Mois : janvier 2009

Raconte moi ta mère

Alors aujourd'hui, c'est un concours un peu particulier que je vous propose. Non, pas
un concours pour gagner un cadeau trendy, parce que moi, va savoir
pourquoi, on ne m'inonde pas de cadeaux trendy à offrir. C'est pas
comme la dame, là, qui fait rien qu'à en offrir, même que les gens sont
d'un ingrat je ne te dis que ça.

En fait, je vais t'utiliser, ma crotte.

Pourquoi ?

Parce que je suis une feignasse.

Et aussi une sorte de pygmalion.

Tu ne comprends rien à ce que je raconte ? C'est normal.

Je m'explique, donc. 

Je suis en train de plancher (= je suis grave déjà à la bourre comme tu n'as pas idée) sur un nouvel opus des Gourdes qui traitera des relations mères-filles. Titre provisoire: "Maman faut qu'on le coupe ce cordon !". Sur ce coup ça va être difficile de faire aussi bien qu'Anne-So qui elle aussi a récemment écrit sur le sujet.

Et comme pour les autres bouquins de la collection, j'ai la possibilité d'insérer des extraits de blog dedans. Normalement, je mets surtout ce que j'écris moi, parce que je n'aime pas trop l'idée d'aller picorer à droite et à gauche, même en demandant la permission.

Mais je peux aussi faire appel à la créativité de mes lecteurs/lectrices. C'est d'ailleurs comme cela qu'avait commencé une sacré chouette histoire entre claireddm et moi même. Un de ses commentaires sur la petite souris m'avait tellement plu que je lui avais demandé la permission de le reprendre pour mon livre "Mère indigne". Et de fil en aiguille, on a échangé, échangé, échangé, jusqu'à ce qu'elle finisse par ouvrir son blog, ce fameux blog qu'on aime toutes.

Donc, je me disais que si cela vous intéressait, vous pourrier me raconter dans les commentaires ou par mail (cfrancfr(at)yahoo.fr) ce qu'évoque votre relation avec môman. Cela peut être une anecdote, un portrait, humoristique ou pas. Ensuite, je choisirai (avec l'éditrice) deux (trois si le budget le permet) textes qui me semblent le plus en adéquation avec mon bouquin.

Sachant que ces participations sont rémunérées à hauteur de 50 euros. 

Je sais, 50 euros c'est à peu près la anse d'un sac Balenciaga. Et encore. Une anse. Pas deux, faut pas charrier.

Mais voilà, ça me ferait bien plaisir de lire le nom de l'une ou l'autre d'entre vous dans la si bien nommée "On est pas des gourdes".

Donc à vos plumes boys and girls.

Edit: J'oubliais: le texte ne doit pas excéder 1500 signes. Pile poil l'espace qui vous est imparti dans l'espace commentaire. Elle est pas belle la vie ?

Edit2: Si 1500 signes c'est vraiment trop court pour raconter votre mère, faites plus long, on s'arrangera. 

Edit3: Si, elle est belle la vie.

Edit4: Attention, pas de "han, mais moi je n'écris pas bien et gnin gnain gnain". Ce qu'on veut c'est du style "blog", léger, naturel, pas du sophistiqué alambiqué. Donc si, tu peux le faire. Bordel.

Des sous pour le planning


A longueur de journée j'engueule petite chérie et grand machin parce
qu'ils se prennent les pieds dans le fil de mon ordi, manquant faire
tomber mon amant adoré.

Mais forcément, quand il s'agit de
flanquer mon thé entier sur le clavier, je n'ai besoin de personne.
Pourtant, là, franchement, j'aurais bien apprécié de pouvoir me
défouler sur autrui.

Mais autrui étant moi, je n'ai eu que mes yeux pour pleurer. Heureusement, l'homme, inapte en informatique mais très conscient de tout ce qu'il avait à perdre dans cette histoire (le peu de vie sexuelle qui lui reste pour faire simple) est arrivé avec son sèche cheveux.

Résultat, après sèchage, l'ordi a daigné se rallumer.

Puis, petit à petit, il a repris ses esprits.

Par contre, le pavé tactile (le mulot, quoi) était carrément épileptique.

Mais deux heures après, plus rien à signaler.

Conclusion, parfois, tu peux flanquer une tasse de thé sur ton amant adoré sans que finalement il n'y ait trop de casse. Suffit d'avoir un babylis à portée de main.

Voilà, à part ça, Anna Chiara m'a envoyé un article du Nouvel obs qui forcément me rend très chafouin.

Près d'un tiers des planning familiaux risquent de fermer en raison de la diminution drastique des crédits qui leur sont accordés. On est tout de même passé de 2,6 millions d'euros en 2008 à 1,5 million d'euros en 2009. Y'en a un qui doit être content, c'est le bon Benoit 16 et ses nouveaux évêques révisionnistes. Encore un bon point pour le chanoine Sarkozy. En attendant, ce sont des milliers d'adolescentes qui n'obtiendront pas leur pilule, des centaines de jeunes filles qui n'oseront pas annoncer qu'elles sont enceintes et qui n'auront pas la possibilité d'avorter et tout autant de femmes pour lesquelles le planning est bien plus qu'un endroit où on parle de sexualité.

Bref, si vous aussi vous êtes outrés qu'on balance des milliards à des banques irresponsables et abjectes mais qu'on ne trouve même pas un million pour financer un service VRAIMENT d'utilité publique, vous pouvez signer la pétition qui est ici.

Bien le bonsoir, m'en vais boire un thé.

Edit: Oui, c'est vrai, je fais une fixette sur Benoit le 16ème du nom. Mais franchement, c'était indispensable de réintégrer dans le nichon sein de l'église un type qui n'a rien à envier à Dieudonné niveau négationisme ?

La trendytude du pudding

Bon ma chérie, c'est la crise. Alors ton argenterie tu la ranges et tu fais des plats éco-no-miques.

Quoi c'est triste ?

Non,
pas toujours. Surtout que maman caro est là, pour te donner une
idée qu'elle est bonne d'un délicieux petit dessert qui ne coûte pas un
rond et qui fait toujours son effet.

Oui, appelle moi le Julien Courbet de la blogosphère, je suis là pour te faire économiser de l'argent.

Y'en a qui font rien qu'à te tenter avec des billets sponsorisés sur les ventes privées, moi je te parle valeurs sûres, terroir et patrimoine gourmand. 

Tout ça dans un esprit développement durable et recyclage parce qu'aujourd'hui, la trendytude c'est d'être green et bio.

Et je te rappelle qu'on peut être un peu grosse, mal fagotée, molle du bide – mais trop dynamique du périnée – et néanmoins trendy.

Bref, aujourd'hui, je te livre ma recette qui te servira à écouler tous tes restes de pain de la semaine.

Non, pas du pain perdu.

Beaucoup plus healthy, ma crotte.

Du pudding. Qui, partant du principe qu'en 2008 je te parlais du flan et que dans la foulée c'est devenu THE gateau de la branchitude parisienne, ne devrait pas tarder à être en quelque sorte à la hype ce que le macaron était aux blogueuses en 2007. Incontournable.

Attends, je ne rigole pas, ce pudding est mortel. C'est ma copine zaz qui m'a initiée et depuis, je pudding à tout va, j'innove, je crée, je m'épanouis.

Et je grossis.

Mais moins que si je boulotais du pain perdu. Parce que dans le pudding, pas de beurre, ma caille.

Donc donc donc…

Tu prends ton pain rassis. Oui, chez moi on est assez mauvais au niveau de la planification de la baguette et soit on en a douze de trop, soit est en panne sèche, obligés de se rabattre sur de la mauvaise biscotte de secours, pile le jour où y'a un plat en sauce, évidemment.

 

 

Mais passons et revenons à nos quignons.

Tu coupes ton pain rassi en essayant de garder tous tes doigts. Et tu le mouilles de lait. Pas trop, pas trop peu, juste de quoi bien le mouiller, quoi.

 

 

Au bout d'un moment, une fois que ç'est devenu bien caca dégoûtant, tu y vas avec les mains et tu goûtes ce moment de communion avec les éléments. Tu malaxes et en même temps, tu contractes ton périnée. Ce sera toujours ça de pris, ne jamais oublier que sinon, un jour, c'est pipi culotte.

 

 

Oui, tu peux aussi serrer les fesses et rentrer le ventre.

Mais gaffe, ne JAMAIS faire des abdos sur un périnée mou du genou, parait que c'est contreproductif. Moi dans le doute, je m'abstiens.

Après avoir dit merci au soleil et à la nature pour tout ce pain auquel tu t'apprêtes à donner une nouvelle vie, tu balances un peu de sucre. Ou beaucoup, c'est selon tes goûts et aussi si tu veux que ce soit healthy ou surtout bon.

Moi j'y mets aussi un sachet de sucre vanillé mais ça c'est ton business, je ne m'en mêle pas.

Au préalable, tu auras fait mariner des raisins secs dans du rhum.

 

 

Si tu n'aimes pas le rhum, c'est ton problème. Mais comme je suis magnanime, je te propose un plan B: mets-y du thé. Et pas du lait comme la photo pourrait le laisser supposer.

 

 

Donc je récapitule: pain mouillé et malaxé, sucre/sucre vanillé, raisins secs. Après, tu es libre comme l'air, ma fille. Tu as envie de rajouter des morceaux de pomme ? Fais péter la reinette. Tu aimes les amandes ? Fais-toi plaisir. Du chocolat ? Poourquoi pas. Des abricots secs ? Tu feras caca, et alors ?

 

 

Tu auras compris, le pudding, c'est le plus démocratique des gâteaux, c'est le dessert Web 2.0, c'est un concept évolutif, le wikipedia de la patisserie.

Pour ce que soit encore meilleur, je te conseille un petit caramel au fond de ton plat. Et je te livre comme ça, en toute simplicité, le secret de Zaz pour que le caramel, il ne reste pas comme un con attaché au plat. Au dernier moment, une fois qu'il est bien caramel, tu lui balances une noix de beurre et tu remues. Et hop, un caramel onctueux qui va se mélanger comme un amant espagnol à ton pudding participatif.

 

 

Voilà, ensuite tu fais cuire le temps que tu veux, une heure, quarante minutes, c'est comme tu le sens.

Tu attends qu'il ait refroidi et tu jouis.

C'est délicieusement régressif et pas très distingué mais franchement, le jogging, c'est moche, c'est beauf et ça revient furieusement à la mode. Alors pourquoi pas le pudding, hein ?

Edit: Je me demande si je ne vais pas me lancer dans la photographie culinaire, moi.

Les enfants sont merveilleux

Le jour où l'enfant parait, tu te dis, plus jamais je ne serai seule.

Erreur.

Quand
l'enfant parait, tu entres dans une période de ta vie où certes tu n'es
plus seule – que même tu donnerais cher pour trois minutes d'isolement
– mais où t'attendent de grands, grands, grands moments de solitude.

Je pense bien sûr à ce jour, inévitable, où poupinou sachant enfin parler, te demande de sa voix cristalline et haut perchée pourquoi le monsieur là, sent mauvais. Oui, celui assis juste en face de toi dans le métro. Tu penses bien que sinon ce ne serait pas drôle. Je passe très vite sur toutes les variantes, hein, à savoir "pourquoi le monsieur ressemble à une dame" – alors que c'est une dame -, "pourquoi la dame est noire", "regarde maman, à l'intérieur de ses mains, elle est blanche" pour finir sur le pire qui soit, "pourquoi la dame sent mauvais" qui tombe forcément un jour ou l'autre sur une personne noire et qui te classe définitivement dans la catégorie des parentx xénophobes puisque pour le commun des mortels l'enfant ne fait rien qu'à répéter ce qu'il entend chez lui.

Sauf que toi depuis que poupinette est née tu lui as acheté trois barbies noires, tu la fais garder par Lowette, nigérianne de son état et tu bourres le mou de ta progéniture de principes altruistes et anti-racistes. Probablement trop d'ailleurs vu le résultat contre productif.

Tout ça pour rien, donc.

Bref, l'enfant semble né pour te coller la grosse honte.

Mais ce que j'ai cité plus haut n'est RIEN comparé à MON moment de solitude.

Le mien à moi, MA honte intersidérale que tu ne pourras pas lutter tellement que c'est la pire.

C'était il y a cinq ans environ.

Grand machin n'était encore qu'un tout petit garçon. Angélique. 

Ce jour là, je l'emmène chez le médecin. Un homme d'une cinquantaine d'années bien comme il faut. Et passé l'examen des oreilles, je demande, gênée et balbutiante, si le docteur il pourrait pas regarder un peu plus bas, au niveau du zizi.

Déjà, je fais un gros effort, parce que parler du zizi de son enfant à un médecin c'est, je t'assure, compliqué. Moins que de dire que ta fille a une mycose, tu me diras, parce que là, trouver le vocable qui ne te fait pas passer pour une vieille perverse ("elle se gratte la vulve") ou pour une coincée catholique ("elle a mal à son petit endroit"), voire pour une nunuche immature ("sa zézette la pique"), c'est un sacré challenge.

Bref, je demande au monsieur de jetter un oeil au cui-cui qui, je le crains, ne décalotte pas comme il faut.

Là encore, bonjour comment tu te sens à la limite de la déviance sexuelle. Parce que forcément, si tu SAIS que ça décalotte pas, c'est que tu as regardé. En même temps, tu es sa mère, non ?

Si.

Et d'ailleurs, le médecin ne te regarde pas comme une délinquante.

En revanche, tu sens qu'en tant qu'homme, il a déjà mal pour l'enfant chéri.

Mais il n'oublie pas que son serment d'hypocrate, il l'a prêté. Et que voilà, parfois, être docteur c'est coton. Donc, avec toute la délicatesse dont il semble pouvoir faire preuve et en s'entourant des précautions d'usage, le généraliste dévoué tente de faire sortir le petit oiseau. Tu le vois qui serre les jambes comme si c'était le sien qu'on essayait de décoller de son emballage.

Pendant ce temps, ton petit garçon adorable devient tout rouge mais serre les dents. Un héros, déjà, tu te dis. Mon bouchon, c'est pour ton bien, un jour, tu verras, tu comprendras, que tu te dis, pétrie de culpabilité.

Au bout de deux ou trois essais infructueux, le médecin renonce et t'explique qu'il ne peut pas aller plus loin, trop d'adhérences, il va falloir attendre un peu et peut-être même pratiquer une petite intervention. Bénine. Et sous anesthésie. Parce que là, le bonhomme, il a été courageux mais quand même.

D'accord que tu dis, soulagée que le calvaire de ton chouchou ait pris fin.

Le médecin, libéré de sa tache ingrate, tourne les talons et se dirige vers son bureau pour remplir la feuille de soin.

Et c'est là que ça se passe.

Alors que tu t'apprêtes à rhabiller ton bébé et qu'un silence parfait envahit la pièce, une petite voix – oui, la même haut perchée que dans le métro avec la grosse dame qui sent mauvais – retentit.

"Encore". Et, au cas où on n'ait pas vraiment compris: "Encore le zizi".

T'en as un pire, toi ?

J'en étais sûre.

 

Mais où qu’il est le sommeil ?

 

 

L'iroquoise ne s'endort que dans les bras. De son père, en général.
Et ça, tu peux potasser tous les bouquins de pédagogie mon cul, tu
auras toujours la même réponse: c'est le MAL.

Ouais.

Mais qu'est-ce que c'est bon.

Normal, le mal, souvent, c'est bon.

Il n'empêche que la semaine dernière, mue d'une volonté de fer, j'ai décrété que quand même, cette enfant, il était important qu'elle trouve son sommeil toute seule.

Ne me demande pas pourquoi cette idée m'est venue, tout ça c'est rien qu'à cause de la pression sociale, encore un coup d'Edwige Antier et de ses copines. On a beau être une routarde de la maternité, on n'est pas à l'abri d'une rechute de temps à autre. Une rechute de "il faut" sans bien savoir pourquoi. "Il faut qu'elle reste au moins deux heures sur son tapis d'éveil", "Il faut qu'elle abandonne cette tétine", "Il faut qu'elle boive 210 ml", "Il faut qu'elle aime les haricots", etc etc etc.

Donc j'ai expliqué en long en large et en travers à l'homme que ce soir là il n'y aurait pas de calin en douce avec la demoiselle jusqu'à ce qu'elle sombre dans les bras de Morphée. Non, on allait lui expliquer que c'était la nuit, et que la nuit, un bébé s'endort SEUL dans son lit. Comme une grande. Et qu'à partir du moment où on lui dirait tranquillement les choses elle sentirait qu'au fond de l'intérieur de nous même on était prêts à la laisser trouver ce salopard de monsieur sommeil comme une grande. 

Comment j'étais sûre de moi tu n'imagines pas.

J'ai donc tout fait comme j'avais dit, j'ai expliqué à Helmut que là, voilà, elle avait cinq mois et des patates, autrement dit l'âge de raison et qu'elle était désormais sur les rails de l'autonomie au niveau de l'endormissement. Free as a bird. Et que c'était bien mieux pour elle ET ses parents qu'elle gère en solo cet instant stratégique. J'ai rajouté qu'on l'aimait, bien sûr, qu'on resterait toujours son papa et sa maman, qu'on était juste à côté, qu'on ne l'abandonnait pas et que là, voilà, j'allais partir dans le salon et la laisser, tout ça parce que j'avais mis un paquet de confiance au fond d'elle.

Helmut m'a regardée avec ses grands yeux noirs et ensuite elle s'est marré.

Probablement à l'idée des quatorze fois où j'allais monter l'escalier (oui, s'il te plait, note bien le mot "escalier", il fait partie des raisons pour lesquelles tu as le droit de me haïr, surtout si tu le combines à "balcon", "vue sur jardin" et "Lave-vaiselle") dans la demi-heure qui allait suivre.

Je te passe les détails mais le fait est que l'intérieur de moi même n'est manifestement pas prêt à laisse ma presque majeure de fille trouver son sommeil toute seule. A moins que ce ne soit la faute de son père.

Comme souvent.

Toujours est-il qu'entre passer deux heures à aller et venir pour remettre la tuut (et accessoirement dire trente-huit fois "fais dodo" pour finir par rajouter "putain" à la trente-neuvième, paniquer au moment où les pleurs migrent très nettement vers le vomissement) et laisser son toutou de père bercer l'enfant chérie au mieux douze minutes avant qu'elle roupille comme une pierre, personnellement j'ai choisi.

Et tant pis si à cause de ça l'iroquoise en prend pour douze années de psy.

A ce moment là, nous, on sera en train de chercher notre sommeil en maison de retraite. Avec personne pour nous aider à le trouver. Alors bon, tu vois, Edwige…

C’est quand le printemps ?

Il y a un an et quelques semaines, je prenais cette photo de mon balcon. C'est mon arbre. Autant le dire de suite, je n'en connais pas le nom, ce n'est ni un cerisier, ni un autre arbre fruitier. Je sais juste qu'au printemps il devient violet et que le regarder me fait du bien.

Alors en attendant qu'il lui prenne enfin l'envie de bourgeonner au lieu de ne ressembler à rien, le voilà.

Et puis tant qu'on y est, un peu d'oranges aussi, d'oranges monégasques prises lors de ce séjour mémorable sur la french riviera alors que l'iroquoise commençait tout juste à toquer à la porte de mon ventre.

Edit: Non, je ne suis pas une artiste, pas même une geekete en devenir, seulement une copieuse, j'ai découvert l'existence de ce petit logiciel, Poladroïd, chez Deedee, et après l'avoir téléchargé en deux secondes, je m'amuse comme une petite folle à faire des photos vintage. Il faut dire que je suis une maniaque du pola et si ce n'était le prix des pelloches, je ne ferais que ça. Alors forcément, là, je suis aussi excitée qu'une bonne soeur devant une fiole d'eau bénite. Ou pas, remarque.

Up and Down, épisode 12

C'est vendredi et je peux te dire que je l'ai pas volé. Je ne vais
pas me plaindre hein, rapport que tout de même j'ai un lave-vaisselle
mais tout de même, rentrer chez soi à 20h ou presque tous les soirs et
constater que bien évidemment le repas ne s'est pas fait tout seul,
qu'Helmut crève de faim ce qui la rend aussi hargneuse que Sumo Chirac,
que grand machin a oublié son cahier de texte et que petite chérie a un
aphte, là, maman, regarde, c'est horriiiiiiiiiiiiible, et bien disons
que ça ne laisse aucune place à la gaudriole.

Bref, superwoman je ne sais pas, serpillère, ça c'est sûr.

Mais là n'est pas le propos.

Je
veux faire un up and down depuis une semaine et pof, même pas eu le
temps. Donc au débotté et pas très développé, voici ce qui m'a fait
sortir de mes gonds ces derniers temps.

Down. La une du magazine Tribune Juive, placardée sur tous les kiosques parisiens depuis une semaine. Un portrait de madame monmari avec en légende, le très sobre: "Carla: l'élue". On commente ? Non, on commente pas parce que sinon on s'énerve.  

Down: La finesse de Jean-Claude Narcy qu'on nous ressort d'habitude pour le défilé du 14 juillet. Exhumé LA fois de trop le 21 janvier. En entendant Aretha Franklin chanter, JC est parti dans un commentaire lyrique. A croire qu'il s'est dit qu'il devait tout donner histoire de chipper la place à Nikos pour la prochaine Starac. Bref, la musique ça lui a donné des ailes au Jean-Claude. "Elle chante comme dans les champs de coton…", qu'il s'est attendri. Ben voyons. On commente ? Non, on commente pas, parce que sinon, on s'énerve. Ducon. Quand même.

Down: Les sautes d'humeur de Sumo. Le chonchon maltais à chichi. Tout chafouin de ne plus pouvoir aller poser sa crotte tranquille dans les bosquets du château, le bibi à Bernie s'est agacé et a niaqué le grand Jacques. Pourtant, il prend un traitement anti-dépresseur, a expliqué bien embarrassée sa môman aux journalistes de VSD. Moi je vois qu'une solution, le laisser en pension chez l'élue.

Up. Parce qu'il en faut un. Un des premiers gestes de Barack, après avoir annoncé la prochaine fermeture de Guantanamo, c'est d'avoir gelé les salaires de son administration. Symbolique, tu me diras. Oui. Autant que l'augmentation de 169% de notre Zyzy à nous dans les premières semaines de son mandat. On commente ? Non on commente pas parce que sinon…

Allez, bien le bonsoir et toutes ces choses.

Edit: A propos de Sumo, il FAUT aller lire cette perle sur le site de l'Obs. Je ne PEUX pas croire que ce soit du premier degré. Seigneur, je ne vais pas m'en remettre.

Edit2: Ah et Ségo, elle RI-GO-LAIT.  Pour l'histoire de Barack qui l'aurait copiée.

Troooooooooop bien


Hier soir, grand machin qui pue des pieds me raconte qu'à la piscine
c'était vraiment trooooooop bien (sachant que le monde entier se divise
actuellement en deux parties: ce qui est trooooooop bien et ce qui est
trooooooooop nul), parce que le prof il a fait faire des courses et que
faire la course bien sûr c'est trooooooooop bien.

"Sauf que par contre, à chaque fois que dans une équipe y'avait Maxime, ben l'équipe elle perdait".

J'ai
retenu un sourire parce que c'était dit plutôt sans malice. Et puis le
Maxime, c'est du genre qui plus tard veut faire "savant" comme métier
parce que c'est trooooooop… bref. Du genre aussi dont le pantalon
tombe toujours un peu laissant entrevoir le haut de ses fesses qu'il a
forcément bien potelées.

D'ailleurs, mon grand machin,
accessoirement très copain avec le propriétaire des dites fesses, est
toujours très préoccupé par cette exhibition involontaire et ne manque
jamais de lui dire de remonter son froc. L'est gentil, mon grand
machin.

Maxime, quand il court, son genou gauche vient dire bonjour à
son voisin pendant que son pied droit fait de l'oeil au trottoir. Pas
grave, de toutes façons très vite il reprend le cours de ses rêveries,
oubliant même pourquoi il lui avait pris l'idée saugrenue d'accélérer le
mouvement.

Bref, Maxime il fait perdre son équipe en natation, mais pas que.

"Pauvre Maxime, il doit être malheureux, non ?".

"Ben même pas, pourtant tu sais tout le monde se moque. Mais lui il fait l'idiot et il s'en fiche".

Mouais.

Maxime
il s'en fiche à peu près autant je pense que s'en tapait une gamine que
j'ai vaguement connue il y a quelques années. Une du genre empotée qui
restait toujours en dernier assise sur le banc quand les capitaines
d'équipe choisissaient les leurs et qui pour ne pas ajouter la honte de
faire pitié à l'humiliation d'être officiellement le boulet du cours de
gym, déployait des trésors d'ingéniosité pour bien montrer qu'elle s'en
cognait grave du match de volley.

Il y aura toujours des Maxime
ou des greluches boudinées dans des joggings carrefour super vilains,
se planquant derrière les arbres lors du test d'endurance ou infichus à
vie de faire une roulade arrière sans rester coincé l'arrêt du cul en
gros plan.

Et il y aura toujours des classes entières pour en rire et se rassurer en se persuadant que de toutes façons, ils s'en fichent.

Chais pas pourquoi, mais moi, Maxime, je l'aime bien.

Let’s hope


"j'ai hâte de changer le monde avec Barack", a déclaré hier, en toute simplicité, notre
présipotent. Jamais en reste, Ségolène a quant à elle rappelé que les
équipes d'Obama étaient venues voir son fief de campagne en 2007.

Probablement qu'ils s'en sont inspirés…

… Histoire de ne pas reproduire les mêmes conneries.

Bref,
malgré notre paysage politique consternant, je n'ai jamais rêvé d'être
américaine, mais enfin hier, tout de même, c'était frissonnant tout ça,
non ? Je ne suis pas tellement pour les idolatries (sauf en ce qui
concerne Hank Moody, Jack Bauer et Docteur House, que des mauvais
garçons en plus, mon dieu je ne suis qu'un cliché) mais il faut bien
admettre que le discours de Barack Obama était d'une grande force.
Alors let's hope…

Ah et le meilleur pour la fin, le toujours
perspicace et pertinent Estrosi qui en est convaincu, tout ça c'est
grace à Sarkozy…

Enjoy !

 

Un billet pour rien

Bon, j'ai un up and down dans les cartons, j'ai au moins deux ou
trois coups de calcaire sous le coude et une recette trop cool spéciale
"c'est la crise" sur le feu.

Mais pour aujourd'hui ça ne sera
rien de tout ça, je suis tout simplement out of order, trop gros lundi,
trop petite nuit, trop pas assez de calins avec chéri-chéri, trop envie
d'avoir du temps en plus, trop de principe de réalité à se cogner.

Il y a des moments dans la vie où prendre LA décision devient une obsession sans que pourtant on y parvienne.

Il y a des moments dans la vie où on voudrait que ce soit l'autre qui nous pousse d'un côté ou de l'autre de la rue pour qu'une bonne fois pour toute ce soit réglé.

Et comme on est une fille de mauvaise foi, on se dit secrètement qu'en plus, s'il s'avère que le choix n'était pas le bon, on pourra toujours lui dire que tout est de sa faute.

Malheureusement, il arrive un moment dans la vie où personne ne peut décider à notre place….

Bonne journée à toutes, héroïnes du quotidien qui parvenez à jongler entre boulot, bébés, bobos et baisers. Nous sommes des reines, nous sommes des rocs, nous sommes de sacrées bonnes femmes moi je vous le dis.

Je sais, le prix des fleurs n'est pas cher aujourd'hui mais si nous ne nous les offrons pas de temps en temps, qui le fera ?

Edit: La photo ? Ah, ben c'est pour se donner du courage. Je viens de finir la saison 2 de Californication – illégalement évidemment – et comment te dire ? Ce mec est tout simplement très très très bandant. Un big up pour Hank Moody, moi je dis.