Y’a plus de moral ?

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Donc on n’a pas le moral, nous les frenchies. Et c’est peu de le dire, puisqu’on est plus chafouins que les Irakiens ou les Afghans, peuples dont on connait 1) la propension à aller s’en jeter un petit après le boulot en toute sérénité et 2) la stabilité de leurs régimes politiques, lesquels se plient en quatre pour que leurs sujets aient la banane.

Honnêtement, je crois que si j’avais un tant soit peu de pouvoir, l’une des premières choses que je ferais supprimer définitivement ce sont ces sondages récurrents sur le moral des Français (et je remettrais des gens au guichet des stations RATP parce qu’autant je manie avec pas mal de dextérité mon ordi et une palanquée de logiciels, autant je n’arrive JAMAIS À TROUVER OÙ SE TROUVENT LES CARNETS DE TICKETS TARIF RÉDUIT SUR CES FUCKING MACHINES À ROULEAU).

Je les supprimerais ces sondages, disais-je, parce que je suis absolument convaincue qu’il en va du moral comme de toute autre notion subjective: elle est difficilement mesurable et très influençable. Depuis deux ans, on nous serine tous les mois qu’on n’a plus le goût à rien, nous les Gaulois. A force, qu’est-ce qui se passe ? On n’a plus goût à rien.

Personnellement, il suffit que quiconque me dise : « ça n’a pas l’air d’aller en ce moment » pour que la liste de tout ce qui ne va en effet pas du tout s’allonge instantanément. Ne parlons pas du « tu as mauvaise mine » qui me donne systématiquement envie de forcer la porte du premier IRM du coin.

Je ne dis pas que nous n’avons pas de raisons objectives de ne pas avoir le moral. Le chômage est au plus haut, le soleil en est à son 378ème jour de rétention et Mat Pokora est l’idole des 12 – 16 ans. Ça fait beaucoup. Sans compter que selon certaines sources bien documentées – mes enfants – Nabila aurait fait des études juridiques. Ce que je ne peux pas croire, étant moi même très proche d’une juriste.

Sérieusement, des raisons de ne pas avoir le moral on en a comme tout le monde – et je suis bien consciente d’être privilégiée, mais voyez vous c’est bien là le problème, le défaitisme touche toutes les catégories sociales – mais désolée, moins que beaucoup malgré tout. Pas besoin de voyager pour réaliser que le quotidien en France est un poil plus rose que dans nombres de contrées où les mots « sécurité sociale », « assedic », « RSA », « jardins publics » ou encore « éducation nationale » n’ont pas d’équivalent, voire aucun sens.

Alors d’où ça nous vient cette manie de tout voir en noir ? Certains blâment l’école, anxiogène, castratrice et incapable de valoriser les jeunes élèves. D’autres accusent les parents, tellement occupés à ne pas avoir le moral qu’ils en oublient d’essayer de remonter celui de leurs enfants. Bonjour la transmission de sinistrose intergénérationnelle. D’autres encore mettent tout ça sur le dos des politiques qui quoi qu’ils fassent nous déçoivent. Sans parler de ceux qui incriminent le mariage pour tous, les immigrés, et tout ce qui n’est pas blond, aux yeux bleus, hétérosexuel et récemment confessé.

J’aurais tendance à penser personnellement que les premiers fautifs c’est nous, mais c’est mon côté judéo-chrétien. Sérieusement je n’en sais rien à vrai dire – j’ai fait sciences-po mais à Grenoble et c’était il y a longtemps – mais je suis plutôt d’accord avec l’analyse de ce psy, qui dit en gros qu’on devrait un peu moins s’intéresser au moral collectif et un peu plus à celui de notre entourage. Que cette notion de « moral des Français » ne veut pas dire grand chose mais qu’en revanche le taux de dépressions – au sens médical du terme – est effrayant chez nous, ainsi que celui de suicide. Et que ça, c’est bien plus grave et bien plus important. Et que répéter à longueur de temps que « les Français » ne vont pas bien, ça ne doit pas vraiment encourager ceux qui ne vont RÉELLEMENT pas bien à se soigner. Puisque les journaux le disent, que tout le monde en a plein le cul, c’est sûrement normal d’avoir envie de se faire sauter la cervelle après tout.

Vous l’aurez compris j’en ai par dessus la tête de ce type d’infos reprises en boucle par les journaux sans jamais se demander s’ils ne sont pas en train de participer de leur plein gré à une bonne vieille intoxication collective.

Je veux que mes enfants y croient un peu. Je veux qu’ils pensent qu’il y a des solutions et des opportunités. Je veux qu’ils continuent à passer leurs premières journées de vacances à tourner des films avec mon appareil photo et à s’inventer des histoires. Je veux que ma fille se sente en droit de se rêver étudiante en stylisme à Londres, même s’il sera toujours temps de reconsidérer la question, que le machin soit réellement convaincu que sa passion pour tout ce qui touche à l’électricité (on en parle ? non on en parle pas) le conduira plus tard à trouver une autre source d’énergie, quand le pétrole sera vraiment réduit à peau de balle et que Rose continue à croire que « maitresse c’est un beau métier ».

Comment peut-on imaginer que nos enfants caressent ainsi des rêves si tous les ans ils s’entendent dire que ça ne sert à rien, que les emplois aidés ne sont pas de vrais emplois, que les éoliennes c’est 1% de l’énergie au total autant pisser dans un violon, que jamais l’emploi ne repartira puisque la croissance est confinée quelque part avec le soleil et qu’en gros, mais ouais, en gros on VA TOUS CREVER.

Ben oui on va tous crever et le pire c’est que parfois ça arrive bien plus tôt que tout ce qu’on avait imaginé. Est-ce que d’ici là on pourrait relever un peu la tête et se marrer ?

Edit: Message personnel: Béa je crois de plus en plus que tu as raison, la solution on la tient.

Edit2: Sur la photo c’est l’un des pianos mis « à disposition » dans la gare de Saint Pancras à Londres, je crois qu’il s’agit d’une sorte d’expo itinérante. Je ne peux pas vous décrire l’atmosphère que ces simples pianos mettent dans le hall de cette gare. Il y a des virtuoses qui jouent et vous emmènent loin, et puis il y a des jeunes filles, qui ont arrêté le piano depuis deux ans mais qui par la grâce d’un instant retrouvent quelques notes et qui en se relevant vous disent que l’année prochaine, elles s’y remettent. Parfois le moral ça tient à peu.

143 comments sur “Y’a plus de moral ?”

  1. Wafa a dit…

    L’optimisme se transmet j’y crois vraiment. Si tes enfants t’entendent râler et te plaindre toute la journée contre tout et tout le monde, il y a peu de chance pour qu’ils croient en eux et la société. La vie est dure mais belle chez nous, il suffit d’allumer son poste ou lire les journaux pour comprendre à quel point nous sommes chanceux.

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  2. Marilune a dit…

    Ah oui, ça fait du bien de replacer les choses dans leur contexte. Pourquoi vouloir entretenir la sinistrose ambiante? Vive les rêves, les projets, et libérez le soleil! Merci Caroline.

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  3. Laure-de-châteauroux a dit…

    Merci pour ce joli billet qui… remonte le moral !
    De temps en temps il est bon de remettre les pendules à l’heure pour arrêter de ne regarder que le devant de ses chaussures (parce que déjà on a des chaussures….)
    Et quand on commence à se dire que ça va bizarrement ça va vraiment mieux !

    Une adepte de la pensée positive !

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  4. Berengere a dit…

    (…devrais je faire cette confidence ?) jeanne donc presque 7 ans dort avc sa photo au dessus de son lit en ecoutant le cd de robin des bois….
    je continue la lecture…..

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  5. K a dit…

    Bonjour Caro! Je partage ton point de vue sur les sondages! Ce n’est plus possible de s’entendre rabacher à longueur de temps que le moral est mauvais… On s’est expatrié et le décalage entre la morosité francaise et ailleurs est nette! Je ne veux pas faire de comparaison vivre à l’étranger/ vivre en france, mais c’est pesant cette chape de plomb que tout le monde a sur la tete en france (ou tout du moins à paris) Ici, c’est aussi la crise mais les gens continuent a sortir, à sourire, à vivre…. surement en dépénsant moins mais en profitant quand même de leurs vies….
    Quand je rentre en france, il y a tellement de choses qui me donnent envie (surtout ces marchés le dimanche! ces abricots!!! et la famille, les amis) mais toujours ya cette atmosphère pesante qui oppresse et finalement on a l’impression de mieux respirer ici
    Si on arretait ces sondages et ce pessimisme ambiant, je suis sure que ca aidera beaucoup!
    Bonne journée!

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  6. Catherine a dit…

    J’adore, j’adore, j’adore ce billet. Et en plus il fait écho à un projet qu’on a depuis un moment. Et de voir que cet état d’esprit est partagé, ça me remonte le moral tout soudain 😉

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  7. Béa PYL a dit…

    Caroline, le piano de St. Pancras a de nombreux frangins partout dans Paris. Tous les ans, ils sont décorés par des street artistes, et ensuite dispatchés dans Paris et ailleurs 😉 belle journée !

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  8. La Suze a dit…

    Bonjour Caro!

    J’ai un truc pour éviter la sinistrose, ou du moins m’y soustraire un peu, je zappe systématiquement les infos télé, les sondages y sont nombreux et franchement d’un intérêt aux ras des pâquerettes! Ayant tendance à voir le verre à moitié plein, je suis révoltée de voir la manière dont de pseudo analyses journalistiques nous plombent! A ma manière, je résiste! Venir lire ton blog le matin fait parti des moments qui donnent de la couleur à une journée! Et oui, on va tous crever, en attendant, on peut traverser la vie ou bien laisser la vie nous traverser et nous gaver de ce qu’elle laissera de bon en nous!

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  9. Berengere a dit…

    pas le moral….je sais pas..? si j’ai plutot de la chance et je me dis que tout va !! en tout cas hier je L’AVAIS grâce à un « concert » unique et exceptionnel des élèves des classes de CP au CM2 de l’école de ma fille ! on pouvait les entendre chanter en français (frontieres de yannick noah ! pas du m.pokora, ouf !) turc portugais croate arabe hongrois…c’etait genial et bien des parents etaient fiers et avaient le sourire !
    une dose de moral a ete donné grace à ces quelques notes !
    tes bonne journee !

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    • Carole a dit…

      Dingue, vous êtes du Finistère ??? C’était dans une salle qui porte le nom d’un célèbre forêt, et vous avez également repris en cœur L’Amerique ?

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  10. Barbara69 a dit…

    Bonjour à toutes, à Lyon aussi il y a en ce moment des pianos mis à disposition dans certains squares et jardins. On manque encore de virtuoses mais c’est une belle idée généreuse.
    Caroline je voulais te remercier. Depuis 1 an que je te lis, je viens ici le matin avec gourmandise lire ce que tu as envie de partager. Et c’est le bonheur d’écrire et d’échanger que l’on ressent dans tes textes qui m’a aidée à sauter le pas et à ouvrir un blog (à but professionnel, rien de drôle ni de très personnel, mais la démarche me semble similaire). La nécessité d’être présente sur le web était claire pour moi depuis longtemps, mais je n’en avais ni l’envie ni le courage. C’est toi qui m’a donné cet élan. Merci et vivement lundi pour un nouveau post !

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  11. claireo a dit…

    « Ben oui on va tous crever et le pire c’est que parfois ça arrive bien plus tôt que tout ce qu’on avait imaginé. Est-ce que d’ici là on pourrait relever un peu la tête et se marrer ? » Cette phrase me parle, beaucoup. Tu as tout a fait raison !

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  12. ARJONA a dit…

    Hello !
    « soyons le changement que nous voulons voir dans le monde » plutôt que de voir le verre à moitié plein.
    Moi ce qui me fait du bien, c’est de lire tous les jours ce blog (et d’autres, j’avoue …), de voir que chacun a ses joies et ses peines et surtout qu’en étant soi-même on fait du bien aux autres. Alors merci
    Ah, le piano, il est aussi Gare St Lazare (côté rue d’Amsterdam) !
    Et après la pluie le beau temps 🙂
    Kate

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  13. Mel'O'Dye a dit…

    et voilà pourquoi je regarde plus la tévé, écoute à peine la radio, et choisis mes infos sur le net … j’ai le moral 😉 … et si le chômage est au plus haut … et ben j’me sens moins seule na :p

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  14. Mallory a dit…

    Bonjour Caroline, premier point: ce piano était aussi à Montparnasse, l’hiver dernier pendant la période de Noël. Et moi aussi, lorsque je m’y suis remise le temps d’une chanson, après plus de 7 ans d’arrêt, je me suis dit, que l’année prochaine je m’y remettrais. La musique apaise les mœurs, et surtout bien des maux.

    Étant dans le journalisme aussi, je n’en peux plus de ce foutu  » moral des français en berne « . J’ai envie de voir des coquelicots, des oiseaux qui chantent, le sourire sur -presque- chaque visage, des verres en terrasse, ou même chez soi, un bon film, un bon livre, le stock du MK2 de la BNF inépuisable, les rires des vieux et des moins vieux. Merde, j’ai envie d’y croire. Dans 6 jours, j’ai 21 ans, mais putain qu’est-ce que j’aime la vie. Même quand j’ai mal, même quand je pleure, même quand je suis déçue, même quand j’échoue, même quand je me dis que dans un an je vais galérer à trouver ne serait-ce que des piges, j’y crois encore. J’y crois parce que si moi-même je n’y crois pas alors personne n’y croira pour moi.

    A 15 ans, je me suis jurée que j’irais vivre un temps aux USA. A 18 ans, après l’obtention de mon bac, j’ai serré fort dans mes bras mes parents et je suis partie à New York, pour un an.
    Les rêves prennent du temps, les rêves se montrent parfois inaccessibles et pourtant. Il faut y croire, et quand bien même un rêve ne se réalise pas, alors sachez que dans l’alphabet il y a 26 lettres, que des plans B il peut y en avoir, encore et encore..

    Merci pour ce billet, qui me rappelle à quel point j’aime y croire, même en plein manque de vitamine D.

    Ps: depuis quelques mois je me suis donnée pour « objectif » de faire sourire au moins 3 inconnus par jour. Parce que ça fait du bien. Dans les deux sens.

    Bonne journée, bises.

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  15. Mentalo a dit…

    C’est pas tous les jours facile, mais je revendique mon optimisme crasse et peut-être naïf. Au quotidien, je tente d’inculquer la culture de la joie aux enfants (joie du paysage, joie du gâteau partagé, joie d’un bouquet de fleurs des champs, joies simples qui ne coûtent rien – au moins celles là on ne nous les prendra pas) et de ne pas me plaindre. (Bien que putain, il est où ce soleil?!!)

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  16. marie a dit…

    Sur notre pessimisme bien français, il y a un article fort édifiant dans le Vanity Fair, écrit par une américaine vivant à Paris. Ce que j’y ai lu rejoint l’expérience que j’ai en ce moment, je travaille avec des canadiens, eh bien leur pugnacité, leur côté « punchy » à déplacer des montagnes n’a rien à voir avec notre défaitisme habituel. je dis souvent qu’ici, à paris, on te dit « non » avant de peut-être te dire oui, « ce n’est pas possible » avant qu’on commence à réfléchir à la moindre solution..l’article de Vanity donne des exemples concrets d’attitudes culturelles, notamment à l’école. Notre manque d’optimisme va bien plus loin qu’une simple crise conjoncturelle, c’est profondément ancré dans notre manière de voir le monde. Il y a du boulot si on veut changer ça…

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  17. Françoise du Monop a dit…

    Bel article, Caroline! et si juste!!
    Ne pas transmettre d’espoir à nos enfants et petits-enfants!!
    Comment serait « notre » moral si nous vivions dans un état policier, sans structures médicales, ni éducationnelles, ni crèches, ni aides sociales de l’état….???
    Si notre pays doit se retrouver un jour dans le mm état que la Grèce….Je n’ose mm pas y penser!!
    Moi aussi, je zappe les infos, comme la Suze, je suis agacée (on va dire comme ça…) par le ton dramatisant des journalistes qui se vautrent dans le négatif…Font une montagne d’un rien:))
    Je crois aussi que les médecins concluent un peu trop vite à une dépression, pour prescrire un anti-depresseur au lieu de parler un peu avec le patient…Mais comme tu dis, ça dépend aussi beaucoup de nous, quand même!!
    bonne journée et des bises!!

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  18. Claire a dit…

    Un point important qui a l’air d’échapper à tout le monde : moi aussi j’ai du mal à trouver les Carnet de tickets réduits sur ces F**** machines. Mon explication n’est pas que je suis myope du cerveau, mais que certaines machines les vendent et d’autres non… ça a peut-être à voir avec la couleur de ces machines : vertes, oranges ou violettes…
    En même temps, j’ai fait ni sciences-po ni études juridiques, alors je n’ai pas chercher plus loin… Peut-être qu’une blogueuse influente? …

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    • Justine a dit…

      Non le truc c’est qu’il faut les chercher dans la rubrique « Autres » ou un truc du genre. Oui c’est très précis comme réponse… 😉 Et pas dans « carnets de tickets »…

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  19. Armalite a dit…

    Ton billet fait écho à ce que je disais récemment à une amie qui, comem moi, a perdu un de ses parents récemment et souhaitait se mettre à la pensée positive comme je m’efforce de la pratiquer depuis quelques années. La vie est courte et parfois très moche, raison de plus pour ne rien lâcher et en profiter au maximum tant qu’on peut. Belle journée à toutes.

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  20. Amaranthe a dit…

    Tellement d’accord avec ton article !!
    J’ai l’impression de passer mon temps à avoir cette conversation avec les gens, à essayer de leur faire comprendre que NON la situation n’est peut-être pas parfaite en France mais coucou, regardez le reste du monde et rendez-vous compte de notre chance. Quand j’entends une de mes tantes dire « bientôt on sera pas mieux que les pays d’Afrique », j’ai juste envie de crier!
    Les médias font un travail de sape considérable, il y a cinquante ou cent ans (et plus) les gens allaient considérablement mieux, malgré des vies souvent bien moins faciles qu’aujourd’hui, en grande partie parce qu’ils n’avaient pas à supporter le poids du monde en plus du leur. Du moins il me semble. Moi qui empathise terriblement, quand je regarde trop les infos j’ai l’impression d’avoir un poids considérable sur les épaules, alors que ma vie à moi, globalement, ça va. Même si je désespère de trouver un travail, je sais que je peux lire, me promener, écrire, regarder la tv, boire un verre entre amis, bref on n’est pas obligé de sombrer dans la déprime continuellement, on peut réenchanter son petit monde tous les jours. Et de temps en temps, arrêter de prendre des nouvelles du reste du monde.

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  21. AnnedeStrasbourg a dit…

    Je suis 100% d’accord Caro et ça rejoint ce que je disais un peu dans mon dernier billet de blog…
    Comme le dit ma maman: »tout ce qui est pris n’est plus à prendre » et « on ne l’emportera pas dans la tombe », deux maximes que j’affectionne!
    Par contre ce que je comprends pas, c’est pourquoi si tout le monde en a marre de la sinistrose, les journalistes continuent à faire des papiers dessus?Qui achète?qui ça intéresse?
    Bon sur ce je retourne râler sur le fait qu’à J-7, j’ai tjs pas accouché quand ttes mes copines ont déjà accouché en avance elles 😉

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  22. isa-monblogdemaman a dit…

    Oh bah flute alors parce que j’ai vraiment pas le moral en ce moment…
    J’avais commencé à lire un article sur le sujet dont le début m’a semblé intéressant dans Vanity Fair mais j’ai été dérangée, je ne peux donc apporter ma pièce à l’édifice. La journaliste anglaise vivant en France expliquait pourquoi elle essayait de lutter contre l’esprit français morose et négatif qui gagnait peu à peu ses enfants.

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  23. Justine a dit…

    Alors là je m’arrête de lire ton billet pour dire: MAIS OUI PUT* ON LES TROUVE OU CES CARNETS TARIF REDUIT!!! ET MER* LE TRAMWAY ARRIVE, ON VA LE RATER!
    Hallucinant! Vive la logique!
    Bref… je vais reprendre ma lecture.

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  24. PetiteRuc a dit…

    … je repensai il y a 2-3 jours à un piano comme ça, mis à dispo de qui veut à la gare/aéroport de Lyon St Exupéry, que j’ai vu il y a 1 mois 1/2 … sauf que à ce moment là, personne n’en jouait … et que moi, bien que l’ayant touché, caressé avec beaucoup d’émotion et un sourire jusqu’au oreilles tant je trouvais l’idée géniale, je n’ai pas osé lui faire sortir des notes … sans doute parce que ça fait un peu plus de 2 ans que j’ai arrêté …
    mais moi aussi je me suis dit que « j’allais m’y remettre » … et il y a 2-3 jours donc, ce simple souvenir me fit sourire (et regretter aussi de ne pas m’être lancée dans un « j’ai du bon tabac » endiablé 🙂 ! )
    Ce sont ces petits instants de bonheur qui nous rappellent que non, tout n’est pas tout moche autour de nous 🙂
    Bises et bonne journée !!

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  25. Prisc a dit…

    Très joli billet, que je plussoie avec ferveur !
    Depuis que ma fille est née (elle a 14 mois), je m’interdis la sinistrose en sa présence. Naturellement, c’est un vrai rayon de soleil, et je ne veux surtout pas lui faire ressentir nos soucis, nos peurs etc.. et lui créé de l’angoisse dès les premières années de sa vie.
    J’étais tombée sur un site il y a quelques mois, qui ne publiait que les informations positives / joyeuses chaque jour. En contre courant total de ce qui se pratique habituellement. Qu’est ce que ça faisait du bien !
    Si je retrouve le lien, je te l’envoie 😉

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  26. Aix Parisienne a dit…

    Il me semble qu’il y a des pianos également un peu partout à Paris l’été (ceci étant maintenant que je n’y suis plus….).
    Ma pierre à l’édifice (tu vas voir, c’est super pertinent…): si les français regardaient moins TFun, ils iraient mieux….
    (ouuuuuuuuuuuh j’ai été brillante là non?)

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  27. stephanieR a dit…

    Avant hier, dans le cadre de mon boulot, j’ai entendu une conf d’une chercheuse (de Grenoble tiens !) en psychologie positive. Ça a un petit côté développement personnel dans le vocabulaire employé (c’est en fait, mal traduit), mais c’est une approche tout ce qu’il y a de plus scientifique. Et qui dit, en gros que se focaliser régulièrement sur ce qui va bien (des trucs très simple hein : manger un bon chocolat, revoir une amie, voir un bon film…) accroît l’attention qu’on porte aux choses positives et en conséquence a une influence sur notre bien-être perçu. Notre nature nous pousse à être davantage alertée sur ce qui ne va pas (c’est comme ça, c’est dans nos gènes, la théorie de l’évolution, l’adaptation etc..), mais du coup, on ne fait pas assez attention à ce qui va bien…

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  28. Christèle a dit…

    Comme ces mots sonnent juste pour moi. Malgré mes 28 ans++, je suis toujours en recherche de boulot, de vie, d’orientation. Et comme les enfants, j’ai besoin de rêver, de croire que c’est possible. Je passe souvent pour une naïve, parce que c’est loin d’être simple de s’accrocher et de se tenir à ce qu’on veut mais j’aime me dire que ça en vaut la peine. Et que je reste fidèle à ce que je suis. Je souhaite à vos enfants d’avoir les yeux qui brillent en touchant du doigt leurs rêves, en les réalisant ou en s’en approchant.

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  29. Suzie a dit…

    Moi aussi, j’aimerais qu’on garde une part de rêves pour nos enfants… (et oui, moi aussi j’aimerais qu’on remette des gens au guichet pour les carnets famille nombreuse ! Parce qu’il faut essayer douze milles combinaisons avant de trouver la bonne pour les acheter avec la machine ! Et puis il y aurait du chômage en moins !)…

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  30. Blonde Paresseuse a dit…

    Comme Mentalo, j’essaye de conditionner mon gosse qui est particulièrement négatif à la base (ça vient du père).

    A chaque fois qu’il rouspète sur un truc (un prof chiant, une interro loupée, son téléphone qui beugue), il est OBLIGE de trouver un truc positif sur cette même situation. Et le dire à haute voix. On a intitulé ça la Règle 78 (parce qu’il y avait déjà au moins 77 autres règles de vie déjà établies comme ne pas boire d’alcool en soirée, ne pas se droguer, aérer sa chambre le matin, se laver tous les jours, descendre son linge, arrêter de faire chier sa mère).

    Ben mine de rien, ça relativise vachement les problèmes, la règle 78…

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  31. Valentine a dit…

    Je suis entièrement d’accord avec ton post, Caro !

    Et ce qui m’agace le plus, c’est l’absence de distance des médias par rapport à cet « indicateur de conjoncture », comme on dit, semble-t-il, dans le jargon.
    Il y a quelque temps, je me suis demandée ce qu’il y avait dans ce fameux « moral des ménages », et j’ai lu une note simplifiée de l’INSEE sur la manière dont il est calculé. Il s’agit d’un questionnaire qui évalue la perception que les foyers français ont de leur environnement économique (et uniquement économique) : niveau de vie passé et futur, situation financière passée et future, capacité à épargner et perspective de chômage…Si bien que bien sûr, les ménages qui entendent et lisent à longueur de journée que « c’est la crise », reflètent cette perception dans leurs réponses, y compris, à mon avis, quand leur situation personnelle n’est pas à ce point chamboulée. Le cercle vicieux.
    Bref, ce qu’on évalue, ce n’est pas le bien être des Français.

    Je suis persuadée que si l’on demandait aux gens « vous sentez-vous heureux ? », la réponse serait très très différente.
    Je militerais bien pour que ce fichu indicateur soit rebaptisé, car nous faire croire qu’il s’agit d’une véritable évaluation du « moral », avec toutes les nuances que ce terme devrait comprendre, c’est se moquer du monde.

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  32. Anna Chiara a dit…

    Merci Caro, encore une fois c’est un billet que j’aurais aimé écrire ! Moi aussi je suis plutôt verre à moitié plein et je lutte au quotidien avec des collègues qui prennent la moindre déception ou contrariété pour un malheur… C’est dingue.
    Alors moi aussi je geins parfois parce qu’il fait trop chaud/ ou trop froid mais j’ai une conscience quasi omniprésente de ma chance d’être en vie, en bonne santé et de pouvoir faire des choix.
    Je rappelais hier à une amie déprimée qu’on devrait vraiment se rappeler qu’être juste là, en jupe, tête nue, sans nos frères ou nos oncles pour nous surveiller, sans risque de se prendre une bombe sur la tête, en buvant de l’alcool à la terrasse d’un café, que c’était déjà une chance immense qu’on devrait apprécier beaucoup plus qu’on ne fait, au lieu de râler parce qu’il n’y a pas assez de glaçons dans le Mojito (bien que cela soit une faute impardonnable 😉 ) ou plus de taille 38 dans les soldes.
    Donc voilà, quitte à passer pour une imbécile heureuse, je suis d’un optimisme forcené, pourtant, comme tout le monde, la vie a mis des tuiles sur mon chemin…

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  33. lavieacinq a dit…

    Moi le moral c’est un peu en dent de scie……. Pas de boulot depuis (trop) longtemps, un mec qui bosse comme un dingue et que je ne vois pas assez, ma pitchounne qui se traine un truc pas cool depuis janvier et dont on arrive pas à venir à bout, ma terrasse qui reste vide, mon barbecue qui ne sent pas le cramé…. Bref, haut les cœurs quoi!!

    Mais malgré tout, il y a ce temps dont je dispose pour mes enfants, pour moi, pour lire et me balader. Cette soirée ou mon homme rentre plus tôt et ou on finit au lit avec des sandwich à se marrer comme des baleines avant de jeter nos fringues. Ma pitchounne qu’est toute courageuse, qui sourit sans cesse et qui finalement va de mieux en mieux, les apéros sur la terrasse , en polaire d’accords, avec du vin chaud ok, mais aussi et surtout avec les rires des amis et des enfants !! Et qu’à cela ne tienne, un barbecue sous la pluie, c’est possible !!!

    tout ça pour dire que OUI!!! TU AS RAISONS !! Ne nous laissons pas envahir pas la sinistrose ambiante, relevons la tête, tentons des trucs de dingues et surtout VIVONS !!

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  34. mimilafée a dit…

    Il y a un piano en gare de Saint Lazare à Paris et tous les soirs quand je prends le train de banlieue pour rentrer at home, c’est un bonheur que d’entendre ces quelques notes de musique !
    Les temps sont difficiles pour beaucoup de gens mais depuis notre voyage en Afrique au pays de mon amoureux, je me suis rendue compte que franchement on a beaucoup beaucoup de chance !!

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  35. Mariposa a dit…

    Depuis quelques mois, il y aussi un piano mis à disposition dans la gare St Jean de Bordeaux. Moi qui passe deux fois par cette gare tous les jours de la semaine, je peux vous dire que j’apprécie beaucoup ! C’est une belle initiative !

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  36. Dorémi a dit…

    Merci Caroline ! J’ajoute que si on avait cru les sondages Baldaquin 1er aurait été élu en 1995 ou encore que jamais le borgne ne serait arrivé au premier tour sept ans plus tard… De toute façon, on sait bien que leurs questions sont biaisées et, pour être un minimum fiables, elles doivent être posées à un minimum de mille personnes.
    Comme chez La Vie à cinq le moral est en dents de scie chez moi mais il me suffit de mettre le nez dehors pour constater que, oui, les temps sont durs pour nous, chaque année on serre un peu plus les fesses (je n’ai quasiment plus de boulot et mon compagnon, prof de musique mais pas à l’EN, a chaque année un peu moins d’élèves) mais qu’on reste des privilégiés : on a un toit, on mange à notre faim, on a quelques copains et amis et, surtout, nous sommes ensemble…

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  37. EMA a dit…

    les pianos en accès libre sont aussi dans les gares de France !! enfin Montparnasse … Saint-Lazare … Lyon saint ex …
    et des « français » de bonne humeur 😉 en profitent !!

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  38. La femme de George a dit…

    je ne pense que je sois la « Béa » a qui tu t’adresses :)….mais ta note me fait penser a une petite expérience que je fais régulièrement.
    Je demande a la personne que je recois et qui a la sensation que rien ne va ou ne va aller dans sa vie, je lui demande de préciser comment elle va ici et maintenant a la minute précise. Et a 98% elle me réponds que la ici et maintenant ça va !!
    C’est ça le secret du bonheur, ici et maintenant ça va !

    Tout le reste n’est que littérature
    Ou presque …
    Et puis aussi, tu as raison, le langage crée la réalité objective dans laquelle nous évoluons.
    En clair si tu répètes a ton fils qui débute le vélo « attention tu vas tomber tu vas tomber tu vas tomber! » Il tombe.
    Allez j’y retourne ! Bisous

    Répondre
    • Caroline a dit…

      « ici et maintenant ça va », c’est exactement ça ! Et en effet c’était à une autre béa que je m’adressais mais bien contente que ça ait suscité un comm de ta part 😉

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  39. MissCoquelicot a dit…

    J’ai vu mon 1er piano en libre accès à Boulogne Billancourt ce lundi ! ca m’avait mis le moral en joie pour la journée (je suis une fille simple :-)) et pour les médias, j’ai trouvé la solution et vendu ma télé. Honnêtement, avec 3 enfants comme toi Caro, j’ai trop peu de temps pour lire, alors la télé ne me manque pas du tout ! et puis je préfère la radio je crois ! bises à toutes, bonne journée

    Répondre
  40. Metoo a dit…

    Il y a un piano mis à disposition aussi à la gare d’austerlitz , je ne sais d’où vient l’initiative de ces pianos dans des lieux de passage , mais c’est hyper sympa , ça détend , ça crée une atmosphère amicale tout autour , les gens
    s’arrétent , écoutent , découvre un petit concert de jeunes , piano et jembé( sacs à dos sur le dos en jouant ) , ou bien un virtuose en herbe s’offre une petite détente…. Hier soir , la lettre à Elise retentissait , aérienne , romantique , dans ce bazar qu’est une gare , c’était un cadeau du ciel…. Et du Brahms
    joué tout doucement , un petit air en passant , comme un courant de poésie
    qui nous accompagne sur les voies….

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  41. Maman à l'Ouest a dit…

    C’est clair, je n’en peux plus des journaux télés qui nous serinent avec ce qui n’est pas important… Des pauvres journaliste qui se trempent la tronche pour suivre les intempéries « au plus près »…

    Cela fait quelques mois que je ne les regarde plus et que je choisi ma presse écrite ou internet, soigneusement !

    J’adore les pianos, et plus largement, tout ce qui est libre et gratuit. Au bureau, je viens d’installer une « boite à lire ». Sur un concept vu à Bordeaux et dans plein d’autres villes. On libère des livres et qui veut prend !

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  42. catherine a dit…

    ça me parle tellement ce billet !
    merci de mettre des mots sur ces choses
    chacun trouve les solutions pour ne pas subir ces infos là (et surtout ne pas le faire subir à nos enfants)
    chez moi c’est dehors la télé (les programmes, surtout les infos je veux dire, pas l’objet forcément) et une propension à toujours vouloir voir le verre à moitié rempli … ce que je veux transmettre à mes enfants.
    j’aime beaucoup la règle N°78 de blonde paresseuse
    je m’en vais de ce pas l’inscrire à la charte familiale ….
    biz

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  43. Maryne a dit…

    Elle est belle cette photo de la chérie ! J’ai vu un piano du même genre à la gare de Strasbourg un jour en transit entre deux TGV, j’ai repensé à mon plus grand regret de ne jamais avoir appris à en jouer (et je glorifie tous ceux qui savent, du coup). Dans ton article, tu as tellement raison. Surtout à la fin. J’ai lu une citation un jour qui disait en substance que « Ne prenons pas la vie trop au sérieux, nous n’en sortirons de toute façon pas vivants ». J’ai décidé d’en faire mon leitmotiv. Alors marrons-nous, profitons-en un peu, arrêtons de croire ces sondages à trois francs six sous surtout qu’il paraît que deux minutes de rire = 20 minutes de footing.

    Ah et serrons-nous toutes les coudes face aux %ù£$§! de distributeurs de tickets de métro peu coopératifs aussi.

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  44. Midlifegirl a dit…

    Totalement et absolument d’accord. Ras le bol du moral en berne. On se plaint tout le temps, et j’ai même cru remarquer que ceux qui se plaignaient le plus n’étaient pas forcément les plus à plaindre (en même temps, les plus à plaindre, svt ils n’ont pas le temps de se plaindre pcq eux ils faut qu’ils se logent, qu’ils bouffent, qu’ils échappent à la violence… bref constat!)

    ON VA TOUS CREVER, et certains bien trop tôt… Quand on a « pratiqué » ça, on sait que LA SEULE URGENCE C’EST LE BONHEUR. Des petits plaisirs aux grandes joies, tout est bon à prendre. C’est pas si difficile. En tout cas ça n’a pas été difficile pour moi de convaincre mes enfants, ya qu’à montrer l’exemple 😉

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    • Caroline a dit…

      « j’ai même cru remarquer que ceux qui se plaignaient le plus n’étaient pas forcément les plus à plaindre ». Recevant une leçon de vie et de dignité de mes plus proches amis depuis plus d’un an je te confirme qu’en effet le « pessimisme » n’a pas souvent à voir avec la réalité de la tristesse. Et je sais que tu sais toi aussi de quoi tu parles…

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  45. carlotta a dit…

    L’éducation est capitale, toute mon enfance j’ai entendu « Y a pas de problème, il n’y a que des solutions », ça aide à voir le bon côté des choses! (règle 80?)

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  46. Deborah a dit…

    L’info a surement été donnée 15 fois dans les commentaires, mais j’ai croisé le même piano à Paris, Gare de Lyon, pas plus tard que lundi. Bravo à ta fille, moi je n’ai pas osé aller en jouer!

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  47. Ccil13 a dit…

    Ta photo est une parfaite illustration de ton propos: parfois, quelques notes de piano impromptues au détour d’un endroit « inapproprié » et le sourire revient, l’émotion l’emporte, le sens du beau et d’une certaine communion nous enrobe. On a eu peu ou prou le même à la gare Saint-Charles à Marseille, et je peux te dire que ça mettait vraiment la banane. Tomber par hasard sur une air jazzy, sur une concertiste aux doigts de fée ou sur des jeunes cailleras (désolée, le mot n’est pas très beau) entrain de prendre un cours improvisé, et bien c’était vraiment chouette.

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  48. Bao a dit…

    Ca tient à peu de chose 🙂 et ta note donne envie d’y croire, de relever la tête, de danser et de vivre!
    Pour les pianos, ils mettent une sacrée ambiance dans la gare, j’ai des collègues qui vont à St Pancrass après le taf juste pour aller jouer et chanter ensemble.
    Pour info, je crois qu’il y en a aussi dans Paris : http://streetpianos.com/paris2013/

    Cheers!

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  49. Edith Au Sud(mais souvent à l'ouest) a dit…

    Effectivement, éteindre la ( trop grande) lucarne où j’ai lu que les « faits divers » avaient augmenté de 73 ou 78% en 20 ans… (mais jamais de nouvelles positives, y’a pas un train qui arrive à l’heure dans not’ pays), essayer de faire une action positive par jour ( « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » Gandhi), voir plutôt le verre à moitié plein… Et quand ça merde, se dire que ça ne va pas durer… Je suis profondément persuadée qu’avec de l’entraide, on peut y arriver (en même temps, je n’habite pas dans une grande ville où les gens s’ignorent, bien que je trouve toujours à me débrouiller quand je viens à Paris, c’est peut-être un « état d’esprit »). Côté qualité de vie, j’ai fait le choix de revenir vivre en France ( même si on y a perdu côté finances et que depuis ça s’est singulièrement compliqué côté quotidien) parce-qu’ ici, il y a « quelque chose » que je ne retrouvais pas ailleurs… D’après ma fille, je serais titulaire d’un passeport « Bisounoursland » ( la seule chose qui « me désole » dans ce pays, c’est cette montée d’odeur nauséeuse liée à ce pessimisme ambiant… « à qui profite le crime? » ).

    Répondre
  50. Plum' a dit…

    J’ai gagné la bataille contre la faucheuse par deux fois, cela fait vite relativiser sur les emmerdes au quotidien 😉 Voir le verre à moitié plein est tout de même plus reposant.

    Un proverbe arabe dit : Si l’on prêtait attention au grand malheur des autres, on trouverait son propre malheur insignifiant.

    A bas la sinistrose !

    (je m’en vais faire la danse du soleil pour le faire venir 😉 )

    Répondre
  51. promo61 a dit…

    Assez d’accord avec tout ça.
    J’ai passé le bac en 1978 en pleine période post choc pétrolier (73) cela faisait donc un moment déjà qu’il n’ y avait pas de futur et ça ne s’est jamais arrêté. Au moment de faire un choix post-bac la rengaine c’était « oui mais c’est bouché » …
    Donc depuis 73 finalement rien n’a changé. Une spécialiste de la « mesure du bien-être dans l’économie » a étudié cette inaptitude française au bonheur et une des hypothèses qu’elle développe est que le système éducatif français trop dévalorisant pourrait bien être responsable. http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2013/04/01/la-france-ne-fait-pas-le-bonheur-suite_3151441_3232.html
    Je ne vis pas en France et mes enfants bénéficient d’un mix d’enseignement français typique (17: peut mieux faire) et anglais tout aussi typique (17: great potential, very able student), une prof française m’a raconté comment aux conseils de classe, elle trouvait toujours ses collègues anglais ridiculement enthousiastes là où elle ne voyait rien extraordinaire, elle était de bonne foi, le problème est vraiment culturel. Pour moi entre les 2 façons de faire, il n’y a pas photo…. Je pense que les enfants sont conditionnés très tôt et que l’école ne favorise pas l’estime de soi ….

    Répondre
  52. caelle a dit…

    J’adore le premier paragraphe 🙂
    Y a longtemps, j’ai lu un article dans un canard américain comme quoi, selon les cultures, il était plus ou moins facile d’être un « curmudgeon » (un grincheux) et que, en France, ces derniers pouvaient particulièrement s’épanouir. Oui, on voit tout en noir. On fait beaucoup la moue. Et on est les rois de la distanciation. Côté positif, c’est difficile de nous faire prendre des vessies pour des lanterne car on est collectivement méfiants. Côté négatif, on tire la tronche non stop et c’est limite suspect de se balader dans les rues l’air béat. Ca fait ravi de la crèche.
    Truc rigolo, quand on regarde les organigrammes des boîtes internationales, les seuls qui ne sourient pas sur les photos, c’est nous. Eh, eh, même l’administration nous interdit de sourire sur nos papiers.
    Entre le sourire 72 dents des Américains et nos tronches à nous, je suis sûre qu’il serait possible de trouver un juste milieu.
    Et je pense qu’on vivrait beaucoup mieux si l’on n’arrêtait de dire des trucs comme « ça va? Comme un lundi » et des « on n’a pas le choix » 😉
    Bonne journée.

    Répondre
  53. Stella a dit…

    Très juste !!! Nous devrions au contraire nous réjouir de notre chance.Les medias ont aussi leur part de responsabilité je trouve…tu écoutes les infos et t’as envie de te pendre dès 7heures du mat’

    Répondre
  54. Alice a dit…

    Ho merci!
    Comme ton billet me parle. Moi j’attends pas le bonheur car je vis avec. Le reste, toutes les petites et grosses merdes du quotidien, ben justement, ça permet de ne pas oublier que la constance est l’état d' »être heureux ».
    S’il y a une seule chose que Je veux transmettre à mes enfants : le bonheur de se sentir en vie… Profiter de chaque seconde, toujours et aimer.

    Répondre
  55. Marje a dit…

    Je me sens concernée car non seulement je suis un pessimiste instinctive et en plus je suis râleuse ! J’essaie de protéger mes proches et mes collègues en restant silencieuse … Comme dit mon mari « tu portes ton masque aujourd’hui ! » lorsque je souris jaune-gris du matin au soir … Je sais il faut penser « Ici et maintenant » mais parfois j’ai tellement envie « d’ailleurs bientôt » que je rumine ! Je trouve que la pensée positive trahit la force de la colère et réduit les émotions à une médiocrité sinistre mais cela n’engage que moi. A Montparnasse, j’ai vu un piano et j’ai pensé à GrandeChérie !

    Répondre
  56. Marine92 a dit…

    Je suis d’accord avec ce que tu dis et justement pour éviter de plonger avec mes congénères et mon minot, je ne regarde plus la télé et ai coupé la radio…
    Cette semaine j’ai eu une voiture de location, sans mes petites installations ipod net musique perso, du coup j’ai écouté France Info, ben je m’en passe très bien…
    Ne pas écouter la sinistrose ambiante m’aide à penser à moi et à ceux qui me sont chers uniquement..

    Répondre
  57. Sibylle a dit…

    Ah mais comment ça me parle tout ça !! Et ça me met même les larmes aux yeux (mais pas de dépression hein !) ta fille qui joue quelques notes comme ça, ce petit bonheur inattendu dans une gare…
    Je crois que c’est Alfred Grosser qui avait écrit sur les sondages, j’avais été frappée par le fait que juste la façon de poser la question peut tout changer. Alors oui, supprimons ces sondages qui ne servent honnêtement à rien et si vraiment ils y tiennent tant, qu’ils demandent « n’est ce pas que le moral est bon en ce moment ? » (bon je caricature là, mais juste un chtouille).
    Et je retiens ce que dit Béa, la femme de George, c’est tellement vrai ! Ca me fait aussi penser à un livre que je lisais sur « cesser d’avoir peur tout le temps ». Est-ce que là tout de suite maintenant je sens que j’ai peur ? Ben non, là ça va. Bon, ben voilà, et c’est rare qu’on ait vraiment peur en fait. Comme il est rare qu’on aille vraiment mal aussi finalement, dans nos quotidiens « normaux »…
    Lors de mon mariage, ma maman avait pris la parole pour dire « je ne vous souhaite pas un grand bonheur mais un nombre infini de petits bonheurs au quotidien ». Ca m’accompagne tous les jours… !

    Répondre
  58. AGATHA a dit…

    On est abreuvé de sondages négatifs , d’informations sans arrêt ( les chaines tout infos , il n’y a pas pire pour le moral , car en boucle vous avez le même hold-up , le même assassinat ou décès , ou crise etc…) , cela ne fait qu’entretenir la sinistrose , et l’opinion qu’avant c’était mieux ; oui avant , amis avant on était petit , on n’avait rien à s’occuper que de vivre , et d’aller à l’école ; mais avant ( genre les années soixante ) ce n’était pas mieux , si on avait un budget à tenir , une maison à entretenir .
    L’éternelle phrase  » ne vous demandez pas ce que l’Amérique peut faire pour vous mais ce que vous pouvez faire pour l’Amérique  » les français devraient se l’appliquer à eux-mêmes , mais plutôt du genre  » aide toi et le ciel t’aidera  » , avance et tu avanceras . Je crois que les nations pauvres ou antidémocratiques ( ou les 2) genre Afghanistan and co , les gens sont tellement au fond du trou , qu’ils se remuent ( quand on est au fond de la piscine plutôt que se noyer on donne un bon coup de pieds pour remonter , c’est un réflexe) .
    Bref , mon propos part dans tous les sens et n’est pas très clair , mais arrêtez de regarder autour de vous pour voir la maison plus belle que la votre , la voiture plus belle , le smartphone ou la télé hyper machin et pensez plutôt à vous , à votre famille , amis , relations , le voisin pas loin et qui galère et qu’on peut peut-être aider . Les nouvelles ne sont pas bonnes , écoutez les une fois ( car on en vit pas sur une île déserte ) , mais après vous fermez le post des pleurs et vous regardez ce qui est joli , et vous vivez à plein .

    Répondre
  59. booh81 a dit…

    Je dois me confesser. Je suis une râleuse, une angoissée, une déprimée, une stressée, une hystérique de la crise de nerfs… Désolée. J’essaie tous les jours de m’améliorer.

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  60. Amélie a dit…

    Hello Caro,

    Je crois que le problème vient du trop plein d’information qu’on reçoit au quotidien…c’est formidable, d’un côté, d’y avoir accès, de pouvoir tout savoir très vite (enfin ce qu’on veut bien nous dire) mais c’est aussi hyper plombant, dès le matin à 8h…et c’est comme ça toute la journée. Pour moi (c’est personnel j’en ai conscience) la solution est de couper télé, radio, et internet et je peux me recentrer très égoïstement sur les miens et me dire « je m’en tape de ce qui se passe ailleurs, pour l’instant ici tout va bien ». C’est une attitude individualiste mais c’est le seul moyen que j’ai trouvé pour garder un moral pas trop mauvais ! En plus, je suis avocat, je vois toute la journée des gens avec des problèmes, des enfants qui vont mal, des couples qui divorcent, des gens qui ont perdu un être cher ou d’autres qui ont causé cette perte, alors si je ne cloisonne pas, je suis foutue !

    De manière générale, les infos ne me font pas de bien, et si je rajoute à ma journée déjà pleine de violences ou de conflits la liste de ceux du monde, je déprime totalement. Toi, l’info fait partie de ton métier, alors tu ne peux évidemment y renoncer…mais je crois que si les médias essayaient de faire 50/50 entre les choses qui vont et celles qui ne vont pas, ça irait peut être (je sais, c’est très naïf). Ton blog, lui, donne le moral en tout cas !!

    Bises et merci

    Répondre
  61. souliers vernis a dit…

    Effectivemen, cet histoire de moral en berne des français donne la nausée : mesurer le moral de tout un peuple ou même d’un seul individu à l’aide d’outils statistiques est d’une absurdité sans nom!
    Ce qui m’a touchée c’est que Rose croie que « maîtresse c’est un beau métier », elle a raison! Tu peux lui dire de ma part! C’est en tout cas un métier que j’aime exercer depuis ans.

    Répondre
  62. Chag a dit…

    Je suis sidérée de voir les oeillères sélectives que se mettent les gens : ils ne voient que les plus riches/beaux/populaires qu’eux. A croire que ça donne de l’importance de se plaindre. Il y a des gens qui ne font que ça, un moyen pour qu’on s’occupe d’eux. Je n’ai strictement aucune empathie pour ces débiles, qui innondent leurs facebooks de messages affligeants qui bien souvent, n’attirent aucun commentaire. Personne ne regarde à côté, et cela souvent volontairement. Ça m’agace. Jamais je ne fais la tronche ou chouine, je ne suis définitivement pas une fille triste. Je suis chiante, mais jamais triste. Ce qui ne m’empêche pas parfois de me sentir toute grise. Mais un petit coup d’oeil à côté permet de relativiser.
    Encore une fois : arrêtons de chouiner et apprenons à dire que nous sommes heureux.

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  63. leslie a dit…

    « Alors d’où ça nous vient cette manie de tout voir en noir ? Certains blâment l’école, anxiogène, castratrice et incapable de valoriser les jeunes élèves. D’autres accusent les parents, tellement occupés à ne pas avoir le moral qu’ils en oublient d’essayer de remonter celui de leurs enfants. Bonjour la transmission de sinistrose intergénérationnelle. D’autres encore mettent tout ça sur le dos des politiques qui quoi qu’ils fassent nous déçoivent. Sans parler de ceux qui incriminent le mariage pour tous, les immigrés, et tout ce qui n’est pas blond, aux yeux bleus, hétérosexuel et récemment confessé. »

    J’adore !!! C’est sûr qu’à force de rabacher que tout va mal, et que c’est la faute des parents, des politiques, autres … On ne risque pas de trouver un solution !!! Carpe Diem ! Fuck ceux qui nous critique et insulte ! Le plus important c’est nos enfants (qui sont une source de bonheur inépuisable) et notre partenaire de vie !!!

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  64. Elosyia a dit…

    C’est vrai que je trouve ça désolant, ce type de sondages qui t’emmènent toujours vers le négatif et qui surtout, surtout n’apporte pas de solutions. Perso, j’ai pas de réelles recettes pour rehausser le moral en général, mais j’ai mes recettes à moi : voir des gens qui me font du bien et éviter les gens « toxiques » parce que les gens qui tirent vers le bas c’est vraiment problématique, profiter de moments simples, de faire ce que j’aime. J’essaie surtout de ne plus m’enfermer dans la croyance que si ça va mal maintenant, ce sera toujours comme ça. Quand j’ai un souci, j’essaie vraiment de me projeter en mode « ça va aller, les choses vont s’arranger ». C’est de la pensée positive quoi. L’idée n’étant pas d’éluder le problème, mais plutôt de le prendre à bras le corps et de me dire qu’il y a des solutions. Pensée positive powa !!!! 🙂

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  65. EllaO a dit…

    Merci Caroline pour ce billet qui résonne pas mal pour moi en ce moment… Je suis (comme beaucoup) une grande râleuse bien sûr, et je me soigne, du moins j’essaie, d’oublier les quelques choses qui ne vont pas, pour fixer mon attention sur le grand nombre de celles qui vont !
    Un couple d’amis vient de rentrer des Etats Unis après 2 ans d’expat. Leur plus grand choc en revenant en France : le soulignement systématique de ce qui ne va pas, alors qu’aux Etats-Unis, on se doit de toujours souligner le positif (même si du coup, cela s’accompagne aussi d’une part d’hypocrisie).
    La façon dont ce constat a impacté leur moral était assez hallucinante.

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  66. Mel a dit…

    Je suis intriguée par le message à Béa : si jamais celle-ci veut bien venir expliquer de quelle solution il s’agit… 🙂

    Je trouve très difficile d’être exposée aux mauvaises nouvelles en continu. En vacances, je ne me tiens plus au courant de rien, et même si ce n’est pas une position tenable dans la durée, ça fait du bien.
    D’accord avec le psy qui dit qu’il vaut mieux se soucier du moral de notre entourage que de celui des Français (lesquels, d’abord, ces sondages me paraissent absurdes et inutiles). Pour commencer, on se sent moins impuissant, et ça c’est important. Mais je revendique mon droit à éprouver des émotions, y compris la tristesse. Bien sûr que j’aimerais voir la vie en rose tout le temps, mais la gaieté forcée, ça me glace (même si je connais des tempéraments joyeux et que je les envie terriblement). La vie est faite de hauts et de bas, c’est déjà difficile de ne pas se sentir coupable, alors inutile de renforcer cette culpabilité en s’interdisant d’avoir des passages à vide et en ayant un sentiment d’échec quand on en a quand même. Bref. Je suis sans doute pas très claire mais je me comprends. 🙂

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  67. La vouivre a dit…

    Bah les sondages, les statistiques, tout vouloir mettre en chiffres et dans des cases , c’est ça qui me file le bourdon !
    De toute façon comme je le répète souvent autour de moi, je suis née en 1961, en 1973 premier choc pétrolier, boum ! C’est la grosse « crise », avec ce slogan mis à toutes les sauces « en France on n’ a pas de pétrole mais on a des idées ».
    Depuis la « crise » n’a jamais cessé, j’avais donc 12 ans quand on me faisait déjà peur avec le chômage galopant (ah la barre fatidique des 1 millions de chômeurs !), ça fait donc 40 ans bien pesés qu’on me fait c… avec LA CRISE, le chômage, les retraites compromises, la pollution, etc. 40 ans que je vis avec la crise collée à mes baskets mais je vis, je me débrouille, je fais avec, il nous faudrait une bonne guerre ?

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  68. anacoluthe a dit…

    Ben en fait, là pour une fois, je suis pas d’accord avec toi, Caroline !

    Enfin si, bien sûr qu’il faut commencer par être optimisme soi-même pour contribuer à l’optimisme global, bien sûr que dire « ca va mal » ne contribue pas à aller mieux…

    Mais néanmoins, comme le montre les travaux de Claudia Senik, il semblerait qu’il y a des signes objectifs que les français – à revenu égal – se déclarent moins heureux que les habitants d’autres pays.

    http://www.rue89.com/2013/04/03/malheur-francais-cest-quelque-chose-quon-emporte-soi-241113

    Et ses travaux sont intéressants parce qu’elle rentre dans le détail : les enfants d’immigrés, par exemple, sont + heureux que les autres français s’ils sont arrivés en France après l’école. S’ils arrivent en âge scolaire, ils rejoignent le niveau de déprime des français !
    De même, les expats français sont + malheureux que les autres expats.

    Donc voilà, le bonheur est certes individuel, mais quand une société provoque visiblement un négativisme, j’ai envie de dire : fuck, changeons cette société !

    Et là, on a une preuve que ça vient de l’école, donc fuck, changeons l’école !
    Notre école, par exemple, stigmatise l’erreur au lieu de – en premier – valoriser les points positifs (ce qui est fait aux USA). Notre école est basée sur une sélection progressive par les connaissances, au lieu de révéler les potentialités de chacun (comme en Finlande).

    Il ne faut pas être grand clair pour se dire que valoriser l’enfant dans ce qu’il a de meilleur et de personnel, ça fait des adultes plus heureux et plus confiants. Faisons-le, donc : inspirons-nous des écoles des pays où les gens sont mieux dans leur tête…

    Donc voilà, ce que je voulais dire, c’est que le fait d’affirmer que le bonheur est une décision individuelle, il ne faudrait pas que ça nous empêche de voir qu’il y a probablement un problème collectif dans notre choix de société, et qu’on peut agir pour changer ça : le job des politiques, normalement, donner un sens collectif à la société !

    (c’est un peu décousu, je suis à la bourre !)

    Répondre
    • Caroline a dit…

      Ah mais je ne nie pas du tout un dysfonctionnement général en France, ni une philosophie moyennement positive, notamment à l’école. Mais ça n’est pas vrai partout. J’en prends pour exemple le collège de mes enfants, qui multiplie les initiatives visant à valoriser les réussites. Chaque année par exemple, le dernier jour, il y a une remise de « prix d’honneur » aux élèves les plus méritants. Sachant que dans le lot, il y a de très bons élèves mais aussi d’autres, dont les notes ne sont pas forcément les « meilleures » mais qui ont prouvé de leur volonté, envers et contre une situation familiale compliquée, ou qui se sont investis dans les différentes activités de l’établissement. ça fait peut-être un peu old school, mais il faut voir comment les lauréats sont fiers, et, plus émouvant, les applaudissements des autres, ceux qui n’ont pas eu de prix. Le principal a eu ces mots qui m’ont plu: « nous faisons cela parce que lors des conseils de classe, nous passons dix fois plus de temps à parler de ceux qui posent problème que des autres. Aujourd’hui, nous mettons en lumière ceux qui ont fait leur preuve, parce que c’est important aussi d’en parler… » Bref, j’ai croisé bien sûr des enseignants ne sachant pas motiver les troupes et ne relevant que ce qui n’allait pas. Mais j’en ai aussi vu beaucoup qui faisaient exactement le contraire.

      Répondre
      • Dorémi a dit…

        Le collège de ma douce organise aussi un truc dans le genre. Depuis deux ans, les deux meilleurs élèves et un enfant méritant de chaque classe de sixième et de chaque classe de troisième part en voyage dit d’«excellence». Les délégués de classe, quant à eux, séjournent à Bruxelles, visitent l’Assemblée nationale et assistent à une prise d’armes aux Invalides.
        Le principal a mis cela en place pour que le mot «intello» ne soit plus une insulte et que les minots voient qu’obtenir de bons résultats n’est pas une tare, au contraire. C’est réjouissant pour les enfants qui peuvent partir, plus triste pour ceux dont les résultats sont excellents mais se classent après les heureux élus et si ces derniers sont effectivement applaudis, je me demande tout de même si tout cela ne génère pas ne serait-ce qu’un petit sentiment d’amertume de la part des autres…
        Mon unique est partie dans ce cadre il y a deux mois mais elle m’a rapporté des propos tenus par ses camarades de classe à l’issue de l’annonce qui n’étaient pas plus bienveillants que ça.
        Ce projet est financé par la mandature actuelle et on ne sait pas s’il pourra se poursuivre après les prochaines municipales.
        Bon dimanche ensoleillé !

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  69. Coline a dit…

    Quand je marche vers St Jacques
    no tele, no net, no radio, no fuckin’ newspapers
    je suis en totale connexion avec le monde
    et pourtant aucun sentiment pesant ne m’étreint.
    Bref, a force de nous répéter que c’est la crise et que c’est grave
    on finit non seulement par le croire et s’angoisser
    mais on participe au marasme en retenant nos dépenses meme quand on a les moyens,
    au cas ou… On ne vit pas le présent, mais un fumeux no future.
    Mon métier, c’est d’apprendre le francais aux etrangers.
    Quand je vois comme ils aiment la France, et pourquoi ils l’ont choisie (parce que c ‘est plus « doucement », parce que les gens sont gentils, parce que c’est beau, parce qu’on respire, parce qu’il y a de la place, parce que si on est malade on nous soigne, oui…) je ne vois pas comment je pourrais ne pas avoir le moral…
    Sinon, j’ai aussi eu : parce qu’on peut rester a la maison sans travailler et toucher 600 €… Elle est pas belle la vie ?

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  70. bealacigale a dit…

    Je crois que tu as tout dit dans ton 2eme edit en 3 mots : piano – disposition et Londres – Pour etre allée plusieurs fois en Angleterre l’année dernière, j’ai été surprise, par le bonne humeur que j’ai trouvé là bas , partout ! des jeunes qui se retrouvent à 17h pour boire un coup après le boulot, d’autres qui chantent dans la rue , des soirées qui commencent à 22h … bref ! chez moi, en France, à Toulon, pas d’animations dans les rues, impossible de motiver mes connaissances pour voir la demi finale de rugby dans un bar et pour sortir le soir, personne ne montre le bout de son nez avant minuit , voir 1 heure ….. Oui, les français font toujours la tronche et je veux un passeport etranger sinon je vais finir par passer pour une extra terrestre !!!

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  71. Mary a dit…

    Super post, Caroline, merci mille fois!
    Ce qui me rassure infiniment, c’est de voir à travers tous ces commentaires se tisser un grand réseau de sourires et une belle philosophie du petit bonheur fugace, mais tellement précieux.

    « Ne demande pas que ce qui arrive arrive comme tu désires ; mais désire que les choses arrivent comme elles arrivent, et tu seras heureux. » Epictète

    Merci à Caroline et à vous tous/toutes pour le rayon de soleil

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  72. Yokoflo a dit…

    Ça me fait penser que mon fils de 8 ans, qui devrait avoir l’insouciance de sa jeunesse, me demandait hier si « la crise serait finie quand il chercherait du travail » . J’ai trouvé ça terriblement angoissant comme question !

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  73. pomponette-13 a dit…

    Je suis tout à fait d’accord avec toi Caro. Tout ton article sonne juste, c’est pas en disant aux français que plus personne a le moral que ça va changer. Je pense qu’il faut se concentrer sur son moral et son entourage comme tu dis, cela peut paraître un peu égoïste mais ce n’est pas les autres qui vont vivre notre vie.

    Alors voyons le verre à moitié et ouvrons les yeux. Je vous jure qu’il y a des moments magiques dans la vie et ce ne sont pas forcément les grand événements. Un coucher de soleil, un plat délicieux, un sourire…

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  74. Pauline a dit…

    Bonsoir Caroline

    Très joli billet. Juste.

    Ca me rappelle une discussion récente. Déclaration d’une personne sur le mode : « les parisiens sont de plus en plus infects » (sic). Bon. Eh bah non. Je suis pas d’accord. Ne serait-ce que parce que je suis parisienne pure jus depuis ma naissance (donc depuis 21 ans ET DEMI, quoi).
    S’ensuivent des développements sur le thème : si si, infects parce que les gens ne se parlent plus, parce que les voisins ne se saluent plus, il n’y a plus de vie de quartier, le métro n’en parlons pas, etc.
    Ah bon.
    J’ai envie de choisir de voir que ca n’est pas vrai. Pas de manière aussi absolue.
    Dans mon immeuble bien parisien, les gens se disent bonjour. Voire se connaissent un peu. Soyons honnêtes, pas tous non plus. Mais quand même, on est pas tous des étrangers pour tous. Peut-être parce qu’on fait des efforts. Si tu parles à personne, c’est sur que ca n’aide pas. Je connais bien mes voisins de pallier, parce qu’on a fait l’effort de se parler au début, et je papote régulièrement avec certains commerçants.
    Le METRO. Je prends le métro au moins deux fois par jour et … eh bien, si, parfois, les gens se parlent, se laissent la place, et pas qu’aux femmes enceintes ou aux vieilles personnes. Parfois les gens se regardent, même se SOURIENT.
    Et parfois, il y a même moyen d’y voir de jolis moments.
    L’autre lundi matin sur la 2, un homme jouait un instrument très doux, très léger, rien à voir avec les sonos avec « la vie en rose ». Le mot qui m’est venu à l’esprit en l’écoutant était « ravissant », au sens premier du terme. Un voyageur qui faisait très « jeune cadre dynamique » écoutait ça, l’air absolument transporté. Il a donné une pièce au musicien, qui lui a dit merci, et ce voyageur a répondu, bien distinctement : « non, merci A VOUS ». J’ai aimé ce merci, merci pour le moment aérien, le lundi matin grisouillet oublié quelques minutes, j’ai aimé cette capacité de reconnaissance. Je lui ai fait un sourire sincère, à ce voyageur quand il a dit ça, j’ai aimé qu’il me fasse un sourire sincère en échange, sans rien de plus, et j’ai senti qu’il comprenait.

    Des moments comme ça, j’en vois, pas si rarement en fait, à bien y regarder. Il suffit d’ouvrir un peu les yeux, d’oser parler aux autres. De se donner les moyens de dire fuck les sondages, je suis triste si j’en ai envie, je suis heureuse quand je peux l’être, et peut-être si je le décide, en allant de l’avant.

    Ca faisait longtemps que je n’étais pas passée ici, Caroline. La vie, des chagrins, l’envie de déconnexion du net, les retours, les joies quand même. J’aime cette continuité dans le changement ici. C’est toujours toi, en différent. J’aime.

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  75. Elsouille a dit…

    C’est ce dont je suis convaincue et je suis contente que tu l’ecrives ! Les gens ont du mal à dire quand ça va bien… Tout comme ils préfèrent parfois taire leurs problèmes … Et si on était honnêtes tout simplement …

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  76. nath a dit…

    MERCI Caroline !
    Je n’en peux plus de ces bulletins météo et morosité à plein temps, auxquels nous sommes confrontés chaque jour.
    Oui, il fait moche, oui on même le droit de trouver cela pénible, oui, la situation éco ou pro de nombres d’entre nous n’est pas super réjouissante, oui c’est dur, mais OUI la vie est belle, ca se niche dans de tous petits moments, une image, un sourire, quelque chose de fugace…

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  77. Metoo a dit…

    Ce billet et les commentaires me touchent… J’ai envie de dire que ce qui peut nous apporter du bonheur ce sont les autres , les liens , les amitiés tissées….
    Le partage . A part l’excellente idée , si joyeuse , des pianos , j’ai aperçu dans ma ville , une petite boite translucide mise à disposition , sur la place , elle contient des livres . On se sert , on emmène , on en met si l’on veut pour les autres …. C’est pas magnifique , ça ?

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  78. Ingrid a dit…

    Mon expression favorite a toujours été « carpe diem » (=cueillir le jour présent sans se soucier du lendemain)… j’avais découvert cette expression dans le film « le cercle des poètes disparus »… et ça m’est resté. !Je suis de celle qui râle tout en restant positive !! 🙂 je continue à m’emerveiller sur d’inombrables choses au quotidien. ….. ma fille pleine de vie et d’enthousiasme est un vrai atout (une future maîtresse également 😉 …. et je me dis que tant que je continuerai à m’extasier devant « veau vache cochon » , mon minet de chat .., la nature, certaines situations ou personnes de mon quotidien……tout va bien !!! 🙂

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  79. Lysiane a dit…

    ah ça c’est super Caroline, merci ! oui tu vois c’est ça l’effet nocébo et cela fait des ravages 🙁 Il nous faut absolument apprendre à résister et ne pas se laisser contaminer par tous ces messages délétères…
    Aiguiser son sens critique, remettre en cause certaines informations, les vérifier, et continuer de penser que l’être humain et bien meilleur que ce que l’on veut nous faire croire 🙂

    Répondre
  80. Cathclaire a dit…

    Bonsoir Caroline! Merci pour ce billet qui rejoint à 100% ce que je pense. Pour me remonter le moral en ce moment j’écoute FAUVE je ne sais pas si tu connais mais ces petits jeunes me donne la pêche, vraiment !! Surtout Blizzard. Dans leur bio on peut lire qu’ils ont écrit leur premiers textes pour se soutenir mutuellement et oublier leur vie de tous les jours.

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  81. cloc a dit…

    depuis que je n’ai plus de télé et que je n’écoute plus les infos, que je choisis mes sources d’actualité sur le net, j’ai pour ma part un bien meilleur moral, même si je sais que le monde va plutôt très mal et que c’est de notre faute. En attendant, je vais me réjouir de la naissance d’une nouvelle être humaine pour qui j’ai tricoté un cadeau avec amour et envoyer des messages doux à mon amoureux!

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  82. sylvie a dit…

    moi aussi, j’en ai marre de cette sinistrose ambiante !!! il faut aussi profiter des petites choses de la vie et arrêter de se laisser parasiter par toutes ses infos, ses faits divers dont on nous inonde. Arrêter de se plaindre surtout, moi tous les jours je comptabilise tous mes « petits bonheurs » (aussi petits soient-ils), et à la fin de la journée, je me dis, ben non t’as pas passé une si mauvaise journée que ça après tout ….. 😉 Le moral ça se travaille, il faut aussi se conditionner à aller bien, enfin c’est mon avis.

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  83. Sosso a dit…

    Mais oui maîtresse c’est un beau métier! C’est aussi celui que je voulais faire à l’âge de Rose et que je fais depuis 13 ans pour mon plus grand bonheur ( la preuve? Je n ai même pas hâte d’ être en vacances 😉
    Quand j’étais petite rien ne m’énervait plus que les gens qui me disaient que j’avais le temps de changer d’avis! Que Rose continue d’y croire!

    P.S 1: d’accord pour le reste
    P.S. 2: il me semble bien avoir vu un piano gare d’Austerlitz 😉

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  84. fanny a dit…

    Pianos en liberté également au parc de Bellevillle et au square Alain Bashung à la Goutte d’Or. Ca donne lieu à de chouettes moments, pour qui cherche du beaume pour son p’tit coeur … Biz

    Répondre
  85. Claire a dit…

    Depuis que mon mari a fait un burn out il y a quelques années, nous ne regardons plus les infos à la télé…. Mais le Petit Journal sur Canal+ …. Et moi, mon fils est fan de Violetta sur disney chanel, on n’en peut plus….

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  86. Karine a dit…

    Salut,

    Oh que ton article est juste!!! Si ils arretaient avec leurs sondages tous azimuts on se porterait mieux!! Que ce soit les sondages de moral, de mauvais temps, de cote de popularité des politiques deux fois par jour, de la bourse ou que sais-je encore…
    On a un beau pays, avec ses forces et ses faiblesses certes mais il est beau quand meme… Alors voyons la vie du bon coté… Et si on se disait « oh il est super bon ce melon » plutot que de dire « oh non il a encore augmenté de 2cts ».

    Je ne regarde plus les infos non plus, ras le bol des mauvaises nouvelles en boucle, sauf le petit journal parce que ca me fait marrer, le journal des initiatives de france3 parce qu’il est positif et le monde diplo parce que ce sont de vrais articles de journaux a mes yeux.

    A+
    Karine

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