Depuis que j’ai parlé de mon roman (il sort le 24 mai, je l’ai déjà dit ?) (c’est possible), je reçois pas mal de questions sur mon « procédé d’écriture ». On ne va pas se mentir, j’ai deux fantasmes dans ma vie, qu’on m’interviewe sur ma routine beauté et qu’on me demande comment j’écris mes romans.
Problème, je ne suis très honnêtement légitime sur aucun des deux sujets. Mais à choisir, j’ai malgré tout davantage de choses à raconter sur mes rituels d’écriture, surtout en ce moment où, cloîtrée chez moi pour cause de marathon scénaristique, ma routine beauté se résume à une douche, lavage de dents et l’application d’une crème hydratante sur le visage (je ne vais certainement pas boucher mes pores avec du fond de teint pour les beaux yeux de Jiji qui persiste à m’ignorer superbement) (pour les novices, Jiji étant mon chat) (qui connait quelques problèmes pondéraux mais ça n’est pas le sujet).
Si je ne me sens pas hyper légitime, c’est parce que premièrement ce premier roman est encore à l’état d’épreuves tout juste maquettées et que deuxièmement, j’ai eu la sensation assez étrange de l’écrire avec une relative facilité (ce n’est pas Guerre et Paix, quoi).
Ceci étant dit, l’écriture, qu’elle soit romanesque, scénaristique ou journalistique est la pierre angulaire de mes activités. Je dis souvent que c’est la seule chose que je sais faire, certes pour qu’on me réponde que c’est faux et que je suis également une très bonne photographe, mais la vérité c’est que c’est un peu la seule chose que je sais faire.
Quoi qu’il en soit, puisqu’il s’agit de ce roman, voici quelques questions que l’on m’a posées et des tentatives de réponses.
//Où écris-tu ? As-tu un endroit favori ?//
Alors oui, je crois que finalement le seul endroit où je puisse vraiment laisser libre cours à mon imagination, c’est mon canapé, dans mon salon, depuis lequel je peux regarder frémir mes bambous et, quand vient l’été, fleurir mon rosier. Cela me vaudra sans doute de vieillir pliée en quatre, mais à chaque fois que j’essaie un autre endroit (troisième fantasme, être cette fille qui écrit dans un café parisien), c’est le fiasco (dans un café parisien, je passe mon temps à écouter les conversations des gens à côté).
//Est-ce qu’il y a une heure où tu es plus créative ?//
J’adorerais vous dire que oui, le matin tôt après ma séance de yoga, mais là encore, la réalité est moins glamour. J’ai souvent des montées d’inspiration pile au moment où mes enfants rentrent de l’école, quand je dois préparer le repas ou qu’il est si tard que mes yeux se ferment tous seuls. Parfois, miraculeusement, c’est le matin et personne n’est là pour me distraire. (mais j’ai rarement fait du yoga avant) (jamais)
// Est-ce que tu as fait un plan, est-ce que tu connaissais la fin de l’histoire avant de l’avoir commencée ?//
Aucun plan, tout dans ma tête, je ne suis pas une fille à plans. Par contre je connaissais en effet la fin et le début. Le milieu, c’était plus flou (j’espère que vous ne vous en rendrez pas compte si vous me lisez). D’une manière générale, que ce soit pour les scénarios ou pour ce roman et même pour un article, j’ai besoin pour me lancer de maitriser les premières lignes ou la première scène. Et ensuite, il se passe quelque chose d’assez magique et précieux, les choses s’enchainent les unes aux autres, parfois indépendamment de ma volonté.
//Comment as-tu créé tes personnages ?//
J’avais une idée assez précise de mon personnage principal, de son aspect physique et de son caractère. Bizarrement, alors que j’ai commencé plein de romans où l’héroïne (quelle originalité) me ressemblait clairement (quelle originalité), j’ai finalement opté pour quelqu’un très éloigné de ce que je suis. Les autres personnages se sont imposés à moi peu à peu. J’ai souvent lu avec envie les écrivains dire qu’au bout d’un moment, les personnages leur échappaient. Et c’est exactement ce qui s’est passé. Et c’est merveilleux, cette sensation. Se demander si untel ferait ça ou dirait ça. Dans une série, c’est logique, les personnages sont incarnés, si on en est à la saison 9, ils ont déjà vécu plein de choses et on connait leur tempérament. Mais là, c’était comme de la glaise que je travaillais jusqu’à donner vie à une silhouette (la métaphore étant assez risquée compte tenu de la gueule du seul cendrier que j’ai un jour façonné à la glaise) (il ressemblait à un stérilet).
//Est-ce que tu te fixais une quantité de mots à écrire par jour ?//
Alors oui, ce n’est pas très glamour et ce n’est sans doute pas ce que font les grands écrivains, mais moi j’ai besoin, pour ne pas céder à ma procrastination, de me donner des objectifs. Ayant un nombre de caractère minimum à écrire pour ce livre, je l’ai divisé par le nombre de jours que j’avais pour le faire. Et Tous les jours, je devais honorer ce quota. Sachant que souvent, je le dépassais allègrement. Ce qui ne m’autorisait pas à me la couler douce le lendemain. Résultat, j’ai finalement terminé plus tôt que prévu et ça m’a laissé du temps pour repasser sur mon texte. C’est une méthode que je recommande, parce que même si l’on n’est pas content de ce qu’on a écrit, on a écrit. Et il sera toujours possible de revenir dessus le lendemain.
//Comment ça s’est passé, tu as sollicité un éditeur ?//
Là encore, c’est un peu particulier parce que c’est l’éditeur qui m’a contactée. Et que ce livre est, à l’origine, une commande. Je vous en dirai plus sur les « contraintes » qui m’étaient données quand il sera officiellement publié. Etrangement, que l’on me donne un semblant de cadre (très souple en réalité) m’a beaucoup aidée. Mais c’est récurrent chez moi, j’aime la contrainte en écriture, je trouve qu’elle favorise la créativité. Je n’ai donc pas eu, pour ce roman, à envoyer mon manuscrit en priant pour qu’il soit retenu. Et je mesure ma chance. Mais il n’est pas exclu qu’à l’avenir la configuration change. Il n’empêche qu’assurément, le fait d’avoir signé un contrat avec une date de livraison m’a énormément aidée à aller au bout (la peur sans doute de devoir rembourser l’à-valoir) (et l’amour de l’écriture) (mais surtout la peur de devoir rembourser).
//Et ça paie bien d’écrire un roman ?//
Je pense que ça dépend des gens. Si vous vous appelez Anna Gavalda, oui, j’imagine que c’est très intéressant. En ce qui me concerne, j’ai bénéficié d’un a-valoir tout à fait correct, correspondant en gros à deux mois d’un salaire moyen. Et ensuite, il y a les droits d’auteurs, mais pour cela, il faut vendre beaucoup de livres. Donc au départ, soyons clairs, on ne fait pas ça pour l’argent, même si c’est raisonnablement payé.
Voilà, si vous avez d’autres questions n’hésitez pas !
J’ai une admiration sans bornes pour les écrivains. Dans les salons je les regarde comme des extra terrestres ! Iras tu dans des émissions littéraires ?
Ah non je ne pense pas, c’est un « feel good book », pas de ceux dont on parle dans les émissions littéraires !
Han dommage tu aurais pu faire un bisou pour moi à François (Busnel) 😛
Salut le rade et la tôlière
Bah j’ai le sentiment que t’as écrit comme tu tricotes tes scénarios, non ? Mais libre dans ta tête, quoi…
Ahahah écouter les gens au café : mon passe-temps préféré !
Mais sinon JiJi : faut jamais jamais mettre un chat au régime : si tu le restreins il a peur de manquer, ce fier carnivore habituellement tributaire du produit de ses chasses, et après dès qu’il voit des croquettes il se jette dessus comme la vérole sur le bas-clergé breton.
Non faut faire un genre de thérapie de pleine conscience, un Zermati pour chat… je sais pas si ça te parlera mais y’a un blog super bien écrit qui a des trucs là-dessus dans ses placards à archives…
Salut Mélisse! J’ai entendu dire la même chose sur les chats au régime! Ça m’intéresserait bien d’avoir le nom du blog en question, si tu le retrouvais. Dans ma belle-famille, TOUS les chats sont obèses, et je n’ai jamais pigé pourquoi.
Merci!
Ahem….
http://www.penseesbycaro.fr/category/zermati-et-moi/
Pour les chats : http://www.edenvane.com/2016/01/02/nourriture-a-volonte-et-obesite-le-chat-au-regime/
Mélisse: quel bonheur de lire cette expression que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître !!! “La vérole sur le bas-clergé Breton” !
Et Caro, je confirme que tu es AUSSI une très bonne photographe.
oui j’adore aussi cette expression, merci Mélisse.
Je suis une écouteuse de conversation dans les cafés , aussi…..et dans le train , le RER , le métro etc…. les gens sont de plus en plus décomplexés au téléphone. Un jour , dans le train, j’ai assisté en direct à un licenciement!
Ecouteuse de conversations aussi. Je me dis que puisque les gens parlent fort il n’y a pas de mal à écouter. Je suis très malheureuse quand quelqu’un descend du métro ou du RER et que je ne peux pas entendre la fin de l’histoire haha!
Il y a une chouette nouvelle en téléchargement gratuit qui raconte justement l’histoire d’un type qui collectionne les conversations et entendues autour de lui…
https://www.fnac.com/a6399148/Fantastique-et-voyages-L-ecouteur-Emmanuelle-Cart-Tanneur
Bonjour, merci pour ces réponses. C’est très intéressant de voir la genèse d’un article, d’un roman, d’un scénario.
Vivement le 24 mai !
Merci pour ce texte plein de sincérité et d’humour, c’est drôle et touchant ! 🙂
Je crois que je comprends en partie pourquoi tu as adoré la saga d’Elena Ferrante ! Avec cet article, je t’imagine maintenant en Elena Greco ;), donc j’imagine que tu as dû toi-même t’identifier ! Je me trompe ?
Bonne journée !
Merci pour cet article, j’ai vraiment envie de me lancer dans l’écriture d’un roman mais ça me parait une sacré montagne à escalader donc ton article est très rassurant !
J’ai trois chats, deux canapés, des bambous dans mon jardin, ce n’est sans doute pas suffisant.
Plus sérieusement, j’aime beaucoup lorsque tu décris l’envers du décor.
Avec le froid de gueux qui sévit, le 24 mai semble loin mais je patiente sagement.
D’accord avec Mélisse : ne jamais priver un chat ! Donne-lui des croquettes spécialisées (à commander sur Internet, sur les sites dédiés) et achète-lui une boule ou un « pipolino », il s’amusera à « chasser » les croquettes. Les deux miennes ont un peu de croquettes à volonté et cette boule et la plus grande (en surpoids, on ne sait pas pourquoi, elle a été trouvée comme ça dans la rue) a un peu fondu.
Le roman feel-good est effectivement tendance, hâte de te lire et de retrouver la plume qui m’amuse et me plaît tant ici ! Et d’en apprendre un peu plus sur les conditions d’une commande d’éditeur.
J’adore! Du coup, je t’ai piqué les questions pour y répondre à mon tour. J’espère que ça ne te dérange pas. Bonne journée (ici c’est neige, autant vous dire qu’à Bayonne, c’est presque aussi rare qu’en Corse!)
Jiji est magnifique!
Joli billet. Je note tout de même que tu deviens soudainement inspirée quand il y a gestion de la maisonnée à faire. 😉 Ça donne envie d’être écrivaine. Ça le fait quand même le je n’ai pas le temps de faire à manger les enfants, je suis très inspirée là maintenant. En fait, non, hein. Ça m’étonnerait que ça impressionne tes enfants ou les miens.
Tu sais le yoga, c’est très surfait. J’en fais pratiquement tous les matins depuis des années et, pour l’instant, je n’ai pas vu l’ombre d’inspiration qui me permettrait de devenir écrivaine.
Tu sais aussi bien faire les desserts et la soupe.
Bonne journée ensoleillée
Ah faudrait que je me remette au yoga : ça m’inspirait des bordées de jurons contre mes articulations et muscles !
Comment ça, c’est pas l’esprit ???
Bon mais t’es prête à faire la tournée de la France à faire des dédicaces et des selfies???
j’ai haaaaate de te lire!!
A défaut d’aller dans les émissions littéraires, tu maitrises déjà parfaitement l’auto-interview 😉 Bravo pour ce premier roman! Bestseller ou pas, il sera toujours une source d’admiration pour nous, les sans-talents (romanesques j’entends)(enfin romanesques parfois quand même mais vous avez compris quoi)!
Et j’ai aussi un chat en surpoids à la maison mais seulement l’hiver. L’été, la miss nous regarde dédaigneusement avec sa taille mannequin parfaite. Pourtant, elle a la même ration été comme hiver. Je précise que c’est un chat de maison qui sort et passe une partie de sa vie dehors. Ne serait ce donc pas seulement la nature qui la dote de quelques bourrelets salvateurs pour quand il fait -6° comme ce matin?
Peut-être que l’hiver elle se fait nourrir par une vieille dame du voisinage qui a pitié de ces pauvres petites bêtes maigrichonnes alors qu’il fait si froid etc. (j’en connaissais une qui donnait des filets de perche à prix d’or à un superbe chat très bien nourri chez lui…).
Caro, merci pour cet article, c’est très instructif (et ça donne envie de lire ton livre !). C’est intéressant ce truc de savoir le début et la fin, pas le milieu.
J’ai tenté de donner un micro-morceau de mon filet de sole bien frais du matin avec mes deux chatonnes: elles ont reniflé chacune leur gamelle du bout du museau avant de quitter la pièce d’un air dédaigneux (par contre le foie du lapin amoureusement rissolé par mon mari lui a été dérobé dans son assiette en un battement de cils).:-)
J’aurais tant aimé savoir écrire. Mais je manque et d’imagination et d’inspiration.
Sinon propriétaire d’un chat qui prends 300g à chaque visite annuelle chez le véto. On lui pèse ses croquettes pourtant.
Il doit aller pleurer chez des voisins 😉
Bon, OK, l’écriture, tout ça, tout ça, mais pour de vrai : huile ou sérum? Essence de fleurs bio ou exfoliation aux AHA? Joëlle Ciocco ou Anne Sémonin? Et la beauté, ça ne serait pas, par hasard, « surtout une question d’allure, de confiance, de ce qui se dégage de quelqu’un, plutôt que les apparences extérieures — enfin, c’est ma vision des choses, hein, peut-être que je suis la seule »?
Il est temps de répondre aux vraies questions, madame, « attablée devant un toast à l’avocat et un thé matcha »!
c’est vrai, il est temps que je donne de vraies leçons de vie, j’appellerais ça des « mantras ».
ouh les moqueuses 😉
Mais si, tu sais faire autre chose qu’écrire! Les COOKIES!!! Ta recette chocolat blanc/framboises fait l’unanimité chez moi!
ah ben voilà, enfin quelqu’un qui a saisi la perche que je tendais !
Je suis bien d’accord, Karine! Le marbré!!!!! Il fait régulièrement la joie des grands et des petits, ces horribles créatures en bas âge qui m’ont niqué mon rendement (et je ne parle même pas de mon périnée), vu que, comme Caroline, je donne tout en termes de productivité entre 17 heures et 20 heures. Pas de bol. Depuis la naissance de mon aîné il y a quatre ans, je donne donc surtout des bains pendant mon heure de pointe, du coup. Faites des enfants. Heureusement que je les anesthésie à coups de marbré de temps en temps.
Ahah j’allais parler du cake au citron moi !
(et sinon, bravo !)
L’autre joùr je disais à mon homme que ma copine Caro de Paris (c’est comme ça que je t’appelle ) sortait un livre fin mai et que j’avais trop hâte de le lire. Il a bcp rigolé quand il m’a demandé de quoi ça parlait et que j’ai répondu que je n’en savais rien ! Tu es donc douée aussi pour fédérer autour de toi, tout naturellement
Les chats grassouillets ben que surveillés par leur esclave, je connais : ils viennent compléter leur ration journalière chez moi. Surtout au moment des amours, je vois débarquer des mecs bien peignés, loin d’être efflanqués, et qui ont la caractéristique, par rapport aux vrais des rues, de réclamer à bouffer haut et fort. Autrement dit, tous les culots.
Bon, l’histoire chats évacuée, à toi Caroline. Tu sais écrire, c’est vraiment ta vocation, et tu écriras encore des romans, quelque soit l’accueil réservé à ton premier. Il n’y a aucune raison d’ailleurs pour que tu restes sur le bord de la route, tu as une vraie plume, personnelle et captivante. Ce qui a attiré mon attention, c’est l’histoire de la contrainte, qui est c’est vrai un cadre dans lequel on peut s’épanouir, par rapport à la fameuse « page blanche ». Alors, pour ton prochain roman, si tu n’as pas de contrainte, tu pourrais lier celle du nombre de pages quotidien à… un plan structuré. Juste une suggestion, je ne suis pas coach !
Vivement le 24 mai… tu nous indiqueras, j’espère, ses coordonnées afin de le pré-commander quand ce sera l’heure ?
j’adore ta description des chats mendiants !!! (et oui, Jiji a en réalité deux cantoches, la nôtre et celle de notre voisin, amoureux des chats et qui le laisse donc rentrer chez lui) (l’idée même d’un régime n’a donc aucun sens).
Que 2 cantines ???? A Brooklyn ??? Mais quel petit joueur…
On avait « perdu » un chat il y a quelques années et mis sa photo dans le quartier… on était hyper surpris de la récupérer avant que son estomac n’ait explosé : « allô, je lui ai donné du rôti hier épi j’ai vu l’annonce », « allo, elle préfère le foie gras mi cuit », « allô, ma fille voudrait la garder mais elle a fini le gigot »
…
Quand on a déménagé avec mes parents à 1km du quartier où on habitait, notre chien tous les jours partait faire la manche chez les anciens voisins : et un os, et un bout de gâteau, et des restes de viande… je crois qu’il devait rouler pour rentrer chez nous le soir. Un tonneau, ce chien.
honnête, marrant et inspirant – comme tous les billets de ce blog finalement. MERCI !!!
Ben moi, mon fantasme, c’est quand j’aurai acheté ton roman, c’est de faire la queue 2h pour obtenir une dédicace rien-que-pour-moi… 🙂
2 h , je ne sais pas, mais je viendrai attendre un moment avec toi….avec du chocolat .
@ Smouik: eh bé tu m’as piqué mon commentaire ^^ en fait c’est ce que je voulais dire…. Pfff alors je suis d’accord pour qu’on fasse la queue à tour de rôle quand Caro sera au salon du livre….
Nan on va réinventer le carré VIP en carré du rade, épicétou !
Question pratique : quelle est la contrainte pour la présentation, nombre de signes par page de tapuscrit ? Je travaille dans l’édition mais pas du tout dans la littérature !
alors je n’avais pas de directive pour cela, j’ai fait un peu à ma sauce, je dirais 1500 signes (espaces compris) par page 🙂
merci, c’est pas pour moi, c’est pour une amie ahah 😉
Merci pour cet article, Caroline ! En ce moment, je me force à écrire un peu tous les jours, même des poèmes ou des petites histoires d’une ou deux pages. Je finirai mon roman (young adult, qui parle de loup-garou et de désir adolescent) un jour…
En tout cas, sur le thème de « une bonne oeuvre d’art est une oeuvre pour laquelle on a souffert, sué sang et eau… », je te conseille le livre d’Elizabeth Gilbert « Comme par magie – Vivre sa créativité ». C’est un livre mi-développement personnel, mi essai, où elle évoque comment distiller la créativité tous les jours, et justement, elle s’attaque au mythe de l’artiste torturé. Je trouve ça hyper décomplexant, vraiment (même si son style est un peu agaçant par moment) !
Je suis complètement d’accord avec toi pour « Comme par Magie ». Au printemps dernier, j’ai fait ce qui semble s’appeler un « blocage créatif » (après recherches sur Pinterest haha) et c’était HORRIBLE pour moi qui aime passer des heures à dessiner, écrire, tricoter… Là, plus RIEN ne sortait. C’était vraiment l’une des périodes les plus frustrantes de ma vie. Et l’une des choses qui m’a vraiment aidé à relancer la machine ça a été la lecture de ce livre. Comme tu dis, il est hyper décomplexant, hyper bienveillant et assez drôle. Je suis Amour pour Elizabeth Gilbert depuis que j’ai vu sa conférence TED (par contre, Mange, Prie, Aime en roman m’est tombé des mains), alors si tu ne l’as pas vu, fonce ! (elle se trouve sur Youtube et des sous titres sont disponibles 🙂 )
Merci pour ces éclairages très interessants. Mais il me reste une question : comment as tu jonglé entre ton travail de journaliste et celui d écrivain ? Ça ne doit pas être simple de conjuguer un job avec des échéances courtes et un autre nécessitant une apné longue durée…
c’est en effet le plus difficile, mais n’ayant pas le choix, je fractionne mes journées, je pare aux urgences quand elles tombent et je fais le « long terme » ensuite. j’ai malgré tout un peu réduit la voilure en terme de piges.
Chapeau ! ça n’a pas du être la partie la plus facile du challenge 😉 Hâte de lire ton livre : on a toujours besoin d’un livre feel good au printemps.
Ton livre en mai, celui de Guillaume Meurice en mars, on est tout proche du bonheur parfait !
Ce roman, tu le dédicaceras (accompagnée de Jiji !) ? Je n’aime pas braver les foules et les hordes de fans mais pour ta plume, je crois bien que je le tenterai ! Bravo à ton courage car il en faut pour livrer une partie de soi !
si je fais des dédicaces évidemment je me ferai un plaisir ! (et je pense que ça sera calme, je ne suis pas JK bowlings 😉 (par contre Jiji, la seule fois que je l’ai sorti de son environnement, ça l’a transformé en furie, PLUS JAMAIS !!!)
Hahaha ! JK Bowling ! Harry Potter à l’école des Strikes !
Non mais Marie Bambelle ton commentaire m’a fait rigoler toute seule pendant une minute !!
J’ai une question qui concerne tes activités scénars: dans les séries , qui durent plusieurs années , qui (et comment) vérifie qu’il n’y a pas d’erreurs, les petits détails, dans les histoires, que le nouvel épisode est cohérent ,par exemple qu’une telle , il y a 3 ans a déjà pécho le voisin, ou était allée en vacances en Grèce (idée qui me vient au hasard, vu les -7 extérieurs) ….je ne sais pas si ma question est compréhensible ? Il se passe tellement de choses , …
Encore bravo pour le bouquin, et j’attends comme les autres, …….
Tu me fais grave rêver, pour être poétique. Et oui, quelle chance immensissime de ne pas avoir eu à démarcher les éditeurs.
Du coup, moi, j’ai une question: comment fait-on pour se faire passer une commande 😀 ?
Caro, je vais rejoindre certains commentaires que j’ai lu ci-dessus pour te dire que tu es douée pour plus qu’écrire à savoir :
– être drôle / faire rire
– cuisiner (mon dieu, les cookies)
– animer une communauté hyper fidèle et sympa depuis 11 ou 12 ans (je ne sais plus) !
– cuisiner
– cuisiner
– cuisiner
Bref, moi je suis fan, et toujours ravie quand je vois un nouveau billet passer. Et en ce moment, j’adore lire les « comment faites vous » des artistes/auteurs/écrivains…
D’ailleurs, le challenge March mett the Maker début demain sur Instagram, tu vas participer ? 🙂
Que jai hâte…
Moi qui ne lisais presque plus j’espère bien profiter du temps qui s’offre à moi les prochains mois pour m’y remettre entre 2 traitements…
Alors la perspective d’imaginer ton livre sur ma table basse me réjouit d’avance…
Cerise sur le marbré, il sort le 24 mai, veille de la Ste Sophie… alors autant te dire que ce sera un véritable cadeau clin d’oeil pour moi…
Me restera à te le faire dédicacer
Moi je veux devenir ton agent 🙂
Ici c’est par terre, le soir 😉
J’aime toujours (toujours) faire parler et écouter les gens de ce qu’ils aiment faire, et en particulier les créatifs. Ce matin encore, je discutais avec le cordonnier autour d’un café qu’il m’a offert dans son atelier, parce qu’il ne fait pas que refaire des talons de chaussures non, il donne une nouvelle vie aux sièges en cuir des DS, aux fauteuils des salons, il crée des petits sacs, des ceintures, des chaussures, et j’adore farfouiller dans ses outils, ses machines antédiluviennes, ses brosses de tout poil, lui demander à quoi sert ce joli manche en bois patiné par son travail, fouiller dans ses boîtes de tucks, apprendre des nouveaux mots, des autres gestes, regarder ; chaque fois que j’y vais, j’en ressors un peu plus riche.
Et puis interroger l’apiculteur du coin, le fromager du marché, le tourneur sur bois de ce petit village en vacances, la céramiste ah la céramiste… C’est facile en fait, de faire parler les gens de leur passion et… c’est passionnant !
Merci pour ce partage 🙂
J’ai hâte de te lire ! Et merci de nous faire partager tes secrets d’écritures (ok ce ne sont pas des secrets, mais pour moi qui n’y connait rien mais en rêve, tout cela est très mystérieux !) Et je comprend parfaitement que la contrainte soit en fait un appui, c’est une base et comme tu le dis c’est avec ça que l’imagination et la créativité peuvent s’envoler !
C’est ton premier roman ?
Vraiment hâte de lire ton livre!!!
Je me régale tellement avec ton blog 🙂
On l’attend, ce livre !!! 😀
Hâte aussi de lire ton livre! Et perso, en l’achetant, j’aurais l’impression de te remercier de m’avoir permis de te lire gratuitement sur le blog depuis toutes ces années. Alors merci d’avance!
Mais carrément…
+1, et en plus d’économiser l en arretant d’
+1, et en plus d’économiser en arrêtant d’acheter des magazines débiles.
C’est toujours intéressant de savoir comment les gens travaillent, merci de partager avec nous. 🙂
Donc tu ne pratiques pas le miracle morning? Pas de lever avant toutes la maisonnée pour faire ton yoga et te sentir plus productive pour la journée? Je suis bien déçue. haha!
Je me dis toujours que j’aimerais dessiner dans un café mais voilà je suis bien trop timide.Dès qu’on sort un carnet et un crayon les gens veulent voir ce qu’on est en train de faire. Ça me bloque.
Merci Caro pour ça; je suis tellement loin de l’écriture, je lis tous tes post depuis la naissance de Rose… je suis sage-femme.;-)
c’est intéressant, instructif, didactique, je t’imagine
j’ai hâte de la lire ce roman tant je trouve que tu écris bien …
et bien tu vois, ton métier me fascine bien plus que le mien ! Je crois que c’est pour moi le plus beau de tous, en tous cas le plus « fort ».
Oooh… j’ai accouché il y a 6 mois, et 2 jours après, alors que j’étais au fond du seau, une sage femme m’a entourée et soutenue avec beaucoup de douceur. Elle s’appellait Viviane et je me souviendrai d’elle longtemps 🙂
Moi aussi le processus d écriture me fascine. Je regardais l autre soir un reportage sur un réalisateur qui avait déjà tout en tête avant de passer derrière la caméra, story board carré etc…fascinant. Tout comme ceux qui laissent la place à l improvisation… J adore les émissions sur les écrivains. Concernant les séances de dédicace, j ai en mémoire une queue phénoménale à la Fnac de Lille pour Mary Higgins Clark. J avais trouvé touchant cette démarche de la part d un auteur connu.
Merci Caro pour ce billet. J’ai hâte de te lire, de faire la queue pour la dédicace et de nourrir Jiji.
J’ai essayé vainement de faire éditer les nouvelles que j’avais écrites, entre lettres de refus standard et critiques à vous incendier votre stylo, c’est extrêmement décourageant. Heureusement que parfois vous tombez sur un directeur de maison d’édition humain qui vous dit qu’il vous publiera votre premier roman…que je ne suis jamais parvenue à écrire 😉 manque de persévérance quand tu nous tiens.
Merci pour ces informations!
Je suis ravie de les lire car je me posais des questions sans savoir comment/où demander.
J’ai eu l’impression que tu avais écris ce livre très rapidement, genre « on me le demande, je le ponds », c’est intéressant de voir par quel processus tu es passée.
je crois que ça faisait tellement longtemps que je commençais des histoire sans aller au bout, que là, d’un coup, je me suis dit, « tu le fais, tu vas au bout et tant pis si ça n’est pas génial ». Encore une fois, c’est un roman « de genre », un feel good book, qui s’écrit forcément plus vite qu’une très longue histoire. Mais parfois, c’était difficile quand même 🙂
Hâte de lire ça! 😉
J’aime beaucoup cette description et quand je t’entends parler des personnages qui tout à coup vivent leur propre vie, ça me renvoie quelques années en arrière lorsque j’en étais là. Avec un peu de nostalgie, une envie de recommencer et beaucoup de crainte de ne pas réussir à aller au bout.
J’ai vraiment hâte de te lire 😉
Je trouve cela génial de nous raconter tout sincèrement de cette façon. Le genre de questions que l’on n’oserait pas poser à une auteure en sorte 🙂
C’est intéressant d’avoir le retour franc d’une demoiselle écrivain !
Je ne sais même pas ce qu’est un « feel good book », du moins je ne connais pas l’expression, mais si c’est un livre où on est bien après, je viens d’en lire un, et maintenant j’ai hâte de lire le tien !
En attendant, plaisir de lire tes réponses, et en passant dans les commentaires, j’espère trouver une solution au problème de surpoids de mon chat.
Que du bonheur de passer ici ! Merci Caro et les autres ! 🙂