Club Nostalgie

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Petit à petit, les murs se délestent des dessins d’enfants, des polaroids pour beaucoup passés que nous avions collés tant bien que mal dans la cage d’escalier. Et à chaque carton qui se ferme, à chaque pièce qui se vide, ce sont un peu de ces années vécues dans cet appartement qui s’effacent elles aussi.

Plus jeune, j’étais souvent submergée par la nostalgie. A un point d’ailleurs presque pathologique. Mes amis me surnommaient « fichier », parce que j’étais capable de donner la date et l’heure de chacune de nos conversations, soirées ou rendez-vous. Je chérissais les souvenirs à un âge où théoriquement on ne pense qu’à l’avenir. Je ne sais pas exactement à quel moment j’ai cessé d’être ainsi, mais aujourd’hui je n’aime plus tellement me plonger dans les vieilles photos, ou invoquer le passé. Peut-être est-ce une façon de me protéger, de ne pas me laisser envahir par la mélancolie de ce qui n’est plus. Etre ou avoir été, j’ai choisi, en somme.

Mais je le confesse, depuis quelques jours, bien malgré moi, les digues cèdent plus souvent que je ne le voudrais. Dieu sait que j’ai pesté contre peintures et tapisseries qui partent en lambeaux – merci l’énorme défaut de construction de l’immeuble, qui laisse l’eau s’infiltrer partout -, maudit l’absence d’une chambre supplémentaire, détesté ces placards qui n’ont jamais coulissé, vomi le lino faux marbre et le ballon d’eau chaude qui ne supporte pas plus de trois douches par jour. Mais à l’aube de quitter ce nid, je me surprends à l’aimer pour tout ce qu’il a abrité, depuis la sidération un soir de décembre, quand une croix s’est affichée sur ce test de grossesse, aux mois passés à attendre ce bébé bonus. Je revois, comme si c’était hier, Rose dans son transat, hurlant sa faim alors que nous rentrions tout juste de la maternité, entourée de son frère et sa soeur, désemparés face à ce nouveau-né vociférant. J’entends toutes ces chansons sur lesquelles nous avons dansé, de nouvel an en anniversaires. Je me remémore les rentrées scolaires, les cavalcades dans les escaliers, les levers nocturnes pour allaiter, les cigarettes fumées sur le balcon, l’arbre de Judée que je ne reverrai plus fleurir à chaque mois d’avril. Et peut-être surtout, notre vieux club, havre de paix depuis si longtemps, dans lequel j’ai passé des heures en apesanteur, Rose endormie sur mon sein, dans cet état de félicité à nulle autre pareil. Il est encore notre refuge, supportant par je ne sais quelle opération du saint esprit des amoncellements de corps. Rose y fait ses devoirs blottie contre moi, se réjouissant de pouvoir encore tenir « tout entière » sur mes genoux.

Il ne fera pas partie du voyage hélas, la paille sort de partout, le cuir n’est plus seulement tanné, il est déchiré de toutes parts et certains ressorts menacent de nous empaler. Après avoir envisagé de le sauver, j’ai du me rendre à la raison, il a probablement fait son temps. Ainsi meurent, aussi, les fauteuils club…

Je ne suis pas triste, je n’ai pas vraiment de doutes quant à ce choix que nous avons fait il y a de ça presque un an. Je mesure la chance que nous avons d’avoir pu aller au bout de ce coup de coeur pour cette maison et son jardin de poche. J’ai conscience de ne pas m’en aller bien loin de Paris mais aussi de tous les changements malgré tout que ce déménagement engendrera. Je trépigne d’impatience quand me viennent des images de barbecue, d’un thé au petit matin sur le perron, des framboises qui devraient être à point ou presque quand nous aurons déballé les cartons.

Mais je crois que je ne suis pas très douée pour les adieux. Je crois aussi que je sais au fond de moi que cette page qui se tourne est aussi celle de la petite enfance de mes trois oiseaux. Lorsque j’ai quitté mon premier boulot, il y a bien longtemps de cela, après sept années de bons et loyaux services, je me souviens que le directeur des ressources humaines m’avait dit ces mots : « va de l’avant et surtout, ne te retourne pas ». Conseil que j’avais alors suivi et dont je me suis également rappelé lorsque j’ai démissionné il y a quatre ans. Je crois que là aussi, une fois que nous aurons définitivement fermé la porte de cet appartement, je m’en irai sans me retourner.

En attendant, je tente de ne pas vaciller à chaque dessin que je décolle des murs et lorsque ma gorge se serre, je pense à tous ceux à venir…

110 comments sur “Club Nostalgie”

  1. Doya a dit…

    Bonjour,

    Je pense que l’on est moins nostalgique quand l’on est bien dans sa vie, quand un quotidien est également installé. La nostalgie me dévore un peu chaque jour depuis un an, depuis que ma maman est malade. Je n’ai jamais redouté la vieillesse, et à présent avec cette prise de conscience que mon être cher n’est pas immortel, j’aimerais bien revenir encore un peu en arrière, me replonger dans certaines années…. Votre nostalgie c’est celle du nouveau départ, c’est la meilleure, elle est plus douce.

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    • velouria a dit…

      Je viens de m’enfuir dans les toilettes de mon boulot pour cacher mes larmes, on peut tellement se reconnaître dans ce que vous venez de dire.

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    • Floconnette a dit…

      « et à présent avec cette prise de conscience que mon être cher n’est pas immortel » …. Que tes mots sont beaux et douloureux à la fois … Et si justes aussi ….
      C’est ce que j’ai ressenti quand on a appris la maladie de ma maman, où les risques de rechute sont très forts et cette sensation, le temps du traitement et même parfois maintenant, de vivre chaque moment comme pouvant être le dernier …

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  2. rideerieuse a dit…

    Encore une étape sur ce chemin de vie. Nous avons déménagé, il y a 7 ans, pour une maison plus grande, un terrain plus plat. J’ai entendu des tas de reflexions culpabilisantes du genre : vos filles n’auront plus l’attache de leur maison d’enfance !
    Les filles, elles s’en fichaient, elles aimaient le confort de la nouvelle maison. Et c’était un déménagement voulu et non subi, comme en cas de divorce où tout le monde se dechire. Moi aussi, j’ai tourné la page, je n’y pense plus à cette ancienne maison.

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  3. Carole a dit…

    J’ai le cœur serré en lisant ces lignes. Tu ne fermes qu’une porte, les souvenirs, les photos te suivent.
    Mais je sais que tu vas être heureuse dans ta maison. J’imagine déjà tes prochains billets remplis de joie lors du 1er barbecue, des moments passés dans ton jardin.
    Allez, tu y es presque !
    Carole
    PS : tu as le droit de pleurer un bon coup en fermant la porte pour la dernière fois

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  4. Coline a dit…

    Tout passe.
    Les polaroids, les fauteuils clubs, la vie.
    Nous ne sommes que de passage.
    Tu as raison de regarder devant.
    Tu vas adorer le thé au petit matin sur le perron, et les framboises cueillies mangées.

    J’ai beaucoup aimé ce post.
    Mais il ne me serre pas le cœur.
    Je n’ai aucun regret des maisons vendues, de mon prochain déménagement.
    A chaque moment de vie, une place.
    Et son nouvel escalier.

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  5. Céline a dit…

    Bonjour,
    Très beau message, très émouvant et délicat, donne à la fois envie de profiter de chaque instant et d’aller de l’avant!
    Bon courage pour les cartons!
    Céline

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  6. So a dit…

    Touchée en plein cœur .
    Je pleure comme une madeleine toutes les larmes coincées dans ma gorge depuis trois semaines .
    On déménage aussi, on tourne une page de 18 ans de vie ici. Et punaise que c’est lourd une page de 18 ans d’enfance, d’amitiés, de
    Liens tissés.
    J’ai impression d’arracher mes enfants à leur vie , à leur adolescence qui démarre ou qui s’achève.
    On part après dix huit ans d’adoption dans ce pays ou tu brais deux fois : en arrivant et en partant.
    Pourtant c’est un chouette projet pour toute la Famille, c’est une aventure joyeuse qui s’ouvre à nous tous. Voulue. Choisie.
    On ira De L’avant sans trop se retourner.
    Merci pour tes mots qui ont libérée ce
    Matin.
    Bonne journée

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  7. Geneviève a dit…

    Très très joli billet…
    Avec le printemps, j’ai des « rechutes » de nostalgie avec le manque de mon cher jardin. Quand je vais mieux, je me dis qu’il y aura peut-être dans ma vie un autre jardin (ou pas… on verra…)
    Tes enfants, ton churros et toi partez pour de nouvelles aventures et cela s’annonce vraiment bien je crois dans cette maison et son jardin de poche qui a l’air si joli.
    🙂

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  8. Tiphanie a dit…

    Tu m’as mis l’arme à l’oeil … je m’apprête aussi à franchir cette étape, et même si je n’ai pas d’enfants c’est aussi plein de nostalgie que je change de chapitre, ces quelques années qui mont forgé l’adulte que je suis aujourd’hui … Bon courage pour les derniers cartons.

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  9. Blonde paresseuse a dit…

    Je suis handicapée de la nostalgie aussi. Surtout handicapée par une sensibilité infernale qui fait que même dans un rassemblement professionnel, un discours peut me coller les larmes aux yeux.
    Alors imagine quand j’ai quitté ma gigantesque maison… le tout assorti d’une séparation. Pourtant, c’était mon choix et c’était pour du meilleur, cela n’empêche pas que cela a été sans doute le plus difficile de tout, après l’annonce à mon enfant.

    Je suis toute émue, Caro, à te lire.

    Si ça se trouve, ton club trouvera une nouvelle maison, sera retapé par des gens doués et accueillera un jour de nouvelles fesses, de nouveaux câlins et de nouveaux devoirs…

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  10. lu divine a dit…

    on va dire que c’est la fatigue mais j’ai les yeux remplis d’eau c’est malin (et pas hyper pratique). J’ai toujours fanfaronné que seuls les gens étaient importants, pas les lieux. Jusqu’au jour où nous avons quitté notre maison en carton, son isolation défaillante (dans l’Ain, c’est un problème!), notre jardinet et tout les souvenirs bons et moins bons qui y étaient attachés. Même si ce déménagement nous ramenais à la maison, dans la ville de notre coeur. Depuis je ne suis plus aussi catégorique. Les lieux de vie font aussi partie de l’histoire, il ont aussi leur importance.
    Et nous repasserons cet été par ces lieux du passé et j’en suis toute émue et excitée.
    Et cette photo de ce bébé que j’imagine être Rose est juste adorable!

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  11. Limy59 a dit…

    Ton texte est très émouvant… Et les commentaires aussi… Il y a des matins gris où l’on a envie de partir très loin, et des matins nostalgiques où l’on voudrait ne jamais avoir à partir… De peur d’être moins heureux ailleurs, et de laisser finalement le plus beau derrière nous… Je me répète sans cesse, comme un mantra « le plus beau reste à venir » pour ne jamais oublier de vivre le présent… Et mon cœur se serre quand je croise ces personnes âgées qui a l’évidence ne peuvent plus croire que le plus beau reste à venir… Alors tant que nous avons la chance de pouvoir croire à cette phrase, profitons – en !

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  12. isa a dit…

    Quand j’ai commencé à te lire et en devinant le sujet, je me suis dit que ça n’allait pas me toucher puisque j’ai passé ma vie à déménager.Et qu’en gros, je m’en fiche un peu de quitter une région, une maison etc…
    Bon ben,il faut quand même que je te dise que tu me fais penser à ce journaliste où quand je découvre le thème de son émission, je me dis « Mouais, la vie des fourmis,je n’en ai rien à faire » puis je suis vite embarquée dans le récit et je trouve ça génial.
    Un peu comme certaines recettes de cuisine où quand on voit les ingrédients  » hein? des pois chiches avec des tomates et froid en plus??? » (copyright Soscuisine) pour s’apercevoir que c’est un délice…
    Je voulais juste te dire que tu as un réel talent pour toucher et embarquer les gens.
    Voilà voilà…..

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  13. matinbonheur a dit…

    Un billet qui fait écho…
    A chaque déménagement (bien que choisi) j’ai ressenti cette nostalgie, ce doute, presque une angoisse, au dernier moment, et puis avancer vers le meilleur sans me retourner et plus tard me dire que j’ai bien fait.

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  14. Adelles a dit…

    Et tu as remarqué comme c’est une affection typiquement féminine cette nostalgie du départ ? Parce qu’ici, j’erre de pièce en pièce dans l’espoir de garder à jamais en rétine la trace de ces lieux qui ont vu naître mes filles et mon Homard, lui…. ben rien, le néant absolu des émotions (mais il gagne lui aussi un jardin et un barbecue dans le déménagement, ceci explique peut-être cela :)).

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  15. Justine a dit…

    Quel billet, quels émouvants…

    Ca me fait penser que dès que j’ouvre mon navigateur internet, la vignette qui correspond au lien vers ton blog représente le billet d’ily a

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    • Justine a dit…

      Aaahhh… le com’ qui devient autonome… Je reprends:

      le billet d’il y a un an intitulé « Le jour où on a signé notre promesse de vente ». Du coup, à chaque fois, je pense à ce projet que vous avez concrétisé et qui se concrétise chaque jour un peu plus. Avec un carton qui se ferme pour bientôt s’ouvrir ailleurs et marquer le début de nouveaux moults souvenirs.

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  16. Soleia a dit…

    Pfiou, je suis cueillie! Ton texte est tellement touchant… Je te souhaite des barbecues, framboises du jardin et thés sur le balcon à n’en plus finir dans ton nouvel havre de paix qui m’a l’air tellement agréable/confortable/cosy/décoré avec goût! (les Allemands ont un mot pour ce que je voudrais décrire: « gemütlich », mais je ne trouve pas une traduction vraiment adéquate. Bref, un endroit où l’on se sent bien!)

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  17. Midlifegirl a dit…

    Tu as une réel talent pour toucher les gens c’est certain mais aussi, en ce qui me concerne, pour aborder le « sujet du jour ». La nostalgie, se replonger, revoir, repenser. c’est mon anniversaire de mariage ajd alors c’est une journée spéciale, une journée à penser au bonheur, celui qui a été mais surtout celui qui est toujours et qui sera demain car même lorsqu’on ferme définitivement une maison, on en ouvre une autre qu’on peut rendre tout aussi joyeuse. Je te fais partager cette pensée qui m’accompagne depuis longtemps (que je n’ai pas inventée ;-)) Ne pleure pas celle/celui que tu as perdu(e), réjouis-toi de l’avoir connu(e) (finalement c’est valable pour une maison aussi). J’aime te voir avancer dans tous tes projets, c’est une énergie positive très dynamisante.

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  18. Carson a dit…

    Mais comment fais-tu pour décrire aussi bien ce qu’on peut ressentir ?

    Pas très douée pour les adieux non plus mais si tu étais à côté de moi je te serrerai très fort dans mes petits bras musclés et je te donnerai un coup de main pour les cartons.
    Allez, hauts les cœurs comme dirait ma mère 😉

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  19. coquette a dit…

    Je suis extrêmement touchée par ton message. Il est très beau et évoque pour moi tant de choses. Il résonne parfaitement avec ce que je ressens. Je ne déménage pas, mais nous devons repeindre la cuisine et plus si l’on y arrive… et il faut aussi enlevé les dessins d’enfants, ces gribouillages qui n’ont de sens que parce qu’ils ont été collés là le jour où ils ont été faits et parce que nous nous sommes tant émerveillés devant ces trois traits de couleurs aujourd’hui passées…
    Je me sens très proche de ce que tu racontes quotidiennement et je prends donc chaque matin de tes nouvelles en pensant aussi que c’est un peu absurde de savoir ce que tu écris et donc de te connaître un tout petit peu et moi d’être derrière mon ordi….

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  20. Madame a dit…

    Imagine tout ce que vous allez écrire dans votre nouvelle maison ♥ Je ne sais pas pourquoi mais les veilles de déménagement je ne trouve pas le sommeil, un peu comme la rentrée des classes. On sait ce qu’on quitte mais pas ce qu’on va trouver. Je vous souhaite du bonheur

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  21. herculator a dit…

    Quel dommage de laisser ce fauteuil… Je dis ça parce que je vis des jours heureux avec mon artisantapissier pour qui tous ces objets souvenirs se refilent au fil des ans avec une renovation… J’ai découvert son métier et je ne laisse plus m’échapper les fauteuils souvenirs de ma Maman…ou elle aussi me berçait il y a bientôt 35ans…

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  22. Lor a dit…

    Tu m’as presque mis les larmes aux yeux… Tu as vraiment un don pour choisir les mots vrais, sans tomber dans la mièvrerie. Je pense que c’est surtout la partie « petite enfance de tes enfants », que tu quittes en ce moment. Du moins, c’est ce que je ressens en me projetant à fond dans ton parcours, ayant une fille du même âge de Rose (et une plus petite). Je suis très très émotive en ce moment sur ce sujet, mes filles grandissent, la PS et le CP se terminent dans très peu de semaines et je sais, je vois, je me souviens de mes parents à l’âge que nous avons, des groupes d’amis qui évoluent, du temps qui passe… Un peu comme quand on retire définitivement les bodies de l’armoire des enfants… Avec bonheur, certes, mais quelle nostalgie aussi… Ah, quel boulot ! Sur les lieux que l’on a habités et que l’on quitte, il faut lire Annie Ernaux… Dans son recueil « Ecrire la vie », elle montre une photo de la maison où ont grandi ses enfants et dit qu’avant elle pouvait entrer etc. et que maintenant elle y est une étrangère, sans vraie tristesse ni se plaindre, mais avec nostalgie.

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  23. Yokoflo a dit…

    Joli billet qui remue… Surtout quand comme moi, on garde beaucoup de ces souvenirs nostalgiques et qu’on doit en fait faire table rase lorsque l’on (re)déménage. Tous les 3 – 4 ans pour nous. On dit adieux au jardin qu’on a planté et qu’on ne verra pas évoluer, on dit adieux à la chambre où nos bébés ont été conçus, on dit adieux à l’école où ils ont usé leur fond de culotte, on dit adieux à toutes ces petites choses (papiers, chiffons, bidules) qui nous rappellent un moment du passé… Car il faut faire le tri à chaque fois et vider ses valises trop encombrées.

    Je le fais chaque fois avec difficulté et je me rends compte, à chaque fois aussi, que ça fait du bien de partir sur autre chose, de progresser, d’évoluer et de construire de nouveaux souvenirs qui se rajoutent finalement aux anciens qu’on garde en nous.

    Bon courage et merci pour ces lignes. Mon mantra est « tu as pris une décision et… c’est la bonne décision ». Ca évite de se poser trop de questions et de partir dans les « et si… »

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  24. Jerricanne a dit…

    Et moi je me souviens d’un article d’un blog qui à l’époque ne portait pas tout à fait le même nom où tu parlais une cabine d’essayage et d’un jean où la cuisse ne passait pas. Je n’ai jamais loupé un seul de tes billets depuis cette date. Ton écriture a grandi et s’est embellie, ton style s’est affiné et ce n’est plus de rire que je pleure ce matin en te lisant mais de vraies grosses larmes d’émotion. Merci Caro.

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  25. Sandrine a dit…

    dans un autre contexte tout aussi nostalgique, le mois dernier nous avons dû renoncer aux fauteuils Club de ma grand-mère dans lesquels nous nous étions blottis toute notre enfance, Je suis moi aussi partie sans me retourner, mais j’avais fait avant des dizaines de photos de l’appartement vu de chaque recoin, qui viendront s’ajouter aux photos de nous à tous les âges vautrés dans ces fauteuils…

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  26. emishifoo a dit…

    magnifique billet, très émouvant ! tu es très douée Caroline, a chaque fois tu m embarques et trouves les mots justes. je vous souhaite beaucoup de bonheur dans votre nouvelle et superbe maison !

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  27. verolilas a dit…

    J’ai déménagé 18 fois en 23 ans…et j’ai décidé de vivre cela de plus en plus légèrement…(plus légèrement que le poids des cartons en fait).
    Je me déleste à chaque fois de choses parfaitement inutiles auxquelles je croyais être attachée (mais finalement pas tant que ça!) et cela me fait un bien fou…Un départ me donne une énergie de dingue face à ce renouveau qui s’offre à moi….
    Tu vas voir, ça va être chouette!

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  28. Marie (une autre) a dit…

    J’ai la gorge serrée en lisant ton texte. Je déteste la nostalgie car elle m’emporte toujours vers des rivages peu accueillants. J’ai perdu mes 2 parents un peu jeune, et depuis j’ai l’impression d’être coupée en deux, la moi d’avant et celle d’après. Et la rencontre des deux est toujours douloureuse. Bref, qu’il est compliqué d’être, d’avoir été, et de devenir, tout ça harmonieusement. Et malgré la vitalité impérieuse de mes enfants, j’ai parfois l’impression d’avancer sur des sables mouvants en m’accrochant aux branches du quotidien, celui qui nous fait parfois enrager mais qui est le plus souvent salvateur. En tous cas ton déménagement augure un bel emménagement plein de promesses et de petits bonheurs et c’est très généreux de ta part de les partager ainsi avec nous. Merci.

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  29. Mudel'ain a dit…

    1er commentaire après des mois de « sous-marinage » ! Juste pour te dire combien ton écriture est évocatrice de ces sentiments que nous sommes bcp a partager. Et que cela me fait furieusement penser à Amélie Nothomb et son admirable évocation de la si particulière nostalgie heureuse des japonais. Et je me permets de t’adresser un énorme Hug d’encouragement ! J’ai fait bcp de déménagements … Et même quand on sait que l’on va vers du mieux, cela reste malgré tout un petit déchirement a chaque fois ! Muriel

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  30. mellet a dit…

    … Comme toi je déménage pour une nouvelle vie de la maison qui a vu notre mariage, la naissance de mes loulous, leur prise de centimètres, notre séparation… Et c’est avec les larmes aux yeux que j’ai lu ton billet…
    Une nouvelle vie, un nouveau cycle que j’espère aussi rempli de bonheur arrive bientôt alors essayons d’y aller le cœur léger sans nous retourner mais en nous laissant porter parfois quand même par ce qui nous dessine aujourd’hui …

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  31. The speculoos mum a dit…

    Oh ce billet est tres touchant! Il eveille en moi les souvenirs tres proches de deux demenagements succesifs.
    Il faut du temps, un peu, pour retrouver ses marques et puis c est reparti. Parce que les maisons ne font que nous contenir. Nos souvenirs s’embarquent finalement avec nous et ce qui compte ce sont les gens qui nous accompagnent dans ce nouveau chez nous!
    Bonne fin d’empaquetage!

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  32. Tan a dit…

    Que c’est joliment dit… La perspective des jours heureux n’empêche pas de garder une affection particulière pour ce lieu où des vies se sont construites.

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  33. zenaide a dit…

    Caro,
    Tes mots ce matin me mettent les larmes aux yeux. Moi aussi, je déménage très bientôt, dans un appartement que j’aurais faire refaire entièrement selon mes choix. Je pars tout tout près, mais je vais quitter l’appartement qui mon premier achat immobilier, l’appartement perché en haut des escaliers, dans lequel j’ai ramené au-delà de tous mes espoirs en septembre dernier, ma petite fille du bout du monde. l’endroit qui m’aura vu espèré son arrivée, devenir mère. Et je sais que j’aurais un gros coup de blues, même si je pars pour plus grand, plus ascensorisé, plus pratique et que je passerais tous les matins ou presque devant mon appart actuel pour aller à la crèche.

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  34. filledesbrumes a dit…

    Ca fait si longtemps que je n’ai pas eu le temps de te laisser un mot. Pourtant je lis tous les jours et je ne suis jamais indifférente. Et si j’ai bien conscience que mes contributions sont loin d’être indispensables, je regrette chaque billet qui passe sans que je te dise merci de l’avoir écrit.
    Se souvenir sans nostalgie ni mélancolie, c’est difficile. C’est un équilibre à trouver, il faut baisser suffisamment sa garde pour laisser venir les odeurs, les sons et les émotions d’autrefois, mais pas trop. C’est étonnant d’ailleurs comme les digues tiennent mieux lorsqu’on se souvient des épreuves traversées que des bonheurs vécus. Ca fait bien longtemps que j’ai plus de courage pour aller de l’avant que pour regarder en arrière. Mais en te lisant je me dis que tu peux tourner la page sereinement parce que justement toutes ces pages tu les as écrites. Vécues, photographiées, et écrites.
    Merci pour le partage!

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  35. Shakti a dit…

    C’est « drôle », pour moi qui ai déménagé toute ma vie (nous avons sensiblement les même 29 ans !), faire les cartons ne me posaient plus aucun souci depuis longtemps. En revanche, quitter les gens, plus.
    Et là, depuis bientôt 3 ans que je suis revenue en France, que je suis séparée, que j’habite la maison de mes Grands-Parents, je n’ai plus envie de repartir. Et je vide la maison, de mes affaires superflues et des 3 générations de cartons qui l’encombre, pour que les enfants grandissent en s’y faisant des souvenirs.
    Sauf que je n’en suis pas propriétaire…
    Bon emménagement, ce sont (pour moi) toujours de bons moments.

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  36. Mouette a dit…

    Sujet du bac Philo aujourd’hui : « Le passé est-il notre prison ? » Je te mets 18/20 d’office pour ta belle copie de ce matin !
    Bonne journée

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  37. Anna Chiara a dit…

    ton post me touche particulièrement, je me souviens très bien de ce pincement au coeur quand j’ai fermé pour la dernière fois l’appartement où nous avions ramené notre première fille de la maternité… Heureusement tu pars pour du mieux !
    Je suis à deux doigts de faire une pétition pour sauver le fauteuil club : comme dit Marie Kondo, il ne faut pas parler aux autres de ce que l’on va jeter 😉

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  38. lollipop a dit…

    bon bah voilà je pleure…moi je suis Madame Nostalgie et quitter les lieux fut toujours douloureux même pour aller vers du « mieux ». Les lieux sont pour moi l’emblème des souvenirs, heureux ou malheureux. J’ai adoré tous les endroits où j’ai vécu et je els ai toujours quitté avec une larme…Je te comprends !

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  39. katell a dit…

    Billet très touchant! Perso je hais les déménagements….sans doute pr le bazar accumulé, la tension mais aussi ce que tu évoques 😉 du coup on reste ds notre maison de poche, je n’aurais pas le coeur à la quitter 😉 (et je me dis que je la garderais si ej déménageais!)

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  40. Kitty64600 a dit…

    Que ce billet fait écho en mois, on a commencé l’aventure « investissement immobilier » quasi en même temps, sauf que pour ma part nous avons fait le chemin inverse, d’une grande maison nous sommes passés à notre petit chez nous, mais à nous cette fois ci !
    Depuis qu’on à quitté cette maison le 6 décembre je ne suis pas accordé de nostalgie de peur que les digues ne cèdent, car avec notre propriétaire cela s’est passé on ne peut plus mal et pour des raisosn qu’on ignore encore bref.
    Je n’ai pas pu dire au fond de moi au revoir à cette maison ou nous y sommes rentrés à deux, ou nous avons eu notre chat puis notre grenouille et enfin notre crapaud… Nos enfants sont nés dans cette maison y ont fais leur multiples premières fois et aujourd’hui la page est définitivement fermée …
    Ainsi va la vie, on a peut être perdu 40m² en surface habitable, on a plus le jardin de 800m², mais un des hectares d’espaces vert tout autour de nous, on y est pas moins heureux ! On peut enfin accrocher aux murs ce que l’on veut et ou on veut ! On peut repeindre et décorer comme on l’entend !
    Et surtout on y est infiniment bien dans notre chez nous 🙂

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  41. Suzanne a dit…

    Je suis tellement peu nostalgique que je regarde déjà d’un oeil ému mon appartement alors qu’on a pas encore trouvé où déménager et que j’en peux plus du simple vitrage, du moisi qui revient dans la salle de bain, du manque de place et d’espace, d’entendre pisser le voisin du dessus (voire plus si affinités)(et il y a souvent affinités), du bar du rez de chaussée.
    Mais c’est là que grandissent mes enfants, c’est le premier appart où je me suis installée après mes études (ya quoi…5 ans ?), on y a fait des chouettes soirées (détestés par les voisins d’alors ?) alors je crois que je peux comprendre la boîte à souvenirs que ton appart peut représenter au delà de ses défauts (le lino me fait rêver).

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  42. Karine G-s a dit…

    Une fois de plus en te lisant, je me fais la reflexion que tu sais poser tes émotions sur le papier de manière si parfaitement juste qu’il n’y a pas un mot de trop ou de trop peu. (euh… la dernière fois que je me suis dit la même chose, c’était en lisant Proust 😉 )

    Ton DRH avait raison, je pas se retourner, ne pas s’apesantir sur les choses qui changent ou qu’on regrette d’avoir fait. J’ai si amèrement regretté ma grand maison en banlieue-parisienne-un-peu-pourrie qu’on a quittée précidément quand les enfants étaient petits parce que je ne les voyais pas aller au collège du coin et encore moins au lycée du coin et que je ne les voyais pas prendre la ligne D pour aller au lycée à Paris si tant est qu’on eusse pu contourner la carte scolaire. Dieu que j’ai regretté cette maison et la vie que nous y menions alors même que je me morfondais dans notre immense maisons en vielles pierres dans le vignoble nantais. Mais mon mariage sombrait et ceci expliquant cela, on peut comprendre que j’ai pu regretter la vie à Villeneuve-St-Georges 😉 Bizarrement (ou pas), quand je repense à la vie que j’ai ensuite menée dans mon petit appartement presque vide (je n’avais rien eu le droit d’emporter ou quasi) tout blanc, très zen où je me suis reconstruite tout en étant maman-solo une semaine sur deux et moi-tout-seule l’autre semaine je ressens juste le souvenir du bonheur et du bien-être que j’y ai vécus. Avec une pointe de nostalgie quand dans ma vie d’aujourd’hui tout ne roule pas parfaitement.

    En fait, la personne qui a commenté qu’on est moins nostalgique quand l’on est bien dans sa vie a raison.
    Je vous souhaite donc à tous les 5 un beau nouveau départ dans la maison de rêve et son jardin (et sa mare !) de poche, que du beau, du bon et du meilleur pour que si la nostalgie vient t’effleurer de ses ailes dans l’avenir, ce soit juste le souffle léger de la douceur et du bonheur de ces années vécues mais jamais le poids de regrets du temps enfui.
    Bises (et bon courage pour les cartons !)

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  43. Calista a dit…

    A moindre échelle, j’ai déménagé 5 fois en 15 ans mais c’était chaque fois l’occasion de faire le ménage (au propre comme au figuré) et de repartir sur des bonnes bases avec toujours les mêmes résolutions que l’on ne tient pas. il faut voir ça comme une nouvelle étape, un nouveau départ, toujours se dire que ce sera mieux qu’avant 😉 Bon courage !

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  44. Gaelle von D. a dit…

    Je te lis jour apres jour, avec toujours du plaisir. Quel beau texte aujourd’hui ! je pourrais complimenter tous les jours tant l’humour, le style et autres me plaisent… mais aujourd’hui ce texte m’emeut… 7e demenagement en 15 ans, et toujours des emotions a chaque fois !

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  45. Fofo a dit…

    Tiens, je n’étais pas la seule à me laisser envahir par la nostalgie à l’âge où normalement on a hâte d’aller de l’avant ? Le jour où je me suis surprise les larmes aux yeux au début d’un voyage parce que je prévoyais que ce serait tellement bien que je serai horriblement triste au retour – je devais avoir 17 ans -, je me suis dit que quelque chose ne tournait pas rond, et je me suis juré que je cesserai de pleurnicher sans cesse sur le passé. Du jour au lendemain, j’ai cessé de verser des larmes de regrets : quand les yeux me piquaient, je me collais des baffes, littéralement, et je passais à autre chose. Aujourd’hui, je pense beaucoup plus souvent à ce que j’ai envie de faire qu’à ce que je regrette de ne plus pouvoir faire. On est tellement plus léger sans ce bagage de nostalgie qui ne peut que s’alourdir d’année en année…

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  46. Val Làô sur la Colline a dit…

    Ah la la, que c’est bien dit ! Exactement à la virgule près, ce que j’ai ressenti il y a 2 ans 1/2, quand nous avons enfin quitté cette maison de location que je n’aimais pas, qui était du provisoire, mais qui a duré 15 ans, le temps de voir naître notre seconde, grandir nos deux filles, et d’abriter nos rires, nos fêtes, et tout le reste… C’est très étrange, ces sentiments mêlés.
    Bonne installation dans ta nouvelle maison et presque nouvelle vie ! Et ça, c’est génial !

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  47. Floconnette a dit…

    Juste le fauteuil club …. que tu décris si bien ! On en a un dans notre maison de famille, hérité sans doute de l’époque où mes arrières grands parents vivaient à Paris . Où on tient à 2, où le cuir craque de partout sous quelques lanières de gros scotch cache misère … Il y a quelques années ma mère lui a confectionné une housse de tissu et faute d’avoir les moyens de refaire vraiment l’assise, on a enlevé le coussin de l’assise pour faire refaire sur mesure un coussin de mousse (pour les Clermontois : la maison de la mousse et du caoutchouc, super adresse qui découpe sur mesure et pour pas cher). Alors certes on ne voit plus la couleur du cuir, mais on est toujours aussi bien dedans ! Si cette astuce peut aider certaines ….

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  48. Son altesse sérénissime la Princesse Héritière de Kurlande a dit…

    Je lance une souscription pour le fauteuil, avec la dame du dessus dont le mari pourrait faire quelque chose?
    Le fauteuil, Caro, ce n’est pas possible.

    (ps: hier j’ai sous traité l’écriture de ma lettre de démission à moi. Je te paye un café, pitié, et tu fais DRH 15 mn. Je suis là demain).

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  49. Koquelico a dit…

    Un billet qui me parle, moi qui ai un mal de chien à jeter les vieilles lettres, cartes de vœux…quand je me mets à trier mes affaires, c’est encore pire, j’etale, je relis tout, je re regarde les photos …
    Déménager a également été difficile, quitter un appartement, des amis chers, j’ai beaucoup pleuré avant et après. Ça va mieux maintenant mais comme je te comprends Caro.

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  50. Cécile a dit…

    Snif à mon tour. C’est ma gorge qui s’est nouée en lisant ce billet… On laisse toujours une petite part de nous partout où nous sommes passés, de nous, de notre enfance, de nos enfants, de nos amours, de nos amitiés. Il faut s’accrocher au fait que tous ces souvenirs sont aussi en nous, que nous les emporterons avec nous partout où nous irons ensuite. Quand j’ai quitté, il y a cinq ans pour suivre mon chéri, la maison dans laquelle je m’étais installée après mon divorce, j’ai fait le tour des pièces et j’ai dit merci car je m’y étais reconstruite sereinement. Quand j’ai quitté l’appartement où nous venions de passer trois années après avoir « atterri » à Montpellier, j’ai fait le tour des pièces et j’ai dit merci car nous y avions été heureux. Nous partions nous aussi pour une maison « coup de coeur » et je savais aussi que c’était un bon choix. Aujourd’hui, j’aime la cuisine baignée de soleil le matin, la petite cour ombragée et le vieux mur en pierre du fond. J’aime prendre mon thé sur la terrasse au petit matin, enveloppée du gazouillis des oiseaux. La nostalgie ne doit pas nous enfermer, juste nous traverser le temps de faire défiler les belles images dans le rétroviseur, juste avant…d’aller vers l’avant. Je dis ça, mais dans un mois, mes parents vont déménager et je ne suis pas sûre de pouvoir y aller avant qu’ils ne rendent les clés (700 km). Nous étions arrivés dans cette maison quand j’avais 7 ans. J’en ai 47. Et je me demande comment lui dire au-revoir…

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  51. valentine a dit…

    Bonjour
    Pour moi aussi une page s est tournée. Une situation difficile qui m a permise de grandir. A l aube de mes 35 (arrêtée pour ma part à 35, 29 on ne m’aurait pas crue…même si je suis jeune et belle ),je sais aujourd’hui ce qui me fait du bien. Ma maison mes enfants sont des havres dans lesquels je puise beaucoup de force. Mon mari est quant à lui mon pilier et sauveur. Je te souhaite d’être heureuse
    dans votre nouveau chez vous tout comme je le suis dans le mien.

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    • Caroline a dit…

      Un logement 1% patronal très exactement, donc appartenant au parc locatif de la ville de Paris, mais pas un HLM, un logement à loyer intermédiaire très précisément. La réponse suffit-elle, ou voulez-vous une quittance de loyer ? (j’ai longuement hésité à répondre à cette question, mais le truc c’est que si je ne réponds pas, je vais sembler vouloir esquiver, et si je réponds, je semble me justifier. Alors qu’en réalité, je n’ai aucun problème avec ça, ce logement avait été obtenu en toute transparence, sur dossiers et conditions de revenus que nous remplissons d’ailleurs toujours).

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      • Zenaide a dit…

        Caro,
        A ta place, j’aurais répondu : je ne vois pas le rapport avec le billet (ou avec la choucroutre). La nostalgie et les jolis mots pour la dire, OUI, se laisser em…. par des gens malpolis ou jaloux, NON.
        Défends toi, ma belle, tu vaux 1000 fois mieux que ce genre de questions insidieuses.

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        • pauline a dit…

          Non, pas de sous entendu. J’ai aussi été dans du 1% et j’avais aussi du lino nuage-marbre horrible, qui avait l’air sale même quand il était propre. Ça m’y a fait penser.

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          • Caroline a dit…

            alors désolée, en fait j’ai pu voir un sous-entendu parce que j’ai subi dans le passé une attaque en règle sur le sujet, du coup je suis un peu méfiante 😉

  52. lojuha24 a dit…

    J’en ai les larmes aux yeux moi aussi !
    Je vous lis en sous marin depuis plusieurs années
    Bravo et merci pour tous ces moments partagés qui nous font nous sentir moins seules avec nos sentiments complexes et souvent ambivalents : envie de partir vers de nouvelles aventures, émerveillement de voir nos enfants grandir, hâte de découvrir la suite mais aussi nostalgie de notre enfance, de la petite enfance de nos enfants…

    Répondre
  53. Caroline a dit…

    Je deteste les aurevoir avec qui que ce soit ou que ce soit….
    Un pot de depart me met en situation de malaise intense, parce que je peux pleurer toutes les larmes de mon corps….  » tu la connaissais bien on dirait?  »  » non pas trop……. C est juste que je n aime pas les adieux »

    Je te passe les departs des amis qd on est en vacances……

    Mon demanagement en septembre 2014 pour lyon et mon redemenagement dans 3 jours pour une maison achetee….

    J ai la gorge nouée…. Parce en plus d etre nostalgique puissant x , je deteste le changement. La routine m apaise, les objets me reconfortent, la vue de les choses m apaisent…..

    Trier les photos est un calvaire, sentir que tout t echappe comme du sable entre les doigts me rend enormement triste…..

    J ai mis 2 mois a m habituer a ma petite maison trop chauffee par le boulanger du dessous, pour oser poser mes fesses dans la baignoire 30 mille fois javelisee pourtant… Et le jour ou mon posterieur trouve son aise dans sa baignoire….. Va falloir que je me recontorsionne dans une salle de bain qui ne sera pas la mienne…

    Sans compter que ces connards de l occitane qui ont arrete le parfum maison ambre que j utilisais depuis des annees et dont je pchittais toute mes nouvelles maisons ( en vacances aussi … ) pour me sentir chez moi…. Et bien là pas de pchittage….. Je vais leur envoyer la note du psy ca ne va pas traine!

    Bon demenagement caro!

    Répondre
  54. iseut a dit…

    Je viens de rendre les clés de mon appartement, vendu à la suite de mon divorce. Notre premier achat, notre nid. Face à mon immense tristesse, ma meilleure amie m’a dit ces mots réconfortants : ce qui fait l’âme d’une maison, c’est tout ce qui tu y mets de toi, et c’est aussi ce que tu emportes avec toi quand tu pars.

    Répondre
  55. EmmaUSA a dit…

    Je viens de laisser la maison, la ville et le pays qui ont vu naitre mes enfants. J’ai été paralysée, engloutie par la nostalgie pendant des semaines mais je suis maintenant toute a la joie de notre nouvelle vie dans notre nouveau pays.
    Il ne faut pas se retourner (mais que c’est dur), les souvenirs restent avec nous de toute façon, surtout (seulement?) les bons.
    Bon emménagement, tu verras, c’est bien plus sympa que le déménagement!

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  56. Margot a dit…

    On peut faire de la nostalgie inversée aussi:

    regarder les pièces vides de la future maison, imaginer les bruits qui vont la remplir, et se languir de ne pas les connaître encore…

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  57. Dorémi a dit…

    Toutes ces choses vécues qui ont rendu l’appartement que vous quittez unique, et toutes celles que vous allez vivre et qui rendront cette maison que l’on devine déjà si chouette unique.
    Belle continuation à vous…

    Répondre
  58. Alice a dit…

    Voilà typiquement le genre de billet qui me fait monter les larmes aux yeux.
    Je n’étais pas fâchée avec la nostalgie, les photos etc, mas ça c’était avant que mon petit Blond, le Deuz’, entre à l’école.
    AU mur il y a toujours des photos de mes deux bébés, je savoure chaque jour leur émancipation acquise mais purée, j’aurais 40 ans dans 2 mois et c’est le « no more » bébé, le passage vers l’autre côté,a troisième partie de ma vie qui me fout le vertige. Et puis, ces tout petits qui ne le sont plus vraiment…

    Répondre
  59. Marie a dit…

    Comme je te comprends Caro, comme beaucoup d’entre nous apparemment ici.. Je ne sais si c’est plus féminin que masculin, si nous sommes tous égaux face à cela.. je ne crois pas. Certains ont plus de mal que d’autres à refermer les portes.
    Nous laissons nous aussi dans quelques jours le petit appartement acheté 6 ans plus tôt, alors que nous étions encore que deux jeunes fou amoureux. Ce nid a abrité nos joies, nos amitiés, nos aventures et mille de nos projets. Il a surtout assisté à la naissance de ce petit ventre rond, aux dernières heures avant de devenir « trois » et à tout ce qui a suivi ensuite.
    Comment laisser les murs habités par tous ces souvenirs? en se disant comme vous tous que ce qui nous attends ailleurs est plein de promesses, que nous sommes ensemble et heureux, que la nature est belle partout quand le soleil l’éclaire..

    Répondre
  60. Tinoo a dit…

    « Tous ces petits moments magiques
    De notre existence
    Qu’on met dans des sacs plastique
    Et puisqu’on balance,
    Tout ce gaspi de nos cœurs qui battent,
    Tous ces morceaux de nous qui partent,

    Y’en avait plein le réservoir
    Au départ.
    On avance, on avance, on avance.
    C’est une évidence :
    On a pas assez d’essence
    Pour faire la route dans l’autre sens.
    On avance.
    On avance, on avance, on avance.
    Tu vois pas tout ce qu’on dépense. On avance.
    Faut pas qu’on réfléchisse ni qu’on pense.
    Il faut qu’on avance. « 

    Répondre
  61. DOMINIQUE a dit…

    A la mort de ma mère, j’ai fait le tour des deux maisons que nous avions habitées, dont celle où j’ai vécu de 9 à 20 ans. Et où je suis revenue tant que mes parents ont pu y habiter.
    La première n’avait pas changé, ce qui m’a enchantée. La seconde, la plus importante, celle que j’ai vendue, était toute chamboulée, et surtout le vieux chêne dans lequel j’ai lu des tas de livres avait été supprimé.
    Un petit coup au cœur, mais mon cœur était déjà bien secoué, et puis je me suis dit que des bébés allaient franchir le portail, enfants rigoler dans le jardin, et que la vie y serait toujours.
    Alors j’ai revu tout ce que l’on y a vécu dans le film de mes souvenirs. Plus de regrets, et mes souvenirs sont toujours là, dans la maison comme elle était avant. On ne pourra pas me le prendre.

    Répondre
    • Geneviève a dit…

      La chère maison (30 ans exactement) où mes enfants sont nés (enfin, à la clinique de la grande ville proche), la chère maison quittée après séparation-zé-divorce, le beau et grand jardin…
      La SEULE chose qui m’a réconfortée, c’est de voir que les gens qui l’achetaient étaient complètement tombés amoureux de ma maison et du jardin. En plus, ils avaient des twins (comme moi). La maison était faite pour eux, c’est le plus important (et je sais qu’ils y sont heureux).

      Répondre
  62. Blanche neige a dit…

    Je te comprends très bien, chaque fois que je déménage je suis un brin nostalgique en faisant les cartons mais j’aime tellement les changements qu’une fois la porte passée je suis super excitée de la nouvelle vie qui m’attend. J’ai beaucoup déménagé dont deux fois à l’étranger et à chaque fois j’ai adoré.

    Répondre
  63. Lorraine a dit…

    Je préfère commenter avant de lire tous les commentaires (ce que je fais pour quasiment chaque article) pour ne pas me laisser influencer…
    J’ai seulement 27 ans mais ton texte me touche énormément car je ressens souvent comme toi cette sensation de mélancolie, cette idée que toutes les bonnes choses ont une fin…
    Petite, je voulais être grande et maintenant que je suis grande, je prends de plus en plus conscience que le temps passe vite et qu’il est primordial de savourer chaque moment de la vie…
    Car souvent, quand je me retourne sur mon passé, j’ai mal à l’idée que je ne revivrai plus certains moments ( ça me fait notamment ça en repensant aux vacances que je passais chez mes grands-parents chaque année, des moments qui, hélas, ne se reproduiront plus)
    Mais comme tu le dis, demain est un autre jour, qui annonce lui aussi un tas de belles choses… 🙂 d’où l’importance de vivre à fond l’instant présent et de savoir aller de l’avant!

    Répondre
  64. Smouik a dit…

    Comme Isa, me suis laissée embarquer par l’histoire… Pas nostalgique pour deux sous, je regretterais presque de ne pas l’être : à te lire, ça doit être chouette quand même ! 😉
    Les émotions… c’est bien ça qui fait qu’on est vivants non ? (au risque de me répéter…)

    Répondre
  65. Gazou a dit…

    Comme dit par les nombreux commentaires précédents, ce billet m’a fortement émue. Je suis moi aussi une nostalgique émotive (rien qu’une odeur peut me faire pleurer), et je suis rassurée que tant de lecteurs le soient aussi.
    Le conseil de ton ancien DRH me plaît beaucoup, je vais me le faire tatouer au poignet pour bien garder ça à l’esprit 😀
    Mon point de vue sur le regret du passé (un passé pas encore trop pesant, à 28 ans) est que, ma foi, un épisode heureux prend toute sa valeur du fait qu’il a eu une fin…

    Répondre
  66. Gazou a dit…

    J’allais oublier, ce billet m’en a rappelé un autre sur un thème similaire, qui doit dater d’il y a un an, et qui m’avait bien émue: le dernier jour de maternelle de Rose.

    Répondre
  67. Chris a dit…

    Fille de militaire, j’en ai connu des déménagements et je crois avoir appliqué très tôt le « va de l’avant et surtout ne te retourne pas ». Le seul endroit que j’aurais la nostalgie de quitter est la maison dans laquelle habite ma maman, je n’y ai jamais vécu (à part pour des vacances) mais je m’y sens tellement chez moi, dans cette petite ville du sud où je n’ai pas fait ma jeunesse mais là aussi je m’y sens chez moi. Alors cette maison là dans cette ville là je vais tout faire pour la garder.

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  68. Magali a dit…

    très beau billet …. j’aime bien quand tu dis que tu étais nostalgique déjà à un âge où on regarde plutôt vers l’avenir en général, je suis comme ça aussi, je ne sais pas bien comment ça se fait, mais malgré mes « même pas 30 ans », je peux être assez nostalgique et depuis des années déjà…
    Bonne installation:)

    Répondre
  69. Jouls a dit…

    Ça me donnerait presque la larme à l’œil ce joli texte… Je suis en plein dans la période de la petite enfance, et je lis tes mots sur le fauteuil club au moment où moi-même je suis en train d’allaiter un petit bonhomme potelé (un 3ème aussi) de 5 mois. Merci pour ces mots, qui m’aident à mesurer à nouveau la joie que cela m’apporte, et m’invitent à savourer ces moments si précieux…

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  70. Florence B a dit…

    Très joli texte, effectivement… qui me parle d’autant plus que je vis actuellement les mêmes préparatifs.
    Mais sinon… bon sang Caro, un fauteuil ça ne se jette pas ! Â fortiori un club ! Fais faire un devis chez un tapissier. OK, c’est un budget (c’est aussi un boulot énorme) mais s’il est aussi chargé de souvenirs que tu sembles le dire ça n’a pas de prix.

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  71. Phedia a dit…

    Je suis rassurée le fauteuil Club ne sera pas jeté. Pourtant je ne suis pas nostalgique, mais sentimentale et je peux m’attacher à un bout de ficelle. Un grand merci pour ce billet tendre, reflet d’une vie familiale heureuse. La vie réserve de belles surprises, et les anciens souvenirs vont s’additionner aux futurs à venir. Bon aménagement !

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  72. armelle a dit…

    Arf, j’en ai les larmes aux yeux, je déménage moi aussi la semaine prochaine… et je ne reverrai plus ces lieux ou mes enfants ont grandi, à l’autre bout du monde !…

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  73. Fanny a dit…

    Tu te souviendra, de l’appartement, du fauteuil club, de ces murs qui vous ont abrité, même si tu ne les as plus sous les yeux. Un peu comme quand on perd quelqu’un et qu’on s’en souvient tous les jours.

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