Double Je…

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Je fais des crises d’angoisse. C’est mon truc à moi, s’il y avait un championnat du monde de la crise d’angoisse, j’exploserais tous les concurrents.

Pas des petites de rien du tout, genre  « je suis stressée, je vais me taper une tablette de chocolat, ça ira mieux après » (enfin, aussi, bien sûr, mais ça c’est la routine). Là ce dont je parle, c’est plutôt la fête à la near death experience. C’est à dire que même consciente à 100% que tout ce que je ressens d’étrange dans mon corps au moment de la crise n’est qu’une projection de mon esprit ou du moins une interprétation très personnelle de quelque chose de complètement anodin (une brûlure d’estomac peut rapidement devenir avec moi le signe avant-coureur d’une crise cardiaque), je suis néanmoins persuadée que je suis en train de passer l’arme à gauche.

Je sais très exactement quand ce mélange subtil d’hypocondrie et d’attaques de panique a commencé. Depuis l’été de mes sept ans, je ne me suis probablement plus jamais couchée un soir sans redouter, même un quart de seconde les jours où ça va bien, toute la nuit en quand je suis en bad, de ne pas me réveiller. Je ne m’étendrai pas sur la raison de cette névrose – j’aime garder ma part de mystère – (mouhahahaha) mais petite, il s’est passé quelque chose qui m’a donné une conscience aiguë de ma mortalité (et de celle des autres évidemment, mais comme j’ai toujours été très auto-centrée, je me concentre sur la mienne, la plupart du temps).

Au fil des ans, mon angoisse, cette compagne envahissante, mon double, mon alter ego, a parfois régressé, pour mieux renaitre et prendre à nouveau toute la place. La première année que j’ai passée à Paris, c’est devenu si fort que j’ai fini par accéder à ce qui pour moi était alors le kiffe total, le graal des hypocondriaques, le fixe ultime: l’IRM. De quoi me calmer pendant quelques années: non, il n’y avait ni tumeur ni anévrisme, non il n’y avait aucune raison que je sois foudroyée à la tombée de la nuit ou dans ma rame de métro, entre La Fourche et Guy Moquet.

Mais je me doutais bien qu’elle restait là, tapie dans l’ombre. Elle s’est déployée d’une autre manière, plus insidieuse, de vertiges en maux de ventres. Elle m’a fichu la paix, bizarrement, durant mes grossesses et les premières années de vie de mes bébés – j’imagine que j’avais d’autres chats à fouetter et l’hypocondrie déteste ça, qu’on s’en batte l’oeil de savoir comment elle va.

Sans vraiment m’en rendre compte, les appels à SOS médecins se sont espacés, j’ai cessé de vérifier mon pouls à la moindre accélération cardiaque et j’ai arrêté de prendre chaque migraine pour autre chose qu’elle n’était. Mais je ne me suis jamais fait d’illusions, « elle » n’était pas morte pour autant.

Depuis quelques semaines, depuis l’arrêt de la cigarette en réalité – comme c’est bizarre – je sens à nouveau l’ombre de cette garce sans pitié sur moi. A l’approche de la nuit, elle prend ses aises. Je suis comme les bébés, je ne pleure pas au crépuscule, mais mon coeur se serre et la boule dans mon ventre grossit comme une tache d’encre.

Souvent, avec les autres, j’en ris. Mes amis savent, ils me connaissent, c’est un sujet de plaisanterie et honnêtement heureusement, l’angoisse déteste le bruit des rires. Et puis il faut dire que vu de l’extérieur, il y a tout de même quelque chose de cocasse dans le fait de prendre sa tension à 4h du matin, l’appareil sous la couette pour que le churros n’entende pas. Parfois, je me contente de vérifier mon rythme cardiaque, ce qui n’est pas toujours évident sans chronomètre sous la main, mais j’ai de la ressource (oh oui). Il n’est pas rare que j’éprouve le besoin impérieux d’examiner l’état de mes pupilles, pour vérifier qu’elles ne sont pas dilatées. Ou de répéter les quelques exercices que je connais permettant de s’assurer qu’il n’y a pas de problème cérébral (« ouf j’arrive à toucher mon nez avec mon index en fermant les yeux, c’est bon, je peux me recoucher »). Bien sûr, je checke régulièrement mes symptômes sur google (note à moi même, penser à effacer mon historique, pas certaine qu’en cas d’expertise psychiatrique, les requêtes: « dysidrose et cancer du poumon » parlent en ma faveur).

Et puis parfois, donc, je perds pied. La machine s’emballe, je ne vois plus rien, je n’entends plus rien. J’ai beau respirer avec le ventre comme une damnée, me répéter que tout ça n’est qu’illusion, que je ne suis pas mourante, juste complètement givrée, rien n’y fait. J’ai la sensation de me détacher de mon propre corps, je voudrais crier mais aucun son ne sort, je ne suis plus que terreur. La crise passée, il me faut du temps pour que les tremblements cessent et me laissent, pantelante, enfin calme et presque sereine.

J’ai entendu récemment cette phrase de Woody Allen, « tant que l’homme sera mortel, il ne sera pas complètement détendu ». Bien qu’il ne soit plus vraiment bien vu de citer Woody – moi même je n’arrive pas à me faire une idée sur la question mais c’est un autre sujet – cela me résume totalement.

Je ne sais pas vraiment pourquoi j’écris ça ici, je me doute bien que cela risque d’écorner mon image de fille droguée à la pleine conscience dotée de surcroit à la naissance d’un sens aiguisé de la mode. Mais je reçois beaucoup de mails dans lesquels où l’on me demande des conseils pour « y arriver » (à maigrir, à être journaliste, à écrire un blog, etc) que là je ne sais pas, j’ai soudain éprouvé le besoin de rétablir un tout petit peu la vérité. Parfois, rarement, quelques secondes ou minutes par jour, peut-être, ce portrait flatteur que l’on me renvoie dans ces mails ou les commentaires me ressemble un peu. Mais en réalité, je suis surtout cette fille à moitié dingue, capable, lorsqu’il lui arrive de dormir seule, d’allumer toutes les lumières de l’appartement ou de sa chambre d’hôtel et de mettre la radio à fond jusqu’à l’aube – la nuit sur Inter on peut réécouter « la prochaine fois je vous le chanterai », c’est GÉNIAL – pour tenter de calmer la terreur qui s’empare d’elle à l’idée de disparaitre. Je ne l’écris pas pour me faire plaindre, hein. C’est juste que je commençais vraiment à détester l’idée de vous vendre un personnage qui ne serait que fiction. La Caro de ces Pensées n’existe que dans ce que je veux bien montrer d’elle, elle est inspirée de faits réels, certes, mais hélas ou tant mieux, ne pète pas des papillons toute la journée…

232 comments sur “Double Je…”

  1. Jade a dit…

    Les fameuses crises d’hypocondrie… Je n’en ai jamais vécu de telles mais je sais ce que c’est, de dormir toute la nuit avec la lumière et le téléphone allumés, « au cas où je sente que ça y est, je fais un arret cardiaque ».

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  2. Claire a dit…

    En vrai, on est tous un peu pareil, non? C’est pas ça la condition humaine? Pour te détendre, as-tu lu Kant et son kangourou franchissent les portes du paradis?

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      • Claire a dit…

        C’est un livre de philosophie « expliquée par les blagues ». écrit par deux américains, Thomas Cathcart et Daniel Klein. Alors, évidemment les blagues sont traduites (art difficile) mais c’est drôle, et surtout ça reprend ses concepts philo de la vie, la mort tout ça tout ça. En vrai, toutes nos crises d’angoisses peuvent se résumer à ça, le vertige de savoir que la vie va s’arrêter, et ce parfois de manière sacrément injuste, et de ne pas savoir ni comment ni quand.

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  3. Mallory a dit…

    Personnellement, ton blog je le suis depuis plusieurs années, parce que justement tu es de celles qui ne font pas croire qu’elles pètent des papillons toute la sainte journée. Tu es de ces personnes vraies, justes, qui parlent d’elles-mêmes, de leurs vies, tracas, quotidiens, coups de gueule, sans faux-semblant. Tu es vrai, un peu comme une vraie copine. Voilà c’est ça, tu es notre copine à nous 😉

    Bonne nuit, garde une veilleuse allumée mais dors tranquille, je suis de celle qui pense qu’on ne pourra rien faire le jour J. Que jusqu’à ce jour il ne faut pas s’inquiéter et vivre, jusqu’à n’en plus pouvoir. (J’aime répéter cela à ma sœur de 27 ans – et maman de presque 6 ans – qui est hypocondriaque, lorsqu’elle m’appelle, en panique, un peu honteuse. Je lui répète qu’à force de se demander si elle ne va pas mourir dans la minute à cause d’une tâche ou une petite migraine, lorsque le jour J arrivera, elle réalisera qu’elle aura passé plus de temps dans sa vie à se demander si elle allait mourir, plutôt qu’à vivre vraiment.)

    PPS: je dis ça, mais cela m’arrive aussi, de réaliser que tout n’est que poussière et que j’aimerais en être que dans bien, bien longtemps…

    Mallory

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  4. Curiosités à NY a dit…

    Mon dieu je me retrouve tellement dans ton texte que j’aurais pu ecrire (enfin si j’avais ta plume !)… Merci car d’un cote ca rassure de savoir qu’on est pas seul, d’un autre on se demande bien pourquoi personne n’arrive donc à calmer pour de bon ces angoisses… Chez moi ca vient par vague… il y quelques mois, plusieurs semaines d’intense vertige m’ont mené … à l’IRM (en meme temps aux US c’est tres facile à se faire prescrire). Resultat : rien ! Et depuis, pas l’ombre d’un vertige. Mais jusque quand et surtout pourquoi ca revient? P… de cerveau !

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  5. Elsouille a dit…

    Oh tu expliques très bien ces crises … J’ai fait leur connaissance lors de mon arrivée à Paris il y a fort longtemps et la 1ère fois que j’ai appelé SOS médecins en disant que j’allais perdre connaissance le monsieur m’a dit : « vous êtes sûre que c’est pas une crise d’angoisse ? C’est le grand classique des nuits parisiennes ». La 3ème fois ou je les ai appelés, j’ai compris …;-)

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  6. nathalie a dit…

    On se sent moins seule car finalement on est entouré d’hypocondriaques !
    Ces attaques de paniques m’ont bouffée mon adolescence. J’ai passé mon année de 3ème tous les jours, le matin en principe, à l’infirmerie, les jambes en l’air, à sucer des sucres à la menthe, à suer à grosses gouttes le coeur s’emballant et vertiges à gogo. On m’a fait toute une batterie d’examens qui n’ont jamais rien démontré mais moi j’étais sure que j’allais mourir. Ma phobie à moi a commencé l’année précédente, un après midi en interro d’espagnol ; le soleil brillait sur ma feuille blanche lorsque mon voisin de derrière me tapota l’épaule. Je me retournais et vis avec horreur qu’il saignait du nez, à gros flots, sa feuille blanche devenue rouge. Ce soir là en rentrant chez moi, coïncidence ma grand mère me parla de la fille de sa femme de ménage qui avait fait une hémorragie nasale chez carrefour, tellement qu’il avait fallu prendre des serviettes éponges pour arrêter…..je n’ai pas entendu la suite, je suis tombée raide dans la cuisine, les yeux grands ouverts, ma grand mère me croyant morte. A partir de là, mon cauchemar à commencer. Saignements de nez et prise de sang sont devenus ma phobie. A l’époque, tout ce qui s’approchait de près ou de loin du monde hospitalier, du sang ou autre me faisait tourner de l’oeil. J’entendais les pompiers, donc je pensais accidents, donc blessés, donc sang et pouf. Je voyais le camion des dons du sang, pouf. Impossible d’aller voir les films d’épouvantes à la mode dans les années 80 avec les copains sinon pouf et le pompon, j’ai été dispensé du cours de biologie sur le sang je ne pouvais même pas rentrer en classe, je tombais dans le couloir. Je faisais des cours sur les pierres en permanence…… Ca s’est un peu estomper par la suite mais pas vraiment et comme le dit caro, durant mes grossesses et durant la petite enfance de mes fils j’ai su passé au dessus de ça. Mais ces dernières années, je sens que ça rôde autour de moi, le soir aussi et je suis malade à l’idée de repasser, vieille, ce que j’ai subit jeune !!!

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  7. Aurélia a dit…

    Même si ça va tellement mieux depuis des années, j’ai encore des angoisses vraiment moches mais bizarrement ça ne se manifeste pas du côté de l’hypocondrie et je traîne une dent pas soignée sans penser à l’abcès (alors qu’il va sans doute arriver, tiens…). Ton texte est très fort, parce qu’il me fait entrevoir quelque chose que je ne connais vraiment pas. (Même si moi aussi il m’arrive encore de douiller quand je tiens des insomnies pendant des heures)(voilà voilà).

    Tu as eu « la chance » de voir un vrai nutritionniste (et Zermati en personne) et ça a sans doute servi de « thérapie light » pour la perte de poids, mais tout ce que je peux maintenant répondre (et je parle d’expérience bien sûr) c’est que la seule façon de sortir la tête hors de l’eau pour de bon c’est d’aller « en parler à quelqu’un ». Ce n’est peut-être pas facile de trouver la bonne personne du premier coup, (même si pour moi ça a été nickel) mais je ne pense pas qu’il existe une autre solution durable.

    Surtout, une fois qu’on a réussi à surmonter ces angoisses qui nous rongeaient de l’intérieur on est réellement une autre personne, et on a de la force pour surmonter tellement d’autres épreuves.

    Je crois qu’il n’y a pas à hésiter. ça ne fait pas magiquement disparaître les choses moches qui nous entourent, ça donne un autre regard et une force incroyable, on arrête de se torturer soi-même et on se concentre enfin sur ce qu’on a envie d’être. Zut, quoi, on a tous le droit d’être heureux !

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  8. Carlotta a dit…

    On t aime aussi pour tes faiblesses et tes imperfections, moi mes crises d angoisse c est la peur d être abandonnée. Je peux decenir folle simplement parce que mon amoureux part boire une bière un peu tard le soir avec un copain. Il me récupère en larmes, la honte! Mais je n arrive pas a m en guérir.
    Tout le monde a ses névroses je crois!

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  9. Marine raconte a dit…

    Je ne fais jamais de crise de panique à mon égard, je pense sans doute, orgueilleusement, que je peux tout vaincre. Mais il m’arrive d’en faire très régulièrement en ce qui concerne mes proches. Je crois que c’est ça, être humain, être capable d’aimer, d’être heureux, de pleurer, d’avoir mal, et aussi d’avoir peur.

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    • Eva au Chocolat a dit…

      Tout pareil pour moi, Marine… Envisager ce qui pourrait arriver à mes proches me rend littéralement malade, alors que pour moi je ne me fais que très rarement du souci…

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  10. noemie a dit…

    Moi aussi je faisais des crises d’angoisse de ce type. C’est ton corps qui essaye de te dire quelque chose. L’inconscient qui parle. Je suis allée voir une psy et cela m’a permis de démêler tout un tas de choses de l’enfance et de l’adolescence, enfouies ou niées.
    Pour en rire: https://www.youtube.com/watch?v=N4BSJ7YGClE

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  11. Armalite a dit…

    Mon hypocondrie à moi est du genre spécialisée dans les cancers. Depuis que j’ai perdu une de mes meilleures amies, puis mon père de cette saloperie, au moindre gargouillis de mon estomac, je suis persuadée d’être en train de crever. Un trou de mémoire? J’ai un glioblastome. Une tache suspecte? Un cancer de la peau. Etc etc. J’ai vu des psys, ça ne m’a pas aidée. Je suis venue à bout de mes attaques de panique grâce à une technique de méditation active appelée visualisation. Mais je fais toujours des crises, même si elles sont plus espacées et moins radicales. En ce moment, j’explore la cohérence cardiaque, le système Heartmath basé sur la synchronisation entre la respiration et les battements de coeur. Là encore, rien de miraculeux, mais ça aide. Je crois qu’il n’existe hélas pas d’interrupteur qui permettrait de « couper » l’angoisse, juste du terrain gagné petit à petit et à grand-peine (hélas).

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  12. Louis a dit…

    Je suis tombé sur ce post un peu par hasard, en suivant un lieu sur facebook de Baptiste Beaulieu (blog Alors voila… que je recommande) et je dois dire que je me suis retrouvé dans ce que vous décrivez.
    J’ai le même problème que vous. Cette conscience de sa propre mortalité quand elle en vient à vous paralyser est quelque chose de terrible. J’ai passé ma matinée avec la gueule de bois à me prendre le pouls pour vérifier que je n’allais pas faire de crise cardiaque, même si d’après mon cardiologue mon cœur est très solide. Au passage avoir un cardiologue à 29 ans, ça dit tout de mon hypocondrie.
    Je ne sais pas pourquoi, mais voir que je ne suis pas le seul « fou » est éminemment rassurant. Je dormirai un peu mieux cette nuit grâce à votre message et j’espère que vous aussi. Bon courage à vous !

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  13. Zazimutine a dit…

    Je suis d’accord avec ce qui a été dit plus haut: on sent de toute façon résolument à travers tout ce que tu écris que tu n’es pas qu’une fille drôle et avec je cite, un sens inné de la mode 😉 C’est la raison pour laquelle j’aime tant te lire, tu es un peu la girl nextdoor (ouais comme Jennifer Aniston à l’époque, tu te souviens?) à laquelle on peut facilement s’identifier (avec ses armes et ses faiblesses).
    Pour ce qui est de ton hypochondrie, je compatis, j’ai la même à la maison et beaucoup de mal à la dompter!

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  14. Tatiana a dit…

    Je connais ça aussi, les crises d’angoisse, à ne plus pouvoir respirer, se sentir oppressée… Une fois j’en ai fait une où j’avais envie de casser des choses, et le lendemain je ne me souvenais plus de ce que j’avais fait pendant peut-être une demi-heure… Ma grande angoisse dans la vie c’est la séparation, je déteste les aurevoirs, les fins (les fins de soirées, de vacances, d’année scolaire…). Et j’ai une autre angoisse, un peu incompréhensible : quand je suis dans le noir, dans mon lit, j’ai peur d’être soudainement devenue aveugle, alors je rallume la lumière ou mon téléphone pour être sûre d’encore voir.
    En espérant que tu t’apaises un jour.

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  15. Marie-Anne a dit…

    Tu es touchante, sincère et très drôle, ta sensibilité (hypersensibilité ?) est palpable à travers tous tes écrits. La peur de la mort est universelle et juste humaine, elle se traduit différemment selon chacun , on jongle, on se cache, on projette. La peur est irrationnelle, on doit essayer de l’apprivoiser et la reconnaitre. Je connais aussi ces crises, elles ne se manifestent pas précisément de la même manière, mais j’ai reconnu ce soulagement dont tu parles lorsqu’elles cessent, on ressuscite jusqu’à la prochaine fois !
    Merci pour ta sincérité

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  16. Eva a dit…

    Bon courage pour aller au delà….
    Je ne sais pas si tu essayes, si c’est ancré, si ça partira… Mais j’imagine que c’est pas forcément confortable.
    On m’a beaucoup parlê d’hypnose ces temps ci! Paraît que si tu ne tombes pas sur un charlatan, ça marche pas mal!
    Vive les papillons!!

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  17. Corinne a dit…

    Merci pour cet article plein de sincérité et d’authenticité , article qui m’aide à porter un regard plus compréhensif et doux sur ce que ma mère ressent également et forcément moi aussi mais dans une moindre intensité , à travers les mots justes et un brin d’humour . Etonnant aussi de voir comment l’on peut parfaitement comprendre ces angoisses quand elle touche une personne qui ne fait pas partie de notre entourage proche , et les trouver tout autant incompréhensibles mais pas toujours si irrationnelles dans le fond , et parfois exaspérantes quand elle concerne un de nos plus proches .
    Voilà, c’était ma confession intime nocturne !

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  18. Charlotte a dit…

    Les crises d’angoisse ces p****.. Je connais tellement ça. Je touche du bois, Je n’en ai pas eu depuis 2ans, alors que c’était quotidien.. Et des vraies, pas celle oula je suis un peu stressée par le contrôle.. Non celle qui te fait être une autre, celle que tu ne peux comprendre que si tu la vis..

    Des bisous alors, et laisse moi une place sur la 1ère marche du championnat des crises. A 2 c’est moins dur 🙂

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  19. DOMINIQUE a dit…

    On le savait, Caroline, que tu ne chiais pas que des papillons… Je suis désolée pour ces crises d’angoisse, qui sont souvent dues aux changements difficiles de ta vie, tes combats, ta solitude face à des efforts personnels d’adaptation. Enfin, c’est ce que j’ai lu en filigrane dans ton beau texte.
    J’ai vécu la dégradation et la mort de quelques personnes de mon entourage, plus ou moins proches, dont je me suis occupée quotidiennement. Et, contrairement à ce que l’on peut penser, après chagrin et angoisse, il revient une force de vie, une envie de profiter de chaque instant, une sorte de fatalisme aussi qui amène sérénité et envie de profiter de tout : oiseaux, livres, amis, rire, et zut à tout le noir.
    Courage, et tu devrais un peu t’occuper de toi, ne reste pas seule avec tes angoisses.

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    • Caroline a dit…

      comment ressentir de l’angoisse quand la pire qui soit s’est réalisée ? Je comprends ce que tu veux dire et je me sens complètement idiote évidemment. Même si « ça » ne se maitrise pas. Je t’embrasse.

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      • Caro d'ardèche a dit…

        Les prémices de l’angoisse sont arrivées avec le développement des seins étrangement j’étais sure d’avoir un cancer du sein, à 13 ans !!!! Parfois c’est l’inverse c’est lorsqu’on vit et côtoie la maladie d’un être qu’on aime (dans mon cas plusieurs personne même en très peu de temps) que tout se déclenche. Je suis devenue mortelle le jour où ma mère est morte (d’un cancer du sein !!) et que je ne me suis pas réveillée d’une anesthésie quelques mois après. Il est dur de vivre en paix avec son propre corps, depuis j’essaye de ne plus le considérer comme un ennemi (il y a 2 jours encore je me palpais les reins au milieu de la médiathèque pour cause de tumeur aux reins!!).Mais j’ai une option en plus de l’hypocondrie mes angoisses se matérialisent par la panique de devenir folle (bipolaire, schizo…) que d’un moment à l’autre je pourrais perdre pied et basculer et depuis mon corps va mieux ;))
        En tous cas je pense que tes écrits ne mentent pas sur qui tu es et ne font pas croire que tu es une fée fabuleuse et mystérieuse, juste une femme qui a son lot elle aussi de petites et grandes misères (je suis sure que tes poils repoussent quand tu les épiles). Après rien de mal à vouloir justement rendre cette vie parfois un peu plus légère et colorée. Pour moi ton blog a été un mini refuge lorsque j’ai eu il y a 2 ans ces fameuses crises d’angoisses à n’en plus pouvoir ni me laver, dormir, manger et surtout rester avec ma fille. Ton blog est un lieu où chacun peu se faire du bien, toi y compris sans jugement et ça c’est une sacré qualité. Bon courage pour tes nuits

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  20. Muriel a dit…

    Je pense que tu peux dire adieu à ta première place. Tu es battue! Chez moi ils connaissent bien les moments les plus improbables ( et mal venus!) où il faut appeller illico SOS médecin. Par exemple l’an dernier lors des trois jours que mon mari m’a offert a Venise ( un trop plein de félicité, sans doute!) et où j’ai cru mourir sur l’île de Murano-mais si, mais si! Ou à Marciac pendant le festival de jazz. Cette impression que le cœur sort du cœur vu l’impressionnante vitesse à laquelle il bat. Six ans de psychothérapie n’y changent rien. Tous les dix ans ça ressort, et depuis l’an dernier c’est de nouveau là, qui vous attrape on ne sait quand, ni où-et ça, c’est flippant! Depuis le mois dernier c’est revenu et les crises se rapprochent (spasmophilie, disent-ils…maladie de jeune fille…absolument pas dangereux, oui, mais à bientôt 64 ans c’est bizarre!
    Alors je compatis et comprends tout ce que tu ressens…mais, c’est sûr, ça ne te consolera pas!

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  21. rosooo a dit…

    Bon, je lis toujours sans presque commenter, mais là je réagis : c’est très beau de pouvoir s’exposer comme ça, sur un sujet aussi personnel, parce que ce n’est pas évident.

    (Là je vais un peu parler de mon expérience perso : )

    Je suis une grande angoissée depuis toujours et un jour j’ai commencé à faite des attaques de panique : heureusement que j’allais voir un psy à l’époque, qui m’a parlé valium en gouttes. J’ai dit jamais – non jamais – pas du valium – pas moi – c’est pas possible.

    Il a bien dédramatisé : le valium en gouttes ça se dose, c’est ce qu’on donne aux bébés quand ils ont des convulsions liées à la fièvre. J’ai finalement cédé et je ne regrette pas de l’avoir fait : c’était bien la solution aux crises de panique (enfin avec le suivi à côté bien sûr) : je ne suis pas devenue accro au crack ou au valium depuis et le problème est réglé.

    Ce n’est pas la solution universelle, mais je voulais juste souligner qu’il existe une solution, qu’on est pas obligé de souffrir et de supporter ça, parfois se faire aider c’est possible et ça fonctionne.

    Bon courage Caro, merci pour ton blog et ta sincérité !

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  22. cuné a dit…

    C’est un grand classique des vraies fumeuses qui arrêtent, l’an dernier ça m’a fauchée en pleine rue, de jour, sans l’ombre d’un signe avant-coureur : mes jambes ont refusé de me porter, mon coeur s’est emballé, impossible de respirer, la crise d’angoisse débile incongrue sortie de nulle part mais indépassable. Ca impressionne, mais CA VA PASSER. Les crises de larmes aussi, le moral down down down aussi, le besoin de crier je suis une imposture aussi, et sans cachets miracle. La chimie du cerveau a besoin de passer par cette étape, on ne renonce pas à x années de tabagisme la fleur au fusil, mais CA PASSE. Ca passe, je promets 🙂
    Courage !

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  23. Chab a dit…

    Bonjour Caroline,
    Je ne commente pratiquement jamais mais là je voulais juste te dire merci.
    Merci de me montrer que non je ne suis pas seule à vivre cet enfer quotidien. Ces put**** de crises font que depuis bientôt 5 ans je ne peux plus rester seule ne serait ce qu’un quart de seconde. Résultat je ne travaille pas et mon homme non plus afin qu’il reste avec moi et je peux te dire que ça me bouffe la vie d’être si dépendante des autres et de ne pas réussir à vivre normalement.
    Mais allez on va se dire qu’un jour on arrivera à leur mettre un bon coup de pied au cul et qu’enfin on respirera correctement.
    Bonne journée.

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  24. Smouik a dit…

    ça revient parce que tu as arrêté de fumer ? rien que de très logique puisque la cigarette apaise les angoisses. Mais NON, pas la peine de recommencer, le sport aussi apaise les angoisses et je crois que tu t’y es mise. Il y a aussi d’autres solutions mais tu les as certainement envisagées. Alors, courage, et en rire est certainement la première des thérapies, donc bravo ! 🙂

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  25. Sandrine a dit…

    Moi aussi je sui championne de la crise d’angoisse mais depuis que je fais du Mindfulness, ça va beaucoup mieux, incroyablement mieux même ! si tu veux que je t’en parle, n’hésites pas 🙂

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  26. Shakti a dit…

    Bon, rien à voir avec le sujet de jour, quoique, mais à toutes les lectrices ayant des problèmes de poids, méfiez-vous vraiment des coupe-faims.
    Mon frère, qui a pris de l’isoméride (souvenez-vous : Med**tor) il y a 30 ans, 30 ans !, est à l’hosto avec une cardiopathie sévère. Et à part une opération pour réparer le bordel, ben ya pas grand chose à faire. Et c’est pas cool, parce que même s’il me saoule souvent, ben c’est mon frère, quoi…

    Bref, prenez soin de vous. Belle journée à toutes et tous

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  27. grabouille a dit…

    C’est drôle , il m’est arrivé la même chose , l’année de mes 6ans.
    de longues années de terreur ont suivies . Je ne pouvais pas aller me coucher sans pleurer et dire adieu a ma mère ( au cas ou je ne passerai pas la nuit) . J’ étais en excellente santé . Je pensais que je pouvais mourir à tout moment. C’est fou .
    Ca va beaucoup mieux à présent. Peut etre ne suis je pas a l’abri d’une rechute du coup?
    courage à vous !

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    • Caroline a dit…

      personnellement il s’est passé quelque chose de vraiment traumatisant dans ma vie à cet âge là, qui explique je pense ce que je porte sur mon dos depuis. Peut-être que sans le savoir il s’est passé quelque chose pour toi aussi ?

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      • grabouille a dit…

        Oui , j’ai perdu un être cher.
        Je trouve fou la façon dont vous racontez votre récit. J’ai ressenti la même chose , tout en étant persuadée d’être seule et folle .
        Bref . Merci pour ce réconfort du coup !

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  28. Ingrid a dit…

    Oh Caroline!! J’aurai pu écrire ton texte !! Dans le championnat du monde tu aurais eu de la conccurence crois moi ! Il y a quelques années maintenant j’étais tellement stressée que je me suis. Déclenchée une arytmie la vraie !! Bon le Samu qui est venu n’a rien vu lui, le cardio me l’a dit ensuite !! Je crois que le médoc anti arytmie a beaucoup aidé aussi à ce déclenchement !!! déjà avant je faisais régulièrement des crises d’angoisse, mais là je prenais régulièrement mon pouls j’ai cru que j’atteindrai jamais l’année suivante !! Bref, finalement je me suis sortie de tout ça avec l’homéopathie… Ignatia (contre les angoisses) et un autre foot j’ai oublié le nom, du les huiles essentielles

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  29. Ingrid a dit…

    Oups mauvaise manip ! Je disais qu’avec l’homéopathie et les huiles essentielles j’avais réussi à progresser + le sport qui aide beaucoup (et aussi le fait que je vois mon cardio tous les 6 mois !) , bref je fais encore de temps en temps des crises d’angoisse nocturne, mais je me suis aperçue que j’avais appris à les accepter, en sachant qu’elles allaient passer, et que je fais mon maxi pour détourner mon attention ! Déjà ne pas rester au lit et dans le noir ! Se lever, mettre la lumière et tenter de détourner notre attention ! Et au bout d’un moment même si c’est difficile de se concentrer sur autre chose, ça passe !! Il faut juste trouver ton truc à toi pour te détourner de tes propres sensations ! Par exemple regarder un truc drôle sur internet, au début ça va t’énerver et puis petit à petit… Les choses reviennent dans l’ordre !! Bon courage Caro !

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  30. Justine a dit…

    Je ne connais pas du tout ce genre de situation. Enfin, j’ai dû faire une petite crise d’angoisse, une nuit, il y a quelques années. J’étais seule, mon mari était en déplacement en Allemagne et j’étais enceinte.

    Mais sinon, quand il m’arrive de ne pas réussir à dormir, ça n’est pas à cause de l’angoisse.

    Donc je ne sais pas trop quoi te dire, si ce n’est courage pour « vaincre » à nouveau ce double. Je te souhaite de ne pas céder à la tentation de te remettre à fumer.

    Et si ça peut te rassurer, je pense que tes lectrices, ou en tout cas la plupart, savent combien tu es une personne simple, avec ce grain de folie (qui est une force) et que tu ne pètes pas des papillons toute la journée (à part de temps en temps quand tu nous régales de photos d’ailleurs et ça participe à notre bonne journée).

    Et puis, tu as raison: « la prochaine fois je vous le chanterai » c’est GENIAL!

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  31. stef a dit…

    Les crise d’angoisse… malheureusement je les connais… je les redoute…. moi aussi elles sont présentes puis disparaissent pendant quelques années pour revenir de plus belle ( ces grosses p*****). Bien évidemment qu’elles sont liées à une angoisse de mort mais pas que… Ton post m’a presque fait plaisir (je sais j’suis horrible) mais de savoir que je ne suis pas seule dans cette galère et que tu en parles ouvertement m’a fait chaud au coeur!
    Je ne pense pas que ces crises soient liées à de l’hypocondrie même si je te rejoins sur l’autocentration;)
    Chez moi l’hypersensibilité, l’hyperempathie et la gestion des émotions n’arrangent rien…. et pour couronner le tout mon symptôme : la diarrhée…. pas glam
    Même si cela ne fait pas avancer le débat, cela m’a fait du bien d’écrire…
    Bonne journée Caro

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  32. Sandrine a dit…

    Offre-toi (ou fais-toi offrir) un bracelet connecté. Ni vu ni connu il prendra ton pouls H24, et plein d’autres mesures, rien de mieux pour se rassurer!

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  33. Ccil13 a dit…

    Bonjour Caro et merci pour ce post matinal qui entre en résonance avec beaucoup d’entre nous. Et que c’est dur et difficile de vivre avec ce poids, alors même qu’on le sait s’être envolé le temps d’une grossesse et des premières années d’un petit (alors c’est bien dans la tête non?). Je passe sur mes multiples expériences de la chose depuis mon adolescence et partagerai juste une autre maxime de Woody Allen sur le sujet (pas lu tous les commentaires, quelqu’un d’autre l’a peut-être citée): « les mots les plus doux ne sont pas « je t’aime » mais « c’est bénin ». Voilà… Bonne journée!

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  34. L'Irrégulière a dit…

    Je suis également sujette aux crises d’angoisse (même si je n’en ai pas fait depuis très longtemps). Chez moi ce n’est pas lié à l’hypocondrie mais je compatis, c’est très difficile d’arriver à contrôler.

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  35. nathy a dit…

    j’ai vécu exactement les mêmes choses pendant de nombreuses années, que je tentais de faire taire à coup de lexomil, de respiration frénétique dans des sacs en papier ou de wisky bien tassés….. puis un jour à l’occasion de l’une de ces affreuses crises, épuisée je me suis assise et je me suis dis: bon ben si je dois mourir maintenant et bien que cela se fasse!!! la peur n’évite pas le danger! et j’ai attendu la crise cardiaque, le rupture d’anévrisme ou l’AVC, rien n’est venu…. j’étais pourtant résignée.. la panique est partie dépitée de ne plus avoir d’emprise sur moi et elle n’est JAMAIS revenue. il a fallu que j’apprenne à me débarrasser de mes sacs en papier et du wisky ça à été un peu long…… je garde qd même au fond de mon sac, dans ma table de nuit et dans la boite à gants de ma voiture des boites de lexo, pour le cas ou…….. mais le fait d’avoir juste admis ma mortalité et tant pis pour les conséquences…. m’a définitivement guérie. je te souhaite de trouver cette paix, car les crises d’angoisses rognent et rongent une longue partie de la vie qui nous est apartie….. et nous font mourir un petit peu trop vite … 😉

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    • Caroline a dit…

      j’aime beaucoup ce commentaire, j’aimerais arriver à ça, mais à chaque fois que je tente ça, une petite voix dans ma tête me murmure que je vais m’attirer la poisse 🙂 Mais oui c’est la solution ! et ce mantra sur la peur qui n’évite pas le danger est l’un de ceux qui me réconforte le plus 🙂

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        • nathy a dit…

          et je voudrai rajouter une toute petite chose, lorsque l’on à peur de qq chose on souffre 2 fois, la première étant la peur, la seconde étant qd la chose tant redoutée arrive.. on s’inflige la double peine…….. alors que la plupart du temps on souffre pour rien puisque de toute façon nous mourrons tous un jour…. alors en attendant…. cessons de nous faire du mal car l’inévitable est ….. inévitable 😀

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      • Ariane a dit…

        Je valide la technique! A force de peurs & d’angoisses, j’ai fini un jour par, lasse et vidée, par dire « si je dois crever d’une crise cardiaque, que je meurs maintenant.
        Mon angoisse a immédiatement disparu.
        C’était incroyable! Un apaisement totale.

        Hélas, les crises sont revenues. Plus vicieuses que jamais. Moi aussi je prends mon pouls parfois la nuit, sous les draps pour que mon mec ne se moque pas trop de moi…:)

        J’ai arrêté de fumer il y a 4 mois (ancienne grosse fumeuse…) et je sais que cet arrêt me fragilise au niveaux angoisses.
        Il faut passer la 1ère année.
        Après tout ira mieux!
        J’espère 🙂

        Répondre
  36. Ava a dit…

    Je crois caro que ton humour et la justesse de tes traits d esprit sont justement ceux d une angoissee… Enfin pour en etre une moi meme je le ressens… Courage. On se reveille le matin et voila

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  37. anacoluthe a dit…

    Ah, le cauchemar des crises de panique… On va crever, là, maintenant, tout de suite, et personne ne nous prend au sérieux (à part la 1ère fois ^-^)
    Ca a débarqué dans ma vie au volant, sur l’autoroute, ça a contaminé presque toute ma vie petit à petit (moi c’était dans les endroits « clos », ce qui à la fin allait jusqu’à « la salle de réunion » ou « le cinéma », hyper pratique !!) et ça a duré quelques années…

    Et puis, c’est parti, au moment où je me suis installé à mon compte, rapport de cause à effet, ne plus me sentir « enfermée » dans ma propre vie ?? Mais le truc terrible quand on a connu ça dans sa vie, c’est qu’on a peur que ça revienne un jour…

    En ce moment, je me lance dans la pratique de la méditation (mon dieu, quelle originalité !!) et je pense que ça peut aider à « contrôler la bête ». J’avais aussi fait quelques séances d’hypnose, mais ça ne m’a pas tellement convaincu. Il y aussi l’EMDR (les mouvements rapides des yeux)…

    Bref, je pense que tu devrais te pencher sur les TCC (thérapies cognitives et comportementales) : utilise ton talent de journaliste pour mener une enquête à ton attention ! (et peut-être même que ce papier intéresserait quelqu’un, c’est un sujet qui parle à pas mal de monde…)

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  38. Lise a dit…

    Ah ben moi j’ai ça aussi, mais bizarrement ça s’exprime autrement : je n’ai pas peur d’être foudroyée par une maladie, j’ai la peur du cataclysme à la nuit tombée ! Selon les jours, les humeurs et les séries que je regarde juste avant, ça peut être un tsunami (oui oui à Paris), une météorite, une attaque chimique, un cyclone, une attaque de drone ou même des morts vivants … voilà voilà 🙂
    Sinon tout va bien !

    Tout ça pour dire que je connais bien la sensation de souffle coupé, de « near death expérience » comme tu le dis bien … alors je compatis ! Et d’accord avec tous les précédents qui trouvent que ce dévoilement de cette petite névrose te rend juste (encore) plus attachante 🙂 <3

    bellle journée à toi et tous les lecteurs!

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  39. Caroline a dit…

    un grand merci pour vos commentaires, honnêtement j’avais un peu peur en écrivant ce billet de passer pour une givrée, ce que je suis (et encore j’ai gommé quelques détails, je peux aller très loin dans l’autodiagnostic…)

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  40. Gilda a dit…

    Eh bien moi, cette partie là de Caro, je l’aime beaucoup.
    Parce qu’elle est vraie et que peu de personne maintenant nous montre une partie de leur vrai « moi ». Donc, tu me touche et comme une imbécile derrière mon écran, j’en pleure. 🙂

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  41. Carolumette a dit…

    Haaaaaan ! Un de mes mythes s’éffondre …. Moi, qui, quand je voyais un papillon, avais une petite pensée rien que pour toi…

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  42. Marje a dit…

    Terribles crises qui paralysent … C’est horrible ! J’en ai vécu quelques unes et je redoute les singes avant-coureurs ! Je n’ai malheureusement aucun conseil ni aucune formule à te proposer. Je pense bien à toi.

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  43. Carolumette a dit…

    Blague à part, dans mon boulot, je dois régler des dossiers de succession. La plupart du temps, il s’agit de personnes plutôt agées, et j’arrive à me détacher de la chose. Je ne traite que l’aspect juridique après tout, et c’est beaucoup beaucoup plus facile d’avoir l’après que l’avant. Mais quand sur le dossier, il pourrait être écrit mon nom ou celui d’un proche tant la situation est identique à la mienne, c’est dur dur… Le côté positif malgré ça, c’est que ça me fait encore plus profiter de ma chance d’être là, d’avoir plein de gens en bonne santé autour et tout et tout… Pas facile ton cas, mais courage ! Peut-être que le fait d’être consciente de la chose t’aide aussi … Et je réitère, encore bravo pour la clope, c’est vraiment pas rien !

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  44. Pauline a dit…

    Chère Caro et chers lecteurs angoissés,
    ce n’est que la deuxième fois que je commente sur ce blog depuis que je le suis mais je ne peux pas garder pour moi ce que je possède aujourd’hui et depuis bien longtemps, lire tous vos commentaires m’a fait trop mal…
    Je crois que ces crises d’angoisse face à la mort que vous décrivez si précisément sont tout à fait « normales » et peut-être même bien « utiles », je m’explique: nous savons tous que nous allons mourir un jour, et PERSONNE ne peut dire que dans 5 minutes il sera encore là.
    Ce constat est source de terreur combien légitime pour tous ceux qui ne savent pas où ils iront après la mort: parce qu’il y a un après, n’en déplaise à beaucoup; on peut le nier ou paraître indifférent, cela ne changera RIEN à ce qui se passera réellement.
    Ayant eu le privilège de grandir dans une famille chrétienne(pas catholique ni protestante ni rien de tout cela), je sais de façon tout à fait certaine que j’irai au ciel pour l’éternité après ma mort parce que j’ai CRU au Seigneur Jésus, mort sur la croix pour porter MES péchés et maintenant ressuscité , et cela n’a pas de prix! Je connais une paix inestimable et qui ne peut être connue que par ce seul moyen! Vos témoignages le montre bien, toutes les solutions humaines sont imparfaites.
    Je voudrais seulement citer un verset: « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique afin que QUICONQUE croit en lui ne périsse pas mais qu’il ait la vie éternelle » Jean 3v16
    N’attendez pas qu’il soit trop tard, aujourd’hui encore vous pouvez l’accepter comme votre Sauveur!
    Je n’ai que 21 ans mais n’ai aucunement peur de la mort, si je dois partir avant la fin de cette journée, je suis prête et complètement paisible, et ce n’est en aucun cas de la fanfaronnade!
    Une lectrice en paix

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    • Caroline a dit…

      ouh là… honnêtement je suis ravie pour toi Pauline, mais si on peut éviter les commentaires religieux ici ça m’arrange. D’autant que j’en ai bien bouffé du catholicisme et que personnellement ça ne m’a jamais aidée. Merci quand même 🙂

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      • Pauline a dit…

        C’est bien parce ce que ce n’est pas une religion(catholicisme ou je ne sais quoi), créé par l’Homme, que cela pourra t’apporter la vraie paix. C’est d’une Personne qu’il s’agit! Faire des bonnes œuvres ou des pèlerinages n’a jamais sauvé personne, je pense qu’il est très important de ne pas confondre cela! Je veux bien croire que tout ce que l’on a voulu te faire croire sur Dieu t’ai complètement dégoutté si tu n’y a eu accès que par l’intermédiaire d’hommes, quels qu’ils soient, qui y ont rajouté tellement de choses que cela n’a plus rien à voir avec le salut que Dieu offre à tous les hommes. Mais si je peux te donner un conseil(qui est plus qu’un conseil mais bien plus l’UNIQUE solution pour connaitre le vrai bonheur): lis la Bible(la version Darby est la plus proche de la traduction originale), toute seule. Tu verras que la Parole de Dieu n’est pas une religion, mais te parle d’une Personne, une Personne qui a bien voulu mourir pour TOI, pour porter tes pêchés à ta place et pour te donner la paix éternelle.

        Répondre
          • Pauline a dit…

            Je ne vais surtout pas laisser tomber mais bien au contraire prier pour toi!
            Si un jour tu as des questions, n’hésite pas! Mais ne laisse pas passer le moment…
            Belle journée à toi

          • Carole a dit…

            Mon ancienne belle mère était témoin de Jéhovah, nos rares conversations sur le sujet ressemblaient beaucoup à celle la hihi. La nouvelle est plus qu’archi protestante, mais de ceux qui y croient dur comme fer, mais bizarrement elle, elle n’a jamais rien tenté … Heureusement parce que quand je vois ce qu’elle est capable de faire dans d’autres domaines … On ne peut pas non plus avoir tous les défauts !
            Pauline, en lisant vos premières phrases j’ai vraiment cru que vous aviez the solution, je n’ai rien vu venir, bravo.
            Sinon cette semaine je meurs d’un cancer du poumon, y a 15 jours c’était le sida et le mois dernier un lymphome … Au lieu de prier je pense aussi sincèrement arrêter la clope, sais pas pourquoi mais ça m’a l’air un tantinet plus efficace !!

          • Pauline a dit…

            Que vous répondre? Sinon que d’arrêter la cigarette n’a rien à voir avec le jour de votre mort; au risque de paraître trash, qui vous dit que vous n’allez pas avoir un accident dans quelques jours? Excusez mon manque de délicatesse mais je crois que c’est hyper sérieux, et que votre façon humoristique de tourner les choses doit vous être un frein considérable. Quant à vos belles-mères, je me répète mais qu’importe: elles suivent des HOMMES et non pas une Personne, je serais bien curieuse de savoir si elles sont certaines de l’endroit où elles iront après leur mort…Mais cela est entre Dieu et elles.
            En tout cas, je ne vais pas chercher à vous convaincre car ce n’est pas de moi que cela relève, ma responsabilité était de vous en parler, maintenant il y en a Un qui dirige tout. Et au contraire de ce que vous pouvez croire, heureusement que la prière est là, c’est le seul moyen efficace pour tout remettre à Celui qui décide de tout.
            Mais votre responsabilité à vous est grande, c’est celle d’accepter son salut.
            Sur ce, je vous laisse en espérant que vous puissiez bientôt goûter à cette paix en lieu et place de ces terribles crises d’angoisse.
            Bien à vous

          • zenaide a dit…

            Ah, Caro, tu avais peur de passer une toquée en publiant ton post ce matin… Je pense que te voilà rassurée (Désolée, pas pu m’empêcher, hein)

          • Pauline a dit…

            « La parole de la croix est folie pour ceux qui périssent , mais à nous qui obtenons le salut elle est la puissance de Dieu » 1 Corinthiens 1.18

    • k a dit…

      C’est normal d’écrire un réponse à cette « pauline » et de voir son commentaire effacé??
      Le commentaire dont on se passerait c’est pas plutôt celui de Pauline?

      Répondre
        • Cycy a dit…

          Ces angoisses sont tout à fait normales. Toute personne a cette inquiétude de la mort, plus ou moins prononcée, à un moment de sa vie. « Dieu fait toute chose belle en son temps. Il a implanté au tréfonds de l’être humain le sens de l’éternité. » [Ecclesiaste 3:11]

          Parce que toute âme est bonne à sauver malgré dénigrements et railleries que cela provoque, je mets un passage de la bible qui me fait penser à ton angoisse de la mort. Ce n’est pas du Kant, mais il faut savoir que tout philosophe, à un moment, se base sur les écrits de la bible pour tailler leur pensées, donc ce n’est pas forcément totalement mauvais de la lire.

          Pour n’imposer personne à le lire, je le mets juste en lien.
          http://www.topchretien.com/topbible/?/bible/&livre=00021&chapitre=00003&verset=00001&to=00005#1

          Je te souhaite sincèrement de trouver un jour la paix et le repos. C’est ce que tout être vivant devrait profiter le plus en ce monde.

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  45. Lula a dit…

    Je ne peux te lire sans réagir…
    J’avais des pbs de poids (boulimie), d’alcool et je fumais 2 paquets par jours.
    J’ai arreté les deux premiers il y a 1 an et la clope il y a 3 mois.
    Le résultat est là : crises de tétanie cet été (le summum de la crise d’angoisse), et crises d’angoisses régulières en mode depressif (genre je suis un laideron, une imbécile j’ai tout raté).
    J’ai refusé les anti dépresseur mais accepté un peu de xanax. Je n’en abuse pas. Les crises s’espassent.
    Sans addiction, mon medecin m’a dit « vous êtes toute nue ». C’est vrai. Et je suis moi, beaucoup plus fragile, imparfaite et humaine.
    Merci pour ce billet, tellement d’actualité pour moi.

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  46. The speculoos mum a dit…

    J aime beuacoup ce texte! Il est un peu different de ceux des derniers temps… C est vrai mais il me parle!
    Je suis une grande angoissee aussi. J ai tres peur de mourir, tout le temps. Je deteste dormir seule. Quand mon mari s absente mes amies doivent me contacter le matin pour verifier si je suis vivante. Oui moi aussi j en ris avec eux, parce que bon c est idiot mais en meme temps les gens ne savent pas a quel point c est horrible cette angoisse, cette peur de la mort. Et c est tellement inevitable!
    J ai aussi remarque que depuis qq temps, depuis l arrivee des speculoos en fait, j ai moins de crises mais peut etre qu eca reviendra quand j aurai plus de temps! Mon pere me dit qu il etait pareil mais que ca a disparu quand nous ses enfants sommes nes… la continuite etait la. Il avait moins peur de disparaitre.

    Au fait je vais environ tous les ans aux urgences, ou tous les deux ans, pour des douleurs atroces. J arrive au bord de la mort. Ils me font des tonnes d examens et puis me laissent sortir car je n ai RIEN! Absolument rien! Mon mari, ca l enerve un peu d embarquer sa dingue aux urgences mais en meme temps il se dit que c ets le prix a payer pour qq mois/annees de tranquilite (non pas que ca ne turbine pas la dedans, hein mais j oserais pas lui demander d y retourner)

    Merci de t etre livree comme ca!
    Excellente journee

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  47. mimi a dit…

    Bonjour
    Pour celles d’encre comme pour les vaches qui n’en ont pas, récemment : il s’agit de « taches » et non de « tâches » !
    beaucoup de blogs que je suis font systématiquement l’erreur, c’est étrange …
    bonne journée
    mimi

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      • Madame H a dit…

        Déjà que j’apprends aujourd’hui que tu ne pètes pas des papillons, si en plus il s’avère que tu déconnes plein pot avec les accents circonflexes … je suis pas sûre de continuer à suivre ton blog finalement …

        Répondre
      • mimi a dit…

        Je suis désolée si je vous ai heurtée ( j’avais voulu vous envoyer un mail via contact, mais ça ne passait pas !).
        Comme ce n’est pas la première fois que je l’ai relevée, je sais donc que ce n’est pas une faute de frappe, et que non, ce n’est pas une faute d’accent mais d’orthographe entre deux homonymes aux sens très différents !
        Oui, je sais, c’est rasoir, et tellement has been, le bon français ! ;o)

        Répondre
  48. et de trois a dit…

    Alors ça me rassure que tu ne pètes pas des papillons toute la journée… Déjà que tu as la plume dont je rêve, l’humour que je voudrai avoir, l’auto dérision la mieux dosée, des enfants qui ont des talents fou, un churros qui tire comme personne, un sens aigu de la mode, si en plus tu n’avais pas de faiblesse alors j’aurai été ultra jalouse… 😉
    Merci de te livrer au quotidien, c’est courageux.

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  49. Chag a dit…

    « l’angoisse déteste le bruit des rires », je crois que c’est une de tes phrases que j’aime le plus, et qui résonne le plus en moi. C’est tellement vrai. Alors, rions. Chaque jour, parfois un peu, parfois beaucoup. Mais n’arrêtons jamais de rire. Plein de bises, ma poule.

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  50. Philomene a dit…

    « La prochaine fois je vous le chanterai » !!! Je Kiffe complètement… Je l’écoute le samedi midi et sujet ne sais pas ce qui me procure cet effet : les chansons démentiellement kit huissiers que j’adore ou la voix de Philippe Meyer que j’écoutais le matin sur France inter et qui m’indiquait par sa chronique qu’il était l’heure de partir vers le collège, puis le lycée. Bonne journée Caro

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  51. Natacha a dit…

    Je n’ai jamais connu de crise d’angoisses, par contre je vis avec un homme qui en a fait de très sévères. La première, il est tombé dans les pommes, a convulsé et tout. Il a fallu appeler le SAMU et il a été hospitalisé. Les autres ont été moins violentes mais quand même assez secouantes pour lui … et pour moi.
    Depuis il dort avec une veilleuse (c’est le noir et la mort, ses terreurs).
    Par contre il n’est pas du tout hypocondriaque.
    Courage en tout cas à toutes celles qui souffrent de ces angoisses.

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  52. Clio a dit…

    Je n’ai jamais commenté je crois, pourtant cela fait des années que je viens ici. Mais c’est un sujet qui me touche si fort que je me dois d’ajouter quelques mots ici. C’est exactement ce que tu décris, la « conscience aigüe de sa mortalité », et dans mon cas, crises d’angoisses à l’idée que voilà, c’est inéluctable.. Ça a commencé vers dix ans, j’en ai le double aujourd’hui et ça ne fait qu’empirer.. Alors j’essaie de profiter autant que je le peux, je ris, je voyage, et ma foi, c’est plutôt bien pour éloigner les nuages un instant!

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  53. Audrey a dit…

    Tu peux essayer de te chanter le générique des schtroumpfs et d’imaginer qu’ils vont venir te chercher pour aller dans leur village 😀 Ils sont très apaisants ces petits bonshommes bleus! Testé et presque approuvé depuis 30 ans (oui d’accord on est toutes un peu barges quant aux solutions pour sortir d’une crise d’angoisse).
    Mon toubib m’a dit de détourner l’attention du corps: chanter (comme quoi petite j’étais pas si dingue tiens), rire, se faire chatouiller, faire l’amour (le Churros ne devrait pas s’opposer à cette solution ;-)), prendre une douche… Bref, bouger, dès qu’on peut.
    Et de toute façon, on va bientôt pouvoir se faire cryogéniser et revivre quand on veut, non?
    Courage hein!

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  54. Béné a dit…

    Je me sens moins seule en te lisant. Le coup de craindre de ne pas se réveiller le matin, de toucher le bout de son nez avec son index, de se retrouver sur Google à 3h du mat’… Tout ça, je le fais! Mon bad trip, c’est la thrombose qui dégénère en embolie pulmonaire et le mélanome. Ça va mieux depuis quelque temps, grace à l’homme que je m’apprête à épouser dans quelques heures et la pleine conscience. Se concentrer sur l’instant présent aide à chasser les idées noires.

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  55. Monia a dit…

    A aucun moment tu ne passes pour une fêlée, bien au contraire et ton texte est touchant, touchant parce que je connais l’hypocondrie que de loin (donc je ne connais pas vraiment mais je sais à quel point ça peut pourrir la vie), touchant parce que quelque soit l’évenement à 7 ans qui y a conduit, je me dis qu’une partie de l’enfance (et d’innocence) est partie en fumée ce jour là…
    Take care
    Monia

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  56. Cristina a dit…

    Ah la crise d’angoisse. Je compatis. Moi quand je la vis c’est quand je réalise que mes parents sont mortels et que comme mes grands-parents sont décédés il ne reste donc plus que mes parents. Ça me terrifie de perdre mes parents, autant que de perdre mes filles.
    Pour en revenir à toi, j’ai récemment vu le spectacle de Florence Foresti sur Youtube et elle parle de la crise d’angoisse et de l’auto diagnostique d’une manière assez drôle, je te le conseil ;). Bisous

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  57. Fofo a dit…

    Merci de ce billet. Je ne savais pas vraiment ce que c’était, des crises d’angoisses, et quand j’en entendais parler, ça me laissait perplexe. Maintenant, je comprendrais mieux.
    Chacun son lot, j’imagine. Je n’ai jamais eu peur de mourir, ni particulièrement peur de perdre ceux que j’aime, et pourtant, moi aussi j’ai connu un deuil terrible, très tôt : mon père est mort quand j’avais trois ans. Depuis, ce qui m’habite, c’est la colère. Une colère sous-jacente, que je dompte autant que possible, mais qui ne cesse de m’envahir à la moindre occasion et de me dévorer de l’intérieur. Comme toi, j’essaie de m’en défendre par le rire et le rêve… Bon courage !

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  58. Cel a dit…

    Bonjour,
    Une premiere fois pour moi d’écrire un post, mais cet article m’a vraiment donné envie d’apporter, qui sais, une petite pierre à cet édifice virtuel.
    J’ai 40 ans et ai connu une EMI(expérience mort imminente) à 17 ans… De 17 ans à 30 ans, j’ai enfoui tout cela au fin fond de moi ( à l’époque,on ne parlait pas aussi librement de ce sujet, donc être la folle qui a vu la lumière et son tunnel, très peu pour moi) mais en surface restait les crises d’angoisse, de spasmophilie, de tétanie, d’imagination incroyable où maladie et catastrophe naturelle allaient m’emporter ou emporter mes proches…. La mort était de partout dans ma vie, avec de vrais décès autour de moi, mais aussi et surtout avec ceux que mon imaginaire fabriquait.
    Puis il y a eu un voyage en avion ou plutôt en grand huit grandeur nature avec des trous d’air incroyables, où là, c’était sûr vu la tête de l’équipage, j’étais en train de vivre ma dernière heure avec de parfaits inconnus. Ce fut finalement un moment de grâce qui me libera de mes angoisses ;-)))
    Plus rien, libre, enfin libre…
    Jusqu’à la « rechute », mais l’événement déclencheur était à la hauteur !
    Les angoisses étaient de retour mais puissance mille ! Médecin & psy n’ont tenu qu’un seul discours. : choc post traumatique donc EMDR. Et là, ce fut la vraie libération.
    Finalement, j’ai attendu beaucoup trop d’années pour aller traiter ce qui me rongeait depuis mes 17 ans…
    Alors, depuis, je le conseille à tous. Les angoisses ont toutes un point de départ et l’EMDR aide facilement et rapidement à renouer puis apaiser celles-ci.

    J’en profite pour vous remercier Caroline pour vos excellents posts ou articles ! On retrouve un bout de soi dans chacun d’entre eux avec en bonus une lecture très sympa car jonglez divinement bien avec les mots…

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  59. juliette a dit…

    Je vois qu’on est nombreuses à connaître les crises d’angoisse, je ne sais pas si tous ces commentaires me rassurent (ouf je ne suis pas seule) ou me rendent triste (car je sais à quel point c’est dur). Ton billet me parle beaucoup, je connais ça depuis l’enfance, il y a des périodes où ça va mieux, et d’autres où elles reviennent. En ce moment je suis dans la deuxième période, celle où elles reviennent en force… j’ai failli demander à mon mec d’appeler les urgences psy dimanche soir. Ton article me donne un peu de courage, donc merci !

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  60. Marie (une chic fille) a dit…

    Merci beaucoup Caro pour ce post…
    Parce que s’il y a bien un truc qui lutte un peu contre l’hypocondrie et ce type d’angoisse, c’est de savoir qu’on est pas seul(e).
    Je suis comme toi, avec exactement les mêmes maux, les lumières qui restent allumées certaines nuit, la terreur, l’emballement du coeur quand on sent un sensation du corps inédite, douloureuse.
    Je suis comme toi j’ai peur et te lire ça m’a fait beaucoup de bien <3

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  61. role a dit…

    Merci Caro, d’avoir mis des mots sur ce qui parfois me bouffe la vie, et m’empêche d’avancer, sur ce qui parfois rend mes nuits pleine de terreur. Même si tout comme toi j’en ris, j’en plaisante, même si j’ai pleinement conscience que je ne suis pas en train de faire un AVC, un arrêt cardiaque, ou un cancer.. parfois ça ne suffit pas à contrôler ce putain de cerveau qui n’en fait qu’à sa tête. J’essaye autant que possible de ne pas faire vivre l’enfer à mon conjoint (même si je dois bien avouer qu’il a bien du mérite), j’essaye de ne surtout pas contaminer ma fille par ces « peurs » incontrôlables. Même si je sais d’où vient cette peur, même si j’ai déjà été en analyse, mes angoisses gagnent quelque fois.. et je savoure les moments de répit ou cette peur me quitte, ou enfin je peux être un peu légère..

    Merci à toi d’en avoir parler

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  62. Fred a dit…

    Quel courage d’en parler !
    Je pense qu’effectivement que l’emdr peut être une solution (note pour moi-même, à essayer itou…) et surtout je te conseille de snifer – puisque tu as dit adieu à la cigarette qui plus est 🙂
    Entre les huiles essentielles (la lavande officinale quelques minutes plusieurs fois par jour) et les fleurs de bach , rescue pour ne citer qu’elle , tu pourrais essayer de » te » sauver de tout cela – le yoga, la relaxation et le qi gong sont également top
    quand on sait que la majorité de nos neurones se trouvent au niveau de l’estomac et non dans la tête, il est important d’essayer de ménager et de détendre cette zone au combien sensible
    et je dis ça parce que je m’y intéresse aussi et bien sûr je suis preneuse de tes trucs à toi pour prendre soin de toi
    très bon week-end

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  63. Mimaaaaa a dit…

    Cette description si précise de ce qui se passe dans ma tête et dans mon corps me bouleverse…. Chez moi ces crises ont commencé il y a un peu plus de trois ans… la première m’a envoyée à l’hôpital, où j’ai passé quatre jours en Neurologie, entourée de personnes ayant fait des AVC… 4 jours pendant lesquels on m’a laissé croire moi même que c’était cela..un AVC, 4 jours d’angoisse intense sans explications!!
    Quand je suis rentrée chez moi l’angoisse était devenue ma compagne, plus possible de dormir, le soir au moment de m’assoupir je me réveillais en sursaut , je bloquais devant la télé pour ne pas avoir à fermer les yeux…
    Je me suis mise au yoga, j’ai lutté contre mon médecin qui voulait me coller sous anti-dépresseurs! Je n’étais pas dépressive mais angoissée!! Les anxyo très peu pour moi!! Aucune envie de me shooter!
    J’ai tenu comme ça jusqu’à l’été dernier, je réussissait bon gré mal gré à contrôler ces crises en respirant calmement en marchant pendant des heures dans mon appart, en prenant de l’homéopathie.
    Mais l’été dernier, la crise de trop!! 4 jours vidée, et un médecin de SOS médecin qui me dit que je ne peux pas continuer comme ça, que je me détruit bien plus en ne faisant rien qu’en acceptant le coup de main chimique des médicaments.
    J’ai craqué, j’ai pris des antidépresseurs 6 mois… je les ai arrêtés il y a quelques semaines, pendant 6 mois pas une crise! Pas une! 6 mois d’apaisement plus d’angoisse au moment de se coucher…. et assez miraculeusement pas une non plus depuis l’arrêt des médocs…. Elles reviendront me dit ma psy, aux moments dur de ma vie, pendant de grands moments de fatigue… mais là pour l’instant mes angoisses sont en vacances loin loin de chez moi et je respire.. enfin…

    Mimaaaaa

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  64. Claire-toujours-fidèle-faut-pas-croire a dit…

    Ben oui, toujours là à te lire. Silencieuse, invisible, mais là. Toujours aussi admirative de la plume.
    Je voulais juste te dire merci de ce texte, car lui et les commentaires qu’il entraine me sont une énorme aide. Je suis confrontée à ce problème depuis quelques mois pour une de mes filles (a priori sans traumatisme déclencheur), problème que je ne connaissais pour ainsi dire pas.
    J’ai tout pris au sérieux dès le départ même si pour moi il n’y avait aucun doute que « c’est dans la tête », et dans un mois elle commence 3 mois en clinique psy de jour. Parfois je me demande si je n’ai pas pris trop au sérieux et « encouragé » tout ça. Je me demande si elle exagère pas cette angoisse de mourir (sans jamais lui dire mes doutes bien sûr). Grace à vos témoignage je comprends que non. Merci à vous toutes.
    Et puis forcément, même si je me refuse à toute culpabilisation, impossible de toujours réfréner les pensées négatives « Mais qu’est-ce-que j’ai fait de faux pour qu’elle ait ces angoisses? ». Et encore une fois, vos témoignages aident sur ce plan là aussi (même si je sais ce que j’ai fait de faux hein, faut pas croire…., on ne fait pas partir la capacité d’une mère à se culpabiliser en un tour de blog non mais!) 😉
    Plein de bises pour toi Caro.

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    • Caroline a dit…

      claire, je suis tellement désolée d’apprendre cela, c’est tellement difficile quand on est petite d’endurer ça. mais tu vois au moins, elle s’en débarrassera plus facilement je pense. Moi je regrette bien de ne pas avoir su exprimer cette terreur plus tôt, je l’ai cachée et bien cachée jusqu’à mes 20 ans et plus, quand il n’a plus été possible de faire autrement que d’en parler parce que je ne sortais plus de chez moi et appelais SOS médecins toutes les nuits… Bref, être entourée je crois que c’est l’essentiel. Et je ne crois pas que tu aies fait quoi que ce soit de faux, je crois que certain(e)s ont une perméabilité plus grande que d’autres à cette conscience de la mort. et je crois aussi que c’est peut-être quelque chose qui peut être vu à double sens, comme un amour démesuré de la vie (sinon on aurait pas si peur que ça s’arrête)

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  65. Madame H a dit…

    Je ne suis pas tout à fait sûre que ce que ce qui me tient éveillée la nuit soit à proprement parler des crises d’angoisse, mais l’exagération irrationnelle de faits relativement anodins et leur sur-interprétation sur un mode dramatique, le cœur qui bat la chamade et l’impossibilité de se calmer, je connais aussi …
    En revanche, ce n’est pas nécessairement la maladie ou la mort qui font l’objet de mes fantasmes, enfin pas exclusivement, mais tout , absolument tout nourrit ma peur que « les choses aillent mal » et je focalise surtout sur mes enfants -au point d’aller épier leur respiration la nuit- (ils ont presque 16 et 14 ans) (je sais c’est ridicule, surtout par rapport à ma peur irrationnelle de la mort subite du nourrisson )
    Bref, manifestement, si tu es cintrée, je pense qu’il va falloir produire pas mal de camisoles du côté de ce blog, parce qu’on a l’air d’être quelques unes à en avoir besoin !!!!

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  66. Booh81 a dit…

    Bah non. T’as pas du tout l’image d’une péteuse de paillettes pour moi. Bien au contraire, tu hésites pas à t’afficher, à dépeindre tes côtés sombres, futiles ou ridicules. C’est pour ça qu’on vient te lire, je pense d’ailleurs. On se dit : »Tiens, y a pas que moi, Caro aussi… ouf, je suis normale! ».

    La description que tu donnes ici de tes crises d’angoisse m’a bien fait cogiter…. je n’en ai jamais eu. Je pense à la mort tous les jours, j’imagine toujours le pire rien qu’en marchant dans la rue, mais ça ne me paralyse pas, ça ne m’angoisse pas…. Je n’ai pas peur de la mort, j’appréhende plutôt celle de mes enfants ou de mon mari par rapport à la souffrance qu’elle me causerait, mais c’est tout. Je n’aime pas la vie plus que ça, je ne suis pas attachée à elle. Je suis de passage, et puis c’est tout, c’est le jeu…. Je prends ce qu’il y a à prendre, en joie et en bonheur, j’essaie de surmonter les épreuves, je vis, j’avance…. Se détacher de ce monde et de ses sentiments, un peu à la manière des bouddhistes. Tout cela n’est pas si important.

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  67. emmafromparis a dit…

    j’ai une question à te poser: quand tu fais une crise, qu’attends tu des personnes qui t’entourent? J’ai une amie très chère qui, comme toi, a régulièrement des bouffées d’angoisse, d’hypocondrie, c’est dur de la rassurer, de lui faire du bien. Parfois je suis compatissante, parfois j’essaie de la secouer, mais au fond je ne sais pas trop ce qui peut l’aider…

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    • Caroline a dit…

      honnêtement, pas grand chose, je cache plutôt bien mon jeu et en général seul mon mari finit par être au courant, de lui j’attends qu’il soit « là » et me change les idées, qu’il dédramatise tout en m’écoutant. Mais sinon, juste qu’on me distraie si je ne suis pas en « vraie » crise !

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  68. zenaide a dit…

    Je remets mon grain de sel. J’ai lu il y a quelques mois « Thérapie existentielle » de Irvin Yalom, un psy américain, qui a écrit aussi des romans. C’est un livre théorique, un pavé qui se lit très bien car il est accessible, plein d’anedoctes, de cas clinique. Un des fondements de sa théorie est que notre motivation principale et la source de nos angoisses est la peur de la mort. C’est vraiment très puissant et intéressant. Je ne sais pas si la simple lecture d’un bouquin peut apaiser des angoisses profondes, je crois pour ma part plus au travail de fond avec un thérapeute, mais ce livre a été pour moi très éclairant et précieux.

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  69. faiza a dit…

    Mouaha ha ha ha « péter des papillons toute la journée »… ta pleine conscience ne te dit pas que ce post risque de te faire hisser sur le podium de la quadra à l’humour le plus sexy? C’est un plaisir de te suivre.
    Bonne chance pour ce passage rude quand on arrête la clope : perso j’ai pris 30 kilos et les dépressions se sont succédées avant que le cerveau sans drogue s’équilibre. Et j’ai découvert ce que tu décris « les angoisses irrationnelles ».
    Il y a quelques mois j’ai découvert le ukulélé. Et « miracle » ça devient de plus en plus un air bag à angoisses.
    Alors courage, il est super ton parcours (d’ailleurs tu m’as fortement inspirée pour arrêter les régimes. Depuis un an je zermate toute seule, d’après la lecture de tes posts et j’ai perdu 12 kilos!)
    Bravo pour les tops et pareil pour les flops, l’essentiel c est que tu sois là quelque soit l’état

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  70. Goutdefood a dit…

    Caroline, par ce billet, tu nous montres tout simplement que tu es humaine, perfectible et sensible. Les crises d’angoisse, damned, quel sujet ! Je connais, j’ai connu, je connaîtrai…
    Comme je l’ai lu dans des commentaires le sport aide pas mal réguler, ça vide pas mal la tête, sniffer une huile essentielle qui nous « correspond » aussi. Pour moi c’est la fleur d’oranger. Et puis, se concentrer sur sa respiration, ça paraît idiot, mais juste se concentrer dessus. Et j’ai toujours un podcast de Ca Peut pas faire de mal, la voix de Guillaume Gallienne m’apaise. Je pense qu’elles ne nous laisseront jamais tranquille, en revanche, on peut arriver à mieux les canaliser. Tu as quand même fait le plus dur : les kilos et la cloppe, chapeau bas !
    PS le décolleté de ta robe noire est sublime, pourquoi personne n’en parle ?

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  71. lavieacinq a dit…

    Il y a quelques très beau témoignages (et un, complètement…..heu….Comment dire….Je préfère me taire!!)!
    Jeune (vers 8 ans) j’ai aussi vécu un traumatisme familiale, accident mortel de voiture (mon oncle qui c’est tué avec la voiture de mes parents alors qu’il venait de nous garder une semaine). Un accident qui généré des conséquences malheureusement désastreuse au sein de ma famille maternel et qui a mis à jour des secrets bien noirs…. Bref, je ne vais pas m’étendre mais aujourd’hui à 36 ans, je n’ai pas mon permis et ne monte dans une voiture que lorsque je n’ai pas d’autres solutions….pas facile à vivre pour mon entourage….. Et, il y a deux ans (enfin, en juillet ça fera deux ans) j’ai eu un accident de voiture avec deux de mes sœurs et mes neveux et nièces!!!!!! Je n’ai pas eu de séquelles graves mais, c’était un accident suffisamment violent pour que je vois ma vie défiler en 2 secondes….. Du coup, aujourd’hui quand je monte en voiture, c’est une vrai souffrance…. Je transpire, mon cœur bat à 100 à l’heure, j’ai souvent des maux de têtes épouvantable, une boule énorme dans le ventre et j’ai l’impression de retenir ma respiration tout le long du trajet……
    Mon mari est relativement compréhensible à mon égard, mais, la plupart du temps, on se fout de moi et peu de gens comprennent à quel point c’est une angoisse profonde pour moi….
    Tout ça pour dire que même si je n’allume pas toute les lumières en écoutant la radio la nuit, si je ne me touche pas le bout du nez avec l’index et ne prend pas ma température au milieu de la nuit, je te comprend à 100%!!!!

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    • Cécile - Une quadra a dit…

      Ma vie à cinq, si tu repasses par ici l’EMDR est faite pour toi, tu es pile dans le schéma pour lequel elle est très efficace.
      Cherche un praticien prés de chez toi sur leur site et fonce, ça te simplifiera la vie ainsi qu’à ton entourage mais à toi d’abord.

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  72. Melgane a dit…

    J’ai une amie qui fait des crises d’angoisses, comme ça, tout d’un coup, alors qu’elle ne pense à rien de particulier. Elle reste éveillée mais complètement déconnectée, rouge, parfois elle bave, elle froisse ses feuilles de cours, et quand elle reprend conscience elle ne se souviens de rien, demande qui a mis de l’eau sur son cahier alors que c’est sa salive, etc… c’est assez flippant.

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  73. Emma a dit…

    Merci mille fois, Caroline, ainsi que toutes tes lectrices, de si bien mettre des mots sur mes angoisses. Chez moi aussi elles viennent par phase et en ce moment c’est l’angoisse, c’est le cas de le dire…!
    Ca fait des annees que je suis angoissee et, comme toi, il y a eu une petite embellie lors de la naissance des enfants (en fait j’ai juste deplace l’angoisse sur le terrain de la pediatrie: mort subite du nourrisson, meningite et j’en passe).
    Ces derniers temps c’est reparti de plus belle avec la particularite de me focaliser sur les maladies (graves of course) dont on peut minimiser les risques de survenue (melanome, comme une de tes lectrices plus haut, merci Bene!) ou dont je devrais savoir lire les signes avant-coureurs, afin d’ajouter la culpabilite a l’angoisse. Ca c’est le plus difficile a vivre je crois.
    Ca n’aide pas que je vive aux US ou je suis matraquee toute la journee de pubs pour les medicaments, les medecins et les hopitaux (dans lesquels je lis des signes et je vois des correspondances avec mes angoisses, tu penses…).

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  74. tallulah06 a dit…

    ton billet est émouvant, j’aime bien que tu dévoiles quelques brins de fragilité. Je ne suis pas atteinte de ce trouble, mais j’espère que tu pourras être plus zen dans l’avenir.
    Une chose que nous avons en commun c’est la prise de pouls et tension à domicile; ayant le pouls rapide et une tension élevée, je me surveille. Par contre je ne pense pas que faire ça allongée soit pertinent (le bras doit être plus haut que le cœur ou quelque chose du genre).

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  75. marieal a dit…

    ça fait plusieurs fois que je t’écris en fin d’am, et j’ai l’impression que passée une certaine heure, tu ne lis plus les coms de ton blog qui sont dès lors inutiles…
    mais je vais quand même te reparler pour la troisième fois de la pleine conscience!!!
    tu as déjà cette connaissance, ça peut t’être fort utile…
    J’ai une amie qui a eu il y 8 ans un cancer du sein…à l’époque , elle a surmonté son traitement en refusant une aide psychologique. Il y a deux ans, elle a eu des angoisses grandissantes motivant scanner, irm, mammographies à répétition, bilans sanguins, ophtalmo, coloscopie, fibroscopie, tout était normal. Cet automne, elle a commencé à faire des attaques de panique devant sa classe puis en présence de son fils…bref la cata bien invalidante sur le plan personnel. A ce moment là je (re) suivais les conseils de Zermatti et découvrait la méditation. J’ai appris que dans l’hôpital où je travaille, une association de patients suivis en hématologie avait organisé des séances MBSR( minfullness based stress reduction) et lui ai conseillé de s’inscrire…elle a fait huit séances en soirée, et s’est complètement débarrassée de ses angoisses et attaque de panique en pratiquant 10 minutes de méditation tous les jours…

    donc si je récapitule mes précédents coms: ça peut t’aider à ne pas reprendre trop de poids,ça tu le sais mais ça peut aussi t’aider à te passer de ta clope sur la plage cet été ou de celle du télésiège, et ça peut t’aider à surmonter tes angoisses…et c’est gratos!!!
    Si tu veux des conseils de lecture: méditer jour après jour de C André, il y a de jolies méditation guidées et  » le piège du bonheur » de Russ Harris pour son utilisation très pratique de la respiration en pleine conscience, et son intérêt pour tenir ses angoisses à distance…..

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  76. Julie a dit…

    Bonjour Caroline! Je n’ai pas l’habitude de commenter bien que je ne loupe aucun article! Etant moi-même à « l’article de la mort » depuis plusieurs années ( bien que chaque matin, je me réveille sans séquelle de ma crise cardiaque ou de mon avc de la nuit 😉 ), je suis extrêmement touchée par ton article..Il raconte si bien le quotidien des angoissés..Cela m’est tombé dessus, il y a deux ans ( pour mes 27 ans), et depuis je regrette tant cette époque bénie où je ne me pensais pas mortelle..Alors, oui, ça s’est considérablement amélioré, les crises s’espacent grâce à une bonne thérapie et au yoga et je ne fonce plus tous les quatre matins aux urgences ou chez mon médecin mais je sais qu’elle est toujours là, cette salope d’angoisse, prête à me surprendre dès que je baisse la garde…Je fais en sorte d’être positive et de ne pas la laisser diriger ma vie et ça fait un bien fou!Et puis, ça fait au moins de bonnes anecdotes et de bonnes parties de rigolade avec les copines quand j’ose raconter certains de mes délires hypocondriaques a posteriori^^ Bon courage en tout cas! Et pour la clope, moi qui considérais que cela me détendait de m’en griller une petite, je me rends compte que mes crises se sont espacées depuis que je fume moins..Coïncidence,je ne crois pas ahah!! Je t’envoie plein de bonnes ondes et je te remercie pour ton joli blog et ta sincérité!

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  77. Kenz a dit…

    Cela ne te rend que plus attachante !
    Je ressens exactement ces mêmes crises d’angoisse que j’étouffe dans le chocolat mais plutôt par rapport aux autres… La peur de perdre mes proches … Même si dès qu’un bouton apparaît je ne peux m’empêcher de googeliser et de visiter doctissimo et autres sites en tout genre …
    Ps: je ne trouve pas que tu vendes un faux personnage. Ce qui me donne envie de te lire c’est justement ton naturel et ton humour d’enfer !

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  78. Blonde Paresseuse a dit…

    C’est très douloureux tout ça, ça semble l’être pour toi en tout cas…. Pas cool du tout.

    Alors bon, comme tu n’es pas décidée à écouter la parole du Seigneur, mécréante, ni à croire en sa bonté divine, je vais plutôt essayer de te passer une main virtuelle dans le dos : oui tu es intelligente, aimée, douce (j’adore le son de ta voix), une formidable écrivaine, une blogueuse adorable et en plus tu sens bon (si, j’en suis sûre).

    Pas certaine que ce soit efficace contre le cancer des cuticules, mais à relire les jours où ça flippe sa race…

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  79. dalva a dit…

    Billet touchant par sa sincérité, pas facile de se mettre à poil comme ça je pense.
    Bah dites donc les meufs, ça ne semble pas marrant ces crises… et on ne peut rien tenter ?
    Moi je suis plutôt du type anxieuse obsessionnelle on va dire, quand j’ai un pb, j’ai tendance à brancher le petit vélo et vas-y Simone, je pédale une partie de la nuit. Lorsque j’entrevois une solution, soulagement intense. Depuis à peu près un an, j’ai accepté de prendre un tiers de quart de moitié de Lexo quand ma prise de tête prend des proportions dangereuses, mais j’ai dû le faire deux fois, encore loin de l’addiction aux médocs (je suis phobique de toute substance psychoactive, ayant vu ma mère s’en gaver avec la complicité des médecins). Il faut arrêter d’être bête parfois et si ce micro-cachet stoppe l’escalade, il ne faut pas hésiter. J’ai mis plus de cinquante ans pour en arriver à cette conclusion…
    Rien à voir avec les paroxysmes que vous décrivez, ça fait flipper.

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  80. Marinambule a dit…

    Merci pour ce très bel article et pour tous les commentaires et témoignages que je viens de lire attentivement. Merci, vraiment car cela m’a permis de mettre le doigt sur quelque chose -qui sans doute n’a d’intérêt que pour moi, mais je ne résiste pas à l’envie de le partager- Personnellement j’ai la chance de ne pas connaître ces crises et cette angoisse, je crois n’être pas plus que ça terrorisée par l’idée de ma propre mort, un peu comme le décrit Booh81 (j’ignorais cependant totalement être bouddhiste!) je suis assez intimement convaincue que le problème de la mort est pour ceux qui restent et que celui qui s’en va est bien le moins à plaindre. De ce fait ma propre disparition ne m’inquiète que parcequ’elle laisserait mes enfants orphelins… J’ai peut être un problème d’égo à régler? De la même façon, la mort de mes proches m’inquiète, pour moi qui devrait continuer sans eux, mais pas pour eux. Je ne suis pas très sûre qu’il y ait qqchose de religieux la dedans, ou peut être si, je ne sais pas. Rien que je cultive en tous cas, ce n’est pas une philosophie que j’aurais décidé d’adopter: dans ma tête c’est comme ça, point. Peut être que la vie me fera changer d’avis?
    Et pourtant je me décrirai comme quelqu’un d’angoissé, ou d’anxieux. Je ne suis jamais vraiment sereine, je me demande sans arrêt si je fais bien, si j’ai bien fait, si je vais bien faire, si je suis assez à la hauteur, une assez bonne mère, une assez bonne épouse, une assez bonne amie, une assez bonne sœur ou une assez bonne fille. Je ne me laisse jamais ou rarement de répit. Comme si j’avais l’angoisse de vivre, quand vous avez celle de mourir. Est ce préférable???
    Bref, étrange résonance de cet article alors que je ne me sentais pas plus concernée que ça a priori…
    Merci.

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    • zenaide a dit…

      Bah, ça c’est etre obsessionnelle, une autre flrme d’anxiete, moins compliquée à gerdr socialement mais pas très marrant, non plus.

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    • so a dit…

      Je vais te dire moi ma soeurette, tu es une super soeur , une super maman et une super tantine …et je pense aussi une bonne fille, et une bonne épouse ( mais ça je laisse les concernés le dire). Tu fais tout bien. Mais c’est vrai que tu es toujours anxieuse parce que tu es trèèèèèèèèèèèèès exigeante !
      je dis ça moi qui aurais pu écrire exactement les mêmes mots que toi ( mais en moins bien 😉

      Répondre
  81. Joa a dit…

    Superbe texte.
    Je m’y retrouve dans tes lignes et mon métier d’infirmière n’aide en rien.
    Le plus dingue est quand les symptômes sont bien réels.
    Je suis en attente pour lundi d’examens approfondis pour douleurs abdominales intenses (deux semaines alitées).
    & tout le monde : « c’est dans ta tête »… on verra bien.

    Courage !

    Répondre
  82. sylvie a dit…

    Bonjour,
    Bon et bien je vois qu’on a toutes nos crises d’angoisses, les miennes ne concernent pas la peur de mourir ou de la maladie, quoi que j’occulte un max (j’aime pas les hôpitaux (qui aime ??), oui en fait j’ai peur de tout ça mais pas au point que ça me paralyse. Par contre je suis sujette à de terribles crises d’angoisses pour des tas de raisons….bien que j’ai fait du yoga, de la sophrologie, que je m’astreins à faire de la relaxation, de la méditation…que je lis tout ce qui me tombe sous la main pour être mieux dans mes pompes, quand une crise me tombe dessus je gère comme je peux. J’envisage d’ailleurs d’aller voir « quelqu’un » pour en parler….. Sinon depuis quelques semaines je prends du Dstress que m’avait prescrit mon généraliste (parce qu’en plus d’être une grande angoissée, je suis hyper stressée…et j’en passe), et oh miracle plus une seule crise !!! plus de cerveau embrouillé qui tourne comme un avion, mes idées s’éclaircissent et du coup j’arrive à raisonner face à mes problèmes, sans angoisse. Sinon quand même, si je pouvais je reprendrais à fond la sophrologie parce que c’est vraiment génial et que le principe c’est un état de relaxation en semi conscience ou on revient au corps. Si ce n’était pas si cher, si c’était remboursé, franchement sans aucune hésitation j’y retournerai.
    Voilà mon témoignage, j’espère qu’il t’aidera un peu

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  83. Combien tu brilles a dit…

    « une perméabilité plus grande que d’autres à cette conscience de la mort » comme tu l’as dit, ou « l’idée de la mort […] une faille ou plutôt une empreinte indélébile » pour reprendre les mots de D. de Vigan.
    Je fais des crises d’angoisses « pour les autres », convaincue que ma mère qui n’est pas rentrée à 20h20 au lieu de 20h est morte dans un accident de voiture, persuadée que cette toux chez elle n’est pas un simple rhume mais plutôt une récidive de son cancer, métastasé cette fois… Avoir pris conscience de manière bien brutale et un peu trop jeune de l’inconstance des gens qu’on aime me rend insupportable certains soirs d’angoisse.
    Bravo d’avoir réussi à publier ce billet, j’ai écrit un texte sur ce sujet, et c’est le seul que je n’arriverai jamais – je crois – à rendre public sur mon blog.

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    • Faustinette a dit…

      Comme toi, « combien tu brilles », je fais des crises d’angoisse « pour les autres »… enfin « pour mes parents », pour être précise. Alors que j’ai 2 enfants qui me sont plus que précieux ! Mais avec eux, je suis hyper cool. Comme quoi, cette histoire est tout sauf rationnelle…

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  84. faiza a dit…

    Je reposte encore une dernière fois parce que je suis époustouflée par le nombre de témoignages et de la qualité d’expression écrite de chacun. Je trouve ça carrément « génial » ce qui c’est passé aujourd’hui sur ce blog. Un pur moment de communion (heu pas dans le trip Pauline).
    Et oui le pull V dans le dos avec la cascade blonde ça le fait carrément bien.

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  85. lou a dit…

    Très joli texte très touchant. Merci ! J’ai eu des crises d’angoisses qui ont commence très jeune, certainement a cause du décès d’un proche bien que je ne sois pas certaine que cela ait été le déclencheur. Je crois que mon environnement a également favorisé ce terrain déjà anxieux. Mes parents étaient Témoin de Jehovah et ce n’est certainement pas la religion qui m’a aidée (don’t go there !). C’était absolument terrible. Je devais, par exemple, planquer tous les couteaux de peur d’avoir l’envie soudaine et irrésistible de me couper. I KNOW ! Ça c’est carrément amélioré quand j’ai commencé a me construire et a vivre dans un environnement bien plus stable que dans celui ou j’avais grandi. Cependant il y quelques années j’ai eu un épisode ou vraiment j’ai cru que j’allais y rester. J’étais en Espagne et je suis allée au urgence certaine de faire une crise cardiaque ou sure d’avoir les symptômes d’une maladie rare et forcement incurable. Mon espagnol c’est d’ailleurs terriblement amélioré durant cette période surtout dans le domaine médical. Avec le recul je pense que j’étais dans une période d’indécision, nous voulions rester en Espagne, je venais d’arrêter l’allaitement de mon petit garçon etc. Mais j’ai du mal a me refaire confiance depuis. Ceci étant je pense que si j’étais lâchée en plein désert avec qu’une gourde d’eau j’aurai certainement d’autres préoccupations que de me prendre la tension toutes les 5 minutes. Malgré tout je suis bien plus heureuse que lorsque j’étais enfant, surement parce que ma vie est bien plus stable, there is no bullshit, les gens qui m’entourent me comprennent et puis aussi parce que je me connais bien mieux. En contrepartie, le fait d’être entourée de gens que j’aime engendre d’autres angoisses notamment celle de les perdre. Evidemment … Mais je crois que c’est plutot humain. Je ne me vois pas comme quelqu’un de fragile , bien au contraire, je pense que je suis juste hyper sensible. But still I’m fucked.

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  86. cash cash a dit…

    Heureusement que t’es là pour avoir le courage d’être vraie, c’est si rare sur la blogosphère.
    J’ai personnellement vécu le pire des drames dans mon enfance (la mort de mes parents) et angoisses et traumatismes sont des maux que je connais. J’ai essayé beaucoup de choses pour aller mieux, et certaines m’ont aidée, mais ce qui m’a réellement sauvée c’est mon initiation à l’iboga il y a un an. Depuis, j’ai réellement l’impression que mes blessures cicatrisent, que mes angoisses disparaissent, que je kiffe enfin la vie à 200%!!! Aussi, quand je lis toutes les souffrances décrites dans les commentaires ci-dessus j’ai forcément envie de partager mon expérience avec vous, sans faire de prosélytisme, mais pour que vous sachiez que la véritable guérison n’est pas une utopie. On est ensemble (comme on dit en Afrique).

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  87. Paola44 a dit…

    Mais enfin, les filles, bien sûr que vous allez vivre!!! Voyez-vous, vos angoisses devant la maladie et/ou la mort témoignent tout simplement de votre énorme envie de vivre! Si vous arrivez à considérer la chose sous cet angle, cet appétit de la vie, c’est plutôt positif, non? C’est ce qui vous fait avancer tous les jours dans vos vies bien remplies. Je vous envie ce désir de vivre que j’ai perdu, moi qui me voit lucidement sombrer chaque jour davantage dans la déprime sans trouver une once d’énergie pour réagir. Je fonctionne au quotidien, mais je me sens comme une enveloppe vide, il me semble que j’accueillerais la mort avec soulagement là maintenant tout de suite juste pour être tranquille et que tout s’arrête. Pas d’angoisse pour moi, donc, juste un immense découragement devant le néant de ma vie. Franchement, vous trouvez ça mieux? Vous ne les regardez pas avec plus de sympathie, vos crises d’angoisse, maintenant? (Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas suicidaire et à défaut d’avoir peur de mourir, j’ai peur de souffrir, physiquement j’entends, et puis comme dit, j’aurais pas l’énergie…) Allez, bonne et belle vie, avec ou sans crises, on a tous des faiblesses, acceptons-les!

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  88. Laure a dit…

    Bonsoir, je ne sais pas ce que je vais dire dans ce commentaire, mais j’ai envie de commenter. Je suis impressionnée par ce post, ainsi que par le nombre de commentaires de personnes sujettes à des crises d’angoisse. Ca me tourneboule, en fait, car je ne me rendais pas compte du tout de ce que ça pouvait être, de ce qu’on pouvait ressentir, etc. Je ne savais pas ce que c’était, en fait.
    J’espère, sincèrement, que toutes et tous arriverez à surmonter ça, à trouver qqch qui atténue, arrête, etc.
    Mes mots sont maladroits et un peu bêtes, j’en suis désolée. 🙂
    En tout cas, courage.
    Et sinon, c’est dommage, pour les papillons. Péter des petits papillons jaunes, ç’est sympa, non??

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  89. nath a dit…

    en pleine crise, je me suis vue à quatre pattes en train de desserrer ma ceinture et dégrapher mon soutien gorge pour respirer. l’impression d’étouffer, que le « mal » est en nous et que l’on ne peut l’extraire. je me sens prisonnière de mon corps dans ses moments. cette crise ça s’ est passée sur mon lieu de travail.
    maintenant je pratique l’eft (google est ton amie :-)) qui semble me soulager en pleine crise et de toute façon quitte à se faire passer pour une folle autant y aller jusqu’au bout (tu verras de quoi je parle en te renseignant sur cette technique). mes crises se sont espacées et sont moins violentes quand elles se déclenchent. mon chéri me soulage aussi en me massant le dos et la tête : effet immédiat.
    j’ai aussi un rool-on fait maison à base d’huiles essentielles que je passe sur mes poignets
    enfin….. comme tu vois, on fait toutes ce qu’on peut pour éloigner « cette masse noire » qui nous envahit.
    pour finir, je suis tout de même très déçue. …. tu ne fais pas popo des papillons…. un mythe s’écroule ;-)))

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  90. Sofinet lov Guisane a dit…

    “l’angoisse déteste le bruit des rires”…
    Quelle belle pensée…
    et merci de nous avoir livré cette autre facette de toi…

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  91. Béatrice a dit…

    dans le cadre de mon travail et bla bla bla il m’arrive de recevoir des personnes dans ton cas
    et ton histoire me fait penser à une jeune femme qui à la fin de notre travail ensemble pour vaincre cette peur panique de mourir à chaque quinte de toux, je travaille avec les TCC et ma foi ça fonctionne plutôt bien, me dit en signant son dernier chèque « mais vous savez le plus terrible ? c’est que si je ne suis plus cette » fille qui a peur, je suis qui? »
    des bises
    le problème avec ces foutus peurs « irrationnelles  » qui à un moment donné ont dû être une solution mais qui assez rapidement deviennent un problème, c’est que si on les écoute si on obeit à leurs injonctions, elles s’étalent et finissent par squatter ton canapé. d’une main jaccepte ma peur et de l’autre je la tiens à distance. zut c’est un peu de la pleine conscience ce que je ravonte là 🙂

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  92. Christelle a dit…

    Bonjour Caro,

    je ne vais pas être très originale, mais à moi aussi ce billet me parle… ça a commencé vers l’âge 4-5 ans… les maux de ventre terribles, le cœur au bord des lèvres et cette angoisse qui prend aux tripes… A 11 ans, année de 6è difficile, harcèlement etc… et là, j’ai passé une année persuadée que j’avais la rage… la vraie, celle qui fait baver et qui tue… Il m’a fallu une thérapie assez longue (et toujours pas finie pour comprendre que oui, j’avais « la rage » mais pas celle éradiquée par Pasteur!). En 3ème, j’étais sûre de mourir d’une péritonite… en 2nde, spasmophilie… 1ère année de fac, un malaise en fin d’année m’a empêché de passer mes examens à la 1ère session… Après, j’ai décidé de consulter… Cela s’est espacé puis, avec la naissance de mon fils aîné, puis du 2nd la peur panique qu’il leur arrive quelque chose, la peur de partir seule une journée et de ne plus retrouver la vie telle que je l’avais laissée en partant le matin, puis celle de partir en vacances car vacances = accidents de la route, noyades, etc, bref tout est revenu… A la naissance de ma fille il y a 7 ans, j’ai eu un déclic, j’ai retrouvé la sérénité et je me suis dit: « youpi c’est fini » et cela a duré jusqu’à cette année. Les angoisses sont de retour en journée (parce que oui, la nuit, je suis de celle qui écoutent les rediff d’Europe 1… ou qui laissent la TV allumée toute la nuit quand Mr rentre tard…)…Par exemple, j’ai dû prendre le train il y a peu pour me rendre à une formation… outre la crainte de ne plus « savoir prendre le train »(^^), s’est ajoutée la crainte d’un attentat (eh oui, j’ai été jusqu’à vérifier sous mon siège!!), d’un déraillement… (imagine ma tête quand j’ai vu la police des transports patrouiller de long en large dans mon train!!!! c’était clair, il se passait un truc!!!). Bref, mes angoisses sont revenues et je sais pourquoi: on a diagnostiqué une tumeur cancéreuse chez mon père… il est tiré d’affaire mais cela m’a rappelé ce que j’avais réussi à oublier pendant quelques années bénies… Comme m’a dit mon psy: « la mort rôde ». Trois mots simples qui m’ont mis les larmes aux yeux. En plein dans le mille semble-t-il!
    Alors merci pour ce billet (y-a-t-il un copyright pour l’expression « péter des papillons »? Parce que j’adore!!!) et fais confiance à ton lectorat, nous avons je pense bien compris que tu es bien plus complexe que tu ne le dis et c’est ça qui fait qu’on aime te lire. Bon courage dans ta lutte contre tes angoisses et tu as tellement raison « l’angoisse déteste le bruit des rires »..; alors RIONS!

    PS: je m’en voudrais d’ajouter une source d’angoisse mais j’ai trouvé il y a peu la raison de mes multiples réveils nocturnes et autres insomnies: apnées du sommeil (enfin dans min cas, des hypopnées… Mon sommeil se retrouve fractionné et non réparateur… ce qui est source, non seulement de prise de poids mais peut aussi agir sur les angoisses…) Une piste à creuser peut-être?

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  93. Margot a dit…

    http://www.emdr-france.org/

    si cela peut servir à certaines d’entre vous… la technique de l’EMDR, décrite notamment par Servan-Schreiber, a pour but de débloquer des traumatismes coincés en nous. Accompagné d’un psy, une fois que l’on est prêt et qu’on a développé des outils d’estime de soi, on « revoit » le traumatisme, et notre moi adulte intervient et en change la fin. Il vient quasiment au secours de l’enfant blessé, le libérant. Cela s’accompagne de stimuli corporels (ex: un mouvement des pupilles, ou des mini bzz dans les doigts) afin de reprogrammer le cerveau et se libérer donc de ce traumatisme.
    Cela ne relève pas de la magie, puisqu’on fait en même temps, si c’est bien fait, une petite thérapie comportementale. Et surtout on apprend à s’aider soi-même. Bref… si cela vous intéresse…

    Sinon (désolée Caro, je sais que tu hais les régimes), j’ai beaucoup entendu dire qu’une détox alimentaire pouvait soulager certains de ces problèmes: l’intestin est notre deuxième cerveau et ce que l’on mange influe sur nos émotions (cf reportage Arte hein! pas paléo! 🙂 )

    Bises à vous toutes qui avez l’honnêteté d’exposer vos émotions (et aidez d’autres personnes ainsi)

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  94. Booh81 a dit…

    Encore merci Caroline pour ce billet très touchant. Douloureux et intime. Il a provoqué un tsunami…. J’ai repensé mon rapport à la vie et à la mort. En te lisant et en lisant les commentaires, j’ai beaucoup appris de moi… J’aime la vie. J’ai énormément de respect pour elle. Je me sais si chanceuse de ne pas connaître la guerre, la faim, la terreur, la maladie, la stérilité, l’abandon… J’essaie d’entretenir au mieux cette opportunité, de préserver ma santé, d’anticiper les dangers du quotidien, d’offrir une vie agréable à mes enfants…. Mais je sais que la mort frappe à tous moments. Crise cardiaque sans antécédent pour mon grand-père, accident ménager pour ma grand-mère, accident de voiture pour l’enfant de 6 mois qu’attendait ma mère, meurtre pour mon amie d’enfance…. Rien n’est acquis, rien ne dure, rien n’est vouer à demeurer. Je l’ai su très tôt, et inconsciemment j’ai dû me détacher d’elle pour ne pas en souffrir j’imagine. Je vis, sans excès, sans plaisir ajouté, sans folies…. Une routine et un quotidien sans prétention, sans projet exceptionnel, sans rêve de grandeur…. Et si la mort vient, je l’accueillerais avec une forme de soulagement. Évidemment je laisserais mes enfants sans maman, mais j’ai déjà tellement de chance d’avoir pu les enfanter, les élever 24h/24 et leur prodiguer tout l’amour et l’affection que j’avais à leur offrir…. Je n’aurais pas vécu l’angoisse de voir mes enfants blessés par des bombardements, la terreur de ne pas pouvoir nourrir mon enfant et de le voir dépérir, l’horreur d’accoucher en plein tsunami…. C’est extrême, je sais, mais pas un jour ne passe sans que je pense à ces mamans qui vivent dans l’angoisse de ne pas réussir à protéger leurs enfants de ce monde….. Et je me sens tellement chanceuse.

    Voilà merci la vie, je t’aime.

    Merci Caro, je t’aime aussi!!!

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  95. midlifegirl a dit…

    J’ai toujours pensé qu’on avait une chance fabuleuse, d’être nés ici, d’avoir ce qu’on a, de vivre ce qu’on vit, de s’être trouvés et de s’être « reproduit ».
    Puis un jour mon chéri est mort d’une crise cardiaque. D’un coup, sans prévenir. Et tout s’est écroulé, et tout s’est arrêté, notre avenir, nos rêves, nos regards dans la même direction.

    Alors maintenant je sais.
    Je sais que, oui, on a eu une chance fabuleuse : celle d’avoir vécu comme des fous et d’avoir aimé ça. Que rien n’empêchera demain peut-être un de mes enfants de souffrir, moi de mourir, mes parents, ma famille, mes amis… Alors je vis comme avant, optimiste tendance naïve, positive et confiante pcq je sais que s’il m’arrive qqchose, s’il leur arrive qqchose et bien on aura eu la chance de vivre ce qu’on vit ajd (je vous dis « tendance ravie de la crèche »).
    Ca n’est pas qu’un discours, c’est une survie (disons que ça a pu l’être dans les moments durs) mais surtout une façon de vivre joyeux pcq quoiqu’il arrive… ça arrive

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    • midlifegirl a dit…

      Heu mince on peut pas éditer.
      Je n’ai pas écrit tout cela pour « mépriser » ceux qui ont ces angoisses. Je sais que ça ne se maîtrise pas réellement et d’ailleurs de mon côté non plus, je ne force pas mon caractère optimiste.
      Et ça ne m’empêche pas d’avoir peur parfois, pour eux ou pour moi

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  96. Floma a dit…

    Bonjour Caroline,
    Première fois que je poste un commentaire. Je te suis depuis longtemps maintenant et je voulais te dire merci. Je me reconnais totalement dans ce que tu évoques et cela fait du bien de savoir que l’on n’est pas les seules. Une belle journée à toi

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  97. Sarah a dit…

    Tes écrits c’est ceux de la bonne copine qu’on a plaisir à retrouver pour parler de tout et de rien, un peu comme nous, différente aussi. Pas parfaite mais elle. Je ne suis pas sujette aux crises d’angoisse, j’ai du mal à m’imaginer mais je peux te suggérer une séance d’hypnose pour aller chercher au fond de toi les raisons à tout ça (et y remédier). J’ai aussi entendu récemment parler de quelqu’un qui suivait une thérapie pour travailler sur lui et le thérapeute lui a fait prendre des champignons pour qu’il se plonge dans un état autre. résultat assez troublant apparemment. J’ai halluciné (cas de le dire) en écoutant cette histoire mais pourquoi pas, en étant encadrée. Sans te pousser à explorer les annonces en fin de magazine gratuit distribué dans les boutiques bio à la recherche du chaman machin il y a peut-être matière à creuser.

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  98. julie a dit…

    Bonjour,

    J’ai fais moi même plusieurs crises d’angoisses durant une période, je crois que ce qui m’a aidé et m’aide encore c’est de verbaliser ce qui m’arrive j’ai vu une psy et la pratique d’une activité sportive régulière.
    Par contre lorsque j’en refais ce qui est devenu rare, une fois que j’arrive à reconnaitre que c’est une crise d’angoisse mes tremblements et autre passent plus facilement, en fait c’est comme si je me disais bon d’accord il faut que ça sorte, je dois laisser mon corps s’exprimer…
    Bon courage!

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  99. proff a dit…

    Après 3 semaines de manque de sommeil (impossible de s’endormir quand l’angoisse est là, n’est-ce pas ?), je viens de vérifier que j’arrive à toucher mon nez avec mon index, les yeux fermés…
    Peut être dormirai-je plus sereinement cette nuit ?
    ou pas…

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  100. anna a dit…

    Mon dieu, je me reconnais tellement dans tes écrits
    Je suis passée par l’IRM et les prises de sang tous les deux mois pour être « sûre » que tout va bien (pourtant je n’ai que 22 ans) Ma vie est rythmée par les vertiges, les maux de ventre et de tête. Arrivée la nuit, je deviens littéralement cinglée si je vois un ongle de pied un peu jaune ou un bouton sur le bras. Haaaa, tu me fais me sentir moins seule
    Je suis également la source de beaucoup d’amusement auprès de mes amis et heureusement, car c’est le seul moment où j’en ris 🙂
    M’enfin, je te lis depuis 5 ans et je n’ai jamais commenté, mais là, c’était plus fort que moi! la ressemblance était trop frappante!

    Merci d’écrire, c’est un pur bonheur!

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  101. Claire a dit…

    Bonjour Caroline,
    Ça fait presque 1an que j’ai découvert le blog, je te lis tous les jours et je profite donc de ce post qui me parle beaucoup pour faire mon 1er commentaire.
    J’ai moi aussi souffert de grosses crises d’angoisses et je me suis décidée à aller voir une psy qui pratique l’EMDR (technique de mouvement oculaire). C’est une technique qui permet, quand on a vécu un évènement traumatisant de « reprogrammer » le souvenir de cet évènement en désactivant sa charge émotionnelle….bref, moi ça m’a pas mal aider, c’est pas magique mais ça a diminuer les crises. Voilà, ça peut peut-être aider….

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  102. Vivalavida a dit…

    Vos mots me touchent Caroline… Je vous lis longtemps, avec plaisir, et je crois que c’est cette faille, que l’on devine en vous parfois, qui a créé ce lien que je me sens avec vous… J’ai fait pendant des années de monstrueuses crises d’angoisse et bienheureux celui qui ne connaît pas la panique, la perte de repères, la souffrance physique même qu’elles engendrent… Après avoir voulu que cela cesse, car ce n’est pas vraiment mourir que l’on veut, j’ai entrepris une psychothérapie qui m’a sauvée… Demeure la trouille quotidienne qu’il arrive quelque chose à mes proches, demeure une vraie inquiétude en avion et puis cette boule au ventre à chaque long trajet… Il n’empêche que le 24 décembre 2011, j’ai fait une fausse couche hémorragique après 3 mois de grossesse, et rien à voir avec l’angoisse, j’ai su du plus profond de moi qu’il fallait que je sois secourue. Expérience très traumatisante et à la fois libératrice : les années qui ont suivi -malheureusement je sens la bête revenir peu à peu-, je n’avais plus peur, de rien. Je n’étais pas morte, j’étais vivante et j’allais le rester…
    Je vous embrasse, Caroline.

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  103. Caroline a dit…

    Je suis morte tellement de fois…..
    J ai organise mes enterrements et surtout mes musiques….
    J ai eu et j ai encore 23 cancers, et un début d alzheimer , et je sens bien que mon oreille droite se bouche bizarrement… Surement une tumeur qui grossit

    Sans compter mes 34567 accidents de voiture que j aurais du avoir…. Mais je reste sur mes gardes….. On me l a fait pas!!

    Je vais bien aussi, merci 😀

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  104. Agoaye a dit…

    Je déteste, et même j’exècre, profiter de mes commentaires pour mettre en avant tel ou tel de mes billets. Mais là je vais me permettre parce que je suis dans le sujet, vraiment beaucoup !
    Mes angoisses ont commencé au décès de ma grand-mère et avec le recul n’ont pas été très fulgurantes. Et puis j’ai fait une dépression dont j’arrivais pas à sortir seule, et j’ai pris 1 antidépresseur un jour : 1 !! Et j’ai fait un choc sérotoninergique, j’ai cru que j’allais crever et j’ai perdu l’usage de mes jambes pendant 72h.
    Suite à cet épisode mes crises d’angoisse ont redoublé et se sont calées ce moment où j’étais sûre que j’allais y passer. Elles arrivaient évidemment n’importe quand et la dernière a même eu lieu en classe (je suis prof des écoles en ZEP, donc je ne peux clairement pas me le permettre !)

    Eh bien j’ai consulté un praticien d’hypnose Ericksonnienne…. Et il m’a sauvé ! En une séance, en une heure, en une fois !!! Et j’en ai parlé dans un billet du coup, et c’est celui-là que je voulais partager avec toi : http://agoaye.wordpress.com/2014/04/16/le-jour-ou-jai-ete-soignee-par-lhypnose/
    Parce que ça ne coûte pas grand chose d’essayer et que ça ne peut pas être pire ! Franchement, je t’y encourage plus que vivement !!!

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    • sylvie a dit…

      J’ai trouvé ton témoignage très intéressant et franchement je suis certaine des bienfaits de l’hypnose. Le « hic » c’est que je n’habite pas Paris et donc que chercher comme ça une personne « compétente » sur l’annuaire ça me fait un peu peur, j’aime bien l’idée de venir de la part de quelqu’un….:)
      Merci en tout cas de m’en avoir donné l’idée, moi qui m’apprête à prendre RDV chez un psy pour « m’éclaircir les idées »

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      • Agoaye a dit…

        Oui, je comprends tout à fait que aller au hasard sans avoir eu d’échos sur une personne et donc ne pas savoir si elle est réellement « sérieuse » est un frein. Surtout en ce domaine.
        Merci de t’être intéressée à mon témoignage en tous cas 🙂

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  105. annekam a dit…

    Bonjour Caroline,
    L’arrêt de la clope, c’est super à moyen et long terme.
    Mais à court terme, lorsqu’on a décidé de se passer d’elle un peu brutalement, cette saleté occasionne parfois des déprimes ou des crises d’angoisse et/ou du poids en plus. Parole de victime.
    Tiens bon.
    Annekam.

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  106. Zézé a dit…

    Ton texte me touche… Et oui tu es humaine.. Combien de nous remuées par ces sourdes angoisses?
    Cela fait écho aux miennes, qui me font me lever, hurler dehors, souvent…trop souvent.
    Ces angoisses qui font que j ai peur de devenir branque, que ce cerveau et tout ce que je pense maîtriser foutent le camp, barrée pour de bon. Quand cela se produit, toujours la nuit (ou dans tout endroit qui m’enferme cela peut surgir…) et donc jusqu’au lever du jour, seule l’aube pouvant m’apaiser, je perds pied, totalement, consciente et pourtant folle, une furie que rien ne calme, persuadée, que tout sera plus noir que noir, pour moi, les miens. Ma phobie des anxiolytiques et autres fait que je lutte seule….Je sais Caro ce combat entre ta conscience et ta peur… Moi, ne pouvoir prendre le dessus, me laisse imaginer qu’un jour la crise ne cessera pas à l’aube et ça fait peur…
    Deux bras enveloppants, apaisants, sans nul mot dit, cela peut aider.
    Gadget-au-bras, repose toi…

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      • Paola44 a dit…

        Mais Caroline, pourquoi couper le sifflet ainsi à Pauline? Tout le monde donne ici ses recettes contre les crises d’angoisse, de l’hypnose à l’Ibago, en passant pas les thérapies comportementales et l’aubépine… Pauline, son truc contre les crises, c’est la foi, une foi exaltée, certes. Mais la pensée qu’un type, que par la force des choses je ne connais pas, ait accepté de se faire crucifier pour effacer mes bourdes (le mot „péché“ ne résonne pas vraiment en moi) passées, présentes et à venir, ainsi que celle des milliards d’autres personnes passées, présentes et à venir est certainement exaltante si on arrive à croire un truc pareil. Moi, je ne lui ai rien demandé à ce Monsieur, si tant est qu’il ait existé. Mais dans mes délires dépressifs, quand je souhaite en finir, j’espère sincèrement qu’il n’y a PAS de comité d’accueil de l’autre côté, sinon, on ne peut vraiment jamais être tranquille nulle part!

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        • Caroline a dit…

          j’adore ce commentaire 🙂 je lui ai coupé le sifflet parce que ça devenait prosélyte et que ça me gonfle le prosélytisme. Les deux premiers messages je n’ai rien dit, mais bon, là c’était relou 🙂

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          • Pauline a dit…

            Dommage que tu ai ressenti cela comme du prosélytisme…(tu sauras par ailleurs que le prosélytisme est absolument réprouvé dans la Bible…voir Mathieu 23.15)
            Partager ma foi me tenais vraiment à cœur, mais non pas afin d’apporter un énième « truc contre les crises » comme l’a cru Paola44.
            Puisque ce n’est pas un truc mais une Personne, et cela fait toute la différence.
            Je ne fais pas de crises d’angoisse, sinon quel paradoxe dans mes propos! 🙂
            Toutefois je comprends que seul mon commentaire, dans toute cette longue liste, en ai dérangé certains; c’est en effet le seul(et cela n’a rien à voir avec moi heureusement, je suis humaine comme tout le monde!) qui apporte une CERTITUDE; alors oui, Caro, tu supprimeras peut-être une fois encore mon commentaire, mais finalement cela voudra dire que tu l’auras lu toi…(or j’avais initialement commenté pour répondre à TON billet de détresse)
            PS: je m’excuse pour les mots en majuscules, je trouve cela un peu agressif mais je n’ai pas trouvé le surlignage en gras
            2ème PS: si j’ai l’air de ne pas « lâcher », n’y vois pas de l’acharnement à la manière d’un vieux disque rayé, mais bien plus une volonté de témoigner face à cette tristesse et ce désespoir(et le mot n’est pas trop fort) tant qu’il en est encore temps!

          • Emilie a dit…

            Chère Pauline inébranlable, avec amour je me permets :
            « Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Laisse-moi ôter une paille de ton œil, toi qui as une poutre dans le tien ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras comment ôter la paille de l’œil de ton frère. » Matthieu, 7.3 -7.5

            Chère Caroline, merci de votre billet plein d’humanité, sur lequel je tombe en retard, par hasard, mais avec gratitude 🙂 Mon mantra personnel lors de mes crises de panique, c’est la petite phrase d’Audiard : « Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière… » Et on a l’air d’être nombreux 😉

  107. elihah a dit…

    Pas lu tous les comms mais je fais partie du club des détenteuses de crises de panique depuis l’enfance.
    Outre la sensation de mort imminente et inéluctable, je me croyais folle, je l’ai cru longtemps, à vrai dire c’est à 30 ans environ que qq’un m’a dit que c’était ça…
    Mais elles sont toujours là, par périodes ou bien pas, au choix, ça rend l’existence pleine d’imprévus (lol).
    La pire: dans la ligne de nage, en plein crawl… bahma foi, faut trouver moyen de regagner le bord.. après j’en ai ri mais sur le moment, vraiment pas…
    Je sais d’où elles viennent et d’où elles parlent, et ce fut du boulot pour trouver et comprendre… je sais qu’elles ne partiront pas, c’est ma construction et puis voilà.
    En revanche pas hypocondriaque.
    Comme je sais que je somatise bcp, que j’ai tout le temps mal qqpart, je subis.. puis un beau jour, oh et si on faisait un exam.. ha mais dites donc, et si on n’attendait pas trop et qu’on passait sous scalpel, hein?
    Vala vala…Allez, bientôt la retraite, on y croit..
    Courage à toutes qui vivez cela, et en parler ne nuit pas.

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  108. elihah a dit…

    Ha peux pas éditer… une ‘lou’ plus haut parle de cacher les couteaux.. les compulsions (ce ne sont pas des impulsions) à se supprimer je connais aussi, moi ce sont les fenêtres, les balcons, qui me proposaient un envol.
    Heureuses les fêlées car elles laissent passer la lumière….

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  109. anonyme a dit…

    Pour tes problèmes d’angoisses, attaques de panique, je te conseille d’aller sur http://www.deploie-tes-ailes.org. Tu y trouveras un forum d’entraide et un tas de techniques pour apprendre à gérer ton angoisse. Perso, ça m’a bien aidé et je peux te dire que chez moi, ça a été très très loin 🙂

    Répondre
  110. Lysiane a dit…

    bonjour Caroline

    je suis très touchée par ton billet, et il éveille en moi quelques souvenirs personnels…

    J’ai eu ma première crise de panique j’avais 23 ans.
    et je crois que l’hypocondrie m’a attaquée de plein fouet je devais avoir 5 ans…

    Un jour j’ai décidé de me battre, car pour moi ce n’était pas une fatalité et il était hors de question que je vive avec ce truc là…Alors mes suis battue comme une chienne…
    et comme beaucoup de combats ce fut un vrai parcours …du combattant.

    Je te passe donc tous les détails de ce combat.
    Mais un jour j’ai fait la rencontre avec un psy lequel ma « entre autres » fait une prescription de symptômes. (C’est la technique comportementale)
    A savoir…dans un premier temps  » 2 crises de panique par jour » C’est à dire que je « devais » 2 fois par jour essayer de me provoquer ces crises. Bien sur, non seulement ce fut impossible mais ça m’a rapidement saoulée cette gymnastique de l’esprit… donc les crises non « programmées » se sont espacées pour disparaitre…

    Ensuite, dans le même ordre d’idée, il m’a prescrit, quelques crises d’hypocondrie par jour…à heure fixe…
    A savoir je devais examiner et écouter mon corps afin de détecter tous les signes qui pourraient êtres suspects, et à partir d’eux, faire la revue de toutes les maladies dont ils pourraient être les symptômes.
    ça aussi, c’est devenu rapidement agaçant par le côté un peu ridicule de la situation, à tel point que l’hypocondrie a jeté l’éponge, on va dire à 80 % 🙂
    De temps en temps elle pointe le bout de son nez je fais appel à quelques séances d’auto hypnose qui marchent très bien.

    Donc OUI, OUI et OUI, il existe des tas de manières de lutter contre cette saloperie, et beaucoup ont été évoquées dans tous les partages qui ont été faits sur cette page. Il faut juste que tu penses que c’est possible 🙂

    Ah oui j’oubliais !
    Résultat des courses de tout ça?
    J’ai repris mes études et je suis devenue « psy » 🙂

    je te souhaite une bonne journée et sache que je suis de tout mon coeur avec toi !

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  111. lucie a dit…

    Bouleversée par ce que tu viens d’écrire.

    Car tu parles de moi..

    Moi je ne peux m’endormir qu’en écoutant la radio.
    Moi, parfois, je ne peux respirer que dans un sachet.
    Moi, souvent, j’ai des crises de spasmophilie tellement fortes que je fais trembler le lit et le mur.
    Moi, j’ai tellement peur de mourir que je m’angoisse de la peur de mourir alors je mange pour me calmer de ma peur de mourir et après j’angoisse parce que parce que je mange je suis obèse alors je vais mourir parce que mon coeur lâchera plus vite que celui des gens normaux. Tu sais. Ceux qui n’ont pas de problèmes et qui sont minces et beaux.

    Moi, la journée, personne ne sait que je suis angoissée.
    Moi je souris à tout le monde toute la journée.
    Moi je suis joviale, drôle, rigolote la journée.
    Moi je suis une super maman qui sent bon et fait des gâteaux et invite toutes les copines à la maison.

    Et moi, la nuit, je me transforme en zombie.
    Et moi, la nuit, dès que je ferme mes yeux, y a tout qui tourne autour de moi.
    Et moi, la nuit, je fais une crise cardiaque par heure. Et je dors avec le téléphone portable et le fixe avec moi.
    Et moi, la nuit, je vérifie que je sens bien la moitié de mon visage et que mes pieds bougent..parce que l’avc , ça n’arrive pas qu’aux autres. Surtout que moi je suis obèse et que mon médecin m’a dit que je n’étais plus « côtée à l’argus ».
    Donc je vais bientôt mourir. Donc j’ai peur.

    Mais le jour, je mets mon masque de super fille trop rigolote, qui a « un joli visage et est bourrée de charme malgré ses rondeurs » (doux euphémisme…).

    Peut-être qu’un jour le masque tombera. Peut-être que ce jour là, je tomberai avec.

    Répondre
  112. marieal a dit…

    Je reviens pour rendre compte d’uns prise de conscience à la lecture de tous ces commentaires fort intéressants.
    Je viens de réaliser que j’ai moi aussi des angoisses pas encore problématiques qu’il va falloir que j’affronte si je ne veux pas être embêtée un jour…je n’avais pas vraiment conscience que les angoisses sévères prenaient parfois leur naissance dans des petits faits…pour ma part, après un accident de la route avec un ami à qui j’étais en train de dire qu’il roulait trop vite, j’ai depuis des mini crises de panique quand je me laisse conduire et que j’ai la sensation que ça va trop vite…cette peur s’est étendue à tout moyen de déplacement dont je ne contrôle pas la vitesse ( train, avion) avec des sensations très désagréables de mort imminente dès que quelques chose me dérange ( un trou d’air, l’absence de sourire sur le visage d’un steward, les cris d’un bébé dans le train, les plaisanteries de mon conjoint qui cherche à me détendre ). C’est court, toujours, ça ne m’a pas encore empêché de prendre l’avion pour partir à l’étranger mais c’est fort désagréable.
    J’ai un autre problème, c’est que je fais de la plongée sous-marine avec mon conjoint, et que je suis de plus en plus angoissée sous l’eau…le pire c’est quand il part faire ses plongées profondes et que je reste à terre, je me fais des films accumulant tous les minis problèmes que nous avons déjà connus ensemble aboutissant à une catastrophe: dès que j’entends un hélico passer au dessus de la maison c’est les secours en mer, dès que ça dure un peu plus de temps que le temps estimé c’est parce qu’il lui est arrivé une catastrophe, bref j’interprète tous les signes extérieurs…c’est 4 heures de malaise intense tous les WE…alors du coup, je vais parfois moi même faire ces plongées profondes que je déteste histoire d’être sur place si ça se passe mal ( je suis médecin alors on est jamais mieux servi que par soi-même me dis-je!)
    Bon jusqu’ici ces angoisses se sont strictement limitées à des moments précis, mais je me rends compte que je vais devoir les « affronter » pour m’en débarrasser avant qu’elles ne me pourrissent la vie…et depuis, l’année dernière, j’ai découvert la pleine conscience, ça va m’aider!

    Répondre
  113. Elena a dit…

    Merci pour ce texte plein d’émotion et de réalisme. J’ai reconnu dans ton texte mon compagnon, qu’il m’arrive de rassurer en plein de milieu de la nuit. Ca a toujours été des expériences très fortes.
    Je suis loin d’être hypocondriaque (je suis plutôt du genre à attendre d’avoir un os complètement fracturé pour aller chez le médecin), mais je fais parfois des crises d’angoisse (principalement à cause de l’alcool et des araignées – je suis phobique).
    Merci encore, et crois-moi, on peut toujours surmonter ça ! J’y suis bien parvenu avec mon compagnon, en alternant douceur et fermeté… et aujourd’hui tout va (presque) bien !

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  114. misszaza a dit…

    je me reconnais dans ton texte Caro, mais moi c’est depuis que je suis devenue maman que j’ai ce genre de crise d’angoisse… Peur de l’avc en me couchant la nuit et que ma petite fille n’ai plus de maman le lendemain. Avant, celà ne m’arrivait jamais ! C’est fou tout ce que ça bouleverse un enfant !

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  115. Madame Pivoine - Natacha a dit…

    Bon, mon premier com’ n’a pas été publié… faute à la technologie. Bref.
    Je te disais pas quelque chose de vraiment original. Simplement que t’envoie des free-hug sauf que si t’as l’angoisse agoraphobe , juste des pensée douces et apaisantes. Je te disais aussi qu’une amie qui souffrait de crise d’angoisse monumentales (avec grattage jusqu’au sang), la conduisant souvent à l’hosto a trouvé la solution dans l’hypnose. Des bises.

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    • Gaelle a dit…

      Texte très touchant… J’ai aussi subi ces crises d’angoisses exponentielles de 13 jusque 27 ans (je me reconnais dans ces appels nocturnes à SOS Médecins, les rediff des Guignols à 2h du mat’- on a l’anxiolytique qu’on peut-, et les vacances aux urgences). Je m’en suis sortie grâce à l’hypnose dans un premier temps puis grâce à la sophrologie que je pratique quotidiennement (ça ressemble beaucoup aux exercices de pleine conscience du Doc Zermati a priori)

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  116. Marie de Briançon a dit…

    Caroline, bon courage.
    J’ai lu ton texte avec interêt et appréhension. Pour tout te dire, je découvre un monde. Bon courage, j’espère que tu vas trouver une solution pour te soulager. Ca doit être épuisant.

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  117. Bibichounette a dit…

    J’aime bien lire ce genre de billets. Cela permet de découvrir certaines de tes facettes. Perso je m’en fiche que cela écorne ton image, tu es humaine, chaque humain a ses failles.
    Pour ma part, la nuit est source d’angoisse également. Surtout quand je suis seule. C’est totalement irrationnel, je me retrouve régulièrement à checker chaque placard, chaque penderie, le dessous des lits, chaque pièce pour vérifier que personne n’est là pour m’assassiner dans mon sommeil ! Une vraie gamine ! Faudrait que j’en parle à ma psy, je ne connais pas l’origine de ces angoisses. J’ai bien une idée (une sombre histoire de camionnette qui s’arrête devant la maison de mes parents, alors que je suis seule à l’intérieur – à l’époque des faits divers des tueurs en série d’enfants, en camionnette), mais je ne sais pas si ceci explique cela.

    En tout cas, en lisant les commentaires, je vois que les angoisses concernent beaucoup de monde, je ne l’imaginais pas.

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  118. Valduha a dit…

    J’ai lu ce post avec un intérêt aiguisé, mi-sourire mi-raisin ! Ce post pourrait être le mien (sauf que je n’écris pas !) et pleinement auto-centrée que je suis aussi, ça me fait un bien fou de voir que je ne suis pas seule !!! Chaque soir, je m’endors en ayant une peur absolue de ne pas me réveiller le lendemain et ma dernière pensée va à mes filles à qui je crie mentalement que je les aime plus que tout (on ne sait jamais, ça les atteint peut-être au pays des rêves 😀 ). Quand je suis seule à la maison, je laisse toujours la lumière allumée et je fais 15 fois le tour de l’appart pour vérifier que non il n’y a personne caché dans le mini interstice entre le mur et la porte ! J’ai plutôt tendance à passer ces manies peu glorifiantes sous silence, un léger problème d’égo peut-être ?! Mais merci mille fois Caroline, ce n’est pas la 1ère fois que je me reconnais dans certains de vos écrits et j’adore l’idée que quelqu’un (d’autre que moi !) ait le courage de les écrire noir sur blanc, ça regonfle ma self-esteem :-)))

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  119. l'IGÉENNE a dit…

    C’est fou comme ton billet résonne en chacune (chacun ?) d’entre nous.
    La plupart ont une expérience à partager. En ce qui me concerne, j’ai vécu plusieurs mois entrecoupés d’intervalles de relative tranquillité à être absolument terrifiée à l’idée de mourir. Au point bien évidemment que cette peur m’empêchait de vivre normalement. Rien n’y faisait : ni les psys, ni les médicaments.
    Ironie du sort : E. à qui je confiait mes angoisses, tentait vainement de me rassurer alors qu’il maîtrisait parfaitement en lui-même sa propre fin tout en la souhaitant ardemment. Incroyable.
    Du coup, et après ce qui s’est passé, je n’ai plus jamais eu peur de la mort. Mais j’ai trouvé une remplaçante à cette peur là : celle de vieillir. Et elle ne me laisse pas plus en paix que la précédente.
    La différence étant que je la vois s’installer cette foutue vieillesse et que j’ai tous les jours de bonnes raisons d’angoisser. Ou pas.
    Dans tous les cas, je me dis très souvent : « Mais pourquoi ne te fous-tu pas un peu la paix ?????? ». Question que m’ont posée la plupart des psys que j’ai rencontrés dans ma vie. Si seulement … puisque ces angoisses ne changeront rien à l’affaire qu’il s’agisse de vieillesse ou de fin.
    Je rêverais de me sentir légère – ne serait-ce qu’un fois – débarrassée de ces lourdes angoisses ou de cette culpabilité obsédante (les deux se tenant souvent par la main).
    Je suis preneuse de toutes les bonnes idées (le sport en est une c’est vrai mais très temporaire chez moi).

    En tous cas, je te remercie pour ce joli partage qui nous laisse un peu moins seules.

    Répondre
  120. ana a dit…

    ce n’est pas tout à fait le coeur du sujet mais je pensais être la seule -de 60 ans en france à surkiffer « la prochaine fois je vous le chanterai », j’aurai jamais osé m’en vanter;) et pourtant je suis bien fière que mon premier commentaire soit sur Philippe Meyer!!

    Répondre
  121. Béline a dit…

    Les gens on les aime aussi pour leurs failles. Et malgré tes talents d’écriture, je n’ai jamais douté que tu étais humaine avec toutes les grosses boulettes que ça implique de trainer. Et c’est pour ça que j’aime ce blog plutôt que ceux qui sont trop lisses et glamour. Evidemment je n’imagine même pas à quel point cela doit être difficile à vivre pour toi ( et tes proches impuissants à te rassurer).
    Moi cet article m’a permis de mieux me comprendre. Je fais aussi partie du club des sympas, rigolotes, faciles à vivre en société qui ne font pas porter le poids de leurs problèmes ou questionnements aux autres (qui quand parfois cette facette noire de ma personnalité déborde malgré tout, ne comprennent pas parce qu’ils n’ont rien vu venir). Cela ne se manifeste pas par de l’hypocondrie ou de l’angoisse chez moi. Mais ton article m’a permis de comprendre que ces doutes/questionnements/’malêtres’… c’est parce que moi aussi j’ai peur de mourir. Pas pour l’après. Juste de mourir au mauvais moment : avant d’avoir dit aux autres que je les aime, avant que ces autres ne m’aient vraiment comprise, avant d’avoir vraiment fait ma place et montré qui je suis. Et malgré ce trop grand besoin d’être aimée et comprise, je me cache derrière mon masque de légèreté que tout le monde adore. Donc je suis aimée mais est ce vraiment moi… Un cercle plutôt vicieux.

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  122. Mathilde a dit…

    Je passe depuis des années sur ton blog sans laisser un commentaire mais j’ai été tellement touchée par l’article et en même temps me suis sentie enfin moins seule…. MERCI !

    Répondre
  123. Ludivine a dit…

    Après mon cancer du côlon de décembre, mes tumeurs au cerveau incessantes et même le tétanos depuis peu, je vais donc maintenant pouvoir toucher mon nez avec mon index pour me rassurer. Je crois que tu as raison, on te suit sûrement parce que quelque chose nous rapproche. je suis née angoissée 🙂 mais c’est devenu invivable depuis septembre. Je viens d’entamer une nouvelle thérapie … je n’en suis qu’au début mais je ne vois aucun épisode traumatique dans ma vie. Elle pratique la sophro et c’est vers cela que je souhaite m’orienter. me détendre, me zénifier et prendre la vie telle qu’elle …. est en pleine conscience :-).
    Bref compliqué tout ça mais ll y a beaucoup de similitudes dans tous les témoignages.
    Je crois que nous aurons encore beaucoup de choses à nous dire.

    Répondre
  124. Maïpi a dit…

    Je lis toujours mais ne prends plus le temps de commenter depuis longtemps (pas taper !). Aujourd’hui je prends tout de même le temps de te dire merci.
    Non pas que je souffre de crises d’angoisse (je suis la zénitude incarnée, à en rendre malade de jalousie n’importe qui) ni d’hypocondrie (ça me passe au dessus, je me retrouve dans les comm de Booh et je sais plus qui qui l’a citée. D’ailleurs ça vient peut-être de mon côté chrétienne-bouddhiste, va savoir !) mais je fais face depuis quelques temps aux crises d’angoisse de ma fille aînée, 12.5 ans. On ne parvient plus à se rappeler quand la première a commencé mais en tous cas, depuis la Toussaint, ça revient régulièrement. Elle est passée du côté femme à la Toussaint, coïncidence ? Enfin bref, je galère à essayer de trouver quel comportement avant/pendant/après je peux avoir pour elle et lire tous ces témoignages m’apporte beaucoup.
    Chacun doit avoir sa façon de faire sa crise, mais je retrouve des éléments dans les écrits des autres. On va dire que les siennes ressemblent à un cauchemar éveillé. La dernière fois, le bruit du mouchoir en papier la terrorisait. Elle pouvait le dire, et dire pourquoi, et dire que ça n’avait aucun sens, mais elle était en panique quand même ! Elle donne l’effet de quelqu’un en plein délire sous emprise de la drogue, parfois, et je dois résister à ne pas éclater de rire ! Elle tente la respiration profonde spontanément, je la cajole, la masse, lui parle. Elle suçote de l’homéo et ça se calme. Mais bon, je ne voudrais pas que ça empire et pourrisse sa vie.
    Impossible pour le moment de trouver la « cause ». Il ne s’agit pas d’hypocondrie ou peur de la mort, ou alors elle ne s’en rend pas encore compte, mais ses propos, même incohérents, ne concernent pas cela.
    Bref merci, ça aide la mère poule que je suis 🙂

    Répondre
  125. Gravos a dit…

    Quel bonheur que tu ne sois pas un robot. C’est ce que l’on aime chez toi, se reconnaître avec nos forces, nos faiblesses, nos petites lâchetés, nos angoisses, les petites choses qui agrémentent notre quotidien, celles qui le polluent, bref, tout ce qui fait notre humanité. Merci Caro.

    Répondre
  126. nesto a dit…

    j’arrive après la bataille et je n’ai pas grand chose à dire de plus que ce qui a été déjà (très joliment souvent) dit. Je pense également que des pratiques comme la Sophrologie, la MBSR, le yoga, le taï chi, le qi gong peuvent aider 😉 des techniques qui ramènent au corps pour lâcher enfin le mental, et des techniques qui « apprennent » ou renforcent la bienveillance envers soi-même. Des techniques où l’on est maitre/maitresse de son corps et où (au contraire de ce que peut prôner Pauline dans ses posts) on est acteur de sa vie, on ne s’en remet pas à un hypothétique dieu mais bien à soi-même, on apprend à cajoler cette formidable machine qu’est le corps! Perso, plus je pratique ces techniques, plus je crois en l’homme, en ses capacités et ses ressources, moins je peux croire en une entité qui aurait façonné tout ça! (mais c’est un autre débat et pas l’endroit pour). Bref, être pleinement, à 100% dans son corps pour lâcher ce putain de mental et son imagination débordante! 😉

    Répondre
  127. verosoleil a dit…

    De nature très stressée, après avoir tenté le psy, l’acupuncture, la relaxation, le yoga.. j’ai essayé l’hypnose il y a 6 mois, et j’ai trouvé ça magique. Depuis, je dors très bien la nuit. Après la séance, l’hypnothérapeute nous donne le CD de la séance qu’il a faite, et il faut s’auto-hypnotiser seule pendant quelques mois.
    Pour info, j’ai payé 280 euros la séance. C’est pas donné, mais 1 seule suffit, et c’est investissement sur le long terme que je ne regrette pas.
    Pour moi, ça a fonctionné en tout cas, je ne connais pas le taux de réussite.

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  128. Vemma a dit…

    Bon, j’espère ne pas spammer car je semble avoir un problème pour laisser un commentaire (je crois que mon adresse mail ne plait pas).
    Personnellement, je ne connais pas du tout les crises d’angoisse (chacun ses problèmes), mais en ce moment j’étudie le Rêve éveillé libre, une méthode thérapeutique jungienne. Pour l’avoir testée et connaitre plusieurs personne l’ayant pratiquée, je peux dire qu’elle est particulièrement efficace pour tout ce qui est phobie, or il me semble que les crises d’angoisse s’y apparentent. C’est une méthode assez rapide, parfois quelques séances suffisent, et dont un des bienfaits qui pourrait correspondre aux crises d’angoisse est l’acceptation de l’incertitude du devenir.
    Au cas où ça vous intéresse, voici le site web officiel : http://www.reve-eveille-libre.org/

    @Maïpi : cette méthode fonctionne très bien avec les enfants et les ados

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  129. Victoria a dit…

    J’ai un train de retard…tant pis ! Angoissée de nature, j’ai tenté, comme beaucoup, les séances d’hypnose qui ont fait leur effet mais sur une durée un peu trop limitée à mon gout… Par la suite, j’ai découvert la kinésiologie, et là, MIRACLE ! Je ne sais pas si tu en as déjà entendu parler, pour ma part c’était une vraie découverte, je ne connaissais pas du tout cette pratique et je ne regrette pas une seconde d’avoir essayé. ça m’a permis de débloquer et me débarrasser de choses enfouies depuis fort longtemps ! Je ne sais pas si tous les kinésiologues se valent, mais j’en connais une très douée sur Le Mans, si tu venais à passer par là ! 🙂
    En tous cas, merci pour cet article, en espérant que tes angoissent s’apaisent…

    Répondre
  130. Prisca a dit…

    Chère cous,

    Décidément on est pas des Franc pour rien…des jumeaux, des cloppes et des angoisses!!! Sincèrement c’est la vie et chapeau pour ton honnêteté Je crois qu’on aime beaucoup la vie c’est pour ça on veut rien louper … on est des battantes avec une super santé regarde Gramy ! prends bien soin de toi ma belle gros calins de Malaisie et je suis trop triste de ne pas être à Maravère!

    Répondre
  131. Duchesse a dit…

    J’adore ce blog, j’adore ta plume Caroline ! Je suis arrivée ici par hasard, il y a quelques mois, alors que je surfais comme une folle sur tous les blogs parlant de maternité : he oui, je suis enceinte. Angoissée de nature ( 17/ 10 de tension chez le médecin), et enceinte : bonjour le cocktail détonnant. Donc j’ai dévoré ton blog, en marche arrière, en calculant maladroitement tes mois de grossesse en fonction des miens, pour lire ce que tu avais vécu, ressenti… Certainement qu’en filigrane je devinais quelques points communs. Depuis, je dévore chaque post et ai également découvert d’autres plumes addictives dans ton blog roll. Merci; Je suis donc une angoissée de nature, j’ai creusé avec une psychanalyse, tenté un peu l’auto persuasion, beaucoup l’auto dérision …mais en vain, ou presque. Bref, en te lisant je suis tombée sur un post dans lequel tu racontais ta visite pour ta mammographie. Et ce que tu as écrit, a résonné en moi : ne jamais aller chez le doc l’esprit trop léger ou confiant, c’est là eu le sort te rattrape. Là je me suis dit, OK, je ne suis pas seule, ni débile, et donc rions rions….tant qu’on peut. Je retourne à mes 36 semaines de grossesse et à la définition de pré éclampsie 🙂 Bonne continuation et bravo encore pour tant de choses !! C’est pas hyper constructif comme commentaire, surtout comparé aux nombreux autres, mais fallait que je le dise un jour ! Bonne nuit ( ou pas !). PS : sidérant de voir que le monde entier est angoissé ! Ou rassurant …

    Répondre
  132. maud a dit…

    Les crises d angoisse je connais ça depuis plus de 10 ans….. Elles me pourrissent la vie, jusqu’à parfois impossible de sortir de chez moi, tellement ça me fait peur qu’il m’arrive un truc hors de la maison (les malaises vagaux dus à l’angoisse je connais ça par coeur). Ces crises d angoisse c est flippant, paralysant et incompréhensible pour notre entourage souvent…. Je le vis super mal, quand je suis angoissée j ai l impression que je suis un autre moi tellement je ne me reconnais pas, je perds mon sourire, j’ai l impression que mon corps me lâche. Et puis après la crise je suis vannée, mon corps a tellement puisé dans ses ressources pour palier à tout ça que je suis vraiment super fatiguée. L’impression de marcher sur du coton, de ne plus arriver des gestes coordonnées….. Voilà les crises d angoisse c’est juste l’ENFER!!!!!!

    Répondre
  133. Franck a dit…

    Merci, c’est super à lire ! Et tous ces commentaires… Finalement je suis heureux de faire partie de cette grande famille.

    A ceux qui souffrent en silence. Ouvrez vous, aller voir un psy, plusieurs en fait car tous les psy ne sont pas les bons pour vous et ne sont pas non plus bons pour traiter les gens comme nous. Trouvez le bon !!! C’est un peu comme l’ame soeur.

    Ensuite ouvrez vous à lui, laissez le vous démonter, vous confronter, un psy gentil est complaisant ne sert à rien. UN psy doit donner des recommandations, des lignes directrices. Depuis que je suis avec le miens je vais mieux.

    Répondre
  134. Biquette a dit…

    Je rassure tous les angoissés en bonne santé: j’angoisse aussi alors que je me bats contre une leucémie aiguë! 10 ans après un cancer du sein…
    Mon corps m’a envoyé des signaux, j’en ai capté certains, ça m’a certainement sauvé la vie.
    Mon remède: l’amour de mon chéri, l’affection de mes proches, une farouche envie de vivre encore.
    Et la vie est belle!

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