Catégorie : Travel

Regarde moi ce bazar

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Pour moi le Grand Bazar, c'était jusque là l'ancien nom du Prisu (ancêtre de Monoprix si on me suit) à Lyon. J'adorais aller au Grand Bazar, comme quoi on ne fait jamais rien que devenir ce qu'on a été. Ensuite j'ai dévoré le bonheur des dames du grand Emile.

Et puis hier, j'ai découvert le Grand Bazar, le vrai, the real one, celui qui a donné son nom à tous les autres, l'essence du printemps et des galaf, la substantifique moëlle du Bon marché, en somme (si si).

 

Là encore, je crains de n'être pas originale pour deux sous et mes photos ne rendent pas grand chose en plus, ce qui me désole parce que ça m'aurait évité de chercher comment retranscrire cette émotion. En deux mots, l'endroit en lui même vaut le détour, même si comme moi vous n'avez pas spécialement envie de repartir d'Istanbul avec un faux Prada, un perfecto jaune moutarde ou un trench rouge. Le grand bazar est un labyrinthe qui n'en finit pas, avec ses allées dédiées à la maroquineries, d'autres aux bijoux (très beaux sautoirs by the way), d'autres encore à la vaisselle ou autres luminaires. Partout également, des cafés et des garçons qui portent avec grâce de minuscules plateaux de verres à thé (ils arpentent tout le vieil Istanbul et ça donne l'impression que la ville n'est finalement d'un immense café à ciel ouvert). A noter: les vendeurs ne sont ni oppressants ni insistants, rien à voir avec certains souks marocains ou tunisiens que j'ai visités.

Voilà, je vous laisse avec quelques images pas très nettes, aujourd'hui ce sera la tour de galata et topkapi. Ah et hier, soirée magique en haut d'un immeuble de Galata dans un restaurant branchouille comme on les aime parfois (et comme je n'en trouve jamais lorsque je suis touriste, merci à Melisse, je crois), avec vue sur le bosphore et Sulthanamet. Le mojito était au même prix que son cousin parisien mais un poil plus chargé (= on était déchirés à 20h45). J'avais oublié comme c'était bon d'être ivre avec son amoureux dans une ville inconnue. Le retour dans les rues désertes et ventées de Galata m'a rappelé les premières heures de notre histoire dans un Bonifacio endormi. Bon après il s'est effondré comme une merde sur le king size bed et la réalité m'a rattrapée.

Bonne journée…

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Faut pas croire même les ottomans au fait de leur gloire avaient des pous.

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Que du vrai bien sûr…

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On dira ce qu'on voudra mais y'en a qui sont toujours dans les bons coups. Y'a-t-il un pays où on ne trouve pas une enseigne Pierre Cardin ? Ceux qui diront la France seront punis.

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Celle ci c'est juste parce que j'aime l'idée du bonheur qu'elle suggère.

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Deux trois clichés sur Istanbul

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Certaines villes s'apprivoisent, d'autres te tendent les bras. Istanbul est de celles-ci. Difficile de décrire, sans tomber dans la mièvrerie ou le cliché de la touriste énamourée, la beauté de cette cité. J'y suis arrivée avec peu d'attentes mais l'envie assez convenue de toucher du doigt la magie des mille et une nuits. Et c'est exactement ce qui t'enveloppe instantanément, à chaque coin de ruelle escarpée, à chaque minaret entrevu, à chaque dôme de mosquée.

Je ne vais pas enfiler les perles sur le mode "croisée des chemins, carrefour des cultures, un pied dans la modernité, l'autre dans son histoire" et pourtant ce sont ces formules à l'emporte pièce qui viennent à l'esprit, tant tout se mélange et se téléscope avec en fond sonore les chants ancestraux des muezzins qui se mèlent aux cris des vendeurs de chataignes, aux sonneries des téléphones et aux klaxons des trams.

Difficile de vous livrer plus que ça aujourd'hui d'autant que mes jambes sont restées quelque part du côté du grand bazar. On m'objectera que je n'écris pas avec mes pieds. Ce qui reste à prouver, cela dit.

Quelques photos pour vous mettre en appétit, certaines d'entre elles pourraient s'appeler "but where is caroline ?", je les poste juste pour que vous compreniez qu'à moins de changer de churros, je n'ai aucun avenir dans la bloguerie modesque. Ah parce que vous l'ignoriez ? Mais oui, absolument, les modeuses sont pour la plupart shootées par leur chéri, à qui elles ont fait suivre des cours accélérés de photographie, à moins qu'elles ne les aient choisis avec l'option Canon EOS. Ce qui n'est à priori pas le cas du mien. Lequel a néanmoins deux trois bottes secrètes, je vous rassure, mais ça n'a rien à voir avec le ski, Josiane.

Edit: Merci à tous et toutes de vous être inquiétés de la sorte pour ma grippe, j'ai fini par ressusciter samedi en fin de journée. Et aux dernières nouvelles, je ne l'avais refilée à personne de mon entourage. 

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La mosquée bleue (et non, comme me l'assurait avec un aplomb incroyable le churros, venu ici il y a vingt ans dans un état à priori second, la Sainte Sophie)

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Allez, joue avec moi. Where is Caro ?

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Attention, le jeu se corse…

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"non mais en la recadrant, on te verra super bien. Et puis c'est toi ou la mosquée, j'y peux rien".

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"Non mais en te recadrant, hein…"

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Sainte Sophie, un choc esthétique comme rarement. Il faut y entrer et se laisser emporter, les lustres qui semblent en appesanteur sont tout simplement envoutants.

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Photo absolument inutile mais qui illustre assez bien mes ambitions artistiques, non ?

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La mosquée bleue vue depuis Sainte Sophie

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Le sol en marbre de Sainte Sophie est lui aussi hallucinant, patiné et fissuré, je ne saurais expliquer pourquoi mais c'est presque sensuel d'y poser les pieds (non je ne suis pas sous l'emprise d'antidépresseurs).

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 ("ben quoi ?") (mis à part le fait que le churros a très manifestement la cataracte, cet endroit est incroyable, il s'agit d'une ancienne citerne dont les colonnes sont toutes le fruit de pillages des ottomans et proviennent de temples romains et autres. L'atmosphère catacombienne des lieux est unique).

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Le pont et la tour de Galata, "chez nous", quoi…

Je vous laisse pour aujourd'hui, si l'ambiance soirée diapos ne vous lasse pas, je reviens demain avec d'autres photos de la mosquée bleue, du grand bazar et plus si affinités. Allez, une dernière pour la route, comme quoi peut-être qu'il reste un espoir.

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So excited

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"Is it your first time in Istanbul ?" m'a demandé le chauffeur de taxi à l'aéroport tout à l'heure. "Yes, first time, I'm very excited !". "What ? You find it very exotic ?". "Nooo, nooo, I said I was very EXCITED".

"Ah… ok, ok…".

A son air passablement gêné, je me suis demandé si je ne venais pas de lui suggérer bruyamment que ma culotte était trempée.

Nevermind, me suis je dit en mon fort intérieur, d'autant qu'en un sens, ce n'était pas si faux, tant ce que nous avions vu en survolant la ville m'avait mise en transe. Tous ce minarets dressés, faut dire, ça a de quoi te mettre le vice, non ?

Non, sérieusement, je n'ai vu pour l'instant d'Istanbul que quelques rues animées de Galata où nous logeons, mais ça me suffit pour supposer que je vais tout aimer. La bouffe, déjà, mais aussi les odeurs, le cri des mouettes, les chants des muezzins et même les hurlements du voisin qui je le crains s'est auto-intronisé régulateur en chef de la circulation de notre chaussée inclinée (tribute too hortefeux).

Je vous ai dit que nous avions mangé en terrasse ce soir ? Sous des trombes d'eau, certes, mais en ayant chaud dans nos parkas. Qu'on ne s'inquiète pas, parait que dès demain on se les gèle. En attendant, je dis ça je ne dis rien, il nous a fallu moins de temps pour faire Paris- Istanbul que Lyon – Paris la veille.

"Mesdames et messieurs, nous vous informons que notre TGV circule actuellement avec un retard d'1h30 et que nous ne pourrons par conséquent tenir notre engagement horaire. Nous vous remercions de votre compréhension et vous rappelons que ce contretemps est du aux mauvaises conditions climatiques", nous a gentiment expliqué la voix du TGV hier soir. En langage sncfien, cela signifie qu'ils ne savent pas à quelle heure tu vas regagner ton domicile, que ce n'est pas de leur faute et que par conséquent tu l'as bien profond pour tout ce qui est enveloppes de remboursement qu'on ne te distibuera pas sur le quai de la gare de Lyon.

Et la consultation en urgence chez Zermati pour cause de compulsion incontrolable de pringles, elle est prise en charge, ou bien ?

Bref, je la fais courte, d'autant que Violette le raconte bien mieux que moi mais il y a des jours où on se demande si c'est bien raisonnable de continuer à ne pas remplacer un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite. Sauf si les économies réalisées servent à booster la R&D chez les chemins de fer. Histoire qu'ils trouvent un système pour que leurs aiguillages ne soient pas à la ramasse dès que le termomètre descend sous zéro, quoi.

Je vous laisse avec quelques photos de MA rue…

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(on voit rien mais c'est le porche de notre hôtel)

Doha dans le nez

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La semaine dernière, donc, j'étais au Qatar, à Doha. Vous dire que je suis partie le coeur lourd c'est un euphémisme. Je ne saurais pas bien expliquer pourquoi (mis à part mon léger problème d'avion qui me fait penser que lorsque les portes de l'avion sont verrouillées, mon cercueil est scellé) mais ce départ a été douloureux. Je vais vous épargner la description du spectacle pénible que j'ai donné à tous ceux qui m'ont croisée ce matin là. Même ma boulangère, j'ai eu du mal à la quitter sans sangloter. En même temps elle fait les meilleurs croissants du monde. Mais ça ne justifie pas le calin quand elle m'a rendu la monnaie, j'en suis consciente.

Après m'être mouchée dans le pull du churros une bonne douzaine de fois, je me suis quand même décidée à partir en priant pour que le temps passe très vite parce qu'une semaine loin de mon étalon, de mes deux machins et de ma boulette pleine de cheveux, c'était trop difficile.

Est-ce parce que j'avais tant angoissé ? Est-ce parce que je n'attendais rien de ce séjour ? Est-ce parce que j'ai regardé "Eat, pray, love" dans l'avion ? Est-ce parce qu'il faut en chier un peu pour jouir quand on est impregnée comme moi d'une éducation judéo-chrétienne certifiée ISO 9001 ?

Sais pas.

Mais le fait est que ces cinq jours ont finalement été… trop cool. 

Je n'ai pas d'anecdotes particulièrement savoureuses à vous retranscrire, au risque de vous décevoir, je me suis pour une fois comportée d'une manière quasiment adéquate, je n'ai rien oublié au check-in de l'aéroport et j'avais tellement chouiné avant de prendre l'avion que j'étais comme sous tranxène au décollage. Finger in the bottom, as could say loop, que j'ai désormais décidé de plagier sans vergogne.

Ah et non, le fait de m'être promenée une bonne partie de la première journée avec une chemise déboutonnée jusqu'à mon triangle d'or ne mérite pas qu'on s'y attarde. Ni d'avoir perdu puis retrouvé en l'espace de quelques heures mon portable et mes lunettes de soleil (et après y'en a qui disent que les arabes sont tous des voleurs, franchement j'ai la preuve que non) (second degré).

Ces légers dérapages relèvent de l'anecdotique. Je ne veux pas balancer mais ma copine que je me suis faite pendant ce voyage m'a battue à plates coutures. Son reflex à 12 000 dollars, elle l'a vraiment oublié dans sa chambre d'hôtel et s'en est rendu compte quelque part au-dessus de Bagdad lors du retour à Paris. Pour l'épargner je n'évoquerai pas plus en détail non plus le léger souci d'ouverture de sa jupe balinaise choisie pour sa longueur réglementaire mais en oubliant qu'elle se fendait jusqu'aux aisselles. Du coup elle est restée debout pendant une semaine, son immense foulard noué autour de la taille.

Vous l'aurez deviné, j'avais trouvé mon maitre, en réalité. Du coup, pof, toute ma créativité de gaffeuse s'en est trouvée chamboulée.

Je n'ai donc pas grand chose à vous mettre sous la dent pour tout ce qui est piétinage de mon estime de soi et humiliations en tout genre. En revanche, j'ai bien évidemment quelques fulgurances à partager avec vous à propos de ce bien étrange pays qu'est le Qatar. Allez, c'est parti pour le 1/4 d'heure national géographique.

Alors, Qatar, terre de contraste et carrefour des cultures, qu'en ai-je retenu ?

En décembre, au Qatar, il fait 25°. A n'importe quelle heure de la journée ou de la nuit. Je ne veux pas dire mais moi je vote pour le premier candidat qui me promet une révolution climatique comme celle là. D'ailleurs j'ai moi même commencé à y contribuer en prenant trois bains par jour et en faisant tourner mon lave-vaisselle all along the day.

Les hôtesses de Qatar Airways sont de celles qui colleraient une clitoridite aigue à Loop of Kurland. En plus elles sont aimables et les repas qu'elles servent relèguent ceux d'Air France au rayon de la bouffe pour chiens.

– La première chose que j'ai vue en survolant Doha de nuit, c'est cette skyline (c'est bien comme ça qu'on dit quand on est un peu bilingue ?) fascinante. Des buildings délirants et multicolores en plein désert qui semblent avoir poussé comme des champignons hallucinogènes.

– Entre les gratte-ciel, il n'y a pas de rues ou de routes. Et à l'intérieur, il ne semble y'avoir personne.

Les Qataris ne marchent pas, ils conduisent. Spectacle étonnant que cette ville fantôme sans passants, sans échoppes ou presque, sans centre ville.

– Doha c'est un peu comme un Disneyland dont les animations auraient des noms de grandes chaines d'hôtel. Hyatt, Sheraton, W, Mövepick, Four Seasons, ils sont tous là.

– Les femmes sont majoritairement voilées et pour la plupart en niqab. Quand on regarde de plus près, elles superposent des voiles dentelés, pailletés, plus ou moins transparents. Si l'idée est de ne pas attirer les regards, c'est loupé, les hommes qui m'accompagnaient ont grave fantasmé. D'autant que pour beaucoup, elles sont canons les Qataris.

– Faute de pouvoir montrer leur visage ou leurs cheveux, les femmes se parfument… généreusement.  Thierry Mugler doit faire 90% de son chiffre d'affaires aux émirats, bonjour les effluves d'Angel à tous les coins de lobbys d'hôtel.

– Les émirs sont incroyablement sexy quand ils remontent leur keffieh sur la tête. De profil, on dirait des cobras.

– J'assume moyennement d'avoir fantasmé sur des hommes voilés qui se promènent avec des torchons sur la tête.

– La phrase précédente n'est pas vouée à déclencher un débat sur pour ou contre la nape à carreaux en guise de couvre chef. D'autant qu'une grande partie des hommes portent des keffiehs immaculés. Ce sont mes préférés, il faut bien le dire.

– Quand on se promène à Doha (ok on ne se promène pas, on roule), on sent l'odeur de l'argent partout, dans les tours en construction, les centres commerciaux immenses, les vitrines d'Armani, Dior ou Ferrari. Pour un peu on oublierait que seulement 25% des habitants sont des natifs et qu'une grande partie de la population est composée de migrants payés au lance pierre pour servir les notables. Ces migrants, ils sont partout et en même temps nulle part, invisibles fourmis travailleuses et à coup sûr exploitées. C'est en repartant que la réalité nous est apparue. A l'aéroport, dès 5h du matin, c'est un ballet incessant de philipins, indonésiens, indiens, qui partent ou arrivent, chargés comme des mules de cartons, valises énormes ou autres bagages encombrants. On peut lire la fatigue et la solitude sur ces visages anonymes. Au Qatar, plus qu'ailleurs, il y a ceux qui sont nés du bon côté, et les autres. De quoi donner un goût amer aux fastes dont j'avais bien profité magré tout, call me PPDA.

Au Qatar, donc, je me suis fait une copine. C'est peut-être ce que j'en retiendrai au final. C'est toujours magique, ce truc de se "reconnaître". C'est extrèmement précieux de prendre un fou rire idiot, de partager le même plaisir en buvant un cocktail le soir après le boulot, planquées sur la terrasse du bar de l'hôtel (parce que les jus d'orange pressée c'est cool, mais à la longue ça fait chier (au sens propre du terme d'ailleurs)), de se laisser aller à des confidences qui viennent plus vite parce qu'on est loin et qu'il n'y a pas la pudeur qu'on éprouve face aux intimes. C'est chouette de ne pas savoir ce qu'il adviendra de cet embryon d'amitié mais de considérer que ce qui est pris n'est pas à prendre.

– Au Qatar, à la faveur d'une pause clope devant le centre de conférences, ma cop's et moi, on est tombées sur Cecilia Atias Sarkozy. Accompagnée de son sexy Richie (si si). N'écoutant que notre instinct de chasseuses de scoop, on lui a demandé ce qu'elle faisait là (pas grand chose), ce qu'elle pensait des débats (au moins tout ça), comment allait Nicolas et petit Louis (non, en fait on s'en foutait). Mon impression ? Très belle femme, impressionnante à vrai dire, si c'est refait c'est l'oeuvre d'un orfèvre en la matière. Très mince, très très très. Des yeux aussi verts que les émeraudes du musée des arts islamiques visité en fin de séjour. Des yeux dans lesquels en revanche j'ai trouvé qu'il ne se passait… pas grand chose. Mais ma copine m'a dit que j'étais un peu dure. Probable.

Voilà, je vous laisse avec quelques photos de ce pénible séjour. Un condom géant s'est caché sur quelques unes d'entre elles, saurez-vous le retrouver ?

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J'allais oublier, je vous ai concocté un city guide au cas où: A goûter absolument, le purple mojito de l'hôtel Hyatt.

C'est tout. Pour le city guide. Je débute, c'est pour ça. Sinon, au réveil, je bois des zestes de citron bouillis. (ça c'est au cas où un féminin s'interrogerait sur mes beauty gestes).

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Les grains c'est de la grenade.

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 (le musée des arts islamiques de Doha, la seule chose qui se visite là bas à vrai dire. A part le bar de l'Hyatt)

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(une ou deux idées cadeaux, c'est de saison)

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(on me croit on me croit pas mais ce sont des émeraudes et des diamants) (si).

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(ça c'est pour que vous réalisiez le choc traumatique au niveau du contraste climatique quand on revient des émirats)

 Edit: Ce billet est non seulement le plus long de l'histoire du blog mais aussi celui doté du titre le plus pourri. Désolée.

Et hop aux émirats

Tintin
 
Dimanche soir dernier, j'ai dit au churros: "je sens que cette semaine qui s'annonce va être super merdique". J'aurais aimé me tromper, mais le fait est que cela fut au delà de mes espérances dans la merditude. Et non, je ne parle pas de cette goutte d'eau dans l'océan blogosphérique à propos duquel je me suis assez épanchée.

Disons que par moment, quand ça veut pas… ça veut pas. Et clairement, last week, ça ne voulait pas du tout.

"C'est pas grave, on entamme un nouveau cycle en ce lund ensoleilléi", pourrait-on me rétorquer.

Certes. Le souci c'est que ce cycle-ci je vais le passer dans un émirat du golfe jusqu'à vendredi.

Une semaine loin de mes miens avec au passage de longues heures d'avion seule dans un A340. On est voyageuse dans l'âme ou on ne l'est pas. Je réalise au fil des ans que je suis de la race des casanières, de celles pour qui partir c'est vraiment mourir un peu. J'aimerais être légère, ne voir dans cette expérience que le positif, la découverte d'une civilisation inconnue et la perspective d'être logée dans un palace aux frais de la princesse. Plus précisément de la Cheikha d'ailleurs.

La vérité c'est que j'ai la boule au ventre depuis dix jours. Je me taperais dessus.

Je SAIS qu'une fois sur place, je ferai le job, j'en profiterai, même. Mais là tout de suite, je suis cette petite fille qui pleurait toutes les larmes de son corps la veille de partir en camp scout.

Stop les violons ?

Stop les violons.

D'autant que ce n'est pas tout ça mais il faut que je boucle ma valise, casse-tête s'il en est d'ailleurs. A savoir que là bas il fait entre 20 et 30° actuellement ("et elle nous fait chialer alors qu'elle va se la dorer pendant cinq jours ?"). Sauf que les émiriens ont visiblement une passion pour la climatisation. Il faut dire qu'au niveau de tout ce qui est factures d'électricité, c'est un peu la fête du burkini là bas. "Prévoyez un petit chandail, il fait rarement plus de 16° dans les hôtels et centres de conférence", m'a-t-on ainsi prévenue.

Ok, jusqu'ici tout va bien, je pars en parka, avec dessous une tenue légère, des shoes demi-saison (j'en ai pas mais on va faire genre que si) et un cardigan (sooo 2010 en plus, le cardigan, vous dirait Scott).

Pas si simple.

"L'émirat dans lequel vous vous rendez est un pays très moderne, mais nous vous conseillons néanmoins de ne porter ni vêtement moulants, ni décolletés, ni jupe au dessus du genou, ni jean", est-également précisé sur ma feuille de route. Hem. En une phrase les 3/4 de ma penderie viennent d'être flingués.

"Durant ces quatre jours de colloque, un style "business casual" sera par ailleurs le bienvenu".

Je-ne-suis-pas-dans-la-merde.

Non parce que business, ok, je visualise assez bien le tailleur que je ne possède pas.

Mais business casual ?!?!!?

C'est genre qu'on est sapés mais en toute décontraction ? Mayday mayday les modasses, j'ai un besoin urgent de décryptage facheune, là.

Putain c'est bien ma veine qu'ils sont en train de roupiller à New-York. Jamais Anna W. n'aura mon SOS à temps.

Pour finir, je pars donc en pantalon sarrouel ("les pantalons sont tolérés pour les femmes s'ils ne sont pas près du corps") et chemise en jean (je sais) et derbies à talons (re-je sais, on repassera pour la demi-saison mais mes escarpins de cet été sont moisis). Et dans ma valise, le quart de mon dressing semblant correspondre aux indications vestimentaires énoncées ci-avant. Sans que j'en sois vraiment certaine. Disons que j'ai tenté de respecter avant tout les consignes relatives au cachage de nichons. Non parce qu'à tout prendre je préfère être légèrement underdressed aux yeux des organisateurs que repérée comme étant une putain potentielle par la police du look locale. Qui n'a pas l'air d'être aussi marrante que les jurys du staïle de Grazia. M'étonnerait que Fred Farrugia se balade là bas pour décerner des bons ou des mauvais points.

On pourrait croire que je suis un poil angoissée. Je ne l'étais pas tant que ça à vrai dire.

Jusqu'à ce que je reçoive ce mail sur les "do and don't dans les émirats". Parmi tout un tas de règles élémentaires de base (chez nous aussi c'est mieux vu de dire merci et s'il te plait, hein), il y en a une qui me rend un tout petit peu nerveuse.

"Ne mangez pas avec la main gauche qui est, chez les mulsulmans, celle dont on se sert pour la toilette personnelle (pour se torcher, en somme, ndlr)".

Souci.

Je suis ce qu'on pourrait appeler une gauchère indécrottable (sans jeu de mots). Je ne sais RIEN faire de la main droite (non, même pas ça) (il s'y est fait) (suffit de bien choisir son côté du lit). J'ai donc le choix entre offenser mes hôtes en mangeant avec la main du caca ou me coller de la semoule jusqu'au front à chaque repas.

Je ne sais pas pourquoi mais finalement, la semaine dernière était peut-être bien plus sympa que je ne le pensais. Et je ne lui ai même pas accordé sa chance, ce qui est bien injuste.

Allez, peut-être à très vite, ou pas, il y a tant de raisons qui pourraient faire qu'on ne se reparle pas de sitôt que je préfère ne pas en citer une.

Edit: En vrai je me doute que tous ces conseils sont datés ou exagérés. M'enfin c'est un peu chelou pour une occidentale peu rompue aux coutumes du moyen-orient comme moi.

Edit2: C'est volontairement que je ne donne pas le nom de l'émirat en question, inutile de me le demander, c'est à cause de cette séparation travail/blog, you know ?

Edit3: Je ne sais absolument pas dans quelle mesure je pourrai ou non bloguer d'ici mon retour, si je peux vous donner des news je n'hésiterai pas. Mais peut-être qu'une pause est la bienvenue, rapport à tout ce qu'on sait.

 

Chabadaba, chabadabada, la la la la laaaa….

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Pour un week-end merveilleux, il suffit finalement d'ingrédients assez simples. Un temps clément, pour commencer. Une plage déserte, où s'amoncèlent des milliers de couteaux qui craquent quand on les piétine. Un cerf-volant qui fait peur lorsqu'il fait des piqués et vient vous frôler les cheveux. Une bouteille géante de calvados. Des moules garanties du bouchot et une table aux Vapeurs qui finit plus sale que la pire des déchetteries. Un manège au milieu d'un marché qui sent le Livarot et la teurgoule au caramel.

Mais avant tout, pour un week-end réussi, rien ne vaut la compagnie au débotté d'un Julien et d'une Chloé. Accompagnés de leurs machins à eux.

Voilà, la première fois que je suis venue à Deauville, c'était il y a 20 ans et Chloé, mon copain Jef et moi même, on était si fauchés qu'on avait débarqué avec notre glacière histoire de ne pas avoir à payer la bouffe et la bière. Après avoir casse-crouté sur la plage, l'envie nous avait pris d'entrer dans le casino. Avé la glacière. Grand effet. Et bien sûr, on avait perdu les trois sous qui trainaient dans nos poches. Il n'empêche que j'avais eu le coup de foudre, moi la méditerrannéenne convaincue, pour ces plages immenses et les colombages cossus. Depuis, je dois à cette ville un rien bling bling l'existence de mon helmut chérie. C'est peu dire que désormais, chaque week-end que nous y passons, environ un par an, prend des allures de pélerinage. Et hier, j'ai même dégotté un café qui porte le prénom de mon machin. Bref, Deauville – Trouville, c'est un peu chez nous. Dommage que nous soyons les seuls à le savoir, en somme…

Bon début de semaine, promis dans les jours à venir, THE picture of my rocky dress en cuir.

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Edit: Pour le concours de Elle, rien n'est perdu, il reste 8 jours de vote. Encore merci à ceusses et celles qui y vont quotidiennement !