Où subsiste encore ton écho

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La dernière fois en sortant de chez mon quelqu’un, j’ai réalisé que je n’avais en réalité « appris » que peu de choses depuis ces deux ans et demi de séances hebdomadaires (le simple fait que je m’interroge sur ce que j’ai appris en thérapie est sans doute d’ailleurs le signe que la route est encore longue, mon syndrome de première de la classe a de beaux jours devant lui).

Peu de choses, mais quand même. Je crois que je regarde l’existence à travers un filtre différent, en fait. Si je devais résumer, j’avais jusque là un rapport au monde, à la vie, aux autres, imprégné de la morale judéo-chrétienne à laquelle j’ai été biberonnée toute mon enfance (j’ai tous mes diplômes, du baptême à la profession de foi, je vous le rappelle). Attention, je ne dis pas que c’est mal, je ne jette pas tout avec l’eau du bénitier, mais chez moi cela se traduisait par une énorme culpabilité. J’avais tendance à systématiquement analyser des choses en fonction de ma conception du bien et du mal, en n’oubliant jamais de me flageller au passage.

Petit à petit, au fil de mes échanges dans ce petit cabinet parisien, (je dis « échanges » mais on est quand même plus proche du monologue) j’ai appris à me débarrasser, donc, de ce filtre là. Pour le remplacer par un autre. Celui de la satisfaction. En gros, je tente d’accepter que la psyché humaine tend toujours à partir en quête de ce qui va lui faire du bien. Même si parfois on a l’impression que ça nous fait du mal. Je ne suis pas claire, je le sens. Un exemple. Mes fameuses crises d’angoisse, qui m’ont menée chez ce quelqu’un après des années à tenter de les combattre par des moyens divers et variés dont le seul point commun fut une inefficacité crasse. Et bien il m’a fallu du temps pour adhérer à ce postulat mais ces crises, comme tout symptôme, avaient – ont ? – une utilité. Elles existent (existaient ?) parce qu’elles me permettent, inconsciemment, de masquer sans doute une douleur plus importante que celle qu’elles généraient. C’est un peu la même chose avec les TOC, la procrastination ou toute autre névrose dont on cherche à se débarrasser. Comme les compulsions alimentaires aussi, tiens. C’est pour cela que c’est si difficile de s’en défaire. Parce qu’en réalité, alors même que nous avons la sensation que ces comportements nous pourrissent la vie, ils sont autant de protections ou de pansements que notre psyché a élaborés pour survivre.

C’est quelque chose d’extrêmement difficile à appréhender, en tous cas pour moi. La première fois qu’il a été suggéré qu’il y avait sans doute un bénéfice caché à ces crises, j’ai eu envie de partir séance tenante en claquant la porte. « MAIS BIEN SUR ! J’ai l’impression d’en crever depuis quinze ans et voilà qu’on me dit qu’en réalité j’en retire une satisfaction. Tout ça pour 60 euros, merci, au revoir » (vous pensez bien que je n’ai pas dit un traitre mot de tout ça, j’ai acquiescé, faussement convaincue, en plein transfert que j’étais) (pour tout ce qui est affirmation de soi, je pense qu’on verra ça l’année prochaine).

Et puis comme souvent, ça a infusé. Je n’ai pas encore totalement mis le doigt sur le pourquoi du comment, mais il ne serait pas complètement incohérent d’imaginer que mon esprit bien tordu fabrique ces crises pour se rassurer. Que sentir son coeur battre comme un dingue, c’est finalement se sentir vivante. Que se sentir « partir » sans jamais vraiment partir, c’est une façon de s’inventer une illusoire immortalité. A chaque crise d’angoisse, je crois que je ressuscite. Il est peut-être là le fameux bénéfice. Je n’en suis pas certaine, c’est une hypothèse.

Ce que j’essaie – très maladroitement – d’expliquer c’est que s’interroger sur l’éventuelle satisfaction que nous aurions à tirer d’un comportement qui nous pèse aide paradoxalement bien mieux à se sortir d’un tel schéma que de s’efforcer à le combattre.

La thérapie a fait bouger mes curseurs. Elle a mis un sacré coup à tout un tas de valeurs telles que la volonté, l’abnégation, le devoir, etc. Elle en a mis d’autres sur un piédestal: le respect de mes désirs (et donc de ceux des autres), le plaisir, la patience (tout cela prend du temps), la résilience.

La thérapie ne m’a pas apporté de « révélation » contrairement à ce que j’imaginais. Je n’ai pas eu d’épiphanie. Il y a eu une ou deux séances qui m’ont éclairée sur certains points. Mais le mieux être s’est installé sans faire de bruit, si peu de bruit que je ne l’ai pas remarqué tout de suite.

Je ne suis pas convaincue par ailleurs que mes proches profitent de tout cela. Parce qu’il faut du temps pour ajuster ces nouvelles façons d’être. Parce que finalement parfois, le couvercle que l’on mettait sur certains désirs arrangeait tout le monde. Que c’est comme les dominos, quand l’un bouge, les autres aussi. Mais petit à petit, de nouveaux équilibres se mettent en oeuvre.

Voilà, je ne sais pas trop si cela peut résonner en vous, parfois je me demande justement quel est le bénéfice pour moi d’écrire ce type de billets. Je crois que c’est l’idée du lien qu’ils peuvent générer. L’idée de tisser une toile entre nos névroses et nos difficultés. Pour me rassurer, j’imagine.  La phrase qui me vient, si je ne réfléchis pas, vient d’une chanson de Bashung:

« Où subsiste encore ton écho… »

Je pose ça là, faites en ce que vous voulez.

142 comments sur “Où subsiste encore ton écho”

  1. Mimosas a dit…

    Lors de la thérapie de ma fille, j’avais « bénéficié » de deux séances pour dénouer les choses qui se passaient et le doigt expert avait bien appuyé là où ça pêchait – tout est lié, les souffrances passées sous silence des uns rejaillissent sur les autres insidieusement – conseil m’avait été donné d’aller voir un quelqu’un. Je ne l’ai pas fait, trop peur d’avoir à gérer ce que j’ai enfouie depuis si longtemps mais là avec le décès de mon père, tout remonte à la surface et c’est terrible parce que bien évidemment il avait à voir avec mes « noeuds » et je ne saurai jamais comment il me percevait.
    J’aime bien quand tu déposes les trucs là et qu’on se débrouille, ça fait remuer la haut…

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    • Corinne a dit…

      Mimosas, ce que tu dis résonne en moi puisque je viens de prendre rendez-vous chez la psy suite justement au décès de mon père et au fait que tout ce que je contenais depuis des années (toujours?) commence à ressortir. La digue prend l’eau, il est temps d’ouvrir les vannes 😉

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  2. amelstos a dit…

    J’allais démarrer mon commentaire en te disant que j’avais reconnu cette phrase du grand Alain B mais et j’en étais très fière mais tu as révélé son auteur en fin d’article (le syndrome 1ère de classe est bien prononcé chez moi aussi). J’ai très peur de la thérapie et de ce que ça pourrait générer chez moi mais surtout, je n’arrive pas à être 100 % honnête avec la psy que je vois (enfin là je n’y vais plus mais je vais y retourner). Il y a des choses, un part de moi que je n’arrive pas à lui montrer parce que c’est trop moche, pas reluisant et je ne suis donc pas ultra sincère. Du coup je me dis que forcément elle SAIT que j’enrobe et qu’elle doit vraiment me prendre pour une pauvre fille Et souvent aussi je me dis qu’elle ne doit pas m’aimer (un gros gros problème chez moi). Bref, comment fais tu, toi ? Arrives tu à montrer vraiment tes failles, à dire les choses de manière cash, est ce que cette espèce de besoin de séduction, de plaire, peu s’arrêter avec son psy ? Ca me pose vraiment question car j’imagine qu’une bonne thérapie doit reposer sur des bases ultra saines… Merci pour cet article et les réflexions qu’il va engager.

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    • Caroline a dit…

      ah mais dans mes bras !!! Tout pareil, je ne montre pas tout, je voudrais qu’elle m’aime, je voudrais être sa préférée. Mais un jour elle m’a dit, « personne n’a à entrer dans votre psyché, c’est vous qui décidez ». Et je me dis qu’il faut du temps pour consentir à montrer le plus moche. Et que peut-être je ne le montrerai jamais. Et que ça n’a peut-être pas d’importance. On fait comme on peut et le dernier endroit où il faut être « performante », c’est chez le psy.

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      • Lise a dit…

        Oh ben ça résonne oui, et pas qu’un peu.
        Vouloir être aimée de tous, et à plus forte raison de mon quelqu’un (merci mon illustre transfert) c’est ma vie! Malgré ça, après 10 ans de thérapie, je réussi à parler de (presque) tout (même ce dont je suis le moins fière), parce que j’en ressens immédiatement un genre d’effet libérateur, des poids énormes qui s’envolent … effectivement, je crois que l’efficacité de ce genre de travail repose beaucoup sur l’absence de retenue ou de tri dans l’expression de nos pensée, plus facile à dire qu’à faire évidement

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      • Anne-Ginette a dit…

        Amelstos, Caroline, vous mettez le doigt, je crois, sur ce qui fait que je n’ai pas réussi à aller au bout de ma 1e tentative de thérapie. Oui j’ai invoqué des pb d’argent et me suis dit que dès que je pourrai, je la rappellerai. Mais en vrai, j’étais sortie de cette dernière séance en larmes, parce qu’elle m’avait poussée dans mes retranchements et que, comme à chaque fois, je n’arrive jamais à répondre autrement qu’en pleurant (ce qui ne fait rien avancer puisque je n’arrive à sortir aucun mot, et intérieurement je bouillonne de pleurer comme ça – cercle vicieux). Et donc depuis je m’en veux d’avoir, encore une fois, montré cette faiblesse (pourtant c’était bien pour soigner mes faiblesses que j’avais voulu commencer la thérapie, va comprendre).

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        • Caroline a dit…

          moi je pense qu’un bon psy ne « pousse » pas dans les retranchement un patient. En tous cas je ne le supporterais pas, personnellement. Et j’apprécie que la mienne me laisse le temps d’avancer, sans jamais me brutaliser. donc peut-être que tout simplement ça n’était pas la bonne personne.

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      • Brunette a dit…

        « personne n’a à entrer dans votre psyché », est ce un code pour la S-d-m-e?
        pardon je sors …
        lourdeur est mon deuxième prenom 🙂

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      • Sarah a dit…

        Ah ah ah ! être le préféré… pendant 4 ans j’ai vu un monsieur que j’aimais beaucoup (figure paternelle, transfert etc) et un jour je lui parlais d’une pièce de Claudel vue la veille et qui m’avait fait tellement penser à moi, et lui de me répondre « moi aussi je l’ai vue et j’ai pensé à vous ». L’orgasme total de fierté que mon psy ait pensé à moi face à une pièce si sublime et hors de son cabinet.
        On est cons parfois 😉
        (hors cette remarque totalement futile, je voudrais te dire que ce billet est très touchant de sincérité. Je te souhaite un bon bon chemin. Et je crois que ce n’est jamais fini. Un jour on en a marre, et moi là 8 ans plus tard, je me dis que je devrais peut être m’y remettre !)

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      • Alice de paris a dit…

        Oh c’est la deuxième fois en lisant ton blog que je sens une telle raisonance ! C’en ait à un point que j’ai arrêté mes deux thérapie parceque j’avais l’impression que la personne qui parlait n’était plus moi mais que si je changeais et devenais honnête il n’allait plus m’aimer…
        (La première fois c’est quand tu avais écrit que tu avais du mal à te détendre au théâtre Cat tu stresses pour les acteurs, je pensais être la seule !)

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    • Suzanne a dit…

      C’est aussi pour cette raison que j’hésite à franchir le pas d’entamer une thérapie.
      Je crois que j’aurais vraiment du mal à tout dire…

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      • Caroline a dit…

        c’est ce qui m’a probablement empêchée d’y aller pendant des années. Et en réalité, c’est encore un subside de morale judéo-chrétienne. La psy, c’est pas confesse.

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        • samot34 a dit…

          Même si je ne commente pour ainsi dire jamais, c’est exactement pour ça que j’aime autant te lire depuis toutes ces années… Je lis l’article, ça m’interpelle, je passe en mode auto-analyse. Puis je zieute les commentaires (tout aussi intéressants que tes posts) et je tombe sur cette formule « c’est pas confesse » et là je me marre. Merci Caro, c’est un bonheur les blogs comme le tien (surtout aujourd’hui… 09 novembre de merde).

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      • Nathalie a dit…

        La difficulté ne serait peut-être pas de tout dire, quoi que je ne dis beaucoup moins que ce que j’écris, mais surtout j’aurais peur de fragiliser l’ensemble. Qu’un coup de vent et hop tout se casse la gueule. Parce que les choses sont un peu tordues, mais elles tiennent debout… je ne sais pas si je suis très claire… 😉

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        • Caroline a dit…

          si si, c’est ce que j’ai redouté pendant des années. Mais la vérité c’était que je me trouvais une excuse, que ça n’était tout simplement pas le moment. en fait un jour ça n’a pas été possible de faire autrement.

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    • Nigelle a dit…

      C’est drôle parce que quand j’ai été voir ma psy j’étais tellement au bout du rouleau que je m’étais dit que c’était ça ou me suicider. Du coup je n’avais absolument plus rien à perdre et j’ai été complètement honnête, j’ai expliqué comment, pourquoi et à quel point j’étais toute pourrie. Et ça m’a sauvée d’avoir son regard bienveillant sur moi alors que je lui disais tout et qu’elle n’avait aucun lien avec moi.
      Quand ma mère, mon copain ou mes amis me disaient la même chose ça n’avait pas le même poids à cause de ces liens et du fait que je ne leur disais pas tout parce que je voulais qu’ils m’apprécient, avec elle ce n’était pas du tout le cas… Je n’ai pas été au bout (après 2 ans j’en ai eu marre) mais ça m’a fait un bien dingue…
      Peut être que ça vaudrait le coup de recommencer avec quelqu’un d’autre pour repartir sur d’autres bases ?

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  3. Jessica a dit…

    Merci Caro pour ce billet ! Oui ça me parle beaucoup, surtout sur le changement qui se produit de manière imperceptible – pour soi mais surtout par les autres.
    Même réaction que toi sur les bénéfices cachés de ces choses qui nous pourrissent la vie. Accepter que ce qui nous pourrit la vie est en fait une stratégie pour nous protéger qui nous a été utile à un moment donné est vraiment difficile.
    L’accepter, le regarder en face et avec bienveillance pour mieux passer à autre chose plutôt que d’être en guerre permanente contre une partie de soi-même et sentir nul(le) au passage pas facile mais tellement plus efficace.
    Merci de me faire prendre conscience à moi aussi de tout le chemin que j’ai parcouru et bravo à toi pour ce chemin parcouru aussi !

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  4. Ksiopee a dit…

    Merci pour ce témoignage.

    Moi aussi j’ai un qqun depuis 7 mois, et ce que tu dis raisonne tellement en moi..
    Ce texte fait écho à ma propre expérience et ça fait du bien !

    c’est toi mon épiphanie en fait, toi qui m’a fait réaliser certaines choses.

    vivement ma prochaine séance.

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  5. semaphlore a dit…

    Ce n’est pas comme si on pouvait contrôler la manière dont notre psychisme se défend. Donc s’il y a un bénéfice aux crises d’angoisse (ou aux pulsions alimentaires), le processus par lequel notre « cerveau » arrive à choisir la solution de l’angoisse, nous ne le choisissons pas consciemment… d’où la diffculté à le débusquer… d’où mon recul certain par rapport à toutes les solutions toutes faites basées sur le conscient et la volonté… je crois que l’un de nos grands péchés contemporains est l’illusion que nous pouvons nous contrôler nous mêmes. Maintenant que nous n’avons plus de Dieu (nous ne blâmons plus Dieu à chaque orage ou catastrophe naturelle) que nous avons foi en la science (maîtriser la nature et l’homme) et que nous sommes surinformés… comment ne pas angoisser, d’une manière ou d’une autre 🙂 ?????????

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    • Caroline a dit…

      totalement d’accord, c’est bien pour ça que je prends beaucoup de pincettes pour parler de tout ça parce que c’est assez impalpable, que parfois on « débusque » ce processus sans s’en rendre compte, qu’on s’en rend compte finalement en observant que tiens, ça fait un bail que je n’ai pas eu de compulsion ou de crise, sans parvenir à se l’expliquer.

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      • Frenchie au Canada a dit…

        @Semaphlore (joli pseudo) c’est exactement mon ressenti. Comme il n’y a rien de plus « haut » sur lequel nous pouvons tout faire reposer on nous donne l’impression que nous sommes nous-même responsables de tout. Et c’est beaucoup à porter sur nos épaules. C’est d’autant plus exagérer ici, ou la culture US est très présente avec cette idée du self made man et du travail dur qui aboutit au rêve américain (vaste sujet la aussi).
        Pour ma part j’ai réussi à remplacer mes mécanismes de défense malsains (boulimie) par des choses plus saines la plupart du temps (sport, DIY) en pratiquant ces activités hors périodes de stress. Cela m’a permis de voir à quel point je me sentais mieux après, et du coup tout doucement j’ai pris l’habitude d’aller à la salle de sport plutôt que de me ruer sur la nourriture. Depuis je me jette quand même sur le chocolat / fromage de temps en temps (personne n’est parfait) mais je ne suis plus boulimique et je fais aussi des activités « saines ».
        Bref peut-être une piste ? (Je précise que ce que dit Caro raisonne avec moi aussi, le premier pas ayant été l’acceptation que mon esprit et mon corps faisaient de leur mieux. Avant le changement : l’acceptation et le pardon).

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  6. Suzanne a dit…

    La crise d’angoisse comme moyen d’exister, ça se tient mais c’est vrai que ça doit être perturbant de se l’entendre dire. Et encore plus de l’admettre.
    En tout cas, vu d’un extérieur bien lointain (le 13ème, quoi) tu sembles avoir parcouru pas mal de chemin malgré ton impression.
    Et quant à savoir pourquoi tu nous le racontes, j’imagine que mettre les mots sur tout ça doit aider aussi (c’est une fille qui a le plus grand mal à exprimer ses idées et ressentis qui le dit) ? Je suis en train d’imaginer la scène de cette conversation au bistrot (ou au salon de thé girly cosy choupy)(avec option calories) avec toi en lanceuse de sujets (après avoir été servi.e.s hein) et nous, ensuite, embrayant sur la discussion (sauf celle qui tente de capter l’attention du serveur parce qu’elle a eu un thé à la place du demi demandé)(oui c’est un bistrot à l’ancienne, pas un bar à cocktails).
    La cène, en somme ? (Ou dans un autre département, je suis open sur le lieu)

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  7. Adelles a dit…

    Ce que tu décris est vraiment très proche de ce que j’ai retiré de mes différentes thérapies. La dernière, la meilleure, m’a fait mettre le doigt comme toi, sur cette façon insidieuse que j’avais de ne jamais écouter mes désirs (parce qu’on ne m’a jamais laissé les exprimer – mais ceci est une autre histoire). Depuis, j’essaie… C’est laborieux la plupart du temps et toujours pas naturel mais avoir conscience du « mal » c’est déjà un bout du chemin accompli !
    Et puis, le meilleur choix de thérapie que j’ai fait, c’est celui d’unir ma vie à celle du Homard. 11 ans de thérapie quotidienne avec un garçon qui ne cesse de bousculer mes certitudes. C’est excellent pour la psychorigide que je suis. Et lui, ne sait pas faire autrement que de les écouter, ses désirs… 🙂 C’est mon modèle en la matière…
    Belle journée !

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  8. Marilune a dit…

    « Parce qu’en réalité, alors même que nous avons la sensation que ces comportements nous pourrissent la vie, ils sont autant de protections ou de pansements que notre psyché a élaborés pour survivre ». Je n’ai pas encore le courage (aux autres je dis « manque de temps », mais je pense qu’il s’agit vraiement de s’étourdir de tâches qui font qu’on n’a pas le temps ,pour éviter d’y penser – moi non plus je ne suis pas très claire, je crois) de franchir le pas d’aller voir un quelqu’un, mais cette phrase là me parle… Compulsions alimentaires que cachez vous?

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  9. Nina a dit…

    Si on cache le « moche », c’est qu’on a honte et alors on re-cache et..on tourne en rond ! Accepter que le « moche » fait partie de l’aventure humaine devrait suffire ? Eh, ben non ! Damned !

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    • Caroline a dit…

      ah mais c’est clair ! Mais je pense qu’en fait, il faut du temps. C’est sans doute pour ça qu’une thérapie analytique ne peut pas se boucler en deux mois comme une thérapie comportementaliste (qui n’a pas marché sur moi). Petit à petit, on dit le moche. Mais petit à petit seulement, en ce qui me concerne en tous cas.

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      • Caillou a dit…

        C’est plus à nous même qu’au quelqu’un qu’on essaie de taire le moche. Je suis très souvent sortie des séances avec le narcissisme tout au fond des chaussettes, on met le doigt sur le moche en nous qui était pourtant si bien caché…

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  10. KS a dit…

    Ton texte fait reflechir, j’aime l’analyse que tu fais de tes seances.
    Tu as raison, je crois que tout est lie, les crises d’angoisse st generees par des choses mais en cachent d’autres…. C’est dur de trouver son chemin, on est finalement les premiers a se mettre des obstacles!
    Et malheureusement, le fait d’en prendre conscience et de le reconnaitre, ne permet pas forcement d’arreter. Mais j’aime a penser qu’on avance petit a petit

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  11. Lily59 a dit…

    Merci beaucoup de poser ça là… je me rends compte que moi aussi, je me dis souvent, au travers de mon rapport à l’alimentation, ou même à l’alcool, « ce n’est pas bien ce que tu fais là », « tu n’as vraiment aucune volonté » quand je devrais sans doute me dire « Mais pourquoi je le fais », « qu’est ce que ça m’apporte », et donc sans doute « quel en est ton bénéfice ? » (même à priori, dis comme ça, on a surtout envie de répondre « aucun » ) Ca me rappelle un début de thérapie comportementale qui obligeait à lister d’un côté les effets positifs, de l’autre les effets négatifs d’un comportement addictif… Le souci, c’est que la thérapeute voulait démontrer que les effets positifs n’en étaient pas, qu’ils étaient juste une croyance, un mythe qu’on se forge… Mais si je te lis bien, ce n’est pas qu’une croyance, c’est aussi une façon efficace de se protéger d’autre chose, ou de taire autre chose … c’est bien ça ?
    J’aime beaucoup ces moments qui nous font avancer ensemble…

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      • UneAutreCaro a dit…

        Mais oui. Les mécanismes de défense peuvent prendre des formes bien diverses.
        Dis en écrivant je vois que dans la fenêtre qui s’ouvre quand on commente c’est écrit « vote commentaire » au lieu de « votre ». Je ne peux m’empêcher de voir dans cette coquille un clin d’oeil aux élections au USA. C’est marrant (je suis bon public)

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  12. Berengere a dit…

    Merci pour ce témoignage. Ton billet d’hier et celui ci résonnent en moi de manière assez évidente.
    Les crises d’angoisses comme manière d’exister ça se tient et je suis à 2 doigts de l’admettre
    Sur un ton plus léger, oui ! Sois notre Gourou ! Partageons nos névroses autour d’un thé de scones et d’un Marbré qui déchire !
    Sinon il a commencé à neiger. …. comme j’aimerais m’ exiler sous ma couette……adieu !!!

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  13. La semaine d'une gourmette a dit…

    J’ai fait une psychanalyse, il y a longtemps, que j’ai commencée avant de rencontrer mon homme et avant d’avoir des enfants, et je suis 100% sûre que je n’aurais pas la vie (heureuse) que j’ai maintenant sans ça. Je serais aussi, probablement, une mère beaucoup plus pénible pour mes enfants.
    Ce que j’ai appris, entre autres, et qui fait écho à ce que t’a dit ton quelqu’un sur laisser entrer les autres dans ton psychisme, c’est qu’on a aussi le droit de ne pas tout dire à tout le monde, et même de mentir parfois.

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  14. lollipop a dit…

    « Parce qu’en réalité, alors même que nous avons la sensation que ces comportements nous pourrissent la vie, ils sont autant de protections ou de pansements que notre psyché a élaborés pour survivre. » : cela s’appelle les bénéfices secondaires d’une névrose…

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  15. kinou a dit…

    « Où subsiste encore ton écho » … que c’est beau .
    Le commentaire 10 d’Adelles me parle. Moi aussi mon cher et tendre me bouscule.
    L’autre jour il m’a sciée; je lui disais ah là là c’est dommage quand même que ma meilleure amie habite à des milliers de kilomètres, et il m’a répondu du tac au tac qu’il pensait que ce n’était pas un hasard , sous-entendu que je ne recherchais pas vraiment des relations amicales proches. Et je pense qu’il avait parfaitement raison.

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    • Cha a dit…

      Ce que tu décris me correspond également kinou… et te lire m’en fais prendre conscience… Je suis beaucoup plus solitaire que ce que je pensais en fait.

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  16. Daphné a dit…

    Quel merveilleux chemin; se considérer comme en construction sa vie durant, voilà un bien joli projet.

    Ballottée dans le quotidien, je ne sais pas si j’ai le recul nécessaire pour le faire et même si je n’ai reçu aucune éducation religieuse, cette morale fait partie des fondations de ma maison.

    Mais pas toujours facile de faire bouger les curseurs pour trouver les réglages qui mènent à son propre équilibre; on traverse la vie en funambule et notre fil est si fin.

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    • UneAutreCaro a dit…

      Décidément j’aime bien tes commentaires Daphné.
      Et me voilà logorrhéique du commentaire ce soir, je n’ai jamais autant tapé sur mon clavier après un article de Caro. Peut-être parce qu’il me parle tant…

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  17. Vida a dit…

    Je suis contente de lire tes mots, ils rendent particulièrement bien compte du cheminement …et je suis heureuse de te savoir plus légère et solide à la fois… Mais cela me donne les larmes aux yeux…Repenser à ces crises d’angoisse que j’ai vécues moi aussi et qui ont été une douleur inouïe, et parties grâce à une thérapie…Et savoir que j’aurais sans doute besoin d’y retourner pour me faire aider dans ce que je traverse par rapport à ma mère (une dégénérescence du cerveau qui fait d’elle une zinzin totale (mais câline !)) et à la fois, je ne sais pas, tes lectrices en ont pt-être fait l’expérience : agir sur soi, se chercher, évoluer grâce à ce travail thérapeutique, mais apporte-t-il les mêmes bienfaits quand le « mal » est ailleurs, que c’est une cause extérieure qui nous donne tant de chagrin…

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    • Caroline a dit…

      c’est une bonne question, je pense que parfois la thérapie ça peut être juste un soutien. Il y a certaines séances où je ne parle pas forcément de moi mais plutôt de causes extérieures qui me font du mal. Peut-être qu’en réalité je parle quand même de moi, mais j’ai la sensation que parfois, j’y vais simplement pour m’épancher parce qu’au moins, je sais que cette personne en face de moi n’aura pas à « porter » le poids de mon chagrin, comme ça serait le cas pour un proche.

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    • Frenchie au Canada a dit…

      Vida je me permets de te répondre aussi. Je ne trouve pas l’expression équivalente en français, mais je vois ma psy comme un « sounding board » du coup quand je traverse quelque chose de difficile je vais la voir pour en parler et me soulager de ce poids sur mes épaules. Ça me fait du bien parfois de parler à quelqu’un d’extérieur qui m’aide a analyser mes sentiments sans jugement.
      Et bon courage avec ta maman. La mienne a fait un chemin inverse, une maladie qui l’a rendu infecte pendant très longtemps et maintenant qu’elle a un traitement elle est très aimante.

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      • Vida a dit…

        Je me censure tellement de tout ce chagrin que oui, ce serait sans doute bien d’aller le déverser qqpart chez un qq’un… Ma mère ne parle plus, ne comprend plus rien, nous reconnaît à peine mais oui, les câlins lui font plaisir et elle rit encore comme ça, pour rien…Alors avec mon frère, on la câline et on rit avec elle…et on pleure en même temps…Merci en tout cas.

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        • UneAutreCaro a dit…

          Vida je vous conseille de chercher si des solutions de soutien aux proches aidants existent vans votre département/région (associations, bistrot mémoire, groupe de parole…) Sinon allez voir du côté du site de l’Association Française des Aidants (je n’ai aucun lien avec cette association et je ne fais pas de publicité mais je connais leur travail et le site peut être une mine d’infos et de pistes de soutien). Courage

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        • Frenchie au Canada a dit…

          Merci Gourmette, mais je parlais de l’expression « I need a sounding board » (cad quelqu’un a qui parler de mes idees et mes solutions) qui ne se traduits pas tout a fait par « J’ai besoin d’une caisse de raisonnance » 😉

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  18. Val Lao sur la Colline a dit…

    Que cette phrase d’Alain Bashung est belle !
    Je n’ai jamais fait de thérapie sur la durée, et n’en ai jamais ressenti le besoin.
    Cependant, à de rares occasions, j’ai cherché de l’aide ponctuellement, pour des passages particuliers auprès de professionnels de la psychologie.
    Mais ma thérapeute chronique, c’est ma voiture………………… Oui, j’ai un trajet d’une bonne demie-heure x2 matin et soir par jour, et il m’arrive de formuler à haute voix certaines difficultés comme si j’en parlais à quelqu’un. Souvent je trouve la solution ainsi. Mais j’ai bien conscience que cela n’a rien à voir avec la remise en question de, voire la confrontation avec, certains aspects de notre moi intérieur et un travail en profondeur. Surtout que ma voiture, elle a beau avoir le divan intégré, elle est muette comme une carpe !

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    • Daphné a dit…

      Aaah, la voiture, véritable salon ambulant des campagnes. Ouf, je ne suis pas seule à monologuer en Aygo. Ou chanter, ça fait du bien aussi. Et certains vont même jusqu’à cuisiner sur leur moteur, pardon, leur carbecue.

      Imagines-tu ce qu’on découvrait avec un mouchard bien placé 😉 ?

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      • Nigelle a dit…

        Moi aussi je chante ^^ Et de temps en temps je m’aperçoit que ma poche a téléphoné à quelqu’un pendant ce temps et que donc mes vocalises ont rencontré des oreilles !

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  19. Clo a dit…

    Je vois mon quelqu’un depuis 3 ans, et un jour je me suis mis à parler de ce « moche-moi », en racontant ses défauts, ce que je n’aime pas en « elle », ce qui m’énerve et ce que je voudrait être – comme si ce moche-moi était une tierce personne en fait. A partir de là on a pu faire un grand pas sur pourquoi je n’aime pas tel ou tel aspect de ma personnalité, ou tel défaut et chercher là encore des échos « fondateurs ». Bon on n’est loin d’avoir fini, mais on avance à petit pas…
    Au passage merci pour ce blog que je suis depuis ses début, mais sur lequel je commente seulement pour la 2e fois parce que je suis trop timide…

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  20. Jo Ridée Rieuse a dit…

    ah, les fameuses crises d’angoisse qui nous font croire qu’on va mourir là, bêtement, à l’instant où le cœur s’accélère !
    Je ne suis pas allée voir ‘quelqu’un’, pas envie de fouiller dans l’enfance. J’ai vu un homéopathe génial. Maintenant, je suis championne en respiration abdominale, mais tous ces problèmes sont derrière moi. Avec le recul, j’ai compris que c’était à une période ou j’ai quitté un travail à temps complet pour prendre un mi-temps. On me disait – tu as de la chance, tu as du temps … Oui, mais pas de temps pour moi, du temps pour les autres.
    Les journées étaient pleines de ‘vide’, juste le quotidien des tâches ménagères et taxi pour les enfants. Et je ne parle pas du bureau où je n’avais rien d’intéressant à traiter, vu que je n’étais jamais là, comme disaient mes collègues !
    Il m’a fallu du temps pour comprendre et pour remplir cet espace de choses plus agréables. Un nouvel équilibre s’est mis en place et les crises d’angoisse ont disparu.

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  21. Lo a dit…

    Quel joli billet !
    Je n’avais jamais vu les choses sous cet angle… je veux dire que ces addictions qui nous empoisonnent cachent en fait quelque chose de plus profond et/ou moche. Personnellement, ce sont les compulsions alimentaires qui me font souffrir depuis des années. Je travaille bien sûr à soigner ce symptôme depuis des années, sans avoir jamais pensé que ces crises m’arrangeaient peut-être et cachaient autre chose.
    C’est en tout cas pour ça que je me méfie de ceux qui sont « trop » : trop parfait, trop zen, trop joli pour être honnête. Car pour moi, on a tous en nous des choses moches avec lesquelles on compose comme on peut.
    Se libérer de tout cela est sans doute impossible, même si c’est vers quoi on tend… le travail d’une vie, en somme 😉

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  22. Penelopem a dit…

    Merci Caro de ces ressentis qui sont totalement les miens aussi. C’est exactement ce diffus-là.
    J’ai commencé à voir « ma quelqu’une » après un parcours intérieur très compliqué, sans trop de signes extérieurs (je me suis toujours demandé pourquoi en étant si mal, rien de grave ne m’était finalement arrivé, qui soit « manifeste », comme une addiction, ou pire… si ce n’est un combat contre les kg, contre des douleurs musculaires généralisées, des migraines).
    J’avais 32/33 ans, j’essayais d’être une « bonne mère » qui tenait à peu près debout pour ses filles, dont l’une a un handicap, après avoir eu bien des difficultés à les avoir mes bébés !
    J’étais super, super malheureuse dans mon couple, avec un homme qui ne me convenait bien sûr pas du tout (enfin, avec mon paquet de mal-être, si…).
    Je commencé à la voir juste après le décès accidentel de ma belle-sœur.
    Je m’étais sincèrement demandé pourquoi elle, et pas moi, parce qu’en plus, moi, cela m’aurait arrangée (je ne sais plus trop comment j’envisageais de laisser mes filles).
    C’était vraiment devenu vital que je trouve un moyen pour aller mieux.
    Bref, quelques années plus tard (…) j’ai l’impression d’avoir parcouru des centaines, des milliers de km, avec ma quelqu’une. Et en même temps, pas de miracle, pas de révélation, pas de transformation fulgurante (si, j’ai divorcé, quand même). Des séances à souffrir pour trouver quelque chose à lui dire, à rager quand elle ne répond rien, et parfois, elle dit un truc qui m’agace en plus. Parfois un truc qui m’enthousiasme. Parfois je prie le ciel pour qu’elle annule, parfois je lui en veux parce qu’elle annule. Des séances aussi à sortir des trucs, et ça me fait du bien.
    Mais voilà… petit à petit, je me sens mieux.
    Même si toujours au fond de moi, il suffit d’un rien pour qu’elle prenne le dessus, pour basculer, reste la petite fille trop sage, trop timide, trop silencieuse, trop complexée, trop oublieuse d’elle-même.
    Mais j’ai appris à cohabiter avec elle, à faire la paix avec mes « erreurs », et à continuer mon chemin, cahin-caha.
    Je crois que je suis devenue « moi », je suis plus sereine, plus libre, je trouve le bonheur là où il se trouve, je suis mes désirs (ok, je tempère, par honnêteté : « à peu près »), j’ose (un peu), je m’exprime, je commence à accepter de ne pas être toujours gentille…
    J’avance, j’espère être toujours une bonne mère qui tient un peu mieux debout pour mes filles.
    Je suis ravie parce qu’elles ont 20 ans, ma fille handicapée semble heureuse, celle qui est « ordinaire » va bien aussi, elle ne semble pas avoir hérité de ma malédiction. Elle est elle-même, elle a une bonne dose de confiance, d’audace, elle pense aux autres, mais avant, à elle, elle fait son chemin (bon, elle est humaine quand même hein, elle a ses doutes aussi un peu).

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  23. cmr a dit…

    J’ai fait pour ma part deux thérapies avec des psychiatres différents. Une qui était quasi muette et un bienveillant et loquace.
    Cela m’a apporté énormément, infiniment, dans la douceur et parfois les pleurs. J’y suis allée parfois à reculons, tout en en sortant, sautillante de légèreté. Parfois je me demandais ce que j’allais bien dire alors que la séance s’avérait très prolixe. Ce que j’en retiens, c’est le simple pouvoir réparateur de la parole : mettre des mots pour mettre à distance, parler pour soulager la souffrance et pour recréer le puzzle, s’étonner d’évoquer un sujet anodin et se rendre compte qu’on a dénoué un nœud.
    Et puis finir par se rendre compte qu’on ne « guérira » pas totalement, car il manquera toujours un petit quelque chose. Ce petit quelque chose qui fait notre non-finitude, notre mosaïque d’humain, remplie d’ambivalence, de complexité, de failles et de richesses.
    Il ne faut pas avoir peur d’aller en thérapie. Même si cela chamboule, on en ressort toujours du positif. On se dit souvent qu’on aurait dû y aller plus tôt.
    J’ai complété cela par des études de psychologie et des lectures : un vrai bonheur, une vraie introspection qui m’a menée vers une meilleure acceptation de moi-même et des autres par rebond.
    Il faut s’occuper de son intérieur comme de son corps.
    Cela paraît évident dit comme cela et pourtant !
    Merci Caroline pour ces échanges qui caressent nos pensées 🙂

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  24. The speculoos mum is a doula a dit…

    « sentir son coeur battre comme un dingue, c’est finalement se sentir vivante. Que se sentir « partir » sans jamais vraiment partir, c’est une façon de s’inventer une illusoire immortalité. A chaque crise d’angoisse, je crois que je ressuscite.  »

    oui ca me parle!
    Je le dis souvent en rigolant a mon mari apres une enieme crise d’angoisse, apres une peur paralysante d’avoir une maladie grave la maintenant tout de suite : « oh ben j ai survecu a un truc terrible »
    Et finalement ton texte la… il me fait reflechir!

    Belle journee et merci pour tes textes…

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  25. L'Initmiste a dit…

    Quel écho en moi quand je lis  » ils sont autant de protections ou de pansements que notre psyché a élaborés pour survivre ». C’est tellement ça. Et c’est un écho qui fait du bien, tellement de bien.

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  26. Banane a dit…

    La mienne pense que la culpabilité est liée à une volonté de tout contrôler (enfin, elle parle de mon cas, elle aurait peut-être une autre analyse pour d’autres).
    En gros, culpabiliser me fait du bien parce que ça sous-entend que j’aurais pu mieux faire et donc faire et donc contrôler. Sans la culpabilité alors le fatalisme s’installe et adieu control freak. Et ça, ce n’est pas envisageable encore.
    Donc besoin de bon fouettage pour aller bien…. enfin, on se comprend.
    Je ne l’avais jamais formulé comme ça avant la séance de samedi, mais je comprends très bien cette logique et j’étais de moi-même en train de freiner sur ces aspects mais j’aimerais quand même bien comprendre ce que le besoin de contrôle peut cacher de plus énorme parce qu’il bouffe sacrément la vie celui-là.

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    • alex57 a dit…

      Coucou Banane, (et coucou le rade, coucou Caroline:) )
      Alors chaque personne a son histoire, mais je vais te partager ce que cache mon besoin de tout contrôler. Le fait de contrôler m’a permis de me construire depuis l’enfance, face à un manque d’amour et d’affection maternel (ma mère n’était pas en capacité de me montrer son amour, en rapport avec sa propre histoire), face à un milieu où le message c’était: « ne saute pas, ne crie pas, ne t’exprime pas, ne te montre pas…. » : en somme « n’existe pas ».
      Contrôler= ma solution pour ne pas souffrir à la mort de mon père, quand je n’étais qu’une enfant. Le contrôle m’a permis de survivre, et du coup le lâcher prise, je ne connaissais pas avant d’aller consulter une thérapeute.
      Maintenant, au stade où j’en suis, j’ai pris conscience des schémas qui m’ont portée toute ma vie, je les accueille, et les invite à se transformer, mais ce n’est pas toujours évident , car ça bouge, ça vacille, c’est instable. Mais ce travail est essentiel pour me permettre d’être enfin moi:).
      Voilà:)
      Merci Caroline pour ce partage, qui permet de ne pas se sentir seul(e) dans cette vie parfois si compliquée.
      Bonne journée à toutes!

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    • celou a dit…

      Bonsoir,
      Je me permet juste d’évoquer rapidement mon cas. Quelques mois de thérapie m’ont permis de me rendre compte que ce besoin de tout contrôler qui est très important chez moi est peut-être dû au refus de la mort, la mienne mais aussi celle de mes proches.
      Merci Caro pour ce billet qui fait réfléchir et qui engendre des commentaires vraiment très intéressants et enrichissants!

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  27. passy a dit…

    En tout cas, moi ça me parle ; je me « ressens » dans ce que tu exprimes si clairement, tu mets les mots appropriés sur mes questionnements silencieux, mes doutes, mes peurs, des frayeurs parfois….. Quel poids devons-nous parfois porter sans savoir, ou parvenir à le comprendre. Merci Caroline

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  28. Corinne (Couleur Café) a dit…

    Au départ, les questions qu’on me posait en séance me dérangeaient ! Je me suis très vite rendu compte qu’elles avaient pour but de me faire fouiller dans mon passé et mettre moi-même le doigt sur ce qui faisait ou fait encore mal. Pas bête ! Cà permet de comprendre, d’accepter et d’avancer. Puis, et c’est le plus important, de s’aimer soi-même.

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  29. flo a dit…

    Je préfère, je crois ,être un peu déséquilibrée et d’avancer dans la vie cahin caha…
    Et je crois que je m’en fous un peu de moi, je ne me regarde pas dans le miroir.
    Des fois excessive, des fois super raisonnable… je n’ai pas un caractère tout tracé et je varie aussi beaucoup au gré de mes déménagements.

    J’ai toujours pensé que si on réagissait d’une telle façon, c’était parce que c’était les circonstances qui le voulaient puis basta.
    C’est un peu comme la nature, je fonctionne un peu à l’instinct et je suis persuadée que s’il y a des mûres fin aout, il faut en manger, pareil pour les châtaignes en ce moment. Ma philosophie de la vie s’arrête là.Je dis souvent que  » je fais kesque je peux »
    Alors je n’ai pas envie de changer, j’essaie d’être la plus terre à terre possible. On a peut-être trop de temps disponible pour ressasser? Sinon je m’émerveille de tout, de l’ eau qui coule au robinet, de la radio,des jolis nuages, de la musique et des beaux textes.
    J’ai vu un truc une fois chez un tout petit bébé, il avait une coccinelle sur la main et je l’ai vu faire un mouvement pour la gober.Je me dis juste qu’il y a des trucs qui viennent de « très loin » et qu’on ne peut pas changer, un héritage ( voilà que je pense à la chanson de Biolay, mais quand on écoute les paroles , c’est pas bête ce qu’il dit  » ce n’est pas ta faute, c’est ton chair, ton sang, il faudra faire avec, ou plutôt sans »)

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    • Anna Chiara a dit…

      Flo, en fait tout le monde n’a pas besoin d’aller chez un psy, heureusement ! Mais il y a des moments, pour certaines personnes, où la souffrance est vraiment très importante et très handicapante. C’est notamment le cas des crises d’angoisse, avec sensation de mort imminente, qui sont très éprouvantes. Et c’est là que ça peut être intéressant de consulter. Mais si on fonctionne bien, qu’on profite de la vie il n’y a aucune raison d’y aller (à mon avis…). 😉

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    • Caroline a dit…

      en fait je crois que ça n’est pas comme ça que le problème se pose, en tous cas s’est posé pour moi, « préférer avancer un peu déséquilibrée plutôt que me regarder dans le miroir ». Personnellement, à un moment précis, c’était ça ou m’abrutir de calmants tellement j’allais mal. Je n’ai pas vraiment « choisi » la thérapie, elle s’est imposée, comme un dernier recours contre cette angoisse. Je ne pense absolument pas que tout le monde devrait y aller. Mais je pense en revanche que c’est dévastateur d’estimer que ceux qui y vont le font pour se regarder dans le miroir ou ressasser. Il faut n’avoir jamais franchi la porte d’un psy pour penser que c’est une démarche confortable que l’on entreprend parce qu’on a trop de temps à dépenser.

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      • flo a dit…

        Ce n’est pas ce que je voulais dire, quand je dis « me regarder dans le miroir », je pensais à moi, je veux dire par là que je préfère ne pas trop me poser de questions pour justement ‘ » tenir ».Ce n’est pas forcément plus intelligent , j’en conviens.
        J’ai eu à faire avec la dépression et je pense que c’est la sophrologie qui m’a aidée à me détacher un peu de toutes mes émotions ( parfois trop).

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  30. Isa a dit…

    Bonjour.
    oui, cela me parle! J’ai vu un ‘quelqu’un’ pendant 15 ans..pas mal de prises de conscience au début, et ensuite, c’était comme dans ton billet. J’ai arrêté après avoir changé de région. Parfois ça manque un peu mais en gros, ça va.. parfois accepter ses crises c’est aussi moins se dire »mais qu’est-ce qui ne va pas chez moi? »…pas facile, surtout quand on pense à ses proches. Mais je me rend compte que parfois, on va causer pour 60 euros ..ou plus, parce qu’on se sent coupable de ne pas aller super bien. On voudrait être ‘normale’ , acceptable.. c’est aussi ça qu’il faut soigner.Se foutre la paix..Enfin, dans mon cas. je pense.

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  31. Anna Chiara a dit…

    Pfiou, dans le mille !! On doit être un peu jumelles astrales (moi aussi j’ai 29 ans !…) parce que moi non plus je n’ai rien découvert d »extraordinaire » en 7 ans de psy. J’ai juste défait des pelotes et essayer de tricoter des jolies choses avec…
    Une de mes grandes découvertes a été de comprendre mes mécanismes de fonctionnement et de démonter pas mal de mes certitudes. Notamment ma soit disant peur de l’échec, qui est en fait une peur de la réussite !…
    Autrement dit (je dépose ça ici, si ça peut en aider d’autres…), mes difficultés alimentaires sont liées au fait que c’était beaucoup plus « facile » pour moi finalement d’être ronde que d’être mince, car cela me protégeait de la jalousie féminine (c’est un peu résumé mais en gros c’est ça). Bon je ne suis pas encore totalement tiré d’affaires mais oui c’est dur mais pour rien au monde je regrette. C’est une merveilleuse aventure que de partir à sa propre découverte.

    Je me note cette phrase qui me promettent quelques bonnes séances chez mon Monsieur Zermati à moi : « S’interroger sur l’éventuelle satisfaction que nous aurions à tirer d’un comportement qui nous pèse aide paradoxalement bien mieux à se sortir d’un tel schéma que de s’efforcer à le combattre. »…

    Bonne continuation Caro ! <3

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  32. Mag a dit…

    Tes mots font echo. Encore une fois.
    J’ai été prise de crises d’angoisse 6 mois après mon accouchement. Une période de ma vie où tout allait plutôt bien. Un homme formidable, l’enfant rêvé (oui celui qui fait des nuits de 8h dès la première nuit, qui n’est jamais malade,… ne me flagellez pas), un cercle d’amis, un boulot sympa avec un bon chef, des chouettes collègues, l’emménagement dans la maison que nous venions d’acheter…
    Un lundi après-midi de septembre, la crise cardiaque c’est certain. Je me retrouve aux urgences. Six heures plus tard et une belle panoplie d’examens après, on me renvoie chez moi parce que tout va bien. Quoi ???
    Alors, autant te dire que moi aussi j’ai investi dans un tensiomètre et tout le tralala.
    Finalement, j’ai trouvé mon « quelqu’un », une femme formidable qui m’a aidée à me retrouver, à recoller les morceaux, à relativiser, à lacher prise et à ne pas toujours viser la perfection. Des trucs enfouis, le corps qui lâche au moment où tout va bien parce que oui c’est justement le moment de craquer vu qu’il n’y a pas d’autres tensions à gérer. Trois ans de travail, de séances qui m’ont vidée émotionnellement limite physiquement. Parfois, j’avais le sentiment de perdre mon argent et mon temps. Certains jours, je n’avais pas envie d’y aller parce que ça allait encore être dur ou ne servir à rien. Et puis là, je dois bien admettre que petit à petit le puzzle s’est reformé sans que je ne m’en aperçoive.
    Ma dernière séance chez mon quelqu’un date d’août dernier et ma dernière « vraie » crise d’angoisse de septembre 2015. Je savoure cette petite victoire sur moi-même, sur ma vie. Je dois même avouer que ces séances me manquent parfois un peu.
    J’ai juste envie de dire merci Christelle (je ne l’ai jamais appelée comme ça hein) de m’avoir permise de voler à nouveau de mes propres ailes et de me permettre d’affronter aujourd’hui une vie moins drôle qu’avant la chute.
    Merci Caroline de ne pas toujours montrer que les paillettes.
    Courage à toutes celles et ceux qui continuent encore leur chemin vers eux-mêmes.

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    • Béné a dit…

      Ce commentaire me touche à un point et me fait un bien pas possible! Moi aussi j’ai le bébé parfait, le mec (presque ) parfait, un chouette job… et moi aussi j’ai dû commencer une thérapie car je me suis sentie sombrer. Je vois ma psy depuis 6 mois et je trouve le chemin long. Mais ton histoire me donne envie de tenir le cap, surtout cette phrase sur le corps qui lâche car il n’y a plus d’autres tensions à gérer. Merci Mag, et merci Caro de nous donner l’opportunité d’échanger! J’ai hésité a commenter hier sur la pleine conscience, car c’est justement l’approche choisie par ma psy. Finalement mon commentaire est sorti aujourd’hui

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  33. Suzanne a dit…

    Coucou caroline,
    Encore une fois ce billet me montre pourquoi je te suis et le lis avec toujours autant d’impatience. Je suis sujette aux angoisses pas spécialement aux crises mais aux angoisses sourdes, constantes qui me pourrissent un peu beaucoup la vie. Une habitude presque dont je n’arrive pas à me défaire ou si peu à tel point que quand je n’ai pas de pensées négatives ou hypocondriaques, je m’étonne :-). Bref une psy que j’ai quittée car elle ne me convenait pas m’a dit en gros ce que tu écris … que tout cela devait cacher quelque chose. Je suis une thérapie de couple en ce moment même – je le conseille à tous d’ailleurs. Dommage que ‘on y aille que quand il y a des problèmes, tellement enrichissants de comprendre l’autre. Je n’ai pas le courage d’en recommencer une individuelle … peut être car je souhaiterais trouver la même que j’ai en thérapeute de couple. Mais elle ne veut pas me prendre, elle ne veut pas tout mélanger. Alors je commence la sophro … et quand j’en aurais le courage … peut-être je commencerai une nouvelle thérapie. bonne après midi !

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  34. manoudanslaforet a dit…

    Tout dire… j’ai toujours eu beaucoup de mal à me lâcher lorsque je voyais un quelqu’un… Parce que parler pour moi c’est la difficulté (j’y ai beaucoup pleuré aussi!)… Mais ça m’a fait du bien de mettre quelques réponses sur des questions vieilles de plusieurs années… C’est vrai que les changements s’installent discrètement…
    Bon courage pour la suite

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  35. emmafromparis a dit…

    Alors moi je suis partie d’un truc assez tordu, parce que mon père est psy. Donc dans ma tête d’enfant et d’ado, forcément s’il portait un jugement sur mon comportement, c’était VRAI. Et donc, j’étais vraiment superficielle, menteuse, feignante, étourdie, etc. Le jour où j’ai compris qu’il avait beau avoir des connaissances et des compétences dans son métier, ça ne l’empêchait pas pour autant de se tromper et de faire des erreurs, et de réagir avec son affect plutôt qu’avec sa raison, eh bien j’ai commencé à me regarder avec beaucoup plus de bienveillance et de confiance. Bien sûr je n’ai pas trouvé ça toute seule… Mon psy ne m’a pas appris grand-chose (comme toi j’ai vainement attendu le grand soir thérapeutique), mais rien que pour ça, je lui dis merci. Il m’a permis d’être plus lucide vis-à-vis de moi-même. Je communique bien mieux maintenant que j’ai compris que je n’ai pas à être parfaite pour qu’on m’aime. Et forcément, je suis plus authentique, plus ouverte… Et forcément j’ai de meilleures relations avec les autres donc je me sens plus aimée. Bref, je suis encore à mille lieux de la sérénité absolue mais c’est mieux, de mieux en mieux.

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  36. Anne a dit…

    Bonjour Caroline, lectrice de l’ombre la plupart du temps, je sors de ma torpeur à la lecture de cette article et de tous les commentaires qui résonnent beaucoup. Je m’interroge : pourquoi les hommes se sentent ils moins concernés? Comment font ils pour vivre avec leurs névroses sans en souffrir ou se poser (pas, ou moins en tous les cas) de questions? Est ce une injustice chimique/hormonale ou est-ce une construction de notre morale judéo-chrétienne, aussi? Y a t il un homme dans la salle pour témoigner de son expérience chez le psy aussi? Suis je la seule à trouver que c’est plus féminin?
    Merci de cette ouverture sur votre (ta) psyché, en tous les cas, quel bonheur de lire du brut, sans chichi, sans emberlificotage (ce mot n’existe-t-il que dans ma famille?), MERCI MERCI. Et bonne journée…

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    • Caroline a dit…

      Ecoute, je connais des hommes qui vont on sont allés chez le psy, donc je ne pense pas que ce soit exclusivement féminin. Mais je pense malgré tout que 1) les filles sont élevées d’une manière qui favorise sans doute la culpabilité, le manque de confiance en soi, etc et que 2) les hommes s’entendent dire depuis tous petits qu’ils doivent être forts et que par conséquent, aller chez la psy est un aveu de faiblesse. Bref, je n’ai pas de chiffres mais ce serait intéressant d’en avoir.

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      • Anne a dit…

        Tu as sans doute raison sur les raisons de ces différences… Quel dommage (gâchis?). Si seulement j’arrivais à ne pas transmettre ça à mes enfants (soyons honnêtes, je suis absolument sûre que je l’ai malheureusement déjà transmis, héritage empoisonné…). Pffiou, ça ne va pas aider ma culpabilité tout ça!

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  37. Sylvie a dit…

    Caroline,
    Tout simplement, merci pour ce billet.
    Pour le partage.
    Pour les échos éventuels.
    Pour les échos certains.
    Et puis, tiens, je vais écouter cette chanson de Bashung,
    que j’ai aimé, que j’aime toujours énormément.
    Voilà,
    je vous souhaite une belle fin de journée,
    S.

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  38. Xochitl a dit…

    Je suis partante pour la formation de la secte avec Caro en grand gourou. J’imagine déjà les séances de réflexions intenses autour de bons vins et bonne bouffe, les séminaires de recentralisation à Berlin ou sur une plage Corse, les séances de visionnage intensif de séries et les blablatages amicaux le soir au coin du feu. Alors on signe ou ?
    Quant à l’aventure psy, c’est un autre expérience bien moins drôle à raconter alors je passe mon tour

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  39. olympe a dit…

    Moi aussi abonnée aux crises d’angoisse, spasmophilie, anxiété généralisée, attaques de panique, j’ai vu quelques thérapeutes que j’avais toujours l’impression de vouloir « séduire », en me montrant malgré moi sous mon meilleur jour, syndrome de 1ère de la classe ? en tout cas, j’avais la sensation de dominer mon discours, donc peu d’efficacité.
    Mais j’ai fini par comprendre que ces crises étaient pour moi de véritables GPS, pas des ennemies à terrasser mais des signes à écouter. Ma grande faculté d’adaptation et une certaine plasticité intellectuelle, loin de me servir, jouent parfois contre moi en m’éloignant de mon ressenti, de ma sensibilité, de mon authenticité, de mes besoins profonds. J’apprends à me reconnecter avec tout ça, toute seule, et mes manifestations corporelles m’aident à voir, à sentir quand je fais fausse route. Mon corps ne ment pas. Quand je suis mal, je suis obligée de me demander si ce compromis que je viens de faire dans mon couple me convient, si ces copains avec qui je dîne sont véritablement bienveillants, si le rythme que m’impose mon job me convient, si la vie que je mène me convient…c’est pas confortable mais je me dis maintenant que j’ai de la chance d’avoir un système d’alerte intégré qui sonne dès que je perds mon cap…
    J’ai encore dans les bottes des montagnes de question.

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  40. Nigelle a dit…

    Moment « nos amis les animaux » : je connais un chien qui est tellement stressé par la peur d’être abandonné (il l’a été plus jeune) que lorsqu’on le laisse tout seul il se mange la patte avant : ça le distrait, pendant qu’il se lèche il ne pense pas au reste…
    Même si du coup il a une plaie qui ne se soigne pas…

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  41. Claire a dit…

    Ça me parle… Je fais des crises d’angoisse depuis mes 17 ans… J’ai vu plusieurs psys, ça m’a beaucoup apporté mais ça n’a pas réglé ce problème. Ce qui a bien marché pour moi c’est la sophrologie (en une séance!!!). Alors ça ne règle pas le problème en profondeur mais ça débarrasse d’un symptôme sacrément handicapant! Peut être qu’il est là pour notre bien mais pour avoir quasiment cessé de vivre par peur de la crise d’angoisse pendant un an, je suis contente d’avoir trouvé une solution rapide et efficace pour la gérer! Après, malheureusement tout le monde n’est pas réceptif à la sophro apparemment…

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    • DOMINIQUE a dit…

      Le mari de la gourou doit danser autour d’elle, habillé de voiles blancs, en agitant des clochettes. C’est le moins qu’un mari de gourou puisse faire, non ?

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  42. Margot a dit…

    « Ce que j’essaie – très maladroitement – d’expliquer c’est que s’interroger sur l’éventuelle satisfaction que nous aurions à tirer d’un comportement qui nous pèse aide paradoxalement bien mieux à se sortir d’un tel schéma que de s’efforcer à le combattre. » Cette phrase est non seulement ni maladroite, mais encore un sacré bon conseil! 🙂 merci à toi!

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  43. bobette a dit…

    Cela fait du bien de vous lire toutes ce soir. Caro, merci. Je vis des crises d’angoisse depuis plusieurs semaines et je me fais un souci fou pour ma fille de sept ans, persuadée qu’elle a chopé une saloperie chez le dentiste il y a deux semaines car je n’ai pas vu la seringue emballée avant utilisation,. Parce que le pansement mis est gris et me parait d’une composition pas terrible. ET je me mettrais des claques. MAIS il y a treize ans presque jour pour jour, je perdais ma première petite fille à la naissance à cause d’un virus. JE SAIS pourquoi je suis comme ça, pourquoi je pleure de peur le soir quand elle me dit qu;elle est fatiguée. MAIS je ne contrôle pas, c’est incontrôlable cette peur. Et le bénéfice je ne le vois vraiment pas. Alors ce billet ce soir, il me met des larmes, mais juste parce que d’un coup je sais que je ne suis pas complètement zinzin…

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    • Geneviève a dit…

      Bien sûr que tu n’es pas « zinzin »… Tu as vraiment des raisons d’être une Maman qui s’inquiète beaucoup.
      Quand l’inquiétude est vraiment trop grande pour la « vivre » seule, c’est un soulagement d’être aidé(e) par un thérapeute; pour apprendre surtout à redonner sa juste mesure à cette angoisse, la mettre à distance.
      Je te souhaite de savoir apaiser ces craintes qui te bouffent la vie.

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      • bobette a dit…

        Oui c’est vrai , je le sais, mais je crois ne pas avoir trouvé encore la bonne personne. On m’a souvent dit que j’étais résiliente, mais je sais bien que cette douleur ne guérira jamais vraiment; Merci de tes mots, vraiment.

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    • Marie-Kikou a dit…

      C’est établie qu’il existe une mémoire de la douleur, alors je suis persuadée qu’il existe aussi une mémoire émotionnelle. Les dates anniversaire font ressurgir beaucoup de choses. Je connais par coeur ce sentiment d’avoir l’impression de tomber dans la fplie car une idée devient obsédante (pendant 15j je ne mangeais plus et dormais mal car j’étais persuadée d’avoir un melanome. C’est passé grâce au diagnostic rassurant, mais aussi car j’ai pu en parler à ma psy de cette peur de la mort liée à mon passé. Le chemin est long mais je suis persuadée que chacun peut trouver en lui grace à l’aide qui lui convient les ressources nécessaires pour au moins mieux supporter ces périodes. Moi qui était une indécrottable pessimiste je rigole souvent maintenant ! Et vu d’ou je viens soyez persuadé que ce n’était pas gagné. Prenez soin de vous

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      • Marie-Kikou a dit…

        Ce message était pour Bobette. Je rajoute juste que ma psy m’a permis de découvrir le bénéfice secondaire que j’avais en ayant régulièrement des angoisses de mort : attention c’est kafkaïen : en imaginant le pire c’est une forme de protection, il ne peut pas nous arriver pire, on ne va pas souffrir puisque on a déjà tout prévu, c’est à dire le pire. Et on préfère subir cette souffrance « choisie » plutôt qu’une vraie qui arriverait par derriere sans prévenir, un peu aussi comme un talisman : il ne m’arrivera rien d’autre car je souffre déjà. Je ne sais pas si je suis claire mais j’espère que cette piste vous aidera.

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  44. Marinambule a dit…

    Ben tu vois il était un peu plus de 13h30, les enfants étaient tranquilles, j’avais le temps pour un petit thé avant l’heure de l’école. Du coup je suis venue faire un tour ici, voir si il n’y aurait pas une petite douceur pour aller avec le thé…
    Déjà le titre. Ça m’a fait un petit coup du côté du sternum… Et puis tes mots. Et ma petite histoire à moi, le boomerang.
    Bien sûr, les coups de barre, les virus, les milles tracasseries et l’incroyable faculté que je développe à me noyer dans un verre d’eau et qui m’empêche d’avancer depuis 6 mois…. Bien sûr qu’elle est là pour me protéger, pour éviter de trop penser à elle, à combien elle me manque, à combien je m’en veux et combien je souffre à en gueuler certains jours. Mais je ne gueulerai pas. Parce que ma souffrance n’est rien comparée à la leur, eux qui ont perdu une maman, une épouse, une fille, une sœur… moi j’ai juste perdu une amie. Et comme dit mon fils t’en as plein d’autres…
    Bref, mon thé a refroidi et nous étions en retard à l’école.
    Mais du retard j’en ai peut être rattrapé un peu aujourd’hui.
    Merci.

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    • alex57 a dit…

      Bonjour Marinambule,
      je me permets juste de réagir à tes mots: »Parce que ma souffrance n’est rien comparée à la leur, eux qui ont perdu une maman, une épouse, une fille, une sœur… moi j’ai juste perdu une amie. »
      La première chose que ma thérapeute m’a dite, c’est que la souffrance de chacun est LEGITIME,car moi aussi j’avais tendance à me dire qu’il y avait pire ailleurs, que d’autres avaient de meilleures raisons de souffrir.
      Tu as perdu une amie, tu as mal, et tu en as le droit. Qu’importe que tu aies d’autres amies, ce ne sont pas des poupées, ton amie que tu as perdue c’est quelqu’un que tu aimais, tout simplement. Tu as le droit d’avoir mal.
      Voila, j’espère que ces quelques mots rendront sa légitimité à ta douleur, qui a le droit d’être entendue.
      Même si maintenant je n’ai pas de conseil à partager pour gérer le deuil, car, moi même je ne sais toujours pas le gérer. Toutes mes pensées en cet instant pour toi, avec un free hug en prime.

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    • Lili a dit…

      Je me permets de réagir, parce que cette idée de souffrance illégitime face à celle des autres fait écho en moi…
      « Mais dites-vous Elise que votre problème je m’en fous, ce n’est pas la question, ce qui m’intéresse, et ce sur quoi nous allons travailler, c’est pourquoi là quelque chose dysfonctionne et fait que vous allez mal. »
      Ma psy m’a dit cette phrase, lors de notre première séance. Après que j’ai eu dépassé ce sentiment d’imposture et que j’ai réussi à pousser la porte de son cabinet… seulement lorsque je ne considérais plus avoir le choix. Mais j’aime beaucoup cette idée : ce n’est pas le problème mais le ressenti qui compte.
      Oui respecter la souffrance de l’autre est primordial, mais ne pas prendre en compte sa propre souffrance ne peut pas aider je crois, non ?

      Je suis mille fois désolée de votre perte et je vous souhaite beaucoup de courage, de résilience, de sérénité.

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  45. Batice71 a dit…

    Merci pour cet article !!! Suivant une psychanalyse depuis presque 3 ans pour maigrir, je te remercie de mettre les mots justes.
    Il faut du temps au temps et à notre esprit pour voir les choses d’un autre oeil ainsi que sortir de sa zone de confort.
    Dans mon cas, c’est l’alimentation, mon doudou quand ça va mal.

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  46. UneAutreCaro a dit…

    Alors moi j’aime bien quand tu fais des articles de ce genre. D’abord parce que, plusieurs personnes l’ont déjà dit, ça ne nous montre pas que les paillettes. Du coup on a comme l’impression de te connaître vraiment, même si, bien sûr, tu ne nous racontes pas tout. Et puis tu poses souvent la question des différents types d’articles, alors ma réponse à moi, c’est que j’aime ton blog pour ça justement. Parce que je ne sais jamais ce que je vais trouver en me connectant. Surprise. Un billet d’humeur, une chronique littéraire, des conseils de films, de la déco, des billets politiques, des photos mode, un billet philo, des recettes, des tests produits, des tuyaux de vacances, des nouvelles de ta famille… …. …. C’est un super concept en fait. Et puis aussi, du coup, si je ne suis pas d’humeur « modesque » ou « rigolade » ou « réflexion » ou autre, ben je ne délaisse pas ton blog pour autant. Parce que les blogs spécialisés on n’y va plus quand on est passé à autre chose. Ce qui en soi n’est pas grave, bien sûr, on n’est pas marié avec un blog. MAIS FRANCHEMENT là ça serait tellement dommage de ne plus te lire, vu la qualité de ton écriture, que j’aime tant!! Quand tu es drôle tu es hilarante, quand tu es émouvante tu es touchante, quand tu es révoltée tu donnes envie de s’indigner avec toi, quand tu es perplexe tu donnes à réfléchir, pfff… Moi j’aime bien tout ça. Voilà. Merci pour tout.

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  47. Insofa a dit…

    Ce billet et les commentaires m’ont fait un bien fou, me dire que je ne suis pas là seule à me sentir tarée de ne pas profiter d’enfants et mari en bonne santé. Je croyais qu’en vieillissant les crises d’angoisses me lâcheraient, mais non…mon quelqu’un a moi à été bien mais pense que sans médoc point de salut…Et ça fait 4 ans, que je prends un recaptureur de sérotonine… Qui fait du bien mais qui à chaque fois que j’essaye de l’arrêter me provoque des crises d’angoisses encore plus terrifiantes. Je m’epanche, je m’epanche et j’en culpabilise ( moral judeo chrétienne quand tu nous tiens) mais vraiment MERCI !

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    • mammouth a dit…

      Il n’y a pas de remède miracle. On aimerait que quelqu’un d’autre prenne la responsabilité et résolve nos souffrances du moment voire celle bien ancrée dans notre vie, un peu comme nos parents le faisaient quand on était petits. Mais aucun outil extérieur ne peut guérir nos états d’âme. Et fort heureusement qu’on a encore le contrôle sur nos émotions et nos ressentis, hein. Ceci dit, même si rien d’extérieur à nous ne peut enlever notre souffrance, plusieurs outils peuvent néanmoins nous aider.

      Parfois, c’est même mieux de prendre plusieurs remèdes à la fois pour arriver à se sortir du tunnel, particulièrement en cas d’anxiété ou de dépression. Par exemple, juste la sérotonine peut ne pas suffire, ajouter la thérapie cumule les effets, et inversement. Et alors peu à peu, on arrive à délaisser certaines béquilles qu’on trouve néfastes ou encombrantes à la longue. Pour moi ça été dans l’ordre, sérotonine, thérapie (unique fois dans ma vie et pas pour très longtemps) et yoga. Au final, seul le yoga m’est resté, ce qui m’apparaît normal puisque des trois outils, c’est le seul qui me permet de gérer mon intérieur par moi-même.

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  48. Ella a dit…

    J’ai toujours entendu « Où subsiste encore ton ego » dans cette chanson que j’aime tellement… Si j’avais un quelqu’un, il aurait peut-être des choses à dire là-dessus ! Contente pour toi que tu aies l’impression de trouver des réponses, même si ça prend du temps. Et merci de te livrer comme tu le fais.

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  49. Louise a dit…

    Je suis tellement émue de retrouver dans tes mots la douleur qui ‘m’étreint lorsque les « crises » surviennent. Et j’en suis arrivée aux mêmes pensées que toi, c’est un peu la soupape nécessaire pour permettre d’avancer. Mon quelqu’un appelle ça ma « béquille » 🙂 Merci infiniment pour ton témoignage !

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  50. mammouth a dit…

    Sinon, je viens d’entrer en dépression au vu des résultats américains. Et une crise d’anxiété se pointe parce que plusieurs pays d’Europe auront des élections en 2017 et je crains fort que les pays se « droitisent » radicalement. Ça sent la guerre. Est-ce le temps froid et pluvieux/neigeux qui me rend d’un coup si pessimiste?

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  51. Anneso a dit…

    Ce matin,9 novembre,je suis pétrie de doutes.Je ne sais plus où j’en suis.
    Est-ce que les valeurs auxquelles je crois depuis toujours (disons « de gauche », »humanistes », »anti-racistes », »anti-sexistes » etc etc rien qu’en l’écrivant,ça m’agace,en réalité je n’emploie plus trop ces termes vraiment) ont une réalité,finalement,dans notre monde de 2016?
    Je veux dire,est-ce que le Bien et le Mal existent vraiment (en mettant de côté les Hitler,Pol Pot et autres Kim Jung Un dont on ne peut objectivement nier la Malitude)?
    Est-ce que les gens « biens « existent (quand on sait qu’un héros dans la vie publique peut être un salaud dans sa vie privée et inversement,il faut arrêter d’avoir des idoles à la con)?
    Est-ce que nous autres,qui sommes persuadés d’être du côté du Bien,nous ne donnons pas tout le temps des leçons de morale et de bien-pensance,en général à des gens moins bien lotis que nous (plus au chômage,plus dans des quartiers difficiles ,dont les gosses vont plus à l’école dans des ZEP parfois très très problématiques,avec tout ce que cela sous-entend,plus avec des fins de mois ingérables) ?
    Est-ce qu’on ne s’y prendrait pas comme des manches avec notre attitude consternée et souvent condescendante devant des situations qu’on en comprend pas et des gens qu’on méprise (et c’est dur de faire autrement,parfois)?
    Je constate et je me remets (un peu) en question.
    Une fois de plus,le peuple,quel qu’il soit,va encore culpabiliser.
    Je ne voulais même pas voter en 2017,pour la 1ère fois de ma vie mais je sens que je ne résisterai pas,je vais encore me sentir une merde soumise aux peurs agitées sous mon nez et c’est déjà le cas,d’ailleurs.
    Moi,je ne peux pas penser autrement,en fait.Mais comment faire alors face à la vague qui nous rattrape? Quelle attitude adopter désormais?
    J’ai très peur,en tout cas!
    (Merci de ne pas me juger)

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    • Henriette a dit…

      ah mais c’est tellement vrai! les commentaires du type » il faudrait rendre obligatoire un test de QI avant d’avoir le droit de voter » sont aussi révoltants que Trump lui-même.Le problème c’est la complexité: Trump = une réponse simple à des questions ultra complexes et vous posez de bonnes questions (enfin à mon avis, il n’est peut-être pas partagé…): « Est-ce que nous autres,qui sommes persuadés d’être du côté du Bien,nous ne donnons pas tout le temps des leçons de morale et de bien-pensance,en général à des gens moins bien lotis que nous (plus au chômage,plus dans des quartiers difficiles ,dont les gosses vont plus à l’école dans des ZEP parfois très très problématiques,avec tout ce que cela sous-entend,plus avec des fins de mois ingérables) ?
      Est-ce qu’on ne s’y prendrait pas comme des manches avec notre attitude consternée et souvent condescendante devant des situations qu’on en comprend pas et des gens qu’on méprise (et c’est dur de faire autrement,parfois)? », questions sans lesquelles on reste dans les réponses simples à des problèmes complexes donc pas mieux que les électeurs de Trump 🙂

      Répondre
    • marieal a dit…

      entendue sur France info ce matin vers 9h40 une analyse du méa culpa des journaux américains sur l’absence totale d’écoute des médias et des politiques aux signaux émis par le peuple, en cherchant à ridiculiser Trump ce qui n’a fait que le renforcer dans son image antiestablishment. Et déjà, la mise en garde par l’analyste d’une conduite identique en France.

      Répondre
    • Banane a dit…

      Merci d’avoir bien formulé tout ça.
      J’ajoute qu’une fois qu’on lit ce genre de chose (tu n’es pas la première de la journée sur le thème de la prise de conscience) on se demande aussi pourquoi il a fallu aller si loin pour réaliser qu’il n’y a jamais qu’un côté de l’histoire.
      Bref, j’espère que le sursaut sera profitable et durable. Mais le pli est si bien pris, qu’il va falloir beaucoup d’énergie. Hauts les cœurs!

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  52. Anna Chiara a dit…

    Depuis que je suis debout ce matin, je n’arrive pas à intégrer que Trump va succéder à Obama. Rien que de l’écrire, ç ame semble irréel. Je n’en suis pas du tout à la phase de l’analyse, j’en suis encore sidérée… Je pensais que ce serait serré, mais pas à ce point… Quelle claque…!

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  53. dany a dit…

    L ‘Histoire n’est qu ‘un perpétuel recommencement …… Il y a de quoi se poser mille et une question , aujourd’hui pour l ‘ Amérique et demain pour nous …… Que se passe-t-il et où allons-nous ? Et surtout où emmenons-nous nos enfants et petits-enfants ?
    Et dire , qu ‘hier , je voulais mettre un com où je vous aurais dit que l ‘Angoisse , je ne connais pas ……. En fait , ce n’est pas l angoisse qui me bouscule aujourd’hui …… c ‘est un autre sentiment ….. que je n’arrive pas à exprimer !!!!!!!!!
    Bisoux à toutes et tous ………;

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  54. lilith a dit…

    He bien moi, qui te lis depuis 10 ans, j’ai demarre (enfin) un travail avec un quelqu’un grâce a toi (exactement la derniere fois que tu as posté sur le sujet). Donc…merci tout simplement !! 🙂

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  55. Magali a dit…

    très chouette billet, ça résonne… et j’aime la fin, l’idée des dominos, c’est exactement ça, je vois ça comme ça aussi, quand on bouge, ça fait bouger le reste, la famille, les groupes avec lesquels on interagit, puisqu’on change, ça fait changer le/les groupe dans lequel on évolue, le temps qu’une personne retrouve un nouvel équilibre, le système lui aussi doit en retrouver un nouveau… et c’est pas tout simple, surtout en famille, avec les gens qui nous connaissent depuis longtemp et qui se sont habitués à nos réactions, nos comportements, quand tout à coup ceux-là bougent, même imperceptiblement…

    Répondre
  56. ANANAS a dit…

    Bonjour à tous, Je suis assistante sociale dans l’Armée depuis une quinzaine d’années et je peux dire que les militaires sont réputés pour avoir du mal à se confier ou du moins parler de leurs « failles »… Ils font la guerre quoi , donc « même pas mal » !!!
    Pourtant, j’observe dans ma pratique qu’ils viennent de plus en plus contrairement aux générations d’avant pour qui aller voir un psy ou une AS était synonyme de faiblesse ! La société évolue et c’est décomplexés face à leurs émotions qu’ils nous confient leur mal être… un homme en tenue qui pleure avec son Famas dans la main , ça fait bizarre au début mais c’est devenu très courant pour moi. Et c’est touchant …
    Voilà, bonne journée Caro;)

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  57. ZWP a dit…

    « Parce que finalement parfois, le couvercle que l’on mettait sur certains désirs arrangeait tout le monde. Que c’est comme les dominos, quand l’un bouge, les autres aussi. Mais petit à petit, de nouveaux équilibres se mettent en oeuvre. » si si, ça résonne. ça résonne fort même. S’il vous plait, continuez à écrire. Pour que ça continue à résonner.

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