« Du vent dans mes mollets »

Du-vent-dans-mes-mollets-22-08-2012-8-g
En 81, j'avais 10 ans. J'avais un cartable Tann's bordeaux réclamé à corps et à cris à mes parents qui n'en avaient pourtant pas les moyens. Mon dernier petit frère venait de naitre, 20 mois après le cadet et 8 ans après ma soeur avec laquelle je passais l'essentiel de mes journées à m'engueuler.

Je vivais dans une grande maison un brin délabrée que nous partagions avec le frère de mon père, sa femme et ses enfants. J'ai déjà évoqué cela un jour, j'y reviendrai, il y aurait trop à en dire.

En 81, je me souviens que j'ai eu l'appendicite. Tout a commencé avec une histoire de Nutella. Si chez ma copine Béa, mince comme un fil et de celles qui se relevaient la nuit pour boulotter, il y avait toujours un pot familial de cette pâte à tartiner – et aussi de l'ovomaltine en poudre qu'on mangeait à la cuiller et qui collait aux dents, rahhh – chez nous c'était à peu près aussi exceptionnel que l'avènement de François Mitterrand. On n'était pas mormons, hein, mais mes parents faisaient attention.

Mais ce week-end là, il y avait donc du Nutella, pour une raison sûrement bien précise dont je ne me souviens pas. Nutella que je me suis appliquée à manger tout le dimanche en loucedé, jusqu'à ce que mon père me choppe dans le placard, le rouge aux joues et la bouche pleine de chocolat. "Tu vas être malade", m'a-t-il prévenue avec cette absence totale de sévérité qui l'a toujours caractérisé. Ce qui ne m'a pas empêchée d'y revenir une heure plus tard, avec à nouveau une prise sur le fait par le paternel cette fois-ci bien en colère.

Ce soir là, je me suis couchée avec le coeur un peu au bord des lèvres, en me disant que peut-être j'aurais du écouter mon papa. Pour me réveiller deux heures plus tard pliée en deux, ne trouvant la force de me lever que pour aller vomir tripes et boyaux et appeler à l'aide ma mère.

Laquelle était du genre à téléphoner à notre bon vieux généraliste (je vous parle d'un temps où les médecins se déplaçaient chez les gens) en pleine nuit pour une rhino. 

Mais pas cette fois-ci.

Mon père avait en effet décidé qu'exceptionnellement, il ferait la loi. Et que non, personne ne se lèverait pour me porter secours, c'était bien fait pour moi, j'avais été prévenue et comme ça, on ne me reprendrait pas dans le pot de Nutella.

J'ai passé je crois la nuit la plus terrible de toute mon existence, gémissant et crevant de douleur (depuis j'ai accouché alors je sais qu'il peut y avoir un peu pire mais très honnêtement, pas beaucoup plus). Convaincue d'être punie par là où j'avais péché, j'ai néanmoins pris sur moi, m'empêchant de supplier mes parents de faire quelque chose et priant – oui vraiment – pour que ça s'arrête.

Au petit matin, ma mère m'a trouvée au plus mal et a réalisé – et mon père avec qui n'a depuis plus jamais essayé de faire preuve d'autorité, parce que quand ça veut pas, ça veut pas – que le Nutella ne pouvait pas coller 40 de fièvre ni causer des vomissements de bile pareils.

Bingo, le bon vieux docteur Contamin, sa gitane maïs au bec m'a auscultée et n'a pour une fois pas vraiment plaisanté. Il a appelé l'hôpital pour les prévenir d'une urgence et, portée par mon père en hurlant de douleur, je suis partie à fond de ballon, direction le bloc opératoire.

Il parait que c'était moins une, mon péritoine avait explosé et j'avais du pus plein le ventre. J'en garde aujourd'hui trois cicatrices, celle de l'incision et celles des drains que l'on m'a laissés durant les deux semaines d'hospitalisation. Deux semaines tristes comme des jours sans pain, rythmées par les heures des visites hyper strictes – à l'époque les parents n'avaient pas vraiment libre accès aux services pédiatriques.

Pourquoi ce souvenir remonte ainsi ? Parce que dans "du vent dans mes mollets", l'héroine, Rachel, a 10 ans en 81. Et elle adore le Nutella, que sa maman ne goûte pas autant que ses boulettes de viande qu'elle fabrique en quantité industrielle. Rachel a une amie, Valérie, qui aura elle aussi l'appendicite mais je ne vous en dis pas plus, et qui se nourrit essentiellement de Nutella. Bien sûr, ce film m'a plu pour ce qu'il m'a rappelé de ces années, mais finalement ce n'est pas l'essentiel. J'y ai surtout apprécié cette histoire d'amour entre une femme, Agnès Jaoui, qui se son propre aveu "n'est pas une héroine" et qui mange un peu trop de ses bonnes boulettes et son mari (Podalydès), installateur de cuisines Mobalpa, un de ces hommes qui, si on les regarde vraiment, révèlent un potentiel de séduction surprenant et bien au dessus de la moyenne. Une histoire d'amour un peu en veille, bousculée par l'arrivée dans le tableau d'une jeune femme divorcée (Isabelle Carré). Laquelle voit très vite que monsieur Mobalpa est bien plus intéressant qu'il n'y parait. Lequel n'est pas insensible à la nouveauté de cette mère célibataire – de la fameuse et délurée Valérie – un peu barrée.

Mais ce n'est pas non plus que cet aspect des choses qui m'a parlé, parce que ce film est à tiroirs et peut-être que ses détracteurs lui reprocheront justement d'avoir voulu en ouvrir trop, des tiroirs. Mais il y est question aussi de cet amour mère – fille qu'on ne sait pas toujours par quel bout attraper, de l'amitié qui fait rigoler à s'en faire pipi dessus, de la découverte de la sexualité et des "mites" qu'on suce, du passé et de la mémoire, qui se transmet de génération en génération et peut-être surtout, de la mort, de la peur qu'on en a, de la fascination qu'elle exerce, aussi, parfois.

Voilà, je ne suis pas sûre d'avoir vraiment écrit une critique de film et je peux comprendre qu'on n'ait pas aimé "Du vent dans mes mollets". Personnellement, je l'ai adoré, malgré la fin qui m'a laissée sur le carreau, pour des raisons qui dépassent largement la fiction. Si en 81 vous aviez dix ans, allez-y. Mais allez-y aussi si vous aussi vous avez rêvé un jour de surprendre votre instit détestée "se faire prendre dans les fesses par le prof de sport" ou si, enfant, vous mourriez d'envie d'avoir des patins à roulette roses…

Depuis ce printemps 81, je n'aime plus du tout le Nutella…

91 comments sur “« Du vent dans mes mollets »”

  1. madamezazaofmars a dit…

    En 1981, j’ avais 6 ans et je rentrais au CP, comme mon fils cette année. J’avais une robe col claudine, ma mère faisait la chasse aux très bien et je rêvais d’avoir uen Barbie. Je suis une fille tres nostalgique. Un film qui pourait me plaire donc

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  2. AnnedeStrasbourg a dit…

    Je n’avais pas entendu parler de ce film, du coup, l’autre jour, quand tu l’as évoqué, je suis allée voir la bande-annonce et ça m’a bien donné envie. Ta critique en rajoute une couche!
    Sinon +1 pour la procrastination, qui fait que je suis sur Twitter, et donc sur ton blog alors que je devrais préparer mes nouveaux cours…

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  3. Hex a dit…

    Ta critique donne selon moi bien plus envie de voir le film que son affiche. Je sais, on ne devrait pas juger un film à la couverture, mais pour moi c’est comme les livres : une jolie image, une couverture qui me fascine, et j’achète !
    Cela dit peut-être bien que j’irai le voir, tu m’as donné envie… Avant ou après David et Mme Hansen, qui sait (parce que voilà, Alexandre Astier, quoi. Faut quand même pas déconner.)

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  4. MissBrownie a dit…

    En 1981, je faisais mes 1ers pas, un tube de dentifrice à la main 😉
    Je devenais grande soeur aussi.
    J’ai vu la bande annonce de ce film et elle m’a donné envie de le voir, mais pas au cinéma. Plutôt à la télé.

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  5. fmior03 a dit…

    En 1981, j’ai fêté mes 9 ans juste après l’arrivée de Mitterrand à l’Elysée. Et mon instit en sept 81 s’appelait mademoiselle Mitterrand, cela ne s’invente pas! Ma meilleure amie s’appelait Armelle et j’avais été très choquée car elle n’avait pas eu de cadeau d’anniversaire… ses parents étaient Témoins de Jéhova et chez eux, on ne faisait pas de cadeau d’anniversaire… alors je lui ai donné une de mes Barbie, en douce. Parce que pour une enfant de 9 ans, il est tout simplement inconcevable de ne pas avoir de cadeau d’anniversaire.
    Je note le film, merci!

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  6. Sophie a dit…

    En 81, je n’étais pas née (84, pas loin), mais j’aime beaucoup le nutella (ça me fait penser qu’il y a un gros pot pas encore entamé dans le placard, et j’aime la première cuillère du pot de Nutella pas encore entamé). Et on a failli s’incruster à la fin de la séance : en sortant de Batman, on s’est trompé de porte… 2 signes du destin, il va falloir aller voir ce film !

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  7. ange-line a dit…

    j’avais 9 ans en 81, je passais mes vacances à traîner dehors, à manger du chocolat et à jouer au foot avec les garcons, mais lorsque l’école reprenait j’avais de belle robe rouge et des rubans rouge aussi, ma soeur c’était bleu, et je rêvais de jupe grise et de patins à roulette (pour vite récamper de la boulangerie quand je volais des bonbons) en 1981 j’étais une sale gosse

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  8. Chag a dit…

    @ toutes : En parlant de procrastination (dieu que ce mot est laid), voici un bel exemple : 15 commentaires = 15 glandues devant facebook au lieu de bosser. Bravo. C’est pas avec ça qu’on va aider Françou à redresser autre chose que sa femme.

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  9. Marie, Paris a dit…

    En 81 j’avais 9 ans et c’est le Docteur Sarrasin qui a diagnostiqué mon appendicite. OK pour le film, quand il sortira en vidéo (enfin en DVD, enfin, en VOD quoi).

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  10. Elosyia a dit…

    J’avais vu la bande annonce et je m’étais dit que ce petit film en forme d’ovni français me ferait bien envie.
    Cool ta critique, ça donne envie d’aller y jeter un oeil(j’adore l’affiche).
    81 c’est l’année de ma naissance, ma mère et ma sœur encore transcendée par le film Grease et par ses interprètes, décidaient de me donner le prénom de l’une des comédiennes du film. Quelques années plus tard, je découvrais combien la poudre de l’ovomaltine pouvait devenir une source d’amusement quand elle était mangée à la cuillère et qu’elle me collait aux dents et au palais. Mon premier cartable était à l’effigie de Barbie, j’avais tellement insisté auprès de mes parents et my god j’étais plus que fière de ce cartable rose. Ah on ne se lasse pas de ce genre de souvenirs, tu me fait faire un petit back to the past avec ton article ;-).
    Des bisous !

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  11. MissMath a dit…

    En 1981, je n’étais pas encore née. Le film, s’il permet de se replonger dans l’époque (ah les téléphones à cadran où il faut faire un tour pour chaque numéro ou les téléphones muraux, jolis souvenirs), parle aussi de choses intemporelles comme la transmission entre générations. C’est sans doute ce qui m’a le plus touchée: que transférons-nous de notre passé sur nos enfants?
    Et l’éternelle question: comment ne pas transmettre nos propres doutes, nos propres peurs et ne pas reproduire les erreurs de nos parents, bien qu’elles nous aient construites?

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  12. berengere a dit…

    un billet à l’heure du gouter alors que dehors c’est l’averse et ciel sombre sur annecy, j’adore !
    voilà je m’installe pour lire, c’est mon moment pdt que les filles peignent et « mosaiquent »
    je ne suis pas allee voir le film hier comme je pensais, mais j’irai le voir !
    en 81 ans j’avais 7 ans et 2 grandes soeurs de 13 et 15 ans !
    merci de faire partager ce coup de coeur et l’anecdote sur ton appendicite qu on met en image facilement !!!!
    bonne fin de journee !

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  13. Londoncam a dit…

    J’ai décidé le chéri à y aller avec moi samedi :)… Ton billet me donne encore plus envie d’y aller !
    Pour l’anecdote, c’est le neveu d’une de mes amies qui joue Denis Podalydès enfant 🙂

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  14. Reine a dit…

    81? j’embrassais plein de garçons pour fêter la victoire de la gauche.
    Appendicite? une toute petite cicatrice.C’est ma plus jolie….
    Nutella? je suis une championne olympique mais une de mes filles est devenue une redoutable concurrente
    le film? j’adore Isabelle , Agnes, et Denis alors , je vais courir le voir!!

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  15. Sophie Barnabe-Creiche a dit…

    J’avais 12 ans et tout le temps peur d’avoir l’appendicite (que je n’ai toujours pas eu…l’hypocondrie ça commence tôt !!), j’adorais l’amitié qui fait rigoler à s’en faire pipi dessus, et on avait jamais de nutella mais il y avait de l’ovomaltine, et j’avais mon cartable tan’s…bon ben moi je vais aller au ciné très bientôt 😉

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  16. morgathis@wanadoo.fr a dit…

    En 1981 j’avais 10 ans. François Mitterand venait d’arriver au pouvoir, mon pere n’arretait pas de sauter de joie, sa mere avait peur de la guerre
    En 1981 j’avais des amies (que j’ai encore aujourd’hui (fait rare me dit on) Je vivais à la campagne avec mes parents, mon frere , ma grand mere maternelle. L’ete nous etions un joyeuse bande de copains qui jouaient sans cesse à longueur de journée et de soirée. Nous roulions en 4L bleu ciel.
    Aujourd’hui j’ai 41 ans, 3 enfants et je suis nostalgique de cette p2riode et de celle qui a suivi.

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  17. MaO a dit…

    Moi aussi j’avais 10 ans en 81. Moi aussi j’ai adoré Du vent dans mes mollets mais pas pour tout ce qu’il m’a rappelé de cette époque. D’ailleurs j’ai beaucoup apprécié que les détails de cette année là ne soit que des clins d’oeil et pas des gros clichés.

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  18. flow a dit…

    je l’ai vu hier et j’ai adoré. Surtout justement tous les tiroirs: la relation mère/fille, le couple, l’amitié, tous les souvenirs qui sont remontés des années 80: ah l’extrait de la boum!!
    Petite précision: Rachel a 9 ans dans le film, et on ne sait pas s’il se passe en 81…

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  19. marje a dit…

    En 81, j’avais 5 ans : je rêvais d’avoir un cartable tann’s car pour moi ce cartable représentait la réussite scolaire. Je ne l’ai jamais eu, mes fils en ont (alors qu’ils s’en f……)! Mes livres préférés étaient Martine Petite Maman et Martine va à l’école : j’ai 4 enfants et je suis enseignante : tout était écrit ! Destin quand tu nous tiens. Très beau billet qui me rend chose et mélancolique …

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  20. Blonde paresseuse a dit…

    J’avais 10 ans en 81, mes parents n’ont jamais cédé pour le Tans’s, j’ai eu mes règles pour la première fois…
    Je vivais à La Réunion, je parlais kwéole dans la cour de récré et je ne mangeais pas de Nutella (sans doute pour les mêmes raisons que tes parents), mais des bonbons coco rose fluo.

    Je vais aller voir ce film.

    Merci Caro pour la p’tite nostalgie 😉

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  21. S@bine a dit…

    J’ai vu le film et beaucoup aimé, retrouvé mon enfance de bien des façons.

    Ce que j’ai surtout adoré dans ce film c’est qu’il montre – enfin un film qui le montre! – et très bien, ce que c’est une vraie amitié de gamines à l’âge du primaire. Comment peuvent se poiler deux filles de 8 ou 9 ans, comment elles se parlent et de quoi quand elles sont mortes de rire sur un canapé ou dans un champ, ce qu’elles perçoivent du monde des adultes, avec ce qu’elles interprètent et ce dont elles ne sont pas dupes, la compassion dont elles sont capable pour l’instit qu’elles détestent quand elle se fait lourder, etc…
    Et je m’y suis tellement reconnue: Comment elles peuvent avoir envie d’adhérer secrètement au club Barbie même si maman ne voudra jamais parce qu’il y a des enfants qui meurent de faim dans le monde!!!
    Si les hommes d’aujourd’hui veulent connaître la petite fille dans la femme qu’il aime, qu’ils y courent!

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  22. Nocléa a dit…

    J’avais 12 ans en 81, j’avais un sac US kaki avec la langue des Stones dessinés au marqueur, j’étais en 5ème et les Tan’s c’était pour les petits de primaire… J’étais aussi l’aînée de 4 enfants et je partageais ma chambre avec ma sœur de 7 ans et c’était pas marrant ! Je me souviens que maman achetait du Nutella les jours où on mangeait des crêpes, ce que je fais toujours aujourd’hui.
    Je me souviens aussi de l’Ovomaltine qui faisait tousser quand on la mangeait à la cuillère !

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  23. fabienne a dit…

    Moi aussi j’avais le même cartable bordeau !
    J’ai adoré ce film….adoré…je crois bien que je vais retourner le voir, j’ai pas eu le temps de lire les inscriptions sur le tableau qui se trouve dans le cabinet d’ophtalmologie d’Agnès Jaoui (qui changent à chaque nouvelle scène)…. !!!!

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  24. Marielle a dit…

    En 81 j’avais 10 Ans comme toi !! je mangeais pas de Nutella car j’étais déja rondouillette et donc interdiction pour moi mais je me gavais de choco BN à la fraise  » Que quand tu croques dedans sa fait des files  » !!!!!!!!!!!! Puis je faisais chier ma soeur qui elle en avait déjà 20 et qui devait s’occuper de sa petite soeur arrivait sur le tare et par miracle de la vie !
    Je voulais aussi un cartable mauve tann’s et la trousse qui va avec mais mes parents n’avaient pas les moyens !
    Mitterrand passait au pouvoir les gens étaient heureux mes parents aussi … Bref ce film me donne envie grace à ton billet !!!!
    Merci pour ce beau billet comme toujours …………..

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  25. armelita 17 a dit…

    En 1981, j’avais 14 ans et le soir où la tête de Miterrand vainqueur s’est affiché sur l’écran de télé, mon oncle a dit: « On est foutu… ». Karin, j’ai demandé à un employé de la boutique Côte d’Or de Bruxelles où et pourquoi avait disparu ce cher Pastador. Sa réponse fut éloquente: on ne peut plus vendre (SNIF!) un produit dont la teneur en calories doit être 1000 fois supérieure à celle du Nutella§§§§ Quelle tristesse! Jamais eu l’appendicite (ni un bras cassé) mais comme j’ai envié mes copines à qui c’est arrivé . Heureusement, mes filles m’ont vengée!

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  26. DOMINIQUE a dit…

    L’ancêtre de service (moi) travaillait déjà en 1981, depuis 6 ans.
    J’ai raté le truc du siècle avec mon appendicite. Etant malade sur une île reculée (la plus loin de la France dans l’Atlantique, cherchez vous trouverez) on parlait d’hélicoptère. Et pof, le bateau qui faisait la liaison une fois par jour à l’époque partait. Civière, 1 heure 1/2 de bateau, une heure d’ambulance, urgence et voilà.
    Péritonite évitée de justesse. J’en ai gardé un sentiment de frustration. Pour l’hélico.

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  27. Véro la Bisontine a dit…

    En 1981 j’avais 14 ans.
    Le 10 mai 1981, j’étais malade comme une bête (je portais une robe de chambre bleue, je m’en souviens (pas un peignoir,une vraie robe de chambre en Courtelle)).
    Et quand la tête de Mitterand s’est affichée, ma grand mère a failli passer de l’autre côté, tellement elle était stupéfaite (elle avait une affiche électorale très grande, dans sa cuisine, de Giscard (à qui elle souhaitait son anniversaire tous les ans)).
    En 1981, j’avais la vie devant moi, de l’insouciance, mais je ne le savais pas.

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  28. mariedeBriançon a dit…

    J’ai adoré ta critique du film, j’ai beaucoup moins aimé le film. Peut être que la fin a tout gâché pour moi?
    6 tubes de colles de 40 gr sur la liste des fournitures en CP. Gnink? Ils comptent poser du papier peint avec ou quoi?

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  29. Sev a dit…

    Rien à voir avec le film, qui m’a pourtant bien tenté mais ton récit de l’appendicite me rappelle le mien mettant les figues fraiches à la place du Nutella et l’incompétence de 2 médecins qui n’ont rien vu. J’en garde aussi une cicatrice conséquente.

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  30. SmouikSmouik a dit…

    ouais, surtout quand on sait que les packs promo de colle Uhu n’en contiennent que 5… Mais la bonne nouvelle c’est qu’ils n’ont pas besoin des 6 d’un coup !

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  31. Laurette a dit…

    En 81 j’allais sur mes 16 ans, j’ai connu, en vacances, celui qui allait être mon mari, je redoublais ma seconde et avait une besace rebus de l’armée que j’avais passée au javel et sur laquelle j’avais dessiné la langue des stones et le Yes de Yes et en mai toute la famille s’est retrouvé pour boire le champagne, en septembre je faisais une randonnée à cheval avec mes potes et je me faisais opérée des agmydales…
    En 81 j’avais 16 ans….une année fantastique
    Le film je ne l’ai pas vu par contre.
    Tu me régales tous les jours Caro !

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  32. Ju2pomme a dit…

    Je n’étais pas née en 1981 mais j’ai adoré le film… Par contre, le cinéma ou je suis allée, allume les lumières beaucoup trop vite! J’avais déjà un petit peu pleuré pendant le film mais la chanson du générique de Barbara m’a fait pleuré une dernière fois et pas qu’un peu… Et là, la salle s’allume…

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  33. noisette bis a dit…

    En 81 mon second fils avait 10 ans mais c’est sa petite soeur qui se gavait de nutella.Pardon Dominique mais c’est moi l’ancètre! Mais j’adore être ici,je peux rester?

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  34. Pralinette a dit…

    Moi en 81 j’avais 9 ans (et j’étais lyonnaise !) et ton histoire me fait penser à une chose un peu semblable que j’ai vécu quelques années plus tard. Je n’ai eu aucune maladie infantile sauf les oreillons à 13 ans. Carabinés les oreillons ! Et la veille j’avais bu (et abusé) pour la 1ère fois du jus d’ananas. Va savoir pourquoi j’ai associé ananas et oreillons et jamais plus je ne pourrai boire du jus d’ananas !!
    Ce film me tente bien…
    Et en plus je m’appelle Rachel ;0)

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  35. silvia a dit…

    Demain soir, je vais le voir! j’avais déjà envie, mais ton récit m’a encore plus donnée l’envie! J’avais 8 ans en 81… fille unique (jusqu’à 14 ans), j’ai eu une très belle enfance!

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  36. Serendipity a dit…

    J’avais lu le livre et adoré le style de Raphaële Moussafir, j’espère que beaucoup de gens verront le film et aurant envie de le découvrir, j’ajoute qu’il existe une suite à « Du vent dans mes mollets » un petit bijou que j’avais découvert à cause de son titre improbable et si poétique « Et pendant ce temps là, les araignées tricotent des pulls autour de nos bilboquets » Bon cinéma et bonne lecture ! 🙂

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  37. Isa a dit…

    Si tu savais tout ce qu’ils peuvent coller au primaire … Même les feuilles de cahier entre elles, vu tout ce qui déborde ! Pour moi, ça s’achève : rentrée en 6ème …

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  38. ingrid a dit…

    et bien moi je n’ai pas trop de souvenir de cette époque..je n’avais que 5 ans et malheureusement à cet âge là…pour ma part, les souvenirs sont rares !!! j’ai peut etre un vague souvenir (mais parfois je ne sais pas si c’est le fait d’en avoir entendu parlé ou si c’est réel) d’une grosse joie devant la victoire de la gauche..mais rien d’autres…! snif !!!
    quand à l’Ovomaltine..il n’y a jamais eu ça chez moi..ni d’ailleurs trop de nutella..que j’ai du découvrir bien plus tard (mes parents n’en achetaient jamais)..pourtant gâteaux et chocolats en tout genre étaient achetés en permanence par mes parents…et dissimulés par mon père..sachant que le jeu préféré de mon frère et moi était la quête des cochonneries achetées par mon père et cachées par celui-ci…non pas qu’on n’avait pas le droit d’en manger..mais mon pauvre papa quand lui venait soudain une envie de sucré, découvrait des boites ou des emballages vides…ses enfants étant passés par là..d’où la technique de « cacher » certaines denrées pour faire face à des envies soudaines !!!
    la morale de l’histoire..c’est que je sais très bien cachée certaine chose !!! 🙂 (on a mis parfois beaucoup de temps à découvrir les cachettes)
    bref… je m’emballe je m’emballe..et je disserte sur un sujet qui n’a rien à voir…!!!!
    bonne soirée !

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  39. Céline a dit…

    je vais sans aucun doute aller voir le film. Mais j’ai déja lu le livre, qui est un pur régal. Il faut absolument le lire !!
    J’espère du coup n’être pas déçue par le film (Mais y a Jaoui, j’adooooore Jaoui)

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  40. kate a dit…

    En 81 je rêvais du combo cagoule bleu marine et appareil dentaire à fil,quelques années après je ne jurais que par le foulard rose fluo à pois noirs et le RAL Gemey 76 (comme toutes les filles du monde entier…ou de mon collège, je ne sais pas).
    Podalydès et Darroussin même combat…J’ai envie d’un ciné…et en plus il pleut sur Marseille !
    Bonne journée

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  41. Laure a dit…

    9 ans en 81… Un vrai garçon manqué, des cheveux tout courts, jupe culotte et kickers basses bleues aux pieds (c’est parfois une chance d’être l’aînée…il y en avait 3 derrière) et j’ai du me contenter de la trousse Tann’s bordeaux, pas les moyens pour le cartable. Et je me prépare à la première rentrée scolaire de mon fiston…

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  42. Axel a dit…

    Pas besoin d’avoir eu 10 ans en 81 pour adorer ce film voyons ! Nostalgie, amour, tendresse, enfance pas si innocente. La belle-mère pas facile qui voit plus qu’on ne le croit, la mère qui pourrait être étouffante mais irradie si souvent. L’assurance tranquille d’Agnès Jaoui que je trouve magnifique en « femme qui s’empâte ». Et, oui, la voix et les mots de Barbara au générique m’ont achevée aussi…

    Par contre, je n’arrive pas à croire que tant d’années soient passées déjà depuis 81…

    @ Flow, mais si on sait que ça se passe en 81 : le film commence avec l’élection de Mitterand.

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  43. annabé a dit…

    Dominique et Noisette, c’est moi l’ancetre ! en 81 naissait mon premier petit-fils ! j’ai jamais aimé le Nutella ! mais j’irai voir le film .

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  44. hopanie a dit…

    Petite merveille de film … Et pourtant j’aime pas le Nutella (plutôt Pastador, moi aussi -Plus calorique que le nutella ????) Merci de lui faire de la pub !

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  45. dorothée a dit…

    Idem +24 au moins pour la procrastination… (Moi, je ne mets rien dans mon panier virtuel au lieu de bosser, mais je lis ton blog -entre autre!- donc pas mieux.)
    Et les cours n’avancent pas. J’me connais à partir de demain je vais rêver que j’arrive pour le premier cours de l’année à poil! Ce qui, vous en conviendrez, est une entrée en matière qui risque de nuire à mon autorité jusqu’en juillet prochain!* M’enfin c’est ma façon d’interpréter « tes cours ne sont pas prêts… »

    Courage à tous les travailleurs!

    *ou pas d’ailleurs…je vais réfléchir à cette éventualité. Ça changerait du « prenez une demi feuille: nom/prénom/profession des parents… » auquel ils s’attendent. Moi qui cherche sans cesse un truc « choc » pour commencer l’année…

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  46. role a dit…

    j avais 10 ans en 81 et ce film m’a bouleversé, beaucoup de souvenirs, une ambiance, certains jouets, je me souviens de cette machine à écrire (la même que le film) que j’avais, avec laquelle j’espérais un jour écrire le roman de ma vie. Je me souviens de ces amies que j’avais, plus « délurées » que moi qui m’entraînaient dans des frasques. Tout m’a parlé dans ce film, et j’en suis sortie émue, nostalgique, un petit bijou

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  47. Biduline a dit…

    ‘les mites qu’on suce’… je comprends pas pourtant j’avais 9 ans en 1981… peut-être que le film m’aidera à comprendre?
    Pour l’appendicite, c’était en 84 pour moi, et pour me consoler de mon séjour à l’hopital j’avais eu droit à un knickers (orthographe?) bordeaux, si, si cet hybride bermuda / pantacourt / pantalon à la tintin resseré en dessous du genou, généralement en velours, ou mélange avec de la laine… oh la vache, trop la classe!!
    J’aimerais bien voir ce film, tiens!

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  48. La Peste Restante a dit…

    Ce film est une pépite ! Je le conseille à tout mon entourage ! Le son des touches de la machine à écrire Petite me revient comme une madeleine de Proust!
    Par contre évitez « Superstar » : thématique très intéressante mais ici traitée ici de façon ennuyeuse, incompréhensible ! Ryhtme ultra-rapide du montage qui requiert d’être en pleine forme pour ne pas sortir complètement vidé de la séance! Seul point positif : les comédiens sont parfaits !

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  49. patounettechatte a dit…

    Ha Caro !!!! Je viens ici tous les jours et tous les jours c’est un plaisir !!! Tes billets me plaisent infiniment !!! J’adore quand tu écris sur tes enfants, j’adore ta façon dévoquer ton churros !!! bref, je me régale !!! Je ne me suis pas encore remise de « machin dans le métro » et l’ovomaltine à la cuillère j’ai connu !!! Le nutella j’ai un grand fan de 49 ans à la maison !! En 81 j’avais 13 ans et c’était super !!! Le film me tente depuis un petit moment…

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  50. Emilie a dit…

    J’ai vu ce film et il est très dur je trouve sur la fin, celle-ci nous laisse un vilain goût d’amertume et de profonde tristesse… En 81, je n’étais même pas « pensée », mais j’ai adoré le film, j’adore le nutella et j’adore quand vous nous parlez de votre enfance, vraiment !

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  51. Luna a dit…

    Merci pour ce billet, qui nous fait « toutes » revenir à notre enfance…7 ans en 1981, j’ai aussi eu à force de réclamations mon tann’s bordeaux et la trousse coordonnée si si.
    J’adore aussi l’ovolmatine à la petite cuillère sans me pâmer pour du nutella.
    Opération plus douce de l’appendicite la même année, on a frôlé la péritonite et bien sûr c’est arrivé quand ma mère était en déplacement et que j’étais chez des amis.
    Bon souvenir finalement de l’hôpital, avec une chambre de 4 filles du même âge (ou pas loin) ça discutait sec et je me souviens d’avoir pu regarder la télévision…truc de dingue.
    Pardon pour ces digressions très personnelles, c’est ton billet qui veut ça et c’est doux de se rendre compte que les souvenirs affleurent aussi vite.
    Mais j’ai très envie d’en savoir plus sur cette enfance dans une grande maison avec cette fratrie au carré réunie…
    La bise à toutes.
    Et j’irai très certainement voir le film…

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  52. Maïpi a dit…

    merci serendipity : j’avais envie de voir le film avec la BO, je vais vite lire le (les !) livres avant du coup !!!

    moi j’avais 10 ans en 84, j’ai pas eu de crise d’appendicite et j’adore le nutella… je peux tout de même aller voir le film, Caro ?
    (non mais je blague, hého !)
    merci pour ta tranche de vie, au fait, on s’y croirait (comme d’hab) et c’est délicieux comme un bonbon (comme d’hab)
    t’as (toujours) ton tann’s ? 😉

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  53. lilou17 a dit…

    Moi ! + 3. Alors ? On ne rigole plus, hein ?
    3 filles et 3 petits enfants au compteur.
    J’dois pas être mal dans le classement … ;o) (ça c’est pour Loop ou Despé, je ne sais plus laquelle adoooore !)

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  54. lalla a dit…

    ce que tu as fait est une péritonite, non ?
    vécu aussi (moi, 5 ans ) et pareil « sauvée minute » !!!
    en revanche je n’en conserve pas 3 cicatrices mais 2….énormes !!!
    j’ai enchainé avec occludsion et ré-ouverture du bide à l’arrache.
    mon ventre est Verdun.
    Comme je n’ai aucun souvenir d’avoir eu un joli ventre et nombril normal, je n’ai pas de complexe sur mes cicatrices.
    j’en ai bien d’autres comme un ventre sans taille marquée (du tout).
    qui serait conséwuence.

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  55. maaarie a dit…

    J’y suis allée après avoir lu ton post, avec ma fille de 12 ans. Pour un moment entre mère et fille, parce que les activités manuelles j’ai l’impression d’être punie et aussi parce que tu évoquais les relations mère-fille du film. En sortant elle m’a dit : « C’est le plus beau film que j’ai vu  » . C’est un bijou ce film.Merci

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  56. cian a dit…

    j’avais 9 ans , pas de nutella à la maison, j’étais encore insouciante pour 1 petite année, avant que les adultes ne viennent bouleverser tout ça.. Tu m’a donné très très envie de voir ce film dont le titre me chatouille les neurones depuis quelques jours déjà… merci!

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  57. Petite Madame a dit…

    Chère Caroline,
    Je voulais juste te remercier pour ton article sur « Du vent dans mes mollets ». J’ai passé un été la tête dans le guidon pour avancer sur ma thèse et préparer mes cours pour la rentrée et sans ton post j’aurais certainement laissé passer ce film. Je rentre tout juste de la séance et je suis bouleversée. Je n’étais pas née en 1981 mais presque (1984) et j’avais un cartable Tan’s bordeaux, je regardais les pubs du shampoing Timotei et je mangeais du Nutella mais surtout, surtout, j’ai eu la chance de rencontrer Anne en CP, elle m’a pris par la main et a su m’apprivoiser, moi la petite fille si timide, elle m’a transmis sa joie de vivre si contagieuse et nous avons notamment partagé l’amour des livres (je ne sais même plus qui de nous deux a offert à l’autre « Le passeur » dont parlait Marje dans sa chronique de vendredi….). Et puis un soir, le jour de ma rentrée en seconde, le téléphone a sonné, comme dans le film, et ma maman a eu le même regard qu’Agnès Jaoui….Une grande émotion m’accompagne donc ce soir alors que je me couche un peu fébrile mais ravie à l’idée de faire ma première rentrée « de l’autre côté du bureau » en tant que professeure d’histoire géo ! Donc voilà mille mercis pour ce film et surtout pour ton envie de partager qui est très contagieuse et qui je l’espère m’animera et m’accompagnera dès demain et pour longtemps.

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  58. Magalou a dit…

    En 1981, je devrais encore attendre 1 an avant de voir le jour. Je suis allée voir le film à mon retour de voyage aux Etats Unis, dimanche, je n’ai découvert qu’ensuite que tu avais fait un billet dessus ici… J’ai vraiment adoré le film moi aussi, mais la fin m’a aussi laissée sur le carreau – preuve sans doute de la justesse du ton avec lequel le film s’achève. Merci pour ce billet, Caro, c’est toujours un plaisir de te lire.

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  59. C'est Alice ! a dit…

    Je suis née en 1981 mais n’empêche, je suis allée voir ce film hier soir avec mon mari. C’était pourtant pas gagné : le combo film français / qui se passe en 1981, c’est pas trop son truc. Mais on a passé tous les 2 un super moment, on a beaucoup (et souvent ri), et surtout, on a un peu été scotchés à la fin. Merci pour ta jolie « critique », et bon week-end 🙂

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  60. Caroline a dit…

    petite madame, ton commentaire me fait frissonner, je t’embrasse et te souhaite une belle année…

    magalou et c’est alice, merci de vos retours sur le film et ravie qu’on ait partagé le même plaisir !

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