Mois : septembre 2012

Shlomit Ofir: les résultats du concours

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Alors les trois gagnants du concours sont:

– Le commentaire n°119: Flo 44

– Le commentaire n°453 : Smallbubble

– Le commentaire n°11: Maodun

Envoyez moi un mail à l'adresse cfrancfr(at)yahoo.fr

Un grand merci pour votre participation, sachez que Shlomit Ofir est hyper touchée de l'accueil que vous réservez à ses créations. C'est un crève coeur de ne faire gagner que trois personnes…

Bon we !

(la photo n'a rien à voir, c'est juste que j'aime bien ce souvenir, envie de prolonger un tout petit peu l'été…)

Les beaux bijoux de Shlomit Ofir (concours)

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Inutile de vous dire que je ne vous remercie pas vraiment. Grâce à vos conseils et votre enthousiasme communicatifs, je suis bien évidemment partie en chasse dès hier avec pour objectif de rafler toutes les séries que je n'ai pas encore vues et qui MANIFESTEMENT manquent cruellement à ma culture personnelle. Il va de soi, comme je le glissais hier dans les commentaires, qu'en cas de réclamations d'un de mes employeurs je SAURAI VERS QUI ME RETOURNER.

Mais ce n'est pas l'objet de ce billet, non, ça n'est pas. Aujourd'hui c'est cadeau. Vous savez combien j'aime les créations de Shlomit Ofir et je sais que vous les appréciez aussi, les deux précédents concours pour gagner l'un de ces bijoux avaient suscité quasiment autant de commentaires que le billet d'hier sur les séries télés (c'est dire). 

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Shlomit Ofir, je ne la présente plus ou alors en deux mots: Israelienne, jeune et insolemment jolie, cette créatrice est tombée dans la joaillerie quand elle était petite. Elle a toujours voulu faire ça et pratique son art avec une véritable authenticité. Ce que j'apprécie notamment c'est la constance de ses collections. On sent qu'elle ne va pas changer radicalement de style au gré des tendances comme c'est parfois le cas de certaines créatrices du moment. Et en même temps elle est capable de proposer des choses assez différentes les unes des autres, avec toujours en guise de fil rouge cette douce poésie qui caractérise chacun de ses bijoux.

Personnellement, je craque pour ses colliers en céramique. Elle n'a pas attendu que ce soit la mode pour les proposer et ils sont devenus sa marque de fabrique. Mais j'adore aussi ses bracelets un peu rétros, j'en ai deux (offerts) et je les mets très régulièrement (la preuve en images), moi qui n'en porte pas souvent au quotidien (ça tape contre le clavier).

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Bref, on s'en fiche en réalité de ce que j'aime puisqu'aujourd'hui c'est donc à vous de choisir. Trois gagnantes seront tirées, selon la formule désormais consacrée, par le churros ce soir à 20h.

D'ici là, votre seule mission consiste à aller sur le site d'un oiseau sur la branche et de donner dans le commentaire la référence du bijou Shlomit Ofir que vous rêveriez de gagner.

ATTENTION, NE SONT EN JEU QUE LES CRÉATIONS DE SHLOMIT OFIR.

Les dernières fois certaines d'entre vous s'étaient trompées et avaient sélectionné d'autres objets sur le site, ça ne marche pas. Par ailleurs, inutile de tenter de jouer plusieurs fois avec un pseudo différent. Je me suis aperçue récemment de l'entourloupe (j'en suis restée comme deux ronds de flan, j'avoue) et je vérifierai donc que les gagnantes ne se soient pas livrées à ce petit subterfuge. Je sais bien que ce n'est le fait que d'une ou deux personnes, hein, mais je préfère signaler que je suis moins tarte que je n'en ai l'air… 

Voilà, c'est tout, bonne journée.

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Les bracelets que je porte de Shlomit Ofir sont le Adora Doré (ci-dessus) et le bracelet tresse doré (je crois qu'il n'y en a plus, mais il existe en argenté) (c'est celui que l'on voit sur la photo avec ma robe à fleurs). Plein d'autres me font de l'oeil, comme celui-ci ou celui-là ! Quant à ma fille elle a des boucles d'oreilles qu'elle adore également et qui n'ont pas bougé. Ah parce que oui, pour le prix assez raisonnable, ces bijoux sont résistants (plus que Pomellato, suivez mon regard).

Edit: le bracelet rose de la première photo est un Clémence Cabanes et vient de chez Mia Reva. (une mine aussi).

Séries télé : mon top dix

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C'est Kro hier qui m'a suggéré ce billet, la pauvrette étant au repos forcé, elle se demande ce qu'elle pourrait bien regarder pour passer le temps. Je suis une dingue des séries, depuis toujours je crois à vrai dire. Ça a commencé par les soap operas – Santa-Barbara, best soap EVER – mais aussi l'imbattable "Petite maison dans la prairie" dont je me suis farcie je pense dix fois chaque épisode au gré des rediffusions sur M6 ou encore Beverly Hills – au grand dam de mes copains d'alors, cinéphiles et fans de Tarkovski – puis Dawson – alors que j'étais bien trop vieille pour être accro aux aventures gentillettes de ces ados dépressifs. Ne parlons pas d'Amicalement Votre, Chapeau melon et bottes de cuir, Remington Steel ou Les deux font la paire. Bref, je suis une droguée.

Et puis sont arrivées les "vraies" séries. Celles construites d'après des calculs savants capables de déterminer où et comment le téléspectateur va devenir addict. Avec des rebondissements complètement programmés à l'épisode et minute près. Je suis capable désormais de prédire très exactement l'instant où tout va basculer pour le héros, celui où les choses vont faire mine de s'arranger pour s'effondrer à quelques épisodes de la fin de saison pour donner envie de repartir pour un tour l'année suivante. Mais même en connaissant toutes les ficelles, je plonge avec délices.

En sélectionner dix est pour moi un supplice tant il y en a que j'ai adorées. Mais voici après mure réflexion celles que j'emporterais sur une île déserte.

1 – Homeland. On vous en rebat les oreilles parce que la première saison va être diffusée sur Canal mais je vous assure que ce n'est pas surfait. L'année dernière le churros et moi avons été complètement scotchés par cette histoire de prisonnier américain qui rentre d'Afghanistan après huit ans de captivité. Carrie Mathison, agent de la CIA chargée de suivre son retour sur le sol américain et accessoirement complètement bipolaire, est convaincue qu'il a été "retourné" et devenu un agent double. Il ne se passe finalement pas tant de choses que ça mais on est suspendu au moindre signe qui prouverait que Carrie a vu juste. Et bien sûr, entre le héros et l'espionne, il y a une énorme tension… sexuelle. 

2 – The Wire. Pour moi la série la plus brillante de toutes. Pas la plus drôle en revanche ni la plus optimiste. Saison après saison – il y en a cinq – les auteurs brossent un portrait de Baltimore, ville américaine sinistrée par le chômage, la drogue et le banditisme. On suit des flics cabossés et pas très académiques – rahhhh mc nulty, salaud au grand coeur, rebelle complètement barré qu'on voudrait sauver (et baiser aussi accessoirement) – dans leur lutte perdue d'avance. Noir mais captivant.

3 – Dr House. J'étais tellement triste quand j'ai vu le dernier épisode l'année dernière. Hugh Laurie a habité ce rôle comme rarement un acteur l'a fait. Ce médecin mysanthrope et cynique est surtout d'une drôlerie incroyable. Les dialogues sont des bijoux et pour peu qu'on soit un poil hypocondriaque comme je le suis, il y a moyen de se découvrir une pathologie rare à chaque visionnage. Mais c'est de loin la meilleure série médicale de tous les temps (et dieu sait que j'ai aimé Urgences).

4 – The killing. Version américaine (je n'ai pas vu la danoise). Deux saisons pour l'instant, une atmosphère assez similaire à celle de The Wire j'ai trouvé, à savoir pas gai. Une adolescente est retrouvée morte et l'inspectrice chargée de découvrir le coupable est elle même assez torturée. A chaque fois que l'on pense que la vérité surgit, elle s'avère fausse. Et le couple formé par les deux enquêteurs est hyper attachant.

5 – Glee. Même si la dernière saison était un peu un ton en dessous et que je me demande bien comment les scénaristes vont renouveler les personnages, c'est tout de même la série la plus déjantée qui soit. Cette bande de freaks – qui ne le sont pas vraiment d'ailleurs – est tout simplement géniale, les chorégraphies, les reprises de tubes donnent envie de danser et le personnage de Sue Sylvester, coach des cheerleaders est un des plus drôles de l'histoire des séries (rien que ça).

6 – The L Word. Là aussi, série terminée depuis des lustres, mais oh my god ce que ces lesbiennes chic ont pu nous chauffer le churros et moi ! Une ambiance très "chroniques de san fransisco" mais à Los Angeles, des histoires d'amour – et de cul – en veux-tu en voilà et surtout pour la première fois, donc, une mise au grand jour des amours saphiques. J'aimerais tellement que Shane refasse son apparition un jour…

7 – Californication. Bon ben là, pareil, un bijou scénaristique, doublé d'une vraie performance d'acteur, David – chaud bouillant – Duchovny, où comment revenir des oubliettes du showbizz pour devenir le plus grand fucker de tous les temps, personnage haissable et adorable, alcoolique, sex addict, désabusé et surtout ridiculement romantique.

8 – Downton Abbey. Enorme coup de coeur l'année dernière pour cette série de la BBC qui raconte la vie d'une famille de lords anglais à la veille de la première guerre mondiale. Il y a de l'Autant en emporte le vent, du Jane Eyre ou encore des Quatre filles du docteur March dans cette fresque. On y vibre au rythme des costumes des héritières mais aussi des malheurs des domestiques. Un bijou dont j'attends avec impatience le début de la troisième saison…

9 – Girls. J'en ai déjà parlé mais les dix épisodes de l'unique saison pour l'instant de cette nouvelle série sont jubilatoires. Un anti sex and the city, la vie de quatre amies à Brooklynn, quatre filles qui entrent dans l'âge adulte et qui sont un peu maladroites, un peu séductrices, un peu ambitieuses et beaucoup barrées. Du haut de mes trente-onze ans, j'ai réussi à m'identifier complètement à l'héroine de 25 ans, à cause de ses rondeurs peut-être, de ses ambitions d'écrivaine ou tout simplement de sa condition de femme au 21è siècle.

10 – Mad Men. Comment ne pas parler de Mad Men, de Don Draper, Betty, Joan et les autres ? Virtuose, ambitieuse, esthétique, impertinente, elle réunit toutes les qualités indispensables à la réussite d'une série. Le quotidien de ces employés d'une agence de pub dans les années 50 est passionnant et romanesque, on est là aussi totalement plongés dans un univers pourtant à des kilomètres du nôtre, mais ça marche.

Voilà, j'en ai pris dix mais il y en a tant du coup sacrifiées: Modern family, Smash, 24h, the big C, Damages, Sex and the city, Friday night lights, etc. Et aussi celles dans lesquelles je ne me suis pas encore plongée: six feet under, les sopranos, breaking bad, dexter…

Allez, je m'en accorde une en bonus, une à laquelle je suis sentimentalement attachée parce qu'elle a probablement été la "première" de nos addictions au churros et moi:

Alias. Elle fait figure de dinosaure désormais, mais les aventures de Sidney Bristow m'ont happées jusqu'à la fin, même si la dernière saison était objectivement bien moins bonne, c'est souvent le cas cela dit. Le pitch:  Sidney, étudiante américaine athlétique et canon – Jennifer Gardner – est recrutée par une agence très spéciale, sorte de CIA occulte. Très vite – à savoir après l'assassinat de son fiancé – elle va se rendre compte qu'elle n'est pas forcément du côté des gentils… Suspense, action, glamour, c'est une série pour filles et garçons et même si elle est sans doute un peu datée aujourd'hui, je ne pouvais pas ne pas la mettre dans ce classement.

Edit: je ne savais pas comment illustrer ce billet, alors j'ai choisi ce magnifique tee-shirt du Churros qui illustre à merveille son addiction aux comics, aussi forte que la mienne aux séries… Moi je dis, avoir supporté qu'il le porte tout l'été prouve à quel point mon amour pour lui est réel. Non ?

Quatre livres pour la rentrée

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Trois semaines que je veux vous écrire ce billet. Et puis je suis accidentellement tombée dans une série qui avait échappé à mes filets. In treatment. Et désormais j'envisage de faire une thérapie pour tomber amoureuse de mon psy. Même si ledit psy de la série, qui ressemble un peu à Harvey Keitel mais un Harvey Keitel qui serait gentil, est bien évidemment beaucoup plus mal que la majorité de ses patients. Et ne fait absolument rien dans la vraie vie de ce qu'il suggère à ceux qui viennent le consulter…

Bref, trois saisons, quarante épisodes chacune, on n'est pas rendus.

Mais trève de diversion, j'ai quatre coups de coeur pour la rentrée. Cet été j'ai eu la chance de pouvoir lire quelques livres en avant-première et je ne vous cacherai pas que c'était un sentiment assez jouissif, comme un petit privilège d'initiée. Ce qui ne m'a pas non plus empêchée de dévorer des oeuvres publiées depuis des lustres, hein. Mais donc cet été j'ai craqué pour :

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– Bois sauvage, de Jesmyn Ward, édité chez Belfond. Une énorme claque. L'auteur a l'air sur la photo de quatrième de couv d'avoir 14 ans (et est accessoirement d'une beauté renversante) et pourtant dans son style il y a quelque chose je trouve qui semble venir de loin, de très, très loin. L'histoire ? Depuis que sa mère est morte en couches, Esch, quatorze ans, s'occupe des hommes de sa famille : son père Claude, ses deux aînés, Randall et Skeetah, et Junior, le petit dernier. Esch a du mal à trouver sa place : elle couche avec les copains de ses frères pour leur faire plaisir mais c'est de Manny qu'elle est amoureuse. Et dont elle est enceinte. Ce pourrait être une chronique du bayou, d'une famille comme il y en a des tonnes le long du Mississipi, sur fond de luttes de chiens, de baignades dans la rivière et de misère, aussi. Sauf que les radios ne cessent d'annoncer l'arrivée imminente d'une tempête plus forte que les autres. Page après page, la menace gronde et l'atmosphère se fait plus lourde et moite. Parce que la tempête en question porte le funeste nom de Katrina… Il y a du Faulkner ou du Toni Morrison dans la façon d'écrire de cette jeune femme, elle même issue d'une famille nombreuse et première de sa lignée à obtenir une bourse pour l'université. Achetez-le, lisez-le, personnellement quand je l'ai refermée je n'étais plus tout à fait la même.

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Tigre, Tigre, de Margaux Fragaso, chez Flammarion: Un bouquin filé sous le manteau par ma dealeuse préférée. Elle m'avait prévenue: "c'est du lourd et ça chamboule". Résultat: c'est du lourd et ça chamboule. Faisant figure de péhnomène de la rentrée littéraire, le livre est chroniqué un peu partout. Un engouement qui a sûrement à voir avec la portée très sulfureuse du sujet, mais qui est néanmoins mérité. L'auteure raconte sa propre histoire d'enfant abusée par celui qu'elle considérait comme un père, un frère, voire aussi et c'est là toute la complexité de la chose, un potentiel amoureux. Elle a 8 ans quand elle le rencontre, il approche de la cinquantaine. Le plus cruel et le plus difficile à accepter dans ce récit, c'est que cette enfant l'aime, cet homme. Passionnément et viscéralement. Et que toute la perversité de ce bourreau réside justement dans sa capacité à se rendre indispensable. En choisissant pour proie une victime que sa famille, déchirée et dysfonctionnelle ne pourra non seulement pas aider mais précipitera même dans ses griffes. C'est troublant, c'est beau aussi, parce que le style est ciselé, précis, presque chirurgical. Mais c'est aussi bouleversant, c'est de l'assassinat de l'enfance qu'il est question page après page. A ne pas mettre entre toutes les mains, âmes trop sensibles s'abstenir.

L'attente de l'Aube, de William Boyd, publié au Seuil. Vienne, août 1913.  Lysander Ulrich Rief 27 ans, comédien anglais, autrichien par sa mère et fils d'un célèbre acteur britannique décédé en 1899, est venu suivre une psychanalyse avec le docteur Bensimon, anglais lui aussi. Son problème ? Il ne parvient plus à "conclure" ses ébats. Ce qui commence comme une sorte de périple initiatique d'un jeune homme un peu superficiel, très gâté et complètement narcissique se transforme très rapidement en quelque chose qui tient à la fois du roman d'espionnage, de la chronique de guerre et de la comédie romantique. On s'attache à Lysander, ce candide jeté malgré lui dans le renseignement britannique et devenu l'objet de manipulations amoureuses et politiques qui le dépassent. C'est parfois un peu compliqué et on n'a pas été trop de trois ou quatre à l'avoir lu cet été pour tenter de démêler le vrai du faux et asseoir nos certitudes quand au dénouement. C'est peut-être tout l'art de William Boyd, qui nous manipule autant que peut l'être son héros. A lire si on aime James Bond, les histoires d'espions et surtout, si l'on goûte cet humour anglais fin et parfois un peu empoisonné dont William Boyd est pour moi l'incarnation…

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Les Apparences, de Gillian Flynn, publié aux éditions Sonatine. Pour l'instant, toutes les personnes auxquelles je l'ai conseillé l'ont adoré. Un tout autre registre que les deux premiers romans américains évoqués dans cette chronique, si ce n'est que l'histoire se déroule dans le Mississipi aussi. Mais là on est dans le polar, même si c'est un polar plus proche du thriller psychologique que d'une véritable enquête policière. Je n'ai pas envie de trop vous en dire parce que tout l'intérêt du livre, outre son style absolument jubilatoire, réside dans les retournements de situation auxquels on ne s'attend pas une seconde. Mais pour vous planter le décor, il s'agit donc de la disparition d'Amy, l'épouse de Nick. Amy et Nick, couple modèle new-yorkais, jeunes, beaux et successfuls, ont connu quelques revers de fortune. Journalistes tous les deux, ils ont perdu leur boulot et se sont résolus à revenir sur les terres natales de Nick, au bord du Mississipi. Nick y tient un bar et Amy… Amy s'ennuie. Jusqu'à ce matin de leur cinquième anniversaire de mariage, où Amy disparait, ne laissant derrière elle qu'une maison sens dessus dessous et quelques tâches de sang. Assez rapidement, Nick, l'époux éploré, fait figure de suspect numéro un, magré ses dénégations. Je m'arrête là, mais franchement, c'est époustouflant d'ingéniosité, on a peur, on rit aussi beaucoup parce que Gillian Flynn est très, très, très drôle. Même si sa vision du couple et du mariage n'est pas vraiment très drôle, elle…

Edit: J'oubliais un truc. Christine S., la chroniqueuse de bouquins de Psychologies magazine parle de cette drôle d'expérience qu'est la rentrée littéraire. C'est hyper intéressant et c'est drôle et c'est ici.

Joue la comme Christina Hendricks

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Il y a celle qu'on voudrait être et celle qu'on est. Et il y a ce moment dans la vie où soudain, on se dit qu'on va être amie avec celle qu'on est.

D'aussi loin que je me souvienne, je me suis rêvée en fille sans seins, sans hanches et sans fesses. Manque de chance, je me suis réveillée un matin de ma douzième année avec un 95 C et ça ne s'est jamais résorbé. J'ai bien espéré après mes grossesses être de celles qui perdent deux ou trois tailles sans même le calculer, mais las, ils n'ont jamais désarmé, enfin, si, mais ils se sont contentés de regarder plus bas si j'y étais.

Je n'ai de mémoire jamais mis de soutiens-gorges triangles et je suis par ailleurs passée du 12 ans au 42 sans jamais m'arrêter sur la case 38. Et aujourd'hui, bien qu'entrant dans un 40 sans difficulté, je garde ce corps plein de déliés et surtout… de pleins.

Mais la nouveauté, c'est que j'ai capitulé.

Abandonné, mon rêve absolu de pull en col V à la Jane B, au placard les tenues faites pour les filles droites. Cette robe, je ne lui aurais pas accordé un regard il y a encore un an ou deux. Parce qu'elle est de celles qui ne se contentent pas de "mettre en valeur" les formes, elle transforme instantanément un 95 C en un 115 E. En soulignant la taille elle vous fait en prime ce qu'on peut bien appeler… une croupe.

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Et bien je ne saurais vous dire si ce sont les yeux du loup de Tex avery du churros quand je l'ai mise hier ("Est-ce qu'on pourrait dire qu'on serait dans les années 50, que tu serais ma secrétaire, que moi je serais Don Draper et que le harcèlement sexuel serait encore légal ?"), ou si c'est parce qu'elle est d'un confort incroyable. Non, je ne saurais vous le dire, mais je m'y suis sentie comme arrivée quelque part.

Il était peut-être tout simplement temps d'aller à la rencontre de celle que je suis et de dire enfin adieu à celle que je ne serai jamais…

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Il y a quelque temps, je vous racontais que lors d'une de mes séances avec le docteur Zermati, ce dernier m'avait demandé de réfléchir à cette interrogation: "est-il nécessaire de se plaire pour s'aimer ?". J'avais été à l'époque assez perplexe quant il m'avait assuré que non, cette idée de "se plaire" n'avait rien à voir avec celle de s'aimer. En prenant pour preuve d'ailleurs qu'il y a plein de gens dans la vie qu'on aime et qui honnêtement ne nous "plaisent" pas. Je crois que j'ai enfin fini par comprendre. Et je ne saurais vous dire là non plus quel soulagement cela me procure. Cesser de se donner cet objectif tellement inatteignable, cesser surtout de se préoccuper de cela. 

Alors voilà, cette robe a tendance à me rendre plus pulpeuse que je ne suis aujourd'hui mais étrangement, je l'adore, parce qu'elle me ressemble, je crois. 

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Edit: je sais que certaines d'entre vous n'aiment pas que je donne la référence des habits sur les rares billets où je pose, mais je sais aussi que d'autres poseront peut-être la question, alors c'est une robe Monoprix, en rayon actuellement. 

Edit2: Un cheveu s'est opportunément caché sur l'une des photos ruinant toute ma crédibilité modesque d'un coup d'un seul. Saurez-vous le retrouver ?

J’aime #25

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Ces derniers jours j'ai pas mal déambulé dans Paris, à la faveur de rendez-vous qui m'ont emmenée au musées du Quai Branly, à Notre Dame, vers la Tour Eiffel ou sur les Grands boulevards. Depuis que je travaille chez moi, je crois que je me suis un peu laissée vivre dans mon quartier, m'empêchant pas mal d'en bouger même les jours où je pourrais flâner un peu – culpabilité de free-lance oblige. Mais j'ai tellement apprécié de retrouver un peu les pavés parisiens que j'ai ajouté à ma liste de bonnes résolutions de la rentrée – longue comme le bras – celle de ne pas oublier à quel point j'aime ce qui est devenu au fil des ans… ma ville. 

Un "J'aime" assez parisien, donc, en ce lundi mais également très culinaire, on m'a donné récemment un exemplaire du magazine Marmiton et je suis comme qui dirait en pleine compulsion cuisinière…

J'aime observer ma grande (façon de parler, son drame absolu étant d'être immanquablement la plus petite de sa classe) devenir cette jeune fille jour après jour, avec toute la complexité de ce processus aussi excitant qu'effrayant qu'est l'adolescence. Cela me parait à la fois si loin et si proche, ce temps où il me semblait habiter le corps d'une autre…

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J'aime à la folie Notre Dame, d'autant plus vue depuis le petit square du quai de Montebello, oasis de fleurs et de calme dans ce quartier si frénétique et touristique…

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J'aime les muffins, donc, ce n'est plus un secret pour personne (ai-je encore des secrets pour quiconque ?), mais alors les muffins à la framboise faits à partir de la recette de Marmiton, comment vous dire ? La prochaine fois, j'y mettrai un poil plus de sucre et ce sera tout simplement parfait, comme un air de breakfast anglais sans le prix de l'Eurostar.

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J'aime ce restaurant vietnamien à deux pas de chez moi, qui fait sans exagération aucune les meilleurs rouleaux de printemps du monde entier. Il y a les classiques aux crevettes, bien sûr, mais ce qu'il faut absolument goûter au Pho Tai Tai, ce sont ceux aux boeuf, sorte de bo-buns enveloppés d'un feuille de riz moelleuse à souhait. Tout le reste de la carte est à tomber, la patronne est un ange et le cadre tout vert est étrangement très apaisant. (réservation très conseillée, depuis que Ducasse a clamé que c'était sa cantine vietnamienne).

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J'aime que ce soit ENFIN la saison des figues, je ne tolère personnellement que celles de Soliès, les seuls avec celles de Sifnos, petite Île paradisiaque des cyclades dans laquelle j'ai eu la plus merveilleuse des indigestions à la figue de toute ma vie. Je ne vous donnerai pas de détails, en même temps vous ne m'en avez pas demandé. (la réponse est non) (à la question posée plus haut) (je n'ai pas de secrets) (plus de dignité non plus).

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J'aime le mur végétal du musée du Quai Branly et la terrasse du café Branly dans le jardin. On y entend les bruits d'oiseaux, diffusés par des hauts-parleurs mais on jurerait qu'ils sont vrais. Un endroit parfait pour un déjeuner en lovers ou tout autre rendez-vous d'ailleurs.

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Kookai, but not chic

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Au départ je voulais faire un billet coup de poing sur cette publicité tellement hilarante de Kookai, consistant à montrer des jeunes femmes restant dignes dans l'adversité (l'une d'entre elles, la pauvre, a perdu ses clés dans son sac, où est la cellule d'aide psychologique ?) avec comme slogans, au choix: "single but chic", "messy but chic" et le plus savoureux mais néanmoins polémique, "hungry but chic". Ce dernier est accolé à la photo d'une une fille en train de manger un pauvre yahourt devant son frigo ouvert, lequel laisse entrevoir un brocoli et une salade. A en juger par son tour de taille, la fille en question fait manifestement son premier repas conséquent depuis 1998.

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(finalement je vous mets la photo, c'est plus parlant)

Géraldine Dormoy en a finement parlé il y a quelques jours et le buzz commence à prendre. C'est d'ailleurs bien ce qui m'embête, je soupçonne kookai (paie ta perspicacité) d'avoir un peu cherché ça.

Bien sûr, la marque explique que c'est juste une campagne piquante et humoristique comme elle en a souvent fait (à ce sujet, j'aimais bien le slogan "je ne suis pas jolie, je suis pire", bien plus heureux) et visant à montrer combien les femmes s'en sortent toujours, tout en restant… chic, donc.

Je ne vous cache pas que personnellement je ne trouve ça ni drôle ni piquant, juste complètement con, d'autant que la "single" censée prouver qu'elle n'a pas besoin d'un homme pour démonter un pneu n'est pas vraiment crédible avec ses talons de douze et son pantalon 7/8è. Quant à la bouffeuse de yahourt, le message est des plus ambigus, je veux bien penser que le génial publicitaire a voulu dire qu'on pouvait rester chic même quand on a la dalle (heu ?) mais mon petit doigt bien médisant me glisse, lui, qu'on peut aussi entendre "affamé, oui, mais (comprendre, "donc"), chic". Bref, encore un soutien de taille (hin hin hin) apporté par l'industrie de la sape à l'acceptation de soi, merci les gars.

Pour le reste, de toutes façons, même avec quelques kilos en moins je n'entre pas un bras dans les pantalons de chez Kookai ce qui me chaud peu, j'ai toujours trouvé ça moche et de mauvaise qualité. Je pourrais certes tourner les talons drapée dans ma dignité offensée en affirmant haut et fort que plus jamais je n'achèterai quoi que ce soit chez eux mais la vérité c'est qu'il est assez rare que je me dise, "tiens, et si j'allais chez kookai ?". Toujours est-il qu'on parle d'eux et qu'encore une fois, c'est bien pour ça que je n'écrirai donc pas de billet sur le sujet.

Au lieu de quoi je propose que nous réfléchissions tous ensemble à cette question: Mais en fait, c'est quoi être chic ? (un indice: pas kookai).

Je ramasse les copies dans une heure.

Une rentrée aux pralines

Roserentrée
Bizarre la façon dont fonctionne le cerveau humain. Je suis capable de me souvenir de mon numéro de téléphone de quand j'avais 12 ans, du temps où il n'y avait pas les indicateurs type 01 ou 04 mais en revanche je peux me gratter l'os pour me rappeler de mon identifiant CAF. Ce qui est ballot, hein, parce que L'EDUCATION NATIONALE NE ME DEMANDE JAMAIS LE NUMÉRO DE TÉLÉPHONE DE MON ENFANCE.

Alors que mon identifiant CAF, oui.

Idem pour mon numéro de compte, le même depuis 20 ans, que je suis strictement incapable de mémoriser. En revanche, je me souviens parfaitement du code secret d'accès à la base de données de mon ancien boulot (tellement utile).

Bref, j'ai la mémoire bêtement sélective et ce constat me revient comme un boomerang à chaque rentrée scolaire où les enfants ne sont pas les seuls à devoir remplir des fiches et des fiches sur la profession de leurs parents, leurs numéros de téléphone et adresses. Vous l'aurez compris, nous avons passé une bonne partie de la soirée d'hier à chercher cette H1##@@@ d'attestation d'assurance. Ainsi que mon numéro d'allocataire CAF, donc, que seul le churros parvient en général à retrouver, au fond d'un tiroir engorgé de mes relevés de compte dans leurs enveloppes encore cachetées.

Je n'ai pas que le toc du paiement de frottis, j'ai aussi celui de l'ouverture de tout courrier envoyé par ma banque. 

A part ça, pour répondre à ceux qui s'en sont si gentiment inquiété, la rentrée s'est admirablement bien passée. Je n'ai presque pas pleuré. A peine un sanglot ravalé dans l'escalier, une fois Rose déposée. Et quelques larmes un peu avant quand à quelques secondes de partir pour la maternelle j'ai vu débouler les twins dans l'escalier la tête un peu à l'envers et les habits froissés. Alors qu'ils ne rentraient qu'à 14h et auraient donc pu s'offrir une dernière grasse matinée, ils ont tenu à accompagner leur petite soeur. Je n'ai pas totalement réussi à leur faire comprendre l'intérêt de mettre le couvert tous les jours ou de reboucher les tubes de dentifrice mais je crois qu'en réalité, on s'en fout, non ?  En ce qui concerne leur propre rentrée, ils ont ensuite vécu leur vie, revenant pour l'une ravie, pour l'autre un peu moins (il semblerait que la nouvelle prof de français ait l'air à cheval sur tout un tas de choses qui n'entrent pas vraiment dans le top ten de ses préoccupations (soin, ordre, organisation, bla, bla, bla). Je sens qu'on va encore tellement rigoler.

Pralines
Je terminerai ce billet décousu en vous parlant de merveilleuses pralines, reçues pile poil le jour de la rentrée justement et qui je crois ont considérablement adouci cette journée. Ces pralines, je les avais déjà goûtées il y a quelques années. C'est Claire, une lectrice adorable, qui m'en avait envoyé, comme ça, pour me faire plaisir après l'annonce de ma grossesse il me semble. Je m'étais d'ailleurs épanchée sur leur croquant unique. Depuis, Claire a décidé que la praline, c'était sa vie. Elle a plaqué son job de journaliste et monté son business caramélisé. Elle démarre tout juste et m'a donc envoyé de quoi nourrir à peu près tout le 13ème arrondissement de Paris. Elle a intitulé le mail dans lequel elle m'expliquait le pourquoi de ce colis, "pot de vin".

Moi je dis que des pots de vin comme celui-ci j'en veux bien tous les jours. Surtout, j'aurais parlé de son aventure même sans recevoir un container de pralines, parce que ça m'émeut ces histoires de rêves que l'on décide de rendre réels. Mais pour les avoir goutées, je peux donc vous dire que les pralines de Claire sont absolument terribles et un peu folles. En plus des classiques chouchous, cacahuètes et sucre, en gros, il y a aussi les redoutables noix de cajou (j'ai fait un massacre, ni mes dents ni mes fesses ne te remercient, Claire), mais aussi des graines de courge ou encore des amandes grillées, caramélisées, puis saupoudrées de sésame, de cacao ou, délice ultime, de piment d'espelette.

Bref, je me plais à imaginer la maison de Claire comme celle d'Hansel et Gretel, sans la sorcière, bien sûr. Et je me dis que vivre dans un endroit sentant la praline, c'est sûrement un avant-goût du paradis.

Le site de Claire est ici. Ses douceurs sont bio et franchement abordables. Elle livre partout en France et est d'ores et déjà distribuée dans quelques boutiques (la liste ici). Personnellement, je sais désormais ce que j'enverrai aux gens que j'aime pour leur faire plaisir, parce que c'est bien connu que les fleurs c'est périssables, alors que les pralines, c'est tellement… 

Claire tiendra par ailleurs un stand lors de la Comédie de l'Artisanat qui se déroulera les jeudi 20, vendredi 21 et samedi 22 septembre sur l'Esplanade à Montpellier, de 9h à 19h.

Amber and the Dude, always in my heart

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Hier soir on est allés écouter Amber and the Dude au réservoir avec les enfants et Zaz. Et une fois de plus on s'est dit qu'ils avaient encore fait du chemin. Les morceaux sont de plus en plus aboutis, la voix d'Ambre est chaude, puissante par instants puis veloutée et pleine de volutes aussi. Un beau moment, avec en bonus les étoiles dans les yeux de mes twins, tellement fiers de voir sur scène celle qui s'est tant occupée d'eux petits.

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Bref, Amber and the Dude continuent leur chemin de briques jaunes et ils nous trouveront encore souvent sur la route pour faire des ouhou et des yeahhhyeahhyeahh.

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Et aujourd'hui ils ont un peu besoin de vous parce qu'ils sont en compétition avec deux autres groupes pour se produire au Bataclan. Pour ça il suffit de liker cette page là. Alors ceux qui veulent bien, ce serait drôlement gentil, merci…

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Et pour la peine, en exclusivité mondiale un petit bout d'une de mes acquisitions récentes. Une robe à têtes de mort de chez Zara un peu courte (ridiculement courte en réalité) mais je suis tombée en arrêt devant l'imprimé, je l'ai trouvé tellement rock and roll. Or je suis comme Inès de la Fressange, moi, épidermiquement rock and roll (ou alors c'est Carla Bruni ?).

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(même que Zaz n'avait même pas vu le billet de Violette et ça ne l'a pas empêchée d'être elle aussi coiffée comme Aliénor)

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(je veux aussi voler ses shoes)

Brèves de rentrée

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Jean Gap // Gilet Zara // Bottines Monoprix (le tout acheté l'année dernière donc en fait ça vous fait une belle jambe) et sac Zadig & Voltaire via Forzieri (je ne le quitte pas depuis six mois)

Aujourd'hui c'est donc la rentrée et pour la première fois depuis qu'ils ont franchi la porte d'une école, je ne vais pas accompagner les twins. J'ai bien tenté de m'incruster, mais leurs regards gênés m'ont fait comprendre que je ne pourrais rien trouver de mieux pour foutre leur année en l'air. Du coup je vais tout miser sur Rose qui répète depuis une semaine qu'elle n'a absolument pas peur de la "moinienne sexchion", ce qui me laisse supposer qu'en réalité elle flippe grave sa race (ça et les réveils nocturnes réguliers qui ont commencé le jour où on est allés vérifier l'heure de la rentrée).

J'avoue, je ne serais pas contre un petit chagrin au moment de la déposer, parce que sinon, il est où mon bébé ? Non, en vrai je plaisante, de toutes façons je sais bien qu'il y aura au moins une personne en larmes tout à l'heure (moi).

Sinon, en vrac et pas dans l'ordre:

Coline a eu cette formule maligne selon laquelle "le tigre est le nouveau noir". Comme je suis moi même au taquet de la tendance, je suis donc à fond dans l'imprimé félin. Mais comme je suis également toujours un peu à la traine, je ne quitte plus mon gilet Zara de l'année dernière, qui n'est donc pas tigre mais léopard (ou panthère ?) (je suis perdue). Très 2011 en tous cas.

– Je me retape un eczema sous l'oeil. Il se voit à peine mais je le sens qui ne demande qu'à se repointer. ça se confirme que mon avenir cosmétologique est pavé de crèmes teintées Avène ou Bioderma les jours fériés. La fête. Heureusement, jusqu'à nouvel ordre, le fond de teint Bare Minerals, lui non plus ne m'agresse pas la peau. Ce qui serait une bonne nouvelle si j'avais compris comment appliquer un fond de teint minéral.

– Je ne suis pas certaine que connaitre par coeur et jusqu'en novembre le calendrier de diffusion des séries aux Etats-Unis fasse de moi une personne très équilibrée. Encore moins que ce soit de bon augure pour mon avenir professionnel.

– La semaine dernière, quand je suis allée chercher les enfants chez mes parents, j'ai mangé un petit déjeuner que n'aurait sûrement pas renié Garance Doré. Muesli (sauf qu'aux states on appelle ça du granola, pardon my french), yahourt au bifidus qui te fait des intestins tout propres et framboises du jardin à point. Après je l'ai instagrammé parce qu'il m'a semblé que c'était le genre de choses dont mes admirateurs méritaient d'être informés. A ce jour c'est la photo la plus likée de toutes celles que j'ai prises en un an. Je n'arrive pas à savoir quels enseignements en tirer. (les gens aiment les framboises ?). Il n'empêche qu'en le mangeant j'avais vraiment l'impression de prendre soin de moi et aussi d'être hyper bonne. Physiquement, je veux dire. Bizarrement quand le lendemain j'ai descendu un pot d'Häagen Dasz mon estime de moi était moins au top.

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– Le suspense aura été de courte durée mais depuis que je suis rentrée de Corse j'ai donc fait mes exercices d'abdo-fessiers… une fois. Après, je suis allée sur Internet où j'ai lu plein de témoignages expliquant que si on les faisait mal, les abdos pouvaient avoir l'effet complètement inverse de celui recherché, à savoir faire un gros estomac. J'ai immédiatement décrété que je les faisais mal et donc décidé d'en rester là. Ce que je n'avais pas anticipé c'est que non seulement le peu d'amélioration que j'avais constaté durant l'été a disparu en trois jours mais je jurerais que c'est même pire qu'avant. Mon influence me force à vous avertir: il ne faut JAMAIS commencer le sport.

– Sans surprise non plus je n'ai toujours pas arrêté de fumer (je gère déjà le choc psychologique de cette interruption de mon programme sportif, une chose à la fois). Mais une âme bien intentionnée m'a donné le numéro d'une hypnothérapeuthe qui parait-il fait des miracles. Je me demande si je peux lui demander un package clopes/clafoutis/häagen Dasz/vente de fringues en ligne.

– Sans vouloir passer pour une vile tentatrice, j'ai donc un peu fait cramer ma carte bleue ces derniers jours et j'envisage de vous montrer quelques unes de ces acquisitions. Non pas que je pense avoir un quelconque avenir dans le mannequinat. C'est juste qu'au moins je trouverai une justification à ces achats qui quand on y pense sont un peu superflus pour une fille qui passe 90% de son temps sur son canapé.

Bonne journée.