
La dernière fois en sortant de chez mon quelqu’un, j’ai réalisé que je n’avais en réalité « appris » que peu de choses depuis ces deux ans et demi de séances hebdomadaires (le simple fait que je m’interroge sur ce que j’ai appris en thérapie est sans doute d’ailleurs le signe que la route est encore longue, mon syndrome de première de la classe a de beaux jours devant lui).
Peu de choses, mais quand même. Je crois que je regarde l’existence à travers un filtre différent, en fait. Si je devais résumer, j’avais jusque là un rapport au monde, à la vie, aux autres, imprégné de la morale judéo-chrétienne à laquelle j’ai été biberonnée toute mon enfance (j’ai tous mes diplômes, du baptême à la profession de foi, je vous le rappelle). Attention, je ne dis pas que c’est mal, je ne jette pas tout avec l’eau du bénitier, mais chez moi cela se traduisait par une énorme culpabilité. J’avais tendance à systématiquement analyser des choses en fonction de ma conception du bien et du mal, en n’oubliant jamais de me flageller au passage. En lire plus »