Je reviens de la Place de la République. J’y suis allée avec une amie, B, et j’y ai retrouvé par hasard d’autres proches, MC, JC, V. Je ne vais pas vous faire de longs discours, ce que je ressens aujourd’hui n’a pas grande importance et je n’ai pas plus de mots que tous ceux qui se sont égrenés sur les réseaux sociaux et les chaines de télévision. Je ne suis pas spécialement du genre à brandir ma carte de presse, j’ai bien conscience que je pratique un journalisme confortable et léger, je n’ai jamais imaginé concourir pour le Pulitzer. Mais aujourd’hui, je ne m’étais jamais sentie aussi fière de ce numéro, 100 092. Et je me dis que le moins que je puisse faire est de ne pas taire mon indignation, même si c’est bien peu de chose.
Sur la place de la République, le mot Liberté était scandé, entrecoupé d’applaudissements. Par moment, le chagrin semblait submerger les uns et les autres, comme une vague qui vous surprend, vous nouant la gorge et inondant vos yeux. Ensuite, nous avons marché, lentement et en silence, vers l’hôtel de ville, passant à quelques mètres des anciens locaux de Charlie Hebdo, ceux qui furent incendiés.
Aujourd’hui, des enfants ont perdu un père, des femmes leur compagnon, des parents un enfant. Aujourd’hui, c’est le rire que l’on a fait saigner, c’est notre pays, celui des droits de l’homme et de la liberté, qui a été fusillé. Je ne sais pas comment on fait pour continuer, ce n’est pas la première fois que je me pose la question mais je suis de moins en moins sûre d’avoir une réponse. Les journalistes de Charlie Hebdo n’avaient pour arme que leurs crayons HB. Le policier qui est tombé, tué à bout portant, s’appelait Ahmed. Rien de tout cela n’a de sens, rien.
Sur ces pages, au fil des ans, se sont construites des amitiés virtuelles, des débats enflammés se sont tenus, démentant tout ce qui peut se dire sur l’impossibilité d’avoir de vraies conversations sur Internet. Je crois fermement que seul l’amour peut venir à bout de cette horreur. Alors voilà, continuons à nous aimer, même si nous avons le coeur en miettes ce soir.
Je n’ai pas de mots…
<3
Merci pour ces mots dont on a tant besoin ce soir…. L’amour, toujours….
En miettes &également et sans mot…
119 373…
merci caro
Nous sommes tous Charlie ce soir
comme Milie je n’ai pas de mots …juste peur pour le futur pour nos enfants mes enfants ……
Tout à fait ce que j’ai vécu ce soir place des Terreaux. Et aussi de la colère. Mais je pense que tout sera différent maintenant. L’onde de choc est trop forte pour ne pas tout ravager.
Cette tristesse infinie mérite, doit être partagée. Nous devons tous nous exprimer pour tenter de démontrer aux sombres cons qui veulent faire taire ceux qui ne sont pas d’accord avec eux, qu’ils ne font pas le poids face à nos mots, nos dessins, nos larmes
L’amour… Ne nous résignons pas, n’ayons pas peur… Les extrémistes ne doivent pas triompher… Merci pour tes mots… Tous ensemble, on peut y croire encore… Dans ma mini ville on était peu mais je n’étais pas seule, alors l’espoir en l’avenir est permis(?)… Mon commentaire est décousu comme moi ce soir….
Je ne suis pas journaliste, je ne lisais pas Charlie Hebdo.
Pour autant, j’en ai vraiment gros sur le cœur et je ne comprends pas pourquoi tant de haine.
La seule chose qui me réconforte c’est l’immense rassemblement partout en France, cette union ce soir qui je l’espère perdurera.
« Je ne sais pas comment on fait pour continuer, ce n’est pas la première fois que je me pose la question mais je suis de moins en moins sûre d’avoir une réponse. » -> tu met le doigt sur ce que je ressens et sur ce que de nombreuses personnes doivent ressentir. J’ai du mal à me dire que demain, il faudra continuer comme avant : aller au travail, continuer à sourire et ne pas avoir peur alors qu’en ce moment même, j’ai la gorge noué, les larmes aux yeux, j’ai peur et j’ai juste envie de rester en boule sous ma couette… Mais tu as raison, continuons à nous aimer, continuons à croire les uns en les autres et Caro, continue à me faire rire et à me faire sourire !
Plusieurs rassemblements sont organisés ce soir à Montréal, nous sommes solidaires. La peine est immense…
J ai perdu tous mes amis.
Philippe val m a fait pleurer. Ce soir je suis en deuil.
118 078…
Aujourd’hui, plus que jamais, même plus qu’un 24 décembre, il ne faut pas être seul. Il fait s’entourer, s’aimer, s’embrasser, se parler, rire.
Oui, chagrin, indignation, gorge noués…
Oui.
Continuons à nous aimer.
Je suis d’accord avec toi: l’Amour comme solution à toute cette haine.
Je suis accablée par cet événement et j’ai peur des conséquences.
Je suis Charlie.
Des larmes et de la colère…
mais continuons à aimer et à rire de tout, malgré tout…
Pas de sens, non… une partie de mon enfance à été assassinée aujourd’hui, mais j’ai une boule dans la gorge et l’oeil bien humide depuis 13h en pensant à ceux qui ont perdu un mari, un papa, un papi… et un peu de notre liberté à tous. J’ai écrit à une amie ‘ne nous laissons pas abattre’ sans réfléchir… elle m’a dit qu’ils auraient su apprécier ce jeu de mots involontaire…
Il y aura un avant et un après 07 janvier 2015.
Nous ne serons plus jamais les mêmes je crois … j’espère que nous nous aimerons encore un peu plus …
Merci
Quelques soient nos opinions, nos croyances c est la liberté qui a été assassinée. Celle de se moquer, celle de denoncer, celle de travailler, celle de defendre son pays et ses habitants.
La betise humaine n a pas de limite.
Merci Caroline pour tes mots. Merci à eux pour leur impertinence même si je ne partageais pas forcemment leurs opinions. Merci aux anonymes qui leur permettaient de travailler. Merci aux policiers qui servaient la republique, la liberte.
Nous sommes tous charlie au dela des clivages des amalgames. Mon devoir de reserve ne m a pas permis d etre au rassemblement des terreaux, mais merci à ceux qui y etaient à lyon à paris à travers la France le monde. Si seulement cet elan pouvait perdurer et gonfler le monde serait bien meilleur #utopique.
Oui, tu as raison: tout cela n’a pas de sens. Love à vous Toutes & Tous, et + encore.
Je suis
Charlie
J’ai les larmes aux yeux en lisant ces mots, merci Caro de si bien decrire ce que beaucoup ressentent ce soir…
Ta présence bienveillante est un vrai réconfort après cette journée macabre. Je suis Charlie et je suis bouleversée …
Le cœur en miettes, perturbée toute la journée… Tant de pensées pour eux et leurs proches…
Oh que oui j’aimerais qu’un élan d’amour naisse de cette horreur. Malheureusement la haine déjà trop présente est aussi attisée chez d’autres 🙁
Je n’ai pas plus de mots mais pourtant il a fallu que j’explique, à mon fils de 6 ans, à mes grands stagiaires de 20 ans qui s’appellent aussi Mohammed. Ils m’ont vue pleurer et j’ai du raconter aussi la foi que j’ai en la vie, en ma démocratie.
J’aime ta conclusion qui fait écho à un article du monde qui a résonné en moi : http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/01/07/resister-collectivement-a-la-haine_4551015_3232.html
comme le dit Julos Beaucarne, « il faut s’aimer à tort et à travers »
cher Julos ……
J’étais aussi ce soir place de la République. Oserai-je dire que c’est la première fois que je participe à un rassemblement ? Du silence, de l’émotion, « même pas peur » surtout ne pas céder à l’intimidation. Pensées pour ceux qui sont tombés et pour leurs proches.
J’attendais ta réaction… C’est absurde, je sais, mais bon voilà le jour des soldes, c’etait tellement à contre temps… Merci pour ce billet… Même si ce jour me semble avoir déjà changé notre vie.
Merci Caroline pour tes mots soyons unis et soyons forts ensemble !
Caroline tes mots justes, comme toujours, appellent à l’apaisement. J’aurai voulu faire partie du rassemblement à Paris mais mes jambes sont comme coupées. Merci à ceux qui se sont mobilisés comme toi. Je regarde la petite bouille de Cabu et je me dis que oui, la tendresse, la solidarité, la liberté et l’humour vaincront.
Mon pseudo me fait amèrement sourire ce soir… On ne s’est pas croisées ce soir à Répu, j’y étais aussi comme tant d’autres « Charlie »… Je suis prof et demain j’ai bien peur de ne pouvoir retenir mes larmes en en parlant avec mes gamins de zep, français et musulmans, gamins que j’aime et dont on peut être fiers… Pour tout te dire, mon homme est très impliqué en politique, à gauche, ça ruine un peu notre vie parfois mais il a la « foi »… Ce soir, il parle guerre, fascisme, combat, nous faire partir à terme les enfants et moi, il parle de 1931 en Allemagne… Je sais le prix de la vie, j’aime les petits bonheurs, on a 3 enfants… mais ce soir, je suis désespérée… Bien à vous toutes…
Il faut que j’explique à ma fille qui a l’âge des twins, qu’elle ne doit pas avoir peur. Touchée très fort par la mobilisation de ma ville aussi… je vais déposer une bougie sur mon balcon. ..
Pas de rassemblement dans mon coin, mais je suis de tout coeur avec ces rassemblements et ces familles en deuil.
Je suis Charlie aujourd’hui et Maman d’un Charlie, ça résonne encore plus en moi…
Merci.
Merci d’être aller là-bas pour nous représenter Caroline.
» allée » bien sur.Je suis perturbée !
« Le coeur en miettes », c’est exactement l’expression qui convient. J’étais au rassemblement de Clermont. Je suis Charlie.
Merci pour ce billet. Merci pour ces commentaires. Je me sens seule ce soir. Je suis Charlie et je suis aussi Khadija femme du Prophète.
Bonsoir tristesse
Je souhaite que ce cataclysme secoue les consciences humaines, que ceux qui ont le pouvoir de s’exprimer en notre nom cessent de se cacher derrière leur petit doigt, de s’auto-censurer et de pratiquer le politiquement correct au nom d’un consensus mou. Un chat est un chat, et non un quadrupède félin.
Tout ceci est un grand malheur pour les familles, le pays et la démocratie en général.
Je pleure….
J’étais à la République aussi ce soir, il n’était pas envisageable de ne pas y être. Alors j’ai encore envie de scander :
On n’a pas peur
On n’a pas peur
On n’a pas peur
Des baisers.
…
;-(
…
On a eu froid, on n’a pas fait grand chose à part être là mais on était ensemble, y’avait des bougies et on chantait « la vie, la vie » à République ce soir
L’information m’a cueillie dans le taxi qui m’emportait à l’hôpital pour une visite de contrôle avec le chirurgien qui m’a opérée.
Ce chirurgien a un joli prénom : Abdelatif. Ils ne nous aurons pas car la réalité est la plus forte : aujourd’hui, en France, mon chirurgien s’appelle Abdelatif !
Je suis Charlie
Le cœur en miettes
Je n’ai rien su faire de ma journée, pas même aller à la Répu
Même pas peur…
Ce soir, en allant chercher mon courrier, j’ai reçu les 3 petits bracelets commandés la semaine dernière et sur lesquels est écrit « Live, Love, Laugh ». Les larmes accumulées aujourd’hui ont coulé à ce moment là…
Merci pour tes mots. Ceux de Violette m’ont touchée aussi.
Je ne sais pas si tu connais Julos Beaucarne , Caro , mais ce soir tu reprends presque exactement les mots que ce poéte et chanteur wallon avait écrits dans la nuit qui suivit l’assassinat de sa femme il y a presque exactement 40 ans (février 75).
Similitude des événements (ou du moins du choc émotionnel insupportable) , similitude de la réaction ….
Merci donc à toi pour ces mots d’apaisement et d’amour . Voici la conclusion de la Lettre ouverte de Julos : « En attendant, à vous autres mes amis de l’ici-bas, face à ce qui m’arrive, je prends la liberté, moi qui ne suis qu’un histrion, qu’un batteur de planches, qu’un comédien qui fait du rêve avec du vent, je prends la liberté de vous écrire pour vous dire ce à quoi je pense aujourd’hui : Je pense de toutes mes forces qu’il faut s’aimer à tort et à travers. »
je ne connaissais pas, merci, c’est magnifique
Merci
Je suis Charlie
Bonjour,
J’espère que mon commentaire ne subira pas les foudres de la censure (ce qui serait un comble sous un post traitant de liberté d’expression ^^) MAIS je trouve que c’est abusé de brandir votre carte de presse en vous comparant aux dessinateurs de Charlie Hebdo qui sont morts aujourd’hui.
Je rappelle que le dernier article en date sur ce blog s’intitule « il parait que c’est bientôt les soldes ».
Ce blog n’a un rapport que très lointain avec le journalisme (et le fait que qqn ait décidé de vous affubler d’une carte de presse me navre car je ne vois pas en quoi se faire rémunérer par les marques a un rapport avec la liberté).
Charlie Hebdo, c’était des libertaires, des anarchistes, pas des blogueuses mode.
Je ne vous retire pas le droit d’être émue par l’attentat mais tout ramener à vous en mode « paszion journalizme moi aussi je fais un métier LIBRE et DANGEREUX », c’est un peu abusé.
Signé renard des bois, en direct des fougères!
votre com est tout à fait déplacé…
Tout l’intérêt de ce blog, c’est justement de passer de la futilité à des sujets bien plus graves…et il faut un vrai talent de journaliste mais aussi un sens de l’humain pour le réussir aussi bien qu’elle. Chacun sa façon d’exercer son activité de journaliste…
et puis merde, je ne sais même pas si votre com mérite qu’on lui réponde, dans un moment où chacun témoigne de sa foi en l’homme, vous venez nous emm…passez votre chemin s’il vous plait…
Brandir sa carte de presse est une manière comme une autre de manifester sa solidarité .Par ailleurs ,on peut être journaliste ,pigiste ,correspondant de guerre ou pas …ET tenir un blog .Vive la liberté d’expression sans oublier la tolérance !
Quand Caro brandit sa carte de presse, je ne crois pas que ce soit pour mettre en avant SA position de journaliste. À mon sens, elle nous montre plutôt la fierté qu’elle éprouve pour la liberté de la presse dans notre pays.
Et le lien que tu fais avec son précédent poste est mal venu. Tu crois que parce que des personnes parlent de mode elles sont forcément stupides? Que la mode empêche les raisonnements? N’as tu jamais rien fait de futile dans ta vie?
Signé par une fille qui était en train de faire les soldes pendant le drame et qui ne l’a appris que bien plus tard et qui s’en trouve totalement chamboulée (!).
non non, je ne censure pas. Vous n’avez pas du me lire correctement, j’explique justement que je ne me réclame pas d’un journalisme de « combat ». mais ne vous en déplaise, j’ai une carte de presse, non pas en raison de mon activité de blogueuse, mais parce que l’essentiel de mon activité professionnelle consiste à écrire des articles pour des titres de presse. Ne vous en déplaise, on peut avoir une carte de presse et faire les soldes. De même qu’on peut tenir un pseudo blog humoristique sans être doté d’une once de spiritualité 😉
😀 Bien dit !
Vous ne savez pas lire semblerait-il…
A aucun moment Caroline ne s’est « comparée » aux dessinateurs de Charlie Hebdo. Ses mots concernant sa pratique d’un « journalisme confortable et léger » le montrent.
Vous ne devez pas venir souvent sur ce blog semblerait-il…
En effet, il ne se résume pas à un blog de mode, loin de là. Et Caroline, elle-même, ne peut être étiquetée « blogueuse mode » uniquement. Elle est d’abord journaliste et ses nombreux articles sur divers sujets en témoignent. Enfin, il est de notoriété connue, que Caroline ne censure pas les commentaires.
notoriété publique
Bien sûr que cela a du sens.
Le sens de la terreur.
Des graines qui ont été semées dans un terreau fertile.
Aujourd’hui c’est la récolte sanglante.
Personnellement, j’ai beaucoup de peine.
Je ne savais pas que dessinateur était un métier à risque.
Mais je suis très choquée aussi par la vidéo de Nicolas Sarkozy devant le drapeau français et celui de l’union européenne.
Quelqu’un aurait pu me prévenir qu’il avait été réélu président…
Merci pour ce billet nocturne….
C est grâce à toi que j ai allumé la tv ce midi après ton com sur Facebook sur le discours de Hollande. ..et là. …L horreur l indignation la colère. …
Le coeur en miettes. …
J ai dû chopé un virus. Ça a commencé fin de matinée.D abord mon esprit s est brouillé accompagné d hallucinations, puis comme une sensation de vertige dans mon coeur puis mes membres, je vous passe la gerbe et le picotement incessant des yeux.
diagnostic posé, j ai chopé la FRANCITE !
je ne mets pas en doute vos connaissances en matière de médecine, mais en gros c est une amputation de la liberté, un engourdissement De l égalité et grosse envie boulimique de fraternité.. Automédication direct. Oui chuis une furieuse , je sais. Direction le parvis des droits de l homme mélanger et partager mes symptômes et mes microbes avec tous mes copains de Bordeaux .. Rrroooo la grosse épidémie qu on leur a refilé.. Et de voir qu elle s étend sur toute la France et que le monde compatie, ben j ai tjs mal mais un peu moins.J espère surtout pas la guérison, juste de l amélioration à coup de tisanes, de dialogue et de paix.
Merci, grâce à votre commentaire, sous mes larmes, j’ai souri… Ensemble, nous n’aurons même pas peur ! Merci à toi aussi Caro pour ça tout simplement.
Je ne commente pas souvent.
Et je n’ai rien à ajouter à tous ces mots échangés ici ce soir.
Simplement être là, juste être là.
je suis consternee.
J’avais hate de lire tes mots
Ce soir, c’est plus important encore de s’arrêter sur les pages des gens bien, je veux dire, des gens vraiment bien.
Alors, je m’arrête et entre m’asseoir dans un coin de ton salon, Caro, un salon où il fait bon se poser. Ce soir particulièrement.
Il faudra surtout résister à la doucereuse tentation de se croire faussement protégé sous les draps.
Il va falloir retrousser ses manches et devenir plus intelligents, je veux dire encore plus doux, plus ouverts, plus tolérants et aiguiser encore plus nos intelligences. Une résolution pour la vie, en somme.
Merci. Vraiment merci de cet espace, et de ces commentaires que tu peux générer.
XXX
Anne
Merci pour ton commentaire à toi, Anne. Que de gens de qualité ici… Cela rassure, rassérène. Il reste donc un peu d’espoir ?
<3
Et nous devrons être plus exigeants sans jamais trop baisser la garde…
Quand on a les yeux dans les arbres, c'est qu'on doit avoir les pieds bien campés au sol, non ?! 😉
Pour rebondir sur tes mots, il reste toujours de l'espoir quand on ne cesse d'être solidaire, intègre, bienveillant, juste et ouvert. Et si nous nous retrouvons sur cette page, comme sur d'autres peut-être, c'est sans doute que nous souhaitons fort fort que ce désir d'espoir trouve son écho et son affirmation.
Et merci encore à Caro
XXX
Ce soir je souffre, pcq des gens sont morts, pcq des gens ont pris les armes et s’en sont servis contre leurs semblables, pcq c’était un acte prémédité, mais surtout parce qu’on a voulu les faire taire, parce qu’ils avaient leurs idées, parce qu’ils ont eu le courage de les exprimer et de les assumer, parce qu’au-delà des morts c’est à la liberté d’expression qu’ils se sont attaqués, parce qu’ils ont touché à un de nos droits fondamental, parce qu’avoir la chance de s’exprimer librement n’est visiblement pas acquise, parce que des gens sont morts, parce que ce soir ils ont voulu détruire un de nos droits les plus précieux, parce qu’ils ont voulu toucher à la République. Alors oui, ce soir j’ai mal et je pleure pour ces familles pour qui tout a basculé en l’espace de quelques secondes. Mais ce soir je suis fière des réactions qu’a engendré cet horrible acte, fière que les gens aient manifestés leur soutien au journal, aux familles, à notre liberté d’expression !
#jesuisCharlie
La futilité de nos actions un jour (maudit) comme aujourd’hui.
La lourdeur des larmes versées ce soir, pour les victimes, pour leurs familles. Pour la liberté absolue qui doit rester notre valeur fondamentale.
C est justement parce que nous sommes humains que nous avons tellement mal.
NOT AFRAID
Aujourd’hui des personnes s’en sont pris à ce qui m’est profondément cher : ma liberté de penser, ma liberté de m’exprimer, ma liberté de croire, ma liberté d’être. Il a suffit de quelques secondes et d’une brutale violence pour me sentir totalement démunie. Et maintenant je sens monter en moi une immense colère : pourquoi cette haine si tenace, pourquoi tant d’ignorance, pourquoi ces moyens tellement barbares. Je ne veux pas que mes enfants connaissent ce sentiment abject, alors indignons nous. Faisons de cet acte le point de départ d’un engagement commun pour un vrai changement déterminant et global : construisons des écoles, soyons respectueux les uns envers les autres, donnons nous dans des actes de valeur, créons de la beauté à partir d’atrocités!
J’ai mal à mon corps, j’ai mal à mon cœur, je saigne encore mais dès à présent, je me prépare pour le dur combat à venir, celui de la raison contre l’ignorance et la bêtise.
Je suis Charlie.
J’ai ressorti ma dernière carte de presse, celle de 2010, avant que je n’abandonne le statut. Elle porte le numéro 87918 et je l’ai regardée derrière un rideau de larmes en pensant fort à tout cette bande de trublions. Merci Caro d’être allée dans la rue. Des baisers.
J’attendais ton post. L’amour, la tolérance, le rire, malgré tout. Tout y est. Merci.
Je ne parviens pas à trouver le sommeil. Je suis triste, choquée, en colère et j’essaie de ne pas céder à la peur (je l’avoue, je ne vais pas être à l’aise dans le métro demain).
Mais, samedi, toute la famille sera dans la rue, à Marseille.
Et je voulais ajouter: qu’est-ce qu’elles sont belles les personnes qui lisent ce blog! Charlie’s angels….
Non rien n’a de sens dans cette tragédie. Il semblerait que l’un des tireurs avait seulement 18 ans… Rien rien rien n’a de sens… La seule chose réconfortante c’est cette émotion commune face à cet acte. Je prie agnostiquement qu’elle ne dérive pas en discours de haine et en amalgames nauséeux. J’ai peur de ça aussi. Je suis Charlie…
Je suis
CHARLIE
#jesuischarlie
je pleure et je trouve tes mots magnifiques !
Tu as raison, tout çà n’a plus de sens !! Et au nom de quoi tue-t-on ? On ne sait plus !! Mais je suis convaincue que qu’hier, ces fous ont tué des hommes mais ont immortalisé leurs oeuvres, ce qui va bien à l’encontre du but qu’ils ont recherché !! Car quoiqu’ils puissent penser, Charlie Hebdo n’est pas mort, il est ô combien vivant !
Je suis Charlie…et j’ai toujours le coeur lourd ce matin…Merci pour ces mots.
Nous sommes Charlie pour la vie…
Je pleure ces sales gamins qui m’ont fait si souvent pouffer de rire .
Je pleure les policiers dévoués .
Je pleure les anonymes tombés .
Pleurons ensemble et que nos larmes fassent pousser une union humaine indéfectible contre la haine .
Aimons nous à tort et à travers .
Merci d’avoir posté au risque d’avoir été mal comprise.
Merci.
tu sais pour une fois je me fiche comme de ma première culotte des éventuels grincheux ou critiques. Ma petite susceptibilité n’a aucune importance. Et ce commentaire de renardeau permet finalement surtout de rappeler qu’en effet la liberté en France c’est aussi de pouvoir se revendiquer une chose mais aussi une autre. On crève de ça, de cette volonté de compartimenter les gens, de ne les voir qu’à travers un seul prisme.
MERCI Caro.
C’est exactement ça…
JE SUIS CHARLIE…
MERCI CARO POUR TES MOTS SI JUSTES…
J’ai souri ce matin quand j’ai appris que la reine d’Angleterre avait émis un communiqué affligé concernant ces meurtres. J’ai souri en pensant à ce qu’ils auraient dit là-dessus.
Soyons vigilants, même dans les blogs « mode » qui hier ont parlé des soldes.
Tu as raison, Caroline, de brandir ta carte de presse.
Que dire ?
Envie de pleurer encore ce matin …
Des larmes coulent toutes seules encore ce matin… Ma gorge est tellement nouée…Je suis Charlie.
J’ai eu du mal à m’endormir hier soir.
J’ai l’impression d’avoir la gueule de bois ce matin.
Patrick Pelloux sur France Inter…
;-(((
Et des dizaines de girophares à quelques mètres de chez moi
Merci pour tes mots Caro…. Difficile nuit, je suis insomniaque mais là le coeur était lourd. Ce matin après une nuit d’une heure j’ai l’impression de me réveiller de mon cauchemar, mais pourtant c’est bien la triste réalité. Triste et j’espère de tout mon coeur que l’amour triomphera.
Merci pour vos mots Caroline. Merci de mettre des mots sur ce que je ressens, merci de vous exprimer. Moi, je m’en fous que vous soyez envoyée spéciale à Gaza ou rédactrice chez Parents, spécialisée dans les tableaux comparatifs de couches et bavoirs.
L’important, c’est de leur rendre hommage.
Je suis Charlie.
Merci pour ces mots justes.
Je suis CHARLIE
Merci Caroline.
Merci l’amour.
Hier aussi j’étais à République. J’ai vu l’amour et l’indignation, au delà des mots…
Je vois toutes ces manifestations
Je pleure et j’ai cette flamme de colère et d’amour. Tout ces sentiments mêlés.
J’ai eu une petite pensée triste pour un autre homme qui est parti en 2010. C’était le chanteur Mano Solo, chanteur dévasté par le sida, chanteur engagé, chanteur toujours debout jusqu’au bout, qui chantait aussi bien des combats et des libertés, et comme toi Caroline, « l’amour malgré tout. »
Mano, c’était le fils de Cabu. Mort du sida en 2010. La pensée triste hier qu’il est parti avant de voir son presque vieux papa flingué par la haine. La pensée un tout petit plus … disons la « un petit peu moins triste »… qu’il aurait été très ému de voir « Répu » et tant d’autre hier.
Tout cet amour de la liberté et de l’autre debout, toute cette indignation, cette union, au delà des mots et des différences, partout.
L’amour malgré tout, quoi.
Merci Caroline pour ta goutte d’eau. C’est ça qui est important.
Pas de mots, juste mon coeur qui saigne…
Toi place de la République, moi place de l’horloge à Avignon et il y avait du monde. Et des bougies. Et plein d’émotion. Merci encore et toujours pour tes mots.
J’ai vraiment mal dormi…
Ce matin, sur France Inter, c’était tellement dur d’entendre les sanglots de Laurence Bloch, ceux de Dominique Seux, compère de Bernard Maris sur cette même radio, la voix fébrile de Patrick Cohen lorsqu’il évoquait Cabu. Le mascara que j’était en train de mettre s’enlevait au fur et à mesure de mes larmes.
Que puis-je faire ? A mon tout petit niveau, essayer de dire aux gens que je vais croiser toute la journée, et les jours d’après, que tout ça n’est pas la religion musulmane, que ces gens ne sont pas des musulmans comme l’a dit si bien hier soir Abdennour Bidar, philosophe libre et musulman. Ne pas faire d’amalgame et redire aussi à mon fils, encore et encore, que la liberté d’expression fait partie de la Déclaration universelle des Droits de l’homme (art. 19) et qu’on ne peut en aucun cas s’asseoir dessus.
Et encore moins la buter à coups de kalachnikov.
Et les mots de Patrick Pelloux qui s’étranglaient dans sa gorge…
Oui il est urgent de relire Abdennour Bidar
http://www.marianne.net/Lettre-ouverte-au-monde-musulman_a241765.html
Pas de mots, mais une grosse boule au ventre et à la gorge.
Grand rassemblement à La Rochelle hier, très émouvante cette foule silencieuse.
L’amour oui mais aussi et surtout l’éducation, c’est notre seul outil pour venir à bout de l’ignorance, l’obscurantisme et la bêtise
Hier, j’ai tenu… Les Poites à gérer, les larmes que j’ai retenu pour ne pas les effrayer, les activités qu’il faut mener coûte que coûte…
Et aujourd’hui, je suis de retour dans ce monde de l’entreprise, si déconnecté de la vraie vie et de ses véritables valeurs. Et ici, rien ne semble avoir changé, les gens n’en parlent plus (ou pas, je ne sais pas) et pourtant toutes mes larmes d’hier tombent ce matin…
Parce qu’évidemment que tout a changé !
Merci – juste merci pour exprimer si bien ce que je ressens depuis hier, toute l’horreur que m’inspire cette barbarie, et en même temps le bonheur de voir que les gens se rassemblent si nombreux pour dire NON
je suis CHARMIE
Cela fait bien longtemps que je n’ai pas commenté, mais là, envie de me serrer contre vous tous, de pleurer avec vous, et de crier ma colère… comme hier soir à République. Je travaillais avec ces gens, on riaient beaucoup, on criaient aussi un peu parfois. C’est dégueulasse. Je vous aime. Je suis Charlie.
Très mal dormi, une sorte de gueule de bois sans avoir bu.
Ce qui me fait peur dans tout cela aussi c’est que l’autre pull marine risque de ne pas rester bien longtemps au fond de sa piscine…ces barbares lui ont passée une grande bouée 🙁
Effroi.
Pensons à ceux qui ne sont plus.
Je suis Charlie.
Ce matin, Elsa Wolinski était sur France Inter (je crois, j’avoue que je ne suis plus sûre de la station). Grande émotion.
Au-delà de ça, tellement de peine pour tous et une pensée particulière pour les familles des morts dont on ne connaît pas le nom mais à qui notre soutien est destiné aussi.
Ppfff, difficile de dormir cette nuit, dans ce monde de fous qui arme si vite des bras fanatiques (et carrément paumés : oublier sa carte d’identité?? si ça n’était pas si triste ça sonnerait comme une blague)
Bref, je relance « Imagine » dans les oreilles et je rêve encore un peu.
Besoin d’amour. De se serrer. De la chaleur. Pour chasser cette onde de terreur glaciale.
Je veux les imaginer trinquer et croquer la vie vue d’en haut.
Moi, je pleure en bas. Et veux me battre pour que vive la liberté.
Merci Caro.
Non, ce n’était pas un cauchemar!! je me réveille avec la gueule de bois et une infinie tristesse, c’est une partie de ma vie qui a disparu, j’ai grandi avec eux, j’ai appris , j’ai ri avec eux, j’ai connu Hara kiri, (bal tragique à Colombey…)
Et qui sont les autre personnes abattues? Bernard Maris, un policier et les autres?
merci pour ton article Caro, merci beaucoup!!
2 policiers, un employé d’Adexo de passage, un correcteur du journal, une psychanaliste-chroniqueuse je crois, un directeur d’un festival à Clermont Ferrand, de passage aussi… Des gens,des gens qui travaillent qui passent, qui…
Oui, un autre policier, à l’intérieur, étant là pour la protection de Charb.
Il s’appelait Franck et avait deux enfants.
Pour lui aussi, je suis Charlie.
Réveil étrange ce matin avec l’impression d’avoir fait un long cauchemar et puis se réveiller, mettre les infos et comprendre que non, ce n’était pas un mauvais rêve mais bel et bien la vraie vie. Et la sidération, la colère, la tristesse qui ne s’atténuent pas.
Merci à toi Caro de nous ouvrir cette tribune. Oui, rassemblons-nous, ensemble, dans les rues, sur la toile, pour dire non à cette barbarie, non à cet obscurantisme.
Je suis Charlie.
et comment on explique ca aux enfants?
boule dans la gorge …..
Depuis hier je suis en vrac, dévastée.
“Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de le dire” Voltaire
Le silence ne gagnera pas. No pasaran.
Jolie texte!
Amour, tolérance, pardon et bienveillance.
Sans oublier le rire!!
Je ne sais pas pourquoi mais il me semble déceler une once (tonne) de jalousie derrière le venin de renard des Bois ou des Fougères, je sais plus. Son blog serait-il moins lu ?
ou alors il voudrait une carte de presse ?
« Dis moi quel nom tu portes
Et nous pourrons nous parler
Dis moi ton nom, je t’appellerai
Dis-moi ton nom, et ce sera
Le premier pas pour nous connaître
Mais dis-moi ce nom sans commentaire
Dis-moi seulement un nom
Et l’homme qui se cache dessous
Je l’appauvrirai de tous mes préjugés
De toutes mes idées reçues je le chargerai
Il y a des noms qui plaisent
Il y a des noms qui font rire
Des noms à tiroir, qu’on fouille
Des noms vides, qu’on essouffle
Des noms dont on se moque
Parce qu’ils ressemblent
A des races dont on se moque
Des noms qu’on plaint
Parce qu’ils ressemble,
A des races qu’on plaint
Des noms qui font peur à dire
Des noms qui font honte
Des noms qui rendent fiers
Ceux qui les disent.
Il y a des noms qu’on aime porter
Et les noms qu’on remplace
Il y a des noms qu’on subit
Et les surnoms qu’on se choisit
Et puis il y a le nom du frère
Le noms du Christ aussi
Que l’on prend par amour
Pour marcher à sa suite
Et tous les noms durs à porter
Par où on s’engage
Mais toi le nom que je te donne
Je ne le changerai pour rien au monde »
( Sylvestre, Terminale)
C’est un texte qu’un prof nous avait donné en classe de Première dans un lycée public.Il y a 30 ans tout pile.
Je l’ai toujours conservé avec moi.
Merci Caro !
J’avais envie de lire quelque chose comme ça et je savais que c’était ici que je le trouverais… Difficile de se remettre au boulot et de se dire que les remarques du type « ils l’ont bien cherché, « il fallait s’y attendre » vont commencer à fuser !…
Quelle horreur.
Comme envie de se blottir avec d’autres gens aussi bouleversé que moi !…
#jesuischarlie
J’ai presque eu envie d’embrasser Dominique Seux ce matin !…
« Continuer à rire »? : impossible depuis hier.
je n’ai commenté qu’une fois depuis toutes ces années où je lis ce blog. Aujourd’hui je veux juste dire que je suis également dévastée et très mal depuis hier.
Je suis Charlie.
PS : pour ceux qui le demandent, Baptiste a mis les noms de toutes les victimes sur son blog. Pour n’en oublier aucun.
Encore merci Caroline pour tous ces mots.
Hier le choc était immense. Je vis à Paris loin de ma famille et ce post, ce tout petit post nommé « Consternation » m’a fait le même effet qu’un câlin de ma maman … C’est bête, mais n’importe quelle source de réconfort est bonne à prendre dans ces cas-là.
Mille fois merci pour ça.
oh ben non ce n’est pas bête, je déclare les câlins virtuels d’utilité publique et suis ravie d’avoir été source de réconfort comme tu l’es avec moi par ce message ce matin.
https://twitter.com/davpope/status/552844593046097920/photo/1
« He drew first »…
J’avais déjà la gueule de bois ce matin après les événements d’hier et la mauvaise nuit qui en a découlé.
Ce matin, de ma fenêtre, j’ai vu les pompiers, la police, le SAMU arriver en nombre à quelques mètres de chez moi puisque j’habite dans le sud de Paris.
Et là, les directrices de l’école de mes enfants située juste derrière viennent de m’appeler. Ils sont en confinement, aucune sortie, aucune entrée. Je ne dois pas aller les chercher ce midi pour le déjeuner, ils doivent rester à l’école.
Je pleure, je pleure, je stresse, je stresse.
Désolée de prendre de la place ici pour étaler mes états d’âme mais j’ai besoin que ça sorte.
je suis de tout coeur avec toi, depuis la porte d’italie, je n’entends que ça, les sirènes des flics et des pompiers depuis ce matin…
Bon courage à toutes les deux
Je suis de tout coeur avec toi. J’habite à deux rues de la rue Nicolas Appert et hier, à 11h30 devant l’école de ma fille, nous avons entendu des détonnations qui nous avons innocemment pris pour des pétards. Mais il faut continuer à sortir et faire face, ne pas avoir peur. Courage.
Oui c’est ce que je me dis. Il faut continuer à sortir, à vivre « normalement ». Sinon c’est eux qui gagnent et il n’en est pas question.
Merci Caro pour vos mots, nous étions sur la Place aux Herbes d’Uzès hier soir, tristes très tristes, ce matin des bougies brulent encore, les gens passent et déposent des crayons, des bougies des pensées ….
Ce matin encore c’est le drame à Paris, je suis de tout cœur avec Justine, les enfants sont à l’abri, tu as raison Justine de parler ici, ça sert aussi à ça les blogs.
Beaucoup de pensées pour vous à Paris
Oui, aimer, ne pas avoir peur et éduquer et puis rire.
Oui, rions en entendant sonner le tocsin de Notre-Dame à Midi en hommage à ces « sales gosses » qui en seraient morts de rire si ce n’était malheureusement pas déjà le cas.
Bon courage à toutes et à tous.
Pour avoir fait un métier d’armes pendant longtemps et avoir vu des choses pas très cool, je ne suis généralement pas alarmiste. Mais là, ce que je trouve grave, c’est qu’en attaquant la presse (même humoristique ou satirique), pour moi, on s’attaque à la Démocratie !
L’heure est grave, aimons-nous sans limites.
Bernard Maris, ce n’est pas possible.
Et les autres non plus, ce n’est pas possible.
Et celle de ce matin non plus, ce n’est pas possible.
Et des connards pareils, ce n’est pas possible.
Mais putain, Bernard Maris, qu’est-ce qu’il va me manquer.
Hier soir ma fille de 16 a passé la soirée au téléphone avec 2 amies musulmanes. Elles étaient tristes , en colère et avaient peur.
Sur les comptes FB des ados, les commentaires et les images étaient fortes! Ils étaient concernés. Si jeunes… Mais déjà responsables. Dans ma tristesse j’ai trouvé de l’espoir…
Ce matin j’ai eu peur d’aller à mon travail à Châtillon. Je suis sortie du métro. J’y suis arrivée il y a 30mn.
Je ne veux pas avoir peur, mais j’ai peur. Pas du « climat de tension » dont on parle sur tous les média. Non j’ai peur parce qu’il est toujours possible que qqn débarque avec de sales idées et une arme, comme hier et comme à Oslo.
Je suis triste, et je ne parle même pas de ce que je ressens pour ces 2 connards dont le nom ne restera jamais gravé nulle part, tant ils sont minuscules et abjects à côté de ce qu’ils ont tués. Ne parlons pas d’eux, de leur revendication ridicule et rappelons-nous Hannah Arendt sur la banalité du mal. Ces tueurs sont des hommes perdus, sans avenir et ils n’auront pas de mémoire.
Consternation, j’ai vu les infos sous titrees en grec hier apres midi….un seul mot apres Consternation c’est Pourquoi? ….et la j’ai assiste toujours via la tele a la minute de silence…c’est moche tres tres moche. Ce ne sont pas seulement les journalistes francais qui sont touches , tous les journalistes du monde le sont…on ne condamne pas le droit d’expression…on se doit de le supporter.
PS: je crois que je t’ai vue a la minute de silence….
Je suis très loin de Paris, mais ce soir depuis la Corée, j’avais envie de passer par ici, pour un peu de douceur…et j’ai envie de croire très fort en nous tous, et en la France…
Merci pour tes mots.
JE SUIS
CHARLIE
Je n’ai pas lu tous les coms donc mon commentaire est certainement obsolète mais…. déjà Je suis Charlie et sous le choc de ce qui vient d’arriver, avec tout ce que cela représente etc… Je ne vais pas répéter ce qui a été dit
Mais je me sens très concernée et touchée que des journalistes soient assassinés si froidement (ainsi que les autres victimes)
Caro est de formation et d’expérience professionnelle une vraie journaliste donc il est normal qu’elle ait sa carte de presse
Son blog n’est que la conséquence de sa première passion, l’écriture, le journalisme, et c’est d’ailleurs pour cela qu’il est bien écrit
Il est devenu mode, beauté…. mais je savais que Caro allait forcément parler à ce sujet, déjà parce qu’il lui arrive assez souvent d’évoquer l’actualité et d’en parler, et ensuite parce qu’en tant que journaliste elle est doublement touchée, car elle perd des collègues / confrères / frères / cousins / amis
difficile de trouver des mots devant de tels évènements..ceux d’hier et d’aujourd’hui d’ailleurs..si ce n’est que j’espère sincèrement que les forces de l’odre mettront la main rapidement sur ces assassins… tuer au nom d’une idéologie religieuse..je ne comprendrai jamais.. je suis athée et tous ces déchainements de violence en France comme à l’étranger d’ailleurs, me dépassent complètement…triste monde ! 🙁
Et ce matin… J’appelle ma meilleure amie, son immeuble sa boulangerie sa pharmacie à la Tv… Fusillade sous ses fenêtres…. dans mon ancien quartier… Et le tueur en fuite…
Elle était à l’arrêt de bus pour emmener sa fille à l’école…. Tout s’est passé sous leurs yeux… Mais dans quel monde nos enfants vont grandir?
Au milieu de tout ce qu’on peut lire, sur la blogo, sur les réseaux sociaux, au milieu de la récupération et de l’indignation facile, je suis émue de ce billet simple mais juste, humble et qui dit ce qu’il y a à dire. Merci.
J’ai eu les larmes aux yeux hier en entendant un journaliste égyptien de confession musulmane présenter ses excuses pour cet acte horrible commis au nom de sa religion. J’ai eu les larmes aux yeux en écoutant Patrick Pelloux parler de ses amis. J’ai eu les larmes aux yeux en te lisant, en lisant aussi le magnifique texte de Sophie Fontanel sur le DailyElle. J’ai eu les larmes aux yeux au boulot quand ce matin j’ai vu le drapeau en berne puis quand à 12h00 tout le monde était au garde-à-vous dans la caserne pour la minute de silence. J’ai serré les poings en lisant le commentaire de RENARDEAU qui, comme les affreux qui ont tiré hier, ne voit pas plus loin que le bout de son museau. Mais comme je suis Charlie je garde la foi.
Merci d’avoir signalé le texte de Sophie Fontanel, il est effectivement magnifique.
L’incrédulité a fait place à l’écœurement et à la tristesse profonde pour moi, merci à toutes les personnes ici ou ailleurs qui arrivent à se relever et à voir le positif à travers notamment les mouvements de solidarité qui s’organisent.
Je suis Charlie et j’essaie de me persuader que non, I’m not afraid.
Merci pour ces mots
J’habite près de la rue Nicolas Appert et depuis hier 12h j’ai le coeur brisé. Hier soir un de mes réflexes a été de venir voir si tu avais publié un billet… Alors merci d’avoir été là et pour tes mots si justes. Ils sont pour moi également source de réconfort.
Alors sachez que j’ai supprimé le dernier commentaire de renardeau, non pas parce qu’il me dérange plus que ça, (le gars qui croit me mettre mal à l’aise en citant mes articles sur l’express, articles que je relaie via ma sidebar, c’est dire comme j’en ai honte), mais parce que je ne veux pas que les commentaires virent au débat sur ma légitimité ou non à détenir la carte de presse (il y a une commission pour cela et croyez moi vu le nombre de papiers qu’il faut envoyer tous les ans quand on est pigiste, cette dernière ne prend pas les choses à la légère). Je crois qu’il y a des choses bien plus importantes et que ça n’est tout simplement pas le lieu et le moment, mais ça pour en convenir il faudrait avoir un minimum de décence, ce que ce monsieur renardeau ne semble pas avoir reçu en cadeau à la naissance. Merci de ne pas nourrir le troll et de ne pas rebondir sur ce dernier commentaire.
J’ai lu, et pas voulu commenter (pourtant, tu me connais…). Trop inapproprié.
A ce propos, il faut que tu penses à renouveler ta carte de presse.
Parents, Le Petit Quotidien hommage aux victimes de Charlie Hebdo est en téléchargement gratuit aujourd’hui. http://www.playbacpresse.fr/documents/charlie/lpq_charlie.pdf …
Aujourd’hui, au lycée, nous avons beaucoup échangé, expliqué avec nos élèves. Nous nous sommes rendus au rassemblement prévu à midi dans notre ville. Nos élèves ont pris la parole, ont fait des dessins placardés dans le hall du lycée…Ok pour l’amour Caroline, mais je crois avant tout à l’éducation dans la bienveillance…J’ai de l’espoir quand je vois mes élèves.
ok que oui, l’éducation dans la bienveillance…
Bonjour Caroline, je lis régulièrement vos chroniques, mais aujourd’hui je vous écris pour vous parler de la psychanalyste Elsa Cayat que je connaissais…c’était un psy un peu à part…perchée sur des talons immenses, un oeil noir, le sourire et la clope au bec… et surtout non conformiste ! loin des dogmes, elle m’a appris la liberté d’être, tout simplement…
Ce ‘quelqu’un’ je ne le verrai plus mais elle m’a appris la force d’avancer …je suis orpheline mais riche de sa pensée <3
Victoire
JE SUIS CHARLIE
ET MON CŒUR SAIGNE …
J’aime beaucoup la banière que tu as mises en haut à gauche, je trouve ça très sobre et très approprié. Merci pour tes mots qui sont très justes et qui font chaud au coeur. Take care <3
Je lis depuis si longtemps ici…J’ai serré mes amis, mes enfants si forts hier soir sur la place du Capitole bondée et silencieuse. J’ai pleuré avec mes élèves ce matin et eux aussi je les ai serré dans mes bras. Parmi eux Cheïma qui m’a dit « j’ai honte madame si vous saviez… » Je l’ai serré plus fort. Je leur ai demandé à tous d’être la tolérance de demain. La tolérance et la liberté. Merci Caro pour ton blog.
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
J’aime bien le bandeau en haut à gauche de l’écran.
C’est difficile de ne pas être émotionnée par des actes si violent.
En formation à l’AFPA pour 3 mois, la minute de silence qui a rassemblé tous ces gens si différents, en tenue de cuisine ou en bleus de maçon, en salopettes de peintres, en costume pour les profs, les administratifs… Tous avec le badge ‘Je suis CHARLIE ».
C’était important d’être recueillis, ensemble, c’était réconfortant.
Soyons unis, fort, nous avons la liberté d aimer, de critiquer , d être d accord d être contres, d être dubitatifs, et nous avons la liberté d opinion.
Gardons tout cela, aimons nous dans nos différences d avis et de convictions, et échangeons dans le respect. pour un monde riche de liberté.
Je pleure cette privation de liberté. La privation de la vie pour un dessin. La privation de l être aimé pour une famille.
Je pense a cette homme a terre, abattue comme un bête. Dans l’exercice de son métier. Celui de protéger.
Pour eux, pour nous, avançons ensemble, main dans la main.
San Francisco, ses français, ses francophiles et les amoureux de la liberté se sont aussi associés à tous les Charlie du monde
Hier, Lucie, ma fille de 6 ans, pas encore au courant de l’atrocité qui venait d’arriver, m’a chanté la maladie d’amour de Sardou toute la journée. Cette chanson a eu une saveur très particulière pour moi qui était défaite et essayais de faire bonne figure. L’amour, encore et toujours, oui, chantons le haut et fort avec tout l’enthousiasme et l’innocence de ma Lucie
Merci Caro, et merci aux autres aussi, je me sens moins seule.
Je ne me savais pas si émotive, mais je reste depuis hier avec une boule dans la gorge, que les larmes n’arrivent pas à chasser.
Mon fils m’a demandé « s’ils n’aimaient pas les dessins de ce journal, pourquoi ils les ont regardés ? »
Parce qu’il y a malheureusement beaucoup de sombres cons ?
Même réflexion de mes twins de 6ans…
Je suis Charlie….
Et profondément bouleversée…
Pourquoi?
C’est la question qui tourne en boucle dans ma tête
Je vis dans un pays ou je pensais, malgré les dérives, malgré les gens méchants, malgré les attentats
Je pensais que s’exprimer sur tout, rire de tout c’était possible
Sans dérives
Et bien non, j’ai eu tord de le penser ….
J’ai eu tord de croire, de manière optimiste, qu’on puisse parler de tout et de rien de la manière qui nous fait plaisir
Mais ce n’était que des dessins
Alors je ne comprends pas <3
Bonjour,
Je ne suis pas complotiste. Je crois à la version officielle. Donc si on se pose des questions, on devient suspect ? Ce lien était juste pour vous. Je sais que vous avez (irez) voir ce lien. C’était juste pour vérifier si oui ou non vous êtes pour la liberté d’expression………………. c’est tout vu. C’est juste une réponse pour vous inutile de vous donner la peine de publier.
Cordialement
je ne « publie » pas les réponses, je ne modère pas les commentaires. Mais je ne veux pas laisser les liens vers des vidéos qui peuvent semer le trouble dans certains esprits fragiles. Il y aura toujours des fous ou des mal intentionnés pour prétendre que le 11 septembre n’a pas existé ou que le policier abattu par les terroristes l’a en fait été par le mossad. J’estime que cela ne relève pas de la liberté d’expression mais de la diffamation. Je n’avais pas compris que vous postiez ce lien pour le dénoncer, il n’empêche que je refuse de m’en faire le relais, ce n’est pas contre vous, c’est juste que je suis responsable de ce qui est publié dans les commentaires.