Free lance: les dix points forts et les dix points faibles

img_5282

Ce week-end, je discutais avec un ami qui me racontait la énième aberration qu’il avait vécue dans son boulot. Le genre de décision dont on sait qu’elle sera remise en question dans un an ou deux, pour revenir au point de départ, avec comme dommages collatéraux la démotivation certaine d’une bonne partie des « collaborateurs » (le mot de droite pour ne pas dire « salariés »). Je compatissais et en moi même, je me disais qu’en dépit de tout un tas de choses parfois pénibles qu’implique la vie de free-lance, j’étais désormais certaine que je ne pourrais plus jamais retravailler en entreprise. A quelques semaines du 6ème anniversaire de ma vie d’indépendante, j’ai eu envie de lister les principaux avantages mais aussi, parce que rien n’est jamais tout noir ou tout blanc (il y a beaucoup de gris, aussi).

Les dix points super positifs qui font que jamais plus jamais je ne changerai de statut

– 1 ) Si je veux, le matin, je saute dans mes UGG et un vieux legging pour emmener ma fille à l’école. Je sens un peu le dodo, j’ai l’air de rien mais dans ma tête je suis Sarah Jessica Parker dans les rues de NY.

– 2 ) Je n’ai plus jamais de réunions à la con qui ne servent à rien. Les seules auxquelles je me rends consistent en général à tenter de trouver à plusieurs comment tel personnage va se sortir de son merdier ou à quel moment on lui fait vivre une aventure amoureuse (je caricature mais vous voyez l’idée) (et parfois les réunions se font sur des rooftop en regardant le sacré coeur) (mais pas souvent je dois bien l’avouer).

– 3 ) Je ne « pose » plus mes congés. Et je n’ai donc jamais à essayer de dissuader une collègue (systématiquement la même durant huit ans) de prendre exactement les mêmes jours que moi.

– 4 ) Je peux regarder des séries à n’importe quelle heure.

– 5 ) Je suis là pour accueillir mes enfants le soir, je n’échangerais pour rien au monde cette heure en fin d’après-midi pendant laquelle ils me font le compte-rendu de leur journée (même si parfois c’est houleux).

– 6) Je peux choisir les personnes pour lesquelles je travaille. Au départ pas trop parce qu’il fallait installer tout ça mais désormais je ne bosse que pour des gens que je respecte, en qui j’ai confiance et qui ne sont pas toxiques. Notre relation est claire, débarrassée de tous paramètres parasitants tels que les ambitions contrariées, jalousies, domination, etc. Je ne veux pas leur poste, ils ne veulent pas le mien, bref, oui, on « collabore », pour le coup.

– 7 ) Mes journées sont hyper diversifiées. Je peux écrire un papier sur le triolisme un jour, sur Sciences Po le lendemain, bosser sur un scénario l’après-midi et sur un billet de blog le matin. Je n’ai plus jamais la sensation d’étouffer à force de me répéter.

– 8) Plus de pots de Noël, plus de Galette des rois, plus de chef qui sourit quand on la brûle, plus de repas consistant essentiellement à vomir sur ceux qu’on n’aime pas ou à dégommer les N+1 devant lesquels ensuite chacun fera la roue.

– 9) Je peux faire les courses à 14h un lundi -> seule.

– 10) Je peux accompagner la classe de ma fille aux courses d’orientation, séances de théâtre, etc. Pas tout le temps mais c’est possible et je n’ai pas besoin de poser une demi-journée pour cela ni d’affronter les regards consternés de collègues ne comprenant pas que je puisse considérer ça comme une priorité.

Les dix points quand même bien chiants de la vie d’indépendante

– 1) Je n’ai pas de congés payés. Certes je n’ai pas à les poser mais quand j’en prends, c’est pour ma pomme. Résultat: je n’en prends pas tant que ça et hormis deux ou trois semaines en été où je ne fais vraiment rien (et encore, souvent j’ai un livre à terminer), je ne suis jamais complètement déconnectée.

– 2) J’ai parfois la peur au ventre. De moins en moins parce que beaucoup de collaborations sont installées, mais je sais aussi que certaines peuvent s’arrêter du jour au lendemain. C’est le cas de pas mal de boulots, mais en free lance, on ne passe pas souvent par la case préavis ou indemnités de licenciements.

– 3) Je dois gérer un nombre incalculable de formalités administratives pour lesquelles je devrais d’ailleurs être médicalement déclarée inapte. Je vis sous la crainte permanente de l’arrivée d’un huissier (même si souvent la première cause de relance en la matière concerne mes frottis que je ne parviens toujours pas à payer en temps et en heure).

– 4 ) N’ayant pas de « patron », il va de soi pour tout un tas de gens que je peux gérer les imprévus. Pendant ces vacances par exemple, j’ai du finalement récupérer Rose, mes parents ne pouvant pas s’en occuper, accidents de grand-mères obligent. Deux semaines pendant lesquelles il a fallu jongler entre maternité et boulot. Pas trop de casse à l’arrivée mais un nombre considérable de rendez-vous annulés.

– 5 ) Certains jours, il faut vraiment avoir une fucking volonté pour mettre un gros pain à mère procrastination qui n’a jamais été aussi vigoureuse que depuis que je bosse seule. N’avoir personne pour nous dire de bosser implique d’être capable de se le dire soi même.

– 6) Je n’ai plus de collègues. Beaucoup me gonflaient mais j’avais aussi de sacrées bonnes copines, parfois nos discussions me manquent. Ceci étant dit, depuis que je me suis lancée dans les scénarios, je retrouve un peu cela alors ça va.

– 7) La question de la « fin de carrière » est souvent assez angoissante. Là ça va, mais à 50, 60, 65 ans, est-ce que j’aurai encore du travail ? Ce qui semble certain c’est que je n’aurai sans doute pas de chômage et une retraite de merde. Mais sur ce point on sera sans doute nombreux.

– 8 ) J’ai des revenus fluctuants. Plus élevés, à ma grande surprise, que lorsque j’étais salariée, mais fluctuants. Cela rend assez compliqué toute planification à long terme.

– 9 ) J’ai parfois peur de ce qui m’arriverait si je tombais malade. Je crois que j’aurais quand même droit à des trucs, sauf que quand je me suis cassé le coccyx, je n’ai jamais su à qui je devais envoyer mon arrêt maladie. Du coup ben je l’ai envoyé à personne et j’ai bossé allongée.

– 10 ) Je ne connais plus ce sentiment indicible d’être en « off ». Ce soulagement du vendredi soir ou des veilles de congés. Moi, il y a toujours une petite voix dans ma tête qui me souffle que je n’ai pas terminé ça ou bien ça.

Voilà, je dirais pour conclure que j’ai eu quand même plus de difficultés à trouver les points négatifs que les positifs, ce qui est en soi la meilleure preuve que ce choix me correspond. Mais cela ne veut pas dire que cela correspond à tout le monde. Loin de là. J’espère ne m’être pas trop répétée, vous êtes assez nombreu(x)ses à m’envoyer des mails pour me poser des questions sur ce mode de vie, d’où un nouveau billet sur le sujet, mais si vous en avez assez, n’hésitez pas à me le dire !

 

 

118 comments sur “Free lance: les dix points forts et les dix points faibles”

  1. Nathalie a dit…

    Je ne suis pas free lance et j’ai des salariés, par contre j’ai une fille free lance (ce qui m’avait d’ailleurs terrorifié (oui, ce mot existe puisque je l’emploie) quand elle m’avait annoncé son intention). Je lui envoie ce post illico, je pense que ça va lui parler… Bonne journée à toutes.

    Répondre
  2. Sylvie a dit…

    Chère Caroline,
    Votre article me parle énormément !
    Je suis photographe indépendante et maman d’une fillette (j’aime bien ce mot) de 6 ans.
    Oui, c’est compliqué, mais pour rien au monde, je souhaiterais redevenir salariée avec des horaires fixes,
    ça me rendrait vite zinzin !
    Je vous souhaite une merveilleuse journée à horaires et activités variables,
    S.

    Répondre
  3. Mel (une autre) a dit…

    J’aime beaucoup ces billets, ils posent bien les choses et me rappellent pourquoi je suis en train de progressivement passer à une formule qui me convient davantage.

    Répondre
  4. Maria a dit…

    C’est marrant parce que je suis salarié et j’ai une bonne partie de tes points positifs et négatifs. Je n’ai pas de horaire (ceci expliquant cela) mais je n’ai plus la sensation de me déconnecter, même en vacances…

    Répondre
    • Caroline a dit…

      c’est intéressant. Je crois qu’en effet le monde du travail salarié évolue vers des modes de fonctionnement proches de ceux des free lance. Pour le meilleur et pour le pire 🙂

      Répondre
  5. Marjoliemaman a dit…

    Le tableau est quasi le même pour moi. Plus jamais salariée, plus jamais, plus jamais, plus jamais. Ma liberté est trop grande, notamment comme tu dis, le fait de travailler pour des gens que tu choisis et que tu respectes. Je serais tellement malheureuse de devoir retourner dans une entreprise que je préfère les angoisses liées au statut de freelance. Bisous Caro !

    Répondre
    • isa-monblogdemaman a dit…

      Pareil, je disais plus jamais, jamais, jamais et même JAMAIS… Mais à un moment, quand la trésorerie s’épuise et que les commandes sont toujours au point mort, on essaye de retrouver des avantages au fait de reprendre un travail salarié. Bon pour l’instant, je fais surtout des incantations pour que les commandes reviennent. Pourvu que ça marche !

      Répondre
  6. Jesagrey a dit…

    Depuis toute petite je ne comprends pas la notion de travail salarié. Je réfléchis souvent à ce que serait une société où chacun ferait un minimum de travail et où les services de base seraient gratuits, et j’ai le sentiment de plus en plus fort que j’ai raison (en toute modestie). Pour autant, je dois payer un loyer (gloups) parisien (gloups gloups) et je suis donc salariée, mais mon grand kif serait de traduire des romans. Après, est-ce qu’on en vit, j’ai un gros doute. Alors je continue mon taf qui ma foi n’a pas que des avantages mais n’est pas le fardeau qu’on pu être d’autres postes par le passé.
    Par ailleurs, je m’interroge: dans ton vivier de lecteurs, n’y a t-il pas un spécialiste des questions de sécurité sociale et autre régime des indépendants qui puisse te débrouiller tout ça?

    Répondre
    • Armelle a dit…

      Il existe des contrats prévoyance et retraite, en fonction de son statut, mais si j’ai bien tout suivi il fut un temps où le churros travaillait au bon endroit pour dépatouiller tout ca. Sinon Caro, je peux essayer de t’aider!

      Répondre
    • psabi a dit…

      Je suis traductrice free-lance et je cotise depuis le début de ma vie professionnelle à l’Agessa. Tu dois connaître, je pense. Cette caisse m’assure une sécurité sociale et valide mes trimestres pour la retraite (de merde). Il y a aussi une caisse appelée l’IRCEC pour une retraite complémentaire (de merde). Pour en revenir à la maladie, tu touches effectivement des indemnités mais à hauteur de 50% de ton salaire moyen de l’année précédente. Pas terrible, mais mieux que rien…

      Répondre
  7. Banane a dit…

    C’est intéressant cette petite liste.
    Je suis en plein bilan de compétences, pour rebondir après un burn out, et je crois que ça se confirme : ce que je voudrais faire quand je serai grande c’est rentière. Exit la liste des points négatifs. 🙂

    Répondre
  8. cyann a dit…

    Les articles sur ce sujet sont toujours hyper intéressants, merci Caroline !
    Et contrairement à d’autres, moi, cela me rappelle à quel point je n’ai pas envie de devenir free lance aujourd’hui ! (même si mon métier s’y prête). Je ne suis pas sûre de pouvoir assumer les points négatifs que tu évoques.
    Peut être plus tard dans ma vie quand les enfants auront grandis ! (pour le congé mat, par exemple, c’est quand même trés trés confortable d’être salariée …)
    En attendant, comme ta collègue, je fais des choses que je déferais dans deux ans, en expliquant dans les deux cas à chaque fois que cette décision est la meilleure que l’on puisse prendre !

    Répondre
    • ilona a dit…

      Moi aussi je préfère rester salariée pour l’instant (je dis pour l’instant, car il ne faut jamais dire fontaine…). Je trouve que les points négatifs pour certains peuvent être positifs pour d’autres (et inversement) selon le caractère de la personne et selon les entreprises. J’ai l’impression que quand notre choix nous plaît, on voit l’autre situation de manière un peu plus négative. Le statut de free-lance ne m’attire pas et je lis toujours avec intérêt les témoignages de free-lance très épanouis, mais je ne me reconnais pas dans leurs descriptions négatives du monde salarial.

      J’ai la chance d’habiter près de mon travail, d’avoir des horaires variables et de ne pas être fliquée, alors bien sûr je ne vais pas chez le coiffeur le mardi à 15 heures, mais je peux prendre un rendez-vous le matin qui empiète sur le travail, ou prendre une plus grosse pause-déjeuner, tant que le travail est rendu à temps. Mes journées sont également très diversifiées (je peux traduire une brochure sur l’allaitement, une pub pour un antivirus, puis un mode d’emploi d’appareil de soudage ou des conditions générales d’achat), je ne suis jamais conviée aux réunions inutiles et je prends généralement mes vacances quand je veux.

      J’ai des collègues et j’aime ça, partir le matin au travail, y voir des gens, et rentrer le soir chez moi, j’ai vraiment besoin d’un rythme. Je suis dans une boîte sympa où les gens ne ressentent pas le besoin de rappeler la hiérarchie. Quant aux ordres qu’on reçoit, si j’étais traductrice free-lance, je devrais tout autant me plier aux souhaits parfois débiles des donneurs d’ordres sans avoir de collègue sympa à côté de moi pour se plaindre en groupe…

      Ce qui me rebute le plus dans le statut de free-lance, c’est 1) la solitude, 2) le risque financier (c’est pourquoi je suis toujours rassurée de lire des témoignages de free-lances qui s’en sortent, et même très bien) et 3) le temps (et l’énergie) à consacrer à la prospection, à la compta, à toutes les choses annexes mais néanmoins nécessaires, qui laissent moins de temps à l’activité principale.

      Mais c’est intéressant de constater que chacun ressent les choses différemment. Après, contrairement aux free-lances, dont la plupart ont déjà été salariés, je ne connais qu’un côté de la barrière, je ne suis donc sans doute pas très objective…

      (Pardon pour le pavé, je commente très rarement, alors quand je m’y mets, je ne le fais pas à moitié !)

      Répondre
  9. luladivine a dit…

    Je suis free-lance en traduction depuis 12 ans maintenant (soit les 3/4 de ma vie professionnelle, punaise!) et je me retrouve quasiment dans tous tes points positifs/négatifs. Les principaux avantages pour moi étant les horaires libres et le fait de ne pas avoir de hiérarchie (si je ne suis pas d’accord avec quelque chose, j’ai beaucoup de mal à « obéir »!), les principaux inconvénients étant l’absence de congés payés et la différence de droits vis-à-vis des salariés (arrêt maladie, durée du congé mat, et autres avantages en tous genre), et peut-être un peu l’isolement. Le problème maintenant est qu’il me serait difficile de revenir en arrière. J’ai une vision très manichéenne du monde de l’entreprise (et notamment des grands groupes), car je n’ai jamais eu à devoir faire avec pour garder mon job et je suis assez critique sur leur fonctionnement. En tous cas, la cerise sur le gâteau de ce statut est de pouvoir récupérer la moitié de la semaine mon petit chou le midi, et de pouvoir l’accompagner parfois dans ses sorties scolaires et autres activités. Comme toi, je trouve que cette liberté de voir ses enfants grandir est un vrai cadeau.

    Répondre
  10. chou a dit…

    La seule chose qui me freine à devenir free lance est le statut et la fiscalité.
    J’ai l’impression que je vais y perdre plus de la moitié de mes gains.
    On a un gros souci en france avec entrepreneuriat, rien que le RSI est un frein.

    Donc oui, j’ai une grosse envie d’indépendance et de me lancer et ce, depuis très longtemps mais cette fiscalité me rebute !!

    Si certaines ont des retours positifs, je suis preneuse 🙂

    Répondre
    • Caroline a dit…

      Bah tout dépend du statut en fait. Moi je suis auto-entrepreneur et je combine ça avec un statut d’auteur et de pigiste. J’ai donc 3 statuts différents, c’est ce qui rend ma situation compliquée mais c’est ce qui me permet de rester auto-entrepreneur (si je ne devais vivre que des revenus d’auto-entreprenariat, je ne gagnerais pas si bien ma vie, ils sont plafonnés à 32 000 euros par an, ce qui n’est pas si mal certes, mais là dessus tu enlèves 25% de charges et les impôts (je ne sais pas combien, mais ça n’est pas si pénalisant que ça, je pense que c’est à peu près comme les impôts sur le revenu, mais je suis nulle pour ces choses là). Après c’est sûr que si tu choisis un statut de libérale ou de EIRL ou que sais-je, c’est beaucoup plus « chargé » (50% environ) mais tu peux déduire tes frais ce qu’on ne peut pas faire en auto-entrepreneur. Bref, honnêtement moi je gagne bien mieux ma vie qu’avant mais il faut dire que j’étais payée comme une merde.

      Répondre
      • chou a dit…

        haha oui, je suis aussi payée comme une merde.
        Ce qui est sûr c’est que je vais me lancer de toute façon, même si je déteste cette satanée fiscalité.
        merci de ton retour

        Répondre
        • luladivine a dit…

          J’ai été en profession libérale (BNC) pendant plusieurs années, puis maintenant en EURL, et c’est vrai que c’est très lourd, entre les charges et les impôts, et je n’ai pas un chiffre d’affaires élevé. On n’est vraiment pas sur le même plan que les salariés et c’est très dommage… Des fois, je me dis qu’il faudrait travailler moins, en étant par exemple en micro-entreprise (qui est plafonné mais avec une meilleure couverture que l’auto-entrepreneur) et comme les charges sont au forfait, en fait on gagnerait peut-être autant qu’en travaillant plus, voire plus!

          Répondre
  11. Du côté du Canada a dit…

    Comme ce sujet me parle… J’ai grandi et fait toutes mes études supérieures (droit) au Canada. Nous avons déménagé en France. A notre arrivée, les quelques entretiens passés pour des postes de conseiller juridique international m’ont dissuadé de prendre un poste salarié (j’avais un bébé de 6 mois, alors rentrer à 21h tous les jours, no way!). Je me suis donc mise à mon compte, en traduction juridique. 10 ans ainsi. Plus de points négatifs que de positifs, la traduction n’étant pas très bien rémunérée en Europe, sans parler de tous les congés scolaires que je gérais (donc bcp trop de travail de nuit et de week-end et le conjoint qui nous prend pour une femme au foyer avec toutes les corvées qui vont avec!). Bref, nous sommes revenus à Montréal cet été (je ne voulais plus élever nos enfants en France… autre sujet) et mon français de conjoint m’avait mis comme condition à notre retour de cesser la pige et de trouver un travail salarié. Il y a un mois, j’ai donc commencé à travailler pour une grosse entreprise, avec un meilleur salaire et des horaires fixes à l’anglo-saxonne (je termine à 16h30 tous les jours et j’ai un salaire de cadre!!!) …. et malgré cela, je suis malheureuse comme la pierre! Ma liberté me manque, la diversité de mes contrats me manquent, gérer ma petite entreprise me manque, cette impression de plus être disponible pour mes enfants m’étouffe. Mais mon ministre des Finances refuse que je fasse machine arrière! L’argent, le nerf de la guerre…

    Répondre
    • chou a dit…

      c’est vraiment dommage ! on sent que cette liberté est un vrai moteur pour toi.
      Je ne te conseillerai que trop de te remettre indépendante, j’ai ce sentiment depuis le lycée et je ne me suis pas encore lancée.
      Et à chaque fois que je me retrouve dans une nouvelle boîte, j’ai envie de partir au bout de 2 mois !(la hiérarchie, les collègues, les horaires, le manque de temps pour soi, ses enfants….bouhhhh)
      Donc, j’espère bien me mettre à mon compte très vite.
      Et toi aussi 🙂

      Répondre
  12. matinbonheur a dit…

    Assistante maternelle pendant cinq ans, j’étais salariée mais je me retrouve dans certains points. Je ne pourrais plus être une salariée classique, c’est bien trop rigide pour moi, mais par contre je ressens l’envie de travailler à l’extérieur et de ne plus être la référente quasi exclusive en matière d’imprévus et de logistique…

    Répondre
  13. amelstos a dit…

    Moi j’ai un statut merdique de collaboratrice libérale ce qui signifie inconvénients de la profession libérale (= charges sociales délirantes je trouve) sans les avantages (= liberté totale). J’ai donc des patrons qui peuvent en plus me virer du jour au lendemain avec un micro préavis, je n’ai pas droit au chômage, mon congé maternité c’était le RSI et donc quasiment peanuts (j’ai donc bien coulé en 2015) et je ne suis pas libre des mes horaires et de mon organisation. Bref, j’en ai marre de ce statut et sincèrement, être profession libérale me semble à mon niveau très difficile : on est loin du fantasme de l’avocat plein de pognons puisque je couvre à peine mes charges et certains mois j’ai du mal à me payer (je suis chargée sur l’année précédente, il suffit qu’elle soit meilleure que celle en cours pour que ce soit très compliqué). Je rêverais de « m’installer », d’être libre et de pouvoir au moins bénéficier des avantages de ce statut en m’organisant comme je veux, mais pour l’instant je n’en ai pas du tout les moyens… un jour peut être ! C’est triste mais je rêve souvent d’un salariat plus protecteur, sans stress de fric quotidien et avec quelques avantages (vacances, congés mat, RTT and co..)…. désolée pour mon commentaire pas rigolo, c’est le jour de la compta aujourd’hui je suis donc déprimée !

    Répondre
    • Caroline a dit…

      pour avoir une soeur avocate, je sais combien ce statut de collaborateur est honteux, tout au moins les premières années. C’est en effet le beurre, sans l’argent du beurre et sans le beurre en fait…

      Répondre
    • lollipop a dit…

      Etant avocate à mon compte, il est vrai que tu n’as plus de boss mais les charges cela restent une angoisse permanente ainsi que les années plus ou moins fluctuantes !! Et ma grossesse gémellaire m’a foutue grave ds le rouge et c’est sacrément hard car quand tu es à ton compte il faut se bouger le train pour trouver des clients , ce qui n’est pas simple dans une ville où tu comptes 30.000 avocats et qd tu as deux lardons à t’occuper ! là je dois dire j’ai regretté de n’avoir jamais été salariée !

      Répondre
      • amelstos a dit…

        Oui c’est ce qui me freine aussi à mort, j’ai plongé financièrement pendant ma grossesse et mon congé mat (super pour vivre tout ça sereinement) et sans ma retro royale de 2.000 € (donc 50% une fois les charges enlevées) j’aurai je pense déposer le bilan. Et maintenant je navigue à vue pour redresser la barre mais c’est dur avec un enfant en bas âge : j’ai envie de m’occuper de lui et non pas de draguer le client ! Le problème, c’est que j’arrêterais bien mais je n’en ai pas les moyens : je n’ai pas un an de charges pro de côté. Je suis donc coincée ! Et merci Caro de ta réponse, les collaborateurs sont de la main d’œuvre très bon marché qui n’ont droit à rien (et quand tu es une femme en âge d’avoir des enfants c’est le pompom !). Mais y’a pire, j’en suis consciente, et j’ai un boulot.

        Répondre
        • Shakti a dit…

          Amelstos, je ne suis pas d’accord avec ce que tu dis à la fin de ton post.
          Il y a toujours pire mais quand on galère, ben, la galère des autres n’allège pas la nôtre. Et oui, tu as un boulot, mais à quel prix ! D’autant que tu te le fournis toi-même ton boulot…
          Je crois qu’il faut oser se dire, parfois, que oui, on a un boulot, mais que, non, malgré tout, ce n’est pas l’éclate totale.
          Le système dans lequel tu es te broies, du moins, c’est ce que je ressens mais ne t’apporte de « lumière » à aucun moment.
          Je précise que mon com est bienveillant, hein, je ne suis pas une douée de la nuance écrite, mais la tristesse qui me saute au coeur quand je te lis me donne envie de t’adresser tout mon soutien moral !

          Répondre
          • amelstos a dit…

            Shakti, merci pour ton commentaire <3 C'est vrai que je me sens dans une situation un peu inextricable et que cela ne me convient pas, encore moins depuis que j'ai un bébé. Je me suis trompée car la profession libérale n'est pas faite pour moi. J'espère arriver à en sortir dans de bonnes conditions prochainement ! En attendant, j'essaie de relativiser. Mais merci pour ce commentaire bienveillant.

        • plom a dit…

          Collaboratrice aussi……c’est dur comme toi, pour en sortir j’ai l’impression d’etre dans une impasse à cause des charges à payer sur l’année précedente qui sont un frein pour tout, surtout quand on a zéro de côté….la compta c’est pas mon truc, du coup suis en train de chercher des postes salariés, histoire de voir un coup ce que ça donne…

          Répondre
    • Luna a dit…

      Comme je reconnais bien les affres du statut de collab. Mais je te rassure, certains cabinets jouent le jeu du côté libéral de la profession, et laissent une (certaine) liberté…
      Courage, et cela fait quelques années que je me dis que je dois m’installer, mais j’ai peur …de mon ombre aussi 🙂 (peur de ne pas avoir les sous pour payer les charges, peur de ne pas avoir de clients, peur de ne pas réussir à travailler ). Bref, merci Caroline pour ce billet…

      Répondre
      • pendragon a dit…

        En tant que « patron » avocat (5 collaborateurs), je confirme, le statut de collaborateur est a terme avantageux …..pour le boss. Pour le collaborateur, rester dans la collaboration n’a guère de sens, soit il s’associe, soit il s’installe, mais collaborateur à vie est un non sens. Ne serait-ce que parce qu’il y a une limite à ce qu’on peut payer en rétrocession à un collaborateur (en gros on peut aller jusqu’à 1/3 de la facturation mensuelle, et comme le nombre d’heures/jour du collaborateur sera toujours limité par cycle de 24 heures…). La collaboration est un apprentissage du métier de quelques années au plus, le temps d’apprendre les bases, pas un statut viable sur le long terme (sauf très grosses structures, mais la on sait qu’on ne sera jamais associé dès le départ).

        Répondre
  14. Gaëlle a dit…

    Merci Caroline pour ce partage. Je suis en train « de monter ma boîte » comme on dit (mais avec une reconversion à la clé, sinon ce ne serait pas drôle ! Ce sont des points que l’on sait tous plus ou moins eu fond de nous, mais comme le reste : ça va mieux en le disant !
    Bonne continuation pour ta carrière… et ton blog bien sûr !!

    Répondre
  15. Thalina a dit…

    Des fois il y a des hasards qui sont plus comme des signes… comme c’est bon de t’avoir lu aujourd’hui !
    Je m’apprête à signer tout à l’heure une convention de rupture après 26 ans d’ancienneté… Ca fiche une trouille bleue mais je me sens tellement VIVANTE ! Comme m’a dit mon amoureux ce matin : 1er jour du reste de ma vie :)))

    Répondre
  16. severine a dit…

    Super intéressant ce post ! Je me pose bcp de questions sur ce statut, qui de loin (je suis salariée depuis tjs) fait rêver, surtout au regard de l’évidente liberté que ça a l’air de donner. C’est dommage qu’on ne puisse pas être salariée, même cadre, et pour autant organiser un peu plus son travail comme on veut (enfin sauf ma boss, qui se casse pour aller chez le coiffeur en plein milieu de journée, ou est malade mais pour autant payée normalement)…Je crois que j’ai une mentalité de salariée, dans le sens où j’aime bien que quand j’arrive tout soit déjà organisé autour de moi : un bureau, une imprimante, un standard tel, etc et que le boulot arrive tout cuit sur mon bureau. Déjà que j’ai peur du chômage, je crois que si je devais m’auto trouver du travail quotidiennement je péterais un plomb. En revanche, j’ai une question, est ce que tu penses que si tu n’avais pas ton mari salarié (enfin je suppose qu’il l’est?) tu aurais sauté le pas pareil ? est ce qu’on peut être solo et free lance ou alors là ca devient vraiment compliqué et on ne dort plus jamais ?
    En tout cas moi je suis preneuse d’articles sur ce sujet, qui m’intrigue et m’intéresse tjs autant !

    Répondre
    • Caroline a dit…

      C’est une bonne question, je pense que non, je n’aurais pas sauté le pas s’il n’avait pas été salarié. Mais je pense que j’aurais peut-être fait une connerie parce qu’encore une fois, j’ai la chance de mieux gagner ma vie depuis que je suis free, donc notre niveau de vie s’est amélioré paradoxalement. Mais j’avais déjà tellement peur à l’époque que je n’aurais pas osé. Et puis malheureusement, on est de plus en plus nombreux à être free lance mais les banques notamment ne vont pas aussi vite que la société. On a ainsi pu emprunter pour la maison mais mon statut nous coûte malgré tout assez cher en assurance et cie et il a fallu attendre trois ans pour avoir le droit d’emprunter. Et si nous avions été deux free lance, pas sûre que nous aurions pu passer le cap de l’achat. Ceci étant dit, il n’est pas exclu que mon mari devienne free lance un jour, il bosse lui aussi dans le journalisme et c’est une profession qui n’est pas à la fête en ce moment…

      Répondre
      • severine a dit…

        Merci pour ta réponse, oui je pensais notamment aux banques et autres institutions bien tradi (ou quand on loue un appart, à ton proprio), qui doivent encore avoir du mal avec ce statut, même si j’ai l’impression qu’il se répand.

        Répondre
        • Caroline a dit…

          clairement pas mal d’acteurs ont des dizaines d’années de retard sur la généralisation des modes de travail free lance. C’est un énorme problème et c’est ce qui fait que beaucoup de free lance vivent précairement.

          Répondre
          • Sophie a dit…

            Coucou
            Ben nous on a osé : tous les deux salariés dans une grosse boite (PAS la même), on a tous les deux quitte nos jobs en même temps pour devenir chef d’entreprise (chacun la sienne, dans deux domaines complètement différents). ET je confirme que les six premiers mois j’ai pas dormi, et que la, 3 ans après, les banques ne nous font toujours pas confiance alors que nous aussi, on gagne plus qu’avant.
            Pour ceux qui n’osent pas, moi ce qui m’a vraiment aide, c’est d’imaginer le plan B, C, D etc (Z étant de rechercher un boulot salarié). Genre plan B, on met les enfants dans le public (oui ils sont en Ecole privée, honte à moi). Plan C on met la baraque en location et on va habiter dans un appart plus petit. Etc et ben au final j’en avais trouvé des solutions, et aucune qui impliquait de se retrouver à la rue avec les enfants 😉 Du coup on s’est lancés, et on n’a jamais regretté (ni activé le plan B 🙂 )

  17. sirius a dit…

    Ce billet me parle, je m’y reconnais complètement: je suis salariée de l’édition MAIS travailleur à domicile (lectrice) : je m’organise comme je veux, du moment qu’au jour J le travail est fait. Un boulot pris pour voir les enfants grandir, justement, et qui est devenu mon boulot principal. Gros point négatif quand même, salariée oui, mais payée au livre lu (diminution des volumes = diminution du salaire). J’ai des chefs, oui, mais je ne les vois pas tous les jours. Et je suis d’accord aussi quand tu dis que les jours fériés et week-ends tu continues, au moins à penser, au boulot: moi aussi !

    Répondre
      • Sirius a dit…

        Pardon pour l’absence de réponse je n’étais pas revenue sur ce billet depuis ! C’est un peu long à développer, je ne veux pas squatter mais, grosso modo je lis non pas des manuscrits « arrivés par la Poste » mais des manuscrits majoritairement anglo-saxons (en avance en quelque sorte) ou des bouquins anglais ou français déjà publiés : car je travaille pour un éditeur de poche, qui reprend des grands formats.

        Répondre
    • Elsa a dit…

      Oui moi aussi ça m’intéresse !

      D’ailleurs ce serait chouette de lire des billets « carriere » de temps en temps… par exemple l’une d’entre nous témoigne sur son job, son quotidien…
      Ça me passionnerait !

      Répondre
  18. Daphné a dit…

    Et avoir la liberté de s’organiser, de choisir des projets permet de bien mieux accepter toutes les tâches connexes.

    Même quand on s’éclate au boulot, il me semble que chaque type de travail, fut-il créatif, comporte bien plus d’heures consacrées à l’execution des tâches, au montage du projet, qu’au réel moment de création, qui est l’étincelle qui donne vie à l’ensemble.

    On est allés à Nantes pendant les vacances de Toussaint et on est passés voir l’atelier de fabrication de la compagnie la Machine, à l’origine de l’éléphant. En passant devant tous ces ateliers et bureaux, on réalise la somme colossale de travail qu’il y a derrière ce gracieux pachyderme, pour le créer, lui donner vie et développer d’autres projets.

    Répondre
  19. Kaylee a dit…

    J’apprécie quand tu abordes en détail et en toute franchise des sujets qui montrent l’envers du décors, donc je n’en n’ai pas assez de ce genre de billets, alors surtout continue.
    Maintenant que je suis à la retraite après des décennies de bons et loyaux et services en tant que salariée cadre, ton billet me conforte dans l’idée que je suis trop peu sûre de moi, trop inquiète, trop incertaine et qu’être free-lance n’aurait pas été du tout rassurant pour moi.
    Donc ton billet, en montrant justement cet envers du décors, m’enlève une très grande partie de mes regrets de ne pas avoir sauté le pas.

    Répondre
  20. Fanny a dit…

    « Je ne connais plus ce sentiment indicible d’être en « off ». Ce soulagement du vendredi soir ou des veilles de congés. Moi, il y a toujours une petite voix dans ma tête qui me souffle que je n’ai pas terminé ça ou bien ça. »

    J’ai aussi créé mon entreprise, et je crois que c’est ce point là le plus dur. Certes, ça fait un peu plus d’1 an, c’est tout frais, mais c’est le problème du boulot/passion. Je ne respire plus que par ça, et j’ai l’impression de saouler tout mon entourage.
    ça ne me rassure pas trop qu’avec tes 6 ans de free-lance tu le ressentes, je me disais qu’avec le temps ça s’estomperai…

    Répondre
  21. Anne Roz a dit…

    Je suis « à mon compte » depuis bientôt 16 ans (d’abord rédactrice free-lance, puis changement de cap récent vers la graphothérapie, en cabinet libéral) et je crois que si j’avais dû élaborer ma liste sur le même brief, j’aurais écrit les mêmes choses que toi !
    Ah si, quand même :
    – j’aurais étoffé le point 9 –> … et je peux aller chez le coiffeur le jeudi matin, dans un salon quasi-vide où on ne me fait plus attendre
    – et j’aurais ajouté un point 11 –> l’angoisse du dimanche soir, connais plus ! 🙂

    Répondre
  22. Zazou a dit…

    Et en lisant ta liste, je réalise que mon statut de véto libérale cumule les points négatifs du free-lance .. . Et une grande majorité de ceux des salariés … et d’autres encore. Bref. C’est la me-merde !

    Répondre
  23. sophiefromthetrain a dit…

    Ce qui est chouette c’est que certains points négatifs sont remédiables !
    Super article, super commentaires, merci Caro, merci les filles c’est riche, constructif et ça tombe à pic ! 🙂

    Répondre
  24. Lu divine a dit…

    C’est rigolo, je suis mère au foyer depuis 4 ans et j’aurais pu écrire mot pour mot la même chose. Mais c’est vrai que c’est une sorte de Free lance de pouvoir (choisir dans mon cas) de rester à la maison.

    Répondre
    • Caroline a dit…

      Alors personnellement je ne le vois pas trop comme ça parce que vraiment, je ne veux justement pas endosser le rôle de mère au foyer (sans jugement aucun hein, c’est juste que ça n’est pas du tout mon truc, j’ai besoin d’avoir mes propres revenus et de me réaliser professionnellement, n’ayant aucune appétence pour tout ce qui a trait à l’entretien d’une maison and co et n’étant pas une maman qui joue des heures avec ses enfants par exemple). Mais dans les faits clairement une bonne partie des tâches ayant un rapport avec les enfants me revient. Donc c’est parfois une double peine, je travaille beaucoup mais pour pas mal de gens, je suis « à la cool, au foyer ». Alors qu’être au foyer n’est 1) pas forcément synonyme de rien faire, sauf pour celles qui ont les moyens de se payer des nounous + femme de ménage et 2) je bosse largement mes 8h par jour 🙂

      Répondre
      • @luxberliner a dit…

        oui, les gens ont tendance à croire que quand on bosse à la maison, on ne fout rien (alors qu’à mon humble avis, on bosse largement autant que les salariés…)

        Répondre
        • L'Homme a dit…

          Voire davantage puisqu’il n’y a pas les temps de transport maison-boulot et les pauses déjeuner durent rarement plus de 10 minutes quand on travaille chez soi (sandwich sur le pouce)

          Répondre
        • luladivine a dit…

          Je me souviens des gens qui me disaient: « ah, tu travailles chez toi? Du coup, pas besoin de nounou, tu peux garder ton enfant.. » Bien sûr, parce qu’un bébé/enfant de 1/2/3 ans reste gentiment dans son coin pendant que toi tu es sur ton ordi!! Comme s’il était possible de faire une traduction et autre chose en même temps!!! Mais c’est vrai que du coup c’est moi qui me coltine 90% des tâches ménagères, car je suis « sur place »… 🙁

          Répondre
          • @luxberliner a dit…

            haha, exactement, comme si on pouvait traduire avec un enfant à la maison… s’il y a bien un truc qu’ils ne te laissent pas faire, c’est t’installer à l’ordi ! petit mieux très récent, mais il aura fallu… neuf ans 😉

  25. Val Lao sur la Colline a dit…

    J’ai été free-lance à plein temps pendant 9 ans, suis revenue au salariat mais avec une activité indépendante en parallèle, mon homme lui est indépendant aussi depuis bientôt 20 ans, et bosse à la maison.
    Pour ton « moins 7 », il y a des solutions de retraite complémentaire, à mettre en place dès maintenant.
    Sinon, que ce soit pour ce que j’ai vécu ou ce que je sais que vit l’amoureux dans cette vie de free-lance, je trouve que tout ce que tu dis est juste, m’enfin le meilleur jour pour faire ses courses tranquillou, c’est quand même le mardi !!! 😉

    Répondre
  26. @luxberliner a dit…

    free lance forever ! ton billet résume parfaitement la situation. je suis traductrice littéraire et pour moi, le vrai gros point négatif, au fil des années, c’est la solitude, mais bon, je n’aimerais pas non plus travailler dans un bureau à plusieurs… il faut juste s’arranger pour voir des gens et sortir suffisamment de chez soi, quoi. mais quelle liberté !

    Répondre
  27. Calista a dit…

    Coucou Caroline,

    Je suis aussi free-lance et pour moi les points faibles sont la hausse du temps de travail sans compter l’absence de week-ends, de vacances, de jours fériés, la hausse des charges, l’impossibilité de prendre un congé maladie – > j’ai déjà bossé avec une cuvette à côté de l’ordi (glamour toujours …), le flou sur les retraites …, la paperasse …

    En points forts : je bosse de l’endroit où je veux, j’arrive à être très rigoureuse et à travailler même par 30 ° un dimanche ensoleillé où tout le reste de la famille fait la sieste ou mange en terrasse 🙂 je ne dépends pas des aides sociales ou d’un éventuel emploi précaire, j’ai plus d’estime pour moi et ça ça n’a pas de prix !

    Répondre
  28. Zohra a dit…

    Intéressant cet article et loin d’être rébarbatif. Il est très bien complété par de nombreux commentaires avisés d’ailleurs.
    Est-ce que tu as l’impression que tes arguments d’aujourd’hui sont les mêmes que les précédents ?

    Répondre
    • Caroline a dit…

      oui, je pense, même si au fil du temps je suis beaucoup plus sereine qu’avant. Dans les premiers temps, je mettais beaucoup en avant le facteur « stress » de la vie de free lance. C’est moins le cas aujourd’hui, j’ai appris à me faire confiance et surtout le fait que beaucoup de mes collaborations s’étalent dans le temps m’a peu à peu rassurée !

      Répondre
  29. Frenchie au Canada a dit…

    Je ne sais pas si c’est parce que la culture du travail est différente ici mais j’ai généralement eu de très bons rapports avec ma hiérarchie et mes collègues, ainsi que beaucoup de liberté dans la façon dont j’organise mon travail (mais des horaires fixes toujours). Je me suis essayée a la vie de free-lance a un période de chômage mais le marché est trop limité ici.
    Je suis fonctionnaire depuis quelques mois mais je m’épanouie dans mon nouveau boulot, loin des clichés des fonctionnaires qui ne font rien 😉 J’apprécie tous les avantages sociaux surtout que Mr n’en a pas en ce moment. Mais surtout je travaille dans le social et le sentiment qu’on a fait une différence concrète dans la vie de quelqu’un en fin de journée c’est agréable.
    Tant mieux en tous cas si tu as trouvé ce qui te convient.

    Répondre
  30. Aglaé a dit…

    Billet très instructif ! Bien contente que tu aies trouvé un mode de travail qui te convienne. Malgré les inconvénients que cela suppose. Je compatis notamment pour les proches ou moins proches pour qui bosser à la maison, ce n’est pas bosser vraiment (je suis prof donc ça me parle beaucoup !)

    Répondre
  31. dom2 a dit…

    Ouah, plus de réunions à la con qui ne servent à rien! Et pas de chef de service qui, n’ayant finalement pas grand-chose à faire parce que tout le monde assure, prend surtout un rôle de flic du directeur! Pas d’horaires! Pas d’horaires bon sang! Avec, donc, pas de chef de service pour contrôler tout à 5 minutes près!

    Répondre
  32. Mélanie a dit…

    Ah nan mais tu vois le 10e point faible, il me le fallait en fait ! Je sors d’une longue expérience en tant que CM où franchement la limite avait été mal posée, et par moi et par mes supérieurs, et clairement je ne me sentais jamais totalement off. Cet été j’ai pris une vraie pause et à la rentrée j’ai posé de nouvelles conditions. Puis dans la foulée quelques semaines plus tard je trouvais un job de chargée de com. Ben ça y est, hors événementiels clairement identifiés, quand je pars en week-end, je suis en week-end. Le soir, je suis chez moi à 100%. Et même pour moi ça a été super-dur de couper, d’ailleurs comme je n’ai pas changé d’employeur mais juste de fonction j’ai conservé quelques temps la consultation de mon mail du boulot sur mon tél. (piège à cons…) et du coup pendant ces vacances y avait une daube sur une conception graphique j’ai eu la tentation de la consulter… Mais c’est fini a y est j’ai désinstallé ça. Et ça me fait du bien. J’en avais besoin ! En juin j’étais au bord du burn-out pour un MI-TEMPS de CM. Sauf que mi-temps sur le papier mais dans les faits dispo temps plein quoi, n’importe quoi. Bref, pour le moment je savoure, ça me saoulera bien assez vite 😉

    Répondre
  33. SoL a dit…

    Et le point 11, celui où tu es au téléphone avec un client et ton enfant dit très distinctement « Maman !!!J’ai envie de faire caca !!! », on en parle ? Et le client qui vient directement te payer au bureau, chez toi, donc, à 21h00, et te trouve au mieux en chaussons, au pire en pyjama…Sinon, pour la paperasse, ici aucun freelance ne s’embête avec ça, on fourgue tout au comptable, qui s’occupe de tout. Il y en a à tous les coins de rue. Ça me coûte 60 € par mois et je n’ai rien à faire à part lui porter mes factures tous les 3 mois. Evidemment depuis que je suis maman, j’aimerais bien avoir un boulot avec des vraies vacances payées, du boulot tout trouvé et tout, mais quand je parle avec Mr Sol et qu’il me dit que j’ai tellement de chance de faire (presque ) ce que je veux je me dis que j’aurais du mal je crois à ne plus être mon chef. Je me retrouve dans beaucoup de points, mais une partie de mon activité, celle ou je ne parle pas qu’à un PC a un horaire fixe et même assez rigide et finalement ça structure bien le tout et j’en ai besoin, si j’avais liberté totale, je crois que ça deviendrait trop anarchique (je me connais bien). Ce qui me pèse le plus en fait, c’est le côté commercial, prospecter, se vendre, relancer… j’ai horreur de ça, vraiement.

    Répondre
  34. Marje a dit…

    Je rêverais d’être free-lance … J’aimerais prendre le temps d’écrire lorsqu’il fait jour et ne pas compter les sorties comme des pertes de temps ! Ton billet permet de relativiser et de réfléchir à toutes les conséquences de ce statut …

    Répondre
  35. Minouchkaïa a dit…

    Merci pour cet article, j’aimais bien quand tu nous parlais du free lance avant car ça me faisait réfléchir à mes propres désirs et inquiétudes vis à vis de ce statut qui fait peur et rêver tout à la fois. Désormais je suis salariée en télétravail et j’ai aimé ton article car je m’aperçois que je me retrouve dans tous les points positifs sauf le 6 (je ne choisis pas mes employeurs), mais que je ne connais presqu’aucun des points négatifs que tu as pointés (sauf bien sûr l’impression de ne jamais être « off » et d’être préposée aux gosses, et la nostalgie des ambiances d’équipes et des franches rigolades quotidiennes). Alors même si je gagne mal ma vie car je suis dans le secteur associatif, et que ma retraite sera modique aussi, je me dis que le télétravail est un compromis super confortable et que je ne veux plus me taper 2h de bagnole chaque jour pour aller et revenir du boulot et continuer à organiser ma vie comme bon me semble pour voir mes enfants grandir au quotidien.

    Répondre
  36. Vida a dit…

    C’est marrant comme on est finalement nombreuses à se retrouver ds ton post… Pour toi, il est tout de même clair que tu as fait le bon choix, tant mieux !….Je suis prof et je ne connais pas non le bouton off…Un peu pendant les vacances d’été…Mais dans ma tête et en vrai aussi, je travaille beaucoup, sous la douche, en voiture, sur un transat, toutes mes affaires accumulées sur la table de la salle, mon ordi sur les genoux à 22h… Et je suis à ben moins que 32 000 e… Mais bon, quoi faire d’autre…et je m’y sens plutôt pas mal ds ce boulot… Bref, pas que des avantages, pas que des inconvénients, il est où le job parfait, argh !!!

    Répondre
      • Nan a dit…

        Caroline, le statut d’auto-entrepreneur n’est pas un eldorado, tu n’as pas à te justifier…
        Aucun métier n’est facile et derrière les belles réussites, il y a toujours énormément de travail. Pour connaître nombre d’entrepreneurs et de professions libérales, ils ne sont JAMAIS en off.

        Répondre
    • Ce'Nedra a dit…

      Tu viens de décrire mon quotidien… Je me sens moins seule!

      Prof de lettres depuis septembre (reconversion professionnelle, j’étais jusqu’alors consultante en management et organisation pour la DG d’un Département…), mes amis et anciens collègues sont persuadés que je ne fous rien. « 18h devant les élèves, c’est tout?? Ah ouais, cool. », « Puis tu as toutes les vacances scolaires! » etc. Alors qu’en vérité, je travaille en permanence, soirs, week-ends et fameuses « vacances » compris.

      En vérité, j’ai l’impression que tout le monde ou presque a naturellement tendance à voir le verdoyant de l’herbe du voisin, en oubliant les mousses et les ronces un peu de l’ombre, mais aussi et surtout le travail que ça demande au dit voisin, d’avoir une si jolie pelouse. 🙂

      Répondre
  37. Alexandra a dit…

    Alors moi, j’y vais de ma question perso : comment on fait lorsqu’on est pigiste et qu’on nous propose régulièrement des contrats pour lesquels il faudrait éditer une facture ? Je me bats au quotidien pour conserver le fragile statut de pigiste (c’est à dire pour être payée en salaire, en gros). Je voudrais pouvoir ajouter du beurre dans les épinards à l’occasion, sans risquer de basculer dans le système du RSI (j’ai déjà du mal avec les papiers normaux, alors si je dois gérer les 2… au secours !!!!). Anyone ? Merci beaucoup !

    Répondre
      • Alexandra a dit…

        Merci pour ta réponse, Caroline ! C’est ce que je fais en pratique (j’ai même réussi à être payée en salaire par une boite de communication – car la dame était vraiment coincée, elle avait besoin de moi et pas d’autre solution ;-)). Mais j’ai mal formulé : si on est pigiste ET qu’on devient auto-entrepreneur en parallèle pour un usage ponctuel, est-il possible de cotiser dans les 2 systèmes ? Comment faire pour ne pas « basculer » exclusivement dans le RSI ? Je ne sais pas si je suis plus claire… Bon, j’ai un peu l’impression de prendre cet espace commentaire pour une FAQ, hein 😉

        Répondre
        • Caroline a dit…

          Oui c’est possible 🙂 En fait le statut d’autoentrepreneur a été créé pour ça, pour être cumulé à un statut de salarié. Après, pour la carte de presse, il faut que les activités de pige représentent 50% minimum de tes revenus. Et du moment où tu cotises au régime général via la pige, tu ne bascules pas au RSI, ils n’ont pas le droit de te faire basculer sans ton accord (et moi je n’ai jamais basculé au RSI, personnellement).

          Répondre
          • Alexandra a dit…

            Un super grand merci pour ce retour d’expérience ! ça me rassure… et m’ouvre des horizons tout à la fois 😉

          • LUVA a dit…

            Je confirme.
            Tu dois garder ton statut d’auto-entrepreneur en tant qu’ « activité secondaire », ce qui te permet de rester au régime général.
            Et surtout ne pas dépasser le plafond!

    • Emma a dit…

      Bonjour, j’ai été pigiste dans une vie antérieure, pour éviter le statut d’auto-entrepreneur dans les cas de paiement en « honoraires » et autres formules inhabituelles, c’est l’option portage salarial qui avait été privilégiée. Cela permet de convertir cette somme en salaire. Certes, vous payez les charges salariales et patronales ainsi qu’un pourcentage à la boite de portage, mais cela permet de bénéficier d’une couverture sociale, des droits au chômage, etc.

      Répondre
    • Emma a dit…

      Pigiste dans une ancienne vie, pour les contrats payés sous forme d’honoraires, de facture et autres formes, c’est le portage salarial qui avait été privilégié. Le montant est versé à une boite de portage qui convertit cela en feuille de paye. Ok, on paie soi-même cotisations salariales et patronales ainsi qu’un pourcentage à la boite de portage, mais cela permet de bénéficier d’une couverture sociale, d’avoir droit au chômage, etc. Pas la panacée mais une souplesse d’utilisation intéressante (pas de montant imposé par ex.).

      Répondre
  38. Veronique a dit…

    Bonjour Caro et les commentateurs,
    Merci pour ce billet et les partages qui ont suivi. Je suis en free-lance depuis 1 an et demi, en marketing. Et je suis sur la même longueur d’onde. Je trouve que le plus dur c’est de se déconnecter complètement. Du coup, cet été, j’ai tout simplement abandonné mon téléphone déchargé au fin fond de ma valise. Cela m’a permis de redécouvrir les joies des lignes fixes et de l’imprévu! C’était top! Comme Caro, j’ai choisi ce statut car mon mari est salarié. Finalement il s’agit d’un équilibre plus global, de la famille (2 parents, 3 enfants) et clairement mon statut de free-lance y participe en positif !
    Petite remarque : 32000 c’est avant les prélèvements de l’urssaf (23%). Le reste est un revenu net, avant impôt sur le revenu. Et il reste une subtilité dans les cotisations (retraites, santé, prévoyance) qui m’échappe. Merci d’ailleurs de me rassurer sur le fait que nombre d’entre vous trouvent l’administration très obscure.
    Bonne soirée !

    Répondre
  39. DOMINIQUE a dit…

    Une entreprise. Deux personnes aux commandes, moi et mon mari. Lui, il fait cela depuis 30 ans. Moi, je l’ai rejoint il y a 8 ans environ, salariée par lui. L’affaire marche, pas de problème, même si son chiffre d’affaire baisse, mais la retraite n’est pas loin. Et puis… maladie, hôpital, les clients qui sont presque à râler parce que l’on est moins disponibles (ben oui, sous oxygène, pas facile de faire un devis). Coups de fil à 8 heures du matin, 22 heures aussi.
    Des gens formidables, oh pas beaucoup, mais qui ne s’inquiètent que de sa santé. Au jour le jour en s’excusant de m’importuner pendant qu’il est sur son lit de douleur…
    Bon, ça va mieux, on va s’en sortir, oui c’est difficile d’être à son compte, oui on galère, mais oui on s’amuse, mais oui on peut secouer le carcan des obligations, mais oui on a de belles surprises, et aussi de braves connards, mais ça on a l’habitude.
    Je ne changerai rien, parce que l’on est ensemble tous les deux.

    Répondre
  40. Severine a dit…

    Alors moi je suis freelance et je suis tellement épuisée que là, je rêve d’un cdi dans ma ville (je suis en province je ne bosse qu’à Paris). Un cdi bien payé, intéressant et avec des horaires normaux, ça va de soit!

    Répondre
  41. Agatha a dit…

    En fait en lisant tout cela ( j’avais une profession qui ne pouvait qu’être salariée ) , je serais curieuse de savoir les statistiques de ceux qui se sont lancés en free-lance : je veux dire quel pourcentage s’en sort mieux ou moins bien qu’avant , car pour toi Caroline , tu as eu la chance ( et le mérite tout le monde n’a pas la capacité de le faire) de cumuler 3 statuts différents et je pense que ta contribution de scénariste ramène du beurre dans les épinards . Mais combien en étant que free-lance ou autoentrepreneur galèrent à fond ?

    Répondre
    • Caroline a dit…

      concernant les seuls auto-entrepreneurs, je crois que les chiffres montrent que très peu gagnent leur vie correctement. Mais c’est un statut qui a été créé pour être un complément de salaire au départ, donc je ne sais pas trop ce que ça veut dire en fait, ces chiffres. Mais d’une manière générale en effet, être indépendant n’implique pas forcément de bien gagner sa vie. Je n’en fais absolument pas l’apologie, d’autant que j’ai bien conscience que mon cas est bien particulier, j’ai la chance de pouvoir cumuler des activités assez différentes, c’est ce qui me permet de joindre les deux bouts. Après, honnêtement, les scénarios, ça n’est pas ce qui rapporte le plus, ce n’est pas une activité très rémunératrice. En réalité, aucune de mes activités n’est ultra rémunératrice, c’est juste que je bosse beaucoup et qu’à l’arrivée, ça va. Mais de toutes façons si j’avais voulu être vraiment thunée, j’aurais choisi une autre voie que celle de l’écriture 😉

      Répondre
  42. Anne a dit…

    Un jour je raconterai au monde les moments les plus embarrassants de ma vie de feelance, par exemple le jour où j’ai oublié la virgule la première fois que j’ai voulu faire un virement de TVA de 32,25 euros…

    Répondre
  43. Sandrine a dit…

    Eh bien moi, j’ai fait le chemin inverse : je suis passée de journaliste free lance (8 ans) au salariat.. enfin » pire » au fonctionnariat. Une envie de me reproduire, de contracter un prêt, d’avoir une vie plus rangée… et je ne regrette pas. Perte de salaire au début mais désormais je suis largement gagnante (les concours de cadre sup de la fonction publique étant passés par là). Alors certes j’ai perdu cette liberté, cette souplesse mais je suis aussi beaucoup plus sereine pour la fin de carrière. Même si je bosse plus de 50h/semaine et que je ne « profite » pas de l’arrêt maladie, je sais qu’en cas de vrai pépin de santé, je suis « tranquille »… mais je te comprends 🙂

    Répondre
  44. Béné a dit…

    Freelance (traductrice) depuis 10 ans, et je me retrouve à 100 % dans ce billet ! Et tout comme toi, j’y trouve plus d’avantages que d’inconvénients, et je ne retournerais en entreprise pour rien au monde… Le fait de pouvoir autant profiter de mes filles suffit à lui seul à me confirmer que j’ai fait le bon choix. Je suis vraiment heureuse que tu y trouves aussi ton compte 🙂

    Répondre
  45. béatrice a dit…

    Pour ma part, je n’ai jamais été aussi heureuse que depuis que je suis en free-lance (17 ans maintenant). Même si il y a des hauts et des bas, qu’il faut jongler avec mes incertitudes, perdre l’habitude de planifier à long terme (en plus je vis avec un intermittent du spectacle !!!), j’arrive à tout conjuguer avec bonheur. Et le bonheur, n’est-ce pas le plus important. C’est mon bonheur, ma définition du bonheur… j’ai pu m’occuper de mon fils, ne pas le voir s’épanouir ailleurs, réaliser des projets qui étaient importants pour moi (en dehors de mon vrai boulot de graphiste). je peux partir avec mon téléphone et mon ordi en vacances et revenir pour une journée… Je crois que j’avais déjà pris cette direction du statut de free-lance au début de ma carrière en ne prenant que des CDD ou des missions d’intérim. Le monde de l’entreprise me paraissait ridicule, superficiel… j’y ai tout de même rencontré de vrais amis. Bref, la seule chose que je pourrais vraiment prendre pour un inconvénient réside dans le fait de rester trop souvent chez moi et parfois de pouvoir ne pas sortir pendant des jours.

    Répondre
  46. Mag64 a dit…

    Bonsoir Caro,
    Je ne suis pas la pour te vendre quoi que ce soit mais je travaille dans un cabinet d assurances, et il existe des solutions pour pallier au RSI en cas d’arrêt de travail ou d invalidité car c est vraiment dérisoire ce qui t es versé.
    Je te conseille d en parler avec ton assureur qui pourra te conseiller.
    Mon mari est kiné et je suis hallucinee par les charges qu il supporte. Je le taquine parfois car il ne travaille « que » 4 jours par semaine mais entre la paperasse est les journées de 10h finalement mon statut de salariée, même s il manque de souplesse, pour l instant me convient.

    Répondre
  47. Isabelle a dit…

    Je suis indépendante et je l’ai toujours été, voilà un bon récapitulatif de notre situation

    j’ai eu une grosse maladie cet hiver, j’avais un arrêt de travail, il y a en effet personne à qui l’envoyer
    ET pour les gros chanceux qui relèvent de la CIPAV cette merveilleuse organisation épinglée récemment, je confirme qu’il n’y a aucun versement quel qu’il soit pour cause d’arrêt de travail
    la rhumato m’a dit : mais vous n’avez pas de complémentaire « perte de travail? »
    ben non je ne vais pas payer tous les mois pour le cas où un jour j’aurais une maladie grave (surtout qu’avant ça je n’avais jamais été malade de ma vie, même pour les rhumes)
    j’ai du arrêter totalement un mois ensuite j’ai repris comme j’ai pu, en me reposant entre deux patients
    au final je pense que j’ai moins perdu que si j’avais casqué chez un assureur

    bref c’est sûr qu’on n’a pas les congés payés, les jours fériés, le chômage ni les indemnités journalières
    on n’a pas le salaire qui tombe chaque mois, et les clients il faut se les trouver

    mais…..

    en effet pour rien au monde je ne changerai

    pour moi le must : ne pas avoir de patron, ce qui libère totalement ma créativité
    je crois que j’aimerais un super patron très compétent, mais ceux-là ne court pas les rues
    alors finalement le patron compétent c’est moi-même et c’est vraiment ce qui me permet de s’investir à fond dans mon travail

    le plus pesant pour moi : la relative solitude
    qui est une bonne chose souvent mais qui pèse un peu parfois en termes relationnels

    j’adore travailler en groupe, mais faut que ça avance, faut que je puisse être créative, faut que je puisse être libre

    donc vive l’indépendance, mais en ayant du réseau pour échanger

    Répondre
  48. Amy a dit…

    Une fois que l’on a quitté le statut salarié (et que l’on arrive à gagner de quoi vivre, condition absolument nécessaire), il est bien difficile de s’imaginer y retourner, les inconvénients étant amplement compensés par les avantages. Cela dit avoir une petite notoriété contribue également au confort : pourvoir , parfois dire non, tout simplement.

    Répondre
  49. Chantal a dit…

    Merci pour cet excellent partage. Personnellement, je trouve que, malgré ces points négatifs, le fait de travailler indépendamment est une cause suffisante pour rester dans le monde du free-lance. Surtout, quand on est maman, c’est très pratique. D’ailleurs, ça peut aider à diminuer le stress quotidien vu que, il n’y aura personne pour t’embrouiller le cerveau avec plusieurs ordres. Tant qu’on connaît l’objectif à atteindre, on peut s’organiser comme on veut.

    Répondre
  50. Charlotte a dit…

    Comme tout autre travail, il y a toujours des points négatifs et des points positifs à travailler en tant que free-lance. N’empêche que, travailler sans avoir à dépendre de plusieurs personnes est plus agréable car ça réduit certaines pressions.

    Répondre

Laisser une réponse à lollipop

  • (ne sera pas publié)

Vous pouvez si vous le souhaitez utiliser les balises HTML suivantes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>