Foutue perfection

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La dernière fois je confiais à mon quelqu’un qu’inconsciemment, la bonne élève angoissée que j’étais à l’école avait trouvé le moyen de faire perdurer dans sa vie professionnelle ce rituel des copies que l’on rend, en espérant que l’appréciation soit bonne. Certes, je ne suis plus « notée » quand je livre mes articles ou mes scénarios, mais la sanction est là, positive ou non, et je crois que je suis, à mon âge certes encore juvénile mais néanmoins avancé (29 ans c’est le début des emmerdes, ne nous voilons pas la face), toujours cette petite fille qui craignait de décevoir ses parents si elle leur rapportait une vilaine note. Et le plus fou c’est que j’ai été pendant une période de ma vie professionnelle, dans la peau de la prof plutôt que de l’élève, de l’encadrante plutôt que de l’encadrée, mais que j’ai, de mon propre chef, décidé de laisser ça à d’autres, tant cela m’était intolérable en fait. Comme s’il ne m’était pas possible d’être celle qui adoubait, comme si j’avais un besoin vital d’obtenir des bons points, de rester peut-être la petite fille qui voulait rendre fière sa maman.

« Toute ma vie je crois, je vais continuer à rendre ma copie, toute ma vie je vais attendre l’approbation de ceux qui l’auront lue, convaincue de ne pas être à la hauteur », j’ai geint (je paie, j’ai le droit de geindre).

C’est d’ailleurs aussi un peu ce que je fais ici, d’une certaine manière, comme je vous l’ai déjà dit, l’un de mes premiers réflexes matinaux (après le pipi) c’est d’aller regarder vos commentaires, avec, même neuf ans après mon premier billet, ce petit frisson d’excitation le temps que le blog s’affiche sur mon écran, et qu’apparaisse le nombre de vos petits mots.

Dans l’absolu, ça n’est pas bien grave, après tout, tout le monde ou presque vit avec ce besoin de voir valider ses efforts. Ce qui l’est un peu plus, c’est que lorsque l’un de mes écrits ne rencontre pas l’accueil escompté – ça arrive, même les blogueuses les plus influentes ont parfois des coups de pompe – c’est le même désarroi qui s’empare de moi qu’à 14 ans, cette impression que tout est fichu, que plus jamais on ne fera appel à moi, je ne suis qu’une merde, où est le fouet (call me Anastasia). « Il faudrait peut-être accepter de ne pas être parfaite, que le bonheur ne peut pas, ne doit pas, être conditionné à ce sentiment », a glissé mon quelqu’un dans l’une de ses rares paroles (ah ça, elle ne monopolise pas la conversation, on peut pas dire). Des mots qui trottent dans ma tête depuis, en rejoignant d’autres, qui grattent et qui piquent un peu.

Si j’en parle aujourd’hui, c’est aussi parce que ma grande semble avoir hérité des mêmes travers que sa mère, s’effondrant à la moindre baisse de régime. Et que je ne suis pas dupe, elle n’est pas allée chercher ça sous le sabot d’un poney, inconsciemment ou non, j’ai à un moment mis dans sa petite tête qu’il fallait me rapporter toutes ces notes après lesquelles je cours aussi. On n’est pas sorties des ronces, je vous le dis.

La prochaine fois je vous parlerai de cette notion de plaisir, d’agrément, comme dirait mon quelqu’un, qui me parait être le meilleur antidote à cette névrose de la performance et pourtant souvent trop absente de la pédagogie ou des politiques d’orientation des élèves. Mes enfants ont la chance d’avoir des enseignants d’une humanité et d’une sensibilité rare, mais d’une manière générale je trouve qu’on oublie trop souvent de rappeler cette évidence, qu’il ne faut surtout pas lâcher le fil, fragile, de ce qui nous meut et aiguille notre désir…

204 comments sur “Foutue perfection”

  1. Anna Chiara a dit…

    Houlala ça me parle beaucoup tout ça… Surtout cela me donne une piste pour comprendre pourquoi je fuis autant la position « d’encadrante » qui m’a été offerte et que j’ai toujours refusée…
    Merci de partager cela !

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      • Anna Chiara a dit…

        Oui ! Surtout que j’ai eu des parents profs hypers exigeants moi aussi donc je pense que l’idée même de ne pas être première de la classe était juste inconcevable… Bref, heureusement ma quelq’une m’a bien aidée mais je n’avais pas vu le refus de l’encadrement sous cet angle !

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      • dandan a dit…

        😉 mais on ne peux pas toujours tresser des verges pour se faire battre…
        tu as bien raison de nous rappeler que tu as besoin (aussi) de mettre du carburant dans ton moteur, et que ce carburant passe par les comm (entre autre)

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        • dandan a dit…

          ps : je ne commente pas souvent mais il faut que je te dise que tu es ma première lecture du matin…depuis ??? si longtemps que je ne sais plus !

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        • Boucledar a dit…

          Tresser des verges… Huhuhu. (Pardon). Caroline, comme je te comprends. Les quelqu’uns aident à mettre le doigt sur les choses, mais parfois j’aimerais bien un autre genre de quelqu’un, qui nous foutrait des grosses baffes à chaque fois qu’on s’auto-pourrit la vie pour rien à se dire qu’on est tellement nuls et que tout est fichu.

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  2. Cha a dit…

    J’attends avec plaisir ton billet sur l’agrément et j’espère ne pas oublier d’en placer un peu chaque jour dans ma vie et dans celle de mes enfants… Bravo pour ton cheminement personnel, ce n’est pas simple surtout quand parfois on a mis le doigt sur un « truc » mais que malheureusement on ne sait pas trop comment s’en dépatouiller. Oh serais-je en train de parler de moi ? nooooooon !

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  3. capillairement freakyirement freaky a dit…

    L’un de mes premiers réflexes matinaux, c’est de venir te lire. En si longtemps (ça commence à se compter en années..^^) j’ai toujours ce plaisir à retrouver ce plaisir journalier.
    Moi si je refuse les postes d’encadrants, c’est plus parce que souvent on s’y retrouve bien seule, moi je préfère pester contre la chef avec mes collègues…:) (mais non, je ne peste pas ;).

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  4. cec jeune mariee a dit…

    Ou la la comment ca me parle tout ca… Le syndrome de l’imposteur pour moi, la recherche de la perfection, la boulimie pour échapper à la pression que je me suis toujour mise …. J ai réussi a lâcher prise, à être dans le « bien »plutôt que le « mieux » et j en suis ravie.
    Mais si tu peux partager les conseils de ton quelqu’un pour transmettre autre chose à ses enfants,je serais ravie !!!

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  5. Margarida a dit…

    C’est un très joli billet, Caro. Un sujet qui me parle aussi, j’ai une petite fille, elle apprend juste à parler, mais souvent je me retrouve à penser à cette foutue perfection, à cette vertu ou (in)vertu que je n’aimerais pas lui avoir transmis. Le temps nous dira. Pour l’instant, je vais essayer de travailler dur (très dur même) pour qu’elle comprenne que les baisses de régime c’est humain et que ce n’est pas grave, que la vie continue, toujours avec le sourire !

    Merci pour ces jolis mots !

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  6. ridée rieuse a dit…

    Il a le beau rôle le ‘quelqu’un’. Il distille quelques petites phrases, par ci, par là, il n’a aucune obligation de résultat, mais une belle rémunération à la fin de la journée.
    Mais pourquoi j’ai pas fait psy, moi !
    Avec le temps, le regard des autres et le jugement, on s’en fiche un peu. Sauf celui du directeur qui fait le chèque à la fin du mois. Mais tu n’as que 29 ans, (attention tes enfants te rattrapent), donc tu n’as pas Mon Expérience de quinqua.
    Au fait, Sophie Davant a écrit un livre de quinqua. Elle pensait sans doute atteindre la perfection. La pauvre, massacrée au Petit Journal ! Si elle voit ça, elle va sombrer. Une cliente de plus pour le psy.

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  7. Béline a dit…

    Moi aussi ça me parle. Je pense que je me suis interdit plein de domaines juste parce que je n’y excellais pas. Quand on a été bonne élève, je crois qu’on a du mal à être juste moyenne ou médiocre (je met du féminin car les garçons révèlent généralement leur potentiel plus tard dans les études, ils y vont « tranquilles » ça les préserve de ce syndrome) Du coup je découvre le plaisir du sport seulement maintenant à 29 et des brouettes. Et c’est génial. Je me suis mise aussi au théâtre, moi la timide, bon le plaisir y est moins intense car la je suis franchement nulle et qu’il va y avoir une représentation devant 200 personnes. Mais j’y travaille pour le trouver la aussi! Et je compte bien chercher tout ce que je me suis interdit. (Être maman? Bon la c’est trop tard…)
    Bref juste un commentaire qui sert à rien sauf à te dire que même si je met peu de commentaires ici, c’est un des rares blog que je visite encore régulièrement avec bonheur et où je me retrouve toujours d’une façon ou d’une autre. 😉

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    • yoelle a dit…

      « Je pense que je me suis interdit plein de domaines juste parce que je n’y excellais pas. Quand on a été bonne élève, je crois qu’on a du mal à être juste moyenne ou médiocre  »
      HAN !!! Touchée en plein dans le mille !!! Merci…

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      • Kiliana a dit…

        Caro avait déjà mis le doigt sur l’encadrement, pour moi cela équivaut à l’enseignement, mais Béline a aussi vu très juste dans le fait de ne même pas se permettre d’essayer certaines choses juste par peur de ne pas exceller…..
        Comme j’aime ce blog qui permet tous ces échanges et qui permet surtout de se rendre compte que nos travers sont parfois bien « universels ».

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  8. Corinne (Couleur Café) a dit…

    J’aurais très bien pu écrire cet article (le talent en moins) tellement c’est moi tout çà ! La sonnette d’alarme a sonné quand j’ai vu mon fils sangloter une fois quand je lui ai fait faire ses devoirs ! Je lui mettais trop la pression !!!! Depuis ce jour, j’ai basculé dans l’autre extrême je crois, disant à bout de bras à mes enfants, les erreurs ce n’est pas bien grave, tout le monde en fait, je leur apprends à ne pas avoir ce sentiment justement de toujours rendre la copie, car je les aime comme ils sont et quoiqu’ils fassent. Et bien sûr, ils en ont profité ces petits chenapans pour ne plus rien faire :-p

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    • Axel a dit…

      Voilà exactement ce qui me trotte en tête depuis la lecture du billet et des premiers commentaires !
      J’ai fait, je crois, tout mon possible pour que mon fils ne soit pas comme moi inquiet de ne pas être toujours parfait, toujours le premier de la classe, pour qu’il profite de la vie, qu’il savoure sans regret. Et, oui, il en a profité… tellement bien qu’il vient de saborder en beauté sa première année d’étudiant. Alors, certes, il semble heureux, indépendant, bien dans sa peau (et amoureux en prime !) mais je ne me débarrasse pas de mon sentiment de culpabilité, parce qu’une mère parfaite aurait su maintenir l’équilibre entre liberté et responsabilité…

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  9. Reine a dit…

    Que tu te poses des questions sur ta capacité à fédérer des lecteurs me laisse baba, really. Et me vexe un peu ,j’avoue…. Je te lis et te declare mon plaisir de le faire depuis plus de 8 ans..comme tant d’autres..ça compte pas pour preuve ????
    Ou tu nous la joue fausse modeste???:)))

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  10. HeLN a dit…

    Bonjour Caroline,
    Ça me parle aussi beaucoup ce que tu écris, la première de la classe à la recherche de l’approbation générale, c’est moi tout craché; la peur de mal faire, de décevoir mes parents/mon chéri/mes enfants/la caissière du supermarché… Ce qui me perturbe par contre, à l’inverse de ta grande, c’est que la mienne n’a absolument pas hérité de ce trait de caractère, bien au contraire. C’est tout à fait étonnant pour moi de la regarder grandir avec une sorte de distance décontractée, ça frôle le je-m’en-foutisme selon mes critères, et du coup j’ai du mal à la comprendre parfois, et à ne pas m’inquiéter, aussi, pour elle…
    Hâte de lire ta prose sur l’agrément !
    Bonne journée !

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  11. Blonde Paresseuse a dit…

    Boudiou, si tu savais comme ça me parle… Attendre la reconnaissance, l’approbation en chaque chose, se dire que c’est grâce à ça qu’on sera aimée.
    Ma quelqu’une à moi m’a fait prendre conscience de ça aussi et ce jour-là, j’ai pleuré toutes les larmes de mon corps (toutes les autres fois aussi d’ailleurs) (des fois, elle disait juste « Bonjour, comment ça va aujourd’hui ? » et je mettais à pleurer). Bref.

    Là où ça me fait mal, c’est de comprendre aujourd’hui à la lecture de ton billet que c’est sûrement pour ça que mon gosse est un éternel stressé, obsédé par sa moyenne. Je n’ai jamais eu l’impression de lui coller une quelconque pression à ce sujet sur le dos, mais visiblement si…

    Et sinon pour le reste, oui bien sûr que je crois aussi que le blog est un formidable moyen de mesurer l’intérêt (l’amour ?) que les gens ont pour soi. J’ai ouvert le blog à un moment dans ma vie où je ne ressentais plus d’intérêt, plus d’amour de la part de l’autre. J’ai été le chercher ailleurs…

    En revanche, ne t’inquiètes pas, tu es PAR-FAITE. 😉

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  12. cricrimam a dit…

    Ce que tu dis me parle énormément. Je m’y retrouve et j’ai pourtant plus 29 ans depuis longtemps, je me dis même qu’à quelques années de la retraite, il faudrait peut être arrêter cela… Et ma fille est comme moi, à la première mauvaise note, un mauvaise appréciation d’un prof et là voilà complètement démoralisée. Merci de nous parler de cela. Voilà et sinon je lis ton blog tous les matins, en commençant la journée, mais je commente très peu.

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  13. Petitelinou a dit…

    Oooh, comme ton article me parle! Ancienne élève et étudiante surmené, j’aimais néanmoins tellement l’école que j’y suis restée. Je suis prof’ d’anglais en lycée et figure-toi que même en tant qu’encadrante, je me rends malade, à la recherche de l’approbation de mes élèves…un cours qui se passe moins bien? C’est moi qui l’ai mal préparé. Un élève qui baille? Je suis chiante à mourir etc, etc…j’aimerais faire des cours au top mais avec 5 niveaux différents et 200 élèves, le temps me manque toujours cruellement alors je suis mal. Presque constamment. Et je ne m’autorise pas d’agréments ou alors je culpabilise. Ouhla, il serait peut être temps que j’aille voir « quelqu’un »!

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    • Géraldine a dit…

      Presque pareil pour moi, prof aussi au lycée !! Des années à tenter d’être la meilleure comme d’hab’, un boulot de malade, une grosse pression…De belles réussites c’est vrai, mais à quel prix ? Aujourd’hui, ma quelqu’un m’apprend à lâcher prise et à me contenter d’être une simple prof raisonnablement investie…ça commence à marcher et a avoir des conséquences positives sur la vie quotidienne en famille. Visiblement je suis moins chiante…mais la tentation est la qui rode…

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  14. Gaëlle a dit…

    Ah là là ! Comme ce billet résonne !! Cette foutue perfection, comme tu le dis si bien, qui fait que finalement, on ne sait pas ou plus, ce qui nous fait VRAIMENT plaisir. On perd notre réelle motivation de vue, puisqu’on est si occupés à plaire aux autres. Je suis justement en plein reconversion et je souhaite m’orienter vers la pédagogie positive pour aider autant que faire se peut, nos jeunes, à lâcher un peu cette chasse à la perfection ! Encore beaucoup de chemin !
    Merci pour ce billet 🙂

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  15. marie a dit…

    Moi j’aime ce que tu écris… et d’ailleurs, quand je te lis, ou d’autres (ben oui, je ne lis pas que toi 😉 ), je me dis que je n’ai aucun talent, que jamais je n’y arriverai à écrire… Quand je vois le nombre de livres en librairie, idem, je me perds d plaisir et en même temps cela m’effraie que moi, petite plume de rien, je puisse accoucher de quelque chose !
    Alors aujourd’hui, je ne peux que comprendre ce que tu partages… foutu perfectionnisme !! belle journée – et oui tu es AU TOP !!! <3

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  16. Blonde Paresseuse a dit…

    J’ai oublié un truc.
    Lors d’une récente formation professionnelle (intitulée « Les 5 clés d’excellence professionnelle ») (si y’a pas de la recherche de perfection, là), j’ai appris de la formatrice qu’il fallait savoir abaisser son niveau d’exigence pour être heureux.
    Elle a donné un exemple qui m’a beaucoup parlé : quand ton enfant te donne un petit papier où il y a un mot dessus, tu es heureuse et tout de suite après, tu remarques toutes les fautes. Parfois même, juste après avoir dit merci, tu vas en profiter pour faire une leçon de grammaire.
    C’est vrai, et c’est atroce… En prendre conscience de cette manière et se dire que si ça se trouve, on a pu rendre notre gamin malheureux pour une conjugaison approximative, ben je me suis foutue à pleurer dans la salle.

    J’étais pas la seule.

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  17. Mel (une autre) a dit…

    Ce billet me parle aussi énormément, et de toute évidence nous sommes nombreuses à éprouver cela d’une façon ou d’une autre.
    Pour rebondir sur le com’ de Petitelinou qui est devenue prof, je voudrais partager quelque chose qui m’a durablement marquée. J’avais au lycée une prof d’histoire-géo très sévère et très exigeante, nous étions tous terrifiés quand nous avions cours avec elle, même les grandes gueules ne bronchaient pas. Eh bien, j’ai appris de source sûre, des années plus tard, qu’il n’y avait pas plus angoissée par la notation que cette prof. Elle avait une trouille phénoménale de se tromper ! Comme quoi…

    Pour ma part, j’apprends peu à peu à lâcher prise, pas tout le temps et pas sur tout, soyons honnêtes, mais j’ai beaucoup plus conscience de tout ce qui se joue et c’est déjà énorme je trouve.

    Enfin, en réponse à Béline, dont le com’ est très touchant par ailleurs, je voulais dire que même les petits garçons (et plus tard les hommes) peuvent être affectés par ce perfectionnisme paralysant, ce besoin d’approbation et de reconnaissance.

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  18. Mireille a dit…

    Oh l’imposteur et son syndrome qui me parle tant. Mon chéri en écarquille les yeux d’étonnement quand même aujourd’hui après 4 mois d’un nouveau job ou je suis appréciée et félicitee, j’ose lui dire que ça ne va pas durer, qu’ils vont vite se rendre compte que je ne suis pas a la hauteur…et pour contrer ce cruel manque de confiance en moi, je la joue cool, drôle, décontractée…voire un peu grande gueule décomplexée. Et a mon quelqu’un qui m’avait fait un jour des compliments, je lui avais répondu qu’elle était trop indulgente a mon égard. Et meme mon chef actuel qui n’hésite pas à pointer les manquements, je le trouve trop indulgent a mon égard. Comme s’il fallait en baver pour que l’effort soit reconnu. Si c’est trop facile, ça ne va pas du tout…
    Et ma grande de 13 ans qui est paralysée par son souci de perfection et ne fera rien mais rien si elle n’est pas certaine a 100% qu’elle y arrivera avec un bon résultat. Ce qui la pénalise fortement puisque les profs entendent rarement le son de sa voix…alors que la cadette c’est tout le contraire : elle est d’une volonté et d’une indépendance d’esprit a toute épreuve. Quel héritage laisse-t-on a ses enfants, quand bien même on pense faire de son mieux?

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      • Géraldine a dit…

        Cette vidéo fait réfléchir en effet… Etant prof je me rend bien compte du problème de notre système…On est quand même qqs’uns à essayer de pratiquer autrement, mais c’est très difficile, trop de lourdeur, de pression… Il faut une prise de conscience collective !

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  19. Maripi a dit…

    Ouah…Ton billet résonne tellement en moi…Ne vouloir…ne tolérer que la perfection et être convaincue de ne jamais l’atteindre surtout….Heureusement mon quelqu’un (celle qui m’a abandonnée sur le bord de la route) m’a bien aidée …et aujourd’hui je suis (presque) capable de me sentir à la hauteur…Par contre, ma fille (la vingtaine) voit un quelqu’un aussi…transmission maternelle oblige…
    Ceci dit…j’adore te lire …Petit bonheur du matin…Un café, une clope (pardon) et la découverte de ton nouveau billet …!!!

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  20. Audrey M a dit…

    Bonjour Caro,

    Je fais mon entrée dans tes commentaires. Je me permet le tutoiement car je me sens tellement proche de ce que tu dis dans ton billet d’aujourd’hui. J’ai 27 ans et encore ce besoin perpétuel d’être reconnue, de ne pas connaître l’échec et d’être en quête de l’approbation des personnes qui comptent pour moi (et même de celles qui ne comptent pas ou qui comptent moins).

    Merci d’ensoleiller mes journées quand elles sont grises et de colorer encore plus celles qui sont belles.

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  21. Lza a dit…

    Voilà un billet qui me prend aux tripes. J’ai l’impression que tu touches un point sensible, chez toi, chez ta grande, chez moi et chez beaucoup et qu’il ne faut pas grand chose pour que s’ouvre la grand vanne… Ce besoin d’être validée, reconnue, aimée, de satisfaire les autres, de prouver qu’on… pfiouuu… Moi, tu vois, j’écris un peu mais je suis très peu lue, alors chaque rare personne qui me dit qu’elle apprécie ce que j’écris, ça me retourne et quand je rencontre plus d’indifférence, ça me remet dans l’autre sens (nulle, bonne à rien, inutile, creuse). C’est dur, c’est compliqué. Il faut je crois qu’on essaie de garder autant qu’on peur de la bienveillance envers soi-même…

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  22. Caroline a dit…

    Je suis pareil……..
    Alors comment se fait il que je fasse tout dans l urgence bordel…
    j-10 : je suis mega large!!
    J-5 : ppffff non mais j ai encore trop de temps…
    J-2: si je commence maintenant et demain entre midi et 2, ca va etre bon
    J-rien du tout: que personne ne me parle!!!!!!!! J ai un truc trop urgent a faire!!!!!!!!!!!

    Je suis sure que je vais faire de la merde en plus….
    Je suis nulle
    Je ne suis pas motivée….

    ( tu me files ton numero de docteur de tete?)

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  23. Bobine a dit…

    Je te lis tous les matins et parfois je trouve ton post excellent, et d’autres fois ça m’intéresse moins mais je m’en fiche, on s’en fiche non?

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  24. Amand_Ine a dit…

    Ah là là Caroline, si tu savais comme ça me parle ce que tu écris… Le syndrome de la gamine qui voulait toujours que sa maman lui dise « c’est bien ma fille »… A la différence près que la mienne de maman, était (est d’ailleurs, elle ne change pas, c’est même pire avec le temps) un peu… particulière on dira, éternelle insatisfaite, toujours à ne voir que la moitié vide du verre. Je crois que le mot pourrait être accariâtre… Ca m’a poursuivi pendant des années, ça continue de me hanter d’ailleurs, mais je me protège aujourd’hui, je n’ai quasiment plus aucun contact avec elle (enfin, là c’est un tout autre sujet, celui des parents toxiques).
    Je sais comme c’est compliqué à gérer, cette quête perpétuelle de reconnaissance… Manque de confiance en soi, ne jamais savoir où l’on se situe, être incapable de s’auto-évaluer, toujours dans l’attente du retour des autres…. Aaaaah, au secours…
    Je me suis dit, il y a quelques temps, puisque je lis pleins de blogs, moi aussi je vais en en créer un. J’aurais des retours, ca me fera du bien. Ben bonnes gens, j’étais bien naïve ! Mon blog est désert, c’est sûrement que ce que j’y raconte n’a aucun intérêt, ou que je sais pas le raconter, je sais pas trop ce que je m’étais imaginé, allez…Bref, avoir un retour ça se mérite en somme…. Et ça fait pas avancer mon schmilblick…
    Et sinon, rien à voir, ou peut être que si d’ailleurs, l’autre jour j’ai vu en librairie un nouveau magasine, Flow, dont le sous titre était : » L’avenir appartient à ceux qui croient en la beauté de leur rêves », et un des dossiers traités était : « Découverte : la pleine conscience permet de vivre heureux ici et maintenant ». Je l’ai pas acheté, j’ai aucune idée de la qualité du contenu, mais je trouve que parfois, il est des enchainements de mots qui font du bien, ceux la m’en font, leur champs des possibles est source de sérénité. Et moi la sérénité, je prends ! Et donc, je partage avec vous !
    Bonne journée !

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    • Bibichounette a dit…

      J’aurais pu écrire ce commentaire mot pour mot, y compris sur ma mère.
      Jamais satisfaite, d’une exigence folle avec moi (sa phrase fétiche ? « on n’a pas droit à l’erreur dans la vie » : ça me file les larmes aux yeux rien que de penser au mal qu’elle m’a fait cette phrase!), pessimiste à souhait, toxique oui. ce dernier mot, je viens de le poser récemment sur elle, grâce à toi Caro.
      Enfin bref, ce commentaire m’a troublé et n’en finit pas de me troubler encore.
      Je file dévorer ton blog Amand_ine, je suis sûre qu’il va me parler.

      Je vais continuer à lire les autres comm’, je sens que je ne suis pas seule à chercher l’éternelle reconnaissance de ma mère.
      Et à avoir une trouille monstre de transmettre ce trait à mon fils. Heureusement que son père est à l’exact opposé de moi. Notre fils est sauvé 🙂

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  25. Launo a dit…

    Contente que tu te rendes compte de ce qu’on lit à travers les lignes depuis des années! Et depuis deux trois ans, on voit bien comment tu présentes ta fille ainée sur ton blog et chaque fois je me fais la réflexion, purée, quelle pression toujours être comme maman veut : mince, jolie, intéressée par la mode et l’art, gentille, beaux points, compliments sur ses dessins etc. etc. « Et maman qui n’arrête pas de valoriser tout ça sur le blog comme si je n’étais que ça, comme si je n’existais qu’à travers ça, comme si je devais correspondre à l’image qu’elle me colle dessus, de jeune et jolie parisienne artiste branchée et douée…. ET MOI DANS TOUT CA »? Elle n’a sans doute pas l’impression d’un amour inconditionnel, même si elle serait prête à te prétendre le contraire pour justement que tu continues à la considérer et pour ne pas te faire du mal, toi qui a tellement besoin de reconnaissance, dont probablement celle de tes enfants aussi? or demander de la reconnaissance à ses enfants, les piéger dans ce genre de demande d’affection, c’est vraiment aliénant pour eux. Et pourtant c’est fréquent chez dépendants affectifs.

    Et sinon, as tu déjà compris comment tu essayais d’être parfaite aussi aux yeux de ta psy? généralement on rejoue toujours dans le transfert ce genre de chose, comment cherches tu son approbation, sa reconnaissance, comment masques tu des parties de toi que tu juges pas aimables car tu penses que c’est ainsi que tu garderas son « amour », comment tu t’empêches d’exister complètement, de vivre totalement ta vérité dans l’instant, pour plaire?

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    • Caroline a dit…

      Heu… Je paie déjà quelqu’un toutes les semaines, je pense pouvoir me passer d’une autre analyse. Ne confonds pas ce que j’écris ici, qui relève de l’auto-fiction, d’un exercice assez périlleux oscillant souvent entre la réalité et le récit, avec ma vraie vie. Quant à ce que tu dis sur ma fille, il y a sans doute du juste, mais la manière dont tu l’exprimes, sans aucune précaution, sur un ton si péremptoire, brouille ton message, qui me parait simplement très malveillant…

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      • Launo a dit…

        Quand on fait un blog et puis même qu’on se dévoile en tant que personne vulnérable pour avoir de la reconnaissance, de l’empathie, et être toujours brossée dans le sens du poil (n’est ce pas le sujet même de ce post d’ailleurs?), c’est évident que ce genre de commentaire ne plait pas 😀 On voudrait tellement que nos vies et que les autres ne soient qu’amour et gentillesse hein, surtout qu’en plus on s’est dévoilée quoi merde, c’est pas facile!! et pourtant c’est ainsi qu’on se voile la face et que du coup on ne s’autorise pas à vivre aussi nos aspects les moins reluisants (ceux qu’on a fourré bien loin à la cave « parce que maman ne les aimait pas »…) Et alors on en profite plutôt pour être désagréable via le jugement comme ici par exemple sur mon commentaire « oh c’est pas bien ce qu’elle dit elle, ouh la méchante, oh la la quelle malveillance ». Alors là on se sent dans son bon droit pour sortir son agressivité, on saute sur l’occasion, « oh chouette, quelqu’un à juger, je vais pouvoir sortir ma haine en toute impunité, sans l’assumer, c’est pas moi, c’est elle qui a commencé à être tellement méchante, il fallait bien lui dire, et quand quelqu’un est méchant, moi j’ai le droit de lui dire méchamment bien sur! »

        Parce qu’évidement s’autoriser à dire d’emblée des choses déplaisantes, abandonnant un ton sirupeux, on ne le fait jamais, ouh, la, non, on n’oserait pas mettre les gens en face d’eux-mêmes, trop peur du conflit, trop peur d’être rejetée, jugée comme une méchante… on préfère prendre le masque de la gentille qui est d’accord « oh oui ma pauvre tu as tellement raison, tu écris tellement bien », ce qui n’empêche pas que derrière le dos… langue de pute…

        Quant à l’idée que Caroline n’est pas malveillante avec sa fille, bien sur que non, ce sont des processus bien plus complexes en jeu, c’est justement en valorisant constamment quelqu’un sur certains aspects qu’on lui met la pression. Car dévaloriser et valoriser, c’est toujours du jugement extérieur, c’est dépendre du regard de l’autre, c’est exactement le même processus. Au lieu de laisser exister l’autre dans tout ce qu’il est lui, ce qui lui plait lui. Et venir dire toujours « quand tu fais ça c’est trop super, j’aime beaucoup », ça fout donc la pression. Et oui. L’autre sent bien qu’on aime que certaines choses de lui, puisque qu’il n’y a que certains aspects qui sont appréciés (les autres ne sont pas dépréciés ouvertement mais sont justes tus, on en parle pas par exemple). Toujours valoriser quelqu’un ça lui met beaucoup beaucoup de pression. Par exemple ne pas arrêter de dire à Caro qu’elle écrit trop bien que c’est génial, ça lui fout la pression car elle dépend toujours du jugement extérieur, car elle pense que si elle perd cela, on l’aimera plus etc. Donc la clé n’est pas d’être constamment nourri d’approbations et jugements extérieurs positifs, puisque ça crée le même effet que les jugements négatifs, mais de trouver en nous, ce que nous donne du plaisir (le fameux agrément), alors on fait les choses pour soi, parce qu’on aime, parce qu’on y trouve du plaisir, et non plus pour se shooter aux commentaires positifs d’autrui 🙂

        Alors oui c’est vrai que mon ton aujourd’hui est peut-être perçu comme contre productif, à toi de voir au fil du temps, mais bon, c’est la vie, tu testes, je teste, on teste!

        Bises

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        • Caroline a dit…

          et juste, c’est quand même toi qui juge, là, honnêtement, je ne sais pas si tu es vraiment psy en vrai mais même si tu as dit des choses passionnantes (vraiment, en plus je suis même d’accord sur plein de points), tu es uniquement dans la dénonciation de ce qu’il ne faudrait pas faire, pas tellement dans la suggestion de la façon dont il serait bon d’agir pour ne pas faire de nos enfants des traumatisés par maman. Pas de valorisation, ok, pas de dévalorisation, ok, alors quoi ? de l’indifférence ? De la distance uniquement ? J’avais lu quelque part que le pire que l’on puisse faire penser aux enfants c’est qu’ils ne comptent pas. Bref, encore merci pour tes commentaires qui pour l’instant, donc, si j’ai bien compris, me font mal et c’est normal, mais qui vont m’aider dans les mois à venir, parce que toi, tu SAIS comment il faut me parler…

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          • launo a dit…

            Non je ne sais pas comment il faut te parler, je teste c’est tout, je teste comment dire des choses déplaisantes qui me semble opportunes sans détours sirupeux qui noient le poisson. Je teste pour l’instant comment faire ça, pas qu’ici d’ailleurs. A mon avis je suis pas encore tout à fait au point, mais j’expérimente par essais erreurs, et je ne saurai qu’après un certain temps (et toi de même je crois, c’est ça que je voulais dire) les traces qu’il restera vraiment de cet échange, et de cette manière d’avoir abordé les choses. J’aimerais vraiment trouver des pistes pour arriver a dire ce que je pense et sens dans l’instant, même quand c’est négatif.

            Je trouve ça difficile comme exercice de dire les choses telles qu’elles, comme je les vois, en sachant que ça ne vas pas faire plaisir, mais si je ne dis rien je ne me respecte pas non plus. C’est dur aussi car très peu de personnes sont capables d’entendre des vérités nues sur leurs comportements, leur manières de faire, sans en faire une drame ou une affaire d’état, ça leur fait trop mal, je m’entraine aussi sur cet aspect, pour arriver à entendre le bien-fondés des critiques, ce qu’elles m’apportent, sans rejeter en masse ou me décomposer sur place, deux extrêmes excessifs. Parce que finalement c’est précieux d’avoir des personnes qui nous mettent en face des choses qu’on ne voit pas, et qui ne font pas que nous caresser dans le sens du poil (ce qui nous conserve dans l’aveuglement sur nous mêmes).

          • Caroline a dit…

            Ecoute, juste, je me demande, tu es investie d’une mission ? Et toi même, as-tu envie que l’on vienne te dire des choses vraies mais déplaisantes ? Surtout quand tu n’as rien demandé ? Tu testes, dis-tu, mais réalises-tu que certains de tes tests peuvent peut-être être dévastateurs ? Rassures-toi, j’ai le cuir solide et je ne fais pas de drame, mais attention tout de même avec ce genre d’expérimentation. Je ne sais pas si tu souhaites en faire ton métier, mais je crois vraiment que ton approche n’est pas la bonne, personne n’a envie d’être mis le nez dans son caca de cette façon là. Surtout, je t’envie d’avoir cette certitude que tu détiens la vérité, c’est quelque chose que je n’aurai jamais, mais ma psy m’a un jour dit que le doute était en général plutôt un critère d’équilibre, que cela empêchait justement les passages à l’acte, verbaux ou physiques. Expérimente peut-être l’idée du doute ?

        • Gabrielle a dit…

          Je suis intriguée par ton commentaire Launo. Au premier réflexe je pourrais réagir à propos du blog de Caro, mais elle a déjà réagi et d’autres aussi. Mais le fond de ton propos m’interpelle de manière plus générale. J’ai l’impression que nous sommes d’accord que dévaloriser son enfant peut être délétère. Tu sembles penser qu’il ne vaut mieux pas valoriser sa progéniture au risque de créer une dépendance? Si j’ai bien compris? Mais alors que preconises tu? L’indifférence? L’absence totale de signes d’intérêt?
          Je précise que ceci est une vraie question …

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          • Launa a dit…

            Gabrielle, l’exemple que donne DOMINIQUE plus bas est pour moi excellent. Il n’y aucune référence dans la réaction de sa maman au fait que quelque chose soit problématique dans les points reçus, ce n’est ni bien ni pas bien, la réponse se situe sur un autre registre, elle se situe au niveau de ce qu’elle perçoit du ressenti de sa fille (déçue, triste…) elle réagit à cela et non aux points (réagir aux points de façon problématique ça pourrait par exemple être « c’est pas grave, on t’aime quand même, regardes, ça tu as fait très bien, ça tu as fait mieux que l’autre fois, on t’aidera pour faire mieux la prochaine fois, les points ça rend pas heureux tu sais, ça va aller etc » toutes ces réactions se focalisent sur les points du bulletin, ce qui leur donne quand même une importance, et veulent rassurer l’enfant, ce qui est souvent perçu comme une annulation du ressenti qu’il a vraiment qui est tristesse ou déception. Bon après c’est un exemple et c’est quand même surtout du cas par cas, ça dépend de chaque situation, de chacun, ce sont les ressentis dans l’instant de la relation qui comptent plus que le contenu.

            La CommunicationNonViolente de Marshall Rosenberg vous donnera tous les outils, simples mais pas faciles du tout à intégrer et pratiquer. Notamment sortir des jugements négatifs comme positifs. Ou encore lire Carl Rogers par exemple, lire ne permet pas d’expérimenter mais apporte quand même déjà pas mal.

            Caro : cette question du doute est intéressante, je me la pose souvent aussi, je n’arrive pas à trouver d’équilibre que me satisfasse pour l’instant à ce niveau là : entre le doute et le fait qu’il y a des choses qui sont évidentes, (on a tous vu des personnes dans des dénis monumentaux qui sautent aux yeux). Et puis aussi le fait que la vérité et toujours relative à la subjectivité de chacun. Pas évident de faire avec tout ça.
            Quand tu dis des gens qui n’ont rien demandé, c’est aussi interressant. Je vois deux cas : par exemple ici, estimes tu que tu n’as rien demandé? moi je perçois le fait de mettre en ligne et d’ouvrir le commentaires comme une demande de réaction justement. D’autre part en effet parfois des gens n’ont rien demandé, mais leur comportement m’affecte au quotidien, même s’il n’ont rien demandé, j’estime que pour me respecter, je vais dire ce que je perçois ou comment je vis les choses, pour moi, pour la relation aussi. Et parfois ça sert à l’autre, mais c’est vrai que ça ne doit sans doute pas être l’intention principale, car comme tu dis, c’est sans doute parfois une forme d’intrusion péremptoire sous prétexte de mission, une manière d’exercer un pouvoir, de décharger de l’agressivité. Intéressant. Merci. Rester donc au niveau de ce que ça me fait à moi. Haha, on retombe sur la CNV.

          • Boucledar a dit…

            Hahaha. Doux petit jésus. Le troisième/cinquième – sais plus – commentaire de Launo « qui teste » est génial. C’est trop gros, je crois que c’est du trollage.

          • isama a dit…

            Lauro parle de communication non violente … Je la trouve bien violente sa manière de communiquer, moi !!!
            Et puis, ça manque un peu de respect également pour moi. C’est bien de dire ce que l’on ressent et que l’on pense. Mais peut être avec la forme requise par la civilité minimale … non ?

          • Sophie a dit…

            Je ne poste jamais, mais je ne peux pas m’empêcher de te faire remarquer, Launo, puisque tu évoques la CNV, que tes différents postes ne suivent pas du tout les préceptes de Rosenberg (mort il y a quelques jours, malheureusement). La CNV évite la critique, le jugement et se concentre sur l’empathie envers l’autre, sur l’expression de ses propres besoins et de ses émotions/sentiments en écoutant ceux des autres. En CNV, on parle de soi, on utilise le je et non le tu, on ne donne certainement pas de conseils non demandés.

            En ce qui concerne les méfaits potentiels de la valorisation systématique, des récompenses trop présentes, du « good boy/girl, good job » intempestif, qui peuvent avoir des effets pervers sur le long terme, il peut être intéressant de se contenter de décrire ce que l’on voit, ce que l’on apprécie, en parlant encore une fois de son ressenti, sans pour autant juger l’autre. Par exemple, avec un dessin d’enfant, au lieu de s’exclamer « il est superbe ton dessin! », ce qui a par ailleurs tendance à limiter la conversation, expliquer « j’aime beaucoup les différentes couleurs que tu as utilisé pour représenter…, cela me rappelle… » donne l’attention à l’enfant dont il a besoin, ouvre d’autres champs de discussion, et ne le rend pas dépendant de notre appréciation. Il pourra donc, en théorie, continuer à dessiner pour son propre plaisir et non risquer de le faire uniquement pour nous plaire. Je trouve l’idée intéressante et j’essaie souvent de l’appliquer au quotidien. Et je pense que l’on devrait étendre cela au milieu scolaire (je suis pour l’abolition des notes à l’école! Pour que les enfants retrouvent leur libre-arbitre et leur indépendance par un système d’auto-correction qui leur permettrait de conserver intacte la motivation pour l’apprentissage qu’ils avaient pourtant tous petits. Mais c’est un autre sujet, nettement plus vaste, quoique complémentaire.)

        • LOLO a dit…

          Ahahahaha! Merci pour cette bonne tranche de rire. Ca fait du bien de rencontrer des gens sensés et intelligents remarque, c’est vrai, ca manque trop souvent, qu’est-ce qu’on croise comme pétasses égocentrées en mal de reconnaissance sérieux. Heureusement, tu es la Launo, pour nous apprendre la vie et nous montrer comment bien penser. Moi, je vais te dire, je ne vais pas prendre 1000 detours pour te dire que tu as l’air sacrément conne. Voila, c’est net et assez précis. Bises.

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        • DOMINIQUE a dit…

          Mondieu quel galimatias ! Je ne te vois pas exposer ici les fautes d’orthographe de ta fille, le fait qu’elle mette ses doigts dans le nez, ou en train de vomir. Tu mets les belles choses que tu as envie de partager, elle le sait, et doit en être fière.
          Là, c’est cocasse, Lou est transformée en petite chose geignante, recroquevillée dans son coin, pleurant tous les soirs devant une mauvaise note, sous ton œil courroucé ! Elle te nous prépare une de ces névroses de derrière les fagots, je te dis que ça !!!!

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          • Jade a dit…

            Non mais surtout, tout ce qui est raconté plus haut a beau être intéressant, il me semble que c’est pas cet article n’est pas le meilleur exemple pour en débattre…
            Un blog permet peut-être de se dévoiler, mais il y a très certainement (et fort heureusement) beaucoup d’aspects de la vie de Caroline qu’elle ne partage pas avec nous.
            C’est assez facile de se baser uniquement sur ce à quoi on a accès via le blog, qui ne donnera jamais une vision totalement dégagée de comment elle se comporte avec ses enfants par exemple.
            Je ne pense pas que ces commentaires étaient malveillants, mais pour le moins assez déplacés.

        • Passionnant a dit…

          Et bien moi, je la trouve drôlement intéressante cette conversation. On peut être, ou ne pas être, d’accord avec ce qu’elle dit, mais je trouve que, pour une fois, le commentaire est argumenté.

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    • Amand_Ine a dit…

      Purée, si ça c’est pas de l’interprétation malfaisante !!
      Donc, juste mon point de vue pour contrebalancer un peu, et je suis certaine qu’il est majoritaire ici : Caroline, lorsqu’elle évoque sa fille ici, est toujours objective. Par exemple, elle n’a jamais écrit « ma fille est belle ». Il se trouve par contre qu’au travers des photos qu’elle met en ligne, nous pouvons tous constater que sa fille est belle, mince, et qu’elle possède un réel talent graphique. Ce sont des faits objectifs, ce n’est pas Caroline qui l’affirme.
      Ensuite, être fière de sa fille, ca n’est pas lui nuire, bien au contraire.
      Je fais bref, je suis sû que je ne serais pas la seule a réagir a ce commentaire…surprenant et malvenu, on va dire ça comme ça, et je sais que d’autres sauront y répondre mieux que moi (Caroline pour commencer, évidemment).
      Comme quoi le blog, c’est certainement source de confiance en soi, mais on ne récolte pas que du poisson frais dans ses filets….

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      • Caroline a dit…

        c’est assez difficile de répondre à ce commentaire à vrai dire sans tomber dans la justification. Tout n’est sans doute pas faux, je crois que tout parent projette des choses sur ses enfants et leur fait porter ses propres désirs, je n’échappe pas à la règle. Mais cela fait bien longtemps que je ne montre plus mes enfants ici et interroger et mettre en doute l’amour que je porte à ma fille ou le sentiment de cette dernière d’être aimée inconditionnellement c’est d’une telle violence en réalité qu’aucune réponse n’est vraiment possible, ou alors ça risquerait de sortir des limites de la bienséance…

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        • DOMINIQUE a dit…

          Tu sais, Caroline, la façon dont tu parles de tes enfants dit exactement ce que tu ressens pour eux. Pas besoin de grandes phrases.
          Bon, je me lance. Tu me rappelles ma mère, ma douce aimée, qui m’aimait inconditionnellement, comme seule une mère sait le faire.
          Petite, une fois je suis rentrée à la maison. J’étais troisième, l’horreur. Je pleurais comme une madeleine. Ma mère, affreusement inquiète, se demandait ce qui m’arrivait. Entre deux sanglots je lui ai avoué ma nullité de troisième. Elle a ri, de soulagement sans doute. Puis m’a consolée, a séché mes larmes, et m’a fait un chocolat chaud. Je m’en souviens, cinquante ans après !
          Je suis sûre que tu aurais fait exactement la même chose.

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          • DOMINIQUE a dit…

            Ouille ! Cela devient hallucinant.
            « D’autre part en effet parfois des gens n’ont rien demandé, mais leur comportement m’affecte au quotidien, même s’il n’ont rien demandé, j’estime que pour me respecter, je vais dire ce que je perçois ou comment je vis les choses, pour moi, pour la relation aussi. Et parfois ça sert à l’autre, mais c’est vrai que ça ne doit sans doute pas être l’intention principale, car comme tu dis, c’est sans doute parfois une forme d’intrusion péremptoire sous prétexte de mission, une manière d’exercer un pouvoir, de décharger de l’agressivité. Intéressant. Merci. Rester donc au niveau de ce que ça me fait à moi. »
            Là, mon cerveau a implosé.

          • Suzanne a dit…

            Putain mais heureusement que yen a pour te mettre le nez dans ton caca, parce que si tu comptais sur les autres commentaires sirupeux, tu te croirais reine dans le monde des bisounours.
            Et puis quelle fine analyse ! C’est vrai ça, que les lectrices (et lecteurs) de ce blog viennent ici encenser chaque billet avant de se réunir ensuite pour les démolir.

        • noxley a dit…

          Euh si je peux me permettre, je ne commente pas très souvent (lectrice de l’ombre depuis un bail par contre) mais je suis une méga analysée de la mort qui tue (pleins d’années et seulement 31 ans, I am the queen of Lacan and Freud réunis), et je trouve que les commentaires de Launo sont toxiques. Launo, tu es psy, alors tu sais qu’il faut guarder l’analyse dans la petite pièce spéciale – souvent au combien mythique – parce que sinon, tu décoches à tout va des scuds hors de tout cadre thérapeutique. Tu n’es pas psy et alors là tu fais donc peut-être partie des gens qui s’arrogent le droit de juger, disséquer, savoir, et donc, oui, malheureusement (c’est l’expérience qui parle), bouffer un peu de l’identité de ceux à qui tu t’addresses. Désolée pour la rudesse de mon propos, mais même s’il y a des choses intéressantes dans ce que tu dis, c’est dangereux d’apposer un quelconque avis INTIME à partir d’informations déposées sur une plateforme virtuelle. À ce niveau, on est dans l’interprétation, et si je peux me permettre, le mieux c’est de considérer que ces critiques portent sur la plume et le récit de leur auteur plus que sur sa vie. Combien je m’en suis tapé de ces discours qui croyaient bien faire mais me perdaient et m’éloignaient de mon chemin plus qu’autre chose… C’est dommage quand-même d’utiliser des mots savants (transfer, bla-bla) alors qu’ils n’ont pas lieu d’être à ce niveau là.
          Pardon pour l’énervement.
          Des bises, et big-up à l’analyse psychanalytique.

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          • noxley a dit…

            Merci Caro, ça me touche. J’aurais peut-être ajouté que pour avoir un avis de la part de quelqu’un, surtout dans ce registre là, il faut le demander. C’est ce qui se passe quand on va chez le psy d’ailleurs non, on fait une démarche, et surtout, ON PAYE. Les gens qui pensent que « donner leur ressenti à tout va » sont des gens qui à mon avis, n’ont pas trop de limites et sont un peu aveugles, oublient parfois qu’en face d’eux, dans une interaction, il y a d’autres gens doués de sensibilité, d’affect, et de raison. Il y a un sacré melon qui ressort de tout ça, mais surtout, un beau galvaudage – de plus en plus répandu – de tout ce qui pourrait de prêt ou de loin s’associer avec de la psychologie. Un jour j’avais osé dire à ma psy que j’aurais bien aimé faire ça, plus tard. Elle m’avait décoché un cinglant: ah bon, parce que vous croyez qu’il suffit de savoir donner un avis et écouter? Bon ben voilà hein…
            En attendant je retourne à la thèse, salut!

          • Caroline a dit…

            C’est ta première phrase je crois qui résume tout. Il faut avoir demandé. Je me souviens avoir écrit un article sur « peut-on tout se dire entre amis ». Et les psys m’avaient tous dit la même chose: toujours s’interroger sur son intention quand on s’apprête à dire ses quatre vérités à quelqu’un, un ami en particulier. La plupart du temps, on ne le fait pas « pour » l’autre, mais pour satisfaire une pulsion, parce que ça nous donne un pouvoir, parce qu’on projette sur l’autre quelque chose qui nous concerne. ça ne signifie pas qu’on ne puisse rien dire, mais certainement pas en se prenant en effet pour un psy. La preuve de toutes façons que Launo n’assume pas totalement ses propos, c’est qu’en réalité d’ordinaire elle commente sous le pseudo de Laura. Mais c’est dans ce cas pour me donner des conseils diététiques (en gros tout supprimer), parce qu’apparemment la psychologie n’est pas le seul domaine de compétences de Laura/Launo.

      • Blonde Paresseuse a dit…

        C’est bien gentil tout ça, mais du coup, si Caro n’est pas parfaite, si elle est si pleine de grooooos défauts, est-ce que je dois mettre sur Le Bon Coin l’autel votif que j’avais créé grâce à un DIY « Comment adorer correctement sa blogueuse préférée ? »

        Hein ?

        Parce que maintenant, j’ai 14 bougies Diptyque Tubéreuse en stock, achetées sur un site recommandé par ma Blogueuse adorée, que j’allume religieusement chaque matin en lisant son billet.

        Le tout en prenant des selfies que je poste hasthag CaroJeTAime.

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          • Madame H a dit…

            « c’est précieux d’avoir des personnes qui nous mettent en face des choses qu’on ne voit pas, et qui ne font pas que nous caresser dans le sens du poil (ce qui nous conserve dans l’aveuglement sur nous mêmes) »
            Je ne sais pas ce qui me fait le plus gondoler en fait, la vanne de la Blonde ou celle de Launo !!!!!
            En tous cas, je ne suis qu’hilarité (sans doute parce que par effet de contre-transfert, la violence de la vérité nue, telle qu’énoncée avec grande expertise par notre superviseur rugueux mais bienveillant, m’a renvoyée à ma peur archaïque de l’abandon en tant que mauvais objet et et que cet effet anxiogène a libéré en moi un infantilisme régressif et impuissant … )

          • DOMINIQUE a dit…

            Hein ? Quoi ? Je n’ai toujours pas récupéré mon cerveau. Je m’en vas relire mes vieux Gaston Lagaffe pour me remettre de ces émotions psychologico-philosophico-comportemachin-pournotrebien.
            Dieu sait ce que notre psy de service va en penser !

  26. Petite Madame a dit…

    Je n’ai pas eu le temps de lire tous les commentaires (je surveille mes élèves en bac blanc et je dois faire attention à ce qu’ils ne sortent pas leur portable tout en regardant le mien…hum hum) cela a peut être déjà été dit mais voilà ma petite contribution en tant qu’ancienne bonne élève angoissée par les notes et actuelle professeur qui ne cesse de répéter à ses élèves que ce n’est pas la note qui compte le plus mais l’effort fourni. Je ne leur reprocherai jamais de ne pas être « forts » en histoire, en revanche je leur demande de travailler, d’essayer…quant à moi je réussis à être plus bienveillante envers moi même quand je me dis que je n’ai peut être pas atteint la perfection espérée mais que j’ai fait de mon mieux pour y arriver…
    Bon je ne suis pas très claire mais voilà pour résumer : l’essentiel est plus dans l’effort que dans le résultat….
    Très belle journée à vous !

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  27. Amal a dit…

    Comme toujours, je suis bien d’accord avec ce que tu dis. C’est drôle je te lis presque depuis tes débuts et j’étais encore étudiante à cette époque. Je suis ce qu’on appelle encadrante comme tu le dis puisque je suis devenue enseignante il y a 3 ans. Je ne peux m’empêcher de réagir puisque tu y fais allusion mais moi aussi j’ai toujours ce sentiment de la copie que l’on rend, même en étant prof. C’est très vrai quand je rencontre des parents, je suis partagée entre l’envie de dire qu’il y a un problème (ou au contraire, que non) mais aussi qu’en même temps ce n’est pas la fin du monde que de ne pas faire ci ou ça … je suis heureuse de voir que mes élèves aiment ma matière , y arrivent etc. mais je me dis « et après ? »; Bref c’est confus mais c’est un peu mon sentiment.

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  28. marilune a dit…

    On est nombreux, je pense, à être avides de reconnaissance pour le travail accompli, de compliments (même passé 29 ans!), même si quand on les reçoit, on ne se sent pas toujours légitime, un peu usurpateur (mais pourquoi?). Ou alors on minimise….Et si nos filles (sic) sont comme ça aussi, oui, on a notre part de responsabilité (moi en tout cas, c’est sûr : on a beau seriné que ce qui-compte-c’est-le-travail-que-tu -fasses-ton-maximum, et pas la note, elle n’est pas dupe, ma grande….Et s’effondre dès que sa moyenne baisse).

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  29. deadwood a dit…

    Humble Caro,
    Je ne commente quasiment jamais, mais je lis religieusement. Je lis d’ailleurs beaucoup (des journaux, des blogs, des livres), et il y a assez peu de plumes qui trouvent grâce à mes yeux. Roulement de tambour : tu es dans mon top 3 blogesque, avec Ma Récréation et Shooooes. Je parle de solides qualités d’écriture, là. Et qui aime la perfection, anyway?

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  30. monteront florence a dit…

    Coucou. J’adore cet article car il me parle. Je ne me suis jamais senti à la hauteur de …rien. ça va un peu mieux depuis un Avc Et mes 50ans.tu as le temps.
    Moi j’ai décidé que je valais bien n’importe qui et je lutte tout de même tous les jours pour m’en convaincre.continue tes super billets. Amitiés flo

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  31. Laurie a dit…

    Ah … Vaste sujet ! Mon quelqu’un m’a dit un jour : « ton plus gros défaut, c’est d’être irréprochable en toutes circonstances » (oui être irréprochable est ma notion à moi de la perfection).
    Grande contradiction que de se pourrir la vie à essayer d’être toujours parfaite et éviter le moindre reproche !

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  32. Calista a dit…

    Caroline, je te lis tous les jours et tu es en fait toujours « ouvert » dans mes onglets, après je ne commente pas tous les jours. Souvent par manque d’idée ou de temps ou parce que d’autres ont déjà dit ce que je voulais écrire, parfois parce que le sujet ne m’intéresse pas, mais promis je te lis tous les jours 😉 Et ayant été élève au primaire dans la classe de mon père directeur d’école et maître « à l’ancienne », crois-moi cette foutue quête de la perfection me parle ! Je te laisse imaginer les repas le soir si je n’avais pas été la meilleure dans la journée en classe ….

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  33. Fabi a dit…

    9 années de lecture ou presque, premier commentaire.
    Juste pour te faire part de mon plaisir à te lire …
    Parce que je me rends compte qu’on ne fait pas assez de feedbacks positifs dans la vie et que ton blog vaut vraiment la peine …
    Keep on going … et puis respire 😉

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  34. Clair a dit…

    Ce billet me parle énormément. A 34 ans, quand je réussis quelque chose (comme un créneau, haha !), je ne peux m’empêcher de penser « si mes parents avaient vus ça, ils seraient fiers de moi ». Et tout de suite après je me dis que je suis grave ! Bref, merci pour ce billet, je me sens moins seule et ça me fait réfléchir !

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  35. Lolotte a dit…

    De la bienveillance envers soi, envers autrui, et puis envers autrui et envers soi. Je m’efforce d’en avoir pour moi mais aussi pour les autres, j’ai à coeur de dire ce qui ne va pas et en amont, ce qui va bien, parce que le négatif est oppressant et que nous avons besoin, tous, de positif. Je me fustige souvent, mais j’en ai conscience, alors quand je me fustige un peu trop, je m’enjoins à davantage de bienveillance avec moi-même. Ce genre de comportement que tu décris est très lié je trouve, à un comportement avec l’alimentation. Nous sommes toujours dans l’expédition punitive envers nous-même, de bien des façons. BIENVEILLANCE. Acceptons nos défauts, pour mieux se réjouir de nos qualités.

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  36. Luna a dit…

    Ton billet parle à beaucoup ….je vais aussi voir « quelqu’un » et je travaille aussi là dessus…je suis tellement (trop) dépendante de la « bonne note » , de l’appréciation positive … exactement le syndrome de la bonne élève qui attend sa bonne note, son bon point, sa bonne image. Faire les choses pour soi, apprendre à se féliciter, apprendre la bienveillance.
    Un long chemin, et surtout l’apprendre à ses enfants. Pas facile moi je dis. Merci à toi Caroline 🙂

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  37. Sophie Elb a dit…

    Chere Caroline,
    je vous lis regulierement, et premier commentaire pour moi ce matin.
    C’est une question delicate, personnelle, ne le ressentez pas comme une aggression, ce n en est pas une. ne vous sentez meme pas forcee de repondre.

    Juste une question qui me saisit a chaque fois que je lis un blog et les confessions qui le traversent. Mais pourquoi enfin? Pourquoi continuer a ecrire ce blog qui alimente une certaine dependance (aux traffic, aux stats, aux commentaires) pourquoi livrer chaque jour son intimite (ses looks, son appart, ses gouts, … ses enfants, son conjoint, qui surement eux se delectent de leur anonymite!?) Quelle validation cherche t on? qui sont vos lecteurs? pourquoi sont il importants? je crois que les lecteurs d un blog sont en general le reflet de la personne qui l ecrit: meme groupe socio professionel, meme etat d esprit, memes idees (oui, bien sur on aime se battre a la marge sur un mot ou une expression dans les commentaires, mais enfin, ca reste consensuel non?) pourquoi chercher cette validation par ses pairs? pourquoi maintenir se lien infantilisant? et surtout, pourquoi pourquoi parler de soi, alors que le tresor de chacun est son intimite, si quelconque qu’elle soit?

    Bien a vous, S

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    • Calista a dit…

      Typiquement le genre de commentaire que je considère comme superflu et vous, pourquoi lisez-vous des blogs ?par esprit de voyeurisme ? pour toucher une vie qui vous échappe ? pour faire partie d’un cercle ?

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    • Caroline a dit…

      Je vous renverrai la question, pourquoi venez-vous lire ? Et plus généralement, pourquoi les écrivains écrivent, les cinéastes filment, les photographes immortalisent leur propre reflet ? Vous interrogez le pourquoi de la création et je n’ai pas de réponse. Ce que je fais n’est pas de l’art, mais il est un mode d’expression, parfois impudique, parfois exhibitionniste, je ne peux pas vraiment expliquer pourquoi mais il est le mien et me permet tous les jours d’écrire, sans dépendre d’une quelconque demande éditoriale, de partager (c’est aussi l’une de mes obsessions dans la vie, faire savoir que j’aime telle ou telle chose), de râler, de faire rire ou du moins de tenter. Je ne nie pas le paradoxe et le côté un peu barré qui consiste à en dire beaucoup sur soi, mais encore une fois, il y a quelque chose que certains ne semblent pas comprendre et c’est sans doute de ma faute, mais ce que je laisse voir ici n’est qu’une infime partie de ma vie. Contrairement à ce qui peut être insinué ici et là, je ne montre que très peu mes enfants, peu de photos d’eux plein cadre sont publiées ici et de moins en moins. Mon mari est mon premier lecteur et je prends toujours bien soin de ne jamais écrire quoi que ce soit qui puisse le heurter, vous noterez qu’en définitive vous n’en savez que peu sur lui. Bref, je vous repose la question, pourquoi vous avez-vous besoin de ce lien s’il est si infantilisant ? 🙂

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      • Sa Sérénissime beauté Cul Nu a dit…

        Elle est intéressante, sa question, quand même. Moi je me la pose, souvent, pour mon truc intime et spécial à moi. Et je me réponds, mais jamais en public.

        (Tu es libre un mardi ou un jeudi midi?)

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      • Mère, mai pas que.... a dit…

        Moi, je ne me perçois pas comme « voyeuse  » …. Juste envie d’un clin d’œil, d’une découverte, d’un sourire ou d’un énervement. Après c comme la télé…. Je ne reste pas devant en hurlant que c que de la m…., écran noir je passe à autre chose ! Dans le blog je picore. J’arrive à comprendre qu’il ne s’agit que d’humeur et d’instant T mais que même si quelques éléments intimes ( les bonobos d’hier se reconnaîtront ) sont dévoilés ta vie, tes proches …. N’e se résument pas là .
        J’ai souvent accès à l’intime des personnes avec qui je travaille, je ne permets pas d’être aussi violente que ce que j’ai pu lire ce matin !

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  38. Audrey a dit…

    Merci pour ton billet, qui sonne juste et résonne chez beaucoup 🙂
    Rien que la prise de conscience du mécanisme, ça aide déjà je trouve.
    D’ac avec Lolotte, soyons bienveillants, il y a tellement de raisons que ça n’aille pas parfois qu’on devrait arriver à relativiser une parole désagréable ou une critique… Voire parfois en tirer quelque chose (mais ça, c’est pour quand on aura atteint une sagesse de, je ne sais pas moi, 109 ans?)

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  39. Val Làô sur la Colline a dit…

    Tu es aussi ma première lecture du matin.
    Pour ce qui est de ton dernier paragraphe, c’est aussi une conviction profonde que j’ai, mais que j’ai mis du temps à appliquer pour mes filles : la notion de plaisir dans l’apprentissage et dans les choix d’orientation / option, etc.
    Je crois que finalement, on y est plutôt bien arrivé (et en fait, ce n’est pas toujours de tout repos non plus !)

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  40. Cora a dit…

    Je suis prof (débutante!) de lettres/histoire-géo en lycée pro et on réfléchit énormément au pouvoir des notes. Même si je suis plutôt contre leur disparition au profit de compétences obscures et à mon sens plus traumatisantes, il faut faire très attention. Certains élèves comme ta fille y voient un jugement de valeur alors que ce n’est qu’un chiffre à un instant donné. On « valorise » beaucoup, et on essaie de leur montrer que la route n’est jamais linéaire.
    En lycée pro, la difficulté est surtout de donner aux gamins le goût de découvrir et de comprendre. Apprendre vient naturellement ensuite. Si ses professeurs sont dans la même optique, elle lâchera la pression au fur et à mesure. Ta grande a tellement de talents et des parents compréhensifs, je ne me fais aucun souci pour elle (ah la la, la phrase de prof qui ressort!).
    Bonne journée!

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  41. shakti a dit…

    Il y a tellement de choses que je voudrais répondre mais je ne sais pas comment les tourner, alors, je vais faire bref.

    Il n’y a pas besoin, je crois, d’avoir été bonne élève pour être en quête de reconnaissance. Je n’étais pas bonne élève, mais j’avais une pression énorme sur les épaules pour réussir à (essayer de) faire aussi bien que ma chère maman, qui m’a élevée pour la remplacer auprès de mes frères et de mon père quand elle serait morte ( ce qui s’est produit quand j’avais 13 ans). Il a fallut plus de 15 ans après son décès pour que quelques paroles de remerciement soient prononcées, et pour qu’on me dise que si, quand même, j’avais plutôt bien fait le job. Bon, je vous rassure, entre temps, je les avais envoyés bouler, tous autant qu’ils étaient.

    Il y aussi un truc qui me chagrine, dans le sens premier du terme, c’est que toutes les mamans, moi comprise avant, sont convaincues d’être les seules responsables de se qui arrive à leurs enfants. Or les enfants ont, normalement, 2 parents, et un tas d’autres gens autour.
    JE donne l’exemple qui m’a fait comprendre cela, même si ce n’était pas pour un problème d’excellence. Lorsque mon fils était bébé, il avait régulièrement des soucis de tuyauterie intestinale. Et je me flagellais régulièrement en me demandant ce que j’avais fait de mail, si ce que je mangeais ne lui convenais pas puis si je que lui cuisinais ne convenait pas non plus, bref, c’était forcément ma faute. Et puis un jour, quelqu’un m’a dit « mais dis donc, le père, il n’a pas aussi des soucis de tuyaus ? ah ben si, pis importants en plus, et le grand-père aussi d’ailleurs ! et quand je me suis renseignée auprès du grand-père en question, ces ennuis étaient récurrents sur plusieurs générations. J’ai arrêté de me culpabiliser aussitôt.

    Alors, bien sûr, je ne suis pas parfaite, loin s’en faut, et je serai forcément responsable de diverses choses, mais pour autant, je n’en porte plus l’unique responsabilité.

    Bon voilà, c’est long, et j’espère que c’est compréhensible. E te souhaite le meilleur dans ta quête.

    Et puis, finissons pour une caresse pour ton ego : tes écrits sont toujours variés et je prends plaisirs à les lire depuis la naissance de Rose.

    Belle journée à toutes et tous

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      • Cha a dit…

        Je suis parfaitement d’accord… mais pourquoi diable je ne parle que de ma mère à celui qui me fait office de quelqu’un ? En plus en tant que jeune maman, ça m’arrangerait bien que les futures névroses de mes gosses soient aussi imputables à leur père 😉

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        • isama a dit…

          Mère d’un garçon (qui a également un père, je vous rassure !!!) la halte garderie, l’école (maternelle ou primaire) … en cas de bobo, appelle toujours la mère !!! Jamais le père ! Pourtant on a tous les deux un téléphone qui fonctionne et qu’on a communiqué !!! Les mères ont le dos large !!!

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          • Chag a dit…

            Dans le cas où les deux parents travaillent, j’appelle SYSTEMATIQUEMENT le père en premier. Mes élèves ont une culture qui ne place pas forcément le père en personne « ressource » en matière de cocooning d’enfants, il n’empêche que, malgré des réactions qui me rendent parfois dingues, le fait qu’ils se débrouillent soit à venir, soit à appeler leur femme, les place au centre de la vie quotidienne de leur enfant, qui ne se limite donc pas au brossage de dents du matin (quand on a de la veine) ou aux jouets éparpillés le week-end.

  42. DOMINIQUE a dit…

    Je ne ferai pas de commentaire sur mes lectures de ton blog et sur la sympathie que je te porte ! Tu le sais bien.
    Par contre, j’ai été obligée d’encadrer des personnes, et ma seule façon de me sentir légitime, ça a été de penser leur transmettre quelque chose, d’améliorer leur appréhension du métier, de les former en fait. De leur donner autant qu’ils me donnaient. Car ma confiance en moi était proche du zéro. Allez, 0.5.
    Maintenant je ne commande qu’à mes chats, et au canard, avec une réussite NULLE.

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  43. mimi a dit…

    bonjour Caroline
    je ne sais pas si mon témoignage pourra vous « aider » d’une quelconque façon pour relativiser votre fardeau, mais j’imagine que si le besoin de vous répondre se manifeste …perhaps…
    Bref, j’ai l’impression que beaucoup d’enfants qui ont été « bien  » élevés et « bien » aimés ont ce problème d’être à la hauteur dans leur vie d’adulte, peut être parce qu’ils ont connu une forme de perfection (l’amour inconditionnel d’un ou des parent-s).
    Alors que quand on a connu une enfance …on va dire sans amour du tout MAIS PAS DE MALTRAITANCE ni physique ou verbale, juste le néant, pas un sourire, de rires, de calin, de mot gentil, jamais… ben on apprend à se passer du regard de ceux qui sont sensés vous construire et ça m’a forgé une force de caractère…pfiou…énorme. Et je me fiche du regard ou de l’appréciation des autres, je fonce !
    Beaucoup de gens connus, ayant réussi une carrière, avouent avoir eu un manque cruel de quelque chose (le nombre d’animateurs, de politiciens n’ayant pas connu leur père???…). Mais on « fait tous avec ce qu’on a », et je crois qu’on a tous nos douleurs d’adultes, mais perso, ok, j’ai une force de caractère et une confiance en moi énorme, pas peur de parler devant une salle pleine, de gérer des équipes et du business, mais je ne saurais jamais ce que c’est que d’avoir été élevée dans l’amour.
    Tout ça pour dire qu’on est toujours le produit de son éducation, ok, et vouloir être parfaite, chercher l’approbation, etc…ok, mais c’est pas dramatique non plus, puisque vous êtes riche de tant d’autres choses (vous avez été aimée, vous êtes aimée, vous aimez vos enfants, ils vous aiment, et comme tout le monde, parfois on le fait « même trop, même mal », n’en déplaise à quelque Launo dans un commentaire proprement hallucinant !) . Je crois que c’est quand même essentiel, cette chose dont vous êtes riche, et qui n’a rien d’évident du tout !
    Comme quelqu’un vous le suggérait : un peu de bienveillance ! et ce que vous accomplissez avec ce blog est, je trouve, d’une rare intelligence, sans parler d’un pool de commentaires, d’échanges qui font vraiment du bien !
    Pour tout cela, merci, et ne vous auto flagellez pas de ne pas être parfaite, vous ne seriez pas qui vous êtes (ça serait dommage, non?)

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  44. StephanieGab a dit…

    Et zut… Et juste… Juste à point nommé. Comme souvent. Tes maux résonnent ici à un point… Merci. Comme souvent, ils vont me permettre de trouver le moyen de rebondir. Merci.

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  45. Dorothee a dit…

    Comme je réalise la chance que j’ai…
    Des parents aidants, suivants et j’ai toujours été une médiocre élève. Une gentille, rigolote, qui met de la bonne volonté mais à qui beaucoup de choses échappent à l’école.
    (Qui à force de redoubler et redoubler à fini par réussir à devenir prof! )
    Et alors, autant je suis en recherche que l’on me dise quand c’est bien, autant quand je me loupe, je passe aussitôt à autre chose. Et en fait, en écrivant ça me rend compte que c’est ce que mes parents faisaient , ils encourageaient mais ne flinguaient pas les ratés.
    Tiens et je me rends compte aussi que c’est ce que je fais avec les élèves…

    Donc, si je résume tu n’es pas mon quelqu’un. Mais en exposant ce fait, tu me « forces » à réfléchir. Et comme je veux commenter, à vraiment réfléchir et à découvrir un truc sur mon même auquel je n’avais jamais pensé! …
    Et visiblement il n’y pas qu’à moi que ça parle.

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  46. matinbonheur a dit…

    Bim tu touches un point qui fait écho. Et je vois que mon 3 ans cherche déjà cette approbation permanente (tu vois maman j’ai pas dépassé mon dessin? Est ce que tu es contente de moi maman j’ai fini toute mes carottes?) et je ne sais pas trop comment l’accompagner de façon valorisante SANS coller cette pression de perfection. Bref on est pas sorti des ronces comme tu dis. Je vais lire les com’, ce sujet épineux semble toucher pas mal de monde

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  47. La semaine d'une gourmette a dit…

    En lisant cet article et tous les commentaires, je me rends compte de la chance que j’ai eue. J’étais une bonne élève, mais pas exceptionnelle, avec des domaines où j’excellais et des domaines où j’étais plutôt nulle, et mes parents m’ont toujours fichu une paix royale à ce propos (et j’essaie de faire la même chose pour mes fils). Comme adulte, je suis, je crois, plutôt douée dans mon métier, mais totalement non perfectionniste (ce qui me permet d’abattre le boulot rapidement) et, comme me le disait un collègue en rigolant, « en vacances tous les soirs » : je fais mon boulot, j’essaie de le faire bien, mais quen je n’y suis pas, je n’y pense pas. C’est une liberté… pleine d’agrément 😉

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    • Fmior03 a dit…

      Je me retrouve beaucoup dans ton commentaire, Gourmette, et oui, c’est fou comme ça simplifie la vie… je n’ai pas toujours été comme çà, je crois que la pratique d’un sport extrême et la fréquentation de personnes à l’ego très solide m’ont fait beaucoup de bien. Du coup, ma fille déborde quand elle dessine, s’habille en as de pique… je lutte pour plus de rigueur avec une conviction qui doit laisser à désirer^^
      Le papa est un angoissé, cela dit, donc cela ne va pas nous éviter les grandes questions de confiance en soi… il va falloir être attentifs!

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  48. Mimi a dit…

    Bonjour Caroline,

    C’est la 1ère fois que je commente mais je lis ton blog que j’adore depuis bien longtemps…Je partage entièrement ce léger souci de la perfection qui comprend l’amour des listes, des choses bien faites ou sinon rien, de la reconnaissance des autres, etc.
    Et à ce sujet, le Dr Zermati, que je consulte également (c’est d’ailleurs par ce biais que je suis arrivée sur ce blog) m’en a parlé dès la 1ère séance, et il m’a demandé « Vous savez c’est quoi le contraire du perfectionnisme ? » J’ai répondu « Euuuh le jem’enfoutisme ?) » Il m’a dit « Pas du tout, ça c’est le corollaire du perfectionnisme, le contraire c’est le pragmatisme, faire au mieux suivant le contexte même si ce n’est parfait ». Bref, le mot qui ne faisait pas partie de mon vocabulaire…et qui n’en fait toujours pas partie d’ailleurs ! C’est dur et tu le décris très bien…Quoiqu’il en soit, l’occasion de te dire que c’est le seul blog que je lis et pour une fois je persévère dans cette lecture (oui être perfectionniste c’est aussi, pour ma part, avoir beaucoup de velléités et abandonner dès que ce n’est plus parfait!)

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    • Cha a dit…

      pragmatisme contraire du perfectionnisme, je vais me le faire tatouer sur le bras je crois ! Merci de nous avoir retransmis ses paroles Mimi, elles me parlent beaucoup…

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  49. Suzanne a dit…

    J’ai eu un blog, et 5 lecteurs (dont mes 2 soeurs) (et moi car il m’arrivait de me connecter en anonyme mais je ne me suis jamais commentée ! Promis)
    Un jour, sous une de mes rares notes, quelqu’un que je ne connaissais pas a commenté : « Nul ! »
    J’ai failli supprimer ma note. Pourtant je n’écrivais pas pour la reconnaissance, je ne touchais pas grand monde, c’était vraiment pour raconter des conneries.
    Heureusement c’était à l’écrit. J’ai toujours eu beaucoup moins de mal à être nulle à l’écrit qu’à l’oral, parce qu’à l’oral, la sentence est immédiate.

    Bref je digresse et je raconte ma vie comme d’habitude, alors qu’au départ je voulais juste dire : 19,5/20. Style fluide, énoncé respecté avec de bons arguments mais les transitions entre les différentes parties de votre plan ne sont pas évidentes. Présentation à revoir (et à la lecture de l’appréciation tu te demandes comment t’as pu avoir une telle note)

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  50. Cécile a dit…

    Oh la la, ce que ça me parle, ce texte… J’en ai des frissons. Du haut de mes 46 ans, j’ai toujours cette petite voix au fond de ma tête (call me Jeanne d’Arc) qui me dit que je ne suis pas légitime, que je suis une usurpatrice, j’en passe et des meilleures. Qu’un jour je serai démasquée. Journaliste moi aussi, j’ai ce petit noeud à l’estomac à chaque fois que j’envoie un article à mon rédac chef. Et c’était encore pire quand j’étais pigiste, bien entendu. J’y mettais toute mon âme, comme si ma vie en dépendait, persuadée que ma prose était mauvaise et allait être retoquée. Et alors que le monde s’écroulerait à tout jamais (je suis la mesure, oui, merci). Et pourtant, je n’ai jamais eu à vivre ça. Au pire on me demandait une précision, mais je n’ai jamais été renvoyée dans les 18 mètres avec copie à revoir. Ce sentiment ne m’a pour autant jamais quitté. Et j’ai moi aussi été une élève auréolée, pétrie de bonnes intentions et catastrophée quand mes notes descendaient en dessous de 15. Alors quand on me fait un compliment, je suis reboostée pour l’éternité…pendant trois jours. Le 4e, me voilà repartie dans les affres de l’angoisse de mal faire. Oh my god… Je préfère toujours les gens qui doutent à ceux pétris de certitudes, mais quand même, un jour, aurai-je la sagesse de ne plus me torturer ainsi ?
    Belle journée à toutes et tous les handicapés de l’estime de soi 🙂 !

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  51. Mentalo a dit…

    Tellement d’années que je travaille à lâcher prise… Je ne suis pas encore tout à fait au point, mais ça vient. Et, scoop, on est vachement plus heureux quand on laisse la perfection à Pinterest 🙂
    (Et pareil pour les postes à responsabilité de personnes, déclinés, parce que sanctionner d’autres, notamment plus âgés, alors que je n’ai toujours pas fait le tour de la question, me paraissait impossible – et me paraît aujourd’hui indécent (le cul les ronces)).

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  52. Lily59 a dit…

    J’ai lu ton billet en réunion ce matin (si, si…) et là j’y retourne, donc je fais vite… Mais la première chose qui m’est venue à l’esprit, c’est « Oh, mais que j’aimerais que mon fils ait envie de ramener une bonne note JUSTE POUR ME FAIRE PLAISIR » Non, parce que visiblement, il s’en contrefiche comme de sa dernière chaussette (qu’il balance systématiquement derrière son armoire, d’ailleurs…) Bon, je pourrais me dire que je lui ai donné une sacré confiance en lui, mais je n’en suis pas si sure, en fait… parce qu’il se protège aussi avec ce « je m’en foutisme » apparent… Moi qui suis aussi souvent frappée de ce syndrome de la bonne élève (je travaille beaucoup à être moins « scolaire » au boulot, notamment pour savoir mieux profiter du travail collectif… ce qu’on n’apprend pas à l’école… mais bref, ceci est un autre sujet), j’aurais aimé avoir des enfants un peu plus scolaires, moins rebelles, plus soucieux de ma fierté à moi… mais non. (ça doit être la faute de leurs pères 😉 ) (oui au pluriel en plus, inconsciente que je suis)

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    • Caroline a dit…

      en fait y’a pas de solution. Ils veulent avoir des bonnes notes c’est parce qu’on leur a mis dans la tête qu’on ne les aimait pas s’ils n’étaient pas parfaits. Ils s’en foutent, c’est parce qu’on ne leur a pas assez donné confiance en eux. bref ils sont foutus et nous aussi :)))

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      • Suzanne a dit…

        Pfff. ..je me suis promis que, quitte à en faire un petit péteux, je ferais tout pour que mon fils ait confiance en lui, chose qui m’a toujours manquée.
        Et déjà que j’ai l’impression d’échouer lamentablement, si tu dis que c’est foutu, j’abandonne !

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  53. Bao a dit…

    Ca me parle beaucoup ce que tu exprime là… Je me demande si ce n’est pas notre système scolaire qui nous formate ainsi.
    Je travaille avec des américains, des anglais, des allemands depuis près de 10 ans et ils n’ont jamais cette peur là. L’echec, la déception fait partie de leurs vies, de leurs travail. Ils le vivent bien. Quand un feedback n’est pas positif, ils encaissent, corrigent et avancent.
    Il m’a fallu du temps, mais j’ai appris à être comme eux et à ne pas sans cesse me remettre en question et redevenir cette petite filles terrorisée de ne pas faire l’unanimité.
    Je crois que nous devons transmettre à nos enfants qu’une mauvaise note n’est pas grave, que c’est la vie et qu’il faut savoir rebondir.
    On n’est pas sorti des ronces comme tu dis…

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  54. Colette Du Net a dit…

    Ah la la, que de passion dans tous ces commentaires…! Dans » Brigitte », magazine allemand pour femmes, j’avais lu que ce problème de perfection est surtout féminin. Les hommes peuvent tout à fait bâcler un travail ce qui ne les empêchera d’aller réclamer une augmentation de salaire ou un meilleur poste. Mon fiston qui ne s’en sort pas trop mal pour ce qui est des études a toujours été je-m’en-foutiste. J’ai maintenu une pression constante (en reproduisant sans doute ce que m’avait imposé mon père alors que ma mère était plus relax) mais avec des résultats moyens… Cela étant, je lui ai toujours dit que je préférais qu’il me raconte ses bêtises ou mauvaises notes plutôt que je les découvre par hasard. « Je crie, c’est mon rôle de mère mais ça ne change rien à l’amour que je te porte », en gros c’est ce que je lui disais. Finalement il réussit ses études et notre relation est très bonne, empreinte d’une grande franchise, pas toujours agréable pour moi comme pour lui.
    Avec l’âge, je ne recherche plus autant la « perfection » (du poids/des textes du blog/du travail/de ma déco) parce que, bon, ça me fatigue. Cela étant, est-ce qu’on écrit un blog pour être aimée, admirée, reconnue, enviée? Oui sûrement un peu. Il y a aussi beaucoup d’autres raisons.
    Ce qui m’agace un peu dans les blogs, mais c’est la règle du système (« si tu n’aimes pas, ne lis pas »), c’est ce que je viens de lire : la violence en boomerang que suscitent certains commentaires vus comme agressifs, défavorables et ces échanges de coups de poing virtuels qui s’ensuivent. Après tout, les lectrices qui n’aiment pas n’ont qu’à lire autre chose, je suis d’accord. Mais pourquoi publier ces commentaires qu’on n’aime pas? La blogueuse peut décider de ne pas les publier, ou bien de ne pas y répondre, ou encore d’y répondre par l’ironie. On a parfois le sentiment (je dis ça en général) que la blogueuse espère qu’une petite armée viendra à son secours. Au fond, qu’un billet ne soit pas aimé de toutes, ce n’est pas grave, pas au point de se mettre la rate au court-bouillon. Il y en aura d’autres qui le seront. On n’est jamais aimé(e) de tout le monde tout le temps et soi-même on hait les autres assez souvent (celle qui vient d’acheter sous votre nez le dernier macaron au caramel, ceux qui passent devant vous au guichet de la sncf, la machine qui refuse votre carte bleue).
    Allez, zénitude et chocolat chaud pour tout le monde (les gentilles et les méchantes)! 😉

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    • Suzanne a dit…

      C’est difficile, je pense, quand on manque d’estime de soi, de ne pas être touché par un commentaire négatif, même si on l’efface ou on l’ignore.
      Je ne suis pas non plus certaine que Caroline, en publiant les commentaires négatifs, attende que son armée vienne la défendre (j’ai l’air de prendre sa défense, hein ? Non non c’est juste ce que j’ai observé) car elle n’hésite pas à recadrer les choses si ça va trop loin.
      À supprimer les commentaires qui ne te plaisent pas, tu cours le risque de te voir reprocher de censurer tes lecteurs pour ne garder que les éloges.
      Après, c’est vrai que parfois ça fuse mais c’est aussi ce que j’aime ici, les échanges entre lecteurs, et pas uniquement avec l’auteur du blog.
      Je prends le chocolat et le zen, s’il te plaît 🙂

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      • Caroline a dit…

        merci Suzanne, t’as tout dit comme on avait dit que tu devais dire 😉

        Et sinon, colette, honnêtement, je ne sais pas où tu as vu que j’attendais que mon « armée » vienne me défendre. Et si les commentaires négatifs m’atteignent, évidemment, celui de Launa n’est pas de cette engeance, il est pire parce qu’intrusif, supposant qu’elle assiste à mes séances chez le psy ou qu’elle connait exactement ma relation avec ma fille. Je pense que je n’aurais même pas du y répondre. Mais je ne censure quasiment jamais, sauf les nocifs ou les insultants, celui de Launa n’en est pas loin mais il y a malgré tout un sujet soulevé intéressant qui peut prêter à débat, donc je le laisse; Mais le problème c’est que cette personne n’a pas vraiment compris que je ne cherchais pas à ce qu’on fasse mon analyse dans les commentaires. Surtout, je crois que juger et poser un diagnostic psy ou autre sur une personne sans aucune précaution d’usage et sans aucune légitimité est au mieux inefficace, au pire dangereux…

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  55. Pastelle a dit…

    Tu ravives des souvenirs, là… Quand j’étais petite moi j’étais toujours 3ème. Et ma mère me disait : « Oui, c’est bien, mais tu n’es pas première. »
    Et puis un jour par miracle j’ai réussi à être première, et j’ai juste eu un vague et bref « Bravo », alors que je m’attendais à ce qu’elle saute au plafond. Je me souviens encore de ma déception, car j’avais galéré pour y arriver.

    Et encore, tu ne parles que de la recherche de perfection « intellectuelle » (En caricature et en résumé pour choisir un seul mot)
    Mais il y aussi celles qui se tapent en plus l’exigence de perfection physique….
    Si ça se trouve ça va souvent ensemble d’ailleurs.
    Et pourtant, elles le savent, qu’on ne les aime pas pour cela, et peut être même qu’on les aime pour leurs imperfections.
    Et ça n’empêche pas de chercher à l’atteindre toujours, cette foutue perfection…

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  56. Claire a dit…

    A vrai dire je ne sais pas vraiment par quoi commencer… Mais la psy que je suis est assez retournée par les commentaires que j’ai lus ici. Suffisamment pour ne pas pouvoir m’empêcher d’écrire un commentaire que je sens fort long et décousu. Pardon, par avance.
    Tout d’abord je pourrais commencer par dire pourquoi je viens te lire? Je crois que je viens trouver ici de l’humanité et du partage. Ce blog sans identité « marketing » marquée, c’est un blog intime, conversationnel, comme la vraie vie, hyper varié et différent d’un jour à l’autre certains jours une note sérieuse, un autre note nostalgique, une autre fois (et souvent!) hilarante. Oui, Caro, pour moi tu as un talent d’écriture,comment expliquer autrement que tu touches autant tes lecteurs avec des histoires qui, si c’était moi qui les racontaient, seraient d’une banalité confondante et qui deviennent, avec toi, universelles et touchantes? Je crois que c’est pour ça que je viens te lire.
    et puis il y a la communauté des lectrices, et leurs commentaires, souvent très intéressants.
    C’est vrai et pourtant tu le répètes assez, pour aussi intime que soit un blog, tu ne racontes pas tout, et des fois tu en rajoutes, forces le trait etc… Pour les besoins narratifs, comme dirait Violette.

    Oui, souvent tu nous parles de tes failles, sensation de manque etc… Personnellement, je ne l’ai jamais ressenti comme une invitation à te « réparer » (te brosser dans le sens du poil comme dirait l’autre) mais comme un partage de cette humanité commune qui fait de nous des êtres imparfaits, qui nous trompons, faisons des erreurs, nous lançons dans des trucs pas fiers et regardons avec envie le voisin, persuadés que pour lui tout est parfait/facile…

    Et surtout, compte tenu du fait qu’ici, pour authentique que soit ce blog, il y a une part d’autofiction, j’éviterais aussi de faire la proposition type diagnostic/ conduite à tenir de certains commentaires. Et cette note de blog, je la vois plus comme « et vous, comment vous faites avec ce genre de situation  » que « aidez-moi et dites-moi comment je dois faire avec ma fille ». Voilà c’est tout. 😉

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  57. Carolumette a dit…

    Et pour apporter ma pierre à l’édifice de comment élever ta fille, je crois qu’on ne dit pas « on est pas sorti des ronces » mais « on n’est pas sorti le cul des ronces »… Enfin c’est ce que je tiens de mes parents ! Des bises !

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  58. cash cash a dit…

    J’aime bien quand ton post me fait cogiter une partie de la journée…
    Ce qui n’arrive pas si souvent, faut pas déconner 😉
    C’est marrant comme la quête de la perfection semble être une obsession féminine…
    Moi je m’en foutrais d’être parfaite si ça me rendait pas control freak 😉

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  59. manoudanslaforet a dit…

    La quête de la perfection n’a jamais fait partie de moi… moi c’est plutôt toujours moyenne, voir nulle…du coup on s’habitue …Par contre je n’ai jamais demandé à mes enfants d’être dans la performance juste d’être eux et bien dans leur peau…je crois que j’ai réussi de ce côté là! L’essentiel je crois est d’être bien avec soi même par toujours facile même à largement 29 ans passé!!!!
    ps : moi j’aime tes articles et tes questionements!!!!

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  60. Amélie a dit…

    Je t’admire de venir te raconter, de nous distraire de nous faire rire ici quand je vois à quoi tu t’exposes (des commentaires délirants et très autoritaires sur tes enfants out toi). Je crois que les parents se mettent eux mêmes trop de pression en se rendant « responsables » du caractère de leur enfant. Je n’ai pas eu des parents ultra affectueux mais aimants comme il faut et avec un niveau d’exigence normal. Je me suis toujours foutu la pression toute seule, parce qu’avec un grand frère énarque à 20 ans et une grande sœur ingénieur, je ne me sentais dès le départ pas à la hauteur, alors même que mes parents ne m’ont jamais fait ressentir la moindre compétition entre nous trois et nous ont toujours laissés gérer notre vie et nos études tranquillement. Bon, je n’ai pas pété les scores, je n’ai jamais réussi à être aussi brillante qu’eux. Mais je pense pas qu’ils aient été responsables à un moment ou à un autre de mon complexe d’infériorité. Bises.

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  61. Tite_bulle a dit…

    Comme beaucoup ce billet résonne (et raisonne) en moi…
    Chez moi c’est mon père qui m’expliquait que je n’étais bonne à rien et que je ne réussirai jamais rien… J’ai combattu ça avec deux quelqu’uns et je pensais avoir passé le cap… Jusqu’à la naissance de ma fille il y a deux ans par césarienne et cette foutue dépression du post partum qui m’a accablée pendant des mois. Et puis un jour j’ai compris pourquoi je me sentais aussi en échec, j’ai repensé à mon père qui me disait comme j’étais nulle et ça m’a frappée de plein fouet… Même le plus élémentaire, l’essentiel, ce que toutes les femmes font depuis la nuit des temps, mettre au monde mon enfant.. J’avais pas pu 🙁 comme mon père l’avait dit, j’étais « bonne à rien  »

    Aujourd’hui ça va mieux, mettre des mots sur nos maux ça aide beaucoup… Mais je sais aussi que ces blessures ne sont jamais loin… Et je me sens encore bien trop souvent nulle (d’ailleurs c’est possible de pas être perclu de doutes lorsqu’on est parent ?)
    Merci encore pour ton blog que je lis tous les jours avec plaisir 🙂
    Bonne soirée 🙂

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  62. Madame H a dit…

    Comme ce que tu dis est intéressant et fait écho en moi, mais manifestement pas seulement en moi …
    – Le complexe de l’usurpation : très répandu chez mes collègues/copines, toutes comme moi, maîtres de conférences, docteurs en quelque chose, et qui le soir venu, refont leurs cours pour qu’ils soient, non pas parfaits -impossible puisque nous sommes nulles-, mais meilleurs que ceux de la veille …
    – les jugements que nous produisons sur les enfants : mon fils est un cancre, un vrai, à l’ancienne, collé au radiateur, bayant aux corneilles en attendant que l’heure finisse et que la cloche sonne … je ne suis pas du genre à prendre sa défense devant les profs, mais l’an dernier, j’ai voulu voir sa prof de maths qui avait marqué sur sa copie : Nul, réfléchis à ton orientation … En 4ème ! J’ai voulu lui expliquer à quel point ce commentaire était violent, jugeant, invalidant, que le gamin pouvait entendre « tu es nul » et qu’à la place un encouragement aurait sans doute eu de meilleurs effets … elle n’a évidement rien voulu entendre, m’expliquant que si je la critiquais c’est parce que je ne l’aimais pas, formidable mise en abîme …dont elle ne s’est même pas aperçue bien sûr !
    – Quant à l’intervention de la psy sauvage et mal dégrossie (Launo je crois ?) , je partage complètement ce qu’ont répondu à ce sujet noxley, Claire et Caro elle-même, et je ne saurais que lui conseiller, car oui moi aussi j’y vais de mes conseils, après tout, y a pas de raisons, d’aller tester les trucs autrement et toute seule dans son coin, merci !
    – Autre remarque : ici, c’est la vie, c’est évidemment du virtuel, mais cette qualité d’échange, cette richesse des interventions, cette recherche de la vérité dans les posts, même mêlée -et heureusement! – d’auto-fiction, moi ça me fait énormément avancer !
    Voilà c’était un peu long et décousu -comme tout le temps en fait-, mais Merci pour tout ça …

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  63. Nade a dit…

    Tu vas rire, ce qui ma plait chez toi, Caro, c’est que justement tu n’es pas parfaite…
    j’aime toutes ces failles en toi dont tu nous parles toujours avec sincérité et simplicité, et moi, ça m’aide à avancer, à réfléchir; ça me fait du bien !!
    Je crois que non seulement tu es douée pour l’écriture mais je trouve que tu es douée pour la vie …
    bises

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  64. Chloé a dit…

    Et moi j’ai toujours peur que ce genre de commentaires trollesques te coupent un jour l’envie de bloguer. Tu es comme pour beaucoup ma première lecture du matin, et souvent la seule avec Violette à me déclencher un fou rire devant l’écran! ça me manquerait, vraiment.
    Et concernant les enfants, en ce qui me concerne (mais peut-être comme d’autres lectrices ici) c’est encore plus dur avec les enfants de l’autre, les « beaux-enfants », de trouver sa place, le juste ton, le bon discours : si on en fait trop, on cherche à acheter leur amour, si on les ignore, c’est qu’on ne fait pas d’efforts, si on prépare un plat qu’ils aiment bien, « maman aussi elle fait des gratins de pâtes mais ils ne sont pas brûlés dessus (fuck le four), si on jette un oeil aux devoirs pour s’intéresser, le « d’abord t’es pas ma mère » n’est jamais loin, si on invite des copains les WE où ils sont chez leur mère, « on le fait exprès pour les exclure »… Ces pauvres petits enrichiront certainement un quelqu’un dans plusieurs années, traumatisés par une marâtre perdue qui ne savait jamais comment leur parler de peur d’en dire trop, pas assez, pas de la bonne façon, purée que c’est compliqué!

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    • Caroline a dit…

      j’ose à peine imaginer à quel point ça doit être compliqué en effet. et ne t’inquiète pas, ça ne va pas m’arrêter, même si parfois certaines salves me donneraient envie de ne plus du tout donner dans l’intime, histoire de ne pas prêter le flanc. Mais je suis du genre qui ne se refait pas, donc à chaque fois j’y retourne 🙂

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    • Mireille a dit…

      Oh la la Chloe. Dans mes bras…quelle pression un week sur 2. J’ai meme l’impression d’être plus exigeante avec mes filles pour ne pas être accusee de favoritisme…pour finalement n’être jugee que sur ce que j’ai mal fait ou fait différemment plutôt que sur toutes les petites attentions…

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  65. Marje a dit…

    J’ai trouvé ton commentaire d’une telle sincérité que je suis estomaquée de certains commentaires. Je sais que je n’atteindrai jamais la perfection. J’essaie juste de trouver ma médiocrité supportable … J’espère que mes fils s’épanouiront sans courir après des notes, des avis de chefs et seront plus apaisés que moi ! Pourvu qu’ils tiennent de leur père pour ça. Bien entendu il se trouve formidable !

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    • Margot a dit…

      comment ça, « ta médiocrité supportable »! Mais je ne suis pas du tout d’accord avec la façon dont tu parles de toi alors que je ne te connais pas! Médiocrité, c’est méchant… Or, quelqu’un qui se soucie de ses enfants est tout sauf une maman médiocre!

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      • Marje a dit…

        C’est vrai que les chroniques que je propose sont mes zones de réconfort. Je sais que chaque soir, je retrouve le plaisir de lire et d’écrire. Elles me rendent le reste plus supportable … Merci de ton commentaire, c’est chou ♥

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  66. ODLE a dit…

    Moi je trouve que tes copies sont toujours parfaites. En bonne nazie de l’orthographe, je porte quand même un oeil chafouin sur les blogs, mais bien au delà de ça tu es un régal à lire.
    Et puis, oui, je crois que globalement les profs sont tout pleins de bienveillance. A part les gros connards, il y en a hein, dans mon lycée notamment, qui est, selon toutes probabilités bâti sur un cimetière indien.
    Enfin.

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  67. Virginia a dit…

    Hello Caro,

    Je te lis en général le soir en rentrant du boulot. Ce soir un peu particulier: en fin de journée, un collègue remarque une boulette que j’ai faite. Pas une petite, une très grosse. Dans la voiture en rentrant je ruminais, les larmes aux yeux me disant que j’étais le pire des nulles, que j’aurais dû vérifier les infos fournies 10 fois avant de faire une publication aussi large, que je n’aurais donc pas dû faire confiance à ceux qui m’avaient fourni ces chiffres, que je … devais donc tout contrôler parce que maintenant ma boss, et mes collègues allaient penser que je n’avais pas ma place là ou j’étais. Control freak en panique en somme.
    J’arrive à la maison, j’allume mon pc et je te lis. Et joie bonheur, rayon de soleil: je ne suis pas seule! Mais que ça m’a fait du bien !! juste aujourd’hui ce dont j’avais besoin !!! et qui m’a permis de relativiser et de me dire, ok, je réfléchirai à la solution demain.
    Je me dis : pour mon premier commentaire, après des années de lecture je vais juste dire merci.
    Et puis je lis les commentaires et j’hallucine. La violence des mots. Je suis choquée. Comme si soudain mon plaisir, ce que ton texte a pu avoir comme écho en moi était finalement voilé par de gros nuages sombres.
    Et là, je ne vais pas reprendre ce que d’autres ont dit bien mieux que je ne saurais le faire mais j’ai comme un besoin de dire que je viens ici pour l’esprit d’échange qui existe sur ton blog. Et c’est pourquoi je reviendrai demain, et après demain. Et peut être même que je commenterai encore.
    Et by the way: merci !

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    • Caroline a dit…

      merci à toi virginie (sur ton mail le prénom est celui d’une de mes cousines que j’adore, tu t’en fous mais bon voilà) et non tu n’es pas la seule et oui c’était à peu près ça que je voulais dire en fait, on est nombreuses à redouter que le monde s’effondre à la moindre erreur… Des bises et ce soir c’est la nouvelle star, moi ça me réjouit !

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  68. Margot a dit…

    Salut à toutes

    Trop fatiguée ce soir pour me lancer dans une réflexion incroyable sur la perfection et son amical corollaire, le lâcher-prise. Mais quel plaisir de trouver un peu d’humanité ici, et de bienveillance.
    Car la bienveillance, oui, c’est le mot clé! Ou un des mots clés. A commencer par celle envers soi-même. Car si nous ne sommes pas notre amie, à nous-même, c’est balot, parce que la personne qui nous tiendra compagnie toute notre vie, c’est nous!
    Que c’est difficile… 🙂 et oui, que c’est difficile, mais que ça fait plaisir de voir des gens qui se posent ces questions! Car cela signifie des êtres moins toxiques pour eux donc pour les autres! Commence par te changer toi-même avant de t’occuper du monde, comme disait l’autre.
    Peut-être que c’est ça, la recette finalement. Au lieu d’essayer d’être imparfaites avec perfection (attend, mon psy m’a dit de lâcher prise, je me concentre…), quand on se demande où est la frontière entre perfectionnisme et je m’en foutisme. Faire de son mieux mais sans se faire du mal. Et face au résultat, être sympa avec soi-même. Comme on le serait avec notre meilleure amie.
    Allez, bisous tout le monde!

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  69. Margot a dit…

    ps: petite anecdote. Avec mes copines, on en parle souvent de ça. Qu’on ne fera jamais un travail parfait, et que ce qu’on attend de nous n’est pas si terrible que ce qu’on s’imagine, qu’il faut cesser de se mettre la pression.
    Ce qui est drôle? On est toutes agrégées et doctorantes.
    D’ailleurs si on en est arrivées là, c’est sûrement pas un hasard, dans le genre pression!!!

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  70. Alice JOIN a dit…

    Quand même. .. 165 commentaires . Tu dois passer des heures à nous lire chaque jour!

    Je connais très bien ton angoisse. Je suis moi même prof et l’approbation je la cherche encore dans le rapport que je crée avec mes élèves (18 à 30 ans). J’ai besoin de leur aval pour avancer. De leurs sourires er regards bienveillants pour bien enseignER. c’est usant parfois. J’ai toujours été fascinée par des profs qui disaient « je ne suis pas la pour être aimé ». Chapeau moi je monte chaque matin sur mon estrade pour un One man show qui fait que j’aime enseigner/ transmettre/ partager.

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  71. Caro Bleue Violette a dit…

    Caro, je trouve ça émouvant qu’après 9 ans et avec la notoriété que tu as en tant que blogueuse, tu sois toujours anxieuse de lire les commentaires de tes lecteurs. C’est (en plus de ton style et de ton humour) pour ce genre de choses que j’adore te lire, malgré le succès tu ne te la racontes pas, et tu es proche de ton lectorat, tu réponds le plus possible aux commentaires, alors qu’il y a des tas de blogueuses influentes qui ne le font pas – j’en lis plusieurs mais tu es la seule chez qui je commente, chez les autres je me dis que ce n’est pas la peine parce que vu le nombre de commentaires sur chaque billet, je sais que le mien passera inaperçu !

    Bref, j’avais juste envie de te faire une mini-déclaration de love, voilà. On s’en fiche si tu n’es pas parfaite, parce que tu ne serais pas aussi chouette si tu l’étais, et toc 🙂

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  72. Launo a dit…

    Je me rends compte ce soir que j’ai été trop loin. Ce matin j’étais dans une énergie de feu destructeur assez intense, j’avais la rage pour plein de raisons extérieures à ce blog, j’ai voulu voir ce que ça faisait de m’exprimer à partir de cette énergie là, j’ai vu, j’ai beaucoup appris de ce que je peux provoquer chez d’autres à partir de vos réactions à ce que je disais, merci pour ça.
    Et je suis sincèrement désolée pour celles que j’aurais blessées notamment toi Caro, la manière dont j’ai dites certaines choses était abusive.

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    • Coline a dit…

      ah ben je fais bien d’arriver en fin de journée moi,
      je ne lirai pas tous les com, il y en a trop
      (pas comme chez moi, je me demande toujours comment je peux avoir autant de lecteurs et si peu de coms, pis finalement, je me contente de savoir qu’il y a des gens qui viennent lire, mais je reste un peu envieuse quand même, et très admirative du coup)
      donc
      je lis en travers
      je trouve que c’est chouette que tu gardes la petite étincelle qui te fait écrire pour être lue, sinon ça deviendrait de la soupe, resservie froide
      et pour l’animation autour d’une réponse vaseuse, bavarde, et un brin blessante
      je ne garderai que l’excuse de la fin…
      parce que le reste, ça va me fatiguer de me plonger dans la polémique
      des bonnes ondes a tuttti

      Répondre
    • mimi a dit…

      Il est rare que les malotrus s’excusent, c’est vrai.
      Mais si je peux me permettre, madame, les termes mêmes que vous employez pour vous excuser me confortent dans l’idée que vous devriez, vraiment, « voir quelqu’un ».

      Répondre
  73. Pauline a dit…

    J’arrive un peu en retard. Comme je me retrouve dans le fil conducteur de ce questionnement…
    J’ai cette envie de te livrer un écho. Un jour un ami m’a dit (on évoquait mon ressenti sur le manque de reconnaissance à mon boulot d’alors, le fait que je ne savais jamais si je travaillais bien ou pas, etc) :

    « Il n’y a guère que les acteurs qu’on applaudit à la fin de leur travail »

    évidemment, ça n’est pas à prendre au pied de la lettre, et il ne niait pas la légitimité du besoin de reconnaissance, hein.
    N’empêche que cette petite phrase, qui n’est donc pas qu’une boutade, m’avait fait bien réfléchir… et le fait encore.
    A méditer donc, si le coeur t’en dit.

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  74. Essy a dit…

    Tout d’abord merci pour tes billets, j’ai beaucoup de plaisir a te lire chaque jour.
    Je suis prof, actuellement en poste aux Etats-Unis et franchement les américains ont une sacrée longueur d’avance concernant la pédagogie positive et la (non) quête de la perfection.
    Ici je dois être moins exigeante, et au début ça m’a vraiment dérangée, puis avec le temps je me rends compte que je demandais énormément ( trop) de mes élèves en France. Se focaliser sur l’effort et les réussites plutôt que sur les imperfections est une philosophie qui me parle et aide les élèves a se construire. La recherche de la perfection, a l’inverse, bloque de nombreux élèves ( et adultes) pour parler une langue étrangère, c’est bien dommage !

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  75. flo a dit…

    Un petit commentaire à lire au petit matin, juste pour le petit frisson …j’ai lu presque tous les commentaires, que de passion!
    Moi j’habite de l’autre côté de l’océan atlantique et je me régale à chaque billet.
    Toujours en finesse, et avec tellement de recul sur soi. De la vraie vie, qui fait qu’on se reconnait toutes ou presque , et surtout de l’agrément en filigrane, partout, toujours.
    Perso je trouve que tu es plutôt douée pour ça, car le plaisir il est bien là ! Et souvent si bien mis en valeur que souvent ça me réveille un peu dans mon quotidien et me fait ouvrir les yeux!
    Et rapport à tes enfants ce qui ressort surtout c’est de la pudeur, et tellement d’amour!
    Alors longue vie à tes écrits et merci à toi, pour moi ce blog est un petit bonbon! En plus je me marre si souvent et ça fait du bien!!

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  76. Nocléa a dit…

    Et bien finalement, après avoir tout lu avec attention et intérêt, je me rends compte qu’avoir été toute ma scolarité une élève très médiocre est plutôt un avantage par la suite ! Vous ne pouvez pas savoir toutes comme ça me fait du bien de savoir que toutes ces « premières de la classe » que j’enviais tant en fait n’étaient pas plus heureuses et épanouies que moi qui n’en fichais pas une rame à l’école…
    Je suis une manuelle et créative née dans une famille d’intellos, j’ai donc vite compris que c’était perdu d’avance pour moi, ça m’a valu une adolescence extrêmement rebelle, avec énormément de mises en danger, je ne sais même pas comment je m’en suis sortie indemne… J’ai, moi aussi vu quelqu’un pendant 2 ans, ça m’a un peu aidé à comprendre certaines choses, mais finalement pas tant que ça…
    Le gros avantage, c’est que tout ce que vous racontez toutes de vos insécurités, « syndrome de l’imposteur » etc, et bien, ça m’est complètement étranger du coup, j’aime mon boulot d’éduc auprès d’ados délinquants (réparation de quelque chose sûrement), je pense que je le fais bien en plus !
    Le truc marrant aussi c’est que parmi mes 3 enfants, 2 sont des « petits génies » scolaires avec des résultats excellents, ce qui ne manque jamais de me stupéfier, j’en suis très admirative d’ailleurs ! Ma troisième est une élève moyenne, qui doit bosser beaucoup plus pour réussir et je la vois à mon grand désespoir se mettre toute seule une pression que nous ne lui avons jamais mise, en tout cas pas consciemment… Bref, que c’est dur d’être parents…

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  77. Laure a dit…

    J’arrive après la bataille (serais-je un soldat??) 😉
    En tout cas, je fais partie des nombreuses personne à qui ce que tu as écrit PARLES, mais VRAIMENT, donc merci (à toi et aux lectrice) pour ce bien fou, cet espèce de réconfort de ne pas se savoir seule dans sa galère, à se poser des questions qui n’ont pas lieu d’être, finalement, mais qui feraient de nous quelqu’un de différent si on ne se les posait pas.
    Ouh la. C’est le matin et je ne suis pas sûre d’être claire…….. (d’ailleurs moi c’est Laure, ah ah).
    Bref. 🙂
    Bonne journée à toutes, et bises.

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  78. isa-monblogdemaman a dit…

    Je crois que c’est le moment de te faire des hugs et de citer ma phrase fétiche de Gavalda parce que la seule chose certaine quand on est parents, c’est qu’on va se planter par endroits. Mais où ?

     » On se rappelle […] que tout ça, cette apparente indifférence, cette discrétion, cette faiblesse aussi, c’est la faute de nos parents.
    De leur faute, ou grâce à eux.
    Parce que ce sont eux qui nous ont appris les livres et la musique. Ce sont eux qui nous ont parlé d’autre chose et qui nous ont forcés à voir autrement. Plus haut, plus loin. Mais ce sont eux aussi qui ont oublié de nous donner la confiance. Ils pensaient que ça viendrait tout seul. Que nous étions un peu doués pour la vie et que les compliments nous gâcheraient l’égo.
    Raté.
    Ca n’est jamais venu.
    Et maintenant nous sommes là. Sublimes toquards. Silencieux face aux excités avec nos coups d’éclat manqués et notre vague envie de vomir. » (A. Gavalda, La Consolante).

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  79. Midlifegirl a dit…

    J’arrive après la bataille (aussi) et quelle bataille lol

    Moi je pense que faire les choses pour rendre les gens qu’on aime (soi y compris) fiers est le meilleur moteur.
    C’est le mien absolument, je suis fière de moi (pas tjrs, mais ça je le dis pas), et rien ne peut me faire plus de bien que lorsque je vois la fierté dans les yeux de mes parents, de mes enfants, de mes amis. C’est également ce que j’essaie de leur donner (du moins pour mes enfants), les accompagner, les valoriser, leur montrer à quel point je suis fière d’eux.

    De ce que je peux lire, je crois que ton entourage est très fier de toi et tu peux t’en vanter pcq je pense que l’égo est tellement important pour se sentir bien et le transmettre…

    Bon je suis qu’en 2eme année de psy, donc je sais forcément moins que celle qui sait (et qui le dit de mamnière si nuancée) mais je suis en 46eme année de vie et en 18eme année d’enfants donc je me fie un peu à mon bon-sens 😉

    A part ça moi je publie les fautes d’orthographe et les mots dans le carnet de mes enfants sur facebook pcq c’est trop drôle et qu’on se rend compte qu’on a tous les mêmes 😉

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  80. Passionnant a dit…

    Ca me rappelle une grande conversation avec mon mari, qui a été élevé sans (preuve d’)amour et qui s’est battu comme un lion toute sa vie… et qui se lamente de voir nos enfants manquer de punch. Il me dit souvent qu’on les a trop aimé, trop chouchouté, qu’on aurait dû être plus « durs », moins béats. Et je suis toujours sans voix face à ce dilemme ; aurait-il fallu les aimer moins, les frustrer davantage, quitte à se frustrer aussi ?

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  81. filledesbrumes a dit…

    Outch
    Que de contenu, que de densité!
    Juste envie de dire 2/3 trucs (précaution inutile et vaine, mon commentaire sera comme d’habitude trop long et sans doute confus)
    Déjà sur Launo… il y a dans ce qu’elle écrit des choses qui m’interpellent, comme par exemple le fait que chez son quelqu’un on soit contraint à présenter une version aimable de soi et donc à taire la réalité. Je crois que mon travail thérapeutique avorté tient à ça, même si les raisons même qui m’ont poussées dans le petit fauteuil en cuir m’ont inévitablement conduite à montrer du très vilain de moi. Pas suffisamment sans doute.
    Là où je ne la suis pas du tout (Laura/Launo), c’est sur sa théorie sur ce qu’on aurait toutes été sensées lire au travers des lignes de ton blog depuis des années rapport à la pression que tu mets à ta fille. Allo la terre? Le mari de Caroline n’est pas un Churros en vrai, la petite dernière ne vomit pas TOUS LES JOURS non plus, le fiston pense PARFOIS à emporter son cartable à l’école et la jumelle a sans doute d’autres activités que le croquis. Enfin je suppose! Je veux dire ce blog a aussi pour vocation de nous divertir, au delà du fait qu’il nous intéresse et parfois nous instruit! Chaque protagoniste a acquis avec le temps un costume de scène, il me paraît logique que nous n’ayons qu’une vision très parcellaire de la vie de l’auteur. Je suis sûre et certaine que Caroline fait parfois des photos floues, sous exposées, ou très moches et je la remercie de nous les épargner sous prétexte de transparence totale…
    J’ai trouvé le billet d’aujourd’hui très différent, dans le sens où justement il était plus transparent, brut et nu. Ce n’est pas étonnant qu’il ait suscité autant de réactions, et quelques débats car il me semble qu’il soit vraiment dans le registre de l’intime. A part pour ceux qui s’y reconnaissent je crois que c’est toujours difficile d’appréhender cette notion de « je m’expose/je suis sûre de ne pas être à la hauteur ». Ce qui est intéressant c’est qu’en vous lisant on comprend que le besoin d’évaluation positive est plus fort que le manque de confiance en soi, et il donne la force de s’exposer. Moi qui ai toujours eu la sensation d’avoir une estime de « moi » très solide, je me rends compte que dans bien des domaines elle ne m’a servi à rien, et aujourd’hui je me sens insatisfaite dans beaucoup de territoires de ma vie, sans parvenir à puiser quoique ce soit dans cette confiance pour y remédier. Pour l’instant du moins.

    Les blessures sont parfois le terreau de grandes réussites…

    Quant à la notion de qui est légitime à commenter ou pas je serai d’avis de dire qu’un blog où les commentaires sont fermés c’est un peu comme un salon de thé, c’est sympa deux minutes mais bon on boirait bien une binouse quand même, un blog où les commentaires sont unanimes et sur-modérés, c’est un peu comme un restaurant étoilé, y a du plaisir et du prestige mais t’as toujours peur de faire tâche au milieu, et un blog où tous ceux qui lisent peuvent réagir, qu’ils aient aimé ou non, c’est le rade de mes rêves, où l’on fait appel à l’intelligence de chacun pour se faire sa propre idée.
    Bien sûr ce n’est que mon avis, et postant ce commentaire 24h après la bataille, je ne prends pas grand risque qu’on me contredise. 😉

    Dernière chose. Pour moi ce blog a un sens évident. C’est un multiplicateur de vie. D’un instant vécu, il devient 10, 20, 50 ou 100. Parce qu’il est partagé. Qu’il rebondit. Qu’il fait écho. Et qu’il libère la parole.
    Je ne partage pas toujours tes opinions Caroline. Mais ton travail ici force mon respect, et mon admiration.

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  82. kabibi a dit…

    Je commente moins d’une fois l’an, mais ce post me parle encore plus que d’habitude.
    Courir après une bonne note, je connais ça. Malgré mon âge, malgré ma position d’encadrante, je le fais encore.
    A mon sens, le plus dur n’est pas la prise de conscience, mais la guérison.
    C’est un peu comme si toutes ces blessures nous « définissent ». Le pire étant peut-être que souvent, on verse soi même le sel dessus. Je me demande s’il y a déclic qui fait qu’un jour on arrête et qu’on s’aime suffisamment pour ne pas avoir besoin de l’approbation des autres. Vu la force de caractère dont tu fais preuve ici, je pense que tu y arriveras ! Tu nous raconteras 🙂

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  83. seraphine a dit…

    « Tu seras vraiment aimé le jour où tu pourras montrer ta faiblesse sans que l’autre s’en serve pour manifester sa force. »
    Cesare Pavese .

    Merci Caro , pour tout .
    Je t’aime .

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  84. marieal a dit…

    bon j’arrive très après le temps imparti, mais d’abord je voulais dire, en ce jour de St Valentin, Caro je t’aime!
    bon après juste un petit témoignage: quand on me demande ( comme on me l’a demandé pour l’agrément de l’adoption) ce que je pense de mon enfance , le seul mot qui me vienne à l’esprit c’est « sage »…triste non? parce que j’ai toujours été poussée par mes parents à bien travailler à l’école, parce que j’étais dans un besoin maladif de ne pas décevoir…besoin qui m’a poursuivi jusqu’à l’âge adulte et qui m’amène encore son lot de désagréments…
    alors si j’ai un conseil à me donner pour mon futur enfant, que je partage volontiers avec vous, l’apprentissage de l’imperfection passe aussi par le fait de faire des conneries 🙂

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  85. Camille a dit…

    Écho…écho…bonne élève jusqu’au moment où ce désir de perfection et de « bons points » m’a complètement bloquée et je n’ai plus fait face à mon manque de confiance.cela m’a paralysée au point d’arrêter le lycée! J’ai finalement passé mon bac à 25 ans alors que je travaillais depuis des années.bref, maintenant pour moi c’est foutu ou presque, mais j’ai cette crainte de transmettre ça à ma fille! Bon elle n’a que 2 ans mais j’aimerais tellement lui donner la confiance qui lui permettra d’accomplir ses rêves…voilà mon 1er comm´ ici :))

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