Mustang, le coup de poing

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Paradoxe pour une apprentie scénariste, je ne suis jamais allée aussi peu au cinéma que ces derniers mois. Il y a probablement un lien avec notre expatriation de l’autre côté du périph, mais tout devrait rentrer dans l’ordre d’ici quelques semaines puisque le petit cinéma en travaux à deux pas de chez moi va rouvrir ses portes. Vlà les séances à cinq euros sans la queue !

En attendant, je me rattrape avec la VOD dès que les films sont accessibles sur les plateformes de location. Et après la soirée des Césars, je n’avais qu’une envie, découvrir enfin Mustang réalisé par Deniz Gamze Ergüven, dont on m’avait maintes fois parlé et que je me maudissais d’avoir loupé.

Nous l’avons regardé tous les deux avec le churros et nous en sommes ressortis bouleversé pour sa part, en colère pour la mienne. Pas contre le film, bien sûr, mais contre tous ceux qui à leur niveau persistent à faire des femmes et dans ce cas des très jeunes femmes les victimes expiatoires de leur incapacité à envisager l’égalité des sexes. Le destin, fictif mais je le crains, très représentatif, de ces cinq soeurs laissées sous la garde de leur grand-mère après la mort de leurs parents est raconté avec une subtilité et une poésie incroyable. Il y a quelque chose dans le parti pris esthétique de ce film qui m’a évoqué Virgin Suicides, même si le propos n’est pas le même. Cela commence comme une chronique douce amère sur l’adolescence en Turquie, mais très vite, le poids de l’oppression masculine se fait sentir et l’enfermement progressif dans lequel ces femmes en devenir sont murées coupe le souffle. Rien n’est caricatural, la grand-mère, qui semble au départ dure et cruelle n’en aime pas moins ses protégées. Cette scène où s’apercevant en les voyant à la télévision, que ses petites filles sont parties clandestinement voir un match de foot, elle part éclater le générateur électrique pour que l’oncle tyrannique ne s’en rende pas compte est, à ce titre, à la fois cocasse et poignante.

On sourit, on rit parfois, en regardant Mustang, qui n’est pas qu’un film « politique » mais aussi une allégorie sur l’adolescence et la sororité. Il y a également un travail autour de la lumière qui contraste avec la gravité du propos. Mais on cherche, aussi, comme Lale, la benjamine, une issue, une brèche dans la forteresse, pour les sauver des mariages forcés qui leur sont promis.

Je ne vais pas en raconter plus, mais je vous invite vraiment, si ça n’est pas déjà fait, à voir Mustang. Même si je me dois de vous prévenir, on en ressort donc en colère, contre le patriarcat de certaines sociétés et ces religions qui n’en finissent pas de vouloir bâillonner et emmurer les femmes…

 

122 comments sur “Mustang, le coup de poing”

  1. Marie a dit…

    Je ne commente pas souvent ici, mais le film m’a vraiment bouleversée. C’est horrible de voir le sort de ces 5 sœurs pleines de vie, fraiches et espiègles, aux portes de l’Europe. Des existences gâchées, brisées par le poids des traditions…
    Une note positive cependant : le salut par l’éducation (cf la scène de retrouvailles avec l’institutrice).

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  2. Fred b a dit…

    Merci! Ça me donne très envie de voir ce film. Mais je vais devoir attendre un peu. Je suis dans un de ces moments où je « n’encaisse » plus bien….même un film serait de trop. Mais dès que j’aurai retrouvé ma pêche, je le regarderai. D’ici là, il sera sorti en DVD;-)

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  3. Sarah a dit…

    Oui, moi aussi ta critique me donne très envie d’aller le voir/de le voir. Hier soir, j’ai été bouleversée par un documentaire sorti il y a quelques années : Le sel de la terre. magnifique ! Dans tous les sens du terme, que ce soit visuellement mais aussi l’humanité de ce photographe brésilien. Par contre, dur sur certains topics. Mais ça permet de relativiser ses propres problèmes.
    Bonne journée !

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  4. DOMINIQUE a dit…

    Fatiha, 60 ans, Algérienne, mariée à 16 ans à un monsieur de 25 ans son aîné. Trois enfants, deux filles, un garçon. A décidé, quand ses enfant ont été grands de travailler. Contre l’avis de son mari qui a refusé un bon moment. A fait une formation pour améliorer son français. Femme de ménage. Regrette une chose : ne pas avoir son permis de conduire.
    Râle après son aînée qui n’a pas son permis, contrairement à la seconde, à laquelle elle a payé une voiture. Râle après son fils qui veut se trouver une femme en Algérie, et qui vit du chômage à 26 ans, toujours à la maison.
    J’aime son courage, j’aime sa mentalité vis à vis de ses filles. Maintenant son mari est un peu gâteux et c’est la seule femme de ménage que je connaisse ayant un chauffeur personnel.
    Ce trajet, comme l’a été le nôtre, est long et difficile, demande des générations de mères courageuses. Il n’y aura que les mères pour libérer leurs filles.

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    • Clue a dit…

      Et il n’y aura que les mères pour éduquer les hommes … Leur apprendre que la femme est un homme comme les autres et que leur place n’est pas plus celle d’un roi à qui tout est dû que celle d’un mendiant.

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    • Madame H a dit…

      Très juste DOMINIQUE et Clue, je vous rejoins tout à fait …
      Nous vivons malheureusement dans une société où la justice reconnait à une jeune artiste (manifestement très sympathique de surcroît et dont le dernier film est semble-t-il très réussi) le droit artistique de traiter les femmes de chiennes et de menacer de les « marietrintigner ». Ce malheureux néologisme a été salué par certains critiques comme très intéressant, et je dois manquer du recul et de la sagesse nécessaires pour en apprécier tout le sel et l’inventivité.
      J’ai vu Mustang, j’en suis sortie bouleversée par l’histoire et le talent déjà accompli de cette jeune réalisatrice, et également très en colère … Un très grand film à montrer à nos fils et nos filles !

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  5. mammouth a dit…

    Je suis déçue aussi de l’avoir manqué quand il passait en salle ici. Je vais essayer de le voir.

    Question à celles qui ont vu le film: est-ce que des filles de 11 et 9 ans sont trop jeunes pour voir ce film?

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    • Jade a dit…

      Peut-être un peu encore… Sexualité et inceste y sont plus qu’évoquées et je pense qu’à cet âge là, mieux vaut faire connaissance avec des thèmes dans un contexte un peu moins dur. Je n’ai pas d’enfants ceci dit, mais je te conseillerais de le voir sans elles d’abord, et d’aviser ensuite 🙂

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        • Caroline a dit…

          oui, moi je dirais qu’il faut attendre que l’enfant, fille ou garçon d’ailleurs, ait l’âge de pouvoir parler de sexualité, de viol et d’inceste. Même si ce dernier point est très suggéré. Il y a peu d’images crues, mais il y a des mots posés sur la sexualité, donc en gros, tout dépend de là où en sont vos enfants sur le sujet, cela varie beaucoup d’une famille à l’autre. Mais par exemple en tous cas, Rose qui voit beaucoup de films qui ne sont pas forcément de son âge est à mon sens bien trop petite pour Mustang.

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          • Anne a dit…

            C’est drôle car j’ai visionné ce film le WE dernier & j’ai eu l’impression de reconnaître le minois de Rose dans celui de la petite soeur 🙂

    • HeLN a dit…

      Hello tout le monde,
      Je suis aussi intéressée par la réponse à cette question (12 et 8 ici, je pense que ma 2ème est un peu jeune quand même…?)

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    • Calamity Jane a dit…

      Ca me paraît jeune. Le film est vraiment beau mais dur. Personnellement, il m’a secouée profondément et durablement. Je ne sais pas comment des jeunes de cet âge peuvent le ressentir. Peut-être le regarder avant et décider si c’est faisable ou non…

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  6. Daphné a dit…

    Je suis touchée par vos mots, Caro & Dominique, toute la sagesse et la bienveillance du rade y affleure.

    Du haut de mes 29 ans, je suis toujours révoltée que certains puissent considérer que prendre une journée pour parler de la moitié de notre humanité est juste.

    J’avais déjà très envie de voir Mustang après ton article précédant – on va lui sortir le projecteur pour une séance de rattrapage.

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    • Mélisse a dit…

      Ouais, je le prends comme une insulte perso…
      Du même « tonneau » (mais plus léger) : en août on peut enchaîner la journée des gauchers (les plus intelligents et doués, hein, et zut aux droitiers) après la « journée de la frite belge » et « celle de la bière » ….
      Et en plus, moult médias et relais parle de la journée de LA femme alors qu’il s’agit de la journée internationale DES DROITS des femmes…

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  7. Guillemette a dit…

    Le pouvoir des femmes est aussi une affaire d’hommes. C’est nos mecs, nos fils, nos élèves – biberonnés aux films de guerre et d’action – qu’il faut emmener voir ces 2 beaux films…

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  8. marieal a dit…

    pas encore vu…je ne sais pas si j’ai trop envie de le voir, là maintenant…les films comme ça me bouleversent tellement que je dors mal, je n’ai jamais réussi à encaisser sans sourciller et je me suis encore fait avoir hier soir en regardant  » à perdre la raison  » de J Lafosse ,impossible de m’endormir, résultat j’ai dormi 5 heures cette nuit!!
    j’ai des souvenirs comme ça de film m’ayant travaillé plusieurs nuits de suite, en rêve je refais l’histoire pour que ça se passe différemment ,qu’est que c’est fatiguant!
    tiens il y en a un dont je me rappelle de ma jeunesse, le Troupeau de Y Guney…un film turc là aussi avec une femme maltraitée par sa famille pour une histoire de troupeau malade si je me souviens bien.

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  9. Thalina a dit…

    Moi aussi j’ai pensé à Virgin Suicide qui a des traits communs avec Mustang. Pas seulement l’enfermement, la sororité, mais aussi le parti pris esthétique. Dans Mustang, la lumière et la photographie sont magnifiques. Elles contribuent formidablement à l’atmosphère indolente fabriquée autour de ces jeunes mustangs débordants de vie. Tout donne une impression de langueur de cet été qui ne devrait pas avoir de fin. Langueur qui n’est qu’un écran de fumée à la violence qui se joue là. Pour un 1er film, c’est presque un coup de maître.

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    • Caroline a dit…

      totalement d’accord Thalina, je me suis d’ailleurs permis de le préciser du coup dans mon billet, ce travail autour de la lumière, le parti pris esthétique font du film un véritable bijou et contrastent avec la violence que subissent les filles…

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  10. Sibylle a dit…

    Voilà qui me donne envie de le voir alors qu’étrangement il ne m’attirait pas… Ce qui était certainement un moyen de préserver mon hyper sensibilité, et en même temps je me dis que c’est important de voir ce type de films car ils participent à une vraie prise de conscience…
    Et à propos films primés aux Césars, je me demandais si tu avais vu le documentaire « Demain », qui est enthousiasmant et qui m’a secouée, au très bon sens du terme, comme jamais… Je repensais à ta liste de tes actions pour l’environnement et au débat qui a suivi ici à l’occasion de la Cop21 et je me disais que d’évoquer ici ce sujet, par ce biais,en étant simplement concret et en même temps en ayant conscience qu’on n’a pas trop le choix, et bien ma foi cela pourrait avoir énormément de sens. Mais je pense qu’il faut d’abord l’avoir vu pour comprendre qu’on peut en parler sans passer pour un militant écolo déprimant et en restant humble sur la part qu’on peut faire chacun…
    Bonne journée !

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    • Caroline a dit…

      je dois avouer un truc pas glorieux mais je ne supporte tellement pas Mélanie Laurent que ça me bloque pour Demain en fait… Je sais que c’est idiot mais cette actrice me crispe à tel point que si je vois son nom dans le générique ça me décourage d’emblée et me décrédibilise le truc.

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      • Sibylle a dit…

        Oui j’ai entendu d’autres personnes qui ressentent la même chose que toi… Je n’y suis pas allée pour elle, sa présence m’indiffère et finalement on la voit très peu et elle a au moins le mérite de ne strictement pas se mettre en avant dans le film. Mais les personnes filmées sont hyper crédibles, elles, et enthousiasmantes, et « secouantes ». Je me dis que son nom a certainement permis une certaine médiatisation et que c’est tant mieux vu la qualité du documentaire, mais que de ne pas y aller à cause d’elle (alors qu’elle se contente – en apparence du moins, on ignore vraiment quelle est sa part – de crapahuter à côté des autres) ce serait se priver d’une perle pour (si je peux me permettre) une raison qui n’existe pas…

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        • Sibylle a dit…

          Je viens de me relire et je réalise que c’est peut-être hyper maldroit de ma part de dire que la raison n’existe pas : je parle du fait que si on craint une starisation de l’actrice, vraiment on peut y aller. Mais j’entends bien que tu ne la supportes pas et je ne dis pas que ça, ça n’existe pas 😉

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          • Caroline a dit…

            non mais j’entends bien 🙂 Je finirai par le voir, sûrement, il faut que je dépasse mon aversion (très irrationnelle hein, je le sais !)

        • LaClairette a dit…

          Tout à fait d’accord, Sibylle, il n’y a aucune star dans ce film, sauf peut-être le billet de 21 livres à l’effigie de David Bowie 🙂
          Et puis ce n’est pas seulement un film « écolo », la portée est plus vaste à mon avis.

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          • Mel (une autre) a dit…

            Alors j’ai réussi à emmener mon mari qui ne supporte pas M.L. non plus. Bon, ok, je l’ai un peu piégé, il n’avait pas vu l’affiche ni entendu parler du film, il n’a compris qu’une fois les places achetées… 🙂 Et il a beaucoup aimé et reconnu que ça aurait été dommage de ne pas y aller. C’est vrai qu’elle est peu présente à l’écran, franchement comme le dit Sybille ce sont les personnes interviewées qui comptent.

      • Jade a dit…

        J’ai la même réticence coupable, ainsi, je l’avoue, qu’une sorte de « jamaiscontentisme » un peu borné vis-à-vis du film et du thème : en voyant des perles filmiques peu connues sur l’écologie, je regrette souvent que ce genre de films soit si peu mis en avant, si peu médiatisé, et du coup si peu vu; mais lorsque ce thème est abordé par un gros projet qui bénéficie de beaucoup de « pub » et est vu par une majorité, j’ai tendance à le prendre un peu de haut et à le décrédibiliser d’emblée parce que bon, c’est pas très « local » tout ça, je me perds tout de suite dans le préjugé comme quoi c’est une « star qui ne sait pas de quoi elle parle » (elle le sait sans doute mieux que moi) et qu’il s’agit en partie d’un gros coup de com’…

        Je suis en école de ciné et on a déjà eu un gros débat en cours sur le travail de Yann Arthus Bertrand, concernant ces mêmes questions d’écologie et de campagnes de com’. Ce fut mouvementé !

        Bref… Je vais tenter de soigner ça, et finir par le voir, ce fameux film, pour au moins forger mon avis sur quelque chose de concret 🙂

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        • Mel (une autre) a dit…

          Ce n’est pas un film exempt de défauts, Jade, mais j’aime beaucoup l’angle choisi (se concentrer sur les actions entreprises plutôt que culpabiliser ou déprimer les spectateurs), ça donne envie d’aller plus loin, de se bouger… Tant mieux s’il a une certaine visibilité et que ça pousse à découvrir les autres moins connus.

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        • Caroline a dit…

          ne me lance pas sur Yann Arthus Bertrand 😉 (je ne le supporte pas) (vanter l’écologisme en parcourant le monde entier en avion et hélicoptère, ça coince, pour moi…)

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          • Val a dit…

            Ah dans mes bras !!! Moi non plus je ne le supporte pas, lui et sa voix off, ce qui gâche qd même tout alors que ses images sont magnifiques !
            Mais j’ai le même sentiment de blocage que toi sur les déplacements au bout du monde, en avion, hélico et tout ça… et du coup, je trouve encore plus « suspect » le truc où il te dit toujours à la fin que son « émission est compensée carbone » (WTF ?)… J’aimerais bien savoir comment…….
            Et pour recentrer sur le sujet, tu m’as donné très envie de voir Mustang, dont j’avais bien sur entendu parler mais dont je n’avais pas pigé le thème…
            Ah et dans la même veine (coucou le com fleuve !) je suis tombée hier sur arte sur un film avec Niels Arestrup et Emilie Dequenne sur l’emprise d’un homme prétendument bienfaiteur sur toute une famille et la longue déchéance que ça entraine chez la jeune mère de famille qui petit à petit, ne va plus travailler, ne s’habille plus, ne se maquille plus, ne sort plus que pour accompagner ses enfants à l’école (et encore), n’est plus que mère en amour total pour ses enfants mais si inquiète pour eux… et qui finit par ne plus porter que la Djellaba offerte par sa belle mère, seule personne réellement attentionnée et gentille avec elle (mais ne parlant pas le français), que j’ai interprété aussi comme le fait de se sentir protégée dans le seul vêtement qui lui vient d’une personne aimante… Bref, c’était un très beau film (sans spoiler, mais on s’en doute, ça finit mal…). Je ne connais pas le titre pcq j’ai pris en cours de route mais c’est à voir à mon avis…
            C’est bon, j’ai fini (ouf)
            Bisettes

          • Geneviève a dit…

            C’est pas faux… Et la « compensation carbone » est discutable c’est vrai MAIS… Dans « Demain, il y a quelques images de Y.A.B. et en fait, c’est TRÈS bienvenu. Comment réaliser ce que sont ces hectares de terre fusillés par la monoculture de ci ou de ça sans ces images vues du ciel ?
            Certes ils ont parcouru le monde (mais c’est tant mieux) pour montrer que si les solutions sont locales, on est tous devant le même problème pour partager le même monde.
            Une grande place faite, dans les témoignages, aux femmes en responsabilité partout dans le monde… C’est rare et plutôt enthousiasmant ! De très belle photos pour de belles personnes…
            Bref, j’ai envie de partager ce film avec tout le monde ! 🙂

        • Sibylle a dit…

          Je comprends très bien, je peux avoir tendance à raisonner aussi comme ça, mais si on doit parler de « Demain », alors il ne s’agit vraiment pas d’un gros machin (le film a été en partie financé via une plateforme collaborative) et c’est le bouche à oreille qui fait son succès, pas du tout la « pub » (lors de la 1ère séance aux Halles qui est semble-t-il l’indicateur du succès – ou du flop – à venir, ils ont eu 5 spectateurs je crois)… Donc tu peux y aller 🙂

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          • Jade a dit…

            J’ai conscience de la contradiction de mon raisonnement, et je ne suis pas assez documentée sur le sujet pour mieux appuyer une théorie ou l’autre, voir le film sera un bon début 😉

        • Guillemette a dit…

          Il faut aussi lire le livre qui est tiré du film à vos enfants, chères amies du rade. Promis, je ne l’ai pas écrit 🙂 Mais en sortant de la séance, je suis tombée dessus dans ma petite librairie. Et il est for-mi-da-ble !
          Le pitch, c’est une famille parisienne qui décide de faire un petit tour de la planète et aller à la rencontre de celles et ceux qui pensent qu’un autre monde est possible et surtout, qui agissent pour le changer. Les solutions ne sont pas à inventer, elles existent déjà, faut juste les diffuser !
          Les enfants ressortent de cette lecture aussi galvanisés que nous en quittant la salle de ciné. Avec l’envie d’en découdre, de changer les choses et de transmettre !
          Permaculture, tri des déchets, financement d’éoliennes par le grand public, pédagogies nouvelles, monnaie locale, … Ils deviennent incollables.
          Bilan : sacré budg au final car depuis, je l’offre à mes neveux, enfants de copains, collègues au boulot, etc. Bref, je sème mes petits cailloux…

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      • Geneviève a dit…

        Ma fille (28 ans) est comme toi. Moi j’avais très envie de le voir et je l’ai « entraînée »… On est ressorties de là contentes, pleines d’énergie et il faut vraiment passer sur ces petits trucs qui nous bloquent, ça vaut le coup.
        Je n’étais pas du tout attirée par un film étrange, « Béliers » et, comme je suis ouvreuse bénévole dans le petit cinéma associatif de mon bled, j’ai vu ce film et il était poignant.
        Contente d’être passée (par la force des choses) au dessus de mes a priori (je ne sais pas accorder a priori et je sais que la police de l’orthographe peut guetter LA faute… Tant pis ! 😉 )

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        • Suzanne a dit…

          Concernant Demain, je l’ai beaucoup aimé quand je suis allée le voir, il est galvanisant par les nombreuses actions proposées et reste très « grand public » dans son discours ce qui le rend vraiment accessible.
          En revanche, je me permets de tiquer sur (au moins ?) Une invraisemblance : personne n’aura jamais l’audace de dire, ailleurs que dans ce film, que La Réunion est à la pointe du développement des énergies renouvelables, ni de présenter Didier Robert, actuel président de Région, comme un précurseur dans ce domaine. Ce mec est quand même à l’origine de la construction d’une route sur la mer, scandale écologique (on pompe allègrement dans la nappe déjà très basse du coin, les récifs coralliens déjà mis à mal ont complètement disparu etc) économique (déjà chiffré au départ comme l’un des plus chers chantiers d’Europe, il apparaît que les estimations sont bien en deçà du coût réel des travaux, plusieurs milliards d’euros au final) et politique. L’action présentée dans le documentaire est tout autre, mais cette vision idyllique des choses m’a vraiment gênée, j’avoue.

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          • Caroline a dit…

            c’est un peu le problème je le crains, souvent dans ce genre de films, certaines initiatives sont montrées comme des exploits alors que la réalité est tout autre… c’est en tout cas le sport national de Yann Artus Bertrand…

  11. Cremdemarrons a dit…

    C’est marrant, j’ai bien aimé Mustang mais cela ne m’a pas laissé un souvenir agréable (et pourtant je suis archi féministe et militante et tout et tout). J’ai trouvé que c’était une copie conforme de Virgin Suicides et aussi que la fin était terriblement cynique, qu’il n’y avait pas de proposition d’échappatoire ( ATTENTION SPOILER: en gros, toutes les jeunes femmes turques ne peuvent s’échapper pieds nus avec l’aide d’un complice sympa pour aller se réfugier chez une institutrice qui voudra bien les accueillir – compliqué au niveau national quoi). Par contre j’adore la réalisatrice que j’ai découverte aux Cesar, je la trouve hyper sympa et je pense qu’elle va faire une grand carrière. Rien à voir mais moi en 2015 j’ai a-do-ré Valley of Love, et je regrette qu’il n’ait pas été plus reconnu.

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  12. Stéphanie a dit…

    Je ne peux que vous rejoindre… J’ai vu ce film à sa sortie, et j’en était sortie perturbée… de découvrir un monde que je n’imaginais pas. Même si on sait que ça existe, je me reconnaissais tellement dans leurs envies d’adolescentes… (j’ai 30 ans, donc je n’en suis plus une, mais on se comprend !). Retrouver l’air libre à la sortie du cinéma… c’était comme si j’avais été moi-même enfermée pendant le film.
    Ce film vaut vraiment le coup d’être vu, et je suis ravie qu’il ait reçu un si bon accueil aux Césars. Effectivement, je n’emmènerais pas des petites filles le voir, je pense qu’il faut au moins attendre le collège…

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  13. Maud tine a dit…

    Un immense moment de cinéma, de réflexion, Oui de la colère mais de l’espoir aussi… Espoir de voir toutes ces femmes Ces filles et ces hommes qui se lèvent partout dans le monde contre ces schémas…

    Pour les âmes sensibles je dirais quand même que le film peut être vu sans « trop » de souffrance il n’y a pas de pathos exagéré on ne se sent pas du tout pris en otage par les sentiments il y a tellement de force, de conviction et d’humour aussi chez cette petite qu’on ne peut qu’être fort à ses côtés…

    À voir d’urgence certes avec vos filles mais aussi et surtout avec vos hommes et vos fils !!! Mes ados (garçons) biberonnés au monde merveilleux de jeux vidéos pour certains pleins de testostérone et de violence… Ont adoré…

    Un premier film véritable bijou !

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  14. Princesse Strudel a dit…

    Merci Caro pour ce billet. J’avais hésité à aller voir ce film – je crains toujours les clichés pathos et les films déprimants. Nous avons la VOD à défaut de la télé, je vais proposer à l’Homme de le voir ensemble.

    PS: je me suis ennuyée à mourir devant Virgin Suicides, moi… J’ai trouvé le film lent et sans intérêt… Depuis, je boycotte Sofia Coppola malgré les critiques dithyrambiques qu’elle s’attire.

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    • DOMINIQUE a dit…

      Oui, ce sondage est déprimant. En ce moment, dans un feuilleton très décrié sur France 3, une des héroïnes se fait violer par son compagnon. Elle culpabilise, puis se confie au médecin qui lui dit « non, c’est non, tu n’es pas coupable de quoique que ce soit » et son amie l’incite à porter plainte, en lui répétant que quand on dit non, c’est non. Le garçon, lui, ne comprend pas « mais c’était un jeu ? Je t’ai un peu forcée, mais… ». Bref, c’est d’actualité et ça illustre très bien ce sondage. Espérons que ça ouvrira quelques yeux.

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      • LaClairette a dit…

        Oui j’en ai entendu parler (Plus belle la vie, c’est ça ?) Dommage que le CM du feuilleton ait jugé bon de faire suivre l’épisode d’un sondage sur Twitter dont les réponses possibles étaient J’ai été horrifié(e)/Coralie l’a cherché/Ce n’est pas un viol. (voir lien en bas de l’article précédent)
        C’est dingue, j’ai l’impression de vivre dans une société de malades mentaux par moments.

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    • Mel (une autre) a dit…

      J’étais consternée quand j’ai entendu ça hier à la radio. On en est toujours là ? Les mentalités évoluent tellement tellement plus lentement que les technologies. 🙁

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        • DOMINIQUE a dit…

          Mel, tu sais, les technologies n’ont rien à voir avec l’évolution des mentalités. Ne pas oublier que le porno est l’objet le plus recherché sur Internet. Et pas que par des adultes.

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          • Mel (une autre) a dit…

            Oui, DOMINIQUE. C’est simplement que le cerveau humain est capable de choses tellement incroyables (inventer, créer…) que l’obscurantisme quel qu’il soit me sidérera toujours.

          • DOMINIQUE a dit…

            Mel, je vais te parler de ma vie. Ma mère a toujours tenu les cordons de la bourse familiale, à l’époque où les femmes au foyer, et toutes ses copines, avaient un budget par mois octroyé par leur mari.
            Donc, mon père était féministe à sa façon. Faut dire que ma mère ne lui laissait pas trop le choix !
            Quand je l’ai soigné, handicapé, les trois dernières années de sa vie, et que j’ai râlé sur le fait que j’en avais marre de faire le ménage, etc.(je te rassure, ce n’était pas contre la charge qu’il représentait, mais uniquement le fait que ces tâches étaient répétitives) il m’a répondu « mais c’est le lot des femmes ». Comme quoi, les vieux clichés remontent vite fait.
            Cet obscurantisme, comme tant d’autres (racisme, homosexualité, beauté physique, etc.) est à combattre inlassablement.

          • Mel (une autre) a dit…

            C’est tout à fait juste, DOMINIQUE. Je l’ai déjà écrit ici je crois, lorsqu’elle se réfère aux tâches ménagères et à tout ce qui relève du domestique en général (y compris aux soins à autrui, le fameux domaine du « care), ma belle-mère parle de son « travail de femme ». Ça me donne envie de hurler, même si dans les faits c’est généralement moi qui prend cela en charge (je continue à oeuvrer pour un changement). Je ne considère pas que passer l’aspirateur (pour prendre un exemple) soit une tâche plus féminine que masculine !

      • sophie202 a dit…

        non on en est pas toujours là… On en est de nouveau là…! J’ai la triste impression que ce qui a été bâti est à reconstruire, une génération à éduquer de nouveau

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  15. Calista a dit…

    Coucou, j’adorerais aller au cinéma mais 12 € c’est beaucoup trop cher, cela implique des privations à côté et les rares fois où je me suis laissée tenter, je l’ai regretté (mauvais choix de film). C’est dur de voir que dans ce pays, l’accès à la culture reste si restreint. Je bénis celui qui transposera le système des biblio au ciné !

    Répondre
      • DOMINIQUE a dit…

        Bordel, vous me faites envie. La bibliothèque de mon bled a moins de livres que moi, et aux dernières élections le maire (réélu) (qu’on a appelé le chancre doré car il n’aime pas les arbres) (et les bancs publics), a dit « oh, mais pas besoin de médiathèque, il y a Internet ».
        Quelqu’un a une guillotine ?

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    • Thalina a dit…

      Calista, moi j’achète toujours des cartes à places multiples ou des tarifs réduits en vente privée. Ca réduit considérablement le coût et tu ne te prives plus du plaisir de s’enfoncer dans un fauteuil profond, dans l’obscurité, entourée de plein d’inconnus :)))

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  16. Touchant et révoltant a dit…

    Ce film m’a bouleversée, révoltée…. et m’a donné envie de hurler.
    Et j’ai également vu le résultat du sondage sur ce que pensent les français du viol et j’ai eu envie de m’engager.
    Je veux que ma fille soit libre.
    Je veux qu’elle porte des mini-jupes et des décoletés si elle en a envie.
    Je veux qu’elle sorte le soir sans angoisse.
    Je veux qu’elle soit bien dans sa peau, timide et extravertie suivant les moments.
    Et je ne veux plus entendre « qu’elles l’ont bien cherché ».

    Répondre
  17. Anna Chiara a dit…

    Encore une fois Caro tu écris exactement ce que je ressens !!! Il y a une telle ode à la sensualité de la jeunesse sans que cela ne soit jamais érotisé à outrance… Ce délicat passage de l’enfance innocente à ce que ces cinglés voit comme le mal absolu….
    Et ce que je peux te dire c’est que ce film fait partie des rares films qui, non seulement m’ont bouleversée lors du visionnage, mais continue de « m’habiter »… J’en ai peu… J’ai « Sous le sable » et « La chambre du fils » notamment… Ce ne sont pas forcément ceux qui m’ont fait le plus pleurer mais ceux qui sont vraiment allés chercher très loin dans mes sentiments.

    Par exemple, j’avais beaucoup été remuée par « Polisse » et puis finalement il ne m’en reste pas tant que ça si tu vois ce que je veux dire ? Un peu pareil récemment pour « Mon roi » d’ailleurs…

    Merci du partage !

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  18. Soeur Anne a dit…

    J’avoue que j’ai peur de voir ce film, mais en même temps, il faut le voir. Surtout avec 2 ados à la maison (1 de chaque sorte 😉 ) d’ailleurs beaucoup moins impressionnables que leur mère.
    Bref, le post de Caro et vos commentaires me convainquent. On va se le procurer, nous allons le regarder en famille. un garçon / un homme peut très bien aimer et voir des films un peu plus violents et pour autant être sensible à ça.

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  19. Chofie a dit…

    Bonjour Caro,

    Si vous êtes branchés VOD, est ce que vous connaissez le service de médiathèque numérique ? (http://www.mediatheque-numerique.com/), parce qu’avec une carte d’abonnement annuel à une médiathèque de quartier on a droit à cinq crédits par mois et le catalogue est très bien rempli, on y trouve déjà Mustang justement, et aussi plein de films de Demy et d’autres classiques, et une bonne sélection jeunesse (http://www.super-chouette.net/2015/09/superchouette-vod.html). Je ne sais pas où tu es installée exactement, mais je sais que ma médiathèque d’Ivry-sur-Seine propose ce service et qu’elle n’est pas trop loin de chez toi donc ça pourrait vous intéresser (la carte annuelle est à 27€ pour les adultes non ivryens, demi-tarif pour les enfants).

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      • Chofie a dit…

        Ah ben chez nous on est fan pour les enfants comme pour les grands (Peau d’Ane représente facilement 50% des films loués). Du coup si je rate un bon film dans mon cinéma de quartier je suis quasi sure de le retrouver sur le service trois mois plus tard (l’inconvenient c’est que j’en devient paresseuse et que je vais moins au dit cinéma de quartier…).

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    • Ninon a dit…

      Merci pour la découverte de la médiathèque numérique, il n’y a pas ma ville, mais il y a le CE de mon +1 qui y donne accès, du coup, je vais me renseigner, ça a l’air trop chouette! 😀

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  20. Photine a dit…

    « Cette scène où s’apercevant en les voyant à la télévision, que ses petites filles sont parties clandestinement voir un match de foot, elle part éclater le générateur électrique pour que l’oncle tyrannique ne s’en rende pas compte est, à ce titre, à la fois cocasse et poignante »
    Tout-à-fait d’accord ! le personnage de la grand mère s’approfondit au fur et à mesure, surtout quand on comprend l’horrible principale raison pour laquelle elle veut marier ses petites filles.
    et même si la fin n’est pas totalement réaliste (on est dans une œuvre de fiction), le personnage de celle qui s’en va est génial.
    De toute façon, ces cinq sœurs vivent des situations différentes, ce qui montre la complexité… de la vie.
    Un des meilleurs films que j’ai vus en 2015…. et maintenant, je vais voir Fatima ! 😀

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  21. Pastelle a dit…

    Merci pour cette chronique qui donne vraiment envie de voir le film. Je vais le regarder avec ma fille qui s’est spécialisée dans la protection de l’enfance, je sens que nos colères vont se mélanger… Mais nous avons vécu au Maroc et avons un tout petit peu connu cela. En particulier avec une copine marocaine de jeux de ma fille à 10 ans, gaie et drôle et libre, qu’elle a retrouvé quelques années plus tard bâchée de pied en cap… Et pourtant la famille était relativement cool, alors qu’est ce que ça doit être quand elle ne l’est pas, comme ça semble être le cas dans ce film…

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  22. lilu a dit…

    Un simple commentaire de plus pour dire que Mustang est un film qui m’a bouleversé et qu’il y avait longtemps que cela n’avait pas été le cas.

    J’ai adoré comment est abordé l’égalité des sexes, l’oppression des filles et l’ensemble des choix faits par ces jeunes filles….Il est fort et poignant. C’est un très beau film esthétiquement et intellectuellement.

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  23. Sarah a dit…

    J’ai beaucoup aime ce film aussi, d’autant plus que je vis en Turquie. Je pense que la plus grande partie du probleme vient de l’education: je le vois bien ici ou la plupart des petits garcons sont eleves dans l’idee qu’ils sont des princes avec leur mere/esclave qui fait absolument tout, les habille, les nourrit a la cuillere bien apres l’etape bebe, leur apporte a boire…etc Les peres ne jouent quasi aucun role dans l’education de leurs enfants (changer une couche ou donner un biberon? Vous n’y pensez pas! Monsieur pourrait y perdre ses couilles…) L’idee qu’un homme doit etre fort et pourvoir financierement pour sa famille pendant que la femme est a la maison a cusiner, nettoyer et s’occuper des enfants est tres presente dans la societe turque (y compris dans la jeune generation pas forcemment tres portee sur la religion) et tres alientante finalement pour les deux sexes, y compris pour les hommes. Tout le monde est perdant.

    Répondre
    • Visiteuse a dit…

      L’éducation certes, mais laquelle et transmise par qui?

      Une fois mère Elle persiste à s’auto emprisonner
      A engendrer l’instrument de sa propre servitude
      l’accentuant, la sophistiquant grâce à l’influence innée
      Qu’elle prodigue en soins constants à sa progéniture
      Ainsi la boucle est bouclée, le destin toujours renouvelé
      De génération en génération, l’archaïsme perdure
      Où la femme reste maman, catin ou sorcière
      Qu’il faut coûte que coûte abattre à coup de pierre,
      Afin que les hommes si forts croient en leur paire (pères, Père).

      Répondre
  24. Parciparla a dit…

    Merci pour cette découverte, ici pas entendu parler…. encore. Mais de qui est ce film? Jamais vous ne mentionnez le nom de la réalisatrice. Serait-ce parce que j’ai cru comprendre qu’il s’agit d’une femme, jeune de surcroît?
    😉
    Quand c’est un homme, on crie au génie et son nom est partout. Dolan par exemple… Il faut réfléchir à nos réflexes, bien ancrés….

    Répondre
    • Caroline a dit…

      alors non, c’est juste parce que j’ai écrit le post hier très tard et que j’étais fatiguée et que son nom est assez compliqué à écrire et j’ai eu la flemme de chercher l’orthographe exacte. Il s’agit donc de Deniz Gamze Ergüven, je vais le rajouter dans le billet, mais honnêtement ce genre de procès d’intention m’agace un peu…

      Répondre
  25. Selki a dit…

    Bonjour Caro, bonjour le Rade,
    Mustang prévu ce soir avec mes filles (normalement !), donc vos avis à toutes tombent à pic 🙂
    Merci Caro et merci les radieuses, je n’ai rien de plus à ajouter qui n’a déjà été dit.
    @Dominique, ma dernière fille et moi avons vu l’épisode en question (PBLV) ensemble et la réaction de ma 19 ans a été : elle a dit non, c’est un viol et pourquoi elle est pas allée porter plainte tout de suite ?
    Il a fallu essayer de lui expliquer la réaction de Coralie et pas facile quand on n’a jamais eu à subir ça. Et quand j’apprends par le rade les réactions des internautes, je suis atterrée (et le mot est faible).
    Bonne fin d’aprem

    Répondre
  26. Estelle (une autre) a dit…

    Je viens de finir de lire les commentaires. Je ne peux pas vraiment dire quoique ce soit sur ce film car je ne l’ai pas vu. Mais je pense, en réponse aux commentaires donc :

    1) qu’il ne faut pas confondre mariages arrangés et mariages forcés – ce n’est pas pareil. Visiblement, dans ce film il s’agit de mariages forcés.

    2) En Islam, un mariage forcé est nul. Mais voila, le vrai probleme c’est le genre humain qui cherche a dominer et opprimer en usant de tout les moyens (mensonges, mauvaise foi, et j’en passe). Le sexisme, les viols ou encore les mariages forcés ne sont pas que le fait de ces seuls barbares de musulmans (petite pointe d’amertume de ma part). Ces comportements se trouvent chez les athées et les pseudo-religieux de tout bords aussi. Dans notre belle Europe si civilisée aussi (autre pointe d’amertume). Perso, je pense que la religion vient pour justement éradiquer ce genre de comportements. Mais encore faudrait-il apprendre les fondements de sa religion pour le savoir. Le savoir, c’est le pouvoir.

    3) Pastelle, le terme « baché » implique un jugement de valeur sur le choix d’une femme. Car oui, cela peut etre un choix que de se voiler. Il se peut que les parents de la jeune femme furent assez cool justement pour ne pas l’empecher de faire ce qu’elle voulait avec son corps, sa vie et ses choix. Ce n’est pas impossible puisque c’est mon cas.

    Mon petit mot de la fin, c’est que j’espere que 2016 sera l’année du savoir-vivre ensemble. Que l’on pourra regarder les autres sans s’imaginer meilleur(e)s qu’eux. Et aussi que chacun(e)s vivra selon ses choix. La liberté, c’est bien ca.

    Répondre
    • DOMINIQUE a dit…

      Oh, chez nous aussi les mariages arrangés, forcés, surtout sans que la jeune fille ait son mot à dire ont bien existé, et il n’y a pas si longtemps. Le seul espoir qu’avaient ces petites, c’est que le vieux barbon qu’elles avaient épousé meure rapidement.
      Mariage avec le viol de la nuit de noces, car bien entendu elles ne savaient pas trop ce qui les attendait.
      C’était ça, ou le couvent. Rien de bien nouveau sous le soleil.

      Répondre
      • Caroline a dit…

        oui enfin ça date un peu quand même 🙂 Les mariages forcés existent probablement encore en France, mais ça n’est plus à grande échelle comme ça peut l’être encore dans certains pays encore aujourd’hui, il me semble.

        Répondre
        • DOMINIQUE a dit…

          Cela date, mais pas tellement. Cent ans ? Quelquefois il est bon aussi de mettre les choses en perspective, et remarquer qu’il faut beaucoup de temps pour transformer les mœurs.

          Répondre
    • Caroline a dit…

      estelle, à aucun moment dans mon billet je ne parle de l’islam. je le précise parce que vous êtes celle qui en parlez, pas moi. et dans le film en réalité la religion est assez peu présente, même si le fait que ça se passe en Turquie laisse penser qu’en effet la religion est l’Islam. Il est plus question de patriarcat que d’Islam. Quant à la différence entre mariage arrangé et mariage forcé, pardon mais là, je suis perplexe. Le simple fait d’arranger un mariage me parait tout de même assez coercitif.

      Répondre
      • Estelle (une autre) a dit…

        Caroline, « en réponse aux commentaires donc ».

        Et sinon, pour répondre maintenant a votre petit mot : oui, différence il y a. Tout le monde ne veut pas flirter. Il y a des gens (Chrétien, Hindous, Musulmans, etc.) qui désirent s’abstenir avant le mariage. Chacun sa tasse de thé quoi.

        Répondre
        • Caroline a dit…

          ça n’a rien à voir, l’abstinence et le fait d’épouser une personne qui a été choisie pour soi par une tierce personne. Honnêtement estelle, je commence à ne plus savoir comment vous répondre calmement. Vous avez toujours un ton extrêmement agréable, mais vous défendez des thèses qui même si vous vous en défendez, sont à la limite de l’extrémisme. Tout cela bien sûr en n’intervenant que sur les billets qui de près ou de loin touchent à la religion et plus spécifiquement à l’Islam. Il faut que vous compreniez une chose: je ne serai jamais convaincue par vos explications sur le voile, les mariages arrangés et tout le reste. JAMAIS. Quelles qu’en soient vos raisons, l’idée de couvrir intégralement une femme est pour moi une façon de nier la femme. Je sais, vous le faites pour respecter votre dieu, vous en êtes libre. Mais aussi fort que vous semblez croire à ce dieu, moi je suis convaincue de son inexistence et par conséquent d’une vie uniquement terrestre. Bref, il y a sûrement plein d’autres endroits sur la toile où vos interventions seront appréciées et applaudies, moi elles créent systématiquement un malaise en moi. Par conséquent, je vous remercie par avance de cesser de tenter de répandre votre bonne parole insidieusement, en justifiant par exemple le mariage arrangé (qui n’a RIEN à voir avec la volonté de rester vierge avant le mariage).

          Répondre
          • Estelle (une autre) a dit…

            Je ne commente pas que sur les articles qui parlent de religion. Je suis assez choquée par la mauvaise foi dont vous faites preuve sur ce coup-la.

            Je connais votre position et je pensais que vous connaissiez la mienne Caroline. Je ne cherche pas a imposer mes idees (loin de l’extremisme) … juste a avoir le droit d’exister.

            Et si je parle avec un ton doux, pardon mais est-ce encore interdit que de vouloir apporter sa petite pierre a l’edifice sans mepris, sans agenda, sans hypocrisie, sans colere ?

            Quant au mariage arrangé, il ne s’agit aucunement de se voir imposer un(e) conjoint(e) par un tiers. Mais la n’est pas le propos. Visiblement, il s’agit de me faire un proces. Pourquoi ?

            J’avoue tomber des nues. Je pensais sincerement etre a ma place sur ce blog. J’aime vos articles : déco, recettes, Jiji, vos enfants, votre verve en politique, les voyages, les J’aime …

            Je ne demande a personne de se couvrir, de rejoindre ma religion, etc. Je suis la c’est tout ! Et quand on parle de sujets qui me touchent, je commente. Mais j’ai aussi commenté sur votre voix, vos recettes (il me semble), la déco, votre article sur Notre-Dame …

            Bref, je ne sais que dire de plus.

          • Anneso a dit…

            Caro,vous me retirez les mots du clavier…c’est exactement tout ce que je me suis dit avant de lire votre réponse. ..

          • Estelle (une autre) a dit…

            Oh et sinon, pour finir sur un commentaire constructif, et ce, en dépit des fantasmes liés a ma personne des unes et des autres, je vous recommande chaudement ‘Arranged’ de Stefan Schaefer.

            De toute évidence, ‘Mustang’ (d’aprés la critique de Caroline) traite du mariage forcé mais ‘Arranged’ explique ce qu’est un mariage arrangé.

            En visionnant les deux films, tout le monde pourra voir la différence.

      • Nan a dit…

        Caroline.
        Le lendemain des attentats de novembre Estelle avait déjà tenté de nous manipuler avec sa grande courtoisie et ses phrases si bien alambiquées! Je te trouve très patiente.
        Bonne journée les radieuses.

        Répondre
          • mammouth a dit…

            Merci, caro, vraiment merci.
            Les interventions d’Estelle ont toujours créé un malaise aussi chez moi. Hier encore, je me suis demandé comment répondre à son comm et, finalement, j’ai décidé que je n’y arriverais pas avec élégance, alors j’ai laissé tomber.

          • Estelle (une autre) a dit…

            Et les smileys qui sourient, mon ton, etc. C’est vraiment juste qui je suis. (non parce-que je viens de mettre un smiley et j’ai comme un doute sur la facon dont vous allez le prendre)

          • cash cash a dit…

            Moi j’aime bien les commentaires d’Estelle, je ne la trouve pas prosélyte mais plutôt fraternelle, et je croyais que la bienveillance était de mise ici. Je tenais à lui manifester mon soutien.

  27. mammouth a dit…

    La bande-annonce a dû me bouleverser plus que je ne le pensais. J’ai pas vu le film et j’en ai rêvé cette nuit. Mouvementée la nuit.

    Répondre
  28. Carole Nipette a dit…

    J’ai adoré ce film mais ça fait banal de dire ça… mes mots de l’époque de la sortie du film sont ici http://www.nipette.com/2015/06/mustang-comme-un-avion-ombre-des-femmes-loi-du-marche.html
    et pour l’âge je pense aussi que c’est plutôt à partir de 11-12 ans et ça dépend en effet de comment l’enfant appréhende la sexualité… je sais que pour ma fille de 10 ans les sujets inceste et viol c’est carrément trop tôt, je veux lui laisser encore quelques temps avant d’être confrontée à cette malheureuse réalité…

    Répondre
  29. Tomme Cruise a dit…

    Je ne l’ai pas encore vu (mais je n’en ai entendu que du bien), mais effectivement à chaque fois cette image que tu as choisie pour illustrer, elle me frappe : il y a EXACTEMENT le même plan dans Virgin Suicides ! (je le reconnais parce que sa beauté m’avait sciée, à l’époque : j’avais carrément fait pause sur ma télé pour le dessiner)

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