Mois : août 2012

À poi(l)s

À poi(l)s

On part demain. Je sens bien que je vais avoir du mal à susciter la compassion mais sur l'échelle de la déprime qui va de 1 à 10, je suis à 12.

D'autant que j'ai beau avoir fait ma crâneuse ces derniers jours avec photos graou flatteuses et nichons trop beaux vus de loin, la vérité est un poil moins brillante. Et comme je ne recule devant rien pour récupérer la sympathie populaire (le malheur des uns, etc), voici donc la liste, non de mes envies mais de mes maux…

– Je me suis bien fichue de mon poids pendant un mois, ça c'est sûr, le souci c'est que mon poids me l'a à priori bien rendu. Je suis serrée dans tout, de mes chaussures à mes soutifs en passant par mes culottes et mes bagues. Merci bien le lâcher prise, hein.

– constatant que mon brésilien avait un peu vécu, j'ai utilisé mon épilateur électrique pour rafraîchir mon maillot. La pudeur m'empêche d'entrer dans les détails mais se coincer "ça" est probablement l'expérience la moins marrante que j'ai pu vivre. (le pire c'est que ça m'était déjà arrivé, preuve que je ne tire jamais aucune leçon de mes erreurs, je me fatigue).

– Ma dishydrose plantaire est repartie comme en 40 (notez qu'elle ne s'était jamais vraiment mise en veille). Chargé en stéroïdes comme il est, mon pied gauche pourrait très certainement rivaliser avec usain bolt sur une piste olympique. Pas le reste du corps par contre, ce qui rend donc l'exploit peu probable.

– J'ai un orgelet. Je pense qu'il n'est pas nécessaire de développer.

– Mon acné post-soleil est en pleine bourre. Mon menton est une mercerie et de loin on dirait que j'ai de la barbe ou que je suis sale. Du coup, parce que ne veux pas sacrifier mon fashion statement sur l'autel de mes comédons, je mise sur un effet coordonné avec ce maillot à pois acheté en soldes chez monop la veille de partir. (ah ben oui, pour l'instant je lâche un peu l'affaire au niveau du topless, même à poil je suis serrée en fait).

– Je n'ai toujours pas de courbatures après mes séances d'abdos fessiers sur la plage qui m'ont tout de même coûté ce qui me restait de dignité après ma pathétique tentative de karaoke. Jusqu'hier, je me disais que c'était la preuve que je les faisais bien et que j'étais naturellement assez musclée. Supposition un peu mise à mal par la quasi paralysie de mes mollets accompagnée de douleurs insupportables suite à la montée à pied de la citadelle de bonifacio (sa mère). A priori donc, quand je fais VRAIMENT de l'exercice, j'ai des courbatures. J'en déduis donc que je m'humilie depuis deux semaines pour rien et que mes abdos inexistants ou presque doivent se bidonner tous les soirs à l'idée que je croie les faire travailler, alors que je suis juste en train de préparer ma sciatique de la rentrée.

– En parlant de rentrée justement, l'imminence du retour rend soudainement réelle la charge de travail qui m'attend. Objectif de ce dernier trimestre: apprendre à dire non.

– J'ai la ferme intention d'arrêter de fumer, ce qui devrait assez rapidement faire cesser les commentaires concernant le titre de ce blog qui ne correspond plus à la réalité. Mes cinq arrêts précédents se sont tous soldés par un gain de dix kilos minimum, je crains que même avec le dieu zermati à mes côtés je ne puisse pas passer à côté de ce deuxième effet kiss cool. Le seul souci c'est qu'en corse les closes sont moins chères et que je n'ai pas résisté à la tentation de la cartouche. En même temps, vu que j'ai pioché les paquets avec au dos la photo des chicots sanguinolents, je vais les fumer, certes, mais avec une putain de mauvaise conscience. (et c'est bien connu que du coup ça n'a pas les mêmes effets cancérigènes) (je ri-go-le, merci aux joyeux commentateurs qui cet été n'ont pas tous été munis de leur second degré pourtant bien utile de laisser pisser cette blagounette)

En somme, j'aborde donc cette rentrée avec une belle énergie qui je l'espère sera communicative. Mais là tout de suite je vais aller faire un clafoutis (serrée pour serrée hein)

Bonne journée.

 

Un esprit sain dans un corps sain ?

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Je ne sais pas comment c'est arrivé, mais j'ai lâché. Pas le poids ni la peur de regrossir un jour, sur ce point je crains d'avoir encore du chemin à parcourir. Mais tout le reste. Les bourrelets sur le ventre quand je suis en deux pièces sur la plage, l'idée de mes fesses en gelly que je ne vois pas mais les autres si ou mes seins qui semblent vouloir faire un chateau de sable quand je fais du topless.

Du topless d'ailleurs, je ne fais que ça ici, dans cet endroit où ne viennent à côté de ma serviette que des habitués qui se foutent bien de savoir si mon bonnet D s'est effondré et depuis quand. ça n'est pas la première fois, mais en revanche c'est assez inédit qu'en fin de journée, avec ma voisine devenue au fil des ans une bonne copine, je fasse des abdos fessiers en culotte pour le plus grand bonheur des passants. Je crois que si l'on m'avait dit que j'accepterais de faire le chien qui pisse les seins à l'air dans un lieu tout de même public, j'aurais explosé de mon rire gras dont la réputation n'est plus à faire.

Vous allez me dire que quand on s'en fout de tout ça, on ne fait pas des abdos fessiers au lieu de bouffer une glace. Et bien c'est justement ça la perversité du truc, j'imagine. De la même façon que le mec vient à la fille célibataire quand elle ne l'attend plus (ou l'inverse), peut-être que l'exercice, lui, s'impose à la feignasse le jour où elle n'en espère pas plus que le bien être qu'il procure après coup.

Attention, je parle ici de 15 minutes à tout péter par jour qui en outre ne sont absolument pas suivies de courbatures, ce qui selon le churros n'est pas hyper bon signe. En même temps, comme il m'a dit avec sa légendaire sagesse: "pour faire des abdos, il faut déjà en avoir, c'est comme ça, on ne prête qu'aux riches et ça ne vaut pas que pour les banques" (je me demande si l'amour ne dure pas quinze ans). Pourtant, qu'est-ce qu'on peut jurer notre race quand on les fait, je ne vous dis pas, c'est toutes nos aïeules qui se retrouvent au rang de filles de joie. 

Mais bon, voilà, le propos n'était pas de vous annoncer que je comptais prendre la succession de Véronique ou Davina ou que j'allais très prochainement vous donner mes petits trucs sur les meilleures salles de fitness new-yorkaises. Non parce que je me connais assez tout de même pour savoir que cette tocade n'aura qu'un temps et qu'arrivée à Paris j'oublierai jusqu'à l'existence de mes fessiers (eux même m'ayant de toutes façons toujours superbement ignorée, ils ne s'en trouveront surement pas affectés).

Le propos, c'était donc que j'avais lâché du lest, que ce corps lesté de deux grossesses et n'ayant jamais fait de sport que par très courtes intermitences n'était plus pour moi cet été l'objet d'une honte frustrante, m'obligeant à trouver jour après jour une nouvelle façon de passer directement de la position debout à couchée sur le dos.

Je crois que c'est la maturité, le fait, sans conteste, d'avoir malgré tout minci (mais comme en témoigne cette photo prise par violette lorsque nous étions au Grau du roi, on est loin d'une ligne irréprochable) (là je n'étais pas topless, il ne faut peut-être pas m'en demander trop, j'étais alors probablement la seule personne de toute la plage à posséder un maillot de bain taille 42) et peut-être aussi de vivre quasiment à poil depuis trois semaines. Je crois que dans les thérapies d'acceptation de soi, il faudrait passer par là, par des moments où on ne se cache plus de soi. A force de croiser mon reflet dans la maison ainsi, j'ai fini par l'aimer un peu, peut-être. L'aimer, ou, même mieux, m'en détacher. Sans vouloir en faire des tonnes (c'est pas mon genre en plus), c'est comme si soudain je venais de me débarrasser d'un énorme boulet. Et si c'est ça aussi vieillir, alors ok, je prends.

Voilà, à part ça on entame notre dernière semaine ici et je me doute que je ne vais faire pleurer personne sur mon sort mais mon coeur saigne déjà.

Bon week-end.

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L’amour dure deux mois, le roman photo de Grazia

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Lorsque j'étais petite et que je vivais dans cette grande maison partagée avec mes cousins (je vous en parlerai un jour), il y avait cette caisse remplie de Jours de France il me semble. Ils dataient un peu (beaucoup) mais avaient tous à la fin un roman photo. Et par chance, plusieurs numéros se suivaient. Je crois que c'est peut-être de là que m'est venue ensuite mon addiction aux Feux de l'amour. 

Franchement, j'étais accro, je trouvais ça génial, ces histoires à l'eau de rose avec photos désuètes et me suis toujours demandé pourquoi les magazines féminins n'exploitaient plus la dimension potentiellement comique et dramatique du roman photo. Vous vous doutez donc que je suis devenue complètement accro à celui de Grazia cet été, qui fait intervenir people et anonymes autour d'une histoire qui tient en un mot ou deux (mais en réalité l'histoire on s'en fout).

Vous pouvez en retrouver tous les épisodes sur le site si vous le voulez. Je vous recommande aussi les semaines de Graziella, tellement plus drôles que les (feu) chroniques de Fonelle. En toute objectivité.

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On connait (presque) la chanson

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Pour célébrer notre dernière soirée avec nos amis Jeff et Fanny, nous sommes allés manger avec toute la troupe à la Brise de Mer, paillote sur la plage probablement aux mains du milieu (on ne s'appelle pas "brise de mer" en Corse par hasard, parait-il).

Ce petit détail mis à part, l'endroit est parfait pour prendre une cuite à pas cher, thank's les mojitos au prix parisien certes mais d'une taille trois fois supérieure (au bas mot). Quand on est arrivés, on s'est aperçus que c'était soirée karaoke. On a pris un air contrit, pardon my snobisme mais on ne mange pas de ce pain là, jusqu'à nouvel ordre ça n'est pas hyper pointu de chanter dans un micro en lisant les sous-titres sur un écran. Bien évidemment, quand ça a commencé, qui s'est précipité pour ouvrir le bal ?

Votre obligée.

Accompagnée de Fanny, très enthousiaste aussi. Et nous voici, grisées par le rhum et donc convaincues de notre talent jusque là caché, entamant un titre contemporain et pas du tout symptomatique d'une naissance circa 1972: "Pour un flirt avec toi". Le silence gêné dans l'assemblée aurait pu nous mettre sur la voie, mais non, on a consciencieusement annôné des "la la la la lalalala" jusqu'au bout.

A la fin, sur le dernier refrain, on s'est retournées vers nos hommes au moment de conclure sur "un flirt AVEC TOI" (il y avait comme un message). Bizarrement, c'est le moment qu'ils ont choisi pour se concentrer sur ce qui leur restait de pizza. Quant aux enfants, ils avaient tout bonnement disparu.  Selon divers témoins préférant garder leur anonymat, il semblerait que nous ayons été beaucoup moins bonnes que nous l'avons cru sur le coup (l'enivrement des sunlights sans doute). Sentiment confirmé le lendemain au réveil, quand toutes deux avons eu l'impression d'avoir perdu quelque chose.

Après investigation, il s'agirait de notre dignité, restée sur l'estrade.

Dieu merci, histoire de remettre les compteurs à zéro, le churros et jeff ont consenti (sous la menace) (une histoire de pipe, ciment bien connu du couple) à donner de leur personne aussi sur le podium. Après avoir hésité entre mon légionnaire (se pourrait-il que…) (non) et Gaby, ils ont finalement choisi "Elle a fait un bébé toute seule".

C'est peu dire qu'ils se sont approprié la chanson, je pense que Dove aurait dit un grand ui. Le reste de la salle (qui n'était pas avec nous a décrété le churros) un peu moins. La sentence des twins a malgré tout été sans appel: "ils ont été mauvais mais bien moins que vous". Depuis ils ne cessent de poser des questions appuyées sur les modalités d'une émancipation avant la majorité. Ils en sont presque un peu lourds, quoi.

Bref, sur ma liste des choses à faire avant de mourir, j'ai désormais coché "chanter dans un karaoke". Et ça n'est pas rien. Ma seule inquiétude réside désormais dans la drôle de façon qu'a le churros de parler de sa future tournée. Je crois l'avoir entendu aussi évoquer avec Jeff la possibilité de "tout lâcher". On est à deux doigts de vivre un drame de la téléréalité. Voilà, je vous laisse avec quelques photos qui n'ont pour la plupart rien à voir avec la chanson.

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