Catégorie : Non classé

J’aime #111

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La semaine dernière, j’avais un rendez-vous professionnel proche de la Défense. Difficile de dire si cela débouchera sur quelque chose ou non, mais quand j’ai vu, non loin de là, la grande Arche sous laquelle (oui, sous, vraiment DESSOUS) j’ai travaillé durant huit ans comme documentalo-journaliste, j’ai mesuré le chemin parcouru depuis que je suis arrivée à Paris. Je n’aurais jamais cru alors qu’un jour je me rendrais dans une maison de production discuter de projets scénaristiques. Je crois que je ne me serais même pas autorisée à y croire, ni même à l’espérer. Sans compter qu’à l’époque, ce boulot qui consistait pour une grande part à faire des photocopies et à numériser des documents officiels de la Commission européenne m’apparaissait comme le graal. J’avais si peur, à cet âge là. Si peur de ne pas y arriver, de ne pas savoir être adulte, de ne pas trouver l’amour. Dans le RER qui me menait à la Défense, il n’était pas rare que je me tétanise, étouffée d’angoisse, convaincue de vivre mes dernières secondes d’existence. J’éclusais les médecins de garde, je me diagnostiquais des tumeurs diverses et variées. Je bossais pour bosser, avoir un travail était une fin en soi, seul rempart alors, je pense, contre une dépression latente. Lorsque je me souviens de cette jeune femme que j’étais, je la vois comme entre parenthèse, « in progress ». Je crois que j’aimerais pouvoir lui dire que ça ira, qu’il y aura des moments compliqués, mais qu’elle sera surprise et que cette audace dont elle pense être démunie existe quelque part au fond d’elle.

Je serais malgré tout obligée d’être sincère avec elle. Vingt ans plus tard, elle aurait encore parfois ce poids au creux du ventre, elle suffoquerait entre deux stations, étourdie par la force de sa peur. Elle aurait encore aussi cette crainte de ne pas y arriver et la gorge serrée avant d’entrer dans l’immeuble de cette grande avenue parisienne, non loin de la Défense.

Tout change et rien ne change, en somme. En lire plus »

Free from cigarette

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Hier à la faveur d’un post Facebook d’un copain qui annonçait avoir arrêté de fumer depuis 4 jours, j’ai réalisé que j’avais pour ma part dit adieu à la cigarette depuis deux ans et demi. Je ne vais pas vous mentir, je ne suis pas sûre que je puisse réellement me définir comme une ancienne fumeuse dans la mesure où je ne peux pas me passer de ma clope électronique. J’ai beau les casser régulièrement, être en panne de liquide pile quand il est impossible d’en trouver (à Kéa par exemple je suis passée pour une extraterrestre auprès des deux buralistes de l’île), pester contre ces pseudos cigarettes qui fuient une fois sur deux et bien sûr perdre un chargeur tous les trois jours, je ne me vois pas pour l’instant faire sans. Je ne mets quasiment plus de nicotine dedans, donc c’est une addiction au geste, ou plutôt au fait d’inhaler quelque chose. (d’aucuns parleraient d’avaler un truc, mais j’ai décidé de rester classe). En lire plus »

Brooklyn, un an après

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Hier j’ai déjeuné avec ma partner in crime, Violette, au Palais Royal. J’avais oublié à quel point cet endroit est magnifique, je crois que je le place dans mon top ten des lieux que je préfère à Paris. Pour l’occasion, j’ai revêtu mon costume de Marie-Vermicelle, la soeur à Nadège, vous pouvez voir ça sur le snap de Violette (@violette_sbep). C’est complètement débile et le filtre donne l’impression que j’ai pris 150 kilos pendant mes vacances (il n’en est rien évidemment) mais on a bien rigolé. Et ma foi c’est pas tous les jours qu’on rigole comme des bossues (on a une vie très difficile nous les blogueuses). En lire plus »

J’aime #110

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S’il est un moment difficile lorsqu’on est free lance, c’est celui de la « rentrée ». J’en parlais en plaisantant vendredi en évoquant mon concept assez personnel de rentrée progressive. Mais plus sérieusement, c’est je crois ce qui m’apparait comme étant le plus compliqué depuis que j’ai choisi d’être indépendante. Je n’ai jamais exulté à l’idée de reprendre le boulot après la coupure estivale. Mais dans ma situation, il faut redoubler de discipline personnelle tant il n’y a personne pour me contraindre officiellement à m’y remettre. En général, je fais en sorte avant l’été de prévoir un certain nombre de boulots à rendre en septembre, histoire de ne pas avoir de questions à me poser. Cette année encore, je n’ai pas dérogé à cette règle. Mais je ne sais pas, cela me semble encore plus ardu que les autres fois de sortir de cette douce torpeur du mois d’août.

Sans parler du fait que jusqu’à la semaine dernière, mes enfants étaient encore à la maison et que cela rendait forcément la concentration plus compliquée. La bonne nouvelle c’est que j’ai du coup pris tellement de retard que désormais je n’ai absolument plus choix: il va falloir se sortir les doigts. (classe).

Du coup samedi, histoire de conclure en beauté ces vacances désormais révolues, on a fait un barbecue de rentrée avec les copains. Et c’était bien. Il y avait des enfants dans toutes les pièces de la maison, des ados, des pré-ados, des presque grandes et des encore petites. A un moment, je me suis retrouvée gentiment éméchée dans la cuisine et je les ai entendus. Ces rires qui se répondaient. C’était comme une mélodie parfaite, une musique qui semblait pouvoir ne plus jamais s’éteindre. Alors j’ai senti disparaitre ce poids qui m’étreignait ces derniers jours. Oui, les jours raccourcissent, oui il va falloir s’y remettre pour de bon. Oui, parmi la somme des choses à faire, il en est de plus pénibles que d’autres. Oui, il y a des échéances dont nous nous passerions bien, des perspectives un peu effrayantes.

Mais je suis si riche d’eux que ça va aller. Parce qu’il faudra bien.

Voilà, et sinon, j’aime… En lire plus »

Rentrée et autres choses

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Hello hello, alors c’est le commentaire 27 , de Nathalie, qui remporte le bon d’achat Lightonline. Un grand merci pour vos participations enthousiastes et forcément, désolée pour les 234 personnes qui seront déçues (à chaque fois c’est un crève coeur d’annoncer les résultats je vous assure). Nathalie, envoie moi un mail !

Voilà, à part ça c’était donc la rentrée hier et ma foi, tout s’est bien passé. Je suis déjà probablement fichée comme étant la mère boulet, puisque j’ai carrément oublié hier de remplir les 345 fiches de renseignement de rose, qui est donc partie à l’école ce matin convaincue d’être exclue de l’établissement. J’ai donc écrit mon premier mot d’excuse, le premier d’une longue série de petits mensonges égrenés sur le cahier de correspondance… Quant aux grands, ils démarrent aujourd’hui et forcément, deux salles, deux ambiances, entre ma fille au taquet, qui prépare sa tenue depuis trois jours et qui a tous ses petits crayons neufs bien rangés dans sa trousse et mon fils qui devait aller chez les coiffeur depuis environ le 11 juin mais qui n’a – croyez-le ou pas – pas eu le temps finalement. Et qui a bien sûr perdu son pass Navigo. Il reviendra sans doute en marmonnant qu’il a un emploi du temps de merde. En lire plus »

Light my garden… (concours inside)

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Partenariat Lightonline

L’été dernier nous n’avions pas vraiment eu le temps d’aménager notre jardin. A peine les cartons défaits nous étions partis en vacances et ensuite, et bien ensuite la rentrée, les mille et unes choses à faire et pour finir, toujours la même table en plastique en guise de salon d’extérieur et une espèce de jungle indomptée que nous avons laissée en friche jusqu’au printemps. Et puis petit à petit, nous avons pris possession des lieux, réalisé qu’avoir un extérieur nécessitait un minimum de travail. Le churros, qui n’avait jamais manifesté la moindre inclination pour les choses de la nature s’est soudain pris d’affection pour les mauvaises herbes à arracher, les haies à tailler et même, oui, même, les trois brins de gazon qui survivent sous les épines du cèdre, à tondre. De mon côté j’ai tenté un potager. Autant vous dire que j’ai moyennement transformé l’essai. Mises à part les tomates, qui sont totalement fofolles et qui nous permettront sans doute de survivre en cas de disette nationale, rien n’a poussé.

Mais jour après jour, on a commencé à s’y sentir vraiment bien. On a déplacé la moche table vers la cuisine et investi dans un petit salon de jardin. On fait des barbecue pour un oui ou un non et les copains ont pris l’habitude de venir régulièrement refaire le monde à l’ombre des bambous. Bref, je suis sûrement longue à la détente mais je crois que je commence tout juste à mesurer tout ce que ces quelques mètres carrés ont changé. Le retour de vacances a été beaucoup moins difficile que les années précédentes et je crois que le fait de pouvoir m’asseoir sur le perron le matin avec mon thé en regardant Jiji dormir sous le petit banc de pierre y est pour beaucoup.

Sans parler des repas dehors et de la tisane du soir, à la fraiche. Je crois que j’avais oublié en réalité, ce que c’était, de pouvoir sortir quand bon me semble, de humer l’odeur de la terre mouillée après qu’elle ait été arrosée. Et récemment, le fait d’avoir aussi revu l’éclairage de cet espace a également tout changé. Je rêvais d’une guirlande de guinguette et de sources lumineuses disséminées un peu partout. Alors quand le site Lightonline, avec lequel j’avais déjà collaboré, m’a proposé de choisir quelques pièces pour mon jardin, j’avoue, je n’ai pas trop hésité. Même lorsqu’il n’y a personne chez nous, j’allume les bocaux solaires et ma guirlande. Quant à ces deux lampes rechargeables, elles nous accompagnent à table mais aussi à l’intérieur de la maison. J’aime bien le concept de la lumière nomade. En lire plus »

De la frugalité volontaire

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Je discutais hier avec mon amie M, qui me confiait avoir balancé tous ses produits de beauté et ne plus utiliser que de l’huile d’avocat sur son visage. Un détail pour vous mais révélateur pour moi, tant je l’ai connue friande de crèmes diverses et variées. Qu’il s’agisse de raisons économiques, écologiques, ou de postulats idéologiques, j’ai la sensation que la décroissance avance petit à petit dans les esprits. Je ne sais pas s’il faut s’en féliciter, j’imagine que tout dépend de quel côté on se place – à mon avis Liliane Bettencourt, toute liquide qu’elle soit, ne s’en réjouit pas.

Peut-être n’est-ce qu’une lubie, peut-être pas. En ce qui me concerne en tous cas, l’huile d’avocat ne passera pas par mon visage, le moindre oléagineux, même en démaquillant, me colle de l’acné. Mais clairement, depuis quelque temps et encore plus intensément cet été, je réduis considérablement ma routine beauté, qui n’était déjà pas bien longue. Pas une once de fond de teint en deux mois et du mascara uniquement lorsque je sors. Et ma trousse de toilette pour ces vacances n’était blindée que de protections solaires. J’avais aussi apporté du vernis mais je n’ai pas trouvé le temps d’en appliquer (ce qui compte-tenu du peu d’activités que j’ai eues en Grèce vous donne une idée de mon implication en la matière). En lire plus »

Jiji’s diary

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J’ai l’impression que ça fait un moment que je ne vous ai pas parlé de Jiji. D’autant que vous avez été quelques-unes à me demander sur Instagram cet été ce qu’on en avait fait pendant nos vacances (bah on l’ai laissé sur une aire d’autoroute pourquoi ?). Plus sérieusement, j’ai trouvé une très bonne solution. A savoir que nous avons prêté notre maison à une chouette famille en échange des soins prodigués à Jiji. Un arrangement parfait, win-win pour chacun, je crois. D’autant que je déteste laisser mon chez moi vide trop longtemps (nous avons été cambriolés une fois il y a une dizaine d’années à Paris et franchement je ne le souhaite à personne, même s’il n’y a pas mort d’homme c’est très déstabilisant).

Bref, Jiji n’a pas été abandonné.

Même s’il ne l’a manifestement pas vu du même oeil. Et qu’il nous l’a donc fait payer. Certes, nous avons notre part de responsabilité dans ce qui est arrivé. A savoir que le matin de notre départ pour la Grèce, nous étions comme à notre habitude relativement stressés et désorganisés. Et qu’au moment d’entrer dans le taxi, Rose s’est rendu compte qu’on avait oublié sa valise dans sa chambre. Ce qui a bien arrangé mon fils qui en a profité pour lui aussi retourner fissa dans la maison chercher son chargeur (alors que bien sûr j’avais du répéter quinze fois en depuis la veille de ne pas oublier chargeurs, écouteurs et autre produits de première nécessité, mais là n’est pas la question). « Ah ah ah », on a bien rigolé une fois en route. « Il s’en est fallu de peu que tu restes habillée pareil pendant deux semaines ! Mais tout est bien qui finit bien, on est trop forts. » En lire plus »

Kéa, tentative de compte-rendu

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Voici donc ce dernier billet sur Kea, l’île des Cyclades où nous avons posé nos valises durant deux semaines en Août. Des Cyclades nous ne connaissions que Sifnos (que j’appelle Kiffos parce que ma chère amie qui y possède une maison m’avait alors interdit formellement d’éventer le secret de son petit paradis) (mais au vu du nombre de personnes qui semblent désormais la connaitre, je crains hélas que le secret n’en soit plus un). Sifnos, donc, un bijou dans la mer Egée, moins bling que ses voisines Mykonos, Paros et cie, des plages adorables, des monastères en veux-tu en voilà, des villages blancs et bleus accrochés aux montagnes. Pour l’inconditionnelle de la Corse que je suis, les Cyclades furent une révélation. Il existait donc un endroit où je pouvais me sentir aussi bien que dans l’Ile de beauté, mais sans les embouteillages ? (c’est le gros point noir de la Corse quand on ne peut partir qu’en Août). Et donc après deux séjours à Sifnos, nous avons eu envie d’en découvrir une autre. Accessoirement plus proche du continent, rapport à la légère fragilité gastrique de mes enfants dès qu’ils ne sont pas sur la terre ferme. Kéa s’est imposée rapidement pour sa proximité (une heure seulement de bateau) et ses prix moins élevés qu’ailleurs. Et des amis qui y étaient allés l’année dernière nous avaient confirmé que si nous recherchions la tranquillité, c’était là qu’il fallait partir. En lire plus »

J’aime #109

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N’ayant toujours pas eu le temps de trier mes 678 photos de couchers de soleil, je remets à plus tard mon billet sur la Grèce et je me dis qu’un petit J’aime pourrait être le bienvenu. Je pensais avoir quelques jours de calme avant la reprise, mais j’ai finalement du boulot qui est tombé par surprise et j’ai un peu l’impression d’être passée directement de ma serviette de plage à mon ordi, sans la transition que je me réserve d’ordinaire. Ok, on me susurre à l’oreillette que c’est en général ce qui se passe pour tout le monde. Pas faux. Mais l’un des avantages de la vie de free-lance est de pouvoir se ménager ce type de temps morts et je dois avouer que je m’y suis habituée.

Bref, entre deux interviews, voici un petit J’aime aoûtien… En lire plus »