Mois : août 2009

Emplatrés

Platre  Non mais je veux dire, c'est pas comme si la principale activité programmée pour les deux semaines à venir c'était se baigner dans la méditerranée, hein.

Et puis trouver un endroit aux alentours de Bastia où on pourra faire enlever ce satané plâtre sans attendre 14 heures dans une salle surchauffée et peuplée de noyés/victimes de méduses/accidentés de scooter et j'en passe, bref, de gens passant devant une résine à scier, ça va être facile, bien sûr.

Non, vraiment, ce n'est pas grave et je n'en veux absolument pas au Machin qui s'est ASSIS sur la main de sa soeur, lui retournant littéralement le pouce.

En fait, je crois que je n'aurais rien dit s'il n'avait prononcé LA phrase.

"J'ai pas fait exprès".

Mais encore heureux, bordel. De merde.

Bon, dans un sens, on a évité le pire. En effet, confirmant l'adage selon lequel les jumeaux sont connectés de l'inconscient de leur au-delà (de la connerie ça c'est sûr), le machin n'a rien trouvé de mieux, le lendemain, que se coincer le doigt dans une porte coulissante. Quand on a réussi à l'en extirper, son auriculaire ressemblait à un tire-bouchon. Finalement plus de peur que de mal mais avoue qu'on aurait eu l'air fin avec deux emplâtrés.

Et accessoirement la DDASS au cul.

Autant dire qu'on piste Helmut serré serré, parce que ça suffit les blagues.

Le mec de la tombe d’à côté

Lemecdelatombedacoté Désirée et Benny sont dans un cimetière. Désirée ne tombe pas à l'eau mais pleure par acquis de conscience sur la tombe de son jeune mari mort en vélo. Benny, chef d'une exploitation agricole dans la campagne suédoise n'en finit pas de décorer la sépulture de sa maman.

Désirée est aussi fluette que benny est costaud, aussi design et intello que Benny est rustaud. Le suspense ne dure pas longtemps même si au départ Benny ne peut pas encaisser cette bibliothécaire "toute beige": ces deux là vont s'aimer comme des possédés.

ça parait mince comme trame et plutôt déjà vu. Ce qui ne l'est pas, c'est le style incomparable de l'auteur, Katarina Mazetti, qui est loin, très loin de la littérature pour poulettes trentenaires en mal de bluettes. Ses descriptions de scènes d'amour sont crues comme le saumon de la mer du nord mais font voltiger tes ovaires, à l'instar de ceux de Désirée qui dansent la sarabande dès qu'elle voit s'approcher Benny. "Couché, ça suffit", leur crie-t-elle d'ailleurs intérieurement.

Bref, l'histoire de Benny et Désirée c'est celle de deux amants qui voient se creuser entre eux le fossé abyssal des cultures et qui luttent, luttent, luttent, pour y arriver. C'est drôle, c'est fougueux et c'est triste aussi parce que c'est bien connu, s'aimer c'est compliqué, surtout quand l'un aime les naperons brodés de sa maman alors que l'autre trouve déjà qu'Ikéa c'est chargé niveau fanfreluches.

Je fais plus que vous le conseiller, je fais plus que vous supplier de l'acheter, je vous l'ordonne, parce que ce genre de bijou ne se croise pas souvent sur la route des vacances. Faites moi confiance, même l'homme a adoré.

Edit: Une phrase notamment me restera en tête. Benny parlant de Désirée: "J'ignore totalement si elle est belle ou laide, ça n'a aucun intérêt, pourvu qu'elle reste comme ça". C'est ça l'amour, non ?

Le vvf c’est trendy… ou pas

Roseunan

Alors d'abord merci à tous ceusses et celles qui ont pensé à l'anniversaire d'Helmut. Je ne l'aurais pas cru mais ces un an m'ont collé une grosse claque de nostalgie. Pour un peu j'aurais donné tous mes tickets de repas Belambra pour retourner sur la table d'accouchement. Rien que pour revivre ces dix petites secondes pendant lesquelles Rose a planté ses yeux dans les miens d'un air de dire que ça va bien maintenant mais c'est quand qu'on bouffe.

A ce niveau là, on ne peut pas dire qu'elle ait changé, confère l'attaque de la baguette ci-dessus. Non, on ne peut pas.

A la réflexion, j'étais quand même pas mécontente d'être à quelques années lumières du bloc opératoire et de l'aiguille de douze kilomètres de l'anesthésiste ukrainienne. Il n'empêche que voilà, un an, quoi, et tout ce qui est temps qui passe et qui est assassin. 

Bref, pour marquer le coup, on n'a pas lésiné, on lui a carrément offert le Mont blanc.

Montblanc

Enfin… On a décidé d'aller manger une croute en famille au parc du Merlet – un endroit comme qui dirait paradisiaque pour les enfants rempli de marmottes et de mouflons qui gambadent en liberté - et finalement, pile à l'heure où la miss est née, j'en bavais ma race sur un raidillon en pleine cagna. La vie serait un éternel recommencement de souffrance que ça ne m'étonnerait pas.

Apparté: une croute est une tranche de pain trempée dans le vin blanc puis badigeonnée de fromage à fondue et d'oeufs et collée sous le grill. Un plat léger et estival comme on en trouve peu, totalement recommandé par temps de canicule. Celles proposées par la buvette du Merlet with big view sur le White Mont sont de très bonne facture.

Voilà, je reviens très vite pour vous parler d'un petit bijou d'amour et d'humour dévoré pendant cette semaine VVF-ienne, à l'heure où certaines s'adonnaient au "réveil musculaire" sous un soleil de plomb.

Ouais, faut savoir qu'au VVF, si tu veux tu peux réveiller tes muscles endormis. Mais si tu veux pas, y'a personne qui te gronde. C'est la liberté, quoi.

Par contre t'es un peu obligée de danser sur "vas-y frankie" avec tes enfants à 21h30 sans un seul mojito dans le coco, sous peine que tes gosses ils te trouvent vraiment moins sympa que la mère à Jennifer. Qui elle s'éclate tous les soirs sous les sunlights de Praz sur Arly. Et plus si affinité avec le père à Dylan mais ça tu le passes sous silence, à neuf ans les gosses sont déjà assez travaillés par le sujet pour en rajouter.

Pas moyen non plus d'échapper au spectacle des Clubs de Léo où que tes enfants ils sont allés une demi-journée – rapport que tout compte fait c'est sympa aussi de se voir un peu pendant les vacances et que même pas en rêve j'ai pu laisser Rose à des animatrices à peine pubères débordées par les 56 nourrissons qu'elles avaient à gérer - et sont par conséquent moyennement opérationnels sur la scène, faute de répète.

Résultat: une pom pom girl dans les choux ayant très manifestement hérité du léger défaut de coordination maternelle et un machin qui a raconté la blague la plus ratée de l'histoire des VVF. Seuls deux crétins rigolaient: ses parents. Mais c'était nerveux. En même temps, ça aurait pu être pire, la mère de celui qui a balancé la devinette raciste ne faisait pas super sa maline. Bonjour la consternation.

Voilà, je reviens très vite,avant de me re-éclipser le temps de quelques jours en Corse.

En attendant, big-up à Praz sur Arly, son VVF et son barman qui franchement te fait des mojitos qui inspirent le respect.

Edit: Les photos ont été prises avec un matos de merde, à savoir mon téléphone. J'avais aussi un vrai appareil mais là où je suis je peux pas les télécharger sur l'ordi, c'est compliqué. Dont acte.