
Je ne vous cache pas que je suis partagée. D’un côté, forcément, je suis tentée de vous livrer un énième billet présidentiel parce que tout cela m’a quand même bien occupé l’esprit ces derniers jours. D’un autre, je me dis que 1) vous saturez peut-être, en tous cas une partie d’entre vous et que 2) je ne suis pas certaine d’avoir vraiment envie de repartir dans les mêmes débats et les mêmes confrontations, parce que nécessairement, qui dit élection ne dit pas forcément adhésion par tout un chacun. Or, là, je dois vous confier que je n’ai pas envie d’entendre ou de lire quoi que ce soit qui pourrait doucher mon optimisme. Que ce soit bien clair, je ne me suis pas subitement transformée en macronista – même si dimanche, quand il a dit qu’il savait bien qu’on n’allait pas tous lui donner notre blanc seing, mes copines et moi, encore émoustillées par son arrivée en redingote, on voulait bien lui offrir nos blancs seins. Je garde mes réserves, en réalité, préférant une neutralité bienveillante à un engouement aveugle. Mais je suis convaincue que nous crevons, en France, de notre délectation pessimiste. A peine élu, il a en très certainement déjà déçu certains. Pas même encore à l’Elysée qu’à gauche comme à droite, beaucoup lui prédisent l’échec et appellent à le combattre, ricanant à l’avance de voir arriver dans les circonscriptions des candidats « en marche » totalement novices en politique. En lire plus »