Mois : août 2016

De la frugalité volontaire

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Je discutais hier avec mon amie M, qui me confiait avoir balancé tous ses produits de beauté et ne plus utiliser que de l’huile d’avocat sur son visage. Un détail pour vous mais révélateur pour moi, tant je l’ai connue friande de crèmes diverses et variées. Qu’il s’agisse de raisons économiques, écologiques, ou de postulats idéologiques, j’ai la sensation que la décroissance avance petit à petit dans les esprits. Je ne sais pas s’il faut s’en féliciter, j’imagine que tout dépend de quel côté on se place – à mon avis Liliane Bettencourt, toute liquide qu’elle soit, ne s’en réjouit pas.

Peut-être n’est-ce qu’une lubie, peut-être pas. En ce qui me concerne en tous cas, l’huile d’avocat ne passera pas par mon visage, le moindre oléagineux, même en démaquillant, me colle de l’acné. Mais clairement, depuis quelque temps et encore plus intensément cet été, je réduis considérablement ma routine beauté, qui n’était déjà pas bien longue. Pas une once de fond de teint en deux mois et du mascara uniquement lorsque je sors. Et ma trousse de toilette pour ces vacances n’était blindée que de protections solaires. J’avais aussi apporté du vernis mais je n’ai pas trouvé le temps d’en appliquer (ce qui compte-tenu du peu d’activités que j’ai eues en Grèce vous donne une idée de mon implication en la matière). En lire plus »

Jiji’s diary

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J’ai l’impression que ça fait un moment que je ne vous ai pas parlé de Jiji. D’autant que vous avez été quelques-unes à me demander sur Instagram cet été ce qu’on en avait fait pendant nos vacances (bah on l’ai laissé sur une aire d’autoroute pourquoi ?). Plus sérieusement, j’ai trouvé une très bonne solution. A savoir que nous avons prêté notre maison à une chouette famille en échange des soins prodigués à Jiji. Un arrangement parfait, win-win pour chacun, je crois. D’autant que je déteste laisser mon chez moi vide trop longtemps (nous avons été cambriolés une fois il y a une dizaine d’années à Paris et franchement je ne le souhaite à personne, même s’il n’y a pas mort d’homme c’est très déstabilisant).

Bref, Jiji n’a pas été abandonné.

Même s’il ne l’a manifestement pas vu du même oeil. Et qu’il nous l’a donc fait payer. Certes, nous avons notre part de responsabilité dans ce qui est arrivé. A savoir que le matin de notre départ pour la Grèce, nous étions comme à notre habitude relativement stressés et désorganisés. Et qu’au moment d’entrer dans le taxi, Rose s’est rendu compte qu’on avait oublié sa valise dans sa chambre. Ce qui a bien arrangé mon fils qui en a profité pour lui aussi retourner fissa dans la maison chercher son chargeur (alors que bien sûr j’avais du répéter quinze fois en depuis la veille de ne pas oublier chargeurs, écouteurs et autre produits de première nécessité, mais là n’est pas la question). « Ah ah ah », on a bien rigolé une fois en route. « Il s’en est fallu de peu que tu restes habillée pareil pendant deux semaines ! Mais tout est bien qui finit bien, on est trop forts. » En lire plus »

Rita, une série – et une prof – bien fraiche

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Cela faisait un moment que j’avais envie de regarder cette série mais je ne la trouvais pas via mes canaux illégaux. Et puis en juillet, je ne sais pas bien quelle mouche m’a piquée (l’oisiveté sans doute) j’ai décidé de tester Netflix. Et bim, elle y était, m’attendant bien sagement. Et c’est vraiment très très bien. Pas addictif comme peuvent l’être certains programmes, mais petit à petit, on est ferrés. Rita, donc. Dont certains d’entre vous ont peut-être vu l’adaptation française, Sam, incarnée par Mathilde Seigner. Que j’ai personnellement plutôt appréciée, tant en terme de réalisation que de jeu, même si au bout d’un moment, malgré elle, Mathilde Seigner me porte sur les nerfs. En lire plus »

Lecture d’été: Les petites consolations, d’Eddie Joyce

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Je vous avais fait une liste de bouquins à lire pour l’été, je me suis dit que je pouvais aussi vous parler dans les jours à venir des ouvrages dévorés pendant ces deux semaines. Je n’ai en effet pas ouvert mon ordi du séjour – quelle bonne idée que cette désintoxication – et j’ai par conséquent descendu une petite dizaine de livres, certains géniaux, d’autres moins. Parmi ceux que j’ai préférés: Les petites consolations, d’Eddie Joyce. Je crois que l’une d’entre vous me l’avait conseillé, quand je l’ai vu chez mon libraire, je m’en suis rappelé. Bien m’en a pris. L’histoire rassemble en gros tout ce que j’apprécie : New-York et plus précisément Staten Island en toile de fond, des destins croisés à la manière d’un film chorale, des personnages dépeints avec une vraie sensibilité et un style extrêmement juste et ciselé. En lire plus »

Kéa, tentative de compte-rendu

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Voici donc ce dernier billet sur Kea, l’île des Cyclades où nous avons posé nos valises durant deux semaines en Août. Des Cyclades nous ne connaissions que Sifnos (que j’appelle Kiffos parce que ma chère amie qui y possède une maison m’avait alors interdit formellement d’éventer le secret de son petit paradis) (mais au vu du nombre de personnes qui semblent désormais la connaitre, je crains hélas que le secret n’en soit plus un). Sifnos, donc, un bijou dans la mer Egée, moins bling que ses voisines Mykonos, Paros et cie, des plages adorables, des monastères en veux-tu en voilà, des villages blancs et bleus accrochés aux montagnes. Pour l’inconditionnelle de la Corse que je suis, les Cyclades furent une révélation. Il existait donc un endroit où je pouvais me sentir aussi bien que dans l’Ile de beauté, mais sans les embouteillages ? (c’est le gros point noir de la Corse quand on ne peut partir qu’en Août). Et donc après deux séjours à Sifnos, nous avons eu envie d’en découvrir une autre. Accessoirement plus proche du continent, rapport à la légère fragilité gastrique de mes enfants dès qu’ils ne sont pas sur la terre ferme. Kéa s’est imposée rapidement pour sa proximité (une heure seulement de bateau) et ses prix moins élevés qu’ailleurs. Et des amis qui y étaient allés l’année dernière nous avaient confirmé que si nous recherchions la tranquillité, c’était là qu’il fallait partir. En lire plus »

J’aime #109

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N’ayant toujours pas eu le temps de trier mes 678 photos de couchers de soleil, je remets à plus tard mon billet sur la Grèce et je me dis qu’un petit J’aime pourrait être le bienvenu. Je pensais avoir quelques jours de calme avant la reprise, mais j’ai finalement du boulot qui est tombé par surprise et j’ai un peu l’impression d’être passée directement de ma serviette de plage à mon ordi, sans la transition que je me réserve d’ordinaire. Ok, on me susurre à l’oreillette que c’est en général ce qui se passe pour tout le monde. Pas faux. Mais l’un des avantages de la vie de free-lance est de pouvoir se ménager ce type de temps morts et je dois avouer que je m’y suis habituée.

Bref, entre deux interviews, voici un petit J’aime aoûtien… En lire plus »

On est rentrés (avec une gastro)

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Juste un petit mot pour vous dire que je suis enfin rentrée et par conséquent très prochainement opérationnelle sur le blog. Sans vouloir faire pleurer dans les chaumières, ce fut un crève coeur de laisser derrière nous cette maison de rêve et l’île de Kéa. Je reviendrai plus longuement sur cette dernière en vous donnant quelques infos pouvant se rapprocher éventuellement d’un mini guide (sachant que nous n’avons pas été d’une efficacité redoutable en terme d’activités et que mes conseils risquent de se borner à trois noms de plages) (il y a parait-il des ruines antiques magnifiques à observer mais croyez-le ou non, le sort (= la flemme) s’est acharné sur nous et nous n’avons jamais réussi à y aller (on était pourtant pleins d’entrain la première semaine, mais ensuite on a réalisé que les 45 minutes de marche étaient en descente à l’aller. Et ça, on s’est dit, c’est pas fair play. En chier, oui, mais pas au RETOUR quand même) (HUM). En lire plus »

Kéa la douce

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Une semaine déjà que nous sommes arrivés à Kéa, petite île des Cyclades à quelques encablures de Lavrio, l’un des deux ports d’Athènes (avec le Pirée, bien plus tentaculaire et chargé). Je pensais publier plus tôt, mais il se trouve que j’avais mal lu le contrat de location et que le wifi était en option. On a consenti à acheter quelques gigas pour calmer d’emblée la panic attack du machin, qui, alors que je faisais le tour du propriétaire avec la dame chargée de m’accueillir ne cessait de me souffler avec une absence totale de discrétion « et le wifi ? ». La prochaine fois je loue dans la Creuse une maison avec fibre optique.

Bref, on a peu de wifi et c’est un peu comme si c’était une denrée extrêmement rare, que chacun tente de s’approprier tout en surveillant les autres pour s’assurer que personne n’est en train de se taper peinard une petite série en streaming, réduisant à néant l’espoir de poster des instagrams jusqu’à la fin des vacances. Je plaisante (mais pas totalement). Du coup j’ai décidé dans un élan de générosité maternelle de m’effacer pour le bien être de mes enfants. J’avoue, je crois que j’avais vraiment besoin de cette pause. J’ai remplacé mon abrutissement devant les stories snapchat et autres réseau sociaux par la contemplation quotidienne des couchers de soleil depuis notre jardin et des va et viens des trois ferries qui déversent tous les jours quelques dizaines de touristes. Je dis « quelques dizaines » à dessein, Kéa est probablement l’une des cyclades les moins fréquentées. Probablement parce qu’elle offre des paysages moins « carte postale » que ses soeurs. Ayant été sous domination bysantine dans le passé, elle n’a pas adopté les mêmes codes architecturaux que l’ensemble de l’archipel. Ici point ou peu de maisons blanches aux volets bleus. Les plus anciennes bâtisses ont des toits en tuile rouge et les autres sont construites en pierres et chaux. Les plages, nombreuses et souvent magnifiques, sont souvent difficiles d’accès. Le churros a cru déjà par trois ou quatre fois sa dernière heure (et donc la nôtre) arrivée quand il a fallu emprunter des pistes cabossées plongeant droit vers la mer ou enchainant les lacets avant de déboucher sur des criques enchantées. En lire plus »