Survivors

Fête

"Au quotidien, ça va. Je gère plutôt bien mes envies, je ne me sens pas angoissée par la nourriture, je me fais plaisir et j'arrête à peu près tout le temps quand j'ai assez mangé. Mais là, par exemple, je pars en week-end chez des amis, je sais qu'on va faire la fête, qu'il n'y aura pas d'horaires pour les repas, qu'il y aura des tentations tout le temps et que je ne vais pas pouvoir faire comme chez moi, à savoir sortir de table quand j'ai terminé, pour éviter les tentations. Du coup, j'angoisse", expliquai-je la semaine dernière au docteur Zermati.

Ce à quoi il a répondu: "Il faut que vous vous fassiez confiance tout de même, maintenant. Que vous fassiez confiance à la régulation, surtout"

"Oui, vous allez probablement manger plus que d'habitude, à circonstances exceptionnelles, comportement alimentaire exceptionnel. Si vous pensez qu'il est possible de se nourrir en permanence en écoutant ses sensations, en mangeant exactement ce dont votre corps a besoin, vous vous trompez complètement. Les personnes qui ne font jamais un seul écart, qui ont une alimentation linéaire ont un problème, justement avec la nourriture. Ce sont eux qui sont déséquilibrés. D'ailleurs, très franchement, je n'en connais pas", a-t-il ajouté.

Quel soulagement encore une fois d'entendre ces choses là. La vie n'est pas un long fleuve tranquille et la bouffe non plus. Résultat, comme par hasard, j'ai passé deux jours tranquille, à ne me priver de rien, à ne surtout pas réfléchir à ce qui était en trop ou pas. Et à l'arrivée, pas de cata sur la balance.

Et quand bien même il y en aurait eu une de cata, je pense que ça se serait réglé, parce qu'en rentrant, pleine comme un oeuf de petits fours picard, de cannelés Baillardran, de champagne, de binouze et de pain surprise, j'ai eu une furieuse envie…

D'endives braisées.

Je sais, dingue.

Bref, ce que je suis en train d'essayer de comprendre et d'intégrer, c'est que la peur de regrossir me fera grossir. Ce que je comprends aussi, c'est que oui, c'est plus agréable de passer la soirée à danser en ayant la sensation d'être légère, oui, les compliments des amis pas vus depuis le meilleur de ma forme l'année dernière sont flatteurs. Mais non, ça ne change pas grand chose au plaisir qu'ils ont eu – ou pas – de me revoir et encore moins à celui que j'ai éprouvé moi.

Je comprends aussi, depuis les explications un peu scientifiques de docteur Z., que pour grossir comme je sais le faire, il faut souffrir de deux pathologies. La première est l'incapacité à gérer les émotions autrement qu'en mangeant. On en a déjà parlé, c'est indépendant de la volonté, un réflexe de pavlof, certains vont pleurer quand ils sont tristes ou inquiets, d'autres auront besoin d'un verre, d'autres d'une barre Milka. Parfois, on a même la chance d'avoir envie des trois à la fois. L'autre désordre, génétique, celui-ci, provoque une multiplication des cellules graisseuses, une multiplication irréversible qui fait évoluer le poids "de forme" inexorablement vers le haut. ça, tu l'as ou tu l'as pas. Les personnes qui n'ont pas cette mutation génétique, grossissent si elles mangent beaucoup, mais leurs cellules ne font que prendre du volume, volume qu'elles perdent dès que l'alimentation diminue. Les gens comme moi, eux, fabriquent des tas de copines à leurs adipocytes. Et c'est uniquement la combinaison de ces deux désordres qui entraine la prise de poids.

J'ajoute que d'après le docteur Z, si de plus en plus de gens sont obèses c'est aussi et tout simplement parce qu'au gré des guerres et des famines, les êtres non pourvus de la capacité à multiplier leurs cellules graisseuses, ont disparu, faute de pouvoir survivre. En gros, nous les gras, on est un peu des winners, des survivors. ça calme, non ? Comment que j'aurais aimé lui balancer au crétin qui voulait lancer un carothon pour me faire maigrir au collège…

Bref, seule solution pour enrayer le processus, agir sur les émotions. Pas sur les envies qu'elles déclenchent, une fois encore, ça, on n'y peut pas grand chose c'est un réflexe acquis depuis trop longtemps. Mais sur la naissance de ces émotions, comprendre dans quelles situations on est vulnérable, trouver la source du mal-être. C'est dans ce travail là que je suis désormais, un travail qui est beaucoup moins simple que le comportementalisme du départ ou que la reconnaissance de ses sensations. C'est une quête qui me ramène sur le chemin de mon enfance, de mon adolescence, et dont je ne sais pas exactement ce qu'elle va me permettre de trouver. Mais c'est passionnant et curieusement, j'ai en ce moment très peu de compulsions. J'ai aussi, et ça c'est encore mieux, plus d'assurance face à ceux qui habituellement me font perdre mes moyens (et ils sont nombreux, je suis une grande gueule des couloirs, je rappelle).

Bref, pas de magie dans tout ça, pas d'évidences, beaucoup d'introspection et parfois quelques illuminations qui m'aident à comprendre le pourquoi de certains goûters qui jadis duraient jusqu'au repas du soir…

53 comments sur “Survivors”

  1. Capucine a dit…

    Yop yop, c’est bon de lire des choses sensées autour de ces questions… J’ai moi-même croisé un article du docteur Z quand j’avais 23 ans : l’exemple du menu « éclairs au chocolat pdt une semaine » m’a sidérée, et j’ai arrêté de grossir;

    et puis, chemin faisant et des années après, un chouette homme + un psy + un ostéo (ça aide à remettre ton estomac flingué dans le bon sens, ou à ouvrir ton « canal colédoque » qui amène la bile dans ton estomac = l’acide qui découpe la gras en tout tout tout petits bouts qui ne sont pas stockés mais qui véhiculent les acides aminés, vitamines et autres truc essentiels), ben en deux ans j’ai perdu 8 kg environs, sans rien faire… Et ça c’est rigolo, mais visiblement c’est indécent : il aurait fallu en chier pour que ce soit admirable, ça gène quand on dit que justement faut pê arrêter de se battre et que ce n’est pas une victoire, c’est juste que les choses rentrent dans l’ordre…

    Bref, tout ça pour dire que j’en suis au même point : se débarrasser de la peur de grossir, dénouer le pourquoi du comment, tout ça… Et qu’en racontant ton histoire avec Z, tu es d’utilité publique : on lit tellement de conneries à propos de gras, et il n’y a que toi pour porter un discours vraiment émancipateur en la matière, et ça, c’est complètement subversif !
    bravo donc 😉

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  2. Shakti a dit…

    Tiens, il y a une grève des commentaires ?
    D’habitude, à cette heure, il y en a déjà plein.

    C’est très intéressant ce que tu écrit, et ta conclusion me parle particulièrement.
    Moi qui ai enfin compris pourquoi, (à 37 ans), pourquoi je fais des gâteaux des que je suis stressée et/ou inquiète. Vivent les illuminations suite à une conversation qui nous ramènent 30 ans en arrière…

    Bonne journée

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  3. LE CHEMIN DU BONHEUR a dit…

    « A circonstances exceptionnelles, comportement alimentaire exceptionnel » Moi je l’aime bien ton super doctor ! Pourquoi diable n’y avais-je pas pensé avant. Pourtant un de mes vade mecum devant les aléas de la vie est « accepter la réalité immédiatement » qui me permet de ne pas ruminer sur les « et si, et pourquoi, et j’aurai du »…
    Tout simplement, c’est rassurant de te lire. Merci

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  4. oliviachanteuse a dit…

    Grâce à toi,à ton expérience et à tout ce que tu nous racontes j’ai fait des recherches sur Zermatti et j’ai moi aussi décidé d’arrêter de me battre.
    J’ai décidé de me faire du bien au lieu de me faire du mal,je refais pas mal de sport depuis l’année dernière mais par plaisir.
    Quand on doute ça fait du bien de te lire,tout simplement.
    On se dit une femme comme nous,avec les mêmes soucis,les trucs qui tournent dans la tête etc…
    Bref merci,fais-toi du bien et bon courage!

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  5. leyleydu95 a dit…

    le week end dernier, j’ai eu 3 invitations pour des repas entre amis:
    – un japonais (bon ça,ça va encore mais j’ai quand même mangé des brochettes au fromage)
    – un boeuf bourguignon (que je n’ai pas réussi à finir) avec gateau au chocolat et à la crème de marrons à tomber (j’en ai repris 2 fois)
    – une raclette (6 pommes de terre,11 tranches de raclette,3 tranches de jambon de bayonne et quelques unes de chorizo)et 2 parts de gateau (framboise et chocolat)…
    Bref, tu l’auras compris, c’était pas un w-end « régime » mais gràce au fait que je suis maintenant à l’écoute de mon corps (thanks to you !!) et que, de toutes façons, après des orgies pareilles,je n’ai pas eu faim au repas suivants,je n’ai pas pris un gramme…
    Et comme tu le fais remarquer, j’avais envie de soupe et de marche à pied après ça…ce que j’ai fais aussi !
    Qu’est ce que c’est bien d’écouter son corps quand même !!

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  6. Anne a dit…

    « Grande gueule des couloirs »…Rien que pour une telle expression, tu devrais être nominée pour les Proust d’Or de la Toile Caro! Cette expression est magnifique! Et encore bravo pr le message court mais ô combien fandard hier: en tant que future mère, je suis heureuse de voir que les « mères en exercice » ne ressemblent pas toutes aux « ravies de la maternité » entendues sur France Inter un matin, face à Badinter!

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  7. marlène a dit…

    Passionnant tout ça. C’est quand même incroyable : dans le fond, tout ça, ce n’est pas du génie, ce n’est pas découvrir l’Amérique, c’est juste du bon sens. Et le bon sens, c’est tout bête…pour ma part, j’aimerais faire la démarche de pousser la porte d’un nutritionniste « zermatien » mais dans ma chère Oise, il n’y en a pas ! Et aller à Paris tous les 15 jours, compliqué pour moi financièrement ! Allez, les « zermatiens, » envahissez l’Oise !

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  8. marlène a dit…

    Et sans flooder (lol, comme dirait Sophie Marceau…), j’ajoute que depuis que j’ai « rendu » à la mairie certaines heures qui me pesaient sur les épaules et le moral, je ne grignote pratiquement plus le soir…donc, les grignotages d’insatisfaction, ce n’est pas des mensonges !

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  9. Mel a dit…

    Ah les émotions qui vous submergent ! Plutôt que des les affronter, je mange et/ou je pleure, youpi !! En tout cas, lire le compte rendu des progrès de ta démarche donne de l’espoir, alors continue !

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  10. Biduline a dit…

    Oh là là tout ce travail qu’il me reste à faire avec moi-même… La gestion des émotions c’est sûr, c’est la clé. Moi quand je suis triste ou que j’ai un coup de stress je penche plutôt pour la barre de milka et le pire c’est que les émotions positives, de joie, de satisfaction d’un projet mené à bien, etc, me donnent aussi envie de milka… c’est vraiment grave docteur???!!!
    J’adore la photo de la tablée qui respire la convivialité!
    Merci encore de partager ce billet éclairant avec nous.
    Bises

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  11. marieatoutprix a dit…

    Au moment où j’écris, je suis en pleine expérience : j’attends que la faim arrive après avoir sauté mon petit déjeuner. Et bien il est 10h et ça commence à peine…
    Je n’en suis qu’au début et j’ai hate d’avancer, comme toi, vers la serenité face à la nourriture, ma grande copine.

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  12. Photine a dit…

    D’endives braisées.

    Ah ça oui, c’est totalement dingue !!!!! Il y a peu de plat que j’aime moins. Rien que de lire « endives braisées », je me sens mal (ma mère au contraire aime bcp et j’en ai mangé pour toute ma vie étant enfant/adolescente).
    Endives braisées…… au mon dieu ! (je sais, n’en dégoûte pas les autres, etc, mais… Endives braisées !!!!!)

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  13. Laurence a dit…

    Et voilà aussi pourquoi les régimes, c’est LE MAL ! 🙂

    Autant le corps peut réguler le volume de ses cellules graisseuses pour atteindre le poids d’équilibre, autant, lorsque de nouvelles cellules graisseuses apparaissent, le corps ne peut pas les faire disparaître ! Et voilà comment le poids d’équilibre grimpe et grimpe au fur et à mesure des régimes et de la reprise de poids… Ma thérapeute m’a dit, elle, que toute personne, quand elle grossit, à la fois augmente le volume de ses cellules graisseuses et en crée de nouvelles… La proportion étant propre à chaque personne (mère nature la truie quand même).

    Et voilà aussi pourquoi il ne faut pas tenter de descendre en dessous de son poids d’équilibre: la reprise de poids presque inéluctable qui s’en suivra fera encore remonter le poids d’équilibre.

    C’est certain, à partir de maintenant, j’abandonne toute idée de contrôle, de faire attention, de régime… et je me fais confiance!

    Merci Caro de partager tout ceci avec nous. Je crois que tu ne te rends pas compte à quel point tu peux, grâce à tes écrits, permettre à de nombreuses d’entre nous de prendre un nouveau départ avec la nourriture et, enfin, d’y trouver du PLAISIR sans culpabilité.

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  14. Lola a dit…

    Est-ce que toutes ces réflexions t’amènent à modifier la façon dont tu nourris Helmut ? Fais-tu les choses différemment qu’avec les ainés ?
    J’ai connu les gouters réconforts et si j’ai la chance de faire partie de ceux qui ne survivraient pas à une famine, j’ai peur de transmettre la nourriture-doudou à mes fils…

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  15. Valérie a dit…

    Je n’ai pas de commentaires, juste que ton texte a une résonnance particulière pour moi, en tant qu’ancienne boulimique (ou plutôt, boulimique en voie de guérison, parce qu’on n’est jamais sûr d’en être sorti, le cerveau prend vite des automatismes…)… Merci 😉

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  16. zazzou a dit…

    Je suis d’accord avec certains qui disent que ton blog est d’utilité publique ou en tout cas le GROS et toi par ton zermatage… Tout le monde (99,9%) des filles culpabilisent avec la bouffe et mon IMC est normal. Hier soir, j’ai fait des brioches (j’étais seule à la maison, mon copain était de sortie potes), eh benh j’en ai mangé hier soir et ce matin (pas tant de plaisir que ça ) et surtout j’ai pas faim à l’heure d’aujourdh’ui mais que j’aurais envie d’une soupe (que j’ai apporté et faite maison). Continue, tu nous aides tous. Je pars en Afrique du Sud pour 2 semaines avec des seniors et le dilemme, c’est tous les jours resto, je ne peux pas manger comme une gorée tous les jours !!

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  17. zézé a dit…

    Avant la lecture de Z et de tes billets sur le sujet, pour des weekends comme le tien, j’aurai volontiers anticipé et jeûné les jours précédents et les jours suivants dans le seul but de me gaver sur place le weekend entier.
    Y a du boulot!
    A la rentrée des miss, je consulte à mon tour, et je vais m’attacher à descendre ma montagne.
    Oh! Pas bien grande la montagne hein? Mais montagne quand même…
    Merci Caro.

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  18. Fruit a dit…

    Toujours très intéressée par ces billets qui tournent autour du Docteur Zermati.
    Évidemment que le plus difficile est cette « incapacité à gérer les émotions autrement qu’en mangeant »… parce qu’alors, quand l’émotion est trop forte, il arrive qu’on n’oublie tout (la sensation de faim, la satiété). En attendant de trouver la solution, il faut faire confiance à son corps « j’ai craqué mais une fois la crise passée, sans doute n’aurais-je plus faim pendant un moment ».
    Pas facile, il faut de la pratique ;o)
    Mais parfois je me rassure en me disant que le fait d’en être conscient, c’est déjà ça !
    Merci encore de nous faire partager ces grands principes !

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  19. Lapunaise a dit…

    La semaine dernière a été épouvantable, cette semaine commence à peine mieux parce qu’il faut que je trouve une solution pour mon fils de 16 ans qui veut faire des études dont son père ne veut pas entendre parler et qui (son père of course) nous menace de nous couper les vivres (on est séparé, ce mec est un blaireau manipulateur-pervers, si quelqu’un connait un avocat spécialisé en droit des familles version pitbull enragé mais philanthrope, je prends !).

    Ben mon estomac me dit depuis une heure : « chez Maccrado ton esprit trouvera le repos…  » alors hein, je vais écouter mon estomac, et demain j’aurais peut-être envie d’épinards, allez savoir !

    Merci Caro, merci !

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  20. Virginie a dit…

    Ce week-end, j’ai vu ma petite belle-soeur qui me demande toujours de tes nouvelles depuis que je lui ai parlé de toi et du Dr Z. Ca fait son chemin chez elle aussi. Après le même vécu que beaucoup trop d’entre nous.
    Sauf qu’aujourd’hui elle est enceinte. Sauf qu’elle fait du diabète gestationnel. Sauf qu’elle est tombée sur une nutritionniste qui a la haine du gros (et sans doute du G.R.O.S. si elle le connaissait), méprisante et dictatoriale. Elle se retrouve avec un régime hyper strict qui la pousse à manger quand elle n’a pas faim et à s’affamer le reste du temps. Avec des prescriptions du style tu ne peux pas remplacer ton yaourt par du fromage blanc parce que c’est pas pareil. Par contre le yaourt de 10h, de temps en temps tu peux le remplacer par un choco, mais pas trop souvent, hein, parce que ça fait grossir. Et pas question de prendre 1 seul kilo d’ici à l’accouchement dans 2 mois et demi.
    Ben oui parce que pendant le 3ème trimestre, on ne prend pas un gramme, c’est bien connu.
    Bref, la malheureuse est aux abois, tenue par la culpabilisation (si tu ne suis pas ton régime, ton bébé fera des hypoglycémies les premiers jours), elle bouffe ses 6 yaourts par jour, a du mal à s’endormir à cause des remontées acides et surtout s’angoisse à mort sur le retour de bâton de l’après-régime..
    Bref il a encore du boulot chez ses confrères le Dr Z.

    Et sinon, à l’apéro j’ai réussi à arrêter les noix de cajou alors qu’il en restait dans la gamelle. J’en reviens pas. Je croyais pas que c’était possible. A vrai dire, je croyais que personne ne pouvait.

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  21. Lapunaise a dit…

    et ta petite belle-soeur, Virginie, personne ne lui a donné l’envie d’aller trouver un autre nutri moins débile ? Parce que moi me connaissant, la nutri, je lui collais le nez dans son programme et ma main dans la tronche si j’avais eu une petite-belle soeur à accompagner à sa visite… M’enfin je dis ça hein… je dis rien 🙂

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  22. Shakti a dit…

    Euh, je suis d’accord avec Lapunaise, il faut qu’elle aille voir un autre nutritionniste, ta belle-soeur. elle est cinglée, celle-là.
    J’ai plusieurs copines qui ont fait du diabète gestationnel et franchement, aucune des consignes aussi peu respectueuses d’elles-même et tranchées.
    c’est grave quand on y pense que des gens ayant pignons sur rue puissent faire autant de dégâts impunément.

    Répondre
  23. Virginie a dit…

    Ben tu penses que j’ai bien essayé.
    Mais comme je le disais, elle est tenue par la culpabilisation. Si elle ne suit pas son régime, ça va nuire au bébé. C’est comme ça que ça lui est présenté. C’est sa première grossesse et après de nombreux deboires dont une GEU qui a conduit à l’ablation d’une trompe. Autant dire qu’elle est une cible idéale pour cette culpabilisation. Pas encore mère et déjà le sens du sacrifice 😉
    Bon pour l’instant elle tient le régime avant des examens complémentaires la semaine prochaine. Après, elle parle déjà de retrouver un certain sens critique… (le coup du choco le matin alors que le soir elle peut pas remplacer par du fromage blanc, j’ai halluciné! Surtout que moi aussi, j’ai fait du diabète gestationnel, alors le régime en question j’en avais déjà une bonne idée..)

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  24. Docteur ZERMACEINTURE a dit…

    Un petit conseil mes amies… Si vous grossissez sans raison « c’est la balance qui est « tarée », alors c’est elle qu’il faut envoyer en révision chez le psy. Autre solution: Prenez un baise-personne …ça fait maigrir (paraît-il), mais allez-y quand même avec pondération…

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  25. Rondelette a dit…

    Les nutritionnistes et autres diététiciens sont des cons primaires sans une once de psychologie – je n’en ai pas encore croisé un qui ait un jour rencontré le concept d’émotion, de doute, de difficulté.

    Bref, les juteux chefs de la nutrition…

    Faut avoir une âme de para et aimer les pompes (je parle pas de Louboutin, là) pour aller se coller entre les mains d’un de ces fachos.

    Sauve ta belle soeur, STP, elle va donner vie à un enfant, pas larguer une bombe!
    ;o)

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  26. Lapunaise a dit…

    ben envoie la moi ta petite belle soeur, une geu à 11 (si 11) semaines, deux arrêts cardiaques, un anesthésiste con comme un manche à perf, et une grossesse découverte à plus de 10 semaines – 6 mois après la Geu – parce que l’autre gourde qui me servait de gynéco avait oublié de me dire qu’il me restait une trompe en parfait état (hein c’est t’y con des fois un gynéco !) je t’assure que j’ai les arguments pour balancer sa nutri par la fenêtre, à défaut de lui faire retrouver le sens critique. Première grossesse ou pas, faut lui expliquer que la peau du saucisson, ça peut aussi ne pas servir à se coller sur les yeux… pffffffffffffff que je ne pourrais pas être diplomate dans ces cas là !

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  27. marlène a dit…

    Incroyable…ca me rappelle la sage femme de l’hôpital de Creil, une espèce d’Aytollah des kilos et sans raison médicale valable, attention ! Pour le premier, j’avais pris 9 kilos grâce à des vomissements ininterompus, pour la seconde, j’avais pas mal pris (27 quand même) « vous avez vu ce que vous avez fait ? » ben oui, je suis enceinte et j’ai pas vomi… » enfin, du moins j’ai arrêté 6 mois après avoir fini par vomir du sang…
    Plus j’avance dans la vie, et dans le médical, plus je me rends compte que je n’ai confiance qu’en mon généraliste. Les autres, je m’en méfie comme de la peste.
    Pour finir, je dois dire que le côté thérapie et recherche dans l’enfance me gêne un peu (je parle de moi, là…) car ça ressemble à un travail psy et bon….petit tabou par rapport à ça…pas parce que je pense que seuls les « fous » y vont..non parce que me pencher sur mon enfance et mon adolescence…j’aurais du mal.

    Répondre
  28. Cecile a dit…

    Les émotions c’est vraiment le noeud du problème.
    Personnelement j’arrive parfaitement à identifier quand j’ai fait ou pas. Mais souvent (en cas de stress ou d’angoisse) je mange pour me remplir, pour m’apaiser. Ce qui est terrible, c’est que je me promet d’attendre que la faim revienne, mais l’envie de me remplir et de m’appaiser réapparait toujours avant celle-ci. Quand j’entame un cycle que j’appelle « néfaste », ça me plonge dans des abimes de tristesse. Je me sens mal dans ma peau. Je sais qu’une fois le cercle vertueux réamorcé, je vais me réguler et revenir au poid initial… sauf que ces derniers temps impossible de redescendre vraiment… et ça monte incidieusement.
    Attendre la faim devient le parcourt du combattant…

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  29. k-ro a dit…

    Hello bonjour,

    Lectrice assidue de l’ombre et particulierement interessé par ce monsieur Z et ses theories, je me decide a poster pour 2 raisons (en dehors de te dire que tu ecris super bien et que tu es un regal a lire, que tu parles de Z ou d’autre chose…mais ca tout le monde l’a deja dit):
    1/effectivement pas facile d’identifier precisement les emotions qui nous assaillent…des pistes ? parce que moi non plus la case « psy » ca me branche pas tellement…
    2/@Capucine : j’aimerais bien en savoir plus sur l’osteo…je pensais pas que ca pouvait agir a ce point ! et comme mon estomac est plutot du genre a faire nimp je commence a penser que ca pourrait etre aussi une solution a envisager…

    En tout cas j’essaie de ne pas me priver , je mange bien a midi avec mes collegues et le soir je n’ai pas faim (ou mal au ventre mais ca c’est encore une histoire de sterss) alors je mange tres peu voire quasi pas. pour l’instant ca marche, croisons les doigts et direction la salle de gym !

    Répondre
  30. marlène a dit…

    Moi c’est pareil, je saute très souvent un repas. En fait, dans l’absolu, je devrais faire 6 repas par jour pour être bien. Pas toujours évident….

    Répondre
  31. Stéphanie a dit…

    Ce que je vais dire n’est pas par rapport au billet que je trouve très bien écrit et très clair mais par rapport à certains commentaires.
    Je crois qu’il est un peu vain de croire qu’en tentant seul(e) de dominer ses pulsions on va régler ce qui les cause. Remuer des trucs pas nets c’est pas drôle c’est sûr mais ça permet de comprendre pourquoi on a certains comportements et de là les éviter. Mais pour moi les éviter quand on est en pleine maîtrise de soi est très loin de les éviter quand on est en situation de stress ou de situation « déclenchante ». Pour moi c’est de connaître et de pouvoir repérer ces situations qui permet d’éviter la panique, agir sur la cause et pas les effets. Mais ça fait piquer les yeux souvent, au moins un peu…

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  32. chiara a dit…

    je n’ai pas spécialement de problèmes de poids (allez-y jetez moi des pierres), mais ce que tu dis remue très profond quand même…. moi aussi je dois apprendre à travailler avec mes émotions… surtout qu’en ce moment je suis enceinte et que ça déborde de partout !!!

    pour les enfants j’essaye de me rappeler de ne pas les féliciter quand ils ont fini leur assiette mais plutôt de leur dire un truc du genre « ah tu as aimé, c’était bon ? tu en veux encore ? », de parler de bouffe, quoi, mais pas de leur faire croire qu’on mange pour faire plaisir à maman…parfois ça m’échappe quand même (dur dur de refaire sa propre éducation)

    ah, et puis.. moi j’adore les endives braisées, j’adore les légumes d’une manière générale, je crois que c’est dans mon histoire ça aussi (mes grands parents avaient une ferme et les légumes c’était de chez eux qu’ils venaient, donc légumes = amour). J’en ai de la chance.

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  33. Latifa a dit…

    Bonjour Caroline !
    C’est la première fois que j’écris un commentaire, alors que je connais ton blog depuis quelques temps déjà (quelques mois avant la naissance de ta petite Rose). Je voulais te remercier de toutes ces choses que tu nous fais partager, de tes réflexions, de tes opinions … Beaucoup de tes thèmes me touchent beaucoup, notamment ton projet avec le Docteur Z et ton article sur la PMA, expérience que je suis en train de vivre d’ailleurs depuis juillet !!
    J’ai souvent les larmes aux yeux en te lisant et ce que tu écris me touche beaucoup !!
    Je me précipite, tous les soirs, sur ton site pour voir s’il y a un nouvel article, (c’en est presque une drogue) !!
    Alors, merci, merci, merci …!!!
    Prends soin de toi et très bonne continuation dans la réalisation de tous tes projets !!
    bises
    Latifa

    Répondre
  34. severine a dit…

    Salut Caro,

    Tout d’abord, je tiens à te féliciter pour ce chemin parcouru. Ces différents déclics qui t’amènent gentiment vers un épanouissement que tu ne connaissais pas encore.

    C’est la démarche qui est belle et finalement, j’aimerai croire que le résultat n’importe que peu.

    Reste qu’il y a derrière tout ça, la peur de reprendre les kilos.

    De mon côté, j’ai toujours été un peu normale, Ou ronde. Tout dépendra des yeux qui me regardent.

    Je me suis mise aux régimes. Avec un Grand S. Des régimes normaux. Des dérives. Une anorexie courte et fulgurante (49kg pour 1,70).La promesse que tous ces efforts n’ont pas été vains. La reprise du poids. La boulimie. Et puis au fur et à mesure des rencontres, un poids vaguement normal. Beaucoup de bonheur dans la vie. D’autres rencontres. Une avec moi-même. Et dix kilos de plus d’un coup (en deux mois).
    Et puis une redescente. Difficile.

    Tes résumés des séances avec Z m’inspire. Simplement et dieu que c’est con, je trouve pas la forme de m’y mettre. C’est là que je trouve ton parcours vraiment très beau. C’est d’avoir trouvé la force d’y croire encore. D’avoir décidé de changer non pas ton alimentation, mais ton mode de vie, finalement. Pour le moment, j’y arrive pas. J’ai envie de sucre et autre, tout le temps. Dois-je mettre de l’ordre dans ma vie? Certainement.

    Enfin,tout ça pour dire que je trouve ta démarche très courageuse et que c’est une belle leçon de vie. C’est jamais trop tard pour vraiment se plonger en soi-même. C’est douloureux et ça en vaut la peine.

    Bravo!

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