Love me, please, love me…

Souvent quand j’écris des sketchs pour Parents mode d’emploi et particulièrement pour l’un des nouveaux personnages, Steph, la soeur de Gaby, au tempérament bien différent de celui d’Isa, je puise évidemment dans ma propre vie et mes propres névroses. Ce qui m’amène du coup à chercher ce qui en moi pourrait prêter à sourire (beaucoup de choses) (je ne suis pas une personne particulièrement hilarante volontairement, mais malgré moi en revanche, pas mal). En l’occurrence, l’un de mes travers, enfin je ne sais pas si c’est un travers ou un trait de caractère, est une source d’inspiration (ce qui ne veut pas dire que je fais mouche à chaque fois, hein). A savoir mon incapacité à dire non, doublée d’une volonté même pas inconsciente que les gens m’aiment. Ce qui peut m’amener assez loin dans la connerie. Quelques exemples tirés de mon quotidien, qui, lorsque je les écris, me prouvent que je suis loin, très loin d’en avoir fini avec mon quelqu’un…

– J’achète mon liquide pour cigarette électronique à la librairie papeterie à côté de chez moi. Mais, ne me demandez pas pourquoi, je me suis mis dans la tête que ça devait les faire chier quand même, que quelqu’un vienne uniquement pour ces petites fioles alors que leur métier c’est de vendre des livres et des journaux. Du coup j’achète quasiment systématiquement un livre ou un magazine en plus de mes fioles de tabac alors que je n’en ai pas du tout besoin. Juste parce que je suis gênée de ne prendre que mon e-liquide. Ah bah c’est sûr, ils m’adorent.

– J’ai tellement peur d’importuner les gens avec ma musique dans le métro que je mets le son au minimum et du coup je n’entends rien. Je n’ose JAMAIS en revanche dire à mon voisin ou ma voisine que ses basses dans mes oreilles, j’en peux plus.

– Au marché, je peux payer en carte bleue à partir de 5 euros chez mon maraicher. Mais ça me gêne là aussi tellement que parfois j’achète deux fois plus de légumes nécessaires pour atteindre les 15 euros.

– Je suis repartie un nombre incalculable de fois d’un magasin avec une fringue que je détestais juste pour ne pas faire de la peine à la vendeuse qui avait passé du temps à me conseiller. Ne parlons pas de la tonne de produits pour cheveux que je me sens obligée de prendre, chez le coiffeur, parfois même sans qu’ils ne me le proposent.

– Si je n’aime pas un plat au restaurant, j’envisage parfois assez sérieusement de balancer le contenu de mon assiette dans le pot de fleurs derrière moi pour que le serveur ne remarque pas que je n’ai rien mangé. Généralement je me contente de cacher ce qui reste sous la feuille de salade. Si ça n’est pas possible, je file au toilettes pendant que le serveur ramasse mon assiette, pour ne pas voir son air déçu devant ce que j’ai laissé (JE SAIS QU’IL N’EN A RIEN A FOUTRE)

– J’ai très souvent peur d’emmerder ma psy avec mes problèmes. Généralement, quand je vide mon sac, je m’empresse d’ailleurs de conclure par un « mais c’est pas très grave, ça va aller ». Même quand je n’en pense pas un mot.

– Un des trucs que je préfère au monde, c’est indiquer le chemin à un touriste perdu dans Paris. A tel point que je dois en devenir flippante parce que je suis capable de dire que ça tombe bien, je vais justement dans cette direction (alors que pas du tout) pour être bien sûre qu’ils ne se perdent pas (mon anglais est assez, hum… créatif). Quand ils me remercient tout contents, j’ai l’impression d’être une ambassadrice de mon pays, pendant cinq minutes je me prends pour Jésus.

– Je m’excuse d’avoir des poils chez l’esthéticienne.

– Je me lave les cheveux juste avant d’aller chez le coiffeur alors même que je sais que les produits décolorants vont me cramer le cuir chevelu si j’y vais les cheveux propres.

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.

Ah et ci-dessous un sketch que j’aime bien et qui m’a pour le coup été inspiré par mon fils. Pour une fois que j’en trouve un sur youtube que je peux mettre directement sur mon blog, vas-y que je me la pète.

 

160 comments sur “Love me, please, love me…”

  1. Daphné a dit…

    Ce sketch est génial !

    Je crois que mon ado s’est dégouté tout seul en remarquant que les journées n’ont que 24 heures et qu’il fallait bien faire des choix. On est rentrés cette nuit d’une île presque sauvage en Thaïlande et il a été un peu choqué de voir les ados présents préférer passer leurs journées rivés sur leur smartphone, abrutis par la 4g, plutôt que d’aller taquiner Némo sur les coraux.

    Ouf, je ne suis pas seule.Je me reconnais dans pas mal de points de ton article, et varie soigneusement les points relais colis utilisés pour éviter de passer pour une folle avec ses nombreux paquets. Ce qui m’évite quand même de sortir d’un magasin avec un achat inutile juste pour faire plaisir aux vendeur. Et ouf, mon coiffeur ne vend rien – je ne saurait résister à cet homme adorable.

    Répondre
    • Fabignou a dit…

      Moi j’ai tendance à acheter quelque chose dont je n’ai pas besoin dans le magasin quand je vais chercher mon colis… J’essaie de ne plus le faire mais c’est dur !

      Répondre
      • Nanou a dit…

        Jusqu’à il y a peu, mon relais-colis se trouvait chez un armurier, il ne semblait pas surpris que je n’achète rien. Par contre, cela me donnait l’occasion de mettre les pieds dans ce genre de magasin, ce qui ne m’était jamais arrivé. Maintenant, c’est un pressing, rien à acheter non plus.

        Répondre
        • Daphné a dit…

          Ah oui, ça c’est du relais colis original !

          J’alterne entre classique pressing, opticien, réparateur informatique et maison de la presse – mais j’ai été effarée en découvrant que ce dernier accepte de réceptionner des colis pesant jusqu’à 50 kg. Les pauvres, ils ne me paraissent pas vraiment équipés pour ça – et il me semble que les sommes gagnées grâce au relais colis sont minimes pour un tel travail.

          Répondre
          • Nanou a dit…

            Relais-colis chez un opticien…. Cela m’est arrivé une fois. Une vraie cata. Ou bien on attend 20mn qu’il ait fini de prendre les mesures pour les yeux du client en cours. Ou bien il s’interrompt touts les 5mn pour chercher un colis, et je ne sais pas ce que cela peut donner pour les verres du fameux client. Résultat: je ne vais plus dans ce relais-colis, et surtout je n’irai JAMAIS chez cet opticien de peur de me retrouver avec des verres de myopes alors que je suis presbyte.

  2. Katelig a dit…

    Ah m’excuser d’avoir des poils chez l’esthéticienne …….. Pourtant je sais que c’est évident qu’elle ne peut pas bosser sur des jambes glabres mais je le dis à chaque fois et on doit pas être les seules, je sens qu’elle est limité blasée quand je commence à dire « ah oui pardon ça fait longtemps que je ne suis pas venue… ».
    J’ai pas mal avancé en allant voir la psy mais je ne rentre jamais dans un petit magasin surtout vide si je ne suis pas sûre d’acheter quelque chose.

    Répondre
  3. Valérie de haute Savoie a dit…

    Et puis tu vieillis et petit à petit tu arrives à ressortir d’un magasin presque pas culpabilisée de n’avoir rien acheté, tu payes sans frémir les pile cinq euros et même parfois tu demandes si quatre euros cinquante ça passe, tu es une ancienne cliente. Tu fais remarquer à tes voisins que ce serait vraiment sympa qu’ils se taisent au cinéma… Ah vieillir vieillir, parfois cela a des avantages 🙂

    Répondre
    • Rouletabille a dit…

      Ah mais complètement ! Un des seuls trucs pour lesquels vieillir, ça sert ! Sentiment de libération quand on s’aperçoit que dire non ou zut ne fait pas s’écrouler la terre …. En revanche je n’arrive toujours pas à dire à quelqu’un de baisser le son dans le métro.

      Répondre
      • ANITA a dit…

        Alors ça voudrait dire que je suis vieille depuis toujours parce que je ne fais aucun de ces trucs! Mince, je croyais que j’étais juste chiante…

        Répondre
  4. Berengere a dit…

    Comme Daphné il m’arrive de varier les adresses de relai colis afin de ne pas passer pour une dingue des commandes ….
    Sinon Je partage avec toi quelques uns des points cités …..ça se soigne ou pas…peut être. .!!!

    La jolie Lucie qui joue Laetitia dans PMDE tourne sur Annecy ces jours. …on s’est croisé mercredi passé 😉

    Bonne journée

    Répondre
  5. Corinne (Couleur Café) a dit…

    Hahaha tu me fais trop rire !! Je suis parfaitement le contraire, aucun problème pour moi de n’acheter qu’un truc à 5 centimes, je rigole sous cape en voyant l’air déconfit ou dédaigneux de la vendeuse. Parfois, je fais même exprès 😀 ! On est d’acoord, chacun ses névroses :p !

    Répondre
  6. Madame H a dit…

    Tu m’as fait pleurer de rire ce matin, mais ce qui fera ma journée je crois, c’est « Je m’excuse d’avoir des poils chez l’esthéticienne » …

    Répondre
  7. Maud a dit…

     » J’ai très souvent peur d’emmerder ma psy avec mes problèmes. » Dans mes bras… et moi aussi je suis capable de faire un détour pour accompagner des touristes et me sentir une vraie héroïne après… bref…

    Répondre
    • Sylvie a dit…

      pour les touristes, tout pareil…Il faut aussi avouer que je veux faire mentir les commentaires sur les Parisiens, pas aimables, pas souriants envers les touristes…

      Répondre
      • Sophie Garcia a dit…

        Et repérer un touriste perdu puis le regarder avec insistance en espérant qu’il va vous demander son chemin… Ca arrive qu’à moi ? c’est le stade au dessus du complexe de Jésus Christ ?

        Répondre
        • Aurélie a dit…

          Ah moi aussi, j’adore aider les touristes en détresse! je n’attends même pas qu’ils m’abordent : il suffit qu’ils tiennent un plan pour que j’aille leur proposer mon aide, leurs remerciements me reboostent pour la journée!

          Répondre
  8. DOMINIQUE a dit…

    Pour le marchand de légumes, ben essaie d’avoir des espèces. Avec la mienne, c’est la bagarre : elle se vole toujours les petits centimes. Alors, régulièrement, j’arrondis au montant supérieur et refuse sa monnaie. Elle fait semblant de s’indigner, je fais semblant d’être fâchée. Et on se sépare avec un gros sourire.
    Sinon, plutôt que de me faire aimer, j’essaie de passer inaperçue. Souris grise je suis, souris grise je reste.

    Répondre
    • Agatha a dit…

      oui c’est la première chose à laquelle j’ai pensé . Pourquoi ne pas avoir 10 euros en liquide dans son porte monnaie .
      Chez nous au marché , rares sont les commerçants qui ont un terminal carte bleue à part les boucheries et poissonneries ( achats plus chers) . Et on se rend plus compte du prix des choses en payant de temps en temps en monnaie .

      Répondre
      • DOMINIQUE a dit…

        Et à propos du marché, et autres petits achats, les paiements par carte bleue ne sont pas gratuits, la banque prend un pourcentage sur la somme payée. Donc sur 15 Euros, le commerçant peut payer de 0.6 à 1.2 % de commission à la banque.
        Pour les grandes surfaces et autres grandes enseignes, je m’en balance, moins pour les petits commerçants (boulanger, marché, etc.).

        Répondre
  9. Nan a dit…

    Rassure moi, ce n’est pas ton fils qui t’a inspiré le sketch de la chaussette ?
    Pour ma part je me retrouve bien dans  » je suis l’Office du tourisme à moi toute seule »

    Répondre
  10. AnneduSud a dit…

    Alors là c’est clair qu’il y a du lourd. Ça doit faire le bonheur de ton quelqu’un. Et ton coiffeur, ta papetière et ton maraîcher doivent t’adorer 🙂

    Répondre
  11. marieal a dit…

    je suis tout comme toi!
    mais être avec mon mari me soigne: il est capable de passer des heures dans un magasin de chaussures ou de vêtement sans y rien acheter, après avoir fait tourner la vendeuse ou le vendeur en bourrique, en général quand il en sort l’ensemble du stock est dans la boutique….simplement parce que le pli ne tombe pas bien , que la chaussure frotte un peu, que le pantalon lui serre un peu la taille,un ensemble de détails insignifiants pour moi mais rédhibitoires pour lui. Au début, du coup je lui offrais le truc qui m’avait plu ( pour me rendre compte que le cadeau ne quittera pas l’armoire ) ou je m’achetais moi des chaussures choisies rapidement , une espèce de compensation de l’emmerdement maximum que devaient éprouver les vendeurs en nous voyant…. et puis, comme je ne peux plus m’acheter une paire de chaussures pour faire plaisir, j’en ai déjà bien assez et souvent de très bonne qualité, car Mr n’achète que de la qualité, j’ai pris mon parti de parfois quitter soulagée un magasin sans rien y avoir acheté après 1 heure….( parce que souvent l’homme trouve d’emblée ce qui lui va et exceptionnellement à la 2ème heure, jamais à la 3ème heure). Et puis un jour j’en ai discuté avec une vendeuse de vêtement qui le connait bien , et qui semble ne pas le voir arriver avec déplaisir, elle m’a affirmé que vendre à quelqu’un qui savait ce qu’il voulait en sachant que ça serait porté lui procurait plus de satisfaction que de refourguer une fringue à un homme qui achète sans discuter tout ce que sa femme lui tend.
    Bref, je te le prête si tu veux , ça soigne! en plus il adore faire du shopping!
    ah et puis chez le coiffeur, comme c’est un coiffeur sans rdv, c’est rarement la même personne qui me coiffe…et là, je me vois proposer des trucs différents à chaque fois, pour des natures de cheveux différents, c’est d’une telle mauvaise foie que je n’y crois plus un instant, du coup je piste le moment où on va me sortir des arguments pour réussir à me revendre les produits. Et j’écoute ce qu’elle raconte aux autres clients, ça me fait sourire maintenant quand j’entends que je me suis fait avoir dans une autre vie avec les mêmes arguments commerciaux.

    Répondre
  12. Cazxxx a dit…

    Caro, il te faut absolument lire le livre « Very British Problems » de Rob Temple (aussi sur Twitter @SoVeryBritish): en fait, tu ne le sais pas encore, mais à te lire aujourd’hui, tu as des origines British, c’est certain!!! 🙂
    Il n’y a qu’eux pour être aussi gênés de tout, tout le temps (exemple vécu, 100% veridique: un jour dans le metro londonien plein de monde, je perds l’equilibre et j’enfonce sans faire expres mon talon (aiguille) dans la chaussure d’un autre passager: il a -clairement- souffert le martyre et pourtant il s’est EXCUSÉ !!!!)

    Répondre
  13. Macha a dit…

    Ahahah pas mal! Moi avant, je ne savais pas dire non aux démarcheurs ou comment se retrouver avec un abonnement Franceloisirs ou des ramoneurs inconnus chez soi…alors que si, si, j’avais vu le même reportage que vous sur ce type d’arnaque.

    Répondre
  14. Carlotta a dit…

    Ah!Ah! Le coup des ppils chez l esthéticienne ! Tout à fait moi.
    C est souvent au boulot que je n ose pas dire non résultat j ai du siéger à toutes les commissions possibles, et je me retrouve prof titulaire plus souvent qu à mon tour !

    Répondre
  15. juliette a dit…

    Ah mais je me reconnais tellement ! Chez la coiffeuse, à la question « ça va la température de l’eau ? », je réponds systématiquement oui, que ça soit brulant ou trop froid… Par contre je résiste à l’achat de shampooing car ça coûte un bras, mais je culpabilise complètement ^^

    Répondre
  16. Val Lao sur la Colline a dit…

    Ah là lààà ! Je comprends que ça puisse faire sourire (les poils chez l’esthéticienne vont me faire la journée !), mais moi je le vois plutôt comme une souffrance…. Je ne connais pas du tout ça (alors que je me rappelle que ma mère faisait toujours attention à ne pas entrer dans un magasin de fringues par exemple avec une poche – oui on dit « poche » dans le Sud-Ouest, pour « sac en plastique »- d’un autre magasin de fringues, pour « ne pas vexer le commerçant » alors que personne n’est dupe, hein).
    Je crois que j’ai une chance folle d’avoir toujours été affranchie de tout ce que tu décris. Je m’en tape complètement de ce qu’on peut penser de moi, qu’on m’aime, qu’on ne m’aime pas, et même si ça a été plus long à venir, je dis non sans problème, y compris à mon boss. Ce qui ne m’empêche pas d’être polie, courtoise, en toute circonstance.

    Répondre
  17. Banane a dit…

    Ah ouais, y’a un bon niveau chez toi….
    J’ai toujours peur de déranger aussi, même les professionnels (doctolib est mon ami, prendre rendez-vous avec une secrétaire médicale à qui il faut dire « le mercredi de préférence…. ah non, justement pas celui-là…. ou alors le jeudi? non, pas à cette heure-là… »… on ne peut pas leur envoyer des chocolats à chaque fois quand même!)
    Bref, les psys n’ont pas de souci à se faire, y’a du travail pour eux sur plusieurs générations.

    Répondre
  18. Carole a dit…

    Bon, eh bien, à parcourir rapidement les commentaires, je crois que tu peux te sentir rassurée : tu es LOINNNNN d’être la seule !
    Moi aussi je me reconnue dans 2-3 trucs :
    – au marché, mouiii, je vois bien de quoi il s’agit…
    – le renseignement aux touristes étrangers : je ne dis pas que je vais dans la même direction, mais ça me fait tellement plaisir d’aider qqn, qui plus est en anglais (BTS Tourisme trilingue oblige) qu’au lieu de dire « C’est la 1ère à droite », je peux donner une explication qui durera 5 minutes…Je ne sais pas comment ils font pour trouver leur chemin, ensuite
    En tout cas, merci pour ton courage d’avoir écrit tout ceci, c’est pas évident de se mettre en slip pour montrer cette partie-ci….!

    Répondre
  19. Emmanuelle a dit…

    Oh, la, la, mais je me reconnais dans tout !!! 😉
    Mais par contre, c’est jouissif le moment où on réussit à dire non, à dire à quelqu’un qui téléphone dans un train qu’il pourrait aller sur la plateforme… ! ça arrive tellement peu souvent, quand on le fait, on se sent un warrior !!
    des bises de Nantes

    Répondre
      • Agatha a dit…

        En fait il nous faut tellement de courage pour dire non qu’on doit le faire de manière plus agressive ou énervée et donc les gens ne le comprennent pas .

        Répondre
      • Emmy a dit…

        Mais tu ne te dis pas que peut-être toi tu le fais comme il faut, mais que c’est le bruyant d’en face qui réagit mal ? Il y a heureusement beaucoup d’exceptions, mais trop souvent si quelqu’un fait du bruit à la base (ou se comporte de façon non civique, jette ses mégots, gruge la queue…), c’est que cette personne est de toute façon suffisamment mal élevée / égoïste pour ne pas changer son comportement quand on lui fera remarquer… Exemple qui m’a complètement traumatisée quand j’étais enfant : dans un vieux théâtre mal conçu, une dame devant nous s’étale sur le rebord du balcon pour mieux voir, ce qui nous bouche complètement la vue. Ma mère lui fait remarquer très gentiment (vraiment, hein !) et demande si elle peut se redresser. Réponse « Bah non, il y a forcément quelqu’un qui verra mal*. C’est moi ou c’est vous, donc c’est vous ».
        * FAUX : on aurait très bien pu toutes voir correctement

        Au final moi non plus je n’ose jamais faire remarquer à ces gêneurs qu’ils se comportent mal, mais je me rends compte que ce n’est pas que j’ai peur qu’ils ne m’aiment pas : c’est que j’ai peur, d’abord que ça ne serve à rien et que je me fasse humilier publiquement (aucune autorité même quand je suis dans mon bon droit), ensuite que ça fasse du mal à ma foi dans l’humanité / le Parisien stressé (alors je préfère ne rien dire pour pouvoir imaginer que si je parlais, le gêneur se confondrait en excuses et en sourires gênés sous l’oeil ému de tout le wagon).

        En revanche je suis très / trop « Love me » aussi envers tous ceux que je ne catalogue pas comme « méchants ». Oui, mon monde est binaire, mais au moins on y est gentil par défaut !

        Répondre
        • Caroline a dit…

          je suis d’accord avec toi, pour les nuisances des autres que je n’ose pas faire remarquer, il y a tout simplement ça: la peur de me faire rembarrer et la certitude que la plupart du temps ils n’en auront rien à foutre de ma demande…

          Répondre
          • Dorothée a dit…

            Après une embrouille professionnelle j’ai decouvert que le monde n’etait pas peuplé de bisnounours.
            Du jour au lendemain j’ai retourné ma veste. Maintenant je dis à la dame que le tri des papiers c’est pas le lieu pour les ordures ménagères, au monsieur que ya des cendriers, aux gens que c’est une piste cyclable pas un parking ,au jeune qu’on a pas envie d’entendre sa musique… et ben vous savez quoi? Je me fais systématiquement gueuler dessus. Même si c’est dit gentillement! Tant pis j’ai fait ce qui me semblait juste, j’ai montré à mon fils que la liberté des uns…et qu’on ne pouvait pas tout accepter. Bon par contre ya de moins en moins de Bisnounours dans le monde autour de moi!!

  20. Reine a dit…

    idem pour les touristes que je renseigne au delà de leurs rêves les plus fous. …Certains sont même obligés de me dire fermement que ça va aller là, qù’ils vont pouvoir se débrouiller sans que je passe le reste de la journée avec eux. ..
    Tout ça parcequ’ayant vécu à l’étranger,je sais que notre réputation d’amabilité est catastrophique et que j’essaie de redorer notre image. ..c’est dérisoire mais je ne peux pas m’en empêcher. …..

    Répondre
    • Caroline a dit…

      mais pareil !!! Et j’avoue, si le touriste est noir ou arabe, je redouble encore un peu plus de gentillesse, histoire de bien montrer que non seulement on est quelques uns à être serviables mais également pas racistes. Et après je me torture les méninges pour me demander si cette façon d’être n’est justement pas raciste finalement, d’en faire des tonnes pour montrer qu’on ne l’est pas. (je suis pas sûre d’être claire).

      Répondre
      • Caroline a dit…

        oui moi aussi j’adore c’est tout moi également, parfois je vois un début de panique dans leurs yeux quand je commence à me lâcher un peu trop sur les explications qu’ils ne m’ont pas demandées.

        Répondre
        • Daphné a dit…

          J’adore jouer les guides touristiques, et avoue une légère tendance à harceler mes échangeurs de maison pendant mon séjour chez nous pour m’assurer qu’ils n’ont besoin d’aucun renseignement.

          Mais ce que je kiffe complètement, c’est quand on m’arrête dans un pays étranger pour me demander des renseignements, persuadé d’avoir affaire à une locale – oui, j’assume avoir acheté mon imper imprimé carte géante d’Angleterre juste pour ça. Et ça marche; en novembre, vêtue de mon imper magique, j’ai fait kiosque touristique à moi toute seule. Ben quoi, j’essaie de trouver des parades pour pratiquer un peu l’anglais !

          Répondre
  21. luva a dit…

    Pareil pour le coté ambassadrice avec les touristes 🙂
    Et maintenant je copie les anglo saxons qui, sans qu’on les sollicite, viennent vers le touriste hagard pour lui proposer leur aide.

    Pour le reste, j’étais comme toi.
    Mais ça, c’était avant.
    Avant de prendre de l’âge donc du recul (de l’assurance?).
    Technique EPM (et puis merde…)
    (Bon, j’avoue que le fait d’être fauchée aide un peu 😉

    Répondre
  22. SoL a dit…

    Ha ha ha…Moi, une fois j’ai dit à la coiffeuse qu’elle avait raté ma coupe. Je . l’ai. Fait.
    J’hésite aussi à changer de relais parceque là je n’ai même plus besoin de sortir ma carte d’identité pour récupérer mes paquets. Mon épicier fait crédit mais je mets un point d’honneur à payer comptant. Sauf que l’autre jour il me manquait 25 cts. Au lieu de luí donner le lendemain, puisque j’y vais tous les jours, j’ y suis retournée le jour même tellement j’étais mortifiée…

    Répondre
  23. Poune a dit…

    Ouille ! j’ai tout coché!… sauf le point sur le Quelqu’un : j’ai d’ores et déjà arrêté d’y aller parce que je pensais qu’il devait me trouver parfaitement assommante avec mes petits problèmes et j’avais honte. Donc je n’ai plus ce problème! (mais je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise nouvelle ;-))
    Pour les touristes, je vais carrément au devant d’eux, dés que j’en vois avec une carte à la main, hop, je bondis avec un grand sourire… mais ce n’est pas pour qu’ils m’aiment moi, bien sûr, c’est pour qu’ils gardent un souvenir merveilleux de Paris !

    Répondre
    • Caroline a dit…

      je ferai un post là dessus je crois parce que je pense que c’est quelque chose d’assez courant finalement. Pendant les 6 premiers mois je pense de ma thérapie je me faisais un petit résumé pré-séance pour savoir ce que j’allais dire. Histoire 1) de garder le contrôle et 2) d’être « intéressante ». Un jour ma psy m’a demandé pourquoi c’était si important pour moi qu’elle me trouve intéressante. Hum. Je me suis trouvée pathétique. Je veux dire, je la PAIE. Et je la paie donc pour la distraire. N’IMPORTE QUOI.

      Répondre
  24. Princessestrudel a dit…

    Dans le train je prends un malin plaisir à me planter près du malappris (ou de la distraite) qui occupe deux sièges (un pour lui / elle, un pour son sac) avec un grand sourire en attendant qu’il / elle libère le siège pour y poser mes fesses.

    Et, entre le malappris qui a mis son sac côté couloir, et celui qui a mis son sac côté fenêtre, je choisis celui qui devra ôter son sac ET changer de siège pour me libérer la place côté couloir.

    Passe encore quand le train est à moitié plein, mais à l’heure de pointe, ça m’agace copieusement – surtout quand la personne regarde ostensiblement ailleurs pour ne pas voir la personne qui cherche un siège. Celle-là je prends un plaisir encore plus grand à lui dire bien fort « bonjour Madame / Monsieur, je souhaite m’asseoir, je vous prie » (plus je suis agacée, plus je suis polie).

    Répondre
    • Dom a dit…

      Ohhhh pour la place dans le métro je fais pareil….et je demande poliment aussi
      Pour le reste, une fois je suis retournée voir le coiffeur pour lui dire qu’il avait raté ma coupe, il a fait un peu la tête mais ça s’est arrangé la fois suivante tellement je l’ai alors félicité. Un peu trop d’ailleurs:) et pour les touristes étrangers, pareil, je me précipite presque sur eux pour les renseigner

      Répondre
      • Agatha a dit…

        Je pense que beaucoup de personnes font cela pour les touristes , car le nombre de fois où je me suis retrouvée avec mon plan en mains à l’étranger et qu’ on me demandait si j’avais besoin d’aide .

        Répondre
  25. Blonde paresseuse a dit…

    Bah moi j’ai été stoppée net dans mes aspirations d’Ambassadrice.
    L’autre jour, à La Rochelle, je vois un coupe de « seniors » (cheveux gris, parka verte foncé(e?) avec col en velours côtelé, lunettes en écailles), un grand plan de la ville déplié entre leurs mains et l’air circonspect.

    Je m’approche tout sourire leur demandant si je peux les aider à se repérer.
    Non merci.

    Avec en plus dans leurs yeux une petite ombre de peur, celle de se faire harponner pour signer une pétition à la con ou que sais-je…

    Ça ma fait du mal. D’une part qu’on puisse penser que je ne puisse simplement pas être bienveillante, sans arrière-pensée et d’autre part, qu’ils se sentent automatiquement agressés. C’est bien triste de réagir comme ça.

    Peut-être était-ce parce qu’ils étaient Français et non étrangers ?…

    Et sinon, pour le reste, ça va mieux qu’avant. Même si oui, pour le relais colis, j’ai encore des failles (sauf celui qui est au bureau du Drive d’Hyper U, là, y’a rien à acheter !!)

    Répondre
  26. Gersey a dit…

    Eh ben la je suis fière de moi! Je sors de chez comptoir des cotonniers sans acheter le trench-coat que j’avais vu en vitrine, pourtant boutique déserte et cohorte de vendeuses snobs qui me reluquaient tels des requins autour d’une pauvre sardine!!!

    Répondre
  27. wildmary a dit…

    hahaha je me retrouve tellement dans certains points 😀
    Je fais pareil avec la musique dans les transports en commun, je n’ai jamais été capable de dire à un restaurant que je n’aimais pas, idem chez le coiffeur d’ailleurs : je ressors toujours avec un « parfait merci au revoir » et un sourire poli même le jour où j’ai couru chez moi en pleurant et je me suis lavée les cheveux puis suis allée chez un autre coiffeur le lendemain faire reprendre « la chose »… Le psy ça fait des années que j’en parle mais je n’ai jamais osé franchir le pas pour ne pas aller embêter quelqu’un avec mes problèmes. La seule fois où j’ai enfin osé composer le numéro pour prendre rdv j’ai raccroché avant que ça ne décroche en me disant « non mais elle a pire à gérer ». Et le médecin, quand il m’accueille en me demandant ce qui ne va pas, je réponds toujours quelque chose comme « oui oh, quand même, ça va » parce que j’ai l’impression de venir le déranger pendant qu’il bosse et je ne veux pas qu’il m’en veuille !

    Répondre
  28. Claire a dit…

    Incroyable, je ne sais pas si tu as lu le post de Mai aujourd’hui (Future ex-perfectionniste), mais cela fait echo a ton texte ;o) sous une autre forme, mais j’y vois des similitudes. Ma croix personnelle serait plutot de ne jamais (o grand jamais) laisser voir que je peux etre vulnerable, voire sensible… j’y travaille, j’y travaille… Merci Caro pour ce post

    Répondre
  29. Calista a dit…

    Coucou Caro, on est pareil ! quand je vais chercher un colis dans un relais colis type fleuriste ou bureau de tabac, c’est tout juste si j’achète pas le magasin 🙂 sans parler que je les remercie mille fois, à croire que c’est eux qui ont apporté le paquet !

    Par contre tuyau pour le resto, une tante un peu chic m’avait expliqué qu’il ne fallait jamais, au grand jamais, finir son assiette (ça fait trop populace) et ce même si tu crèves de faim. A l’inverse, invitée chez des amis, tu dois finir ton assiette même si c’est infect.

    Répondre
  30. Marilune a dit…

    Tu as peut-être désespérément besoin d’être aimée (on pourrait ouvrir une association, toutes que nous sommes….Chez le coiffeur je mets systématiquement des sous pour le personnel, même quand la minette qui m’a ébouillanté le crâne en me shampouinant ne m’a pas décroché un mot ou un sourire), mais si la vidéo (hilarante) s’inspire de ton quotidien tu es aussi sacrément maline….J’ai bien rigolé!

    Répondre
  31. Miss Blabla a dit…

    Moi, il m’est arrivé d’être arrêtée en voiture par une jeune fille à la limite de la panique car tram en panne et qu’elle avait un train à prendre, un vendredi à l’heure de la débauche. Je partais à l’exact opposé pour un rendez-vous (pour lequel j’avais un suffisamment d’avance pour envisager de la déposer à la gare et être quand même à l’heure pour moi… à condition que la circulation soit fluide…). Je n’ai pas eu le coeur de la laisser se débrouiller, je l’ai emmenée jusque devant la porte de la gare, en prenant l’air super détendue de celle qui a tout son temps (pour ne pas qu’elle culpabilise !) et en bouillant intérieurement dans les embouteillages et en voyant ceux qui m’attendaient pour repartir à mon rendez-vous…

    Quand Madame Mère a la gentillesse d’envoyer sa femme de ménage chez moi pour me rendre service, je passe la soirée de la veille non seulement à ranger mais aussi à faire le ménage parce que je ne voudrais pas qu’elle trouve la maison trop sale. Ca ne se fait pas !!!

    Répondre
  32. Pastelle a dit…

    Je suis pareille, sur tout, sauf le quelqu’un que je n’ai pas. On m’avait conseillé un livre de Laurent Gounelle « Les dieux voyagent toujours incognito ». Le personnage rencontre un « dieu », qui va l’aider à ce que plus aucune situation le mette mal à l’aise. Alors il lui donne des exercices : aller dans une bijouterie et essayer 30 montres sans en acheter aucune, dans le taxi prendre le contre pied de tout ce que dira le chauffeur, etc… J’en avais mal pour lui, c’est dire si je suis atteinte par la peur de déranger… Mais c’est un livre drôle qui fait réfléchir, il faudrait sans doute faire ces exercices, parce qu’à la fin le personnage va beaucoup mieux ! 😉

    Répondre
  33. leyleydu95 a dit…

    J’ai laché 50 euros x 50 semaines (au minimum) à mon quelqu’un juste pour la divertir?
    Oui…c’est bien possible (j’ai même réussi à la faire rire une ou deux fois donc c’est que j’avais bien préparé mes séances) …et maintenant je me « pavane » en claironnant à quel point ça a été salvateur pour moi de me prendre en main et de faire cette thérapie!
    Ah! Ceux qui n’ont pas fait ce travail intérieur sur eux ne savent pas !

    …En vérité, je pense vraiment que cette thérapie m’a fait du bien (parce que je suis aujourd’hui capable de reconnaître mes erreurs et ma bétise) mais j’ai perdu un max de temps à « diluer » ,à « fleurir » ma vie presque banale pour que la psy soit au top de ses capacités et de son écoute avec moi et qu’elle attende avec impatience son prochain rendez-vous avec moi!Pfff…

    Répondre
    • Banane a dit…

      La dernière fois on a passé 1h30 à parler politique et tricot (à son initiative mais je ne l’ai pas arrêtée). La fois précédente 15 min à tout casser sur le sujet de fond qui m’amène à consulter.
      Ca ressemble à une vaste blague et pourtant je crois que ça me fait évoluer quand même (oui, y’a une part de moi qui est fière de constater qu’elle prend plaisir à papoter avec moi, comme d’égale à égale, mais la partie qui juge celle-ci pathétique est plus grande et l’encourage à se botter les fesses pour trouver d’autres lieux d’échanges qu’un cabinet payant) 🙂

      Répondre
    • Dom a dit…

      Ah la la
      Le seul psy , lacanien, que j’ai consulté il y a longtemps jamais je n’aurais pu discuter tricot ou actualités avec lui…c’était du rapide mais efficace je crois même si j’ai toujours esquivé là où il voulait m’amener et trouvé une bonne raison pour arrêter l’analyse. Dommage!

      Répondre
  34. AudeA a dit…

    Je suis du genre à m’épiler avant d’aller chez l’esthéticienne… Et avoir peur d’embêter le psy avec mes histoires chiantes, je connais bien aussi … Il y a quelques années, j’ai même accepté une responsabilité dont je ne voulais pas uniquement car j’étais incapable de dire non à ma directrice. J’ai mis deux ans (et frôlé le burn-out) avant de démissionner. Depuis j’apprends et c’est sacrément difficile… Bonne chance pour la suite de ton travail de scénariste !

    Répondre
  35. tallulah06 a dit…

    Je ne fais pas tout ça mais c’est vrai que je m’excuse souvent d’exister devant des gens qui nen ont rien à foutre. Certaines professions me terrorisent, vendeuses et surtout coiffeuses.
    Je ne pourrai jamais dire que la coupe ne va pas ou que je ne veux pas du shampooing en plus. Je m’excuse déjà quasiment de ne pas vouloir de coloration !

    Répondre
    • tallulah06 a dit…

      Je me réponds à moi même ! Juste pour dire que moi j’aide pas les touristes s’ils sont pas polis. Ceux qui me causent direct en anglais je leur réponds pas. Je suis française et j’aime pas qu’on me demande pas d’abord si je parle l’anglais.

      Répondre
  36. Julimelle a dit…

    Ahahah, je viens d’apprendre que je suis british, c’est merveilleux !!! Dans ma bande de copines, on a établi deux catégories : celles qui marchent au milieu du trottoir, sans zigzaguer, et celles qui font des pas de côté pour laisser passer les gens, et qui s’excusent quand elles se font bousculer… Devine dans laquelle je me place, didon ???
    « C’est parfait ! » est ma réponse type à toutes sortes de questions (« ça vous va, cette petite table pourrie avec vue sur les toilettes ? » ; « je vous mets un produit nourrissant pour le cuir de vos chaussures ? » -je ne cire JAMAIS mes chaussures- -qui cire encore ses chaussures, en 2017 ?!?- ; « je vous fais un soin à 1000 $ avant de vous faire un brushing que vous ne saurez pas reproduire chez vous ? » ; « j’ai un rendez-vous samedi à 7h30, ça ira ? » -marche aussi avec « mardi 19h45 » ; etc etc).
    J’ai vu un psy plusieurs années, et j’ai À CHAQUE FOIS préparé ma phrase d’accroche. On sait bien que les premières minutes sont primordiales, hein !?!
    Mais tu sais quoi ? En avoir conscience, c’est aussi faire une partie du chemin.
    -j’aurais dû être psy, tiens-

    Répondre
    • ilona a dit…

      Alors moi, samedi à 7h30 ou mardi à 19h45, ça m’irait, habitant dans un pays où tous les rendez-vous doivent être pris aux heures de bureau et où on se retrouve dans des situations du genre:
      « vous pouvez quand?
      – plutôt tôt le matin ou tard l’après-midi, si possible.
      – ok, mardi à 11h ça vous va? ou vous préférez 15h30? »

      (Qu’est-ce que tu comprends pas dans « je travaille et j’aimerais si possible caser mes rendez-vous en dehors de mon temps de travail »?)

      Répondre
  37. Violette a dit…

    Comme j’aime toujours tes posts Caro! Toujours si vrais.
    Pour moi, comme l’a dit l’une d’entre nous plus haut, je crois que depuis 10 ans je SAIS enfin dire non! Le privilège de l’âge sûrement
    Une seule chose que je fais encore comme toi: me laver les cheveux le matin même de mon RV coiffeur… mes cheveux graissent très vite et ce serait trop la honte d’y aller comme ça…
    Sinon pour tout le reste c’est plutôt mon mari qui serait comme toi..comme beaucoup d’hommes autour de moi d’ailleurs!
    Bizz

    Répondre
  38. virginie a dit…

    pareil…. je rajouterai : la dame qui était sensée m’aider pour le ménage à qui je n’osais rien dire ni demander, le médecin que je n’ose pas aller voir et auprès de qui je m’excuse de le deranger pour rien… (c’est pas bien grave finalement et puis je sens que ça va mieux), les soirées où je fais le clown même quand je suis au fond de la gamelle (qu’est ce qu’elle est drôle….), les bijoux fabriqués main (ou pieds?) par une collègue achetés massivement et ni portés ni offerts… bref….. et sinon je coche l’intégralité de la liste (ça va mieux en le disant hein?)

    Répondre
  39. kinou a dit…

    Ah ah, moi il y a quelques années. et je confirme qu’avec l’âge j’ai appris à moins m’excuser d’exister.
    Là où j’ai encore du mal, c’est avec les masseuses… je les plains d’avoir à palper mes chairs flasques. Mais heureusement, les vraies bonnes professionnelles me font vite oublier ce sentiment; et puis j’ai la peau douce, ça compense un peu, non ?

    Répondre
  40. Elodie a dit…

    Je suis esthéticienne , et la moitié des femmes que je vois pour les épilations s’excusent d’avoir des poils 🙂 ça me fait sourire à chaque fois, car je suis un peu de ce genre là aussi . Je leur répond simplement que encore heureux, comment je ferai pour travailler sinon 🙂

    Répondre
  41. béné a dit…

    Ahlala, ça me rassure tellement tout ça! Je suis une spécialiste des achats inutiles pour arriver minimum à 10 euros pour que ce soit plus correct et je suis déjà repartie avec des chaussures trop petites car la vendeuse était restée au moins 15 minutes avec moi… et j’ai évidemment 35 cartes dé fidélité car je n’ose jamais dire non quand on me la propose… On a encore du boulot^^

    Bonne journée à tous !

    Répondre
  42. madoremifa a dit…

    Ahahaha! J’adore !!! Ca me fait penser à ma mère qui se mettait à tout ranger dans la maison et à nettoyer partout juste AVANT que la femme de ménage ne vienne ! (pour ne pas qu’elle ait trop de travail, je cite)(et puis aussi pour ne pas avoir l’air dégueu, ça c’est mon avis…..;)

    Répondre
  43. Lulu a dit…

    j’ai bcp travaillé sur moi car avant j’avais presque tous les mêmes problèmes.
    je m’excuser auprès de l’esthéticienne d’avoir des poils et j’étais incapable de refuser les soins à vendre chez le coiffeur.
    par contre je n’essayerais jamais un fringue dans un magasin où il faut sortir de la cabine pour avoir un miroir, si jamais je me fait chopper par la vendeuse qui me dit que ça me va alors que je n’aime pas j’ai bcp de mal à ne pas acheter quitte à prendre et a ramener……!!!
    je tourne entre plusieurs relais colis et fait même quelque bornes parfois pour ne pas paraître hystérique de l’achat en ligne. j’ai toujours l’impression de déranger certains commerçant qui ont se demande pk il font relais….!!
    je ne fait jamais livrer de colis par la poste ou autre chez moi (sauf si pas le choix) cela me stress au plus haut point. je n’ose pas traîner en pygama chez moi de peur que le postier passe et je n’ose pas aller aux toilettes de peur de le rater alors quand la fourchette (ou plutot rateau) de livraison est entre 8h et 18h autant vous dire que ma journée est gachée….!!!

    Répondre
  44. marjitj a dit…

    Finalement en te lisant et en lisant les commentaires, je me rends compte que j’ai fait des progrès, tout n’est pas gagné hein, mais le « non » le plus dur qu’il m’a été donné de dire, c’était il y a 4 mois et c’est non je ne reprendrai pas l’entreprise familiale (à peine 140ans d’existence) (que je m’étais « engagée » à reprendre lorsque j’étais ado), alors que j’y bosse depuis plus de 10ans… Et la remise en question que cela procure…
    Mais c’est dit, et ça fait du bien.
    Et finalement, le reste suit doucement…
    Merci pour ce post qui me fait réaliser que j’ai avancé!!!

    Répondre
  45. Blanche neige a dit…

    J’adore ce post, d’autant plus que je m’aperçois qu’il y a pire que moi du coup je suis rassurée. Pour les touristes je vais carrément à leur rencontre pour les renseigner ! J’ai tellement honte du comportement des parisiens parfois que j’ai envie de donner aux touristes une autre image de cette ville, n’importe quoi.

    Répondre
  46. cash cash a dit…

    Ca fait looongtemps que je ne me bouffe plus la vie avec ces conneries 😉

    En fait, j’aurais même plutôt tendance à adopter le comportement inverse: je préfère dire « non » un peu trop vite, et revenir ensuite sur mon refus (sous les hourras de la foule en délire), plutôt qu’être coincée par la fameuse parole donnée.

    Je n’aime pas l’impolitesse mais j’aime encore moins l’hypocrisie, et quel bien ferais-je au monde en passant mon temps à m’écraser ? Aucun… Alors que si je dis à ma shampooineuse que la température de l’eau est un poil trop élevée, hé ben elle se sent utile, figure-toi !!! (et elle l’est, qui plus est…)

    Je finirai ce commentaire en citant une phrase d’Oscar Wilde: « Un ami véritable vous poignarde en face. » <3

    Répondre
  47. Aïssatou a dit…

    J’ai bien ri à lire ton post, Caro.
    Et je suis soulagée parce que si la confrontation frontale (dire au coiffeur qu’il m’a loupée) n’est pas encore naturelle chez moi, pour le reste, ça va, j’arrive à m’en sortir sans me renier ni (trop) mentir (j »écorne parfois la vérité, c’est vrai, mais je me dis que l’essentiel, c’est de poser proprement le « non », pas les fioritures -le pourquoi du non-).

    Les touristes, j’ai un peu arrêté et ça me fait du bien. J’attends maintenant qu’ils me demandent leur chemin avant de les aider. C’est que maintenant, je pense qu’il faut me mériter un peu aussi, hein. Par le passé, ma tendance à montrer patte blanche a pris plusieurs coups en pleine figure de la part d’ingrats ou de gens que tant de serviabilité non sollicitée rebutait profondément.
    Alors je ne suis plus hyper-gentille-serviable-direct-prête-à-tout-donner-pour-des-inconnus. Et franchement, ça me coûte tellement moins d’énergie que je continue à bosser là-dessus.
    Toute seule du coup. Parce que mon quelqu’un à moi, celle qui m’a appris à tenir debout, celle qui m’a aidée à en arriver à cette sérénité face à l’Autre, ma psy chérie, mon Titan, est morte brutalement il y a dix jours.

    Répondre
  48. Jo Ridée Rieuse a dit…

    Pas trop de complexes si ce n’est de ranger la maison avant que la femme de ménage vienne.
    Quand les filles étaient petites et que je travaillais à temps complet, nous avions une femme de ménage. Je complexais tellement à l’idée de lui donner un travail si peu intéressant et si mal payé que je montais régulièrement son salaire . Un jour elle m’a dit – non je ne peux pas accepter ça !
    Encore un truc qui venait de mes idées communistes d adolescente … et toujours pas digéré.
    Sinon j’ai une amie qui n’a jamais pu acheter une boîte de tampax. Elle avait trop honte c’est son mari qui faisait ses achats

    Répondre
  49. Béa a dit…

    Merci pour ce billet. Comme beaucoup d´entre vous, je fais énormément d´efforts pour essayer de moins culpabiliser. Apparemment c´est pas gagné car la semaine dernière, en m´empressant d´aider une personne handicapée à monter dans le train, j´ai oublié de composter mon billet… Ça me coûte cher parfois de jouer les héroïnes… (aider sans s´oublier, c´est tout de même possible, non?)

    Répondre
  50. Choubijou a dit…

    Et ma copine qui se coupe depuis des années la circulation en portant des culottes trop petites car elle n’ose pas passer à la caisse avec du 42.

    Répondre
  51. Geneviève a dit…

    J’ai lu le billet mais, pour une fois, je n’ai pas lu les commentaires alors je vais peut-être répéter les mêmes choses que d’autres.
    J’aime beaucoup les nouveaux personnages et particulièrement la soeur de Gaby; L’épisode où elle s’entraîne (sans succès) à refuser un démarchage téléphonique m’a fait bien rire (elle se fait « fourguer » un kit de jardinage je crois) et… j’ai penser que c’était de toi ! Tu as bien souvent écrit sur cette difficulté à dire non… 🙂

    Répondre
  52. Flo a dit…

    Je pensais que j’étais un peu seule dans ce cas. Ca me rassure.
    Ah et aussi je donne. Beaucoup, trop jusqu’à me démunir de trucs qui me sont super utiles au quotidien.
    Et que je dois racheter par la suite…Ou pas, parce que je n’en ai pas les moyens.
    Ambassadrice, c’est exactement ce que je ressens.Ca tient des fois à une personne le ressenti d’un pays alors je m’applique.
    Le pire, c’est à l’étranger où je fais hyper gaffe, surtout au niveau des tips, vu notre réputation.
    Super sketch, j’aurais dû y penser!

    Répondre
  53. mammouth a dit…

    Bon, j’ai lu la plupart des commentaires. Comment dire? On rigole et heureusement vous avez le sens de la dérision, c’est toujours salutaire. Cependant, j’entends de la souffrance et ça me rend triste. Parce que à ce niveau de ne pas vouloir déranger et de ne pas savoir mettre ses limites, c’est presque maladif.

    Et plutôt qu’un psy, c’est de la méditation et des exercices de respiration au quotidien que je préconiserais. Parce qu’on ne dépend plus de quelqu’un d’autre. Je me pose aussi la question du bien-fondé de voir quelqu’un, surtout le même quelqu’un, pendant des années, à ressasser le passé et tout ce qui cloche en nous. Varier les méthodes me semble plus sain.

    Répondre
    • Caroline a dit…

      Personnellement je n’estime pas du tout dépendre de ma psy. Et je n’ai pas l’impression de ressasser le passé. je crois que chacun fait comme il peut, il n’y a pas de recettes pour aller bien ou mieux. Et si certains ont besoin de quelqu’un toute la vie pour y parvenir, après tout, pourquoi pas ? Certains y arrivent tous seuls, d’autres en buvant trop, d’autres en bossant comme des dingues, d’autres en faisant de la méditation. Je ne pense pas qu’il faille juger tout ça, à chacun son chemin en somme, non ?

      Répondre
    • Caroline a dit…

      ah et non, moi je ne vois pas vraiment de la souffrance là dedans parce que j’ai justement appris avec mon quelqu’un que la plupart de nos comportements s’expliquent par le fait qu’on y trouve notre compte. La psyché n’est pas masochiste. Donc en gros, si je dépense autant d’énergie « à ne pas déranger », c’est parce que j’y trouve mon compte en fait. Quand je passe du temps à montrer le chemin à un touriste, je me sens valorisée. Quand j’achète un livre alors que je n’en ai pas besoin, c’est parce que c’est moins gênant pour moi de faire ça que d’affronter le fait de n’acheter que des fioles de tabac, etc. Je ne dis pas que c’est bien, hein, je dis qu’en fait, ces comportements certes névrotiques ont un bénéfice caché 🙂 (mais ils me coûtent un peu cher par contre)

      Répondre
      • mammouth a dit…

        Je ne cherchais pas à juger, mais me posais des questions. Mais peut-être que c’était un jugement après tout. Bien sûr chacun fait ce qu’il peut, c’est évident. Après, en discutant et donnant nos points de vue, ça peut donner des idées, des pistes différentes, ça permet aussi de nous remettre en question. Et c’est en me remettant en question que j’avance. Bon avancer n’est pas vraiment le mot juste, mais je trouve pas autre chose là maintenant.

        Heureusement tu aimes lire!

        Hmmm. pas de la souffrance, mais des bénéfices cachés parce qu’on y trouve son compte? À prime abord, ça peut paraître logique. Mais j’ai du mal avec le concept. Je vais devoir y réfléchir.

        Répondre
        • Caroline a dit…

          🙂 bien sûr que les échanges permettent de se remettre en question ! En fait la seule chose qui peut me gêner dans ce type de propos, en mode « à quoi ça sert d’aller ressasser le passer et de dépendre de quelqu’un » c’est que ça nie beaucoup la dimension « travail » d’une thérapie. La thérapie ne consiste pas vraiment à aller vider son sac toutes les semaines à quelqu’un qu’on met sur un piédestal. Au début peut-être. Mais ensuite, il s’agit vraiment d’une démarche qui implique de travailler sur soi, de tenter de comprendre ses comportements pour justement se rapprocher de ce qui correspond le plus à ses désirs. C’est une démarche auto-centrée, mais qui permet éventuellement d’être mieux avec les autres. bref, je comprends totalement qu’on ne soit pas intéressé/tenté/convaincu. Mais c’est comme pour tout, quand on s’investit dans quelque chose, entendre les gens (et c’est très fréquent, hein, je ne parle pas nécessairement de toi, là) vous dire que c’est peut-être stérile et qu’on devrait essayer le yoga/acupuncture/sophrologie ou autre, c’est assez frustrant 😉

          Répondre
          • mammouth a dit…

            oui, tu as raison, en relisant mon com, je me rends compte comme il est chiant et dans le jugement. Ceci dit, je me pose vraiment la question à savoir si c’est bon de voir le même psy pendant des années. Si à un moment donné, on devrait pas plutôt faire une pause, pour digérer tout ça, le vivre, quitte à recommencer la thérapie plus tard pour faire déboucher un autre problème. Est-ce qu’on continue d’avancer vraiment en voyant quelqu’un pendant des années régulièrement? Et, par conséquent, si on ne risque pas de dépendre de ces séances et donc de quelqu’un et de faire un peu de surplace, par habitude, par confort. C’est-à-dire de ne pas aller explorer d’autres moyens qui nous feraient avancer. Je ne sais pas. Ce n’est pas du jugement, mais il est vrai que je suis dubitative sur les longues thérapies. Je sais que les psy ont une formation. Il n’empêche qu’on est des humains avec notre intelligence, nos valeurs, nos ressentis et notre expérience et que cela se reflète dans leur approche envers leurs clients. Bien sûr, on va me répondre que pour certains, c’est bien et que pour d’autres, peut-être pas. Le problème de ce type d’argument, c’est qu’il n’y a plus rien qu’on peut remettre en question, comme si on avait pas le droit de poser la question sans avoir peur de heurter la sensibilité de quelqu’un. Ça me fait penser aux avocats et aux économistes qui disent dans la même phrase tout et son contraire, ou la liste de symptômes d’une maladie ou de contre-indications de médicaments (ouais, je lis toutes les notices), tu sais, ça peut vous endormir ou vous faire faire de l’insomnie, vous faire prendre du poids ou vous en faire perdre, etc. Au bout du compte ça ratisse tellement large qu’on noie tout. Je ne suis pas très claire, là, hein? Pas grave. Ce qui compte au bout, c’est de trouver un moyen de travailler sur soi dont le but comme tu dis est d’être mieux avec soi et, donc, avec les autres.

          • Caroline a dit…

            j’ai une amie psy qui dit qu’un patient qu’on garde plus de 4 ou 5 ans, ça n’est en effet pas forcément le signe qu’on est un bon psy. Après, encore une fois, je me dis que si ça permet au patient en question de ne pas finir sous anxiolytiques ou pire, ça n’est peut-être pas si grave ? Je crois que ça ne doit pas forcément se compter en année, en réalité. Ce qui pose problème, c’est d’aller chez le même psy pendant dix ans et de se sentir toujours aussi mal. Si on continue à y aller parce qu’on a l’impression que ça fait du bien, après tout, je ne sais pas si c’est problématique. Par ailleurs en réalité, je ne vais personnellement pas chez le psy pour « avancer ». J’y suis allée parce que j’allais mal (mes crises d’angoisse). Et je continue à y aller parce que j’ai l’impression que ça m’aide à comprendre comment je fonctionne, à débloquer des choses, à être davantage en cohérence avec mes désirs. Mais je ne vois pas la thérapie comme un moyen de « progresser » ou d’avancer, sans doute parce que je ne cherche pas véritablement à avancer d’ailleurs, je voudrais juste m’alléger. Et je me dis que ce travail est sans doute le travail d’une vie, qu’il soit mené avec quelqu’un ou seul.

          • mammouth a dit…

            Merci de ta réponse, Caro. C’est sensé. Tu as raison, « avancer » n’est pas le bon terme. Être plus léger, oui, plus calme. Quand j’y ai été, c’était comme toi pour un problème spécifique et je voulais vivre mieux, plus sereinement. Et oui, le cheminement personnel est pour la vie. Ça coûte quand même moins cher de méditer ;-

  54. mammouth a dit…

    Pour les touristes, je crois que ça relève plutôt de l’empathie et l’envie d’être utile plutôt que de ne pas savoir fixer ses limites.

    Répondre
      • mammouth a dit…

        Quand on veut être aimé, on tend à faire des choses dont on a pas envie juste pour ne pas déplaire. C’est en ce sens qu’on n’impose pas nos limites. Si on dit oui quand en fait on veut dire non et qu’on a du ressentiment envers la personne ou de la colère envers nous-mêmes ou les autres, ou le sentiment de s’être fait avoir, alors on est en souffrance. Je crois que mettre ses limites est très important. Cela s’apprend. Des limites ce ne sont pas des murs, mais au contraire un moyen de communication. C’est dire à l’autre ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas. Au bout du compte, cela nous permet en fait d’être plus ouverts à l’autre. Maintenant si on accepte la situation, comme tu sembles le faire, et on y trouve son compte, alors on n’a pas de ressentiment et il n’y a pas de raison de modifier son comportement.

        Répondre
        • Laura a dit…

          J’ai aussi vécu ce genre de choses, et progressivement ça se transforme, parce que moi personnellement je n’étais pas à l’aise avec ces comportements. J’y voyais également un besoin incontrôlable d’être aimée, et personnellement en m’y arrêtant plus profondément, j’y ai aussi vu l’autre côté de la médaille, c’est à dire que ce besoin d’être aimée était également une peur assez intense d’être rejetée, et pour moi voir les choses en termes de « peur » plutôt que de « besoin » changeait ma perspective et pouvait m’aider a aller toucher la blessure douloureuse derrière cette peur d’être rejetée, pas acceptée.
          Dans mon processus j’y ai en effet vu également quelque chose de lié aux limites, car à chaque fois que je me comportais ainsi, guidée par ma peur du rejet, je sentais aussi que je me faisais violence à moi-même dans le sens ou je ne me respectais pas car dire oui quand je voudrais dire non, pour moi c’est me faire violence, et laisser à certains qui savent forcer, la possibilité d’outre-passer mes limites. Et pour moi toutes les stratégies marketing fonctionnent entre autre sur ce levier de « forcer » plus ou moins fort les limites de l’autre, surtout ceux qui ont difficile avec le non, pour les faire céder donc acheter.
          Donc tant mieux si tu y trouves ton compte, si pour toi satisfaire ce besoin d’être aimée en adoptant les comportements que tu décris ne te fais pas ensuite sentir mal, dans le sens que tu ne te serais pas respectée et que donc tu aurais ouvert la porte à d’autres pour ne pas te respecter. J’en conclus que pour toi dès lors tu éprouves non pas un malaise de ne pas avoir dit non mais une satisfaction personnelle d’avoir dit oui?

          Ce qui m’interpelle, c’est aussi que dans la plupart des situations, ces gens ne sont a priori pas importants pour nous, en effet pourquoi avoir besoin d’être aimée de tous les vendeurs du quartier, qui sont des gens que peut-être si on les connaissais, on ne fréquenterait pas, qui votent un truc qui nous horrifie (exemple), ou autre? Qu’on veuille être aimée par ses proches ok, mais par les quidams…? dans mon cas j’ai trouvé que c’était une sorte d’absurdité guidée particulièrement par ma peur excessive du rejet.

          Pour terminer, il s’agit également d’empathie, certaines personnes dont moi, ont une empathie prononcée (ou on pourrait aussi dire une hyper sensibilité émotionnelle). Cette empathie fait entre autre qu’on se sent mal à la place des gens même dans les films : genre être gênée quand on regarde un film et qu’un personnage va être humilié etc, pleurer pour un rien quand on assiste a une scène émouvante, être une éponge émotionnelle etc. Ce mécanisme doit être patiemment apprivoisé, car il se mélange en fait avec nos propres blessures.
          Ainsi moi j’ai remarqué qu’en me forçant par exemple à acheter un truc quand je vais dans un magasin, par empathie exagérée, je me mets à la place du vendeur et j’imagine (mais c’est une illusion) son dépit, sa colère, son ennui de donner son temps « pour rien » et ça me met mal à l’aise de sentir qu’il pourrait être mal et j’achète pour ainsi, de manière un peu tordue, soulager son mal (mais c’est un mal que je définis en mes termes à moi (ce qu’on appelle la projection), car lui en fait j’en sais rien de ce qu’il vit, ou dans quoi il est dans sa vie et dans son job :-)).

          Et comme dit un peu différemment la jeune fille ci-dessous, moi j’ai trouvé aussi que respecter les autres passaient forcément par me respecter moi-même, et qui si je ne mets pas mes limites, j’ai tendances à attendre des autres qu’ils ne le fassent pas non plus (genre qu’ils se forcent eux aussi pour me faire plaisir par exemple) et donc j’ai vus que je créais ainsi des attentes problématiques au sein de la relation et une pression sur l’autre pour qu’il ne se respecte pas, qu’il ne s’écoute pas.

          Voilà j’avais envie de partager ma petite expérience au cas ou ça parlait à quelqu’un.

          Répondre
          • Caroline a dit…

            elle me parle beaucoup ton expérience et bien sûr que certains de ces comportements ne me conviennent pas. Ce que je voulais dire en fait c’est qu’on les a mis en place, inconsciemment, pour satisfaire un désir, un besoin. Une fois ce besoin identifié, une fois la cause de notre comportement analysée, parfois le symptôme s’en va et c’est tant mieux. Et oui les limites telles que tu en parles, ça me parle aussi ! ma psy appelle ça « le cadre », « le territoire », la façon dont je dois apprendre à assumer qu’on ne vienne pas sur mon territoire par exemple. Pour l’empathie, même symptômes, même punition. Et j’ai mis longtemps à comprendre que c’était toujours de moi qu’il s’agissait, pas de cette personne que je plaignais. J’ai longtemps pris mon attitude comme une sorte de générosité excessive, un amour des gens, etc. En fait je crois que c’est simplement de la projection en effet, une façon de reporter sur les autres notre peur absolue d’être dans cette situation…

        • Caroline a dit…

          oui dans ce sens là je comprends ce que tu voulais dire par « limites ». Et je ne dis pas que tous ces comportements me conviennent. Je dis juste qu’ils ne sont pas non plus générateurs d’une souffrance atroce 🙂 Et qu’avant de les « supprimer », il me faut comprendre en fait, ce qu’ils veulent dire.

          Répondre
          • mammouth a dit…

            l’autre solution qui t’aiderait financièrement est d’arrêter la clope électronique… ou envoyer l’Homme acheter ton tabac.

            ok, je sors.

          • mammouth a dit…

            Je pense qu’on n’a pas la même connotation du mot souffrance. Quand je dis souffrance, ça peut paraître trop lourd, mais je considère que quand on est en colère ou qu’on a du ressentiment, on est en souffrance. Est-ce atroce? Non. On a appris à vivre avec beaucoup de négativité et même à la relativiser. Reste que pour moi, la négativité amène la souffrance. Faudrait peut-être que je trouve un autre terme.

  55. Estelle 13 a dit…

    Je me reconnais énormément dans ce que vous racontez , ainsi que les commentaires. Il m’est arrivé d’acheter un masque visage à 60 euros ( oui ça existe) , je n’ai pas osé m’opposer à ma voisine de TGV qui m’ a délogé de ma place côté fenêtre car elle ne comprenait pas ( ou faisait bien semblant) de ne pas comprendre le petit schéma… Par contre j’essaie de me soigner : j’ai réussi à dire non au boulot à une collègue qui voulait me filer ses copies à corriger ( une sombre histoire de brevet blanc… Seul un prof peut comprendre) , bon, m’attendant au truc , ça faisait deux mois que je préparais ma réponse. En tout cas merci pour ton article, très drôle et pas si léger finalement !

    Répondre
  56. Zéphine a dit…

    Je dois être une alien, parce que malgré mon relativement jeune âge (vignt-douze ans… Aucun problèmne avec la trentaine, mais je suis entourées de petits jeunes dans la vingtaines, alors j’ai toujours l’impression d’être comme eux), je n’ai ABSOLUMENT AUCUN PROBLÈME à dire NON ou a indiquer ce qui ne me plaît pas ou me dérange.
    « Non merci, mes cheveux n’ont pas besoin d’un soin »,
    « Non, je ne souhaite pas acheter cet article, qui même si il me va, ne me plaît pas plus que ça »,
    « Excusez-moi, pourriez-vous baisser le son de votre musique? Je dois dire que, même avec mes propres écouteurs, je peux l’entendre et ça me perturbe »,
    « Bonjour, je viens récupérer mon colis. Y a t’il des frais des réception? Non? Ah ben c’est chouette ça alors, merci beaucoup! »
    « C »etait bon, mais le risotto d’accompagnement était un peu trop sec et salé à mon goût »

    Est-ce que je suis une mauvaise personne pour autant? Je ne crois pas, parce que si je n’ai pas de problème à dire non, je dis aussi très souvent oui quand j’en ai envie ou que ça me fait plaisir.
    Est-ce que les autres me détestent /me méprisent / se sentent insultés? Là non plus je crois pas: c’est leur métier d’essayer de me vendre des trucs, c’est mon droit de cliente de ne pas acheter. C’est eux qui me demandent si ça va, j’estiment donc qu’ils peuvent entendre des critiques constructives. Etc

    Le truc, c’est de refuser ou commenter poliement (la base!), avec le sourire et un ton chaleureux. Tout passe toujours mieux avec le sourire, et finalement, on est bien plus agréable avec les autres lorsqu’on ne se sent pas frustrée de s’être sentie obliger d’accpter/acheter/manger/et.

    Répondre
    • ilona a dit…

      Non, tu n’es pas une alien (ou alors on est deux alien!), c’est juste la tendance générale: quand quelqu’un écrit un article de blog en décrivant des traits de caractères considérés comme hors du commun ou excessifs, ça réveille tous les gens qui ont ce trait de caractère et chacun y va de son commentaire « oh super, je suis pas la seul(e) »! Du coup, à lire ce genre d’articles, on a l’impression que tout le monde est comme ça et on se sent seul d’être pas comme eux…

      Répondre
      • Caroline a dit…

        je ne crois pas que ce soit du à une tendance de blog, je pense que l’être humain a tout le temps besoin de se rassurer, alors oui, quand il entend quelqu’un dire qu’il est comme ci ou comme ça et que ça lui parle, il le dit 😉

        Répondre
      • mammouth a dit…

        Je me suis posé la même question, mais après, je me suis concentrée sur son expression, qui reflète tellement bien le billet que j’ai oublié le reste. De toute façon, pas pour décourager la personne regardée, mais si j’ai bien compris, peu importe qui serait là du moment que la personne l’aime.

        ok je resors.

        Répondre
  57. Cécile a dit…

    Oui, apparemment le sujet ne laisse personne indifférent…Je serais moi aussi plutôt du côté des « Je m’écrase comme une serpillière plutôt que de causer la plus minime des contrariétés », et bien sûr parfois j’ai le sentiment d’avoir un peu perdu de vue mes propres désirs pour ne pas freiner ceux des autres, mais si je suis honnête, je préfère mille fois avoir l’impression d’avoir été « trop » gentille que le contraire. Parce que même si ces comportements partent de la volonté d’être aimé (ou de le peur d’être rejeté), ils obligent à penser aux autres, à se mettre à leur place, à l’empathie et à la bienveillance, et même si en toute chose il faudrait savoir mesure garder, pour moi, « trop » penser au bien-être des autres sera toujours moins problématique que de ne jamais y penser. Encore plus en ce moment.

    Répondre
  58. Carole Nipette a dit…

    Beaucoup de points communs avec ta liste et s’il y a certaines situations où je continue à faire profil bas (en fait je pèse le pour et le contre, est ce que ça vaut le coup, est ce que je peux me prendre un coup si je fais une remarque à un voisin de train ou de métro ? etc…) il y en a d’autres où j’ai appris à ne plus subir ! notamment chez le coiffeur et toutes les situations où je dépense mon argent durement gagné et donc pas de raison que j’accepte un plat pas cuit ou pas conforme à ce que j’ai demandé par ex… cette semaine j’ai osé partir d’une soirée parce que ce qu’on m’avait vendu n’était pas au rendez-vous et que le temps est précieux…
    rien n’est évident dans toutes ces situations où on se sent obligé d’agir pour telle raison qui souvent est très personnelle 🙂

    Répondre
  59. séco a dit…

    Je ne suis donc pas la seule à aller chez l’esthéticienne avec des poils et à m’en excuser! Merci de me rassurer. Et hop un point en plus de confiance en soi.

    Répondre
  60. dom2 a dit…

    Du coup, tu dois être une bonne proie pour les manipulateurs spécialisés dans la vente, alors je te conseille de lire « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens », dont les auteurs sont deux psychologues sociaux, et qui expliquent des ruses pour faire acheter, pour faire répondre à des sondages, pour faire rendre des services, c’est rigolo, facile à lire, et surtout instructif pour ne pas trop se faire avoir!

    Répondre
  61. corinne a dit…

    j’ai pensé à vous avant hier au ciné (loving)…j’ai demandé à mes voisines d’arrêter de manger leurs bonbons en défaisant bien lentement les papiers tant qu’à faire….je me suis faite rembarrée: si le ciné vend des bonbons et du pop corn c’est bien pour que les clients les mangent pendant les séances non?…devant tant de mauvaise foi j’ai été complètement libérée et ai vraiment ralé, aidée d’autres voisins de sièges qui trouvaient eux aussi le bruit insupportable…elles ont (quasiment) arrêté mais qu’est ce que c’est pénible cette incivilité!

    Répondre
  62. La maitresse sans circonflexe a dit…

    L’autre jour, j’ai entendu une réplique de la Boum…
    C’est pas pour t’inciter à…. mais pour t’empêcher de…
    #danielethompson
    #onalesréférencesqu’onmérite
    Comme on dit en allemand on est malade dans le même hopital 😉

    Répondre
    • mammouth a dit…

      Bon du coup, j’ai été revoir la photo, hein, histoire de pouvoir juger. Même en agrandissant la photo, je ne peux pas me prononcer entièrement sur la sévérité de l’équipement, mais c’est une possibilité intéressante. Et, de cette perspective, en effet, je ne lis plus de la même façon le regard de Caroline.

      Morale de l’histoire: faut savoir choisir ses copains avec soin

      Répondre
  63. Fred b a dit…

    Un conseil Caro: ne t’installe pas à Shanghai! Parce qu’ici, même au supermarché Carrefour du coin, quand tu fais tes courses peinarde avec ton caddy, il y a toujours des vendeurs dans les rayons qui viennent t’inciter (t’obliger serait plus juste) à choisir tel produit plutôt que celui que tu as déjà dans la main. Au début, ça m’irritait beaucoup. Je m’y suis habituée, mais ça reste un exercice d’affirmation de ses choix que de devoir dire non à cette cohorte de vendeurs très déterminés 😉

    Répondre
  64. Sandrine M a dit…

    Moi aussi, je m’excuse chez l’esthéticienne; j’achète aussi le shampoing et l’après-shampoing qui doublent la facture de la coupe chez la coiffeuse, j’ achète des chaussures en soldes (hier!) mais ne sais pas dire non à la « crème qui nourrit le cuir, mieux que le cirage ». Par contre, mon relais-colis est chez un caviste et je n’achète pas systématiquement une bouteille quand j’y vais. Pour les vendeuses de vêtements, je progresse : je réussis à dire que je ne prends pas car je n’aime pas.
    Par contre, quand je choisis quelque chose et qu’on me propose un accessoire pour accompagner l’achat (bijou, foulard…) ou quand à la parfumerie, on me propose une autre crème complémentaire de ce que j’ai choisi…j’ai vraiment du mal à refuser, même si je regrette et culpabilise par rapport à la dépense ensuite
    Mais, je suis aussi de celles qui font « un peu » le ménage et rangent avant le passage de la femme du ménage, alias fée du logis, qui oeuvre le mercredi matin à la maison, pour ne pas avoir honte des moutons de poussière ou des magazines qui traînent dans la maison… Il y a encore du chemin à parcourir !

    En tout cas, je me retrouve souvent dans les billets du blog, et dans celui-ci en particulier !

    Répondre
  65. Milky a dit…

    Ah c’est rigolo, ça a été un sujet de cette semaine de vacances, la difficulté à dire non… Un tuyau qui te servira peut-être dans certaines circonstances : quand tu as envie de dire non mais que tu n’oses pas, pense très fort « Plutôt CREVER ! ». Du coup, l’idée de dire à voix haute « non merci » paraît finalement hyper diplomatique en comparaison 🙂

    Répondre
  66. prune a dit…

    Hello,

    Hier soir j’ai regardé parents mode d’emploi et j’ai vu le sketch de Steph qui sors de chez le coiffeur et là ……ben c’est toi que j’ai vu 🙂

    Répondre
  67. Jouls a dit…

    Il fallait quand même que je le dise, depuis le temps : je kiffe cette série (et ce sketch est génial) ! Je la regarde tous les soirs en replay, c’est notre petit bonbon du soir à mon mari et à moi. Quand je vois les pubs qui précèdent certaines fois je me dis qu’on ne doit pas être totalement dans la cible (d’ailleurs on n’a pas encore d’ado, à part une débutante de 7 ans), mais c’est pas grave, je ne rate presque jamais.
    J’avoue tout de même avoir une préférence pour les acteurs de la famille Martinet du début, que je trouve plus drôles.
    Ce qui est marrant, c’est que bien qu’on ne se connaisse pas, à force de lire ton blog je me dis souvent en regardant un sketch qu’il pourrait être de toi…
    Pour le trait de caractère de Stéphanie j’y avais pensé justement (et je m’y reconnais assez bien d’ailleurs).
    Enfin bref, bravo et j’espère que tu vas continuer un moment, parce que vraiment on rigole bien.

    Répondre
  68. Jouls a dit…

    Et sinon, dans la même veine que l’achat du e-liquide chez le libraire, il y a aussi le syndrome du relais-colis : je ne peux pas m’empêcher de culpabiliser d’aller chercher mes colis chez un commerçant de quartier à qui je n’achète jamais rien alors que son métier c’est de vendre des produits et pas de livrer des paquets. J’ai beau être consciente que je n’ai pas tous les jours besoin d’un vélo ou de liquide pour cigarette électronique (je ne fume ni ne vapote), c’est plus fort que moi.

    Répondre

Laisser une réponse à Poune

  • (ne sera pas publié)

Vous pouvez si vous le souhaitez utiliser les balises HTML suivantes: <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>