Mois : juillet 2008

Histoire d’eaux

Bon alors figurez-vous que si je n'étais pas là ce matin, c'est pour une très bonne raison.

J'étais à la piscine.

Oui madame.

Farpaitement.

Avec l'homme.

Et nos bonnets de bains. Même que le mien c'était celui de ma fille et qu'on aurait dit une kippa.

Rose.

Ouais ben rigolez, rigolez, n'empêche que je crois que je vais emménager à la piscine de la Butte aux cailles, rapport que l'apesanteur c'est un peu le must quand on approche comme moi des 100 kilos. Et ce n'est pas vraiment une métaphore si tu vois ce que je veux dire.

En fait depuis le début de la grossesse je me dis que je vais y aller toutes les semaines. Résultat, à huit mois et demi je me lance. En même temps, tous les ans je pense m'inscrire au gymnase club, jamais je le fais. Donc là je suis plutôt sur la bonne pente.

Et puis si je n'y allais pas, figure-toi que c'était à cause d'une peur idiote, de celles qu'on avoue pas trop.

Allez, à toi je le dis. 

J'avais la trouille de perdre les eaux dans la piscine et de ne pas m'en rendre compte.

C'est bon, je sais, c'est con, je le sais d'autant plus que je n'ai rien trouvé de mieux que de me confier lors du cours de préparation à l'accouchement suivi mercredi, au milieu de 15 nanas hilares et d'une sage-femme qui ne l'avait manifestement encore jamais eue, celle là.

Quelque part faudrait pas qu'elle se plaigne non plus, parce que j'hésitais entre ça et le "est-ce que c'est vrai qu'on fait caca en même temps qu'on accouche ?".

Cela-dit celle ci, parait que TOUT LE MONDE se la pose.

Et que la réponse est tout de même souvent oui.

Bref, après avoir été rassurée sur cette histoire d'eaux qu'on perd – en fait si jamais ça arrivait, parait que ça continuerait même une fois sortie de la piscine, donc on s'en rend compte – je suis allée avec l'homme et nos capotes à cheveux nager – ou plutôt flotter – dans les eaux douces de la piscine de la Butte aux cailles.

En plein air et sans chlore ou presque. Parce que si tu sais pas je vais te l'apprendre, à la Butte, y'a une source. Et c'est avec cette eau pure que la piscine est remplie. 25 000 ans qu'elle a, la nappe d'eau. A 582 mètres sous tes pieds. T'imagines ? Ben non, t'imagines pas.

Et même, tu peux amener tes bouteilles pour faire le plein pour pas un rond. Attends, pas dans la piscine, faut pas déconner non plus. Non, au robinet sur la place devant les bains de la Butte. Ce qui donne un air bien rétro à cet endroit que j'aime d'amour, genre retour au lavoir d'antan et cie.

Voilà, après avoir fait la planche en regardant le ciel de Paris, on est allés manger dans un tout petit resto italien de rien du tout qui s'appelle l'Etape et qui te propose à midi une formule à 10 euros avec plat plus dessert. Si tu y vas un jour, tu prends des rigatoni à la siciliana, s'il te plait.

Avec des aubergines fondantes, des courgettes, de la sauce tomate, de la mozarella séchée en copeaux et de la tapenade maison dessus. 

Et comme avant, t'as nagé, tu n'es même pas emmerdée au niveau de l'huile d'olive.

Voilà, promis, très vite je reviens sur cet épisode de la préparation à l'accouchement, mais chais pas, en ce moment, j'aime bien faire ces petits carnets de vacances. J'espère que ça ne te rase pas trop.

 

L'Etape: 22, Rue du Moulin des Prés, 75013 Paris, Tel : 01 45 65 05 39

 

Toujours là…

Et oui, I'm still here… Et ma foi, heureuse de l'être !

Si
ce n'est que je m'inquiète un peu pour la prise de poids finale, ces
quelques jours de parenthèse enchantée avec l'homme en vacances sont
l'occasion de tous les excès alimentaires. Et que je te fasse une
mousse au chocolat de la mort, et que j'aille manger un sundae caramel,
et que je te prenne un dessert au resto à chaque fois, et que je ne
sache plus reconnaître un légume rapport que le dernier mangé était un
avocat et que ça date.

Forcément, au bout d'un moment, faut pas rêver, ça finit par se voir.

Bref, ma petite chérie, pour le bien être futur de ta maman, faudrait peut-être voir à sortir de là, hein.

Sinon, dans la série je m'éclate à Paris, je vous conseille d'aller voir "Bons baisers de Bruges" avec Colin Farrell, un chouette film pseudo-noir pseudo-drôle qui m'a réconciliée avec le cinéma rapport que deux jours avant j'étais allée me fourvoyer dans une salle projetant "Voyage aux Pyrénées". Après dix premières minutes réjouissantes, tu as juste envie de conseiller à Sabine Azéma d'aller se coiffer. Et tu as beau trouver les Pyrénées magnifiques, tu te dis qu'un décor ça ne suffit pas à faire un film.

Pourtant j'aime les frères Larrieu.

Et je ne te parle même pas de Jean-Pierre Daroussin, hein.

Même que je t'ai dit que j'avais mangé avec lui une fois ?

Ouais, je sais, je t'ai déjà dit.

Voilà, après le ciné, si tu vas au MK2 bibliothèque – je vois pas comment tu fais si tu vas pas là bas rapport que c'est the best cinéma – tu peux aller manger à la Zygothèque, le seul resto sympa du coin, rue de Tolbiac. En dessert tu prendras une brioche perdue aux pralines. Et après tu pleureras sur tout ce gras que tu vois là, sur tes hanches.

Edit: Je suis là aussi aujourd'hui, si ça te dit. 

Edit: A part ça je vous raconte demain ou très vite la mémorable séance de
préparation à l'accouchement où j'ai réussi à trainer l'homme hier.

Annie Leibovitz, une femme moderne

Bien décidée à faire venir désormais mademoiselle pimprenelle, je
commence depuis quelques jours à arpenter les rues parisiennes dans
l'espoir de déclencher je ne sais quoi au niveau de mon périnée.

Du
coup, moi qui avais l'activité intellectuelle d'une huitre depuis un
mois ou deux – je suis devenue accro à "Un diner presque parfait", ça
te donne une idée des dégâts – je suis redevenue une femme Barbara
Gould, au courant des dernières tendances de la capitale et capable au
débotté de te donner le nom d'une exposition inratable, un conseil
cinoche imparable ou l'adresse d'un resto où te faire péter la panse en
ce début d'été un peu morose.

Bref, I'm back. A deux à l'heure et les pieds en canard, certes, but I'm back.

Je commencerai donc par te parler de l'exposition qui m'a fait craquer dimanche…

Celle sur Annie Leibovitz qui se tient à la merveilleuse Maison européenne de la photographie. Je tiens de suite à te préciser que je ne suis pas une spécialiste de la photo et que en gros, en la matière, j'aime ou j'aime pas.

Et là, j'ai adoré.

D'abord parce qu'Annie Leibovitz est avant tout photographe de stars et que l'on retrouve des clichés vus dans les féminin, du style Demi Moore enceinte ou Johnny Depp et Kate Moss sur le point de faire l'amour – à moins que ça ne soit juste après – dans un des palaces qu'ils aimaient alors à dévaster.

Ou tout simplement Brad, du temps où il ne consacrait pas sa vie à repeupler la planète…

 

 

Bref, mon côté liseuse en cachette des voici et cie ne pouvait qu'être satisfait.

Mais l'expo ne s'arrête pas là, je dirais même que l'autre versant est peut-être le plus passionnant et émouvant. Parce qu'Annie Leibovitz a aussi consacré sa vie à immortaliser le quotidien d'être aimés. Notamment celui de ses parents, frères et soeurs ou de sa première fille, Sarah, adorable lutin aux yeux démesurés.

Ici le père et le frère d'Annie Leibovitz, dans une symétrie émouvante…

Il y a enfin surtout des dizaines de portraits de sa compagne, Susan Sontag, morte en 2004 d'un cancer. L'amour qui se dégage de ces clichés sans concessions – la série faite pendant tout le traitement de Susan est saisissante d'humanité, d'humour et de tendresse – te prend aux tripes et fait finalement paraitre le reste bien secondaire.

Là on la voit pénétrer dans Petra, comme une entrée au Paradis, quelques années avant sa mort…

Ces deux vies, celle de la femme privée et celle de la star de Vanity fair, Vogue et Rolling Stones s'entremêlent, se complètent et parfois s'affrontent. J'en veux pour exemple le contraste incroyable entre les photos de Demi Moore enceinte – magnifique mais esthétiquement parfaite – et celle d'Annie prise par Susan Sontag qui ne cache rien de la cellulite, du poids, des seins lourds et de la fatigue. Devinez celle qui m'a le plus touchée ?…

 

  

 Edit: Après cette visite enchantée, je te conseille évidemment d'aller rue des rosiers pour un voyage gratuit à Tel Aviv. Tu mangeras un fallafel, tu t'en mettras plein les doigts malgré la petite fourchette fournie avec le sandwich pita et ensuite tu iras chez Finkelstein t'acheter le meilleur cheesecake à la griotte qui existe sur terre. 

Edit2: I know, c'est un billet pour les parisiens. Ou ceux de passage. M'enfin à 39 semaines je ne vais pas aller visiter la rade de Brest, malheureusement. 

Edit3: Rien à voir, mais tu préfères cette police de caractères ou celle d'hier ? Paske moi, chais pô… 

The Liste de livres de l’été

L'année dernière, je vous avais proposé une sélection de bouquins pour l'été et je crois que vous aviez apprécié. En même temps c'est normal, je suis un peu un leader d'opinion, tu vois ? Du coup, comme je suis du genre à aimer leader l'opinion, hop, je recommence.

Je tiens à préciser que ces livres ne sont pas forcément récents, pas forcément des chefs-d'oeuvre, ils sont pour moi des exemples types d'ouvrages plaisir, de ceux qu'on déguste sur une chaise longue à l'ombre d'un figuier ou sur un transat sur la plage, ou dans un lit, à la fraiche, bien calée sur de gros oreillers, nue sous un drap blanc avec pour lumière les rais de soleil à travers les persiennes.

Des livres de sieste, quoi, ou un peu plus que ça.

La liste n'est pas exhaustive, j'aurais pu ajouter tous les romans d'Alison Lurie par exemple. Et aussi tous ceux dont j'ai déjà parlé sur ce blog, dans la rubrique "Envie de livres ?"

Les polars.

Passage du désir, de Dominique Sylvain. Et tous les autres opus de cette série. Publiés dans la même collection que les Vargas et dans une veine un peu similaire, plus légère toutefois. Les deux enquêtrices sont truculentes: une vieille flic à la retraite un peu obèse et très râleuse et une américaine ultra-sportive, masseuse le jour, strip-teaseuse la nuit. Tout se passe dans le quartier du Canal Saint-Martin à Paris et les intrigues sont drôlement bien menées.

 

 

 

 

 

L'étrangleur de Cater Street. D'Anne Perry. Pour ceusses et celles qui aiment les polars historiques. On est plongés dans l'Angleterre victorienne, une des héroines, Charlotte, est une femme au foyer qui refuse sa condition et qui ne peut s'empêcher de mettre son nez dans les affaires de meurtre sordides qui ont le don de se multiplier autour d'elle.  Elle est accompagnée dans ses enquêtes par son mari, Thomas Pitt, policier de son état et donc méprisé par sa belle-famille aristocrate. Il y a aussi une série mettant en scène William Monk, un policier sombre et amnésique dont on tombe évidemment amoureuse…

 

 

 

 

Le retour du professeur de danse, d'Henning Mankel. J'ai craqué sur ce livre récemment. Il est sombre et montre à quel point la suède est encore traumatisée par son rôle plus qu'obscur pendant la seconde guerre mondiale. Si vous avez aimé Millenium, goûtez à Henning Mankel, en plus je trouve que c'est bien mieux écrit… Et dieu sait comme j'ai apprécié Millenium !

 

 

 

 

 

 

Les orpailleurs de Thierry Jonquet. Suivi de Moloch. Un des polars français qui m'a le plus fait vibrer et trembler. Je crois que les personnages principaux ont ensuite été adaptés à la télé dans une série sur France 2 mais je n'ai jamais vraiment regardé. Sur fond de relens de seconde guerre mondiale, l'inspecteur Rovère et la juge Nadia Lintz enquêtent sur des meurtres en série sordides. Cela se passe à Belleville et une fois de plus, quand on est parisien, c'est chouette de reconnaitre certains endroits…

 

 

 

 

 

Les sagas ou épopées

 

Dalva de Jim Harrison. C'est l'histoire d'une femme de 40 ans, belle et passionnée qui part à la recherche de ceux qui lui ont été arrachés. C'est aussi l'histoire des derniers indiens, c'est aussi un personnage principal, le Montana, qui vous prend aux tripes. On se baigne dans les rivières qui coulent au milieu des montagnes, on guette les grands aigles, on y est et c'est tout. Il y a eu dans ma vie de lectrice un avant et un après Dalva. 

 

 

 

Le quatuor d'Alexandrie. De Lawrence Durell. Bon, soyons honnêtes, l'homme s'est arrêté à la 12ème page et n'a jamais réussi à s'y remettre. Au même titre que pas mal de mes amis. Moi j'ai adoré cette saga en quatre tomes qui se passe à Alexandrie au début du 20ème siècle. Chaque épisode consiste en réalité à raconter l'histoire du point de vue de l'un des personnages. C'est virtuose, c'est brillant, c'est l'orient. Mais apparemment c'est un peu difficile d'accès.

 

 

 

Les qui se passent à New-York

 

Les enfants de l'empereur de Claire Messud. Ceux qui ont aimé "La belle vie" de Mc Inernay aimeront celui-ci. C'est la peinture féroce d'un milieu intellectuel et presque aristocrate qui règne sur Manhattan à la veille du 11 septembre. Evidemment, tout va exploser en même temps que les tours, qu'il s'agissent des couples illégitimes en passe de se former, des mariages annoncés ou des ambitions des uns et des autres.

 

 

 

 

Bright Light Big city de Jay Mc Inerney. Le premier roman de cet écrivain que j'adore. Et toujours la description des nuits new-yorkaises, des faux semblants, des miroirs aux alouettes que sont la célébrité, la richesse et les nez poudrés d'une jeunesse dorée qui dans les années 80 – 90 se perdait dans les boites de nuits et de perdition.

 

 

 

 

 

Histoire de l'amour de Nicole Krauss. Nicole Krauss est la femme de Jonatan Safran Sfoer. Ici on fait la connaissance de Leo Gursky, un excentrique qui fut serrurier dans une vie antérieure
avant d’émigrer aux États-Unis et de
devenir un écrivain animé par une intarissable soif de vivre. Puis on découvre Zvi Litvinoff, juif polonais
qui a fui sa terre natale en 1941 pour se réfugier au Chili. Il est
l’auteur d’un livre unique intitulé L’Histoire de l’amour, où
toutes les héroïnes ont la particularité de s’appeler Alma Singer.
Enfin, apparait une certaine Alma Singer – comme
la fiction fait bien les choses – orpheline de père dont la mère est
traductrice. On a d’ailleurs confié à sa maman la tâche de traduire de
l’espagnol un roman intitulé… L’Histoire de l’amour… Trois destins qui se croisent et s'entrecroisent. Magnifique.

 

Vive les feux dentifrice

Suis toujours dans les parages, mais pas de billet aujourd'hui, je m'autodéclare en week-end ! Surtout je suis en train de vous concocter, comme l'année dernière, une liste de bouquins pour l'été et mine de crayon – hin hin hin – ça prend pas mal de temps.

Alors je vous souhaite un long et bon we prolongé, une chouette fête nationale et tout et tout. Ici à Paris on a vachement de la chance, une bonne partie des despotes du Moyen-Orient seront là pour nous tenir compagnie avec en tête Bachar El Assad, et ça moi je dis, c'est chouette. A ta santé, Rafik Hariri, notre cher ami.

Allez, pensons plutôt aux feux dentifrices comme disaient encore il y a peu mes enfants. Les mêmes qui aujourd'hui trainent la patte pour me parler au téléphone, rapport "qu'on a rien d'autre à te dire à part qu'on s'amuse bien".

Si, quand même, ma fille était très préoccupée de savoir "comment on sait que le bébé arrive ?". Non "parce que si tu sens rien, il risque de tomber par terre dans la rue, maman".

Ne t'inquiète pas mon amour, je crois que ces événements là, on les sent passer, péridurale ou pas… 

Plein de baisers et dès que ma short list est finalisée, je la mets en ligne. 

Edit: Je suis une dingue des feux d'artifice. Je recommande particulièrement celui de Lyon tiré au-dessus de la Saône, une merveille.

La tarte de Zaz

 

Je vous en avais parlé, Zaz l'a fait. Zaz c'est ma copine. Le genre de fille, tu lui donnes deux bouts de papier crépon, une pauvre fleur et trois perles et elle te fait avec une guirlande lumineuse que chez Habitat tu la paierais 300 euros. J'exagère à peine.

Pareil, avec un fond de frigo qui te ferait chialer ta mère et t'enverrait direct chez le chinois pour assurer ton repas, elle, elle te fait un dîner parfait. A mon avis à l'émission d'M6 elle te met la pâtée à tout le monde.

J'ai l'air jalouse ? Un peu.

En même temps, la chance c'est que souvent tout de même je profite de ce talent de fée. Alors finalement, je finis pas accepter que moi, le seul plat que je réussis c'est la salade de pâtes. 

Allez, trève de discours, voici la recette de la tarte aux poivrons de Zaz que j'ai moi-même goûtée hier. Par pur professionnalisme évidemment.

Je laisse la parole à Zaz. 

"Comme promis voici LA recette de MA tarte  aux poivrons (rouges et
jaunes…à p'tits pois parce que c'est plus joli ) avec photos à
l'appui …


Alors il faut 4 poivrons, 2 jaunes et 2 rouges, des
oignons nouveaux parce que c'est l'été et que je trouve qu'on dirait
que tout est plus frais quand on utilise des oignons nouveaux.

une
pâte feuilletée ou un peu sablée mais pas sucrée, ce qui veut dire
qu'il faut avoir le temps de la faire, quelques feuilles de roquette,
du parmesan et… ah oui j'oubliais: 2 ou 3 gousses d'ail sauf si vous
detestez l'ail.

Han… entre nous, j'ai un p'tit peu l'impression d'être Peau
d'âne, dans ma cabane au fond de la forêt et de vous livrer la recette
de mon cake d'amour….

Bon, revenons à nos poivrons. Faites revenir dans de l'huile d'olive les oignons émincés jusqu'à ce qu'ils dorent. Coupez
en fines lanières les poivrons, pas trop fins pour pour qu'ils restent
croquants…un peu. Faites les revenir avec les oignons, tout ça sur
feu trés vif…pour avoir l'effet Plancha, quoi !

Ajoutez l'ail, salez et poivrez.

Pendant
ce temps, vous avez fait cuire, à blanc, votre pâte une dizaine de
minute, four 180 (à blanc, pour les débutants, ça veut dire sans rien
dessus…bah je me la joue un peu …, je suis Peau d'âne ou pas ? ).

 
Déposez sur votre pate cuite"à blanc" les poivrons saisis et mettez au four, encore une bonne dizaine de minutes. Quand
la pâte est dorée sur les bords, sortez la tarte, jetez négligemment
quelques feuilles de roquette fraiche et quelques copeaus de parmesan…


Voilà
votre tarte est prête, épatez vos amis et régalez vous..(là, en une
seconde, de Catherine Deneuve je me suis transformée en Maité…)

Allez,
la prochaine fois je vous parlerai de Mon strawberry Daiquiri, qui est
trop mortel, que quand vous en avez bu un, y a intérêt à avoir un stock
de fraises dans le frigo sinon…..

Et ta chanson, elle est en slip ou en pantalon ?

Je suis toujours là, les amis de l'internana !

Je
n'avais tout simplement pas beaucoup d'inspiration hier, alors je me
suis dit que lorsqu'on n'a rien à dire, on fait bien parfois de la
fermer…

D'ailleurs je me suis refait cette brillante réflexion
ce matin en écoutant la first lady sur France Inter m'expliquer par
exemple qu'elle écrivait des chansons "habillées", certaines avec des
pantalons, d'autres avec des robes, etc etc etc. C'est décidé je fais fi de mes préjugés et j'achète son disque.

Quoi qu'il en soit, je suis rassurée elle est toujours "une femme de gauche". Et ça, ouf, quoi.

Voilà, sinon tant qu'à bavasser, j'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai reçu mon permis d'accouchement par voix basse hier. Un scanner – qui a du coûter bonbon à la sécu tout de même – a révélé que mon bassin était – what a surprise ! – assez large pour laisser passer un bébé qui s'annonce de surcroit plutôt petiot. Enfin ça c'est ce qu'on ma dit pendant quatre mois mais d'après une écho réalisée également hier – à ta santé la sécu ! – l'estime à 3 kilos ce qui finalement est totalement NORMAL. 

Résultat des courses donc, dame nature qui est certes une salope, n'a toutefois pas poussé la blague jusqu'à me doter des hanches de Valérie Damido à l'extérieur et du sacrum d'Eva Longoria à l'intérieur. Non non, à l'intérieur aussi je suis Valérie Damido et pour une fois je m'en réjouis.

Bon, après, on m'a collé un monitoring de plus d'une heure parce que figures-toi que le coeur de pimprenelle battait trop vite – t'as encore soif la sécu ? Allez, reprends un coup c'est ma tournée – ce qui s'est avéré faux au bout d'un quart d'heure d'examen. Mais après, ils ont eu l'impression qu'il était en réalité trop lent. Et puis au final, non, tout allait bien. Moi un peu moins parce qu'entre temps j'avais passé en revue dans mon cerveau malade toutes les pathologies liées aux troubles du rythme cardiaque du foetus.

J'ai l'air un peu agacée et je ne devrais pas, parce que je ne vais pas me plaindre d'être scrupuleusement suivie. M'enfin quand même, parfois, ça serait bien de ne pas non plus tomber dans la consommation effrennée d'examens inutiles. Et d'épargner les parturientes qui ont tout de même tendance à s'affoler au moindre pipi un peu foncé alors t'imagines même pas quand on leur parle d'un examen du coeur foetal.

Voilà, je te laisse parce que je dois aller m'acheter des slips jetables et ça c'est drôlement chouette. Les coussinets d'allaitement je garde ça pour demain, faut pas abuser des bonnes choses.

 

SNCF le bonheur, oui, mais c’est payant.

Bon, aujourd'hui je veux juste pousser un petit coup de gueule. Sur un truc sans importance mais qui me malgré tout choque profondément.

On va dire que c'est les hormones, d'accord ?

J'explique.

Dimanche,
l'homme a emmené nos deux grumeaux, plus un copain de mon fils, chez mes
parents qui ont l'immense bonté de garder tout ce petit monde pendant
une semaine, histoire que je puisse continuer à roupiller sur mon
canapé sans être interrompue par des réclamations diverses et variées.

Seul
avec trois enfants dans un train, chacun de ces enfants munis de trésors inestimables
type consoles de jeu, doudous, cartes Pokemon et j'en passe, autant te
dire que ce n'est pas une mince affaire.

Surtout quand tu es l'homme…

Et que par conséquent tu attends que le TGV soit arrivé en gare, voire arrêté depuis dix minutes pour sonner enfin le rassemblement des affaires de chacun, le renfilage de gilet, la récupération de casquettes, le rangement des playmobils, le jetage de paiers gras et patin couffin. Bref, quand tu n'es pas du style moniteur de colo super expérimenté, il arrive évidemment ce qui doit arriver: tu en laisses la moitié dans le wagon.

Manque de bol, c'est tombé sur le copain.

Plus exactement sur le sac à trésors du copain.

Contenant le doudou du copain.

Alias "Nestor gros cul".

Un lapin multicolore légèrement hypertrophié du postérieur, donc.

Et forcément, le charmant bambin s'en est rendu compte une fois toute la troupe arrivée chez mes parents.

Autant te dire que pour un petit bonhomme de pas huit ans qui débarque chez les grands-parents de son certes meilleur ami mais dans une maison inconnue à la tombée de la nuit, s'apercevoir que son compagnon de détresse a définitivement disparu entre Lyon-Perrache et Lyon-Part-Dieu, c'est juste un drame d'une ampleur que toi et moi on peut pas mesurer.

Bref, c'est ma mère qui était contente du cadeau.

Surtout que juste avant je l'avais prévenue que les trois marmots avaient des poux.

Je sais, pour l'instant tu ne vois pas sur quoi se porte mon ire (ça veut dire colère, au cas où Eve Angeli se baladerait par ici).

Attends, ça arrive.

Vu la dimension tragique de l'incident, mon père, "Padom" pour les enfants, a remué ciel et terre.

Ok, il a juste téléphoné aux objets trouvés de la gare mais quand même, mon père ce héros, quoi.

Et miracle, lundi matin à l'aube, il a récupéré the sac perdu. Avec à l'intérieur, Nestor gros cul.

Hourra, tu vas me dire.

Ouais, hourra, bravo papa.

Sauf que pour retirer le sac au guichet de la gare, il a dû débourser 9 euros.

T'as bien entendu.

NEUF EUROS.

En plus des 150 euros par personne environ que te coûte un aller-retour Lyon-Paris en TGV. Quand t'as de la chance.

Neuf euros, tu me diras (= 60 francs), pour qu'un enfant retrouve le sourire et ne pourrisse pas les nuits de toute la maisonnée, c'est pas cher payé.

Mais quand même, non ? C'est pas un scandale ? Je veux dire, c'est pas un service qui devrait être gratuit, de rendre un doudou à un enfant ? Ben non.

Edit: sur la photo c'est Martin. Et c'est pas demain qu'il prendra le train, je te le dis. 

Un top five allégé pour l’été

Bon alors je t'avertis qu'à compter d'aujourd'hui les billets vont
être allégés – au contraire de mon alimentation actuelle – parce que
premièrement tu es pour la plupart d'entre toi en train de te faire
dorer le postérieur sur le sable pendant que moi je couve sur mon
canap' et que deuxièmement quand je suis assise en tailleur par terre,
l'ordinateur posé sur la table basse, ma squatteuse semble
ne pas apprécier la position

Quand je dis qu'elle ne semble
pas apprécier j'interprète probablement mais comment faire autrement
quand tu sens clairement un membre identifié comme un pied tenter de
franchir la barrière de tes seins pour, peut-être, étudier la
possibilité d'un accouchement par la bouche ?

Je ne sais.

Bref, je tente de limiter la position assise parce que je dois te l'avouer, ça me fait grave flipper son nouveau truc, là.

Donc je vais faire un top five super light, même si l'actualité ne manque pas de piquant ces derniers temps… 

1 – La réception à l'Elysée donnée en l'honneur d'Ingrid Bétancourt. Laquelle a dû presque souhaiter retourner dans la jungle. Non parce que bon, se taper après 6 ans de détention dans des conditions inhumaines une dinette avec Hélène Segarra, Chevalier et Laspalès, Alain Decaux ou encore Jacques Séguéla pour ne citer qu'eux, c'est un peu duraille, non ? Dis, Nico, elle t'a fait quelque chose Ingrid pour mériter ça ? Ou alors c'était fait exprès de prendre tous ces ringards pour pas qu'elle se sente dépaysée après ces années d'absence ? Et Bézu, où qu'il était Bézu ? Bon, en même temps, tu me diras, y'avait ni Bigard, ni Arthur, ni Régine, restés respectivement au Vatican et à Jérusalem. Quoi qu'il en soit chuis contente moi que mes impôts servent à payer des coquetaïls et autres voyages à toutes ces sommités qui représentent si bien la France…

2 – L'histoire révélée par Rue89 d'une instit convoquée par le rectorat suite à une plainte de parents d'élèves envoyée direct à l'Elysée. Le crime de cette fonctionnaire ? Avoir laissé un enfant associer le nom de Sarkozy au concept de la "méchanceté" lors d'un travail en groupe destiné à mettre des images sur des sentiments. Ok, elle aurait peut-être dû expliquer qu'on doit respecter notre chef d'Etat, même si ce dernier traite ses concitoyens de "pauv' cons". M'enfin, on va où si les plaintes sont envoyées à l'Elysée avant même de tenter de parler avec le personnel enseignant ? Et surtout, depuis quand à l'Elysée ils ont le temps de traiter ce genre de courrier ? T'as raison, on va droit dans le mur, et c'est tout.

3 – Le dernier Vargas. Que je suis en train de lire et qui est vraiment du bon Vargas. Après c'est sûr faut aimer. Mais moi, Adamsberg, le pelleteur de nuages qui est contre la gestion des flux migratoires parce qu'il aime ce qui est fluide, ben justement, je l'aime.

4 – L'interview de Monica Belluci dans le Elle de la semaine dernière. D'abord elle a moins de rides que ma fille de huit ans et ça tout de même à 44 ans je dis bravo. Ensuite, encore une femme qui a su se mettre en danger au risque de casser son image. Tu vois pas qu'elle a pris CINQ kilos pour son dernier film parce que le rôle l'exigeait ? Et que même si ça a été un peu difficile de les perdre, elle est contente au final parce qu'elle a éliminé le poids mais gardé "ses formes féminines" ? Je sais, toi et moi les cinq kilos on les prend même sans premier rôle qui l'exigerait. Et quand on les perd, on élimine en général nos nichons pour garder le gras du cul. Ben ouais mais toi et moi on n'est pas Monica, qu'est-ce que tu veux. 

5 – Ben y'en a pas. Sinon tu crois que ça s'appellerait "top five allégé ?". Ben non. 

The real jersey…

Bon ben voilà, histoire que vous compreniez toute la dimension érotique du pantalon en jersey qui remonte sous les bras…

Si tu as le coeur bien accroché, clique sur "lire la suite"… 

 

 
Ah et pas la peine de faire une réflexion sur le côté obscur du fauteuil club, oui il est déchiré derrière. Mais c'est comme ça qu'on l'aime, ça va bien avec le lino.
 
Edit: cette photo risque d'avoir une durée de vie limitée sur ce blog, pas sûre d'assumer en vrai.