Prostitution: pourquoi je suis pour la pénalisation du client

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Le mois de novembre s’est achevé chez nous par une gastro, rien de très extraordinaire, c’est la saison, mais ce sale virus est également tombé pile poil le jour où je devais me rendre au salon du livre pour la Jeunesse, sur le stand de l’Epicerie de l’orage pour y dédicacer « L’amour, l’indispensable », l’ouvrage auquel j’ai modestement participé. Double frustration, celle de ne pas avoir pu rencontrer ceux et celles qui étaient venus pour une dédicace et d’avoir également loupé cette occasion d’enfin voir pour de vrai les tauliers de l’Epicerie. Ce ne sera j’espère que partie remise, mais je vous présente à tous mes plus plates excuses pour ce rendez-vous manqué.

Voilà, à part ça j’ai pas mal réfléchi ces derniers jours à cette loi sur la pénalisation des clients de prostituées. J’en ai beaucoup parlé, notamment avec ma copine C., mon baromètre personnel en matière de féminisme. Je ne sais pas trop si j’ai raison de coucher sur mon clavier le fruit de cette réflexion, le sujet étant explosif, il ne manquera pas j’imagine d’attirer quelques trolls en manque de sang frais. Mais tant pis, prenons ce risque, après tout, un peu de fight pour commencer la semaine, rien de mieux non ?

Donc, comme je le confiais à mon amie C., j’ai eu un peu de mal à me faire un avis tranché sur cette question. Parce que d’un côté, les arguments des féministes de la première heure type Badinter mais aussi ceux des prostituées que j’ai entendues me parlent. Oui après tout le corps est une affaire privée, pourquoi le vendre serait-il plus condamnable que de monnayer un service manuel ou intellectuel, la morale n’a rien à faire dans la politique et la loi, arrêtons cette ingérence et laissons les hommes et les femmes décider de leur vie dans ses aspects les plus intimes.

Sauf que.

Mises à part certaines figures respectables, la majorité de ceux qui protestent contre cette loi ne sont pas franchement les personnes dont je me sens le plus proche humainement ou idéologiquement, qu’il s’agisse de Beigbeder, Bedos (qui s’est retiré depuis, le garçon étant d’un courage notoire), Elizabeth Levy, Eric Zemmour ou le merveilleux chanteur Antoine. La pétition des 343 salauds, « Touche pas à ma pute », m’a donné des crampes d’estomac durant des jours et les prises de positions de vieux dégueulasses essayant de nous faire pleurer sur les pauvres hommes solitaires qui n’auront plus l’occasion d’accéder à ce qui n’est pourtant pas un droit, le plaisir sexuel, me laissent de marbre.

Surtout, et c’est pour cette raison que j’ai fini par en arriver à la conclusion que je soutiens cette proposition de loi, les théories des Badinter and co, que je peux intellectuellement entendre et admettre, ne résistent pas à l’épreuve de la réalité.

Parce que cette liberté brandie comme un étendard, celle d’exercer ce métier et d’en vivre, n’existe que pour un nombre minime de prostituées. Aujourd’hui – mais est-ce bien différent d’avant ? – la plupart de ces femmes sont sur le trottoir par obligation, privées souvent de papiers pour exercer une autre activité, trainées en France par des marchands de rêve et menacées des pires sévices si elles ne se plient pas aux règles de leurs macs. Souvent mineures, malades, droguées et terrorisées à l’idée d’être expulsées, elles ont à peu près autant de liberté qu’un hamster en cage. Je comprends bien que cela arrange grandement les anti-pénalisation d’ignorer ce fait pourtant prouvé et d’invoquer toujours les quelques – et rares – prostituées « libérales », ayant « choisi » ce métier comme elles auraient fait coiffeuse, boulangère, instit ou pilote de ligne. Le problème c’est que 90% des prostituées en France sont d’origine étrangère, et à 85% issues de la « traite ». Ces jeunes Kényanes, Nigérianes, Albanaises, ou Chinoises – dans mon quartier les avenues de Choisy et d’Ivry sont devenues des bordels à ciel ouvert et les filles n’y respirent pas la joie de vivre – qui se retrouvent à tapiner sur les maréchaux ou aux abords des bois parisiens notamment n’avaient je pense pas vraiment envisagé leur existence au rythme des passes et des pipes à 10 euros. Sans parler du fait qu’un grand nombre d’entre elles sont mineures.

Bien sûr, on m’objectera que pénaliser le client n’aura comme seul effet que de rendre la prostitution clandestine, que ces filles auront encore moins la possibilité d’être prises en charge ou secourues, devant se planquer pour échapper aux flics. Pardonnez-moi mais depuis la loi sur le racolage passif, c’est déjà plus ou moins le cas, étrange que le fait que l’on pénalise les hommes inquiète soudain tout un tas de gens concernés bien entendu par l’avenir des prostituées – et pas du tout par l’éventualité de se prendre une prune à 1500 boules, of course. Ceci étant dit, la loi devra s’accompagner de mesures visant à proposer d’autres solutions aux prostituées, des logements pour celles qui sont sans abri, des possibilités de papiers pour les filles entrées illégalement sur le territoire. Elles doit s’accompagner d’une prévention à destination des gamines qui rêvent depuis leurs pays pauvres d’un eldorado européen qui s’arrêtera sur le trottoir d’un grand boulevard. Peut-être aussi peut on arrêter cinq minutes de partir du principe que les hommes ont « besoin » de sexe, que sans tirer leur coup régulièrement ils pourraient mourir – personne n’a encore filmé en direct d’explosion de testicules que je sache – et que par conséquent la société se doit plus ou moins de leur fournir un service public de la baise.

Bref, je ne suis pas particulièrement pudibonde, je n’aime en général pas bien tout ce qui est régi par une morale quelconque et je ne prétends pas tout savoir sur le sujet, mais cette loi me parait être un premier pas vers l’émancipation de toutes ces femmes contraintes de vendre leur corps sans d’ailleurs en général en retirer un quelconque salaire, celui-ci étant directement versé à leur souteneur. Lequel gagne en moyenne pour une prostituée, 110 000 euros par an, net d’impôts (source: rapport de Maud Olivier, députée). On comprend qu’ils continuent à aller les chercher dans les bidonvilles de certaines mégalopoles africaines ou asiatiques.

Edit: Ah et sinon, c’est con mais l’idée que les Antoine, Bedos, Beigbeder, Basile de Koch (mari de cette si chrétienne Frigide Barjot), Eric Zemmour ou encore Richard Malka, avocat de DSK, contribuent à l’assainissement de la dette publique à grand coup d’amendes de 1500 euros me semble particulièrement savoureuse. Par ailleurs, comme le mentionnait ma copine C. c’est assez troublant de constater que dans ces 343 salauds, beaucoup sont des cumulards, refusant le mariage pour tous mais plaidant la liberté de choix des prostituées. Bizarre comme la liberté c’est pas pour tout le monde, en somme.

Edit 2: la photo a été prise dans une galerie à Porto, je ne savais pas trop comment illustrer ce billet.

EDIT 3: JE PRÉCISE, VISIBLEMENT C’EST NÉCESSAIRE, QUE LES AVIS CONTRAIRES SONT LES BIENVENUS, MAIS PAS S’ILS SONT ÉCRITS AVEC AGRESSIVITÉ, MÉPRIS OU CONDESCENDANCE. JE N’AI PAS ÉTÉ POUR MA PART VINDICATIVE DANS CE BILLET, ON PEUT ME RÉPONDRE QUE J’Y SUIS NAÏVE OU QUE SAIS-JE, MAIS JE M’ESTIME EN DROIT DE SUPPRIMER TOUT COMMENTAIRE QUE JE JUGERAI DÉPLACÉ OU PARTICULIÈREMENT DÉSAGRÉABLE. A BON ENTENDEUR.

360 comments sur “Prostitution: pourquoi je suis pour la pénalisation du client”

    • Ray a dit…

      Cela aurais été bien aussi de pénaliser les clientes qui font appel a des prostitués homme (escort boy) ou encore les soirée ou les filles se paye des mec a 300 € les 2 heures ( une vingtaine de nana pour deux mec, la c’est bizarre ça ne froisse personne, et pourtant….. ont ai aussi considérer comme de la chaire fraiche) ah oui j’avais oublier , pour les filles c’est pas pareil, elle ne font que s’amusé, l’égalité) malgré tous, il faut effectivement réfléchir, a une solution, que je ne détient pas. Faut dire, ce n’est pas normal que les humains soit bafoués.

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  1. Mariounche a dit…

    Bonjour Caro,

    Je fais partie de ces lectrices silencieuses qui te suivent chaque jour mais qui ne commentent pratiquement jamais. Mais là je voulais te dire merci pour ce billet et ces arguments posés qui rejoignent ce que je pense.
    En espérant que cette loi puisse faire bouger les lignes et changer un peu les mentalités (par rapport au « droit au sexe » qui paraît si évident pour certains hommes !).

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    • zarma a dit…

      Pourquoi les femmes se vendent plutôt qu’elles ne s’offrent aussi? Si elles s’offraient plutôt que se vendaient, seriez vous toujours là à critiquer? Et accessoirement l’état à chercher comment en tirer un substantiel profit? La question se pose aussi pourquoi certaines femmes vendent leur ventre, etc… Nonobstant le fait qu’une prostituée qui se débrouille touche en une journée se qu’un smicard se fait en un mois, est qu’il vous a traversé l’esprit que l’homme n’est pas l’unique responsable de cette situation? Autant vous dire que je déteste peut être encore plus que vous la prostitution car je suis un vrai sentimental et mon dieu vous n’imaginez pas ce que je souffre de la solitude, mais pour autant je ne devient pas aveugle et j’admets que c’est peut être moi qui ai aussi un problème et pas tout le reste de l’humanité.

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    • reolatr a dit…

      Les beaux couchent gratuitement, les moches doivent payer. Mais visiblement madame veut pas que les moches couchent, elle doit trouver ça sale un moche qui couche.

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  2. booh81 a dit…

    A l’instar de la drogue, le marché du sexe nous est quasiment hors de contrôle. Réserver ses forces pour démanteler les sources de ces réseaux me paraîtrait bien plus pertinent. Et enfin, à tous les signataires de « Touche pas à ma pute », je leur souhaite qu’un jour ce soit leurs propres filles qui vendent leur cul pour de l’argent….
    Bon rétablissement Caro!

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    • Caroline a dit…

      tu as du mal me lire, je n’ai pas « choisi » mon avis par rapport à ces personnes, c’est juste que c’est un argument dans la balance, me retrouver à défendre la même cause qu’Eric Zemmour m’indiquerait que peut-être j’ai mal réfléchi au problème, parce que je ne suis d’accord sur rien avec lui, comment pourrais-je l’être là dessus ?

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      • cdemaret a dit…

        Le problème de l’argument « me retrouver à défendre la même cause qu’Eric Zemmour m’indiquerait que peut-être j’ai mal réfléchi au problème » est qu’il se retourne.
        Un texte s’opposant à la pénalisation a été soutenu par AIDES, Médecins du monde, Solidarité Sida ou le Planning Familial parce qu’ils estiment que le texte est nuisible à l’aide qu’ils apportent aux prostituées. On peut difficilement les soupçonner de le faire par intérêt.
        http://droitsetprostitution.fr/1/index.php/a/7-manifeste-contre-la-penalisation-des-prostituees-et-de-leurs-clients
        Certes en étant d’accord avec eux, tu te retrouve d’accord avec Zemmour et j’en suis désolé. La bonne nouvelle c’est que tu es aussi avec des gens aussi brillants que Caroline Eliacheff ou Claude Lanzmann et une bonne partie de la gauche.
        Et on peut sans doute trouver un paquets d’affreux pour la soutenir.

        La question posée est celle de l’impact de la loi. Su tu t’intéresses à l’impact en Suède avec une vision plus neutre que la vulgate des prohibitionnistes: http://www.rue89.com/2013/07/25/punir-les-clients-prostitues-modele-suedois-a-bon-dos-244373

        Enfin tu recherches une autre voie. Le STRASS ne demande pas le retour des bordels. Mais d’abord la fin du harcèlement policier (racolage passif, déjà dénoncé à l’époque) et de la criminalisation qui va autour. Aujourd’hui deux prostituées ne peuvent pas se mettre en coloc pour exercer ensemble, ni vivre avec un homme gagnant moins qu’elles, si subvenir aux besoin de leur enfant majeur. C’est cela qui pose problème. Permettre aux travailleuses du sexe d’exercer sans peur tout en combattant la traite en parallèle.

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        • cloc a dit…

          Merci pour ce commentaire qui résume le fond de ma pensée – qui a été laborieuse à se décider, je le concède. Je me retrouve effectivement dans le même camp que Beigbeder, et ça me gêne beaucoup, mais pas pour les mêmes raisons, c’est ça qui compte!

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    • kaf a dit…

      Assez d’accord, se déterminer (même en partie) parce-qu’on ne partage pas les idées d’autres me parait très sectaire… De plus, l’émancipation de ces jeunes femmes ne passera pas par quelques prunes à 1500 € à des clients, de fait, plus rares dans la rue, leurs macs se moqueront pas mal de ces prunes et réclameront de cadences plus importantes, voire des diversifications pour compenser l’éventuel manque à gagner…Toujours pénaliser, tout régenter ne fera qu’un peu plus les marginaliser, dans des circuits qui seront de toutes façons, à jamais clandestins et malsains…c’est la misère qui les met sur le trottoir, les « escort » domestiques et volontaires sont depuis longtemps sur le net, dans des apparts ou hôtels et ne risquent rien avec cette loi…
      Ce débat est sensible et, à mon sens, n’a rien à voir avec les « cons » de droite et les « humanistes » de gauche…
      Cette loi a au moins le mérite de poser le problème et tenter de responsabiliser des « clients » pathétiques qui ont été, sont et seront toujours demandeurs…bien vain, malheureusement tout ça…

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      • ladymarlene a dit…

        Sauf que Zemmour ne se contente pas d’être de droite. Chantal Jouanno est de droite et a un raisonnement hyper sain, notamment sur les mini miss.

        Il a cette horripilante habitude (qui marche en plus) de se faire passer pour un martyre.

        Il déteste les femmes ailleurs que dans son lit à faire ses quatre volontés.

        Il ne cesse de cracher à la gueule des féministes qui pour lui ont massacré les VRAIS Z’HOMMES. (comme lui, donc.)

        Donc, cela me semble des raisons valables pour ne pas se ranger à son avis sur ce sujet précis.

        Quand au fils Bedos, je ricane en imaginant la tête de Papa voyant son nom sur une liste aux côtés des pires rétrogrades de Paris et de la faune branchouille qu’il déteste.

        Et sinon, évidemment que je suis archi pour cette loi, (à vrai dire, je ne me suis jamais posée de questions) et triste que quelqu’un d’intellectuellement aussi reconnue que Badinter soit contre. Mais à force de vouloir faire de l’égalitarisme, on finit par jouer contre les femmes, particulièrement les plus démunies. Triste.

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  3. Zazimutine a dit…

    Bonjour Caroline,
    Merci, toujours, pour ces billets qui abordent de vrais sujets de société! Peu de blogeuses osent s’aventurer dans ce domaine, tu le fais chaque fois avec tellement d’intelligence et de finesse! Et tu viens de me donner tout un tas d’arguments pour me positionner sur le sujet, merci!!!

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  4. enna a dit…

    j’ai moi aussi beaucoup de mal à me positionner sur le sujet mais par contre j’ai aussi beaucoup de mal avec l’argument de la liberté des femmes à disposer de leur corps : oui, bien sûr si elle touche l’argent qu’elles gagnent et si elle le font par choix mais je suis entièrement d’accord avec toi sur toutes celles qui sont totalement exploitée ‘et après avoir lu Purge de Sofi Oksanen, je ne peux qu’associer « torture et esclavage » au mot « prostitution ». Je ne sais pas quelle est la solution mais j’aime beaucoup ton article!

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  5. kro a dit…

    Merci pour ce post ! Vraiment c’est bien d’en avoir parler !
    J’étais comme toi plutôt dans le flou…bien que malgré tout plutôt favorable à cette loi !
    Mais quand j »ai appris l’existence de ce manifeste…hum…puant, pour le coup, j’ai été franchement pour cette loi !
    Bien évidement , c’est plutot facile de faire parler les prostitués qui font cela par choix, comme tu le dis les 90% restantes ne savent meme pas qu’elles ont le droit à la parole !
    Rien à faire que ce soit « le plus vieux métier du monde » comme si cette formule excusait tout ! tant que des femmes (et des hommes à l’exerceront dans la contrainte, alors oui il faut légiférer !
    Par contre, je crains très fortement que la prise en charge et le suivi nécessaire ne soit mis en place pour éviter la clandestinité !
    La prostitution n’est pas qqchose qui élève notre société et j’irais même plus loin en disant que même celles qui disent le faire par choix, je doute de cela (mais bon je vais pas me lancer dans de la psy de comptoir)

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  6. Corinne (Couleur Café) a dit…

    C’est vrai qu’on ne sait pas par quel bout prendre ce sujet. En ce qui me concerne, je ne sais pas quoi penser de cette loi. J’ai juste peur que la pénalisation d’un côté ou de l’autre n’aurait comme conséquence que de rendre les « filles » rares, difficiles d’accès donc plus chers, ce qui ferait encore plus l’affaire des macs et des souteneurs sans scrupules.

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  7. DOMINIQUE a dit…

    Pour moi, la pénalisation du client est un cautère sur une jambe de bois. Ce qu’il faudrait, à mon avis, c’est réglementer la profession sévèrement : carte professionnelle, visites médicales régulières, maisons closes contrôlées, avec service de sécurité.
    Et encadrer tout aussi sévèrement les proxénètes (est proxénète toute personne facilitant la prostitution, du compagnon au taulier de la maison close), et, à la moindre incartade (maltraitance, demande de rémunération) de l’amende à la prison.
    Les prostituées clandestines seraient accompagnées, soignées, logées si elles le désirent, etc. Mais là aussi menace d’amende si récidive.
    Ces dispositions demanderaient un vrai effort d’organisation, un effort financier, la création de professionnels sociaux, de centres de santé.
    En contrepartie, les travailleurs du sexe paieraient, comme tout le monde, des impôts (ce que certains font, sous l’hypocrite rubrique « massages et soins du corps » si si, puisque la profession n’est pas reconnue).
    Mais je me fais plaisir en écrivant cela, car aucun homme politique n’osera faire ce genre de proposition, de peur de traîner cette loi à son nom toute sa vie.
    Par ailleurs, comment prendre cette pénalisation du client au sérieux, quand la police tolère le racolage, les camions, les rues entières garnies de prostituées. Vous voyez les flics planqués à la sortie de l’hôtel de passe, en train de rédiger une contravention ? Ils diront tous qu’ils ont autre chose à faire.
    Quant à avoir un jugement sur la prostitution, je n’en ai aucun. Si ce n’est que c’est un métier très dur, qui mérite plus de considération de la part de nos chers dirigeants.
    Quant aux pétitionnaires, c’est pathétique et dérisoire. Aucun intérêt.

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    • Caroline a dit…

      je reste pour ma part assez convaincue que la prostitution n’est pas « un métier » mais une voie au mieux choisie faute d’autre possibilité, au pire imposée. Je ne peux donc pas être d’accord avec l’idée des maisons closes. Je comprends encore une fois l’argument, mais cela reviendrait donc à valider ce « besoin » de sexe des hommes qu’il faut donc satisfaire.

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      • carolinechérie a dit…

        oui, tu as raison, cela veut que qu’il y a une catégorie d’êtres humains, des sous-personnes, qui sont là rien que pour assouvir les besoins des autres. Des exutoires, quoi, devrait-on dire des poubelles ? sans que l’excès ne nuise à l’explication…

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      • DOMINIQUE a dit…

        Pour ce qui est du bonheur des prostituées, je suis d’accord. Cela rend au pire cynique, au mieux profondément solitaire. Avec un solide mépris des hommes, car elles les voient sous un jour peu flatteur.

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          • ES a dit…

            Forcer quelqu’un a avoir un rapport sexuel, ça s’appelle un viol et c’est dans le code pénal. Je n’ai pas l’impression que forcer quelqu’un à travailler comme guichetier sur une autoroute aurait le même degré de gravité, par exemple. Ni qu’on y est exposé au même risque de MST, blessures physiques, etc.

    • Fluffy a dit…

      Bonjour !!

      Je suis entièrement de votre avis. Déjà interdire n’empêche pas l’existence et permettra juste aux connards de continuer d’abuser des filles qui ne pourront pas se plaindre car ce qu’elles font est interdit. Au final qui sera puni ? Encore et toujours la prostituée.

      De plus, pourquoi y aurait-il que des femmes dans les maisons closes ? Moi aussi j’ai envie de sexe et pas forcément de draguer. Oui je me payerais bien un prostitué mais c’est vachement dur à trouver (sans compter les lesbiennes qui elles peuvent profiter des prostituées) !

      Interdire n’est pas la solution, réglementer si. Qu’ elles aient des droits pour que que l’état puisse les défendre !!

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        • Fluffy a dit…

          Tu joues sur les mots ! Profiter ne veut pas dire abuser. Si un mec qui me plait me propose un verre je vais en profiter. C’est ce qu’on dit et pourtant ça choque personne. Profiter de quelqu’un/quelque chose ne veut pas dire abuser. Tu t’intéresse à la forme mais pas au fond, c’est dommage.

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    • benoit a dit…

      je suis d’accord avec toi Dominique , la prostitution est le plus vieux métier du monde , on ne peut rien faire . il y en aura toujours !
      par contre on peut encadrer et protéger les travailleurs du sexe . je ne sais pas si cela empêchera toute la maltraitance des filles ou garçons « importés » des pays lointain en rêve d’eldorado européen … mais je pense que cela serai un début ! bon ou mauvais , je ne sais pas mais dans certain pays ca marche , pourquoi pas chez nous ?

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    • ES a dit…

      « Ce qu’il faudrait, à mon avis, c’est réglementer la profession sévèrement : carte professionnelle, visites médicales régulières, maisons closes contrôlées, avec service de sécurité. »

      Il me semble avoir lu que dans certains pays comme les Pays-Bas où les maisons closes sont autorisées légalement, cela n’empêche pas la présence de divers trafics, le fait que dans certaines vitrines il y ait des prostituées mineures, beaucoup d’immigrées clandestines sous la coupe de réseaux, etc (et plus généralement, le fait qu’il y ait des maisons closes n’empêcherait pas en soi l’existence de prostitution « non réglementée », qui trouverait sa

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  8. Ingrid a dit…

    il est vrai que c’est toujours difficile de se positionner sur un tel sujet…j’ai vu dans plusieurs reportages des « maisons closes » dans des pays proche de chez nous..ça fait aussi réfléchir..
    Je partage tout à fait tes arguments.. le commerce du sexe est tellement compliqué qu’il est de toute façon difficile d’avoir un avis « tranché »..reste qu’à mon sens, le mieux serait de mettre les moyens financiers pour lutter contre toutes les filières clandestines qui fleurissent…et qui permettent l’exploitation de jeunes filles qu’on a tout simplement bernées….
    et peut être que là, la pénalisation des clients serait inutile…. encore que j’ai toujours trouvé choquant de « tomber » nez à nez avec des prostituées..surtout quand on est avec des enfants..c’est pourquoi l’encadrement de ce métier dans des maisons closes « contrôlées » au niveau hygiène..etc… n’est pas forcément une mauvaise idée, mais je crois que ça n’est pas au programme !! 😉

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  9. Cécile a dit…

    Tu as mis à jour l’essentiel, il me semble. Certes, « réglementer » la profession est une idée intéressante mais qui me semble utopique dans l’état actuel des choses et qui nécessiterait un tel dispositif et de tels moyens que je ne vois personne s’attaquer à cette montagne.La réalité est celle que tu présentes, hélas. Je partage donc tout-à-fait ta réflexion sur cette loi.

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  10. Vanes' a dit…

    je suis un peu suisse ou normande dans cette histoire moi …. quand je vois une femme sur le trottoir, je suis prise de nausée, par vis a vis d’elle, je la plains de tout mon cœur, de tout mon être mais par rapport a ce qu’elle subit, à sa vie, je ne peux m’imaginer qu’elle est battue, violée, contrainte, et je ne peux pas accepter qu’un etre humain soit traité de la sorte ….
    a coté de ca, j’entends les arguments qui disent que certaines choisissent; alors ce que j’aimerais c’est qu’il n’existe plus jamais de traite des etres humains, et qu’on ai , du coup , plus besoin de légaliser quoi que ce soit, car les filles (et les hommes) qui seraient là , le seraient par choix …. oui, je crois que je vis un pied chez les bisounours, là …..

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  11. Koa a dit…

    Je vis loin de Paris, je ne connais pas bien le monde de la prostitution.

    C’est VRAIMENT 10 euros une pipe ou bien c’est une image que tu emploies ?

    *envie de gerber*

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        • Caroline a dit…

          après avoir effectué quelques recherches (si je finis en zonzon pour des requêtes chelou sur google, vous expliquerez que c’était à portée journalistique, hein ?) ce serait plutôt 20 euros en réalité.

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          • Marine a dit…

            Et si je puis me permettre d’ajouter ma pierre à l’édifice, dans le cadre de mon boulot, j’en ai rencontré certaines qui se faisaient payer en … ticket resto ! Je sais bien qu’après tout, cela a tout autant une valeur monétaire, mais voilà, si pénaliser les clients pourraient les laisser réfléchir à ce qu’ils font / ou contribuer à faire à des personnes humaines, je suis un peu moins mitigée sur cette question ! Et puis, décidèment, non, il n’existe pas de droit aux relations sexuelles ….
            Merci Caro de nous donner ton avis, je trouve toujours très très intéressant de te lire 🙂
            Bonne journée!

  12. Camille a dit…

    Je m’attendais à ne pas être d’accord et en fait je le suis, de bout en bout. Je trouve que tu as tout à fait raison en tous points, alors merci pour ce billet !

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  13. Esmeralda a dit…

    Merci, Caroline, pour ton avis. Mais je préfère de loin tes billets légers et rigolos. Les médias nous ressassent leurs arguments depuis des jours, quel intérêt d’en voir d’autres ici, où il est si plaisant de venir chaque matin ? Merci sur ce blog, où j’aime moins, cependant les débats de société.

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    • Caroline a dit…

      J’ignorais que je faisais ce blog pour servir au mieux tes intérêts 🙂 Il y a toujours eu des débats de société sur ces pages, il en faut pour tout le monde, certains trouvent qu’il y a trop de mode, d’autres trop de pub, d’autres pas assez de minutes par minutes, d’autres encore que c’est dommage qu’on ne parle plus politique…

      Du coup, comme je ne peux pas mettre tout le monde d’accord, je fais comme bon me chante, tout simplement 🙂 (c’est aussi parce que jusqu’à nouvel ordre il me semble que ce contenu est en accès libre et gratuit, j’estime que ça me donne le droit d’en décider unilatéralement la ligne éditoriale)

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  14. Talina a dit…

    Je suis dans le même trouble sur ce sujet, penchant tout de même pour la pénalisation du client qui est celui qui alimente ce trafic et toutes ses conséquences.

    Débat de machine à café au boulot encore ce vendredi, argument massue des « contres » : S’il n’y a pas les prostitués, il va y avoir pleins de sadiques qui ne pourront plus se contrôler et il y aura une recrudescence de viols. Hallucinant ! ça m’a laissé sans voix du coup.

    Quant aux 343, je leur souhaite la chtouille.

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    • Mentalo a dit…

      Talina, réponds leur que moins de 24 h avant l’affaire du Sofitel que l’on sait, DSK participait à une partie fine organisée par ses petits copains. Ca ne l’a empêché de rien.

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    • Anna a dit…

      On dit que les féministes haïssent les hommes, pourtant ce ne sont pas elle qui les présentent comme des bêtes tellement assoiffées de sexe qu’elles seraient « contraintes » à violer si on les en privait.
      Et même en admettant (ce que je ne fais pas) un « besoin » de se vider les couilles, la plupart de ces messieurs ne sont pas manchots que je sache !

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    • ES a dit…

      Tu pourrais leur dire qu’il y a beaucoup de pays du Tiers-Monde avec un très grand nombre de prostituées (en particulier parce que les femmes y ont très peu de droits et tombent facilement sous la coupe de proxénètes) et *aussi* un très grand nombre de viols.

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  15. Mysukalde a dit…

    Comme toi je me suis beaucoup interrogée sur la question… mais je n’ai pas encore la réponse. La prostitution me fait littéralement gerber. Je pense que je pourrais facilement cracher à la gueule de n’importe quel type qui reconnaitrait être client. Ca fait partie des rares sujets sur lesquels je n’ai aucune, mais alors aucune, tolérance. La seule idée que l’on puisse se donne le droit du disposer du corps d’une personne parce qu’on a payé, sans même être un tant soit peu freiné par le dégoût que l’on suscite forcément… la nausée me monte. Je ne comprends pas ce besoin de possession, je le trouve abject.
    Mon seul doute tient dans l’éventuel effet pervers de cette loi, comme tu en parles.
    Ici, beaucoup de soirées entre mecs, jeunes et moins jeunes, en général très alcoolisées, se terminent de l’autre côté de la frontière, où l’on trouve des « clubs ». Boites de strip tease avec des chambres à l’étage, légales en Espagne. Alors, certes, ça vaux mieux qu’un buisson. Mais franchement, qui osera me dire que ces minettes s’épanouissent en enchainant vieux poivrot bedonnant sur petit con surexcité.
    En effet, peut être qu’il est important qu’aucun billet de banque, aussi gros soit-il, ne donne des droits sur le corps d’une personne…

    Répondre
  16. SmouikSmouik a dit…

    Je pense comme toi, que ce n’est pas simple d’avoir un avis tranché. Mais il me semble aussi qu’il y a beaucoup de mélanges dans tout ça… D’abord, il y a des réseaux qui mettent des filles venues d’ailleurs sur le trottoir mais qui avant cela et surtout, font du trafic d’êtres humains. Ce n’est pas tout à fait pareil que la seule prostitution. Comme Dominique, je ne pense pas que pénaliser les clients va servir à qqchose sinon à fragiliser encore plus les prostitué(e)s. C’est un mouvement d’une bien autre ampleur qu’il faudrait envisager et à un niveau international. Que ces filles soient assurées d’avoir des papiers pour retourner chez elles en échange de leur collaboration pour lutter contre ces trafiquants serait déjà un grand pas. En revanche, je crains malheureusement que ton souhait Caroline, de faire valoir aux filles de ces pays que partir n’est pas un Eldorado est un voeu pieux. Avec leurs situations et leurs fragilités, elles sont prêtes à tout croire et surtout à ne pas entendre ce qu’elles n’ont pas envie d’entendre. C’est très compliqué. Et pourquoi, au contraire, ne pas considérer la prostitution comme un vrai métier ? Les impôts savent très bien demander à ces hommes et ces femmes leur cote part sur leurs revenus. Donc pas de raison. Je sais bien que les femmes qui choisissent ça sont peu nombreuses par rapport aux autres, mais dans ce cas, faisons de la prévention et de l’éducation dans nos écoles, à la télévision. Mais ce que je constate aujourd’hui, c’est que toutes les mesures qui sont prises fragilisent les prostitué(e)s et profitent au crime…

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    • Caroline a dit…

      parce que je pense que ça n’est pas un vrai métier 🙂 bon, là dessus je sais que les avis sont souvent tranchés et je ne vais pas ressortir le vieil argument tarte à la crème « est-ce que tu voudrais que ta fille fasse pute ? » Mais en gros quand même je pense que c’est avant tout un asservissement. Même réglementé, même soumis à l’impôt, même dans des maisons confortables.

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      • SmouikSmouik a dit…

        ça n’est pas un « vrai » métier… je crois qu’il faudrait se reporter aux travaux des prostituées qui se sont réunies en Congrès dans les années 80. Après tout, ce sont elles les mieux placées pour parler d’elles et de leurs attentes. Mais quand je parle de considérer la prostitution comme un métier, c’est pour aussi leur accorder une vraie place dans la société et les considérer autrement que comme des « putes »… (à ce sujet, je te rejoins sur le manifeste des 343…)

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    • Koa a dit…

      « Mais ce que je constate aujourd’hui, c’est que toutes les mesures qui sont prises fragilisent les prostitué(e)s et profitent au crime… »

      C’est vrai, mais toutes les mesures prises jusqu’à aujourd’hui « attaquent » (on va dire « visent ») les prostituées. Forcément, ça les fragilise. Je trouve que ça vaut le coup d’essayer autre chose, un autre angle…

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  17. Annabelle a dit…

    Bonjour,
    Je n’ai pas l’habitude de commenter, mais là, ce texte est tellement juste, il reprend tellement mon avis sur la question, que je le site et le partage…
    Merci:)
    Et comme Talina, je souhaite des choses fort sympathiques quoique qu’un peu gratouillantes )à tous ces hommes qui donnent leur avis sur ce que les femmes devraient faire de leur corps pour satisfaire le leur…

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  18. kro a dit…

    de tte façon je crois que je comprendrais jamais la démarche qui consiste à aller « aux putes » comme on dit !
    Je veux dire, quel intérêt d’un coït avec une femme qui vit ça comme un travail au mieux et un viol au pire !! Si c’est pour éviter une hypothétique explosion de couilles, une poupée gonflable fera très bien le job à mon sens ! Bref, je trouve ça glauque , finalement aussi bien pour la prostitué que pour le « client »

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  19. delle a dit…

    J’aime comme tu résume ça, ça rejoint mon ressenti.Certains arguments contre s’entendent mais au vu des conditions de vie de la trés grande majorité…Et aussi que de ne pas voulir penser comme…peux peser dans une balance.

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  20. Ariane a dit…

    « la loi devra s’accompagner de mesures visant à proposer d’autres solutions aux prostituées, des logements pour celles qui sont sans abri, des possibilités de papiers pour les filles entrées illégalement sur le territoire. » Ben voyons. Déjà que l’Etat n’est pas foutu de fournir des logements sociaux à tous ceux qui pourraient y prétendre: tu penses vraiment que les ex-putes seront prioritaires sur les listes d’attente? Et puis tu crois que la loi va bien gentiment fournir des papiers à des ex-prostituées pendant qu’on reconduit des Léonarda par charters entiers à l’extérieur de nos frontières? T’es bien mignonne mais toi non plus, tu m’as pas l’air très en phase avec la réalité. Et puis c’est clair qu’une prostituée qui se verra proposer un boulot comme caissière chez Leclerc, elle sera VACHEMENT moins exploitée, hein? (Et beaucoup moins payée aussi…) Si la loi est votée, des milliers de femmes se retrouveront dans une précarité encore plus grande et subiront toujours, sinon plus de violences. Elles deviendront invisibles et l’Etat ne fera strictement RIEN car on considèrera que le problème est réglé. Quel joli tour de passe-passe…

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    • Caroline a dit…

      ah ben en voilà un commentaire posé, aimable et calme ! Tu sais que tu aurais pu me dire tout ça sans agressivité ? Quant à l’exploitation des caissières, je ne la nie pas, mais je suis désolée, je ne la mets pas sur le même plan que celle des filles qui dorment dans des bagnoles pas chauffées au bois ou arpentent les maréchaux. Avec la loi sur le racolage passif, elles sont théoriquement déjà dans l’illégalité. Mais si la solution consiste pour toi à décider que comme on ne fera rien pour elles, autant les laisser dans leur merde actuelle, grand bien t’en fasse. Je précise que tu peux tout à fait revenir faire valoir tes arguments, mais en te débarrassant au préalable de ce ton condescendant et désagréable.

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    • Koa a dit…

      Ah là là, j’imagine les commentaires sur le blog d’un propriétaire de champ de coton, vers 1863, genre :
      « Et vous imaginez vraiment que l’état de Virginie va fournir des logements à tous ces Noirs qui, d’un coup, n’habiteront plus sur l’exploitation ? Et ils vont faire quoi, comme métier ? Eboueur ? Ils seront VACHEMENT moins exploités, hein ! Et avec le prix des loyers, qu’ils ne paient pas aujourd’hui puisque nous les logeons, au final ils vivront moins bien…. Si l’article 13 de la constitution est adopté, des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants se retrouveront dans une précarité encore plus grande et subiront toujours, sinon plus de violences. Et l’état ne fera RIEN car on considérera qu’ils sont libres. Super, l’abolitionnisme ! »

      (même si je te rejoins sur le fait que travailler pour Leclerc, c’est de l’exploitation aussi. Mais bon, step by step…)

      Répondre
    • ladymarlene a dit…

      Et puis, comparer la situation d’une Leonarda à celle d’une gamine de l’Est qu’on a enlevé, enfermée dans une maison, violée par des mecs et battue par la mère maquerelle, (oui parce que c’est ça la prostitution à l’heure actuelle,) c’est un peu indécent….
      Les expulsions ont ralenti et les naturalisations ont augmenté sous le gouvernement Hollande, même si ça n’a rien à voir, faut quand même le signaler.

      Répondre
  21. Riviera a dit…

    Bonjour Caroline,

    Il faut juste préciser un truc : le manifeste des 343 beaufs en chaleur (cf. Charline Vanenecken, qui fait chaque matin vers 6h50 une excellente chronique sur France Inter) est très loin d’avoir été signé par 343 personnes ! Achtung, c’est une grosse imposture, portées par les têtes de noeuds que l’on sait !

    A chaque fois, quand je vois ces femmes et ces hommes parfois, sur les trottoirs, et d’imaginer leurs visages d’enfants, leurs rêves d’alors, ça me serre le coeur. « La prostitution n’est jamais un projet de vie » a dit Najat Valaud Belkacem.
    Et surtout, les prostituées qui sont interviewées, dont on ressasse toujours le discours, bien sûr qu’elles répondent qu’elles sont libres, puisque les autres sont sans doute impossible à approcher.

    Et moi aussi, le fait admis (par plein de femmes en plus) que les hommes ont des « besoins » sexuels, et que la prostitution « c’est le plus vieux métier du monde » (mein Gott, tout est dans cette horrible phrase…) ca me révulse grave !

    Bravo Caroline pour avoir sorti ce sujet, j’adoooore ton blog !

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  22. Armalite a dit…

    Je partage l’idée qu’en théorie, chacun devrait être libre de faire ce qu’il veut de son corps et de ses sous, mais qu’en pratique, la quasi totalité des prostituées sont des victimes qu’il conviendrait de protéger. Toutefois, je ne suis pas du tout sûre que la pénalisation du client permette de le faire. Et je mettrais ma main à couper que ces pauvres filles ne verront jamais le début de l’ombre d’une aide quelconque, à l’heure où tant de gens sont dans la misère et ne trouvent aucun secours auprès des institutions gouvernementales…

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    • Caroline a dit…

      je partage tes doutes armalite, mais encore une fois, je trouve plus juste de pénaliser les clients que les prostituées comme c’est le cas aujourd’hui avec la loi sur le racolage. Mais oui, bien sûr, on ne vit pas dans le monde des bisounours et bien sûr, cette loi ne règlera pas tout. loin s’en faut.

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      • Armalite a dit…

        Le problème, c’est que j’ai beau retourner la question dans tous les sens, je ne vois pas vraiment de solution. En tout cas, rien qui passe par la promulgation d’une loi. Tant que ces messieurs penseront qu’aller se vider les couilles dans un vagin, consentant ou pas, est un de leurs droits fondamentaux, la prostitution subsistera d’une façon ou d’une autre.

        Répondre
        • Koa a dit…

          Justement, le fait que ça soit condamné peut laisser espérer que ça fasse évoluer la mentalité sur le fait que ce soit un droit fondamental ? C’est comme ça que je le vois en tout cas.

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        • Fofo a dit…

          Mais justement, le fait de pénaliser les clients, même si c’est juste avec une amende, même si la loi sera rarement appliquée, même si les flics ferment les yeux, même si…, ça veut bien dire que ce n’est pas un DROIT, non ?
          Personnellement, en plus de tous les arguments déjà entendus, je trouve qu’il y en a un qu’on oublie souvent : cette loi est aussi là pour dire que les corps des femmes ne sont pas des objets, et qu’il est illégal de les traiter comme tel. C’est un premier pas. Le chemin est très, très, très long avant que cette idée soit admise par tout le monde. Mais chaque avancée compte.

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          • pascale m. a dit…

            très juste, et on oublie aussi souvent le fait que, comme ces corps sont « à disposition », on les maltraite, aussi…je voudrais pas être glauque mais certains hommes, qui ont ce qu’il faut sous la main à la maison, vont voir les prostituées pour « assouvir des fantasmes » et je pense que certaines doivent passer de mauvais quarts d’heure…

    • ES a dit…

      oups, message parti trop tôt…
      Je voulais dire « qui trouverait sans doute une clientèle car moins chère. »

      Et si les discours de prostituées ou d’anciennes prostituées varient sur de nombreux points, il me semble qu’il y a une constante: je n’en ai jamais entendu ni lu qui défende la réouverture de maisons closes.

      Répondre
  23. Laurence a dit…

    Merci Caro pour ce billet.
    Tout en étant assez peu sûre de mon jugement en la matière, je suis comme toi nauséeuse à la vue de ces femmes qui se vendent sur les trottoirs du 13e et que mes enfants croisent chaque jour. Et oui, au bois de boulogne c’est 10 euros la pipe et 20 euros la baise, vu dans un reportage ; alors peut-être que caissière c’est pas mieux, mais il me semble que ce n’est pas forcément pire 🙁
    Et ces derniers temps, les Badinter et consorts, qui prônent la liberté pour les femmes de vendre leur corps comme prostituée ou comme mère porteuse, ça me laisse quand même très songeuse. Si c’est ça être féministe, pas sûre d’avoir envie d’en être 🙁

    Répondre
    • Koa a dit…

      Badinter, elle est pleine de contradictions, parce qu’elle est contre l’allaitement qui asservit les femmes et considère qu’accoucher sans péridurale, c’est stupide. Donc liberté à disposer de son corps, oui quand c’est pour quelqu’un d’autre (un homme, un couple qui désire un enfant mais ne peut pas l’avoir), non c’est quand c’est pour soi-même ou son enfant. C’est pas très cohérent… Ne pas être d’accord ne veut pas dire ne pas être féministe 😉

      Répondre
      • Fmior03 a dit…

        J’ai lu Le Conflit quand j’étais enceinte, je me suis avant tout ennuyée mais j’en ai surtout retenu que ce qu’elle condamnait, c’est le lobby pro allaitement (La Leche League en particulier). Ce en quoi je suis d’accord avec elle; cela ne m’a pas empêchée d’allaiter.

        Répondre
        • Koa a dit…

          ((alors, je mets ça entre parenthèses parce que c’est tout à fait hors sujet, et ça ne te concerne sans doute pas directement, mais ça m’a toujours fait rigoler qu’on parle de « lobby » pour désigner 3 pauvres assoces animées par des bénévoles dans leur salon, et qu’on dégaine les panneaux « théorie du complot » dès que quelqu’un parle du « lobby » pharmaceutique ou céréalier qui brassent des milliards de dollars et travaillent dans les assemblées politiques :D))

          Répondre
          • Fmior03 a dit…

            Je ne sais pas si la Leche League est une « assoce animée par des bénévoles dans un salon », mais je sais que certaines mamans toutes neuves et toutes fragiles se voient mettre la pression en maternité et ailleurs si elles hésitent à allaiter ou décident de ne pas le faire. Allaiter ou pas, cela doit rester un choix sans jugement.
            Désolée pour le hors sujet… 🙂

      • ladymarlene a dit…

        Totalement d’accord, j’ai parfois (souvent) du mal à la suivre. Et j’ai quand même l’impression que Badinter s’adresse aux femmes de sa condition sociale, donc pas à la majorité.

        Répondre
      • ES a dit…

        J’ai l’impression que Badinter est loin de faire l’unanimité parmi les militantes féministes (voir par exemple son livre « Fausse route » qui avait généré beaucoup de critiques…)
        Et outre ses discours limite délirants sur l’allaitement (visiblement ça ne lui est pas venu à l’esprit que par exemple le pays d’Europe avec le plus fort taux d’allaitement est la Norvège, pays bien connu pour son asservissement des femmes…), je trouve un peu paradoxal de sa part de considérer par exemple qu’uine femme musulmane qui réclame le droit de porter le voile est forcément manipulée, victime, etc alors que par ailleurs une femme qui réclame le droit de se prostituer, elle, est forcément lucide.

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  24. Mamou a dit…

    Très bel article, mais pour moi (anti prostitution bien sur ) difficile d’avoir un avis tranché.
    Est-ce que certaines d’entre vous ont vu le documentaire d’Arte du 28/11 : La gloire des Putains. Je n’ai vu que la partie se passant au Mexique. Jamais encore je n’avais vu un tel reportage ! Juste à en avoir la nausée.
    Si je le peux j’essayerai de voir le début du documentaire.

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  25. reine a dit…

    Merci Caroline d’avoir lancé ce sujet et merci aux blogopines de leur commentaires car je me pose, comme beaucoup, la question du pour ou contre la loi. Complètement d’accord avec toi que l’exploitation de ces femmes, c’est de l’esclavagisme, et une honte absolue pour notre société . (c’est pour cette raison que le film d’Ozon « jeune et jolie  » m’a mise si mal à l’aise. Car il montrait une prostitution choisie, facile , plaisante et très rémunératrice) .
    Par contre pour les besoins des hommes, je suis moins sûre ,
    Pendant des années j’ai amené à pied une de mes filles au centre équestre du Bois de Vincennes. Nous passions, obligées, par l’allée où sont garées les voitures et camionnettes des prostituées. Ce qui ne cessait de m’étonner c’était le nombre et la variété des clients . Tout le pannel sociologique y était :toutes les couleurs, tous les âges et toutes les catégories pro . J’ai vu des style cadres sup , costard cravate et super bagnole , comme des pépés magréhbins ou des jeunes en baggy….et tout ça pour tirer un coup dans un environnement sordide et des conditions d’hygiène plus que glauques .
    Alors, qu’en penser?

    Répondre
    • Koa a dit…

      Tu veux dire que, parce que beaucoup de catégories d’hommes étaient représentées, tu penses que ça illustre le fait que c’est réellement un besoin ?

      Répondre
      • reine a dit…

        Non, je voulais dire que cela me paraît tellement étrange et du coup interrogeant que beaucoup d’hommes sans profil particulier ont des relations sexuelles dans de telles conditions hyper glauques….je t’assure que cette allée est d’une tristesse absolue , avec le bruit du périph pas loin …c’est tout sauf le déjeuner sur l’herbe….alors ce serait quoi le fantasme ?? sinon que c’est simple,rapide et relativement discret…pour les tarifs , je n’en ai aucune idée 🙂

        Répondre
        • Koa a dit…

          Je n’en doute pas, de cette absolue tristesse !
          Je pense que, plus que le fantasme, ça reflète la misère affective et sexuelle de beaucoup de monde, indépendamment des catégories socio-professionnelles…

          Répondre
          • reine a dit…

            Oui, et là tu soulèves le point essentiel…c’est ça qui m’interroge !ça veut dire quoi ? que beaucoup d’ hommes sont en misère affective et sexuelle ? et qu’ils sont prêts à remédier à cette misère à n’importe quelles conditions ,en sachant par exemple que les pauvres filles qui les sucent sont des esclaves qui se font tabasser et violer ?

        • ladymarlene a dit…

          Le client triste et solitaire ou le type qui vient chercher ce que sa femme ne veut pas lui donner et dont il n’arrive pas à se contenter ? J’opterais pour la deuxième solution…

          Répondre
  26. Lily59 a dit…

    Sujet difficile… sur lequel je ne suis pas tout à fait d’accord (même si je suis parfois remplie de doutes…). Deux choses simplement :
    – Oui, il y a probablement peu de prostitué(e)s libres, mais il y en a tout de même (dont certains sont des hommes qui répondent au besoin sexuel des femmes). Oui, il y a probablement encore moins de prostitué(e)s heureux(ses) mais y-a-t-il des mineurs, des ouvier(e)s à la chaîne, des éboueurs heureux et épanouis dans leur travail ? La soumission aux cadences infernales, et à un petit chef à qui il faut demander l’autorisation pour aller aux toilettes est-elle moins humiliante qu’un rapport sexuel tarifé librement consenti ? Je ne sais pas.
    – Ensuite, concernant l’immense majorité des femmes prostituées exploitées, j’aurais tendance à écouter l’avis des associations qui travaillent jour après jour à leurs côtés, à « l’épreuve de la réalité », et qui sont contre cette pénalisation : http://www.actupparis.org/spip.php?article5301
    C’est un sujet qui (contrairement au ton du titre du fameux appel, même si le texte est plus intéressant) aurait dû être abordé sans provocation, et sans effets de communication, tant il touche à l’humain, à sa liberté comme à son exploitation.
    Ah oui, sinon, Nicolas Bedos, il est peut-être pas très courageux, mais il est quand même outrageusement beau, non ? Perso, j’irai bien lui apprendre le courage… 😉

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    • Caroline a dit…

      ah ben écoute, pour l’avoir vu récemment dans un resto, je l’ai trouvé décharné, une mine épouvantable et tout sauf outrageusement beau 🙂 mais c’est un autre sujet ! quant à la comparaison du travail à la chaine et de la prostitution, je ne l’admets pas, encore une fois ce n’est pas la même chose que de répéter une tâche épuisante à longueur de journée et supporter les assauts répétés de mecs pas toujours tendres (euphémisme) ou propres. Je rappelle les chiffres: 90% des prostituées en france sont d’origine étrangère et 85% d’entre elles issues de réseaux de traite. Les filles ayant « choisi » sont minoritaire, quant aux hommes étant là pour des femmes, ils ne représentent qu’un pourcentage extrêmement faible de la prostitution.

      Répondre
      • Lily59 a dit…

        Ben voilà, une des mes dernières illusions tombe… M’en fous, je vais continuer à croire qu’il est BEAU, tu ne détruiras pas mon rêve 😉
        Sinon, je suis d’accord sur le fait que la prostitution libre reste extrèmement minoritaire. Mais je continue de croire que la loi est inefficace quand elle pose des jugements moraux sur ce qui relève de la liberté individuelle (acheter ou vendre un rapport sexuel entre adultes consentants). Acheter un rapport sexuel à une gamine droguée et exploitée, être violent, c’est autre chose, et c’est déjà punie par la loi (abus de faiblesse sur personnes vulnérables, traitements dégradants, etc…). Si déjà on appliquait la loi, si déjà on s’engageait chacun pour aider ces filles, si déjà on écoutait les assos qui sont sur le terrain, si déjà on donnait plus de moyens aux services publiques en charge de la prévention (et de la répression), si déjà on expliquait tous à nos enfants que le plaisir, c’est autre chose qu’un corps, … on éviterait de donner à la loi un rôle qui n’est pas le sien, et qui, me semble-t-il, sera de toute façon inefficace.

        Répondre
    • FI a dit…

      Lily59, je t’invite, pour te faire un avis, à faire pendant un mois, ces 2 activités:
      – ouvrier à la chaine dans une grande usine (automobile tiens, au hasard), ou caissière, enfin, ce un métier qui te semble être soumis à des cadences infernales,
      – prostituée à minimum 10 passes par jour (je passe les détails sur les demandes généralement romantiques et bucoliques) sur la belle avenue du ‘port du Rhin’ à Strasbourg (en hiver, par -3, avec un pauvre petit sac pathétique qui renferme ton casse croute et autres essentiels du jour),
      pour te faire une idée.
      Oh le vilain capitalisme qui exploite les mineurs et les ouvriers….je trouve ça juste indécent de que tu dis.
      Mais fais le test, comme suggéré, et reviens donc nous en parler.

      C’est comme à tous ces signataires de ce manifeste, pour les mettre en situation, je leurs proposerais aussi volontiers de tester cette activité, mais pour hommes évidemment, puisque ça a l’air si épanouissant, et que c’est pour le bien des hommes, donc de la société. Tout ça est d’une hypocrisie….

      Répondre
  27. Jnet a dit…

    J’ai eu aussi énormément de difficultés à me positionner sur ce sujet. Je suis arrivée à la conclusion à peu près inverse à celle exprimée dans ce billet… Je ne me mobiliserai certainement pas « contre » la pénalisation des clients, mais, personnellement, je pense que c’est une mauvaise idée. D’abord, je pars de la liberté des femmes à disposer de leur corps. Ok, l’immense majorité des prostitué-e-s sont aujourd’hui contraint-e-s de louer leur corps et subissent chaque jour ce qui relève du viol collectif. Mais cela, c’est déjà interdit: obliger quelqu’un à se prostituer, profiter de ce qu’elle/il gagne, c’est déjà illicite, et très très (très) peu poursuivi et condamné. Mais, si l’on se place au niveau des principes du Droit, peut-on décréter que personne n’a le droit d’avoir des rapports sexuels en échange d’argent, parce que personne ne peut « vouloir » ça. Personnellement, je n’en sais rien, peut-être que la majorité des personnes (hommes et femmes, moi-même) n’ont pas envie de ça, peut-être qu’une petite minorité préfère ça que l’usine… De la même façon, j’étais contre la loi interdisant le port de la burka dans la rue (dans les administrations publiques, j’étais ok, mais dans la rue, non), même si l’obsurantisme religieux me débecte. De même, je suis contre la pénalisation des consommateurs de drogue (toutes les drogues). Je ne suis pas pour qu’on interdise le suicide, non plus. Mais celui qui pousse quelqu’un à se suicider est un assassin, clairement…
    Et puis, au-delà de cette question de principe, je pense, pragmatiquement, que la pénalisation des clients, ou plutôt, ce paradoxe qui va consister à re-autoriser le raccolage et à interdire d’y répondre -François Morel dixit- va renvoyer les prostitué-e-s à encore plus de clandestinité…
    A part ça, le texte de la proposition de loi est un bon texte, avec de nombreuses nouvelles dispositions pour aider les prostituées, notamment les étrangères, à s’en sortir. C’est ça, finalement, le plus important: vraiment lutter contre l’exploitation, pas en principe, mais en actes.

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  28. zaza a dit…

    J’étais étonnée de la cordiale discussion… 28ème comm l’agressivité apparait, bon score…

    Bref de mon coté, j’ai du mal à me positionner et à avoir un avis tranché. Effectivement je ne pense pas que la loi change grand chose, mais on aura au moins essayé de faire un pas.

    Mon commentaire ne sert à rien, mais au moins il force à réfléchir, et rien que pour ça : MERCI

    Répondre
  29. Fmior03 a dit…

    Eh bien, ça chauffe déjà, je vois. Mais cela fait du bien de se poser pour s’interroger un peu sur ces sujets, il faut le dire.
    Je me suis pas mal interrogée aussi sur cette loi, sur fond de « le mieux est l’ennemi du bien » etc etc. Pour faire court, je suis d’accord avec toi… et j’aime particulièrement l’idée que cela tombe sur les consommateurs, cette fois ci! Parce que la loi contre le racolage passif, pas besoin de se demander à qui ça a rendu la vie (encore plus) dure…
    Quant aux 343 salauds, c’est juste pathétique.

    Répondre
  30. Vallie a dit…

    Totalement d’accord avec Ariane sur ce point. Les points de vue Bisousnours sur des questions hyper complexes comme celle-là, ça me saoule. Je te conseille plutot d’aller lire des personnes qui ont réfléchi un peu plus de deux minutes sur la question et dont le point de vue me semble un peu plus étayé que le tien (http://www.crepegeorgette.com/2013/11/30/la-reinsertion-des-prostituees-qui-cache-lexpulsion-massive-de-prostituees-sous-traite/) Et toi qui réclamait du fight, faut pas t’étonner ensuite de te voir renvoyée dans tes filets, surtout quand tu abordes un sujet que tu ne maitrises visiblement pas.

    Répondre
    • Caroline a dit…

      Merci de tes conseils, je vais essayer de revenir un peu plus intelligente de cette lecture. Si de ton côté tu pouvais essayer d’être un poil plus aimable je pense que tu n’en serais que plus heureuse. Je ne peux pas m’empêcher à chaque fois que je lis des commentaires sur un ton aussi méprisant de me dire qu’ils émanent de personnes aigries et très malheureuses, j’espère sincèrement que ça n’est pas ton cas mais j’en doute à vrai dire. Bon courage pour gérer toute cette bile.

      Répondre
    • kro a dit…

      Tu aurais pu conseiller cet article de manière agréable non ?!
      Personne ici ne détient la vérité, ni ne prétend maîtriser le sujet ! Il n’empêche ! Nous pouvons avoir un début d’opinion non ? et l’intérêt d’une discussion c’est aussi d’apprendre des choses ! Alors cool !!

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    • Caroline a dit…

      oui en effet l’article est étayé, intelligent, pose les bonnes questions et Valérie est quelqu’un de très pertinent. Même si je ne suis pas toujours d’accord avec elle et que malgré tout je ne le suis pas. Parce que comme elle le reconnait elle même, elle ne propose rien à la place. Mais là où je la rejoins, c’est qu’on est qui finalement pour pouvoir proposer quoi que ce soit… Bref, comme je l’ai écrit, mon avis sur la question continue d’être difficile à trancher totalement, mais je pense que faire entrer dans la tête des générations futures que cautionner l’exploitation des femmes c’est mal, ne peut pas être une mauvaise chose.

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  31. Mel a dit…

    Non, non, non, tu ne peux pas dire ça…
    As tu lu/regardé ce que pensent les travailleuses du sexe elles mêmes de cette proposition de loi ? Et ce qu’en pensent les associations qui travaillent avec elles-eux sur le terrain depuis des années ? Parce qu’il me semble qu’elles ont plus de recul que n’importe qui d’autre. Et elles ne sont pas d’accord… Oui, cela va les exposer encore plus au danger ; l’exercice de la prostitution est déjà compliqué, est ce la peine d’en rajouter ? Le client ne veut pas se faire « choper » ; la négociation sera encore plus rapide, les prostituées se verront exercer dans des endroits de plus en plus isolés, … Je te rejoins quand tu dis qu’il y a seulement une minorité de putes (n’ayons pas peur des mots) qui choississent ce métier, la majorité le subissent. Et si les conditions d’exercice de leur activité était la seule liberté qu’il leur reste *? Cela vaut peut être le coup (c’est le cas de le dire) de la préserver… Je vous rappelle que la prostitution est légale en France (il faut peut être commencer par le début…). Et j’aimerai croire à ton optimisme quant aux mesures annoncées pour « accompagner » cette loi mais force est de constater que le social ne rapporte pas d’argent. (les mesures prises pour les personnes en situation de handicap dans la loi de 2005 qui sont loin d’être opérationnelles me semblent un bon exemple…)
    * en voiture, en camion, dans la rue, sur internet, chez elle, à l’hôtel, … : toutes les putes n’ont pas autant de choix d’exercice, on est bien d’accord !!
    J’espère que ce petit message pourra servir votre réflexion. Je vous souhaite une belle journée !

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    • Caroline a dit…

      J’entends tout ce que tu dis et j’entends bien les accusations de naïveté. Je redoute moi aussi les conséquences sur ces femmes d’une loi qui les rendrait encore plus invisibles. Mais ce que je lis aussi c’est que les personnes qui sont contre cette loi, avec des arguments bien plus fouillés que les miens, ne proposent RIEN. En gros, laissons comme c’est, elles sont bien malheureuses, sûrement, mais si on bouge ça sera pire. On peut aussi dans ce même esprit, décider d’accepter le travail clandestin, au prétexte que ça fait vivre de tas de sans papiers, que l’on peut aussi légaliser le trafic de drogue dans les cités parce que mine de rien, les gamins qui en vivent sont finalement moins exploités que dans des usines, etc. Encore une fois, je sais bien que cette loi ne va rien changer dans l’immédiat. Mais j’ai la naïveté (c’est mon deuxième prénom) de penser que que le fait de pénaliser cette « consommation » va peut-être aussi changer la perception que l’on a du fait d’aller aux putes. Peut-être que les petits garçons d’aujourd’hui comprendront plus tard que non, aller acheter une pipe à une fille droguée, malade, exploitée et parfois mineure, ça n’est pas anodin. J’ai vraiment du mal avec l’idée que l’on puisse se réclamer du féminisme et clamer que pute, c’est un métier. Mais comme le féminisme a des dizaines de ramifications, c’est pratique, il y en a pour tout le monde…

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      • Amélie a dit…

        Je rebondis sur ta réponse…que penses tu des femmes qui se payent les services d’un homme ? C’est moins fréquent peut être, ce n’est plus une histoire de vidage de couilles (je suis vulgaire mais c’est à peu près ça), et pourtant c’est aussi l’achat de prestations d’accompagnement et de prestations sexuelles. Est ce que cela te pose moins de problème parce que ce sont des hommes ? Je précise que mon commentaire n’est en rien agressif, j’apprécie énormément ton blog, mais la question me vient quand je lis ta réponse. Très bonne journée Caro et merci pour el débat ! 😉

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      • Charisma a dit…

        Lectrice de l’ombre, je commente à chaque fois qu’il me tombe un oeil( environ), et pour l’instant je me contente de lire les avis et les articles divers sur le sujet, je n’ai pas encore terminé mon analyse pour pouvoir avoir un avis réel. Je voudrais juste répondre sur le point que tu abordes, là, qu’il faut que le petit garçon d’aujourd’hui sache demain que se faire sucer par une gamine misérable qui n’a pas d’autre choix que d’accepter, c’est mal. Je suis à 100% d’accord avec toi, mais pour moi, c’est à nous de le faire, nous, les gens, les mères, les pères, bref, les citoyens, et non à l’Etat.
        Mais bon, j’avoue, mon opinion est biaisée par le fait que je suis chef d’entreprise TPME, et que j’ai un peu de mal avec l’ingérence de l’Etat Bien-Pensant qui sait mieux que moi ce que je dois faire de ma vie mon oeuvre ma boîte mes employés ma famille mon argent blablabla. Ce qui, nous sommes bien d’accord, n’a rien à voir avec le sujet. J’ai eu un spasme, sorry!
        J’adore ton blog, et tous tes articles, même ceux qui m’intéressent moins, même ceux où je ne partage pas forcément ton opinion, mais je trouve toujours enrichissant d’avoir différents points de vu, et puis à mon sens, si c’est bien écrit, ça vaut déjà la lecture.
        Alors well done you, et encore, encore!

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        • Caroline a dit…

          bien sûr que c’est à nous ! mais je pense aussi que le fait qu’une loi l’institutionnalise peut aider, parce qu’honnêtement pour l’instant on n’y arrive visiblement pas trop à leur faire comprendre ça, aux garçons…

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        • ladymarlene a dit…

          C’est marrant que ce soit toujours quand la gauche est au pouvoir que l’état est déclaré « bien pensant… » JDC JDR…
          Ceci dit, je commence à en avoir marre. Si vous voulez, on vend les cigarettes 1 euro, on laisse les mineurs boire de l’alcool, on limite plus la vitesse sur les routes..et vous promettez de pas pleurer quand vous aurez un cancer ou qu’un de vos proches se sera tué ? Vous vous en prendrez pas à l’état bien pensant ? C’est curieux mais quand je vois les gens fondre les plombs quand il neige car l’état n’a pas été fichue d’empêcher la neige de tomber, j’ai des doutes….

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          • Charisma a dit…

            ladymarlene, même si je comprend ce que vous voulez dire, je disais la même chose avant que la gauche soit au pouvoir, cher M. MonMari m’a supprimé la taxe professionnelle de 3000€ pour me donner une taxe foncière des entreprises à 2999€, mais à part ça on ne nous prend pas pour des bacs à douche….
            Lucidement, objectivement, président de la république, c’ets le métier le plus pourri du monde, personne n’est jamais content de votre travail!!
            Je retourne ronchonner à mon travail, bonne journée les lectrices et les blogueuses!

  32. Claire a dit…

    Merci pour cet article courageux. Comme toi, je pourrais être tentée de me dire encore cette société moraliste qui veut légiférer sur la sexualité… etc…
    sauf que,
    comme tu le rappelles, la plupart sont juste des esclaves aux mains de réseaux mafieux…

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  33. sylvie la GB a dit…

    merci de ton billet ! je n’arrive toujours pas à me positionner sur la question, ô combien difficile, mais j’aime bien la facon dont tu poses le problème ! Merci de ce billet, comme pour tous les autres !
    Sylvie

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  34. Emie a dit…

    Ce qui me fait marrer (jaune), c’est que tout le monde a un avis sur la question mais qu’on oublie toujours de demander le leur à celles qui sont tout de même les principales concernées, à savoir les prostituées. Et que lorsqu’on leur demande ce qu’elles pensent de cette proposition de loi visant à pénaliser le client, un certain nombre d’entre elles (une majorité ?) s’y déclarent opposées. Et tout le monde s’en fout ! Parce qu’évidemment qui se soucie de l’avis d’une pute, hein ? Et puis ces femmes, c’est bien connu, sont un peu connes, complètement aliénées et ne savent pas ce qui est bon pour elles (comme toutes les femmes, me direz-vous), alors c’est la société qui va se charger de prendre des décisions POUR leur bien à leur place. Eh bien moi, ce paternalisme qui n’est en fait qu’une forme de mépris, ça me fait gerber.
    Portrait de Morgane Merteuil, représentante du Strass, le syndicat des travailleuses du sexe :
    http://www.liberation.fr/societe/2011/12/06/elle-travaille-aux-corps_779750
    Et la position du Strass détaillée ici :
    http://site.strass-syndicat.org/2013/11/les-prohibitionnistes-en-revaient-les-abolitionnistes-lont-fait/

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  35. la truffe a dit…

    Moi je suis contre cette nouvelle loi…. parce que plus les mois passent et plus nous sommes privés de notre liberté, de choix, d’expression, de gestes. L’état veut tout régir… hier c’était le fait d’avoir un rapport avec une prostitué et aujourd’hui c’est de ne plus dépasser les voitures au feu rouge quand on est en 2 roues ! Je trouve ça absurde. Avec cette loi c’est notre liberté qui se réduit encore une fois. Rien de très féministe la dedans certes mais personnellement je ne me sens pas plus concernée que ça par le métier de prostitué… perso je pense que j’opterai pour des ménages, de la garde d’enfant ou caissière plutôt que pour une meilleure paye contre le don de mon corps. C’est un choix. c’est mon choix.

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    • ladymarlene a dit…

      C’est vrai, c’est ta liberté de te faire faucher par une bagnole et de passer ta vie, au mieux paralytique, au pire, de la voir brutalement arrêter…L’intervention de l’état, c’est vraiment que ça arrange.

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  36. marabayer a dit…

    200% d’accord avec toi Caroline ! Merci d’avoir écrit ce billet.
    En ce qui concerne les pauvres hommes qui auraient « besoin » car « pas gâtés par la nature » (!!!), on sait aussi que les clients sont à mille lieues de cette représentation : pour la plupart mariés, pères de famille, etc.
    J’ajouterai aussi l’éducation de nos enfants : acheter le corps de quelqu’un d’autre, non, ça ne se fait pas, point barre. Le respect d’autrui, c’est quand même une des règles de base. Il semble qu’un paquet de gens n’en aient jamais entendu parler.
    Bonne journée à toi et merci pour ta prise de position courageuse ! J’ai parfois l’impression que pour certains, ces paroles qui me semblent élémentaires sont des gros mots.

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  37. polluxette a dit…

    merci pour ce billet, je l’attendais car moi aussi je me pose beaucoup de questions, j’y réfléchis et souhaitais avoir des avis .
    Alors moi , je suis plutôt contre. Je suis partie du principe que tout ça n’était que taxation supplémentaire qui ne proposait rien aux prostituées, pas de secours, pas de protection…bref, mettre les prostituées dans une situation plus dangereuse encore .
    Je pense que tout cela n’est qu’hypocrisie, que la seule solution reste les maisons-close .
    Je suis d’accord avec toi sur la connerie des « salauds » ….parler des hommes n’est pas vraiment le sujet ici en fait ! il en va surtout de la protection des femmes , qu’elles aient fait le choix ou pas de ce métier .
    Bon courage à elles en tout cas .

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  38. giraferose a dit…

    Merci pour ton billet Caroline, personnellement j’aurais tendance à être contre la pénalisation et pour l’ouverture des maisons closes, parce que j’estime qu’une société a besoin de prostituées. Je te rejoins sur les intolérables et avilissantes conditions d’exercer qu’elles subissent. J’ai le plus grand respect pour ces femmes qui exercent un métier qui est le dernier que je choisirais. Choix pour certaines, j’ai vu des reportages sur ces prostituées exerçant en maison close chez nos voisins helvètes, et aussi ce choix de se prostituer pour des handicapés, j’ai trouvé ça magnifique.
    Je comprends tout à fait ton point de vue, cela dit ! Et ça n’est pas parce que nous n’en arrivons pas aux mêmes conclusions qu’il faut t’agresser, la démocratie est là aussi pour laisser place aux débats 😉
    Belle journée parisienne, ici en Rhône-Alpes grand soleil !

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  39. top ! a dit…

    Je suis comme toi, j’ai mis un temps fou à me déterminer et c’était d’autant plus compliqué que je discute, en bas de chez moi, avec de « vieilles » prostituées qui considèrent la prostitution comme un travail ; elles fidélisent leurs clients, font également du recrutement. En deux mots, elles appliquent à la lettre les concepts marketing avec lesquels je jongle toute la journée et on en rigole beaucoup ensemble.
    Maintenant, je suis consciente qu’elles ne sont pas représentatives de ce que vivent les prostituées en France et je n’arrive pas à concevoir que dans notre pays, des gamines se fassent violer et tabasser.
    Ce qui m’a fait douter, c’est le positionnement d’Elisabeth Badinter (que je vénère) mais pour une fois, Elisabeth et moi, on ne sera pas d’accord. Car oui, je suis arrivée à la conclusion que cette loi était une bonne chose.
    Je suis néanmoins consciente qu’il s’agit de mettre la poussière sous le tapis. La prostitution ne va pas disparaitre mais se déplacer vers des pays plus accueillants comme l’Espagne ou les Pays-Bas et que toutes ces jeunes filles continueront à se faire exploiter sous d’autres cieux, pas si éloignés au final.

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  40. anne a dit…

    Bonjour, si j’ai pu à une époque être comme vous en faveur de ce type de loi, je ne le suis plus aujourd’hui, car il me semble qu’en plus de n’apporter aucune véritable solution à la traite (qui est déjà interdite, mais il n’existe semble-t-il aucune volonté politique de lutter contre ce phénomène), cela risque fortement de précariser encore plus les femmes qui se prostituent, contraintes ou non. Des associations comme le Planning Familial (http://www.planning-familial.org/articles/analyse-de-la-proposition-de-loi-visant-lutter-contre-le-systeme-prostitutionnel-0013203), AIDES ou Médecins du monde, qui viennent en aide quotidiennement aux personnes prostituées, se sont prononcées contre cette loi. J’ai aussi trouvé que cet article (écrit par une blogueuse opposée à cette loi) est très intéressant : http://www.crepegeorgette.com/2013/09/27/pourquoi-la-penalisation-du-client-de-prostituees-est-une-mauvaise-idee/

    Bonne journée !

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    • Caroline a dit…

      le lien vers ce blog a été déjà donné deux fois 🙂 d’une manière générale, évitez de mettre trop de liens dans un commentaire, ça le fait passer en spam par l’antivirus, c’était le cas de celui-ci. ceci étant dit, ces liens sont intéressants.

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  41. Aix Parisienne a dit…

    Caro je tm beaucoup vraiment mais je ne suis pas d’accord avec toi….Ce type de sujet hyper complexe et hyper difficile à trancher, ne peut pas se contenter d’une vision aussi théorique des choses…On est toutes bien derrière nos ordi à donner notre opinion en sirotant un thé fumant (moi y compris) mais je pense qu’on est très loin de la vraie vie des putes. A mon avis le seul et réel avis qui vaille, est celui des associations qui s’occupent de putes toute l’année….Après je ne suis pas sure que nous ayons de quoi soutenir le débat à part à se tirer dessus avec des arguments pourris… Bref je suis pas d’accord avec toi quoi…En tout cas , c’est cool d’avoir soulevé le sujet…..

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    • Caroline a dit…

      je ne suis pas sûre de te suivre, c’est cool d’avoir soulevé le sujet ou il ne fallait pas parce que nous n’avons pas assez d’arguments et de connaissances pour le faire ? 🙂

      Répondre
      • Aix Parisienne a dit…

        C’est bien de soulever le sujet, ça a le mérite de faire cogiter un peu ! C’est hyper dur d’avoir un avis tranché comme tu le dis aussi…Je ne suis pas d’accord avec ton avis et la pénalisation that’s all ! Mais comme je ne maîtrise pas le sujet pute….(remarque je ne maîtrise pas plus le smoky eyes, les it bags, et les conflits géopolitiques…)

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  42. Laura a dit…

    Je trouve intéressant de ta part, courageux et tout de lancer ce sujet – en tant que citoyenne tout simplement. On peut quand même avoir un avis sans être experte, non? ensuite on évolue en fonction des retours, des échanges, tout ça.

    Moi, comme d’habitude, j’ai envie d’interroger le problème à sa source. La prostitution de ce type-ci, c’est à dire une sorte de rapport sexuel brutal, dénué de plaisir partagé, pendant lequel l’un des deux est clairement nié dans sa réalité et sa sensibilité de sujet voire d’être humain (il est utilisé comme un objet en somme) est le symptôme d’un problème de fond présent dans notre société : la tendance à considérer les êtres humains en objets, la domination masculine, les rapports/relations hommes-femmes tels que prescrits par notre espace social, … Tout en trouvant des solutions rapides pour le terrain (mais forcément bancales), je trouve qu’il est important de ne pas faire l’économie d’une réflexion sur ces questions-là et voir comment on peut elle aussi les prendre à bras le corps.

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  43. Zenaide a dit…

    Merci Caro pour ce billet…Je n’arrive pas à avoir un avis tranché sur la question, mais quelque chose m’a fait réfléchir l’autre jour, c’est S. Agacinski disant à propos des 343 salauds, qui relevait qu’il faudrait demander aux signataires s’il serait heureux si leur fille décidait de faire le métier de prostituée…
    Bon, ce n’est pas un argument théorique renversant, mais ça fait de l’effet

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    • polluxette a dit…

      mais cet argument est pourri ! parce qu’on le sait , si un jour pour sauver nos gosses on a pas le choix, on ira vendre nos fesses !!!! et le jour là, on espère juste que notre mac ne sera pas de trop mauvaise humeur car il aura appris que l’Etat veut pénaliser les clients , donc perte d’argent !

      Répondre
      • Zenaide a dit…

        Euh bah,non…pour sauver mes gosses, je ne pense pas que j’aurais le courage d’aller vendre mes fesses. Et je reste persuadée que nombre des hommes qui dissertent sur la liberté de se prostituer ne seraient pas près à ce leurs filles fassent la pute. Par ailleurs, il faut savoir soit pute c’est un métier comme un autre et on ne le fait pas spécialement parce que l’on a des momes à nourrir, soit c’est une activité que l’on exerce par contrainte économique et là se pose la question de la liberté de choix.

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        • ladymarlene a dit…

          C’est pas un courage. Le courage, c’est d’affronter la situation, d’appeler le banquier, de faire face aux créanciers….et non, j’irai pas vendre mes fesses. A aucun prix. Et je ne considère pas ça comme un acte courageux mais comme un acte de désespoir. Victor Hugo a déjà tout dit.

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  44. moi a dit…

    bonjour,
    question complexe…
    j’ai trouvé qu’elle avait été traitée de manière fine et pertinente dans un épisode de la série BORGEN, sur Arte (désolée je ne suis pas une pro du net ; je n’arrive pas à créer un lien!)
    je rêve que les prostituées puissent elles-mêmes mener ou au moins participer à cette réflexion, avec l’écoute et le respect de notre société.
    regardez l’épisode 5 de cette série…
    bonne journée
    restez ouverts! (c’est un truc que j’essaie de faire…c’est pas tous les jours facile :-))

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  45. giraferose a dit…

    @Koa: pourquoi? Parce que le sexe a des vertus cathartiques dans une société. Parce que le sexe est une échappatoire nécessaire. C’est pas joli-joli mais c’est comme ça…Il serait illusoire de le nier ou de faire comme si. Enfin, je te donne urbainement mon humble avis de femme…

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    • Koa a dit…

      Bien sûr que le sexe a des vertus cathartiques ! (à mon humble avis de femme aussi ;-)). Dans certaines sociétés, on l’utilise même comme « une voie d’accès au Sacré » (entre ça et la communion, mon choix serait vite fait ;-)).

      Donc oui, clairement, la sexualité est nécessaire à l’être humain, et donc à la société. Mais la prostitution ?

      Répondre
    • lavieacinq a dit…

      Je ne suis pas du tout d’accords avec ça!!!
      On a crée l’illusion que le sexe était nécessaire, mais c’est faux!!
      Pour aller plus loin et enfoncer un peu le clou, ce n’est pas parce qu’un homme aura été soulager sa queue dans le vagin d’une prostitué qu’il ne violera pas plus tard…. (je sors cet argument puisque lorsque j’en parle avec les gens c’est un des arguments qui revient le plus souvent…)
      la masturbation ça existe!! Je trouve lamentable qu’on puisse encore avoir ce genre de discours……

      Répondre
      • Koa a dit…

        On peut se dire que la sexualité n’est pas nécessaire, mais c’est quand même l’une des énergies les plus fortes chez les êtres humains. Un des signes avant-coureurs du suicide, c’est l’absence de libido… (attention, ne pas avoir de libido ne veut pas dire être suicidaire ! Mais on considère qu’un des critères à considérer chez une personne potentiellement suicidaire, pour évaluer le risque qu’elle passe à l’acte, est l’absence de libido).

        La sexualité, ce n’est pas uniquement avoir des rapports sexuels avec une autre personne, c’est un ensemble bien plus large ! La masturbation fait partie de la sexualité.

        Répondre
        • lily a dit…

          Oui et non… La multiplication des conquêtes sexuelles peut aussi être un moyen de lutter contre un effondrement dépressif qui, s’il survient, peut mener tout droit au suicide…

          Répondre
  46. Phoebe a dit…

    Sans me positionner sur le fond du problème, je suis interpelée par cette phrase de ton texte, que j’aurais pu écrire :
     » … que sans tirer leur coup régulièrement ils pourraient mourir – personne n’a encore filmé en direct d’explosion de testicules que je sache …  »
    Mais enfin quoi, ils n’ont jamais entendu parler de la masturbation ?

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  47. lavieacinq a dit…

    Bravo pour cet article!!!
    Je suis à 100% pour la pénalisation du client!
    J’ai HORREUR du discours « bin oui, mais les pauvres mecs qui ont pas de relations sexuels, faut bien qu’il puisse se soulager de temps en temps, non?? »
    Derrière la prostitution , il y a tout simplement la traite d’hommes et femmes, arrachés à leurs racines, battus, violés, privés de liberté, beaucoup de mineurs…. Bref, tout cela est à gerber!!
    Bien sur, il ne faut pas non plus s’imaginer que cette loi va tout résoudre d’un coup et le chemin va encore être trèèèèèèèèèèès long…….
    en tout cas, vraiment BRAVO pour cette prise de position courageuse et respectueuse!!

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  48. Plum´ a dit…

    Je crois que le problème est pris à l’envers au final : ce qu`il faut eradiquer ce n`est pas le metier (à terme c’est ce qui est voulu, ça se sent à plein nez) mais les proxenetes qui en profitent .

    Bonne journée.

    Répondre
  49. Little Jinie a dit…

    Merci Caro pour cet article hyper intéressant.
    Je me posais beaucoup de questions mais grâce à toi je crois avoir trouvé des réponses.
    Je suis donc pour cette nouvelle loi même si elle sera loin de régler tous les problèmes.

    Parce que quand je pense aux femmes qui ont choisi de faire ce métier, je ne peux m’empêcher de me dire qu’il y a du y avoir des blessures (physiques ou morales) dans leur enfance, dans le début de leur vie. Comment ces femmes se sont-elles construites pour avoir aussi peu d’amour pour leur propre corps, aussi peu de respect pour elle même ? Je n’ai peut-être rien compris à la question mais c’est comme ça que je le ressens : une femme qui choisit de se prostituer le fait parce qu’elle a des failles en elle même non ?

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  50. pauline a dit…

    Merci pour cet article. Je suis assez divisée également…. La pénalisation n’est sans sans doute pas la solution idéale (ça ne marche pas pour les drogues par exemple) mais il faut peut être essayé. Je ne suis pas sure que la prostitution puisse être choisit… A choisir vraiment on préfèrerait pas être chanteuse/cardiologue/avocat ?

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    • Lily59 a dit…

      Franchement, des millions de gens préféreraient être chanteuse, cardiologue, ou avocat ! Plein de gens n’ont pas « choisi » leur métier, mais ont été contraints de gagner leur vie en subissant un travail… Faut-il porter un jugement sur ceux qui finalement « choisissent » la prostitution pour survivre ? (et encore une fois, je suis bien consciente que l’immense majorité de la prostitution « visible » – sur les trottoirs – ne relève pas de cette problématique là…)

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  51. Armella a dit…

    Bien d’accord. Si nous avons fait de grands pas dans la mise en place d’une société « civilisée » -je pense notamment à l’interdiction de couper la tête des gens- je ne vois pas pourquoi le plaisir sexuel des hommes reste un droit, encore et toujours, comme si effectivement la testostérone avait encore et toujours raison…

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  52. nina a dit…

    Merci pour ce billet, je suis en toute impartialité très sensible à tous tes arguments, puisque je pense la même chose 😉
    Par contre je n’arrive pas à me décider, je n’arrive pas à comprendre cette loi, pourquoi maintenant ? Dans quel intérêt ? Si c’est pour protéger les prostitués, n’y avait-il pas d’autres loi plus adapté à créer ? Si c’est pour ramasser de l’argent, oui pourquoi pas, je te rejoins sur le fait que c’est amusant de ce dire que ce sont les ribéri, antoine, bedos et autres qui vont payer, mais ce n’est pas suffisant pour une loi.
    Je pense que je suis pour une loi pour protéger les prostituées, mais pas pour une loi qui nous prend un peu pour des cons avec un effet poudre aux yeux.

    Répondre
  53. Eléa a dit…

    J’ai beaucoup de mal à comprendre tes arguments Caro, face à toutes celles qui réagissent (certes assez violemment :/) à tes propos. En gros, d’après toi, les opposants à la loi ont sans doute raison sur de nombreux points mais il FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE. Qu’importe que la « solution » imaginée par le gouvernement soit probablement pire que le mal qu’elle est censée combattre, on ne PEUT PAS rester sans réagir. Bah désolée, mais si la loi n’a pour seule conséquence que de rejeter ces femmes dans une clandestinité plus grande encore, de les livrer, de fait, à des réseaux mafieux sans scrupule, ou de les expulser – parce que c’est ce qui va se passer, ne soyons pas naïf – vers des pays où, de toute façon elles retrouveront leur statut de prostituée (sans les quelques avantages de vivre en France), je dis que la loi est mauvaise et je dis que ne rien faire est peut-être la moins pire des solutions, en l’état actuel des choses. L’enfer est souvent pavé de bonnes intentions. Dans le contexte économique actuel, l’Etat n’a pas les moyens d’assumer la portée réelle de la loi qui vient d’être votée. C’est juste une manière de glisser le problème sous la tapis.

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  54. Tite_bulle a dit…

    Sujet difficile que celui-ci. Et pourtant j’ai un avis assez tranché sur la question.
    Je rejoins Dominique et d’autres ici qui proposent de donner un cadre légal à la profession. Encadrer le métier, offrir à ces femmes et ces hommes un statut dans la société (sécurité sociale, retraite, … ) et leur permettre des lieux où exercer.

    Pénaliser le client ne fera que rendre la prostitution encore plus clandestine, ne fera que rendre les conditions de vie encore plus pénibles qu’elle ne le sont actuellement, ce ne me semble pas être la solution.
    Et d’ailleurs je pense que la prostitution c’est loin d’être juste du sexe. Nombreux sont ceux qui y vont pour un contact avec l’autre. Le sexe est un moyen (pas tjs employé par les clients d’ailleurs) pour avoir ce contact.

    Et pour répondre à l’argument « tu aimerais que ta fille fasse pute ? » Dans l’état actuel des choses non… Pcq « pute » rime pour moi avec « conditions sordides » « viol » « précarité » « danger »…
    Mais si la profession était encadrée, que les clients étaient accueillis dans des établissements, envoyés se doucher avant d’approcher l’homme ou la femme qu’ils sont venus voir, que le préservatif était imposé, que les draps étaient changés entre chaque client, avec un maximum de 5 clients par jour par exemple, avec un lieu où ces travailleurs du sexe pourraient se retrouver pour boire un café, manger un peu, discuter de leur journée. Avec le droit d’avoir des congés payés, des arrêts maladie, des congés de maternité (et des écartements de grossesse)… Et bien… pourquoi pas ? Qui je serais pour lui interdire le métier qu’elle voudrait exercer ?
    Mais pour que ça puisse être un vrai choix il faudrait que cette profession soit reconnue et encadrée. Et ce serait plutôt pour ça que je militerais.

    Encore merci Caro pour ton espace de parole et tes billets qui me font tantôt rire, tantôt pleurer, tantôt réfléchir… J’aime 😉

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    • Madame Pivoine - Natacha a dit…

      Ce que tu décris est une quasi utopie. Comment obliger le port du préservatif dans l’alcove? Comment être certain(e) que la maison close est bien régie en coopérative (du contraire, c’est du proxénétisme)? Changer les draps? infaisable…
      Le prostitution n’est pas un métier comme les autres, ce n’est que très rarement choisit. Le proposerais-tu à ta fille (soeur, amie, etc.)?

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      • Tite_bulle a dit…

        Utopique pê mais loin d’être irréalisable. Certes on ne peut pas contrôler si le préservatif est bien mis dans la chambre mais déjà avoir un cadre permet aux prostitué(e)s de refuser le rapport si pas de préservatif tout en étant protégés si leur refus est mal pris par le client.
        Changer les draps est loin d’être compliqué. L’encadrement financier est faisable dès lors que l’affaire est publique et non clandestine etc…

        Certes ça demanderait une refonte de tout le système mais je pense que c’est + que nécessaire.

        Quant à proposer le métier à ma fille je ne sais pas. Il y a plein de métiers que je ne proposerais pas non plus mais je ne refuserais pourtant pas qu’elle exerce du moment qu’elle s’épanouit dedans.

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      • Koa a dit…

        Sans compter la limitation à 5 clients par jour… Utopie totale… Au mieux du mieux, admettons que, puisque c’est un métier comme un autre, le cadre soit de 35 heures / semaine, en comptant 30 mn par « client », on est plutôt sur 280 rapports sexuels non désirés par mois (plus de 2 000 / an avec 5 semaines de congés payés). Un métier comme un autre, vraiment ?

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        • Tite_bulle a dit…

          Plusieurs points :
          Lorsqu’on choisit ce métier il me semble que le rapport sexuel n’est pas « non désiré » (cf les acteurs porno par exemple)
          Ensuite, une limitation à 5 clients/jour est justement pour ne pas avoir cette succession de rapports et ne pas avoir du travail à la chaîne.
          30min par client c’est ce qu’on retrouve dans la rue actuellement, la raison pour laquelle je suis pour l’encadrement de cette profession c’est justement pour éviter ces dérives là et permettre aux prostitué(e)s d’exercer ce métier dans des conditions décentes.

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          • Tite_bulle a dit…

            Je n’arrive pas à te répondre sur ton autre commentaire donc je réponds ici (j’espère que ça ne va pas tout faire bugger).
            Les contre-exemples existent, évidemment. Tout n’est pas rose dans l’industrie du sexe tu prêches une convaincue. J’ai fait un raccourci un peu rapide je l’admets. Ce que je voulais dire c’est que certains milieux du porno sont bcp + encadrés désormais et que de plus en plus souvent les acteurs ont choisi ce métier (qui n’est finalement pas tellement différent que la prostitution). Tu me cites un article je peux te renvoyer au blog de Katsuni par exemple : http://blogs.lesinrocks.com/katsuni/ où elle y parle de son métier, des idées reçues sur le « on ne choisit pas son métier par hasard », les incestes/viols et autre dont on considère qu’ils font partie de l’enfance de ces actrices qui ont choisi d’être filmées (et les acteurs ? )

            Je ne sais plus qui faisait le parallèle avec l’esclavagisme. Les métiers qu’exerçaient les esclaves n’ont pas disparu. Seulement les gens sont payés pour les faire mtn. (pas partout malheureusement mais c’est en train de changer). Le métier du sexe ne disparaîtra pas, il faut donc donner un cadre pour rendre ce métier humain et choisi.

    • ladymarlene a dit…

      Je pense p’tite bulle, que tu t’inventes une réalité que tu sais impossible.

      Tu crois vraiment qu’une fille, en pleine possession de ses capacités mentales, respectant son corps et se respectant choisira d’être prostituée et de se faire enfiler par 10 pénis par jour, (au mieux,) en son âme et conscience ?

      Si une femme choisit cette voie, c’est qu’elle a plus ou moins besoin (ou envie) d’être dégradée et avilie. Je ne juge pas, (vraiment pas) mais l’homme sera toujours pénétrant et la femme pénétrée. Et toute pénétration est dans la tête de l’homme le plus évolué un acte de possession et de domination. Donc, vous imaginez, une femme qu’on PAIE pour ça ?

      Perso, je ne me vois ni dans la peau de la dame qu’on paie pour ça, ni dans celle de la dame qui paie pour ça. Dans tous les cas, c’est payer un être humain pour en faire son jouet.

      Si vous avez des doutes, allez faire un tour dans les clubs échangistes où des femmes CONSENTANTES se font prendre par des mecs à la chaîne, dans un cadre normalement établi et hygiénique et en votre âme et conscience, demandez vous si vous ne considérez pas ces femmes comme dégradées…
      Je ne suis pas très claire, (le sujet est un peu délicat pour moi), mais disons que sans considérer tout acte de relation sexuelle comme un viol, je suis assez effarée que d’une part, comme le dit très bien Caroline, il soit aussi intégré dans notre monde que les hommes ont des besoins sexuels qu’ils doivent assouvir sous peine de..(quoi ? C’est bien la question…) et d’autre part, à quel point il est difficile pour les hommes de s’en tenir à un sexe joyeux et ludique avec une partenaire consentante et unique…..

      Pour conclure ma confuse plaidoirie, (désolée, encore) j’ajouterais que mon mari, un homme évolué, éduqué et pas macho pour deux ronds m’a déjà dit à plusieurs reprises, avec une mine exaspérante de gamin capricieux, que quand il n’avait pas sa dose de sexe, il était énervé et de mauvaise humeur….et que c’était à moi de lui donner sa dose pour être de meilleure humeur.

      Ca me rappelle furieusement le raisonnement des fumeurs qui prétendent ne pas pouvoir arrêter, sinon, ils tuent quelqu’un…(déjà entendu…)
      Peut être le problème est il un peu plus profond non ?

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      • Tite_bulle a dit…

        Je n’avais pas vu ta réponse ladymarlene.

        Je reconnais que c’est une vision utopiste mais je ne la crois pas impossible (au contraire ça stimulerait l’économie je suis sûre ^^ ). Et oui je pense qu’il existe des femmes (et non pas des filles) ET des hommes qui peuvent consciemment choisir ce métier. On trouve d’ailleurs des tas d’articles and co qui en témoignent.

        Il est vrai qu’à l’heure actuelle la majorité des travailleurs du sexe n’est pas là par choix, ce n’est pas une réalité que je nie et je trouve, tout autant que vous, qu’il faut la combattre. Mais pas en interdisant, ça serait pire à mon humble (très humble) avis.

        Quant à ton mari ben heu… j’aurais envie de lui répondre que s’il a envie c’est à lui de te donner envie et pas à toi de « faire un effort pour le couple ».

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        • ladymarlene a dit…

          C’est pas le souci, il essaie dans ces cas là de me donner envie mais des fois, j’ai juste pas envie d’avoir envie ! (oh mon keith richards, je cite Johnny !!!) Et il m’a fallu très très longtemps (et au passage, une sacrée période de marée basse pour monsieur qui n’est pas encore tout à fait finie) pour en finir avec la culpabilité. Maintenant, c’est « non » pis c’est tout. Et s’il est pas content, la masturbation, la solution à vos problèmes.

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          • ES a dit…

            Tite_bulle: il me semble qu’une chose qui rendrait ton « projet » irréalisable, ce serait le coût d’une telle structure… Une prostituée qui n’aurait que 5 clients maxi par jour devrait leur faire payer une somme astronomique pour arriver à payer son loyer, ses charges, ses impôts, etc. (et donc à côté de ça il y aurait sûrement toujours des proxénètes qui iraient exploiter des femmes pour les proposer aux clients qui ne voudraient pas, ou ne pourraient pas, dépenser autant…)

  55. Madame Pivoine - Natacha a dit…

    Tout cela est d’une telle hypocrisie finalement. Je m’explique : la prostitution reflète un problème beaucoup plus profond de notre société qui est cela de la représentation des rôles masculins et féminin et de la place de la femme : même les prostitués hommes ne sont pas organisés comme les filles : pas de proxos, pas de maison closes, etc. Je parle d’hypocrisie car les lois contre le proxénétisme existent mais ne sont pas appliquées ou si peu. On nous balance toujours l’argument de la pute traditionnelle, de la liberté, du soit disant choix, bla bla bla et rien ne change bien au contraire.
    Il faut éradiquer ce phénomène, c’est urgent. Combien de temps encore allons nous supporter la maltraitance? Combien de temps encore allons nous croire que les hommes ont des besoins irrépressibles, bla bla bla. Qu’est ce que cela veut dire? Je trouve cela autant insupportable de cantonner les mecs dans ces schémas.
    Disposer du corps d’autrui n’est pas un droit. La prostitution n’est pas un métier comme un autre : je me vois mal expliquer à ma fille : « tu peux être commerciale, avocate, pute, dentiste ». C’est pour cela que je ne suis pas d’accord pour donner un statut social aux prostituées même si bien évidemment elles doivent être soignées, secourues, etc.
    La pénalisation des clients sert un peu à tout cela : dire qu’on achète pas le corps de quelqu’un. S’il faut en passer par là, alors je suis ok. Je pense cependant qu’on nous enfume encore une fois car je me répète : les lois contre l’esclavage sexuel existent : qu’elles soient appliquées. Elle ne le sont pas car il y a collusion entre les politiques de haut niveau, les services de police et les réseaux. L’histoire DSK, les policiers de la région lilloise, cet hôtel … souvenez vous, c’est la pointe cachée de l’iceberg.
    Après, il existe le problème de la sexualité des personnes handicapées. Il faut encore y réfléchir…

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  56. reine a dit…

    Et puis alors là cela n’a rien à voir quoique…
    Samedi ,il y avait aussi la manif contre le racisme et pour l’égalité à l’appel de la ligue des droits de l’homme (entre autres raisons, en réponse aux attaques contre Taubira) . A Paris il y avait beaucoup de monde , jeunes et vieux, noirs et blancs, et ça rigolait et ça chantait… ….et ça m’a fait chaud au coeur ….c’est con, mais bon, j’avais la larmette….

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  57. théàlamenthe a dit…

    Bonjour!

    Je suis désolée je n’ai pas lu tous les messages, pardon si je fais redondance avec ce qui a déjà été dit, mais je voulais réagir à votre billet, car pour une fois je ne suis pas d’accord avec vous.
    Le manifeste des 343 salops est d’une indécence rare, rien que le titre et le « touche pas à ma pute » me foutent la gerbe. Cependant, je n’ai pas changé d’avis sur la pénalisation des clients. J’ai l’impression que cette loi va renforcer un arsenal de lois qui fragilise les prostituées et ne s’attaque pas aux réseaux. Bref, on en rajoute une couche. Après l’interdiction du racolage passif, après le chantage exercé sur les prostituées clandestines (tu balances ton mac et on te donne des papiers, comme si ces femmes étaient en mesure de les balancer…), maintenant vient la pénalisation du client.
    Comme vous, je pense que la majorité des prostituées n’ont pas choisi librement ce « métier », et si ce débat sur le commerce du sexe est complexe, je ne pense pas que cette nouvelle loi aidera et protègera les prostituées. Je suis peut-être pessimiste, voire cynique, mais je doute que les mesures d’accompagnement des prostituées soient mises en place, je doute que les prostituées clandestines soient relogées et non pas renvoyées dans leur pays d’origine, je doute encore que les prostituées aient confiance en notre police et en notre justice pour les sortir de leur situation (au risque de me répéter, depuis 2002 c’est plutôt la chasse aux filles, la police n’hésitant pas à filer les camions du nid pour les arrêter).
    Il me semble donc que ces lois s’attaquent avant tout aux prostituées (et prostitués) et non pas aux réseaux et aux mafias du sexe. Il serait intéressant de voir si la pénalisation du client à porter ces fruits en Suède. Je ne sais pas si la solution réside dans le retour des maisons closes (maison d’abattage) cependant je pense qu’elle passe par le respect et la protection des prostituées. Bref je m’arrête là car c’est déjà trop long!
    Merci, en tout cas de prendre le risque de ce débat.

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    • DOMINIQUE a dit…

      Les maisons closes ne sont pas forcément des maisons d’abattage. Ce sont deux choses différentes, ne serait-ce que par le tarif.
      Bien sûr que l’abattage est à proscrire.

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      • théàlamenthe a dit…

        oui tu as raison, j’ai raccourci un peu les choses, c’est mon côté Marthe Richard! Le fait est que je n’ai pas d’opinion tranchée sur les maisons closes (et sur le fait qu’elles impliquent une reconnaissance du métier de prostituée), je devrais me renseigner plus sur le sujet.

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  58. Mentalo a dit…

    Moi je dis juste que les prostituées que doivent fréquenter ces chers signataires de ce torchon de pétition doivent plutôt officier dans les beaux salons que sur les boulevards… alors forcément, ils ne peuvent pas comprendre.

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  59. marinette a dit…

    Ouh là là, débat délicat !
    J’ai beaucoup de mal à me positionner sur ce débat, et je trouve d’ailleurs étonnant qu’il y ait une telle unanimité du côté des assos féministes, parce que le problème est vraiment compliqué.
    En fait ce qui me dérange, c’est qu’on ne sait même plus sur quoi on légifère.
    Pénalisation du client, abolition… C’est pas tout à fait la même chose hein
    Sur le principe, je crois que le fait de monnayer un service sexuel ne me dérange pas, tant que ce n’est pas contraint.
    Mais effectivement, la majorité des filles ne le font pas par choix.
    Mais premièrement, le choix, c’est quand même pas facile à définir, et deuxièmement, on légifère sur des principes…
    Interdire quelque chose qui ne me dérange pas sur le principe parce que dans les faits c’est la porte ouvert à n’importe quoi, je ne sais pas, ça me gêne. Je veux dire, c’est chiant tous ces connards qui nous sortent la pute de luxe qui l’a choisie et qui se fait 4000 boules par mois, on est d’accord. Mais même si ces meufs là c’est 2%, on leur interdit? Parce que moi ça dans le principe ça ne me dérange pas. Et qu’il ne me semble pas très éthique d’interdire quelque chose de pas forcément condamnable (mais je comprends que ce le soit pour certaines personnes) parce qu’il y a des conséquences dramatiques.
    Et en même temps ne rien faire, ça ne plaît pas non plus, évidemment 🙂
    Et juste pour répondre à une chose, ladymarlene dit : « La première chose qu’a fait la leadeuse de ce mouvement, (dont le nom m’échappe, désolée) c’est de quitter le « métier… » dès qu’elle a eu assez d’argent. Je pense que ça en dit long. »
    Et bien je pense que n’importe quelle caissière qui a assez d’argent quitte son métier. Moi aussi d’ailleurs (bon en vrai je suis au chômage, mais je peux quitter ça aussi) (si vous avez un boulot à me proposez d’ailleurs, mon numéro c’est le 06 77 .. .. .. ) (mais je ne propose pas de relations sexuelles tarifées).
    Je ne dis pas que c’est comparable à n’importe quel métier, loin de là, et moi aussi j’ai du mal à croire qu’on le choisisse. Juste, c’est à mon avis un peu plus compliqué que ça, et le choix…
    Du coup je suis assez contrariée que tout ça soit réduit à un débat entre assos féministes scandalisées et hétéros connards décomplexés. Parce qu’à force d’entendre les Beigbeder & cie, moi aussi j’aurais tendance à choisir le camp d’en face, juste parce que ça m’emmerde d’être dans le même panier. Mais comme ce serait quand même le degré zéro du choix, je vais essayer de réfléchir un peu 🙂
    Et puis c’est marrant comme on dirait que ce débat ne concerne pas la prostitution des hommes (minoritaires là encore, j’en conviens, m’enfin quand même…)

    En tout cas merci pour l’article, toujours un plaisir de te lire (mais c’est mon premier commentaire) (je suis un peu timide)

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    • Caroline a dit…

      bienvenue 🙂 et détrompe toi les assos féministes ne sont pas du tout d’accord entre elles, c’est même le contraire, il y a un vrai clivage entre des assos comme « osez le féminisme » et d’autres plus « old school », dans la mouvance badinter (je résume et caricature, pas d’excitation s’il vous plait, Ariane and co)

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      • marinette a dit…

        Oui, je voulais dire autant d’unanimité du côtés des assos en pensant effectivement à osez le féminisme et consorts. Je ne valide pas non plus les arguments de la mouvance plus « old school », mais j’ai juste l’impression qu’à l’intérieur du mouvement associatif et à l’intérieur des assos elles-mêmes il n’y a pas vraiment de place pour le débat (voir à ce sujet les tensions dans la rédac de Causette par exemple, alors que le magazine a en apparence un point de vue assez tranché sur le sujet).
        Ça me contrarie d’autant plus que je me sens d’habitude assez proche de ces mouvements…

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        • ladymarlene a dit…

          Bien sur que les caissières quitteraient leur boulot, si elles le pouvaient ! Et elles auraient bien raison (à mon humble avis.) Mais il y a une grande différence : si une caissière démissionne, personne ne va les traquer, les battre à mort et finir par les tuer si elles refusent de se soumettre….

          Je ne peux m’empêcher de penser que la prostituée consentante et jouissante est une fantasme de mâle largement relégué par les cinéastes et romanciers (masculins, évidemment.)
          Exemple : »la balance » de Bob Swain, « Irma la douce » ou encore « mon homme » du très phallocrate bertrand blier.

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          • DOMINIQUE a dit…

            Non, Ladymarlene, elles sont peut-être très minoritaires, mais ça existe des prostituées qui font leur métier sans états d’âme, sans mac et qui payent leurs impôts. J’en connais une, assez proche, qui, à 65 ans, prend sa retraite comme tout le monde.
            Mais ce n’est pas la majorité, loin de là !

          • ladymarlene a dit…

            « Tu peux venir là où je suis, l’ennui c’est que je ne suis plus, on m’a relégué dans la nuit au milieu des vieux tas d’invendus… »
            La môme kaléidoscope chanson sur une prostituée qui vieillit.

  60. théàlamenthe a dit…

    Bon, j’ai encore un truc à rajouter:
    -appliquer les lois existantes qui condamnent les proxénètes et le trafic d’être humain (ce qui envoie le message que, non une femme n’est pas une marchandise)
    – travailler en partenariat avec les pays de l’UE pour éradiquer les réseaux
    – travailler avec les assocs pour aider les prostitué-e-s à se sortir de la prostitution (parcours de réinsertion, formations, cours de français, …)

    Je suis peut-être naïve ou utopiste, mais je préfère des actions qui pénalisent le mac, et non pas la prostituées, et qui cherchent une sortie de la prostitution.

    Voilà, c’était pour compléter mon message précédent.

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  61. cha a dit…

    Quitte à être caricaturale, je suis totalement pour la pénalisation des clients. Oui chacun(e) a le droit de disposer librement de son corps mais non on a pas le droit de disposer librement du corps de quelqu’un d’autre. Il y a probablement des prostitué(e)s qui ont choisi ce parcours, en sont satisfaites et on ne les entend surement pas assez. Mais toutes les autres, celles qui n’ont pas choisi, qui ne sont pas satisfaites (euphémisme), celles là on ne risque pas de les entendre !! Si cette loi est un petit pas de plus vers leur protection, même minime, alors allons-y. Par ailleurs, ce « droit au sexe », cette façon de voir les hommes comme des êtres de pulsion incapables de se dominer me paraissent assez réducteurs. Beaucoup d’hommes savent que le respect et le libre consentement de l’autre est plus important que leurs envies. Pour les autres, cette loi leur permettra peut-être de le comprendre… Enfin, pour nourrir et protéger mes enfants, je serais certainement capable de tout, mais mettre la prostitution sur le même plan que le métier de caissière… Il a un gouffre qui me parait trop large pour être franchi. Sans renier que toutes les difficultés des caissières (horaires de travail, temps partiel, impolitesses des clients, pressurisation de la hiérarchie…) sont préoccupantes, celles des prostitué(e)s me paraissent glaçantes (viols, violences, drogues, marginalisation, MST…).

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    • ladymarlene a dit…

      « On ne les entend pas assez ? » j’ai l’étrange impression, au contraire de n’entendre qu’elles….exactement comme au moment des débats sur le mariage pour tous où les réacs de tout poil ont réussi à se faire passer pour des martyres, (un classique chez eux,) alors qu’on les entendait quasiment tous les jours.

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  62. Sarah a dit…

    Bonjour Caroline,

    merci d’avoir exprimé ta position, que je partage. Je crois qu’il est important de dire par la loi aux clients des prostituées que la misère sexuelle ou affective, la liberté de jouir sans entrave ou la lutte contre une société moralisatrice qu’ils mettent en avant ne justifient pas que l’on exploite le corps des femmes, quand bien même elles auraient « choisi » cette situation.

    On essaie de faire croire que de se prostituer est un métier comme un autre, ce n’est pas vrai. Pour moi, entre caissière chez Leclerc et prostituée, il y a la même différence que lorsqu’on se fait agresser d’un coup de poing dans la figure ou d’un viol : deux situations très dures, mais sans comparaison dans le degré de souffrances et de séquelles.

    L’autre jour dans le 7/9 de France Inter, il y avait une prostituée à l’antenne qui essayait de faire croire que le fait de se prostituer n’était pas pour elle un problème. Dans ce cas là, pourquoi sa voix était-elle filtrée pour la rendre anonyme ?

    Cette loi engendre de nombreux questionnements très légitimes, il y aura très probablement des « effets pervers » mais elle reste nécessaire pour affirmer qu’en France on n’a pas le droit d’exploiter des êtres humains.

    Répondre
  63. Agoaye a dit…

    C’est rare que je ne sois pas d’accord avec toi, mais ça arrive, la preuve !
    Je comprends évidemment ton point de vue et les 85% de ton billet sont quasi indiscutables, mais je suis intimement convaincue que le problème est ailleurs (tout comme la vérité).
    L’association « Les sœurs de la perpétuelle indulgence » que je suis photographiquement parlant militent pour la prévention sida, dans les quartiers gays, pour le respect des droits gay-lesb-bi-trans, etc mais aussi pour une légalisation des travailleurs du sexe. Et je pense que c’est par là que tout doit débuter.
    Pourquoi ne pas fournir un statut, une couverture sociale, une reconnaissance aux femmes et hommes qui vivent de cet emploi, car c’en est un ! Le début d’une telle mise en œuvre pourrait également permettre de contrôler les filiales « clandestines » qui emploient effectivement des personnes en situation désespérées à leurs dépends.

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    • DOMINIQUE a dit…

      Bien sûr, Agoyave, tu as tout bon. Donner un statut, c’est le début d’une longue route vers l’organisation de la profession.
      J’aimerais en savoir plus sur « les soeurs de la perpétuelle indulgence » (ne serait-ce pas un peu ironique, cet intitulé ?).

      Répondre
        • Agoaye a dit…

          Oh pas grave pour le pseudo, grâce au petit « répondre » j’ai su que tu me parlais à moi :))
          L’intitulé est quasiment provocateur, ainsi que le fait de se costumer en Drag-soeur pour recueillir les « confessions » des gens qui vont avoir besoin de parler.
          Bientôt j’envisage de devenir l’une des leurs (c’est un scoop, je n’en ai encore pas parlé sur mon blog) tant leur combat m’intéresse…
          Si tu veux venir m’en parler tu es la bienvenue, ou sinon je te renvoie également vers le site du couvent de Paris (C’lui où y’a mes copiiines :)) : http://www.lessoeurs.org/

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  64. eveange66 a dit…

    Je réprouve la prostitution (en même temps, surtout en ces temps de politiquement correct, je ne vais pas écrire que j’approuve, ce qui serait faux bien sur) mais, surtout, le proxénétisme et l’exploitation de la misère et le banditisme des bandes organisées et des réseaux de truands qui asservissent ces femmes/filles en leur faisant miroiter des richesses et une meilleure vie que dans leur pays d’origine. Car oui, plus de 80% des prostituées sont des étrangères, beaucoup parlent à peine le français et sont étroitement surveillées par les macs, guetteurs et autres.
    Et c’est là que je trouve cette loi complètement irréaliste, sur son mode d’application : la chinoise de la rue saint denis à Paris (et rues avoisinantes), la roumaine, la nigérianne, qui vivent à plusieurs dans un pauvre appart et n’ont plus leurs papiers, confisqués, qui ne peuvent même ^pas sortir seules, pensez vous vraiment que : 1) elles vont refuser de « coopérer » (quelle horreur) sous peine de coups de leurs macs et autres brimades (mesures de rétorsion « au pays » pour leur famille, enfants…) ; 2) aller au commissariat voire des flics redoutés (beaucoup de clandestines) pour tenter, dans leur pauvre français, de porter plainte ! Que de chopper les clients à la sortie va les aider ? Honnêtement je ne pense ! C’est au réseau qu’il faut s’en prendre, au porte monnaie des grands pontes qui profitent de ces réseaux, aux magnas dissimulés au centre de leur toile avec leurs dents en or (une caricature hein), par le biais de contrôle fiscaux et ce EN ACCORD AVEC UNE POLITIQUE EUROPEENE.
    J’ai connu et fréquenté plusieurs sortes de prostituées : celles tout d’abord que je nomme les « madames », souvent françaises d’un certain âge, indépendantes, proches, voire dans la discussion. Celles par exemple que l’on trouvaient encore récemment rue de la Victoire à Paris (dont une, si elle me lisaient,que j’ai aidé car elle ne savait plus ni lire ni écrire correctement) ou bien en face de l’ancienne prison du Havre, avec leurs appartements, leur « liberté » chèrement payée. Celles-ci sont en voie de disparition mais ont souvent assez de ressources (et de caractère) pour pouvoir « choisir » leurs clients et elles sont en minorité.
    Le gros des troupes es constitué par celles qui sont venues sous la promesse d’autres choses et qui se retrouvent coincées, battues, violées, humiliées, en détresse. Avec peu de choix pour survivre. A mon avis, cette loi ne leur sera pas bénéfique dans le sens que leur proxo vont trouver un biais pour ne pas gêner le client.
    Enfin il y a celles de haute volée, les call girls, ou bien celles par internet ; comment agir en cas, surtout si les clients sont de grandes pointures, plein de fric et d’influence, comme on l’a vu récemment et dont on ne soupçonne même pas l’étendue. Je ne veux pas faire d’angélisme ni de moralisation sur ce sujet, ni de politique car il ne s’agit pas de cela. Simplement garder les yeux ouverts, se coltiner à la réalité. Vivant dans le 9-3, j’ai vu aussi souvent des filles, , serbes, roumaines, voire rom …., se prostituer près de chez moi : oh pas par choix, par crainte, obligation, subordination. Et le client, va t il se faire chopper par les flics ? Eux qui déjà hésitent à venir en certains endroits ? Non, certainement pas, les filles seront déplacées, plus loin, plus invisibles, dasn des conditions encore plus sordides. Voilà pourquoi je ne supporte pas cette loi. Et je ne supporte pas non plus la prostitution ni « cette » liberté du corps. Simplement j’ouvre les yeux. Une proposition : voyons, je ne suis pas intellectuelle, ni connue, ni journaliste, ni chercheuse, ni intelligente ni… bref je ne fais pas partie de « ceux » qui peuvent proposer comme la France les aime (les élites, de quoi, on se demande). Pour moi, c’est vraiment au porte monnaie de l’organisateur du réseau qu’il faut s’en prendre, plus qu’au « consommateur » de proximité, du moins pas de cette façon. Pour le client, je crois aussi aux vertus de l’éducation, dés le plus jeune âge, quand je constate encore l’éducation donnée aux garçons et filles en 2013, et bien ça me fait bondir. Mais ce n’est pas le sujet.Voilà mon pavé, bon courage pour la lecture !

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  65. Silène a dit…

    Bof … (oui, je commence bien, je sais)

    Déjà, ce qui me gène c’est qu’en lisant les 20 premiers commentaires (j’ai survolé la suite, je reconnais) j’y ai lu une misogynie latente (et sans doute involontaire !!)
    Quand je lis que prostitué n’est pas un métier parce que « est ce que tu voudrais que ta fille fasse pute ? » (ce n’est pas contre toi, Caro, hein, mais ça m’a fait frémir.). Pourquoi ta fille ? Pourquoi pas ton fils ? On parle beaucoup des prostitué(es) et pas des prostitué(s)
    Je déplore aussi une réalité, que 95 % (99 ?) des clients soient des hommes. Mais est ce vraiment parce qu’ils ont des bas instincts ? N’est ce pas plutôt parce que depuis des siècles ce métier s’est développé par et pour les hommes ? L’inverse émerge depuis peu (les escortes boy, dont on ne parle pas du tout non plus, sans doute parce qu’ils sont une minorité et « choisissent » eux, cette voie) et ça ne m’étonnerait pas que dans une centaine d’années la prostitution soit mixte (parce que là dessus, je ne me fais pas d’illusion, on ne la fera pas disparaitre)

    Donc à la question « voudrais tu que ton enfant fasse prostitué ? ». Je répondrai évidemment qu’au jour d’aujourd’hui, évidemment, non. A aucun prix. Mais demain ?
    Je pense qu’une partie de notre horreur de ce métier (une grande partie) est due à ses conditions actuelles. C’est inadmissible que ça ne soit pas un choix, qu’il soit, dans la majorité des cas, une nouvelle forme d’esclavage. C’est gerbant. Mais si demain tous (on est dans l’utopie, on est d’accord) les travailleurs du sexe choisissaient cet emploi ?
    Parce que je suis persuadée aussi qu’une autre partie de notre horreur relève tout simplement de notre Histoire, de tout ce que le poids des ans a enraciné dans notre cerveau et dont la société a tant de mal à se débarrasser (c’est pourquoi le « féminisme » est un endroit aussi miné. Tant qu’il ne sera pas évident qu’un être humain a la même valeur et les même possibilités quel que soit son sexe …. Bref, c’est un autre débat). Dans notre éducation, dans quelque chose qui nous vient de si loin qu’il est difficile de le situer, le sexe c’est secret. Et pire encore, c’est sale (aujourd’hui encore ! il y a une hypersexualisation dans les médias, justement parce que ça fait jaser, parler, fantasmer, ça a un petit parfum de souffre.)
    Si demain (ou après demain. Voir dans 100 ans) le sexe (toujours entre personnes adultes et consentantes, je ne l’ai pas indiqué, mais c’est la base) n’avait plus rien de tabou l’autre parti de notre « horreur » disparaitrait aussi.

    Et donc demain, si ce métier était encadré, protégé et admis socialement, je n’aurai pas vraiment de soucis à ce que mon gamin le fasse.
    (je reviens juste à 100 ans en arrière. Pour mes parents j’aurai été la pire des trainées parce que j’ai couché (oui oui, je reconnais) avec plusieurs hommes. Avant le mariage. Et que je vis publiquement avec un homme. Sans être mariée. Les parents d’une des mes amies l’auraient foutue dehors sans un sou parce qu’elle est une fille (femme) mère. Aujourd’hui, et heureusement, c’est la norme.
    J’espère que dans 100 ans on aura réglé la prostitution de manière à ce que ça ne soit plus honteux, ni humainement (parce qu’aujourd’hui, je le redis, c’est souvent une forme d’esclavage inhumaine), ni moralement. Les femmes ( Oui ! qu’on sorte enfin de ce monde patriarcal ou la prostitution est une affaire d’homme, à tous les niveaux, sauf à celui de la prostituée) et les hommes qui en ressentiront les besoin iront voir des travailleurs du sexe qui, eux, feront ce métier volontairement, sans être mis au banc de notre société.

    J’espère ne pas avoir été vindicative, ce n’est pas du tout mon intention. Et j’espère ne pas avoir été trop brouillon, je n’avais jamais posé ma pensée sur ce sujet précis

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    • DOMINIQUE a dit…

      Silène, ton commentaire me va droit au cœur, car tu as totalement raison, et surtout, surtout, tu as pris de la hauteur de vue. Pioché dans le passé, envisagé l’avenir, et examiné le présent.
      Serais-tu philosophe?

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  66. Syssi a dit…

    et bien moi je préfère savoir qu’un homme va payer 20 ou même 10 € pour une pipe plutôt que d’enlever une gamine au coin de la rue pour se la faire faire.
    je suis donc pour les maisons closes et contre cette loi sur la pénalisation des clients de prostituées. elles n’ont peut être pas toute choisi leur sort, mais je reste certaine que quelques une le font de leur bon gré.
    désolée

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    • Caroline a dit…

      sauf que ce ne sont pas les mêmes qui commettent ces actes, Syssi, cela relève de deux pulsions bien différentes et – pardonne moi – de deux fantasmes bien distincts. Sachant qu’en plus la majorité des agressions sexuelles sont commises dans un cadre familial ou proche… Attention à ne pas tout amalgamer…

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      • Talina a dit…

        Arrrf, le voilà de retour l’argument du sacrifice des prostituées pour protéger toutes celles qui ne le sont pas de pervers qui sommeillent.
        Le pervers en question, ce n’est pas le rapport sexuel qui l’intéresse. Le pédophile ou le sadique ne verra pas ses pulsions apaisées par une petite main ou par une relation tarifée. C’est autre chose qu’il cherche, mettre la terreur dans le regard de sa victime.
        Donc +1 contre les amalgames.

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    • Luxisback a dit…

      Si la prostitution permettait de calmer les violeurs et pédophiles ça se saurait… comme le dit Caroline ce sont des pulsions différentes, qui ne seront pas assouvies par une fille consentante (puisque payée) ou majeure (à moins que tu approuves également la prostitution de mineures?)…

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  67. Sarah a dit…

    « personne n’a encore filmé en direct d’explosion de testicules que je sache » Ca m’a fait rire, meme si le sujet est serieux. Au sujet de cette loi, je ne sais pas si ca va beaucoup aider. Le plus gros probleme de la prostitution, ce sont ses filles coincees dans des reseaux mafieux ou par un proxenete qui leur enlevent toute liberte. Penaliser le client, en quoi est-ce que cela va les aider? Les reseaux et proxenetes seront toujours la. Alors oui faire payer le client c’est toujours mieux que faire payer les prostituees, mais est-ce vraiment la solution? Je n’en sais trop rien. Pour finir, on parle des femmes prostituees, mais il y a aussi des hommes, meme si c’est beaucoup moins repandu. Est-ce qu’on va aussi penaliser les femmes se payant un gigolo?

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  68. caelle a dit…

    Vaste sujet sur lequel je n’ai pas d’avis tranché non plus. Que les femmes soient libres de l’exercer me semble toujours hautement suspect de la part de ceux qui le disent ainsi. Où je suis, il y a des prostituées TGV surnommées ainsi car elles arrivent par le dernier train de Paris et repartent par le premier, on ne va pas me dire qu’elles le font de leur plein gré.
    De plus, si la prostitution est vraiment lié à un besoin sexuel inhérent à la condition humaine, pourquoi n’y a-t-il pas une complète égalité, pourquoi n’y a-t-il pas autant de prostitués masculins pour les femmes qu’il y a de prostituées féminines pour les hommes?
    Je sais pas, je suis sûrement très naïve aussi. Certains disent que ça a été une erreur de fermer les maisons closes, que c’était plus encadré à l’époque. Ce qui est sûr hélas, c’est qu’on n’empêchera jamais les hommes de faire pression sur les femmes sexuellement alors mieux vaut qu’ils payent plutôt qu’ils passent par le biais de la violence.

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  69. Simone a dit…

    Les arguments féministes me semblent très théoriques. Les 343 salauds m’ont donné la nausée. Et pourtant, après réflexion je suis contre cette loi. La visite du site internet de l’association cabiria a fini de me convaincre sur ses dangers. Je site notamment un des arguments qui me paraît essentiel : « Pénaliser les clients, c’est encore dégrader les conditions d’exercice de la prostitution, et donc mettre les premières concernées en danger. Car les passes se dérouleront dans des lieux cachés de la police, des associations de santé et des passants, pour garantir la sécurité des clients. Isolées, les prostituées auront moins la capacité de négocier leurs pratiques et d’imposer le port du préservatif. En revanche, ne pouvant même plus compter sur la solidarité entre collègue du fait de clandestinité, elles seront plus facilement l’objet d’agression. »

    IIl existe un arsenal législatif contre la séquestration, la contrainte, le travail forcé… qui permettrait en étant bien appliqué de lutter contre le proxénétisme.
    Des témoignages intéressants de prostitués sur cette loi dans une video http://www.youtube.com/watch?v=KmpZYaJfVgQ&feature=share

    Merci de nous offrir cette possibilité d’échanger nos points de vue.

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    • ladymarlene a dit…

      Mouais….je le trouve légèrement victimaire sur l’air « ces pauvres hommes victimes de leur éducation qu’on a élevé trop durement et qu’on n’a pas laissé pleurer… » je connais des types qui pleurent et qui sont d’horribles machos, manipulateurs et pervers. Je pense surtout que si les hommes sont victimes de quelque chose, c’est du message qui leur est passé sans arrêt « gonzales, ybaiseybandeàl’aise. »

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  70. Midlifegirl a dit…

    Si j’ai bien compris, la prostitution en France est légale mais on ne peut pas en faire la publicité (racolage), on ne peut pas avoir de lieu d’exercice (maison close) et bientôt on n’aura plus le droit d’avoir de client. En revanche les revenus sont imposés au titre de bénéfices non commerciaux.
    On marche sur la tête!
    Je ne comprends pas pourquoi rajouter une nouvelle loi qui va globalement encore plus précariser les intéressées alors qu’il existe déjà des lois pour les protéger mais qui ne sont jamais appliquées. A mon avis ce problème n’est pas le problème du client (on peut tjrs rêver d’abolir la prostitution mais je suis sure que ça n’arrivera jamais, il y aura tjrs des clients, et ce n’est pas vraiment à nous de juger si la masturbation peut remplacer le sexe, si un pauvre mec très moche pourrait faire des efforts pour avoir du sexe sans payer ou je ne sais quoi), le problème c’est les bandes organisées, la traite des êtres humains, l’esclavage et là j’ai comme l’impression qu’on botte en touche comme si souvent… Laissons les mafias « importer » et vendre des filles mais punissons le client, c un concept marketing si ya pas de demande y’aura pas d’offres. mais oui on y croit!
    Sinon, ben non je ne serai pas fière si ma fille ou mes fils étaient putes, c’est clair.

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    • ladymarlene a dit…

      Au fait, je rappelle au passage que Justin Bieber s’est fait chopper à la sortie d’une maison close..alors le mythe du client pauvre et solitaire, il a du plomb dans l’aile..

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  71. Luxisback a dit…

    Mon amie C. est l’administratrice de l’Assemblée Nationale ayant rédigé le rapport ayant abouti à cette proposition de loi. Jusqu’alors j’étais plutôt favorable à la réouverture des maisons closes afin précisément d’encadrer le marché et d’enrayer les réseaux tout en offrant un cadre de travail (et de vie) décent et sécurisé aux prostitués. Nous en avons longuement parlé à l’époque alors qu’elle auditionnait prostituée, OPJ, clients etc. Je crois que les gens n’ont pas idée de l’horreur réelle que peuvent vivre ces filles: achetée à leurs parents à 12-13 ans pour une bouchée de pain, trimballée dans des cages pour animaux (si, si…), enfermées et violées plusieurs fois par jour dans des sous-sols sans lumière pour les « casser » (leur ôter tout amour propre et espoir) et enfin mise sur le marché à raison de 10H de travail d’affilée parfois sans pause. Elle m’a également raconté les vieilles putes qui parlent à la tv pour expliquer et revendiquer leur choix: il faut savoir que la plupart sont devenues des macs (elles ont fait leur part du boulot à elles de toucher le magot maintenant…) et ne sont donc pas les plus objectives. Bref, tous ces mots m’ont permis de comprendre que la prostitution ne peut être regardée comme une affaire privée, un choix à respecter. C’est un traite point barre. Quand à l’argument expliquant que ce sera sans effets et ne fera que déplacer et cacher le problème, là encore je te suis, le racolage passif/actif était jusqu’à présent prohibé donc les filles se cachaient déjà. Mais il est intéressant de noter qu’en Suède (où le client est pénalisé depuis peu) des écoutes de trafiquants ont révélé qu’ils préféraient partir ailleurs car depuis la pénalisation les affaires étaient devenues moins bonnes, preuve s’il en fallait que ça a bien un effet néfaste sur le trafic. Enfin pour les clients sont prévus des stages de sensibilisation avant toute amende: voir l’envers du décor devrait en calmer plus d’un avec ses discours libertaires!

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  72. Cathy a dit…

    merci pour ce billet, c’est très intéressant de te lire ainsi que les commentaires. Pour ma part, j’ai vraiment du mal à avoir un avis tranché sur le sujet , même si j’aurais plutôt tendance à être d’accord avec toi et à être pour la loi.

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  73. la femme de George a dit…

    Bon clairement je suis contre la pénalisation du client mais je me suis déjà bien pris la tête avec les leftsblog l’autre soir 🙂 et plus de temps et d’arguments à réécrire ce matin,
    et puis je tombe sur ce témoignage sur Rue 89 que tu as dû voir passer j’imagine :http://www.rue89.com/2013/12/02/prostitue-payer-etudes-trouve-ca-malsain-248021

    et puis surtout sur le commentaire d’un des lecteurs un certain Thierry Reboud,
    il est l’exacte transcription de ce que je pense, alors voilà :
    « Selon moi, l’intérêt principal de ce témoignage n’est pas tant de manifester qu’on peut se prostituer sans être traumatisé (et quand bien même il n’y aurait que cela, il ne serait pas inutile) que de très bien dissocier la question de la prostitution (non pas vendre son corps, mais fournir une prestation, en l’espèce sexuelle, au moyen de son corps) et la question de la traite.

    Ce qui est en effet inadmissible dans la prostitution telle que la décrivent les abolitionnistes, c’est bien la traite d’êtres humains. Vouloir pénaliser la prostitution (parce que, en fin de compte, pénaliser les clients, cela revient bel et bien à pénaliser la prostitution), c’est pénaliser une activité dont on peut concevoir qu’elle choque mais qui est distincte du fait d’être réduit(e) en esclavage… et pour le coup, que l’esclavage soit sexuel ou autre ne change pas grand chose à l’affaire.

    Contre la traite, il existe déjà un arsenal législatif très complet : reste à le mettre en oeuvre de manière rigoureuse (ce qui suppose, bien entendu, qu’on accepte d’y mettre les moyens). Mais vouloir à toute force confondre traite et prostitution, ce n’est rien de plus qu’un sophisme »

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  74. Mariposa a dit…

    Je suis féministe, pour le droit des femmes à disposer de leur corps comme bon leur semble ET je suis aussi pour cette loi. Il me semble qu’une prostituée ne dispose pas vraiment librement de son corps. Une relation d’argent donne toujours l’ascendant à l’une des deux personnes de la relation.
    Merci d’avoir exprimé aussi clairement exactement ce que je pense et que je ne parviens pas toujours à exprimer lors de débats sur la question. Moi aussi, au départ, je n’avais pas d’avis tranché sur la question, mais après lectures de moult reportages et dossiers sur la question, cette fois-ci c’est bien clair pour moi : je suis pour cette loi.
    Et à moi aussi les 343 salauds me filent des boutons nerveux.

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  75. Emilie a dit…

    Salut Caroline,
    Première fois que je commente sur ton blog, que j’apprécie beaucoup. Merci pour ce billet, qui fait écho a pas mal de questions que je me pose en ce moment. J’essaye de dépasser tout jugement moral – même si j’avoue que j’y peine. Au final, je pense que ce débat se résume a la question du consentement. L’un des arguments brandi par les 343 salauds et dans plusieurs textes opposes a la pénalisation est le consentement entre deux adultes libres et majeurs. Qui peut honnêtement y croire? Qui peut penser que la majorité des prostituées sont consentantes et libres? L’asymétrie du rapport de force est inscrite dans la relation entre la prostituée et son client dans 90% des cas…
    Cette hypocrisie est ravageuse et biaise le débat a sa source.
    Donc oui, je suis pour la pénalisation des clients parce que c’est pour moi la solution la « moins pire »…

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  76. Arielle a dit…

    Je ne commente pas souvent mais ce petit mot pour te dire merci : cela m’aide dans ma réflexion sur le sujet et c’est déjà beaucoup ! Certaines critiques émises me paraissent tellement facile. Tu as osé exprimer ton opinion sur ce sujet , et bien sûr, ce n’est pas une thèse universitaire…et tant mieux. Juste une femme qui défend d’autres femmes, et pas les mieux loties…Pas de morale ou de pudibonderie là-dedans…

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  77. Estelledf a dit…

    Merci pour cet article, c’est très intéressant. Dans l’absolu je suis d’accord avec toi. Et les commentaires sont tout aussi passionnants.

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  78. huguette a dit…

    coucou
    Merci pour tes débats de société (plus rock n roll que des conseils « mode beauté » et moins drôles (quoique :cf le trop plein testiculaire!) que certains de tes billets.
    Un petit commentaire peu utile au débat mais je ne voit aucun commentaire masculin (sauf erreur de ma part)
    lectorat 100% féminin?.
    Pour moi 2 pb ressortent
    1/la traite des esclaves pour lesquelles les lois existent mais ne sont pas appliquées
    2/l’aspect sociologique et moral ; beaucoup de « nausée » de « gerbe » de » dégout » mais la vérité est que ces clients existent et ont toujours existé et existerons toujours………….. même si ça nous enquiquine à nous les féministes : en gros si il n’y a plus de pute comment feront les hommes pour aller voir les putes?
    puisque c’est un fait ils y vont même si c’est glauque …. bon et puis c’est quand meme les hommes ces gros degueus qui vont voir les prostitué(e)s non?

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    • Anna a dit…

      Que vont devenir ces hommes sil n’y a plus de putes ? Truc de fou : ils arrêteront d’aller aux putes. S’ils ont peur d’attraper le cancer de la prostate à force de ne pas jouir, ils ont des mains, il y a des sex toys…

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  79. Elodie La Marguerite a dit…

    Personnellement, je me fiche de savoir quelles personnalités sont pour ou contre cette loi. J’imagine que, comme on peut d’ailleurs le voir dans les commentaires, il peut y avoir des arguments intelligents et positifs dans les deux camps et donc forcement des personnalités intéressantes dans les deux camps (et des cons des deux côtés, par la force des choses 😉 ). Il y a tout de même un truc qui me dérange et dont tu n’as pas parlé (peut-être est précisé dans certains commentaires, je ne les ai pas tous lus, mea culpa) : c’est le rapprochement implicite du manifeste des 343 salauds avec celui des 343 salopes. Parce que même si on est contre cette loi, faut quand même pas déconner et assimiler l’impact de la question chez ces messieurs, à celui de l’avortement pour les femmes ! Ils ne risquent pas de crever pour cause de pratique de la prostitution dans des conditions terribles, ni de se retrouver dans une situation personnelle ou financière dramatique parce qu’il ne pourront pas y avoir recours, etc, etc.
    Alors non ! Qu’ils avouent faire appel aux prostituées s’il le souhaitent mais qu’ils ne mettent pas implicitement les deux combats sur le même plan.

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    • L'Affreuse a dit…

      Parfaitement d’accord.
      Et c’était d’ailleurs, il me semble, un des arguments de N. Bedos pour justifier qu’il se retirait de cette liste.

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  80. Petitelinou a dit…

    Le plus vieux métier du monde, disparaître? Ça me semble totalement illusoire…quand on voit que maintenant il y a des étudiantes qui vendent leurs corps pour subvenir à leurs besoins :-/
    Je m’interroge par contre: pénaliser les clients, très bien mais quid des camionnettes qui fleurissent au bord des routes de campagne par ici??? Vont-elles se faire déloger par les forces de l’ordre? Parce que
    dire aux hommes que c’est interdit et laisser ces
    dames

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    • ladymarlene a dit…

      Le plus vieux métier du monde, c’est chasseur cueilleur. Pas pute. Et l’esclavage, la guerre, les viols et la torture existent depuis que le monde est monde. C’est pas pour ça qu’il faut pas se battre pour les éradiquer.

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      • Koa a dit…

        « Le plus vieux métier du monde, c’est chasseur cueilleur. Pas pute ». J’adore !!! Je note précieusement cette phrase, parce que j’en peux plus d’entendre que la prostitution est au mieux une fatalité, au pire normale, vu que ça a « toujours existé » (qu’en sait-on ?)

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        • Caroline a dit…

          j’adore aussi !!! moi non plus je n’en peux plus de cette phrase, il faut arrêter avec ça ! en plus si on veut aller par là, les meurtres ont toujours existé, on n’a qu’à lâcher l’affaire aussi…

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        • ladymarlene a dit…

          Remercie « causette », ma science vient d’elle. Sinon, la blague de mon mari « le plus vieux métier du monde, c’est électricien car quand Dieu a dit « que la lumière fut », ça fait une semaine qu’ils passaient les câbles. »

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  81. Petitelinou a dit…

    mince, mes doigts ont ripé sur le téléphone…Bref, je disais donc que pénaliser le client était bien joli mais qu’il allait alors falloir déloger toutes les prostituées qui ‘travaillent’ de façon ostentatoire au bord des routes ou ailleurs sinon, c’est d’une hypocrisie…ou alors je n’ai rien compris!? (et c’est une vraie question, je ne prétends pas tout comprendre, j’ai eu du mal à suivre tous les débats…)

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  82. Delphine a dit…

    Je suis ok avec toi sur vraiment tout ce que tu as dis… mais j’ai vraiment peur que cela renforce la clandestinité, malgré la loi sur le racolage passif, ça va l’accentuer, même les associations qui les aident en ont peur…
    A l’heur d’internet, voila….
    Je ne comprends pas pourquoi c’est si difficile de remonter les filières… les réseaux, etc…

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  83. lily a dit…

    J’ai quand même du mal avec l’idée que si c’était encadré, avec couverture sociale et autre, ça serait « un métier comme un autre »… Parce que le jour où je serai au chômage, même si c’est dans un palace, dans des draps propres, avec capote, etc., et même « que » (!!) cinq fois par jour, le jour où mon conseiller Pole Emploi me proposera ce type de job (sous peine d’être radiée des assedic), je ne me vois vraiment pas accepter… Alors que le travail à la chaine, j’ai testé, je prie ne jamais devoir y retourner, mais s’il le faut, j’irai… Alors ne mélangeons pas tout, quand même…

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    • Tite_bulle a dit…

      Pourquoi devraient-ils forcément penser qu’ils ont tous les droits ?
      On paye quantité de gens pour des services et autres ce n’est pas pour ça qu’on à tous les droits sur eux.
      Les gens payeraient pour un service sexuel, délimité à l’avance selon ce que l’employé est d’accord de pratiquer et ce qui a été discuté dans son contrat à la base.
      On associe directement la prostitution au sordide et aux bas-instincts mais c’est justement pcq pour l’instant c’est sordide pcq dans la clandestinité.

      SI on prend le métier d’infirmière par exemple. Autrefois c’était l’un des pires métiers du monde avec reconnaissance sociale zéro pcq c’était justement les « vieilles prostituées » qui l’exerçait. Le moins qu’on puisse dire c’est que c’est plus du tout la même reconnaissance à l’heure actuelle pcq la profession a été encadrée et valorisée.

      Je suis comme vous outrée de la façon dont est conduite la prostitution à l’heure actuelle. Sauf que nous n’avons pas la même notion de solution. Pour moi il faut l’encadrer et pour vous il faut l’interdire.
      L’encadrer me semble moins utopiste que l’interdire. C’est tout 😉

      Répondre
      • ladymarlene a dit…

        L’encadrer, c’est de l’utopie. Désolée mais je vous assure que vous vous faites de douces illusions sur les hommes et ce dont ils sont capables quand ça les chatouille où je pense.

        Et croyez moi, ça ne me plait pas d’écrire ces mots mais pénaliser les clients, dans la mesure où on n’a pas encore le pouvoir d’arrêter tous les réseaux reste la moins mauvaise solution.

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        • Tite_bulle a dit…

          Il faut arrêter de croire que l’homme (qui ne sont pas les seuls clients de la prostitutions je le rappelle même s’ils le sont en majorité) est un être vil uniquement dirigé par ses bas instincts. Et d’ailleurs il faut arrêter de croire que ce sont les pires hommes du monde qui sont clients de ces réseaux-là.

          Interdire la prostitution est bcp plus utopiste que de l’encadrer. Et en l’interdisant (enfin, c’est jouer sur les mots, on ne l’interdit pas mais on pénalise le client) on ouvre encore davantage la porte à l’ombre. Ca ne va pas aider ces femmes et ces hommes qui souffrent des conditions actuelles de la prostitution.

          Par contre nous sommes bien d’accord sur une chose. Exercer ce métier dans les conditions actuelles c’est no way. Les conditions humaines actuelles sont lamentables et il faut que cela change.

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          • ladymarlene a dit…

            Que les hommes ne soient pas tous des bêtes brutes avides de sexe, je suis d’accord. Mais il est sacrément dur de sortir du déterminisme masculin qui veut que plus un homme baise, plus il est un homme. Comme beaucoup l’ont souligné, on ne meurt pas de ne pas éjaculer. Mais si on pose la question à un homme ; « vous passeriez vous de sexe ? », même si dans le fond, il trouve pas ça si génial que ça, le sexe, il répondra « non » dans au moins un cas sur deux. Et même pour des hommes évolués et cultivés….

          • DOMINIQUE a dit…

            Tite-bulle, avec laquelle je suis entièrement d’accord. Ne pas oublier la lâcheté des politiques. Qui ne voudront jamais s’occuper du fond du problème.
            Car le sexe, soit c’est beurk, soit c’est hinhin avec plaisanteries grasses. Alors, avant qu’un gouvernement s’attaque au problème, « mais braves gens, il y a d’autres problèmes à régler avant. Il n’y a pas mort d’homme, voyons » (il y a juste le destin de milliers de jeunes femmes en jeu, mais bon, pas grave).

  84. Melgane a dit…

    Moi je suis contre. Parce que ça ne va servir à rien. Ca ne va pas les protéger. Ca va les obliger à aller encore plus loin, à changer de pays, là où la loi est moins stricte… en Suède les chiffres disent que la prostitution a baissée, mais ils ont interrogés un gars : c’est facile de trouver une prostituée. Les filles contournent ça, il suffit de réserver des chambres d’hôtel et tout ça… c’est facile. Ca ne fera pas arrêter les putes, ça les rendra juste un tout petit peu plus invisible aux yeux de la société… C’est pas comme ça qu’il faut les aider. Il faut faire comme pour la drogue, pour la drogue tu n’arrêtes pas le petit dealer du coin de la rue ; tu t’en sers pour choper ses patrons et les patrons des patrons des patrons. Faut faire pareil ; trouver les proxénètes et les patrons des patrons, des patrons des proxénètes. Peut-être qu’on arrivera jusqu’à la mafia ou un truc du genre. Là où il y a de l’argent il y a la mafia. La mafia est même dans le trafic d’animaux sauvage, ça arrive même avant les armes apparemment… mais c’est pas en arrêtant les clients qu’on va aider ces filles.
    Je ne parlerai pas de l’augmentation des viols parce que je ne suis pas sûre que ça aurait vraiment une incidence, je suis un peu sceptique… mais en revanche je suis sûre de moi quand je dis qu’il faut attraper les patrons des patrons des patrons des proxénètes pour arrêter la prostitution. Mais faut-il encore s’en donner la peine.

    Répondre
  85. Marie a dit…

    Quid des proxénètes???Personne ou presque n’en parle. Pourquoi ne pas lutter plus âprement contre les filières de la prostitution en France? Trop difficile, il faudrait bien plus de moyens et cela n’intéresse pas trop ces messieurs des ministères. La possession/consommation de drogue est bien pénalisée, est-ce que cela à mis un terme à ce fléau?
    Pénaliser la prostitution ne va faire que rendre encore plus épouvantables les conditions de « travail » de certain(e)s. De plus on ne parle que des prostituées femmes et les prostitués hommes alors, leur condition n’est peut être pas aussi « pénible », ils ont peut-être le « choix » eux. Le poids du lobby féministe se fait bien sentir dans l’orientation des débats. Cette loi ne changera rien à la situation et ne fera que la rendre plus scabreuse pour ceux qui n’ont pas choisi la prostitution. Faisons la chasse aux différents réseaux mafieux qui font leur choux gras de la prostitution. Cessons d’être hypocrites, et de nous perdre en disputes de clochers entre gauche/droite, féministes et autres milieux intellectuels bien pensants. Ne servons pas le visées politiciennes et carriéristes de nos têtes pensantes. Ce sont les truands qui doivent bien « rigoler » en entendant toutes nos tergiversations de gens bien nourris et bien chauffés. Mais dans quelle hypocrisie vivons nous!!!!! Ayons les c…lles pour une fois de prendre les problèmes de front.

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    • ladymarlene a dit…

      Pour ma part, je considère les prostituées comme des victimes depuis que j’ai 13 ans. Donc, ça n’a rien à voir avec une quelconque bonne conscience. Et je dois dire qu’à l’âge avancé de 43 ans, (44 dans peu de temps,) ce que j’ai vu des hommes ne m’a pas rendu optimiste.

      Répondre
  86. Coline a dit…

    Attirées comme des papillons par la lumière
    Violées à plusieurs reprises
    Droguées par les proxénètes pour abrutir d’abord, rendre dépendantes ensuite
    Privées de leur passeport
    Punies lorsqu’elles se rebellent, par des tournantes dans les cabanes de chantier
    Frappées
    A coup de poing, de pieds,
    sodomisées avec des objets,
    torturées…
    Je ne vois guère où serait l’espace de liberté du gros des troupes de prostituées.
    On est loin du boudoir et des salons chics…
    Quant aux étudiantes qui arrondissent leurs fins de mois « par choix »
    laissez-moi rire.
    « Quand le taureau s’avance, ce n’est pas par plaisir que le torero danse….il faut parfois choisir la faim ou le taureau…. »
    Et ce manifeste de nos amis de la pute,
    beurk
    se mettre dans la même lignée que celles qui ont lutté pour le droit à l’avortement
    c’est carrément de l’indécence
    bien digne de la gente masculine dans tout ce qu’elle a de pathétique (je dis pas ça pour le churros hein, le churros c’est pas pareil)

    aurait-on l’idée d’accepter la vente des reins, des foies, du sang, des cœurs, parce que c’est utile ?
    pis pourquoi qu’on prostituerait pas officiellement des pépettes de 14 ans, puisque ça serait utile pour lutter contre la pédophilie ?
    je me demande comment on n’y a pas pensé avant ….

    en outre
    devant la difficulté à lutter contre les réseaux de proxénétisme
    je comprends qu’on essaie de briser la rentabilité de l’offre en diminuant la demande

    sauf que
    je ne suis pas insensible aux arguments des associations qui s’inquiètent à l’idée qu’elles iront de se cacher
    seront moins accessibles à toutes les campagnes qui les ciblent (sida, drogue…)
    et victimes potentielles de pratiques surabusives imposées
    et que
    de toute façon
    avec internet hein…
    (cela dit, grâce à internet, on pique quand même plus de pédophiles de nos jours, comme quoi…)

    donc je suis troublée mais plutôt pour
    et je suis bien contente que cette discussion
    qui a permis de voir le vrai visage de tous ces donneurs de leçons…
    (quoique pour certains, le masque était bien mité depuis un moment)

    Répondre
  87. carolinechérie a dit…

    On peut prendre le problème dans le sens que l’on veut, la prostitution est une violence, une violence faite aux femmes, point.
    Rien au monde ne peut justifier ça. Les arguments des « pour » sont à vomir, et les pauvres concernées qui plaident le maintien de leur condition sont sans doute annihilées par la souffrance depuis longtemps. Merci pour ton post.

    Répondre
    • ladymarlene a dit…

      Tiens, voilà un point que j’avais oublié de souligner. Il suffit de regarder autour de soit, c’est tous les jours que des gens restent dans des situations merdiques qu’ils ont fini par trouver NORMAL. NORMAL, le harcèlement moral, NORMAL, le collègue sadique, NORMAL, la femme qui court le matin, court le midi, court le soir et finit épuisée à 21 heures en ayant même pas encore commencé sa soirée….NORMAL de céder le soir à son conjoint alors que vraiment, on préfèrerait prendre un bouquin..NORMAL, NORMAL, NORMAL. Et là, je parle uniquement d’une vie à peu près dans les cordes. Alors, une femme qui a pris l’habitude de déguster depuis (au mieux) le début de son âge adulte…..

      Répondre
    • Lisa Bali a dit…

      Une femme qui quitte subitement son mari alors que leurs enfants n’ont que quelques années pour partir avec un autre homme ou pire lui dire qu’il n’est pas un père à la hauteur est d’une violence extrème, parlez-en à ceux qui l’ont vécu. Certains, pas tous, retrouveront un peu de dignité, d’amour propre, de confiance en eux, auprès d’une femme, même s’ils devront payer pour cela.

      Cela arrive plus souvent qu’on ne le croit.

      Lisa

      Répondre
  88. catou a dit…

    Juste une petite question Caro, tu en connais des prostituées ? Tu leur as parlé ? Comment avoir un avis sur un monde que tu ne connais pas, qui est à mille lieux de ta propre vie….On ne nait pas tous égaux….

    Répondre
    • Caroline a dit…

      Je pense qu’il n’est pas forcément nécessaire d’avoir été en immersion dans le milieu de la prostitution pour avoir un avis sur la question, dieu merci on peut se forger une opinion sur certains sujets sans être personnellement concernés. Mais puisque tu me poses la question (sous forme d’accusation soit dit en passant) oui, j’ai déjà échangé avec une personne s’étant prostituée. Ce qui ne veut pas dire pour autant que je connais « les » prostituées, d’ailleurs.

      Répondre
      • DOMINIQUE a dit…

        Une hirondelle n’a jamais fait le printemps. Pour connaître ce monde, et être en contact avec, mais il faudrait 10 vies ! Que dire de l’occasionnelle, de la professionnelle, de l’humiliée, de la battue, de la call girl blindée, de la vieille qui a son pré carré, de la jeune prise sous l’aile d’un maquereau… Voir une ou dix prostituées n’ajoute rien. J’en connais et en ai connu. Ce n’est pas elles qui ont forgé mon opinion.
        A-t-on besoin d’aller en Syrie pour avoir une idée sur ce conflit ?
        Il suffit de lire, regarder, écouter autour de soi et en soi.

        Répondre
      • Lisa Bali a dit…

        Chirac avait dit a Juppé : « Vous avez fait l’ENA c’est bien, mais savez-vous tâter le cul des vaches » rien de vulgaire à tout cela, il voulait lui dire qu’il faut aussi connaître et aller sur le terrain. L’homme est resté droit dans ses bottes et finit tranquillement sa carrière à 70 ans dans la jolie mairie de Bordeaux.

        Lisa

        Répondre
        • ladymarlene a dit…

          Donc, je ne dois pas parler du racisme, je suis blanche de classe moyenne, je n’y ai jamais été confrontée.

          Je ne dois pas parler de la misère, je n’ai jamais cherché ma nourriture dans les poubelles.

          Je ne dois pas parler du luxe, je ne suis pas riche.

          Je ne dois pas parler de la réforme des rythmes scolaires, je ne suis ni enseignante, ni enfant. Ah, j’ai à moitié le droit, je suis animatrice.
          Ca va vachement réduire la discussion.

          Répondre
          • Lisa Bali a dit…

            Tu dois quand même avoir au moins un ami ou une amie métis(se) qui a été confronté(e) au racisme, sinon effectivement tu es bien seule.

  89. Marine raconte a dit…

    Bonsoir Caroline,
    Je prépare aussi un article sur la prostitution, j’aime faire le lien entre l’histoire et l’actualité. Je me suis rendue compte que je n’avais aucun avis. Comment protéger ceux qui le nécessitent sans porter atteinte à la liberté des autres prostitué(e)s ? Celles (et ceux) qui ont fait un choix délibéré. C’est très compliqué de légiférer.

    Répondre
  90. Basile 21 a dit…

    Bonjour à tous et toutes, lectrice silencieuse je donne aujourd’hui mon point de vue.
    Je suis pour la penalisation du client, je ne sais pas si je suis une feministe mais il me semble que dans ma vie de tous les jours jours je tente du mieux que je peux de m’en approcher. Je me place du point de vue de la mere et de la femme que je suis, c’est à dire que je n’ai absolument pas envie d’elever mon fils et les garcons de mon entourage avec l’idée qu’ils peuvent s’ils en ont envie aller acheter « un coup » et que de toutes facons si tu as un bon job et un peu d’argent il ne te manquera rien car tu pourras même acheter tes « nuits d’amours » et que les filles ont un corps qui a un prix. Je crois qu’il est important que cela soit penalement punit. C’est peut etre une reaction trop emotionnelle mais non quand on a 30 euros en poche on ne peut pas acheter le corps d’une fille qui n’a pas de papiers ou qui n’a pas eu la chance de faire des etudes ou qui est exploité…. Je ne veux pas elever mes garcons comme ca et encore moins mes filles avec l’idée qu’elles ne mourront jamais de faim grace à leur corps. Je ne sais pas si je suis trés claire mais il faut à mon sens eduquer nos enfants et « demarchandiser » les corps, non on ne peut pas tout acheter et non tout n’est pas permis quand on vit en societé il y a des regles…

    Répondre
    • Lisa Bali a dit…

      Tu as raison, stop à la marchandisation des corps (source Forbes 2013)…Les revenus annuels déclarés, sans les petits avantages en nature et les placements dans les paradis fiscaux. Et pour une fois les hommes sont plus exploités que les femmes.

      Les hommes mannequins :
      1. Sean O’Pry – $ 1,5 million
      2. David Gandy – $ 1,4 million
      3. Simon Nessman – $ 1,1 million
      4. Arthur Kulkov, Russe – $ 905.000
      5. Noah Mills, Américain – $ 740.000
      6. Ryan Burns, Américain – $ 610.000
      7. Tyson Ballou, Américain – $ 425.000
      8. Ollie Edwards, Britannique – $ 410.000
      9. Jon Kortajarena, Espagnol – $ 290.000
      10. Tobias Sorensen, Danois – $ 265.000

      Les femmes mannequins
      1. Gisele Bündchen – $ 42 million
      2. Miranda Kerr – $ 7.2 million
      3. Adriana Lima – $ 6 million
      4. Kate Moss – $ 5.7 million
      5. Liu Wen – $ 4.3 million
      6. Hilary Rhoda – $ 4 million
      7. Carolyn Murphy – $ 3.6 million
      8. Joan Smalls – $ 3.5 million
      9. Candice Swanepoel – $ 3.3 million
      10. Lara Stone – $ 3.2 million

      Lisa

      Répondre
      • ladymarlene a dit…

        Je vois pas le rapport avec la choucroute…carrément pas car si des femmes ont le choix, (même tous les choix, c’est bien les femmes que tu cites. Les amalgames de ce genre, ça dévalorise les propos. Ces filles là ne sont pas exploitées, elles font ce qu’elles veulent, elles ont l’argent, les réseaux et le pouvoir pour ça.

        Répondre
        • Lisa Bali a dit…

          Marlène, tu fais semblant de ne pas comprendre car en fait tu es plus intelligente que cela. Le Top 10, c’est la face immergée de l’iceberg. L’iceberg étant le système des Agences de mannequins, sans parler des mini-miss et sans parler des liens parfois avec le milieu de la pornographie quand les filles ont échoué dans le mannequinnat.

          Lisa

          Répondre
          • ladymarlene a dit…

            Celles que tu cites n’ont pas réellement échoué et ne sont pas menacées de prostitution……
            Pour les mini miss, j’étais absolument la loi. Je le suis toujours.

  91. Elch a dit…

    Bonsoir Caroline,

    Je n’ai pas lu les commentaires exprès, parce que je n’en peux plus des niveaux de violence qui déchirent le net sur ce sujet, mon masochisme fini par avoir des limites (et ton article n’en fait pas partie, je l’ai trouvé au contraire très respectueux de l’avis des autres et à 1000 lieux des gueulantes de ces derniers mois)

    la majorité des gens, quel que soit leur bord, considère que si on n’est pas « avec eux » on est forcément « contre eux » et particulièrement, tout avis qui s’écarte du crédo des prohibitionnistes (parce que les abos sont devenues prohibitionnistes depuis bien longtemps maintenant) est immédiatement transformé en avis « pro-prostitution »

    si tu as envie de regarder d’autres analyses qui ne viennent ni de Zemmour, ni de de Koch 😉 , il y a les analyses du planning sur le sujet qui sont disponibles aux liens suivants :

    http://www.planning-familial.org/articles/analyse-de-la-proposition-de-loi-visant-lutter-contre-le-systeme-prostitutionnel-0013203 (avec analyse du texte de loi et de ces nombreuses insuffisances…)

    http://www.planning-familial.org/articles/le-planning-et-la-prostitution-00389 (plus ancien mais intéressant également)

    et je dois dire que malgré les quintaux de cailloux qu’on a reçu et qu’on reçoit encore (ouais parait que maintenant nous faisons partie du lobby « pro-prostitution » c’est à ce demander si ces gens ont réellement lu nos textes) je reste fière de notre position parce que je la trouve infiniment cohérente avec ce que nous sommes : un mouvement féministe de terrain

    par ailleurs, cet avis est partagé par les autres associations de santé (mais bizarrement on nous entend un peu moins que des gens qui restent dans l’idéologique pur et dur)

    toujours au plaisir de te lire

    Répondre
  92. Clélia (n°2, j'ai vu qu'une autre Clélia avait commenté) a dit…

    Bonjour,
    Je ne commente pas souvent mais je souhaitais le faire au moins concernant les chiffres que tu avances sur la traite des femmes. Je ne suis pas experte sur le sujet mais l’avant dernier article de Mélange instable (je ne mets pas le lien comme tu as dit que ça déclenchait l’anti-spam) « Prostitution : pourquoi et comment j’ai viré anti-abolitionniste », § »Les fameux 80% » démontre comment ces chiffres ont été déformés et ne sont pas représentatifs de la réalité (même si cette traite existe et qu’il faut évidemment longtemps contre ce phénomène, même s’il est moins élevé que 80% !)
    Je suis régulièrement son blog et je le trouve très intéressant, mais peut-être le connais-tu déjà.
    Sinon, j’aime beaucoup ton blog, donc ne crois pas que je commente ici juste pour te contredire 🙂
    Bonne soirée !

    Répondre
  93. violette a dit…

    Merci Caro pour cet article, ce sont les articles « de fond » que je préfère ici.
    Je suis d’accord avec toi, et rassurée de voir que beaucoup de personnes considèrent que le sexe n’est pas plus un besoin pour les hommes que pour les femmes. La prostitution existe depuis la nuit des temps sûrement parce que depuis aussi longtemps l’homme s’est servi de sa force physique pour dominer la femme. On progresse lentement vers l’égalité et vers une société plus juste, cette loi peut aussi servir à faire comprendre aux gens que le corps n’est pas une marchandise.
    Et puis il faut arrêter avec les comparaisons caisse/usine et prostitution. Quand j’étais étudiante, j’ai travaillé à l’usine pendant les vacances et ma soeur était caissière, mais on ne se serait jamais prostitué, tout simplement parce que ce n’est pas la même chose.
    Les femmes en manque de sexe ne vont pas au bois pour disposer du corps d’autres personnes pour 10 ou 20 euros. Elles se débrouillent toutes seules pour faire face à leurs frustrations. Les hommes feraient pareil si la prostitution n’était pas autant acceptée par la société.

    Je pense qu’il est temps que les mentalités changent.
    Merci pour cet article.

    Répondre
  94. Noémie a dit…

    Rien à ajouter.
    Je suis d’accord avec toi.
    Je ne pense pas que la condition des prostituées empire si on met hors la loi leurs clients. Leur situation est déjà très loin d’être enviable.
    Merci d’avoir tout exposé si clairement

    Répondre
    • ladymarlene a dit…

      C’est bien connu qu’on truque toutes les statistiques….écoute, continue à croire qu’être mannequin richissime, c’est aussi dur que d’être prostituée sur les boulevards, qu’on est toutes des exploiteuses quand on va acheter un haut chez zara, qu’en gros, que tous les combats ne se valent pas….ça me navre tiens.

      Répondre
  95. Olive Ô Saumon a dit…

    Ce dont il faut toujours se souvenir en matière de prostitution, c’est que la plupart des femmes sont des esclaves sexuelles, maltraitées par des réseaux criminels. C’est tout. Je me moque de la situation d’unetelle qui est contente de se prostituer, du cas des handicapés qui veulent continuer à avoir leur travailleuse sociale-sexuelle.
    Je pense seulement à toutes ces femmes qui sont VICTIMES. Ca continue, parce qu’il y a des clients. Sans demande, pas d’offre!

    Répondre
    • ladymarlene a dit…

      Au risque d’être une affreuse pas belle, je voudrais juste poser une question : la sexualité, c’est vraiment leur problème principal aux handicapés ? Il n’y a rien de plus urgent dans leur vie, par exemple un truc de dingue…guérir et pouvoir remarcher ?

      Ca n’a l’air de rien, cette histoire d’handicapés, mais ça en dit long sur la manière dont on considère le sexe dans notre société, comme quelque chose d’essentiel.

      Voilà, ça faisait juste un bout de temps que ça me titillait.

      Répondre
  96. Pauline a dit…

    je n’ai pas lu tous les commentaires, la question a donc été peut-être abordée.

    Beaucoup de choses me gêne dans ce projet de loi.
    La déconnexion avec la réalité concernant les tentatives de luttes contre la traite des être humains.
    La confusion de la prostitution avec cette traite, alors que bizarrement, la prostitution des hommes n’apparait pas dans les mentalités comme telle, et en tout cas pas dans les discours actuels.
    Dans les interventions des partisans de l’abolition, on parle toujours de « prostituéEs », Dans les commentaires ici, beaucoup de partisans du « pour » l’envisage comme une avancée « pour les femmes ».
    même si la proposition de loi évoque les « personnes prostituées », un extrait de la proposition de loi renvoie clairement à un problème visant essentiellement les femmes : « Sanctionner l’acte de recours à la prostitution, c’est se placer dans la continuité des législations ayant criminalisé le viol et fait du harcèlement sexuel une infraction correctionnelle : l’objectif est toujours de soustraire la sexualité à la violence et à la domination masculine. »
    Donc, on plaçe avant tout le débat sur le terrain d’une atteinte aux femmes, alors que ça n’est pas QUE ca…

    Je n’ai évidement rien contre une lutte contre la violence. Mais…
    … quid des hommes qui se prostituent ?
    Ca existe aussi… c’est une réalité.

    quid aussi des films pornos, qui sont alors, au sens strict du terme, une forme de prostitution, que ce soit des hommes, des femmes, des trans, des homos, des hétéros …

    En toute logique il s’agira aussi, au sens de la proposition de loi, d’un « achat d’acte sexuel ».

    Leur réalisation devrait donc être interdite, et en toute logique, leur diffusion, donc leurs achats. D’ailleurs , aujourd’hui déjà, un acteur ou une actrice porno ne peut avoir d’agent, sous peine pour celui-ci d’être accusé de proxénétisme.
    Il y a donc là une certaine hypocrisie…

    Pour moi, cette loi brandit la statistique de la traite des êtres humaines comme un étendard en négligeant le droit de chacun à disposer non pas tant de son corps que de sa sexualité.

    Qu’ont fait les gouvernements successifs pour lutter réellement et efficacement contre la source de ces exploitations ??

    il faut aussi anticiper les conséquences de la pénalisation…
    La pénalisation n’a jamais dissuadé… ca se saurait. c’est exactement comme de penser que la peine de mort dissuade.
    Battre son / sa conjoint-e, c’est pénalement répréhensible. Tuer, aussi. Faire des excès de vitesse, aussi. Employer des gens au noir, également…
    Est-ce que ca dissuade pour autant ?
    Ca incite juste les plus malins à ne pas se faire prendre. S’agissant de réseaux de traite d’être humain, j’ai toute confiance dans leur capacité à s’organiser pour continuer leur activité.
    Donc au lieu de protéger les victimes, parions que cette loi aura un effet encore pire pour elles, celle de les clandestiniser un peu plus, et donc de les fragiliser encore davantage.

    Je souhaite me tromper.

    Enfin, le côté moralisateur de certains discours politiques … ne pas participer à une exploitation des êtres humains… hier je lisais sous la chronique de Marje les commentaires de certains sur le fait qu’Amazon fait travailler les gens dans des conditions indignes… Bon, dans ce cas, arrêtons aussi de manger du chocolat, du cacao et des Danettes, parce que quand on connait les conditions de récoltes du cacao en Afrique, franchement… c’est de l’esclavage, ni plus ni moins.

    Et je ne parle pas des conditions des ouvriers asiatiques (parfois des personnes qui sont dans des camps de travail forcé !) alors que nous français, consommons allègrement les produits qu’ils fabriquent. Et le travail dans les prisons française, payé quelque centimes de l’heure ??

    Dans tout cela là une exploitation tout aussi misérable et condamnable de l’être humain… Pourtant la pénalisation du client consommateur français, je n’en entends pas parler. Qu’on vienne m’expliquer qu’il y a une différence légitime, à part que la prostituée roumaine est davantage visible que le mec dans une usine chinoise ?…

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    • ladymarlene a dit…

      Perso, je serais tout à fait pour l’interdiction des films pornos dans leur forme actuelle qui préconise la violence envers les femmes et le viol comme un moyen de prendre son pied. Mais ça, c’est mon avis.

      Répondre
      • Lisa Bali a dit…

        Le viol est un traumatisme. Comme le dit Samantha Geimer, violée à l’âge de 13 ans dans « Ma vie dans l’ombre de Roman Polanski ». Mais son plus grand traumatisme a été le passage entre les mains de la police et de la justice. Une des raisons qui expliquent peut-être et malheureusement que 9 femmes sur 10 osent porter plainte car non considérées et non protégées.

        Lisa

        Répondre
        • ladymarlene a dit…

          Samantha Geiger est à mon sens un cas de déni. Je ne crois pas une seconde à ce qu’elle raconte et le fait qu’elle ait toujours des relations avec son violeur me conforte dans le fait qu’elle est dans le déni.

          Répondre
          • ladymarlene a dit…

            Non, pas pour un viol. Continuer à avancer, d’accord mais pas pardonner. On ne pardonne pas un viol. Ca je refuse carrément d’y croire. (Charité chrétienne, non.)

          • Lisa Bali a dit…

            C’est faux, elle a déclaré à la télévision (Canal+ Le Grand Journal) n’avoir plus aucun contact avec son agresseur. Si ce n’est pas le cas, pourrais-tu citer tes sources pour un « little fact checking ».

            Lisa

    • ladymarlene a dit…

      Tu mélanges un peu tout quand même, là….Et j’ajouterais, pour conforter mon image de méchante pas belle, que la prison, y’a une solution dingue pour ne pas y être confronté : ne pas faire de conneries.

      Répondre
      • Pauline a dit…

        Que l’on puisse ou non éviter la prison n’est pas une raison pour considérer que ça justifie un travail payé quelque centimes pour éviter de recourir à des salariés qui seraient payés normalement pour le même travail. Bref, considérer que la prison est un lieu de non-droit alors que c’est pour ne pas avoir respecté le droit qu’on y va (même si chacun sait qu’il n’y a JAMAIS d’erreur judiciaire ni d’innocents en prison…) est quand même paradoxal…
        Je prenais cet exemple – et plusieurs autres – sur lesquels d’ailleurs tu ne réponds pas ;-), probablement parce qu’effectivement, on peut plus difficilement dire que l’ouvrier asiatique exploité dans un camp a mérité son sort…. bref, je prenais ces exemples pour montrer que l’indignation et la moralisation sélectives relèvent à mon sens de l’hypocrisie.. si on veut un citoyen « consommateur-client » responsable et ne participant en aucun cas, dans ses actes de consommation, à une exploitation de l’être humain… honnêtement, on n’est pas sorti d’affaire en France. Ca me semble paradoxalement relever d’un certain confort moral que de dire qu’on doit pénaliser le client des prostitué-e-s parce que-c’est-une-exploitation-indigne-de-l-‘être-humain et de l’esclavage, et ne pas alors se pencher deux minutes sur tout ce qui fait que nous, occidentaux, participons allègrement dans notre consommation, à une exploitation massive de l’être humain. Y compris pour tout ce superflu et ce matérialisme qui nous sont devenu indispensable. bref, oui, avec cette loi, on a l’indignation sélective…

        Répondre
        • ladymarlene a dit…

          J’ai relevé l’exemple de la prison car il m’agace, c’est tout…(oui, c’est carrément subjectif.) Sur ce coup là, je te réponds car, contrairement à la gamine de l’Est enlevée, droguée et battue ET à l’ouvrier asiatique exploité, on a le choix de ne pas faire de prison au 21ème siècle. Pour continuer avec mes comparaisons littéraires, Jean Valjean, c’est fini.

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        • Lisa Bali a dit…

          Pauline, je suis d’accord avec toi à 101% si c’est possible. Nous, occidentaux, participons allègrement dans notre consommation, à une exploitation massive de l’être humain et de la planète. Quelques exemples de consommation et d’exploitation : Quatar 7 planètes par habitant (vive le football), Danemark 5 planètes par habitant, Suède 3 planètes par habitant, France 2,7, Allemagne 2,5.

          Pour plus d’informations : http://www.metronews.fr/info/notre-planete-est-en-surchauffe/mlen!lCrf05Uz0Jy0I/LPR-francais.pdf

          Lisa

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      • Too a dit…

        Si le pardon existe , même pour un viol , rien à voir avec la religion , plutôt quelque chose comme une necessité , pour vivre , revivre… Polanski a fait une grosse connerie soit… Il a vécu des choses terribles dans sa jeunesse , son enfance dans le ghetto en Pologne , je m’incline devant tant de souffrances … Tant .

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    • Lisa Bali a dit…

      Toutes vos interrogations sont légitimes. Mais morale ou loi-moralisatrice et plaisir sexuel n’ont jamais fait bon ménage.

      Selon la Bible, l’homme et la femme doivent se multiplier. Or, depuis son origine, l’Eglise considère que le plaisir sexuel est dangereux voire démoniaque…

      …L’Eglise horrifiée mais fascinée osa décrire, classifier, tarifer toutes les postures, toutes les pratiques, des plus perverses aux plus extravagantes, de l’acte sexuel. Ces renseignements minutieux et incroyablement scabreux ont été consignés dans les manuels.

      Pour plus d’information, je vous renvoie à la lecture de l’ouvrage : « La chair, le diable et le confesseur » de Guy Bechtel. Une fois de plus, le passé prépare et éclaire le présent. C’est la réunification des Eglises et de l’Etat.

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        • Pauline a dit…

          Ah ben je ne peux rien pour toi Ladymarlène si tu ne vois pas le rapport entre le client qui achète les services d’une personne contrainte de se prostituer et le client-consommateur occidental lambda qui achète un produit alors qu’il sait pertinemment que dans bien des cas, la fabrication de ce produit provient d’une exploitation de l’être humain qui relève dans bien des cas de l’esclavage, avec des conditions épouvantables. Mais comme c’est lointain, moins visible, moins sensible que notre rapport ambigu à la sexualité, ça gêne moins… Donc voilà… un des nombreux aspects déplaisant de cette loi est – ça n’est que mon avis – dans cette justification vertueuse sur le thème : « on ne doit pas participer à ce qui relève de l’esclavage ». C’est en soi très noble, mais dans ce cas, si on prend cette justification, appliquons ce principe à tous les aspects de notre vie quotidienne de consommateurs – privilégiés par rapport au trois quart du reste du monde, il faut bien le dire. Pas uniquement pour les personnes qui se prostituent.

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          • Fmior03 a dit…

            Surprenant, cet argumentaire. Parce qu’on achète des petits hauts chez H&M et se rend donc par là complice d’une exploitation économique à l’autre bout du monde, on devrait dire amen (c’est dans la Bible, çà aussi) à la prostitution (et à tout autre déclinaison d’exploitation)?? Ben non.

          • Fmior03 a dit…

            Surprenant, cet argumentaire. Parce qu’on achète des petits hauts chez H&M et se rend donc par là complice d’une exploitation économique à l’autre bout du monde, on devrait dire amen (c’est dans la Bible, çà aussi) à la prostitution (et à tout autre déclinaison d’exploitation)?? Ben non. Agissons là où on le peut, personnellement ou collectivement.

          • ladymarlene a dit…

            Aussi bien n’était ce pas à toi que je répondais mais à Lisa Bali. Ceci dit, je trouve la comparaison p

        • FI a dit…

          OUhlala, ça a planté; je répondais à Lisa Bali qui part en live là…. »…L’Eglise horrifiée mais fascinée osa décrire, classifier, tarifer toutes les postures, toutes les pratiques, des plus perverses aux plus extravagantes, de l’acte sexuel ». OUahou!!
          On se détend hein…..
          Bien que je cherche toujours le lien avec le débat, ça aura eu le mérite de me faire rire!

          Répondre
          • Lisa Bali a dit…

            Effei, c’est toi qui va te détendre et arrêter de frapper sur ton clavier sans réfléchir et prendre un bon bouquin historique tu comprendras mieux le temps présent et tu auras un peu de recul. En l’occurrence, je te conseille : « La chair, le diable et le confesseur » de Guy Bechtel aux Editions Plon.

            Lisa.

  97. dola a dit…

    Merci pour cette article, tout comme toi j »ai biens des difficultés à me faire une opinion… C’est vrai que cette activité existe depuis longtemps, elle date d’une époque où la femme n’était rien d’autre qu’une marchandise. Et quand a sonné l’heure d’abolir les privilèges de certaines classes , on a simplement considéré que 50 % de la population n’avait pas de droit citoyens, il aura fallu attendre plus de 150 ans pour avoir le droit de vote et encore quelques années supplémentaires pour attendre de pouvoir ouvrir un compte en banque sans demander l’autorisation à une autorité supérieure ( comprendre le père, l’époux etc.). La prostitution est un reliquat de temps qui sont révolus( tout au moins chez nous)
    Il faut cesser de croire que le besoin sexuel est si impérieux qu’on puisse avoir le luxe de négliger les droits fondamentaux de celui ou celle qui se prostitue .
    Dire que la prostitution a toujours existé , donc elle est inévitable me parait fataliste, immobiliste .
    L’évolution c’est dire, c’est inacceptable et la société doit changer. Je crois que la loi peut initier le changement des mentalités, maintenant est-ce que celle-ci est la bonne loi ? c’est là que je doute et je me sens incapable de mesurer les conséquences ou la portée d’une telle mesure.

    un dernier mot enfin, je ne comprends pas bien ces commentaires qui accusent plus ou moins indirectement de parler de choses qu’on ne connait pas. S’il ne fallait avoir d’opinions que sur nos propres expériences et celle de nos proches, on limiterais quand même énormément notre champ de réflexions non ? Ce n’est pas parce qu’on a pas approché un sujet de très près qu’on en doit pas s’y intéresser, j’irais même au delà, c’est aussi un acte de citoyen de penser à améliorer la société et le quotidien des être humains qui vivent à nos côtés. A ce rythme là on ne pas parler de pauvreté si on jamais manqué d’argent, d’avortement ou de pilule si on est un homme. Je confesse je caricature un peu mais à peine…

    Répondre
  98. dalva a dit…

    Tout à fait d’accord avec Midlifegirl. On peut se faire l’avocat du diable et dire que l’on ne voit pas la raison d’être de ce débat étant donné que :
    – la prostitution est une activité légale en France et considérée comme un métier au même titre que d’autres puisque assujettie à l’impôt
    – le proxénétisme dans notre pays tombe sous le coup de la loi et est puni de sept ans d’emprisonnement et de 150 000 euros d’amende.
    Sauf que dans la réalité, on n’a pas l’impression que la loi soit vraiment appliquée, ou je me trompe ?
    Et vous croyez vraiment qu’une loi pénalisant le client, ce pauvre homme avec son désir impérieux, ses pulsions, ses besoins, son manque, ses couilles pleines à ras bord, son fric, sera efficace ???? Ce sera une loi hypocrite de plus, dans un pays macho, réac et conservateur, qui fantasme toujours sur le bon temps des colonies et des bordels, de la bonne épouse bourgeoise et de la pute au grand coeur.
    Et pour votre éducation, sachez que les prostitués (mâles) sont dans leur grande majorité à la disposition des hommes, puisque ces messieurs doivent trouver sur le marché de quoi satisfaire toutes leurs exigences. Normal.

    Répondre
    • ladymarlene a dit…

      Donc on fait rien puisque la loi ne servira à rien ?
      Désolée, on peut au moins essayer. Après, il sera toujours temps de dire si oui ou non, c’était une loi hypocrite.

      Pour la pute au grand coeur, on peut remercier messieurs les auteurs sa

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      • dalva a dit…

        commençons par appliquer celles qui existent ! coffrer les macs, les cogneurs, les violeurs, démanteler les réseaux, ça ferait déjà de l’air, non ?

        Répondre
        • ladymarlene a dit…

          Comment veux tu que je te dise que tu as tort ? Evidemment que tu as raison !
          Mais de la même façon que certains ont vidé leur quartier des dealers en se débrouillant pour envoyer leurs clients ailleurs, pénaliser les clients est une première étape car les clients ne peuvent pas ignorer qu’ils se tapent une pauvre fille, esclave de réseaux. Donc, il est complice. Après, les réseaux, c’est malheureusement une autre affaire..

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  99. ladymarlene a dit…

    Mince..à l’exception notoire de Hugo et Zola qui ont montré le drame de la misère.

    « L’histoire de Fantine, c’est l’histoire de la société qui achète une esclave. A qui ? A la misère.

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  100. Edith Au sud (Mais souvent à l'ouest) a dit…

    La prostitution n’est pas un métier, accepter d’être atteinte dans son intimité par des individus qui achètent ce droit n’a rien à voir avec l’éventuelle exploitation d’employés par leurs patrons. En tant que mère de 3 fils, j’ai toujours insisté sur le fait que RIEN n’autorisait qui que ce soit à s’acheter le droit de se soulager des besoins ou des envies physiologiques. Je suis pour la pénalisation des clients, en attendant que l’éducation des enfants par leurs parents en fassent des adultes responsables. ( Utopiste? Ben, voui…).

    Répondre
  101. Melly a dit…

    C’est bizarre que beaucoup préfèrent penser pragmatique (de toute manière on ne le fera pas disparaitre) plutôt que morale (exploiter quelqu’un c’est mal). Mais de toute façon toutes les interdictions sont enfreintes, c’est pour cela que les tribunaux sont débordés, faut-il renoncer pour autant ?
    Imaginez qu’on tienne le même raisonnement pour le meurtre : on l’a interdit mais cela ne l’a pas fait disparaitre alors encadrons-le. Nous avons le droit d’être assassiné dans de bonnes conditions plutôt qu’à la sauvette par quelqu’un qui aura peur de se faire prendre. Et ainsi tueur à gages deviendra un métier comme un autre, ils paieront des impôts et auront droit à une retraite…

    Répondre
    • ladymarlene a dit…

      Il y a un film qui est sorti sur cette idée du meurtre permis…et au Texas, (ça me fait mourir de rire,) une loi existe encore : on a le droit de tuer quelqu’un si on le prévient 24 heures à l’avance.

      Répondre
    • Pauline a dit…

      Personnellement je n’ai pas dit cela… Je pense simplement que la justification de cette loi par le coté « ce sera dissuasif » est une utopie. Je le déplore, bien sûr.
      La traite des êtres humains par la porstitution n’est pas justifiable ni admissible. Cela dit, elle est déjà interdite par la loi, et ce sur quoi on devrait avant tout se pencher, c’est une étude des moyens concrets pour éradiquer ce fléau… si la pénalisation du client en est une, tant mieux ! mais je n’y crois pas, je suis plus que réservée sur ces effets, parce qu’encore une fois, pénaliser un comportement n’a jamais permis – hélas – de l’éradiquer ! (d’ailleurs concrètement, comment compte-on faire pour punir ? mettre un flic derrière chaque prostitué-e ? Est-ce que justement ce flic ne serait pas plus utile à travailler au démantèlement des réseaux ??
      J’ose donc espérer que cette utopie ne donnera pas une bonne conscience suffisante, notamment aux pouvoirs publics et à notre gauche socialiste, pour qu’on oublie de lutter réellement, et en permanence, contre ces réseaux. Avec les moyens qu’il faut, avec des solutions réalistes, pensées, concrètes, avec des moyens réels en terme de police, en terme d’accueil et de prise en charge aussi, de leurs victimes. Malheureusement, là aussi, j’ai des doutes…
      Et encore une fois, j’espère très sincèrement avoir tort d’avoir une vision pessimiste sur ce sujet.

      Répondre
      • ladymarlene a dit…

        Il y a un truc qui me gène vachement sur quelques commentaires.
        « notre gauche socialiste. »
        Ce serait pas la couleur du gouvernement qui t’embêterait un peu sur les bords ?
        Je ne fais que te citer, mais ça me pose un vrai problème, cette tonalité politique politicarde.

        Répondre
        • Pauline a dit…

          heu… comment dire… je dis ce qui est : c’est une loi faite par la gauche socialiste. C’est un constat. Cela dit, je trouve que la majorité au pouvoir n’a de gauche que le nom… d’habitude je vote couleur plus rouge que rose, j’ai fait une exception en 2012 par crainte de voir revenir Sarkozy au pouvoir, et j’ai bien regretté de ne pas avoir voté selon mes convictions profondes, parce que la gauche socialiste me donne des boutons.. c’est une gauche au mieux tiédasse, bien pensante dans bien des cas, au pire une droite déguisée sur pas mal de sujets. Notamment quand j’ai vu le massacre en règle du droit du travail et des travailleurs qui a été fait il y a quelque mois – ça n’a étonné aucun socialiste, ou presque, que la droite ne conteste que très mollement cette loi. Quand à Valls au pouvoir, c’est « l’ouverture à droite ». ce ne sont que deux exemples parmi d’autres. Cela dit même à l’extrême gauche certains sont pour cette loi concernant la prostitution. Bref, c’était juste un constat… bien désolée que ça t’embête qu’il y ait aussi une tonalité politique dans les commentaires sur un post qui comporte un projet de loi, donc débattu et voté par le corps politique…

          Répondre
          • Pauline a dit…

            Et si je disais « notre gauche socialiste », si tu prends deux secondes pour avoir l’honnêteté de remettre les choses dans le contexte de ma phrase et non pour lire uniquement ce que tu veux bien lire, c’est parce que justement, à plus forte raison quand on se prétend de gauche, ce qui est le cas du PS, on doit veiller à ce que les lois qu’on met en place soient réellement effectives et efficaces. Donc ne pas se cantonner à légiférer sur quelques beaux principes et à se dire qu’une fois qu’on aura fait cette loi, on pourra aller se coucher la conscience en paix, sans par ailleurs tout mettre en oeuvre, y compris en terme de moyens réels et efficaces de lutte permanente contre le proxénétisme, ça me parait en effet être un minimum. A plus forte raison quand on est un gouvernement « de gauche ». Ou alors ce mot n’a plus aucun sens.

          • ladymarlene a dit…

            Ecoute, on va arrêter là, ce n’est pas le sujet et je n’ai pas envie de partir dans ce genre de débat et te dire tout le « bien » que je pense du Front de Gauche notamment…..

            Par contre, je ne comprends pas très bien en quoi la gauche est tenue plus que la droite de faire des lois qui fonctionnent….C’est le boulot de tous les gouvernements, me semble t’il.

            Mais j’ai dit que j’arrêtais, donc j’arrête.

          • soldani ange a dit…

            Bonjour Pauline ! Que ce gouvernement ne soit plus de gauche, c’est un pléonasme…!! Allons, du courage et dire que ce sont des truands qui faisaient croire, avant de gagner, qu’ils étaient les ennemis de la finance… Cocu une fois, interdiction d’y replonger ! Cette loi est bonne, il faut le dire… Maintenant, pourchassons les proxénètes qui torturent des victimes prises au piège en leur collant 30 ans de prison avec une réduction de peine s’ils acceptaient de se prostituer… Quant à réfléchir sur la nature masculine, vaste débat… C’est toujours un mec qui viole, les femmes sont extrêmement minoritaires pour ce genre de crime…Les clients sont visés aussi et c’est très bien, ils n’auront qu’à se masturber sauf votre respect Pauline et Caro…!!

    • Lisa Bali a dit…

      Etrange de comparer la sexualité qui est plutôt un élan vital avec un meurtre qui est acte mortifère. C’est peut-être pour cela que l’orgasme est appelé « la petite mort » depuis le XVIè siècle.
      Mais là cela devient compliqué et il faut aller se reposer et dormir. A demain.

      Lisa.

      Répondre
  102. Noisette a dit…

    Légiférer en s’attaquant au porte monnaie peut marcher,qui aurait imaginé il y a 20ans qu’on
    Roulerait à 90,110 ou 130 sur les routes françaises,sûrement pas la bande des 243?ou je ne sais plus combien.
    Par contre légiférer intelligemment ne va pas être évident,si quelque chose rentre dans les caisses de l’état cela marchera mieux.Le sort des prostituées en sera t il amélioré?

    Répondre
  103. Wafa a dit…

    Merci, merci, merci. C’est exactement ce que je pense depuis le début. L’idéalisation de la prostitution me fait bondir et je rajoute que si 90% des prostitués avaient été des hommes, il y a longtemps que les clientes auraient été pénalisées. Après la loi ne suffira pas si on ne s’occupe pas du 1er problème celui des réseaux et du trafic d’êtres humains la pire honte de notre société.

    Répondre
  104. Pauline a dit…

    Un article d’un praticien du terrain qui explique pourquoi c’est voué à – probablement – rester un vœu pieux plutôt qu’autre chose…
    Les belles et bonnes intentions, les principes, c’est une chose… L’application en pratique et en droit dudit beau principe, y compris dans l’arsenal judiciaire, c’est parfois un peu différent… le rôle du législateur et des représentants du peuple, quelle que soit leur tendance politique, est aussi, me semble-t-il, de veiller autant que possible à ce qu’une loi ne soit pas qu’une déclaration de principes, et donc porteuse, en vain, d’espoirs pour certain-e-s.

    http://moreas.blog.lemonde.fr/2013/12/01/prostitution-le-corps-du-delit/

    Répondre
  105. soldani ange a dit…

    Bonjour et vos arguments sont intéressants…
    La seule (…) question qui me gâche bien souvent l’existence : comment peut-on payer afin d’obtenir un rapport sexuel…? Comment atteindre une érection par le « simple » fait qu’on ait payé…?! Je n’arrive pas (sans trop d’angélisme…) à interpréter ceci…?!! Acheter un kg de poireau, certes mais pour investir le corps d’une personne, de plus non consentante à 85 %, déjà, me dégoûte profondément !! Merci !

    Répondre
  106. une fille a dit…

    je trouve que ton billet est très clair et parfaitement argumenté !. Revient encore une fois l’idée enracinée qu’un homme a des besoins sexuels qu’il doit à tout prix assouvir. ça ne fait qu’entretenir l’idée que les femmes doivent être subordonnées au désir masculin. Il y a toujours cette même rengaine , cette idée qui passe en boucle que les clients des prostituées sont des hommes souvent seuls , qui souffrent de la solitude. ça existe forcément mais c’est du vulgaire plaquage de lieux communs. La plupart des clients sont des hommes mariés ! Quel genre d’excuse ont pourrait leur trouver? Ils ne sont pas satisfaits au lit avec leur femme? cela leur accorde le droit de payer quelqu’un? Dans ce cas là , que proposons nous aux femmes qui sont frustrées et seules? Bizarrement , la société s’en soucie bien moins…. Voilà le résultat lamentable d’une « morale » à double vitesse….

    Répondre
  107. Lisa Bali a dit…

    Pour avoir discuté avec quelques hommes (humains), avant ou après l’amour, un de leur grand plaisir est justement de donner du plaisir à leur partenaires. Même dans une relation avec une personne prostituée, certains hommes (humains) essaieront de donner du plaisir à leur partenaire. Dans une relation tariféé le plaisir est souvent simulé, accentué, c’est parfois aussi le cas dans une relation maritale classique, et ces hommes là ne sont pas dupes, ils le savent.

    Pour les autres hommes (non humains ou tout simplement goujats), ils prendront et jeteront, que la relation soit tarifée ou pas.

    Répondre
  108. une fille a dit…

    je ne nie pas ce que vous dites ,je veux bien croire qu’il y a bien quelques messieurs qui n’ont pas de malsaines idées mais c’est connu qu’il y a aussi une bonne grosse part d’hommes qui viennent pour le plaisir de payer et soumettre , avec la violence morale que ça sous – entend… je ne souhaite pas voir ceux-là passer entre les mailles du filet

    Répondre
  109. Cécilia a dit…

    J’apprécie ton article car il n’est pas dans la caricature. J’entends parfaitement tes arguments, bien que moi aussi en tant que féministe, je ne partage pas ta vision des choses. Je ne vais pas argumenter, d’autant que tu connais la position de Badinter dont je partage plutôt la vision. Le problème de ce « sujet », je crois, c’est qu’il est sensible et peut nous toucher viscéralement. Difficile donc de garder la tête froide. Je me demande une chose en lisant ton texte: si je comprends ta position abolitionniste (n’hésite pas à me dire si je fais un contre-sens) penses tu que cette loi est la plus apte à répondre à ce problème ou considère-tu qu’il y a d’autres dispositifs à mettre en place? Cela m’intéresserait seulement d’avoir ton avis.

    Répondre
  110. troll a dit…

    On a le droit de pouvoir se vider les couilles, comment on fait sinon ? On laisse tout sortir la nuit dans le slip comme les jeunes ados ?
    On a pas forcément envie de se vider les couilles dans le but de reproduire l’espèce humaine et cie…

    Répondre
  111. sortilege a dit…

    A mon avis la mafia taxe et brime le sexe pour assujettir et voler les gens inculte surtout .
    En brimant la vie sexuelle la mafia fabrique des esclaves soumis .

    Répondre
  112. Exhibitionniste. a dit…

    Vous arrivez a la conclusion que chaque homme doit avoir le droit de se faire enlever les testicules sans être obligé de se justifier ? 😉
    Pourtant la loi interdit cette petite opération ,mais leur système vend des drogues qui castrent tout en empoisonnant ?
    Je me demande si les femmes encourageraient pas la castration des exclus du sexe ?

    Répondre

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