
Merci pour tous ces mots déposés ici sous mon dernier billet. C’était doux. Cela n’enlève pas la peine, mais j’ai aimé tous ces témoignages d’amour pour ceux qui s’en sont allés. Comme souvent, je crois que c’est hier, au lendemain de l’enterrement, que j’ai versé le plus de larmes. Soudain tout était réel, il n’y avait plus de questions surréalistes à se poser – quel psaume avant l’homélie ; Lettre de Saint Paul aux corinthiens ou de Saint Jean aux thessaloniens (pas de bol pour le churros qui s’y est collé, c’est la deuxième option qui l’a emporté et donc pas la plus facile à prononcer) assister ou non à la fermeture du cercueil, qui lira les intentions de prière ? (silence de mort) (pardon) (famille de mécréants) (il fallait nous voir avec ma mère, choisir les textes religieux pour le curé en fonction de leur longueur (ce fut la cérémonie la plus courte de l’histoire des cérémonies) et donner les références « L12, E4, etc » comme on aurait fait une commande au restaurant chinois). Plus de formalités administratives, plus de montages photos à réaliser, plus de houx à couper pour faire office de chrysanthèmes, plus de chansons à programmer (après avoir longuement hésité, nous l’avons accompagnée sur le Temps des cerises). Plus de cousines, de soeur et de frères à embrasser, d’oncles à étreindre, de maman à consoler. En lire plus »