Mois : novembre 2008

C’est quoi, cette boîte de lait ?

Vous l'avez réclamé à corps et à cri : et me voici ! Je rempile, mes
biquettes !! Allez, calmez-vous, mes choupettes. Je vous rappelle que
c'est de l'intérim. Et puis, faudrait pas trop s'habituer aux bonnes
choses. Pensez à votre blogueuse adorée qui pourrait prendre ombrage
(là, elle peut pas trop parler avec son scotch sur la bouche et ses
mains liées dans le dos). Donc, faîtes moi plaisir : pas trop de com
enthousiastes. Faut la préserver. La pauvre, elle traverse un moment
pas facile, facile. Pensez, un interne de 12 ans des urgences de la
Pitié lui a dit hier, en examinant sa gorge, "c'est pas joli" et "on
voit que vous avez fait beaucoup d'angines, vos amydales (amyGdales, mon chéri, ndlr*) sont
déchirées (déchiquetées, il a dit. C'est pire)". Alors, ni une, ni deux, pour lui mettre du beaume (hum. L'orthographe, mon coeur, l'orthographe te perdra…) au coeur,
je lui ai proposé à peine les portes de l'hôpital franchies, d'écrire
son billet, histoire de la soulager un peu. Vous pouvez imaginer à quel
point elle était ravie…

Bref, tout ça pour dire que, puisque vous avez été sages mes bichettes, voici un "Elle & Lui" version couillu-poilu :

La nuit, entre 1h12 et 3h46 du matin (on sait plus très bien) :

Elle : Rose pleure, tu peux lui préparer un bib. Avec la fièvre carabinée que je me paye, faut pas que je lui donne le sein
Lui : Tu as raison, bien sûr, ça tombe sous le sens, je m'en vais de ce pas, ma mie, préparer à cette chère enfant son brevage
Elle : au lieu de dire des conneries, remues tes fesses fissa
Lui (2,3 dixièmes de secondes plus tard) : voilààààà. Et un biberon pour la princesse. C'est cool, je vais pouvoir lui donner à manger. C'est important pour notre relation père-fille
Elle : ce serait mieux que ce soit moi, tu sais. Elle est habituée à ce que je la nourisse. Déjà que le lait maternisé, c'est dégueulasse
Lui : t'en sais rien. T'en as jamais goûté
Elle : parce que tu crois, toi, qu'un produit chimique peut être meilleur que le lait de sa propre mère
Lui: oh là, oh là. Je disais juste ça comme ça
Elle : au lieu de dire des conneries, file moi le bib. A force de jacasser, cette saloperie va refroidir. Déjà qu'elle va pas aimer ça…
Lui : _ _ _
Elle : Qu'est ce que je disais, tu vois, elle le prend pas
Lui : c'est parce que tu lui as pas mis la tétine dans la bouche
Elle : quand on est pas fichu d'avoir des nibards qui font du bon lait, on se la bouche !
Lui : – – –
Elle : non mais regarde, ça coule de partout. Ca va pas. Et puis, t'as regardé sur la boite, si le lait, il vient pas de Chine. J'ai pas envie de lui donner à manger du plastique, moi. Et puis, t'as vu, son dernier rhume comment elle lui a fait sa fête. C'est grâce aux anticorps que je lui ai donné. Et le reflux. Est-ce que tu l'as vu une seule fois cracher ? Ca me rend malade de filer du fric à ces salauds de fabricants de lait en poudre. T'as jamais remarqué que les cacas des bébés nourris au lait en poudre sentent plus mauvais que…
Lui : t'inquiètes pas Caro, ta fille, elle a besoin de toi et elle aura encore longtemps besoin de toi.
Elle (dans un sanglot): Je s-s-s-sais. Mais à ce rythme là, d-d-demain c'est la puberté. Et moi j'ai bientôt cinq-qu-qu-ante aaaans…

Edit
: le début du sevrage de Rose qui aurait dû démarrer la semaine prochaine est officiellement repoussé à mi décembre.

Edit de la ronde: A part ça je suis totalement contre la Leche league et tous les intégristes de l'allaitement. Et je suis loin, très loin de tout ce qui pourrait s'apparenter de près ou de loin à de la fusion.

* les passages en italique sont des ndlr (notes de la ronde)

Le H de L’Homme

A y est ! Enfin !! Depuis le temps que j’attendais ça !!! Et oui mes petites chéries, c’est moi, l’Homme – le seul, le vrai, l'unique – qui vous parle aujourd’hui. Bon, en fait, si votre blogueuse préférée a consenti à me laisser le clavier, c’est parce qu’elle est totalement HS (merci l’angine). Je vous rassure tout de suite les filles : votre ronde adorée reprend du poil de la bête, grâce notamment à Manou appelée à l’aide et rappliquée dare-dare de la Capitale des Gaules à Lutèce pour s’occuper de l’iroquoise (merci belle-maman).

Mais cessons un peu de parler de votre gironde adulée : après tout, c’est mon moment de gloire à MOI.

Et comme, contrairement à ma douce, je n’ai rien d’intéressant à dire, je vais vous raconter le concert d’Arthur H. Bon, OK, je sais, vous vous en tapez comme de votre dernier legging, mais pour moi, c’est important parce qu’Arthur, je le kiffe grave.

Or, je te rappelle, ma poule, c’est moi qui décide aujourd’hui.

Donc, samedi, me voilà à l’Elysée Montmartre avec mon cuir (qui me va troooooooooooooooop bien d’après ma moitié) et mes Ray-Ban (de vue parce que les lunettes noires le soir, c’est moyen-moyen).

Tout se passe bien. Trop bien même.

Mon pote avec qui j’avais rendez-vous est à l’heure. A peine entrés dans la salle, il m’offre une bière. Immédiatement servie, en dépit du bar bondé. Le concert débute à l’heure pile. Et là, paf ! H Man déboule sur scène en blouson lamé doré digne des 80’s avec élastiques aux poignets et non seulement je ne le trouve pas ridicule, mais je trouve qu’il assure comme une bête.

Je l’avais déjà vu 3 fois auparavant. La première fois, il ya plus de 10 ans, dans un café du quartier Oberkampf – (le satellite café, mon amour, sois précis je te prie, ndlr*) où il a fait une reprise en duo mémorable de « paroles et paroles » (c’était lui qui jouait Dalida). Une deuxième fois à un concert à l’Olympia organisé par M au profit d’une assoc’, où lorsqu’il a chanté, j’ai chialé comme un gamin. La troisième fois à la Cigale , où il fêtait en compagnie de son père, sa mère, sa sœur et quelques copains ses 40 ans (mon préféré à moi, pardon, promis je me tais, ndlr). Le concert de samedi soir n’a pas opéré la même magie que les précédents. Loin de là. Trop de sketchs apolitiques de gauche à mon goût (« Dancing with Madonna » transformé en « Dancing with Obama », une femme au nom royal lui demandant d’aller couper la tête des éléphants…). Reste que le bonhomme bouge très bien son corps et possède une élégance naturelle que je lui envie. Bref, pour la première fois de ma vie, j’ai compris comment les nanas peuvent trouver beau un mec pas terrible (en fait tu as eu un crush pour un homme, c'est ça que t'essaies de nous expliquer ? Ce n'est pas grave, mon lapin, moi j'ai grave craqué sur Mlle K, on n'en fait pas un fromage).  Et ça, moi je dis, ça valait bien un billet.

 Non ? Si, mon coeur.

Edit: Femme, me demande pas pourquoi, mais je confirme: les collants de couleur, ça me fait un effet boeuf. Genre taureau qui voit rouge. Alors, vous savez ce qu'il vous reste à faire, mes coquines…

Edit2: Confidences pour confidences, rien de plus sexy que le couple robe + bottes 
 

* ndlr: note de la ronde

Out of order

Pour cause d'angine au troisième degré, ce blog est momentanément hors service, le temps que je récupère l'usage de chacun de mes membres endoloris. Faudra qu'on m'explique un jour pourquoi l'angine ça fait mal jusqu'aux doigts de pieds.

A plus tard peut-être si tant est que les antibiotiques fassent effet. 

Ils auraient intérêt vu que pour la chtouille c'est gagné d'avance.

Bon début de journée mes poulets.

Edit: Je veux un calin de ma mamaaaaaan. Et aussi qu'elle me mette du vicks. Et aussi que j'aille pas à l'école.

Je veux avoir 7 ans.

Up and down, épisode 7

Alors aujourd'hui, il pourrait n'y avoir qu'un énorme down, ce serait celui qu'a représenté pour moi le congrès du PS. Mais tirer sur les ambulances n'a jamais été mon fort. Et puis je me dis qu'il vaut mieux en rire. Non parce que Martine qui explique que ce n'est pas un problème de personnes mais juste une impossibilité à se mettre d'accord avec Benoit et Bertrand sur un nom, quelque part, c'est amusant, non ? Ou François, qui a "honte" du PS. Lui aussi il me fait marrer. On récolte ce qu'on sème, mon chou. Et avoir déclaré avant le vote des motions que celle arrivée en tête serait légitime pour finalement revenir sur ses propos en expliquant qu'il y a "en tête" et "en tête" et qu'en l'occurence, Ségolène était en tête, ok, mais pas assez, et bien ça c'est honteux mon petit chat.

En fait, non, ils ne me font pas rigoler.

Je serais militante, j'aurais du mal à aller voter jeudi. Et dans le cas où Royal l'emporterait, je me demande bien ce que les caciques éléphantesques vont pouvoir trouver pour annuler le scrutin…

Allez, viens dans mon up and down, on va parler poils, collants et bananes, ça changera. En plus, pour compenser, y'a que du up cette semaine.

Up: Le DVD de Gad Elmaleh, "Papa est en haut". J'avais adoré le spectacle précédent, celui-ci est encore plus hilarant. Cet homme, en plus d'être terriblement charmant a ce don de déceler le potentiel comique de nos petites manies du quotidien. Genre le coup de la valise quand tu prends l'avion. Tu l'enregistres, tu fais ton voyage et une fois arrivé devant le tapis roulant, tu l'attends. Et quand elle arrive, tu es content. Tu sais pas pourquoi, t'as pas de raison, après tout, c'est juste ta valise, mais t'es CONTENT. Même qu'avec ton mec ou ta nana, tu t'organises pour être sûr de la récupérer. Genre y'en a un qui se met à un bout, et l'autre à l'autre. Et quand l'un l'aperçoit, il fait de grands signes à l'autre, style, "yeeeees, elle est là, viens, viens !!!". Ou alors quand un homme à 4h du mat fait le biberon de son bébé pour la seconde fois en trois mois, il voudrait limite qu'il y ait des choeurs dans sa cuisine en train de chanter sur un air de R&B: "t'es un mec géniaaaaal, tu fais le biberon de ton enfaaaant et en plus tu mets le lait en poudreuuuuh sans te trompeeeeer"…. Ou encore les filles qui mettent toujours les flacons de shampoing la tête en bas pour que le shampoing il sorte à peine t'appuie dessus. Alors que les mecs, ils s'en voient comme des crétins pour faire venir le savon sous la douche et secouent la bouteille comme un orangina. Bon, raconté par moi c'est pas top mais juré y'a moyen de bien rigouler, j'te jure mon frère.

Up: Ma tarte au chocolat qui file la banane. Que promis je vais t'en faire un billet illustré dans la semaine. C'est simple, y'a du beurre, de la crème, des bananes et du chocolat. En gros. Et ça déchire sa mémé t'as pas idée.

Up: Mon collant vert qui lui file la banane. A l'homme. Et là je te prie d'appréhender toute la polysémie de l'expression "avoir la banane". Ben ouaip, je me suis acheté à Monop (where else ?) un collant opaque vert qui pète. Et je l'ai mis avec ma robe noire de chez camaïeu de y'a deux ans. Alors autant te dire que ça débordait de partout au niveau de la robe et qu'il ne fallait pas regarder dans le détail. N'empêche que l'homme il a trouvé ça trop sexy mes jambes vertes. Me demande pas pourquoi, tout ce que je peux te dire c'est qu'il était tout émoustillé mon loulou. Et moi je t'avoue qu'en ce moment, c'est pas de trop, un regard émoustillé qui se pose sur moi. Alors voilà, oublie que tu n'as aucune chance et lance toi, mets de la couleur sur tes gambettes, même si bien sûr, ça grossit. Parce qu'en vrai, on s'en tape, que ça grossisse. Parfois, la sex attitude c'est juste oser montrer ce qu'on aurait un peu trop tendance à vouloir cacher.

Up: L'épilation qui m'a fait perdre samedi 2 kilos au bas mot. Et oui, tu l'auras compris, ce week-end était placé sous le signe de la réappropriation de mon corps que le bon dieu il a bien voulu me donner. Et attention, âmes sensibles s'abstenir, je n'étais pas allée me faire dépoiler depuis… le 3 août. Si. Ben quand à la fin l'esthéticienne m'a sorti sa phrase fétiche numéro 2 que celle là on l'aime bien, à savoir "Et ben on se sent plus légère, hein ?", pour une fois, c'était vrai. La phrase fétiche n°1 c'est bien évidemment l'inévitable "Ils partent bien, vos poils". Comme si souvent, y'en a qui faisaient la grève de la cire et qui restaient là, mordicus jusqu'à l'éternam.

Up: Le micro-short de nico qu'il avait mis pour son jogging à Central Park avec madame monmari. Là sérieux, ça m'a fait la soirée. C'est simple, j'en fais encore pipi-culotte. D'ailleurs m'est avis que là-haut, au château, ils n'ont pas dû les aimer les photos parce qu'une heure après que ces clichés aient été mis en ligne sur plusieurs sites people, elles ont été supprimées. Bizarre, bizarre… En tous cas moi je les avais mises de côté et après un petit coup de ciseau, voilà, c'est pour vous… 

Broyer du Noir…

J'avais prévu un billet léger pour demain. Ensuite, pour cause de
gros blues (retour de couches et premier biberon donné ce soir histoire
de voir si les réveils nocturnes de l'iroquoise ne seraient pas dus à
une grosse fringale), j'avais décidé de ne pas faire de billet du tout,
pas le coeur à ça, trop fatiguée, trop broyeuse de noir (tout en étant
la première surprise d'avoir autant de mal à mettre fin à cette
parenthèse enchantée).

Et puis comme tout le monde ou presque,
je suis allée écouter les deux titres de Noir Désir mis en
téléchargement gratuit sur leur site.

Autant vous dire que la voix d'outre-tombe de Cantat, voix que d'ailleurs je ne reconnais pas, et la mélopée plutôt sinistre du premier morceau ne m'ont pas à proprement parler remonté le moral.

En revanche, j'ai un faible pour la version rock du temps des cerises, j'avoue. Même qu'un peu plus et je la collais à fond, histoire de faire péter les watts et d'oublier le temps qui passe et qui est assassin.

Et à bien l'écouter, "Gagnants/Perdant", le premier morceau, donc, dans lequel Cantat explique à Pimprenelle et Nicolas qu'en gros on ne nous la fait pas, forcément, me parle.

Mais en même temps, j'avoue, j'éprouve un malaise. Malgré moi.

Je n'ai jamais eu envie de prendre parti dans cette histoire, jamais eu envie de défendre Cantat. J'étais plutôt prompte à hurler lorsqu'on m'expliquait que le pauvre, l'amour, la passion, l'égarement d'un moment etc. Ok, la relation semblait toxique, ok ils ne suçaient pas que de la glace, ne fumaient pas que des gitanes et ne marchaient pas vraiment à l'homéopathie. Ok, pour se déchirer de la sorte il faut être deux. Il n'empêche qu'au final, il y en a une qui est morte. Sous les coups. Alors l'amour, la passion et tout le reste, ils ont bon dos.

Mais maintenant, "il" est sorti de prison.

Et son métier, c'est chanter. Alors a-t-il le droit ou pas, de redonner de la voix ? Devrait-on faire abstraction du reste, ne l'écouter que pour ce qu'il a toujours été, un chanteur engagé ? Ou doit-on rester sur la réserve par éthique, parce qu'on ne peut pas mettre "ça" de côté ?

Attention, ce sont des questions, que je me pose. Il n'y a pas de jugement, d'ailleurs le temps des juges est passé.

Finalement, il est question ici de réinsertion. Bien sûr, celle-ci est médiatique et people. Mais le fond du problème, n'est-ce pas celui-ci ? Est-il possible, après la prison, de reprendre sa vie la tête haute ou l'ancien criminel doit-il faire profil bas même après avoir purgé sa peine ?

Edit: Je sais que le sujet est brûlant. Je compte sur vous pour garder des propos mesurés. Surtout, encore une fois, l'affaire a été jugée et il n'est pas question ici de remettre en cause la culpabilité de cet homme ou de réécrire l'histoire…

Edit2: Pour écouter les titres c'est ici

Up and down, épisode 6

A Trouville, quand on dînait aux Vapeurs, il y avait à côté de nous toute
une tablée de gens très bien comme il faut. Du genre à ne pas dormir à
l'hôtel mais dans la maison de famille quand ils viennent dans cette
charmante bourgade du Calvados. Ils avaient le teint frais et le regard
assuré des gens bien nés. Les manières distinguées, la voix qui
portait, des conversations balisées de Sicav et autres placements sûrs
en ces temps incertains. Les filles, blondes, forcément blondes,
étaient élégamment manucurées et leur main gauche lestée par des
pierres plus que semi précieuses. Jeunesse dorée, jeunesse gâtée. A un
moment, un couple s'est joint à eux. Comme ils ne connaissaient
manifestement pas tout le monde, il y eut ce savoureux instant des
présentations: "Marie-Dorothée, voici Jean-Amédée. Jean-Amédée,
enchanté, moi c'est Jean-Béranger". Sic.

Et oui, dans ce monde qui prend l'eau, survivent des Jean-Amédée
mariés à des Marie-Dorothée. Ils vivent en autarcie, au pays de Candy
et brunchent au Normandy…

Sans transition, c'est parti pour le up and down…

Up. Le grand cri de Carla en une du Jdédé le journal qu'il faut acheter pour être informé des dernières aventures des Carnicolas. "Il faut renouveler les élites", arrangue Carla, qui s'engage pour cette noble cause et nous invite à signer un manifeste pour la mixité des dirigeants. Manifeste qu'elle même ne peut pas signer, statut oblige, précise le journal officiel du dimanche. C'est vrai qu'elle est bien placée pour pousser son cri, Madame Monmari. Et puis trois jours après la victoire d'Obama, faire la une sur les bonnes oeuvres de notre première dame à nous qu'on a, ça s'imposait. Allez, crions avec Carlita: "Fra-ter-ni-té, Fra-ter-ni-té, Fra…" Ah, non, ça c'est Ségolène.

Down. Les caciques du PS, justement, qui continuent sur leur lancée en conspirant à qui mieux mieux depuis que leur meilleure ennemie a remporté à l'insu de leur plein gré le vote des motions. Continuez comme ça, les Rocard, Jospin, Hollande et cie. Parti comme c'est parti, on va bouffer de la Carlita jusqu'en 2020. Certes elle risque d'être alors aussi expressive qu'une carpe m'enfin on a pas fini d'entendre ses grands cris dans le Jdédé. Non parce que bon, je ne sais pas, mais Ségolène elle est vraiment beaucoup moins intelligente que Bertrand ou Martine ? Y'aurait pas moyen de faire semblant cinq minutes d'être des gens raisonnables et responsables qui n'essaieraient pas d'en croquer plutôt que d'avoir un vrai projet de gauche pour la France ?

Up: Encore une interview dans le Elle d'une grande fille toute simple. Après Daphné Roulier et son grand pull Balenciaga acheté exprès pour désherber son jardin de Trouville, on a Audrey Marnay avec ses converse qu'elle va acheter aux States parce qu'il n'est "pas question d'avoir les mêmes que tout le monde". Elle explique aussi qu'elle se change trois fois par jour, parce que son "style est caméléon": "pour accompagner les enfants à l'école, un 501 et un pull de couleur vive. Pour le boulot, des Repetto, un jean Evisu (gné ?), un débardeur et une veste Saint-Laurent, le soir, une robe très courte, un collant sans pieds (tu notes qu'on dit plus legging), des talons et une ceinture de couleur". Bon, ben Audrey et moi on a un point commun, moi aussi je me change trois fois par jour. Voire plus, tout dépend du nombre de vomis ayant atterri sur mes tee-shirt.

Down. Mon retour de couche qui a débarqué hier et qui n'est pas arrivé les mains vides. Le facétieux n'a pas oublié d'apporter boutons, cheveux gras et mauvaise humeur avec lui. En même temps, sinon ça ne serait pas drôle. Et puis au moins, cette fois-ci, j'étais chez moi, munie de tout l'attirail nécessaire au retour de couches. Non parce que la première fois, j'étais au restaurant. Crois moi ou non mais j'en avais même entre les doigts de pied. J'ai dû sortir avec ma soeur collée à moi en bénissant la mode des jupes longues et bigarrées. Ok, ce n'était pas la mode des jupes longues et chamarrées. Il n'empêche que j'en portais une ce soir là et bien m'en avait pris, merci. Malheureusement quand je me suis retournée j'ai pu constater que je venais d'inventer une nouvelle version du petit poucet. Bref, vive le tampax compak super plus. Quoi, qu'ouïs-je ? Toutes les femmes ne perdent pas la moitié de leur volume sanguin lors de leur retour de couche ? Et ben voilà, une fois de plus, merci dame nature. Truie.

Down. Les huit points en plus dans les sondages en faveur de Sarkozy. C'est vrai que tout va mieux depuis quelque temps, merci Nicolas. Ok, ok, ok, on peut pas non plus lui mettre sur le dos la crise internationale. Mais quand même, non ? Le bouclier fiscal, c'était une riche idée ? Le travail le dimanche, ça fait kiffer les Français ? La retraite à 70 ans aussi ? Les franchises médicales, c'est bon pour le pouvoir d'achat ? Ah. D'accord. Ok. Je sors, alors.

Up, parce qu'il faut terminer sur une note po-si-ti-ve: Le forum lancé par Deedee. Pas un forum de fifilles, non, ça y'en a déjà pas mal de ci et de là. Non, c'est un "city-guide" sur Paris bien sûr parce qu'il n'aura échappé à personne que c'est là qu'elle vit, deedee. Et donc, voilà, si vous cherchez une idée de resto, d'hôtel, de sortie avec ou sans enfants, une pièce de théâtre, une librairie trop cool et tout et tout, allez faire un tour du côté de ce forum…

Allez, je te laisse avec cette phrase de ma nouvelle copine qui met des collants sans pieds: "Je me reconnais beaucoup dans le classicisme twisté parisien".

Moi aussi, Audrey, moi aussi.

 

JTM

Sur la plage de Trouville, il y avait des coeurs dessinés sur le sable. Alors forcément, en fan de Christophe, j'ai crié, crié-é, Aline, pour qu'elle revienne…

Sauf qu'en fait j'ai crié "Cindy", et j'ai pensé à Stéphane parce que ce coeur là, il était manifestement là pour lui. Un signe, je pense…

Edit: Pour les non-initiés, "Cindy" c'est le nom du personnage clé de la pièce de théâtre tirée de ce blog, "Dans la peau d'une grosse". Même que lundi, ils ont dû refuser du monde et ça, je ne sais pas comment ça s'appelle sinon un succès…

Pélerinage

 

 

La première fois que je suis allée à Deauville avec l'homme, ce
dernier m'a pris dans ses bras sur la plage et d'un ton parternaliste
et suffisant m'a dit: "tu vois, là, on le sent tout de suite qu'on est
face à un océan. C'est quand même autre chose que ta petite mer
méditerranée. Tu ne peux pas comprendre ça, bien sûr, toi qui est de
l'Est (imaginer le mot "est" prononcé avec tout le mépris d'un mec de
l'ouest). Mais moi, l'Atlantique, j'y suis né et dès que je le vois, je
me sens chez moi. Et puis chais pas, c'est pas pareil, un océan, ça ne
donne pas la même impression, c'est puissant".

Sauf qu'à Deauville, c'est la Manche.

Une mer, donc. Petite, qui plus est.

Ce jour là, l'homme avait perdu une occasion de se taire. La première d'une longue série.

Des années plus tard, il avait également perdu une occasion de se retenir.

Et résultat, le week-end dernier, c'est à cinq qu'on est revenus sur les lieux du crime.

Ah, Deauville…

Ses petites maisons sans prétention…

 

 

Ses hôtels de routards…

 

 

 

 

 

Sa lutte contre l'argent sale…

 

 

Son bien-nommé bar du soleil…

 

 

Ses vieilles bagnoles crasseuses…

 

 

Deauville, c'est simple, c'est tout nous.

Parce que faut pas croire, nous aussi on était motorisés. Une authentique Peg-Perego vintage, avec habillage pluie des grands jours, jantes ensablées, panier grande contenance et couverture tricotée main.

 

 

Alors bon, Maserati si tu veux mais la ramène pas trop.

De toutes façons, nous, on n'était pas là pour la frime. Ni pour le shopping. Pourtant, le shopping, là bas, c'est très pratique, t'as tout sur place.

 

 

 

 

 

 

 

 

Non, nous on avait décidé de battre un record.

Un record calorique.

Beh oui, la dernière fois, si t'avais suivi, on avait surtout fait zizi-panpan. Mais là, forcément, rapport à la marmaille qui nous accompagnait et notamment à number three qui rien qu'à la regarder on SAIT désormais qu'on fera TOUJOURS attention même les jours où soit-disant ça peut pas, on a surtout bouffé.

Attends, t'en connais d'autre toi des plaisirs de la vie si on fait abstraction de la luxure et de la bombance ?

Non.

Donc on a mis un point d'honneur à faire péter les sous-ventrières.

Aux Vapeurs.

 

 

Parce qu'à Deauville, ce qu'il y a de mieux, c'est Trouville, en fait.

Et ses Vapeurs.

Où tu peux déguster les meilleures moules-frites de tout l'univers. Maison les frites. Et du Bouchot, les moules. Garanties.

 

 

 

 

Là bas, ils mégotent pas non plus sur la chantilly quand tes enfants ils prennent un banana plitch.

 

 

Ni sur la crème quand toi tu fais ta chochotte en choisissant du fromage blanc.

 

 

Bref, là bas, ils savent vivre.

Et je peux te dire que l'Iroquoise ne s'y est pas trompée. J'aurais pas voulu être la moule sur laquelle elle a louché tout le repas. Gênée qu'elle devait être, la bête.

Voilà, comme je sais que tu es friand des petits mots si savoureux de l'homme, je ne résiste pas à te confier cette déclaration sur la plage alors que le soleil brillait et que nous regardions amoureusement nos enfants courir vers nous…

 

 

"Mmmm… J'ai envie d'une moule mais sans les frites, si tu vois ce que je veux dire…".

Je vois.

Edit: Comme tu l'auras remarqué j'ai découvert les fonctionnalités de Picasa que même pas je pensais l'avoir sur mon ordinateur, ce logiciel. Tu notes le sens artistique que le bon dieu a mis à l'intérieur de moi ?

Edit2: Si tu trouves ce genre de reportage photo nul et non avenu, il faut le dire. Premièrement parce que ça me prend un temps t'as pas idée, deuxièmement parce que j'ai vraiment l'air d'une truffe quand je me mets à photographier mon plat de frites ou le cul d'une voiture. Donc si ça te plait c'est cool, mais sinon, faut le dire, quoi.

Edit3: Je ne résiste pas à ta narrer une réflexion de ma fille justement alors que j'immortalisais mon pot de crème: "Mais maman, pourquoi tu prends ça en photo ? Ah bon, pour ton blog ? Mais tu fais quoi sur ton blog ? Tu racontes ta vie ? Ah bon ? Et les gens, ça les intéresse ? Et ben dis-donc."