bi polaires, j’avais beaucoup aimé les polars d’Abigail Padgett et son héroïne Bo Bradley, assistante de service social au service de protection de l’enfance de San Diego. Elle enquête, vit, aime tout en se débrouillant avec ses difficultés psychiques.
    Les enquêtes sont un peu hard mais la description de la maladie mentale vue de l’intérieur était vraiment intéressante.
    C’est aux éditions Rivages Noir et le premier des 5 s’appelle « l’enfant du silence ».

    Répondre
  37. Zenaide a dit…

    Bonjour,

    Pas encore lu, sans doute quand il sera en poche, ou si je le trouve d’occase car pour l’instant trop de livres non lus empilés chez moi. Par contre, commen un certain nombre d’entre vous souligne la beauté du titre , je dis juste que c’est emprunté (emprunt pas sauvage, hein, mais revendiqué par l’auteur) à une chanson d’Alain Bashung. Et il ne faut l’oublier ce petit pépére, qui se posait là en matière de poésie…

    Répondre
  38. armelita 17 a dit…

    Cela fait quelques semaines que je lis ce blog et que j’y retrouve un peu/ beaucoup ce qui fait ma vie (des rondeurs, 3 enfants, des copains, des livres…). Je viens de finir le livre de Delphine de Vigan qui m’a beaucoup touché (plus que « La grande maison » que tu avais aussi conseillé).Lisez, lisez ce livre, émouvant au possible, terrifiant aussi car côtoyer la maniaco dépression, l’accompagner , n’est pas donné à tout le monde! J’admire Delphine de Vigan pour son oeuvre , bien sûr, mais aussi pour avoir pu se construire, avancer, avec le poids de tout ce passé!Merci de continuer à partager tes lectures avec nous.

    Répondre
  39. Dadot a dit…

    Ce livre, je l’ai vu a la librairie, je l’ai pris, hypnotisée par le titre puis reposé après la lecture du 4ème de couverture. Ma mère est décédée récemment et je ne connais que trop bien ce vide. Je ne suis pas prête, mais je l’ajoute à ma liste!

    Répondre
  40. albertine disparue a dit…

    Il est sur mon coffre à livres. Je finis « la promesse de l’aube ». Je ne sais pas si je suis prête à le lire. La vie avec un bipolaire, je ne connais que trop bien, beaucoup trop sur l’échelle de Richter des séismes familiaux. J’ai peur de lire le point de vue de l’enfant. Les enfants sont de vaillants petits soldats, je crois que je vais lire Florence Aubenas. Je retourne à Desperate!

    Répondre
  41. Mélabolle a dit…

    J’ai lu l’article rapidos, comme chaque matin, J’ai foncé sur Amazon, j’ai acheté, et j’ai complété par « Princesse réclame »…
    Merci d’être mon guide culturel du matin.

    Répondre
  42. __RoZ__ a dit…

    Je l’ai acheté samedi après-midi, et je ne l’ai pas lâché, ou presque, pendant 24 heures, alors que j’avais lu les livres précédents de Delphine de Vigan en pointillés.
    J’ai trouvé fascinants à la fois la construction (comme un polar, j’étais en apnée en fin de certains chapitres), et l’exercice d’introspection sans mièvrerie, avec références de lecture et ambiance musicale.
    Merci pour le billet.

    Répondre
  43. Audrina a dit…

    Ayant déjà lu cet auteur mais n’ayant pas été convaincue par « No &moi », je ne m’étais pas penchée sur ce livre. &puis, quand tu as écrit ce billet, ça m’a donné envie.
    Rah Caroline. Je te suis depuis déjà un an. Wow déjà ! &c’est toujours la même chose. Tu me donnes envie (de lire, hein!!) (quoique, t’es une bombasse aussi), tu me fais rire (beaucoup) &puis, du haut de mes 22 ans, tu es celle que je souhaiterais être. Cette femme brillante. Cette mère aimante. &cette femme/maîtresse/amoureuse que j’idéalise.
    Où en étais-je ?
    Bref.
    Grâce à toi, j’ai juste dévoré ce livre. Il est puissant. Terrifiant. Fait pleurer. &grâce à toi, je savoure cet auteur qui m’avait quelque peu laissé sur ma fin avec « No &moi ».
    C’est toujours un plaisir de te lire.
    Ca fait un an. Déjà.
    Je t’embrasse.

    Répondre
  44. Elle a dit…

    Commentaire en décalé !
    « On est Samedi, il est 9.00. Je suis dans mon salon, emmitouflée dans un plaid (l’automne est définitivement la !), mon ami du petit déjeuner, un croissant et « rien ne s’oppose a la nuit ».
    Croisée a « l’écume des pages », Bld St. Germain, la photo de couverture a attirée mon œil.
    Comme lorsque j’avais lu Ton billet, la beauté de Lucile étalée au milieu de dizaines d’autres livres m’a captivée.
    Débuté hier soir sous la couette, je pense que ma journée y sera consacrée… »
    Finalement terminé Dimanche matin, sous la couette, comme le livre s’ouvre et se ferme sur une Lucile disparue.

    Merci pour cet émouvant livre conseillé.

    Répondre
  45. Sandrine a dit…

    Bonjour
    C’est la première fois que j’écris sur ton site même si je te suis depuis un moment avec tjs bcp de plaisir, t’ayant découvert au moment où je me battais avec mes kilos en trop et surtout contre moi même. Je voulais te dire que j’ai suivi ton super conseil de lire ce livre : j’ai été très émue par cette recherche de savoir qui est sa mère (qui n’a jamais été tentée) de découvrir de fameux secrets de famille (quelle famille n’en a pas) et surtout d’apprendre à mieux se connaitre soi même grâce à l’écriture. Merci encore !

    Répondre
  46. Bredele a dit…

    Alors je n’ai pas (encore) lu celui là, mais je viens de terminer les heures souterraines. Je l’ai trouvé très beau touchant, même si ça n’est pas un happy end (j’avoue j’ai espéré jusqu’à la dernière ligne). j’ai donc aussitôt mis  »rien ne s’oppose à la nuit » sur ma liste pour la médiathèque.

    Répondre
  47. Florence Tournier a dit…

    Je reviens sur cet article, car j’ai fini ce livre de Delphine de Vigan. J’ai adoré !!! La façon d’écrire, de raconter sa mère, sa famille, je l’ai littéralement dévoré !
    Merci pour ce conseil lecture !

    Répondre
  48. Anna chiara a dit…

    Je mets moi aussi un commentaire, quitte à ne pas apporter grand chose ! Comme vous toutes j ai été transportée par cette lecture comme peu de livres ont pu le faire. Je réalise que c est vraiment cela que je cherche en ouvrant un bouquin et que c est trop rare de le trouver ! Cette lecture m a littéralement transportée alors que je pensais être déçue car décalée par rapport à sa date de sortie. Ce qui est bouleversant c est que l on sent l amour infini de cette fille poir sa mèreg malgré tout ce qu elle lui fait endurer ! Elle parle très peu de cette colère qu elle pourrait avoir, on la devine entre les lignes… Elle ne dit je crois jamais « maman »… Le portrait de son grand père est terrifiant et magnifique à la fois.. Bref à lire de toute urgence !

    Répondre

Vote commentaire

  • (ne sera pas publié)

Vous pouvez si vous le souhaitez utiliser les balises HTML suivantes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>