La carte scolaire, finalement, je crois que je suis pour (même pour mes enfants)

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Hier dans les commentaires, il m'a été demandé de revenir sur cette histoire de collège dont j'avais parlé l'année dernière au moment des inscriptions en 6ème. Sur le mode "tu parles d'égalité, c'est très bien, mais il me semble que toi même tu as eu des hésitations au moment de mettre tes enfants dans un établissement de mauvaise réputation". Je précise que la question était posée gentiment, ce qui tout de suite donne envie de répondre. Et puis je crois qu'en effet, ça ne sert pas à grand chose de professer des grands principes pour n'être que très moyennement droite dans ses bottes quand il s'agit de balayer devant sa porte.

Je ne vais pas vous refaire tout le film, je m'étais longuement exprimée dans ce billet. Mais pour faire simple, nous habitons du mauvais côté de la rue. Enfin, du mauvais côté pour qui considère donc que le collège sur lequel nous sommes sectorisés, c'est comme qui dirait le bronx. Sachant que "qui" égale en l'occurence 90% des parents d'élèves du quartier. Je veux dire, depuis huit ans que nous sommes installés dans cet appartement, à chaque fois qu'on m'a demandé – dès la troisième année de maternelle – où iraient mes grands après le primaire, ma réponse a provoqué des regards aussi désolés que si j'avais annoncé qu'on n'avait pas de papiers. Suivis de ces quelques mots: "non mais au pire tu les mettras dans le privé".

Autant vous dire que donc l'année dernière, j'ai commencé à m'inquiéter un peu. Allais-je me plier à la carte scolaire (qui existe donc toujours, hein, ceux qui penseraient le contraire se trompent) ou allais-je déployer des trésors d'ingéniosité pour permettre à mes chers petits d'échapper à toutes les avanies qu'on leur prédisait si d'aventure ils se retrouvaient dans cet établissement pourri ?

Bien sûr, ça me gênait aux entournures. Mon coeur à gauche, la mixité, toussa toussa. Et en même temps, mes bébés, quoi. Leur avenir, Henri IV, Sciences-Po Paris, l'ENA, la PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE, comment cela serait-il possible s'ils étaient marqués au fer rouge du collège poubelle ?

La situation s'est singulièrement complexifiée lorsque j'ai appris qu'en plus, le collège en question ne comptait qu'une seule sixième bi-langue (anglais et allemand dès la première année), alors même que de l'avis de leurs instits, ils avaient tous deux le profil pour commencer cet apprentissage linguistique dès la sixième. On m'objectera qu'on peut tout à fait réussir sans faire de l'allemand. Vrai. Mais je ne vais pas vous raconter d'histoires, la bi-langue, c'est aussi en langage non politiquement correct la "bonne" classe. Ce qui, quand vos enfants se débrouillent pas trop mal, semble la voie toute tracée. Sans compter qu'ils avaient fait de l'allemand en primaire et que je trouvais un peu idiot de perdre ces acquis.

Bref, me refusant dans un premier temps à magouiller, j'ai rempli docilement le formulaire de dérogation, expliquant que je souhaitais que mes enfants ne soient pas dans la même classe, mais tous deux en bi-langue, et que cela n'était pas possible dans le collège A mais par contre envisageable dans le B, plus grand. (je précise qu'en l'occurence, le collège B n'est pas vraiment une succursale d'Henri IV, un poil mieux réputé mais pas non plus le must).

Résultat: une réponse négative et lapidaire, m'expliquant que les effectifs ne permettaient pas d'accepter cette demande.

A ce moment là, le directeur de leur école primaire, mais aussi certains parents délégués, amis ou anciens collègues m'ont invitée à jouer des coudes, à aller pleurer au rectorat, à faire jouer la carte de presse, à trouver une vieille cousine conciliante habitant dans le 5ème arrondissement, ou, en désespoir de cause, donc aller dans le privé.

J'ai beaucoup réfléchi, j'en ai parlé ici et lu de nombreux commentaires m'invitant à être, justement, un peu cohérente. Certaines d'entre vous, profs dans le quartier, m'ont même gentiment écrit pour me rassurer, non, le collège A n'était pas si pourri que ça, l'équipe enseignante était super, etc.

On a aussi beaucoup parlé avec les twins. Eux, leur problème, ce n'était ni le fait d'être dans la même classe, ni la mauvaise réputation du collège. Ce qui les angoissait, en réalité, c'était l'idée d'arriver sans un copain en 6ème, du fait notamment que la majorité de leurs amis étaient soit sectorisés dans l'établissement B, soient avaient réussi à contourner le système.

Avec le churros, on s'est dit que ça n'était pas une raison suffisante pour piétiner nos principes. Que des amis, on s'en fait à tous âge et que les anciens copains ils les verraient le week-end. Et donc, on a décidé tous ensemble qu'on allait arrêter les frais et ne pas déclencher l'opération "désectorisation".

Ce qui m'a considérablement détendue du gland, je suis du genre à ne JAMAIS envoyer les lettres de contestation en cas de PV injuste ou amende dans le métro pour cause d'oubli de mon pass navigo. J'ai déjà du mal à envoyer mes fiches de sécu ou encaisser mes chèques, alors aller RECLAMER, n'y pensez pas. Et puis j'ai appris au cours de ma déjà un peu longue vie, que demander un service revient la plupart du temps à vous enchainer à celui qui vous aura fait bénéficier d'un passe droit.

Bref, mes enfants sont donc entrés en sixième dans un collège classé ZEP faisant office de repoussoir dans le quartier depuis des années.

Et…

Et c'est génial.

Je veux dire, ce n'est pas, "ça va", "ils s'en sortent", ou "c'est pas si pire".

Non, c'est GENIAL.

A savoir que la classe bi-langue c'est certes une bonne classe, mais pas un groupe d'élite isolé au milieu d'un dépotoir. Que l'équipe enseignante est en effet soudée, ultra motivée (du genre à vous appeler pour vous demander si vos gamins veulent aller voir la mélodie du bonheur demain soir avec l'autre sixième, rapport qu'il reste des places), ultra compétente, ultra présente (en un trimestre, déjà deux rencontres organisées avec les enseignants en tête à tête). Je compte sur les doigts d'une main les absences de professeurs. Ils partent dix jours en classe de neige en mars, à un tarif tellement correct que tous les gamins ou presque peuvent y participer (ceux ne venant pas ayant décliné pour des raisons qui n'ont aucun rapport avec l'argent). Les mômes sont hyper suivis, la moindre absence est signalée, les retards sont sanctionnés et l'interface web permet de suivre tout ceci en temps réel, notes et devoirs à faire compris.

Le statut ZEP permet d'avoir des effectifs raisonnables (25 dans leur classe contre beaucoup plus dans certains collèges à Paris), mais aussi accès à des activités financées par la mairie, en l'occurence un atelier cinéma au cours duquel ils réalisent des courts métrages d'un niveau qui n'a rien à envier à des films professionnels.

Surtout, jamais je n'avais eu autant l'impression d'être impliquée dans la vie d'un établissement. Le proviseur insiste à chaque réunion sur l'importance pour les enfants et les enseignants que les parents se sentent aussi chez eux au collège, et ça n'est pas une simple déclaration d'intention. Par deux fois par ailleurs, je suis entrée aux heures de cours, et j'ai pu constater que cette sérénité que je devinais était bien réelle, même en dehors des rassemblements parents / enseignants.

Quant au "niveau", franchement, il ne me semble absolument pas différent de celui des collèges attenants. Alors bien sûr, tout n'est pas parfait, bien sûr il faudrait probablement plus d'encadrement, bien sûr si tous les gamins "sans problèmes" n'avaient pas déserté vers d'autres établissements, la mixité serait encore plus garantie. Mais quand je pense au tableau apocalyptique que l'on m'avait dessiné, j'ai tendance à me marrer.

Je ne vous cache pas que j'ai du mal à me retenir de jubiler quand j'entends certains parents d'anciens copains regretter leur choix, constatant que les collèges pour lesquels ils ont opté finalement, et bien ça n'est pas toujours le Pérou. Je ne vous cache pas non plus que je fais un lobbying d'enfer pour vanter les mérites du collège A, auprès de qui veut bien l'entendre (ma boulangère n'en peut plus). Mais je sais aussi que c'est une des techniques les plus efficaces pour faire changer une réputation. Parce qu'une réputation, c'est comme les rumeurs de séparation entre Vanessa et Johnny, ça se fonde souvent sur du vent. 

Bref, la leçon de tout ça, c'est que je me suis fait des cheveux blancs pour rien. Surtout, je suis bien contente de m'être arrêtée à temps, avant d'avoir recours à des stratagèmes qui ne grandissent personne. Et que parfois, il faut cesser d'anticiper les problèmes. Ceux-ci arrivent en général toujours quand on ne les a pas sonnés ni imaginés. 

Donc la carte scolaire, et bien je crois que c'est une bonne chose. Parce que dans mon cas, si elle n'avait pas existé, mes enfants seraient probablement passés à côté d'une très belle année. Et d'un établissement pas forcément rutilant, mais doté du plus important : une âme.

Edit: quant au fait d'être dans la même classe, ce n'est pas l'idéal tous les jours, mais cela présente des avantages certains, surtout pour le machin à vrai dire qui voit toutes ses étourderies rattrapées par sa soeur. A terme je ne suis pas certaine que ça l'aide à prendre ses responsabilités mais cela nous épargne pas mal de crises de nerf et égoistement je m'en réjouis. Et puis Claire, maman gemellaire, m'avait donné plein de conseils hyper judicieux dans un mail en septembre qui s'avèrent très efficaces…

Edit 2: Il est évident que ce qui vaut pour ce collège ne vaut pas nécessairement pour tous, que parfois on n'a pas le choix, que chacun voit midi à sa porte etc etc etc.

107 comments sur “La carte scolaire, finalement, je crois que je suis pour (même pour mes enfants)”

  1. Litchi a dit…

    Coucou! super billet, et je suis ravie pour tes enfants! Et pour les idéaux de gauche et la carte scolaire, ça va sans dire. Mais surtout pour les twins! 🙂

    Je me posais une question un peu similaire, aussi. Est-ce que parfois ça te dérange qu’ils aient adopté certains stéréotypes de genre? Clairement pas tous, et clairement pas exprès, je m’en doute bien. Mais ton garçon semble très étourdi, pas forcément porté sur l’hygiène, et plutôt branché sur les maths. Alors que ta grande fille semble plutôt trèt très studieuse et littéraire.

    Bon, tu me diras, il existe teeellement de stéréotypes de genre qu’on tombe forcément dans l’un ou l’autre!

    Voilà, c’est juste une remarque que je m’étais faite à la lecture de certains billets, et en tant que primipare, je me demandais comment ça se passait. Est-ce qu’on transmet ces stéréotypes, ou bien est-ce qu’on se demande d’où ils peuvent sortir? Est-ce qu’il apparaissent tôt et si oui, qu’en fait-on? Est-ce qu’on les accepte facilement comme des traits de personnalité chez nos enfants, alors qu’on les critiquerait comme des stéréotypes si c’était des personnages de film?

    J’espère ne pas être trop indiscrète. Je pense que ton point de vue là-dessus pourrait être intéressant, simplement.

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  2. Marie de Levallois a dit…

    J’aime bien comment tu racontes tes questionnements, tes ambivalences, la mécanique qui permet tes choix ou vos choix familiaux. J’aime aussi tes enthousiasmes, tes engagements qui viennent après. Ils n’en sont que plus remarquables puisque nés sous le signe de tes interrogations. Je revendique le droit à l’ambivalence !
    Cela va sans dire, mais cela va mieux en le disant : si tu avais fait le choix d’un collège plus ratata (définition à venir ou pas, d’ailleurs), cela m’aurait paru tout autant un bon choix… Puisqu’il aurait été ton choix. Et que crotte, à la fin, il nous reste bien le droit de faire ce qu’on veut avec nos cheveux ! Allez, hop, je revendique aussi le droit à la liberté (celle de respecter la carte scolaire et celle de faire des pieds et des mains pour essayer de la contourner)
    Merci Caroline pour ces petites tranches de vie qui nous remuent les méninges. Bises

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  3. keekee37 a dit…

    Mes enfants sont tous les deux passés par un collège de ZEP et oui, quelles interrogations au départ, quand tout mon entourage leur prédisaient un avenir terrible, des relations qui les mèneraient tout droit à la délinquance, un niveau scolaire minable… Et puis j’ai découvert une équipe enseignante ultra motivée, comme toi, des classes non surchargées, des activités hors temps scolaires, sportives, culturelles, des concours nationaux (mathématiques, développement durable) etc. Ils ont maintenant 17 et 20 ans. Mon fils est en fac de socio, a eu son bac ES avec mention, possède une très bonne culture générale. Ma fille passe son bac S, avec de très bonnes chances de le décrocher et envisage médecine. Ils ont tous les deux garder un très bon souvenir de ces années collèges et des relations avec certains profs. Alors, même si tout n’est pas rose (en partie aussi parce que notre cher Sarko a déjà supprimé beaucoup d’avantages accordés auparavant aux établissements ZEP), même si parfois le langage est un peu coloré, les classes peut-être un peu agitées, je ne regrette pas de n’avoir pas choisi le privé. Et la mixité (sociale en l’occurence) apporte aussi beaucoup à nos enfants.

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  4. Isadu33 a dit…

    J’ai l’impression de me retrouver 3 ans en arrière avec une couche en plus : ma fille a un an d’avance…. Donc une gamine de 10 ans qui entre dans un collège de zone ZEP… ça me rendait malade…. Bon résultat des courses : ma fille est aujourd’hui en 4eme et ça se passe hyper bien… L’équipe enseignante est géniale, le collège est neuf et elle est à 3 minutes à pied…
    Je ne regrette franchement pas mon choix même si les premières semaines j’ai tremblé….

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  5. Lôla Peste a dit…

    Je suis pour la carte scolaire, même si je trouve quand même que les dérogations ont quelques avantages dans certaines situations (exemple pour une mère seule, qui souhaite que son enfant soit dans un établissement plus proche de son lieu de travail pour pouvoir mieux le récupérer qu’ailleurs près du domicile etc). J’aime cette « souplesse » d’adaptation à la vie des gens, de l’administration (mais il reste beaucoup à faire je suis d’accord, n’empêche je crois fortement à la progression par petites touches). Ton article est drôlement chouette.

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  6. marje a dit…

    Contente pour les Grands ! Bravo pour tes choix, comme on dit chez nous, tu es droite dans tes bottes ! Aujourd’hui, je vais fouiller mes archives du Monde pour lire tes article …Bonne journée

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  7. Essy a dit…

    Coucou!
    Penses-tu que tu pourrais nous donner les conseils de Claire sur des jumeaux dans une même classe?

    Merci beaucoup pour tes articles que je lis religieusement tous les matins… et auxquels je repense souvent dans la journée.

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  8. Sophie Barnabe-Creiche a dit…

    Ah, ah, le machin, il fait comme mon frère faisait les rares fois ou nous avons été dans la meme classe 😉
    Et juste comme ça, en ce qui me concerne je n’ai pas assez de doigts pour compter les absences des profs de ma grande chérie a moi, bien qu’elle soit dans un College a bonne réputation ;-(

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  9. Coline a dit…

    Oui
    ce que tu décris
    c’est bien souvent le cas dans les établissements de ZEP
    ils connaissent la difficulté scolaire
    ils la gèrent
    au lieu de l’ignorer
    ils acceptent les différences au lieu de les déplorer
    ils s’investissent dans la prévention,
    la communication, l’intégration des familles
    sachant combien le climat d’établissement compte dans la réussite des élèves
    tout le contraire des établissements qui se la pètent…

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  10. Cathy a dit…

    Un billet qui me fait plaisir car je suis d’accord avec toi,et surtout parce que pour une fois on peut lire des lignes sympathiques sur les profs et le boulot qu’ils accomplissent!
    merci

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  11. la chouette a dit…

    Tout à fait d’accord avec toi…j’ai grandi dans un quartier réputé « difficile »et j’étais dans un collège assez folklo à l’époque (je crois que le terme « ZEP » n’existait pas encore), et je me rends compte avec le recul à quel point nos profs et le principal du collège étaient géniaux.
    Je n’ai eu aucun souci de niveau quand j’ai intégré le très chic lycée qui m’a accueillie en seconde; pas rencontré plus de problèmes pour me faire des copines dont le père gagnait le triple du mien que je n’en avais eu auparavant.
    Mes enfants ont été en ZEP pour le collège, et dans un lycée réputé assez moyen(je vis toujours dans des quartiers … »populaires » et je m’en porte très bien.)
    Ils vont bien , l’un en deuxième année de BTS, l’autre en première année de médecine et ont au moins un point commun: une certaine ouverture d’esprit, et simplicité dans leur façon d’être et de faire, un certain réalisme aussi; bref, ce sont des jeunes plutôt sains, qui ne se prennent pas la tête et qui ne voteront pas Marine. Ni Sarko, au fait…

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  12. nalou a dit…

    bonjour,
    je n’ai pas d’enfants mais quelque part à l’est, en lorraine, j’ai un neveu et une nièce et des amies qui sont mères de familles plutôt très nombreuses (4,6 et 7 enfants). les affres que tu relates, je ne les ai pas vécues directement mais les ai par contre largement entendues et c’était d’autant plus dur que n’ayant pas d’enfant, la moindre tentative de conseils ou d’idée était rejetée façon « tu ne peux pas comprendre… » … bref, les 4 ont fait le choix du privé mais après avoir joué de tous les coudes pour changer de collège.
    le privé pourtant on a connu et ça n’a pas été une réussite, c’était juste plus pratique pour nos parents (proximité du travail, organisation du transport entre 4 familles).
    aujourd’hui 2 sur 4 regrettent comme les parents que tu évoques et moi, comme toi, je jubile un peu, même si je n’ai pas d’enfants 😉

    hier tu évoquais tes yeux qui piquent au mot égalité lors du meeting de François Hollande, moi, c’est avec « Et d’un établissement pas forcément rutilant, mais doté du plus important : une âme. »

    bel avenir aux twins !

    ps : mais c’est quoi ce geste sensé évoqué l’égalité et qui ressemble à une chorégraphie de Las Ketchup par Mia Frye ? ça m’a fait pleurer … de rire :^^
    pps : soyons clairs, cela ne m’empêchera pas de voter hein, mais bon j’en vois certains sous un jour différent, Benjamin Biolay et Gérard Darmon en ont pris chez moi un coup sur la cafetière de la sexytude 🙂

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  13. Katelig a dit…

    Le coup de la carte scolaire et le jeu des dérogations au moment du collège rend dingue tout le monde, même (et surtout?) les parents profs. Et j’ai pu voir que dans le 13e, c’est assez révélateur avec la présence d’H4 toute proche. Quand tu avais evoqué la situation l’année dernière, je compatissais sincèrement même si les grands principes toussa… Et puis pour avoir été remplaçante j’ai pu constater que le plus important dans une école c’est l’équipe éducative. Si l’equipe est soudée et STABLE, les questions de « bonne réputation » ou de « bonne fréquentation » ne sont pas importantes Et même si ça me fait un peu chier de l’admettre, la personnalité du directeur (ou du principal) joue aussi. Bref l’humain quoi. Alors ce qui serait bien ce serait de pas décourager l’humain dans ces écoles un peu plus sportives …

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  14. Noemie a dit…

    Et en plus s’ils continuent ensuite dans un lycée ZEP, ils multiplient leurs chances de rentrer à Sciences Po (grâce aux fameuses conventions ZEP) ! Comme quoi, les temps changent … 🙂

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  15. Valérie de haute Savoie a dit…

    Les deux miens ont fait leur petite scolarité dans des ZEP. Bon, une ZEP de province donc très loin du Bronx, mais moi aussi j’ai choisi de rester en accord avec mes idées plutôt que de les mettre dans des boites privées. Eh bien l’un et l’autre ont fait ou font des études longues et s’en sortent très bien. Une des amies de classe de ma fille avait tenté le concours pour rentrer à Science Po et l’avait réussi les doigts dans le nez arrivant dans les toutes premières, sans avoir fait de prépa ou quoi que ce soit pour le préparer. Oui les ZEP peuvent être une excellente école, et cela permet aussi aux enfants de découvrir la mixité (27 nationalités dans le collège par exemple) et comprendre que le brassage est un plus (oui oui m’sieur Guéant)

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  16. William a dit…

    Je vous conseille de lire l’excellent « Freakonomics » qui révèle que le collège (bon ou mauvais) n’a quasiment aucune incidence sur la scolarité. Les études des parents, leur niveau, oui.

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  17. Laëtitia :) a dit…

    Merci Caro pour tes éclaircissements 🙂

    Je résiste mal au chant des sirènes (ma belle famille et mon mari) qui me poussent vers le privé… même pour la maternelle!

    Mais comme c’est moi qui m’occupe des formalités administratives pour les enfants et même pour le foyer au global devrais-je dire (oué j’ai cette chance) la décision in fine me revient (ou on appelle aussi ça faire ses coups en douce).

    Je réfléchis à tout ça (mes grands principes sur la mixité etc…) il faut que je sois forte!

    ps: ya de l’allemand à la primaire publique ça fait un point en plus (bon ok ni mon mari ni moi n’en avons jamais fait…!)

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  18. Fraise a dit…

    Pour moi qui suis en pleine remise en question professionnelle (je suis chargée de communication, j’ai une licence de lettres, j’hésite à me réorienter vers un CAPES de lettres modernes…), ce billet résonne tout particulièrement.

    Parce qu’une partie de mes hésitations sont « et si je bouscule ma vie pour devenir prof, que je me retrouve dans un collège ZEP qui me dégoûte de ce métier qui était à la base ma première vocation ? » C’est d’ailleurs pour ça que j’avais bifurqué vers la communication. J’aimais tellement les lettres, et j’avais peur que les enseigner finisse par m’en dégoûter, à cause du manque d’intérêt des élèves…

    Bref, ton expérience dans ce lycée me fait réaliser que ZEP ou pas ZEP, tout dépend de l’humain, finalement, comme partout.

    Merci pour ta participation involontaire à mes réflexions existentielles, et très bonne journée à toutes !

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  19. mysukalde a dit…

    C’est super pour tes enfants. Ma soeur et son compagnon, qui habitent St Denis, sont un peu dans les mêmes débats pour leurs enfants. Pour l’instant, la conviction l’emporte. Et puis il ne faut quand même pas oublier une chose : l’école est loin de tout faire. Les gens qui ont fait des études supérieures fabriquent rarement des cancres, ça arrive, mais c’est rare. Et rien à voir avec l’école fréquentée. Du moment qu’il y a quelques bouquins et journaux qui trainent à la maison et que les conversations décollent un peu du ras des pâquerettes, pas de raison que tes enfants n’aient pas leur chance à Science Po. Et au moins ils auront vu d’autres cultures, d’autres milieux, d’autres modes de vie, et ça ne peut que leur faire du bien.

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  20. Britsound a dit…

    Billet très intéressant, et comme toujours très claire. Je n’ai pas d’enfants mais j’ai une sœur -qui commence à trembler- à qui je vais envoyer un lien vers ton site. Ton expérience peut l’aider à faire son choix.

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  21. albertine disparue a dit…

    Et l’avantage, c’est que les élèves sortant de ZEP font partie des prioritaires lors de l’inscription au lycée. Avec la nouvelle carte scolaire, aucune chance de rentrer dans un lycée public parisien si on est passé par un collège privé. Par contre en sortant de ZEP, avec un livret correct, il y a de grandes chances d’intégrer le lycée de son choix. Bonne journée!

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  22. Opio a dit…

    Merde j’etais persuadee que tu avais finalement fait le choix du privé :-0 et ça me deculpabilisait un max ( si ELLE l’a fait)
    J ai adore constater moi aussi que la ZEP c etait non pas « pas si pire » mais carrement top, mais pour le college, j’ai pas su ne pas ecouter et flipper a mort en entendant les raisons de chacun « le college public ? Tu PLAISANTES ?  » et je me suis cachee derriere une classe CHAM proposee uniquement par le prive pour couper court à tout eventuel quolibet… Pffff…
    Bon, on verra bien…

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  23. Une ronde parmis d'autres a dit…

    Bonjour ici,
    formidable ce billet et tellement vrai…
    Attention je vais m’épencher :)))
    Mon mari a un métier qui fait que nous déménageons tous les 6 ans environs, donc des écoles on a testé quelques unes.
    Mes 2 ainés ont fait leur scolarité primaire à la campagne, tout le monde décrie les classes à multi-niveaux, moi je les bénie ! A côté l’école primaire « en ville » où sont allés les 2 derniers, c’était tout pourri. Aucune considération, pas d’esprit de famille et la réussite des enfants est bien le dernier souci des instits.
    Quand nous sommes arrivés « en ville », c’était l’année d’entrée en 6ème de notre grand. Première reconnaissance des lieux après avoir, enfin, trouvé une maison, et là, misère quand on a vu le collège (classé ZEP bien sûr). Mais on avait pas le choix, c’était « ça » ou le privé, et moi vivante, jamais mes enfants iront dans une école privée. C’est une question de principe !
    Autant vous dire que les nuits furent engoissante pendant 3 mois, mon bébé, élévé dans un cocon douillet dans notre ancienne campagne, allait entrer dans la cage aux lions.
    Eh bien NON, ce collège était formidable ! L’année suivante, c’est notre 2éme qui entrait en 6ème et j’étais tout ce qu’il y a plus sereine.
    23/24 par classe, une équipe pédagogique du tonnerre, des élèves entourés et motivés, des moyens financiers et techniques qu’on voit rarement ailleurs, bref le rêve.
    Les années ont passé et rebelotte arrivé au lycée et là encore, très satisfaits nous étions.
    Mais voilà, 6 ans avaient passés et le temps de repartir était arrivé.
    Nous étions confiants, nous allions encore « en ville » et le collège pour les 2 derniers avait bonne réputation. Il fait parti d’une cité scolaire avec un lycée assez élitiste.
    Et bien après 2 ans, le constat est plus que médiocre et on en vient à regréter notre ZEP. C’est le jour et la nuit.
    Notre grand à 19ans, il fait toute sa scolarité dans des classes à mauvaise réputation, mais aujourd’hui il est en prépa maths et c’est un élève assidu et très doué. Notre 2ème (17ans) qui a à peu près fait toute sa scolarité dans le même conteste est une très bonne élève et nous ne nous posons même pas la question aura t’elle son BAC en juin ou pas…
    Quant aux 2 derniers (bientôt 15ans, des twins aussi), ils ont eu droit à l’école primaire pourrie, ont fait ce qu’ils ont pu en 6ème et 5ème dans notre cher ZEP, ben oui quand les fondations sont pas terribles, la maison est moins solide. Arrivés ici, ils ont végété en 4ème et c’est pas mieux cette année en 3ème. Et je suis très inquiète quant à suite…
    Moralité, ne jamais se fier au préjugé 🙂

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  24. libellule a dit…

    Rien n’a changé!
    Aujourd’hui j’ai 35 ans et mon entrée au collège puis au lycée fût en quelque sorte un choix militant parental…Rien à ajouter d’autre qu’une partie de mes pôtes d’aujourd’hui me viennent encore de cette période! Des profs, des ingénieurs, des chercheurs, des employés, des informaticiens, etc…la lie de la société quoi!

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  25. DOMINIQUE a dit…

    Rien à voir avec la choucroute. Je dois remplir les documents du recensement. Et ils me demandent « nom de l’occupant principal ». Qué ?
    Mon cher et tendre ou moi ? Je croyais que depuis des années c’était autorité et responsabilité partagées.
    Je perplexise. Serions-nous retournés au XIXème siècle sans que j’en sois informée ?
    Et si je mettais le chat, en occupant principal ?

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  26. Caroline a dit…

    William, il faut que je lise ce bouquin.
    Une ronde parmi les rondes, édifiant ce commentaire !
    Litchi, très franchement, je n’ai pas trop l’impression qu’ils soient vraiment dans les stéréotypes mes enfants. Ce que je raconte ici n’est qu’une toute petite partie émergée de l’iceberg, les trucs drôles en somme. Mais, et je ne m’étendrai pas parce que c’est une chose justement que de raconter une anecdote en la déformant un peu, c’en est une autre que de parler d’eux tels qu’ils sont vraiment, mais donc mon garçon est plutôt du genre qui réfléchit beaucoup, pas bourrin pour deux sous, ultra défenseur des droits des femmes etc. Et ma fille est fille, oui, mais également d’une certaine manière très masculine dans certains aspects de son caractère. je crois que le fait d’être jumeaux et de grandir en « miroir » les a justement aidés à ne pas être très « typés ».

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  27. marie a dit…

    oui c’est asssez étonnant mais moi aussi je me suis dit qu’au final, eh bien cet apparent inconvénient pouvait tourner en avantage au moment des grandes écoles! 🙂

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  28. Marie a dit…

    Même questionnement ici mais c’était il y a 4 ans. Comme Isadu33 mon fils a de l’avance (2 ans d’avance) et c’est donc à 9 ans qu’il est entré au collège.
    Gros questionnement en fin de primaire : le privé chic, de très bon niveau, à 200m de la maison mais hyper cher ou le public en ZEP, avec mauvaise réputation et plus loin de la maison … le ZEP l’a emporté car il proposait une option sportive Voile (on habite dans le sud). Et à mon grand étonnement, l’équipe éducative est ultra motivée, les classes non surchargées et le collège a même dispensé des cours de rattrapage à mon fils en …. natation !!
    Actuellement en 3ème, avec une moyenne générale approchant les 17, nous devons désormais nous pencher sur le choix du lycée et c’est avec beaucoup moins d’apréhension que nous ferons certainement le choix du public 😉

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  29. marie a dit…

    car..j’habite dans le 9.3 comme on dit par ici, et le collège de secteur était juste blacklisté par TOUS les parents que je puisse connaitre dans le quartier. j’ai donc tout naturellement voulu éviter ça à mon fils, dont l’insertion scolaire n’était déjà pas évidente…il a commencé son année de 6ème dans un établissement privé…dont je l’ai retiré au bout de 5 semaines pour le remettre dans son collège de quartier, tellement il était malheureux. Et c’est juste aujourd’hui un immense soulagement de le voir se lever heureux d’aller à l’école. Bien sur, je passe pour une folle d’avoir retiré mon enfant du privé pour le jeter dans la gueule du méchant collège du 93, mais effectivement, c’est moins pire que ce que je pouvais craindre. Et, chose absolument non négligeable, de tous les établissements qu’a fréquenté mon fils, c’est ici qu’il subit le moins de moqueries, et qu’il y a le plus de tolérance de la part des enfants- ados, habitués qu’ils sont aux différences…

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  30. Sév. a dit…

    Hi,
    La région dans laquelle nous habitons (l’Alsace) nous offre le grand privilège de pouvoir mettre nos enfants dès la maternelle en école bilingue et pourtant ma fille de 6 ans veut faire esthéticienne et la 2 ème qui a 3 ans charcutière…Elles risquent fort de gagner mieux leur vie que leurs parents cadres, qui se galèrent à négocier leur salaire :))))
    Et augmentation du pouvoir d’achat avec épils gratos et saucisses en libre service ;))))
    Bonne journée et merci Caro d’être toujours aussi sincère!

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  31. Luna a dit…

    Beau témoignage, et j’aime beaucoup ta sincérité dans le choix que tu as fait, et qui s’est avéré le bon.
    J’avoue aussi être très école public, j’y ai fait avec bonheur toute ma scolarité, notamment dans un lycée de banlieue parisienne qui n’avait pas bonne réputation, mais dans laquelle j’ai pu faire mon petit bonhomme de chemin sans problème et intégrer la fac que je voulais ensuite, après une année de classe prépa dans ce lycée..
    Malgré cela, je n’ai pas suivi mes convictions « laïques » et je n’ai pas protesté trop vivement quand mon mari a émis le souhait d’inscrire notre fille en école privée.Par flemme aussi, car je ne suis occupée de « rien » pour l’inscription, il s’est occupé de tout (enfin presque).
    J’en suis ravie de cette école mais je suis certaine que l’école publique en bas de chez nous aurait été également parfaite.
    Bref, merci de ton post !

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  32. Vanou-Vaness a dit…

    Je suis ravie pour toi et tes twins, mais néanmoins tout aussi ravie d’avoir fait le choix du privé pour ma naine (surtout quand je discute avec les parents qui n’ont pas fuit le collège ZEP en 6ème mais se sont empressés de le faire en 5ème).
    Mais je suis aussi super contente que THE collège privé chiccissime nous ait refusé parce que j’adore son petit privé de quartier, avec une vrai mixité sociale et des profs super impliqués…

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  33. Claire a dit…

    premier commentaire pour moi (quel stress !)… merci pour ce billet qui fait du bien … entièrement d’accord, je trouve difficile au quotidien d’enseigner des principes et des valeurs de tolérance à nos enfants, de lutter contre la stigmatisation et les préjugés et de les entendre rentrer de l’école en disant « truc il a dit que au collège X y’a que des racailles » et on recommence, on réexplique … et si chacun y met du sien dans cette volonté de mixité sociale on y arrivera peut être, mais entre les idées et la pratique y’a toujours un pas … si tout le monde fait l’effort de respecter la carte scolaire ça rendra l’effort plus facile pour tout le monde et surtout pour les enfants. Sur ce je reprends mon travail qui consiste justement à créer et à favoriser du lien social et l’intégration !!

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  34. midlifegirl a dit…

    Ca a toujours été mes convictions pour l’école : le public, la mixité, pas de ghetto. ET comme je vis dans un bon quartier, faut avouer que les écoles sont pas mal. Pis arrive le lycée, mauvaise réputation avec pourtant des résultats corrects au bac. Disons que, comme ils n’épurent pas au fur et à mesure, ils n’ont pas 100% de réussite.
    Et maintenant que je suis seule, j’avoue j’y ai pensé, c’est moi qui vais aller faire la police s’il a un problème de racket, de violence, de petite frappe? Et puis j’ai rencontré l’équipe enseignante. Ultra motivée, humaine, à l’écoute. Ils sont super avec mon fils qui est parfois un peu down, ils ont des initiatives vraiment intéressantes, ils donnent des devoirs originaux qui amènent les jeunes à se torturer un peu les méninges. (tiens d’ailleurs il a fait un reportage style télévisé en anglais sur le 13eme arrondissement absolument génial… en toute impartialité ;-)).
    Et puis surtout, mon fils voulait y aller, pour moi ça reste le plus important, l’épanouissement personnel. Pour moi, c’est la clé de la réussite. Et surtout je pense aussi que ce n’est pas le niveau du collège ou lycée qui fait la réussite, il vaut mieux un enfant qui a de bons résultats dans un établissment moyen, c’est mieux pour sa confiance et son éstime et c’est mieux pour les dossiers, car n’oublions pas qu’on remplit les dossiers en février, bien avant les résultats du bac.

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  35. la belette a dit…

    On a beau se prendre la tête avec les écoles, le plus important reste les profs, et yen a des bons et des mauvais partout. J’entends par « bons » ceux qui donnent envie de s’intéresser à leur matière (et par « mauvais » l’inverse, vous suivez?).

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  36. berengere a dit…

    excellent billet qui me rappelle certains choix que nous avons du faire (à cause d’1 demenagement/changement de quartier dans Annecy) pour les ecoles…maternelles !!!!

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  37. Elo a dit…

    Ça fait du bien de lire ce genre de choses ! Dans tous les domaines, si y’a bien un truc dont je me méfie c’est la « réputation ». J’ai fait toute ma scolarité dans des ZEP du 93. Dès la primaire, certains parents faisaient des pieds et des mains pour que leurs enfants aillent dans le « bon collège ». Plus tard, encore pire, pour le « bon lycée » certains de mes camarades ont du prendre des options improbables et faire le parcours du combattant administratif… Ma mère a toujours refusé de magouiller, et m’a toujours dit « où qu’on soit, si on travaille, on y arrive ». Je dis pas que c’était la panacée tous les jours, mais effectivement j’ai pu décrocher mon brevet, mon bac, mon bac+5. j’ai pu vivre également tous les avantages de la mixité, et surtout voir qu’il y a toujours plus à plaindre que soi. En tant que jeune diplômée, j’ai pu constater en comparant avec mes collègues que grands lycées/grandes écoles VS lycées ZEP et universités moins prestigieuses, et bah on était tous placés à la même enseigne, exploités et payés au lance-pierre… Aujourd’hui après 3 ans d’expérience professionnelle, j’ai finalement décroché un emploi de cadre plutôt bien payé, surtout par les temps qui court, où on ne fait pas de cadeaux aux jeunes… Je crois qu’au final, ma mère avait raison : si on bosse et qu’on se bouge un peu les fesses, on s’en sort toujours !

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  38. M. de Hamburg a dit…

    Whaa, ton billet me réconcilie avec l’enseignement… (j’ai testé et j’ai fini par haïr ce métier sans avoir eu le temps d’en explorer ce côté qui me plaisait et que tu décris ici)
    C’est dommage que dans tant d’établissements en revanche la direction soit un peu trop « à l’arrache »
    Je suis touchée de voir qu’il y a des gens pour qui l’apprentissage de l’allemand compte encore 🙂
    Ce matin j’ai posté mon premier article, on parle un peu du nouvel an chinois sur mon blog de franco-allemande 😉
    Une belle journée à toutes!

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  39. Cetroinzust a dit…

    En vitesse parce que, bon, hein, y a le barbec’ et le feu d’artifice qui ne vont pas m’attendre si je traine trop…
    Maternelle et primaire en ecoles de quartier, tout brasse, tout melange, supers souvenirs. Pour le college, pour cause de college de quartier excessivement pourri (vraiment, vraiment pourri, pour le coup, mes parents, profs, en avaient eu des echos, verifies, a faire dresser les cheveux sur la tete, ce qui les a decides a nous mettre dans le prive, ce qu’ils n’auraient jamais fait autrement), on a ete en ecole privee. Quatre annees d’enfer pour moi, une ambiance qui me deplaisait profondement et l’impression de ne pas etre « a ma place ». Lycee ? Retour en etablissement ZEP, mi-lycee general, mi-lycee techno, des souvenirs extraordinaires et des bases suffisamment solides pour faire ensuite les etudes dont je revais. Que demander de plus ?
    A la place de mes parents, j’aurais sans doute fait pareil, pour le college. Tout en me torturant les neurones quant a l’epanouissement de mes petits. Parce que c’est effectivement ca le plus important pour reussir a l’ecole, je crois.
    Des bises a tou(te)s, m’en retourne feter Australia Day !

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  40. Brunette a dit…

    MERCI MERCI MERCI!!!
    c’est vraiment important que tu aies apporté tous ces eclaircissements!!
    (enfin pour moi) 🙂
    Ayant une situation compliquée de garde alternée sur deux communes differentes, la gestion de deux enfants chacun a l’autre bout de la ville, le fait de perdre l’AMIE de ma grande qui est d’une timidité maladive (ma grande hein , pas son amie) me pousse à regarder les moyens non honnêtes de detournement de carte scolaire (genre adresse chez une amie..) car comme tu le dis la carte existe toujours…
    Mais j’ai honte en même temps..ca sert a quoi de se dire de gauche si je veux pas qu’elle suive les règles de la république…? d’ou toutes mes interrogations!
    merci encore Caroline.

    Brunette

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  41. booh81 a dit…

    Alors voilà, une fois n’est pas coutume (non, je déconne, je le fais dans 90% de mes comm’!), je vais prendre appui sur mon expérience.

    Issue d’une école primaire favorisée, à l’heure de la 6ème, mes parents m’envoient dans le collège ZEP associé ET défavorisé, alors que ma meilleure amie part en privé pour éviter ce fameux collège…

    Au final, dans le privé, je ne sais s’il s’agit d’une généralité, mais dans ce privé-là en tout cas, on y « apprenait » à fumer en 6ème pour peu qu’on soit un peu influençable et que l’argent de poche le permette. En 5ème, on passait au shit. Et puis, après il y avait alcool et drogues dures pour les plus fortunés et motivés!

    Alors que dans mon collège, on ne découvrait la cigarette qu’en 3ème! Bah oui, pas d’argent de poche! Mais comme je fréquentais cette fille du privé et que j’étais une petite ado grosse et influençable, j’ai grillé ma première Royale menthol avec elle à 12 ans!

    Bref, la fin de l’histoire, j’ai passé 4 ans dans ce collège extrêmement violent (présences d’armes blanches et d’armes à feu à la sortie, lacrymo dans les classes, chaises jetées contre les profs,… j’en passe…), puis lycée populaire, Sorbonne-Nouvelle, maîtrise de lettres, concours de prof des écoles et je suis aujourd’hui prof des écoles en ZEP.

    Ma copine est vendeuse de produits de beauté de luxe en parfumeries, et elle adore ça. Ses parents moins, mais elle ne voulait pas de l’avenir qu’ils voulaient pour elle.

    Tout ça pour dire : où que l’on mette son enfant, que ce soit en public, en zep ou en privé, l’important pour les parents, c’est d’écouter son enfant, de rester vigilant quant à ses fréquentations, et de l’encourager dans sa voie.

    Enfin, en tant qu’instit dans une cité très chaude et très défavorisée, je peux vous dire qu’on ne peut pas se reposer sur nos lauriers et qu’il nous faut bosser deux fois plus que si on enseignant dans un coin sympa.

    Et la diversité, quelle richesse… J’en sais quelque chose, mes enfants sont le fruit d’un mariage mixte, ils ont deux cultures, deux pays de coeur, deux langues (enfin ils apprendront celles de leur père petit à petit!), des fêtes religieuses différentes, deux manières d’appréhender la vie! Je ne sais pas si mes choix de vie auraient été les mêmes dans le privé! D’être la seule blonde de sa classe aide à l’ouverture d’esprit !-)

    Voilà pour moi, bonne journée à toutes!

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  42. isa-monblogdemaman a dit…

    Tu fais bien de faire ce billet, je me demandais ce qu’il en était pour les twins justement. Je suis ravie et ça ne m’étonne qu’à moitié. Ma copine instit qui a passé 10 ans en ZEP et enseigne maintenant dans une banlieue dorée parle toujours de ses années Z avec une pointe de nostalgie.

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  43. Caroline a dit…

    merci booh81 pour ce très chouette commentaire

    brunette, de rien 🙂 et tu sais, fais ce qu’il te semble le mieux pour ton enfant. Les miens avaient cet avantage d’être deux, ce qui forcément a rendu la séparation d’avec les copains plus facile malgré tout.

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  44. Caroline a dit…

    isa-monblogdemaman, souvent j’entends ça en effet, des enseignants qui regrettent ces établissements, peut-être justement parce que souvent, les profs sont obligés de se serrer les coudes et qu’il y a un vrai projet d’équipe…

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  45. reine a dit…

    Totalement raccord avec toi , William. ce n’est pas l’établissement qui fait (en général) la différence c’est le niveau culturel des parents et/ou leur foi dans l’éducation.

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  46. La Fée de Marseille a dit…

    Comme c’est bon de lire toutes ces éloges…
    J’ai travaillé dans un collège ZEP sur Cannes la Bocca, pendant 2 ans.
    Je n’ai jamais vu une équipe pédagogique aussi soudée !! Les profs se serraient les coudes, et étaient vraiment préoccupés par l’avenir de leurs élèves.
    La CPE et son équipe savait très bien jouer des coudes, quand il s’agissait de relever la barre pour certains élèves.
    L’équipe des surveillants était multicolore, et c’était formidable de pouvoir toujours communiquer avec les parents, y compris les capverdiens !!!
    En ce qui me concerne, j’étais sans cesse en contact avec les familles, et nous avions aussi établi des partenariats avec le tissu associatif local, pour ramener les familles vers le collège (l’institution faisait peur à certains parents) et rompre la solitude des parents isolés.
    Le collège était un lieu de vie pour les enfants, mais aussi pour les parents.
    Je pourrais vous en parler encore pendant des heures, mais je garde un très joli souvenir de ces deux années passées dans ce collège dont la réputation n’était pas bien rutilante…
    La valeur ajoutée de ces établissements c’est avant tout, l’énergie, la disposinibilité, et la dévotion aussi des équipes qui y travaillent.
    Si on leur donnait encore un peu plus les moyens de fonctionner, ces personnes là feraient des miracles j’en suis sûre…
    Très très heureuse donc pour les twins, et pour vous les parents, parce que c’est quand même une sacrée tranquilité de l’esprit de pouvoir compter sur l’établissement, où sont scolarisés les enfants !!!
    Bonne journée 😉

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  47. sansan a dit…

    Merci pour ce billet!
    J’ai moi aussi été en lycée en ZEP, où j’ai eu des profs excellents (d’autres moins intéressants, c’est sûr, mais comme partout). Comme tes enfants, je voulais suivre mes copains de collège qui partaient en lycée « désectorisé » en demandant du grec en 3e langue… Au final, j’ai eu de nouveaux amis, et cela n’a absolument rien changé (si, j’ai pu aller à la fac à jussieu, excellentes années aussi) au lieu d’une plus petite fac en banlieue.
    J’espère que je pourrai faire le même choix pour mes enfants, et que comme toi, j’en serai bien contente.

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  48. 'tine a dit…

    Dans mes bras 😉 notre collège de secteur a une réputation à la hauteur d’un établissement carcéral pour délinquants de haut vol fichés au grand banditisme… à minima… trafic de drogue dure dans les toilettes, viols et tournantes à tous les étages… niveau en dessous du plus bas de la moyenne nationale… Bref que du bonheur… Et comme par hasard… cela s’est accentué à l’ouverture d’un privé dans la commune dont le directeur n’est autre qu’un député très ami de notre député maire…

    Bref again !!! Mes convictions en bandoulière j’ai aussi engagé des actions multiples avant leur entrée au collège… notamment en qualité de présidente des parents d’élèves une rencontre avec la principale et un compte rendu transmis à tous les parents du primaire très précis et avec des chiffres et des données (résultats, actions contre les actes d’incivilité…), puis mon ainé y est entré, (en bi-langue aussi ils font allemand au primaire hors de question de perdre cet acquis !!!), les classes bi-langue ont même ici été éclatées pour qu’ils soient tous mélangés et ils se retrouvent au grès des options des uns et des autres…

    Et ? Et bien tout va bien aussi ! Bon c’est pas le pays des bisounours (selon l’expression consacrée à la mode…!!!) c’est le collège hein ! Mais le suivi est très bien, niveau ben forcément c’est pas Henri IV mais il y a quand même de l’émulation et au dire de parents amis leurs enfants ne sont pas du tout largués en arrivant dans les lycées divers où ils entrent ensuite dans les villes avoisinantes…

    Pour l’ainé pas de soucis beaucoup de ses copains y partaient aussi pour le cadet l’an prochain c’est un peu plus compliqué beaucoup vont dans l’autre… mais depuis quelques temps j’observe quand même un phénomène intéressant de retour vers le public… plusieurs familles que je connais l’ainé est allé dans le privé le suivant va dans le public… et pour tous ceux que j’ai fini par convaincre… non mon fils ne se ballade pas avec une arme de poing pour se défendre, non ce n’est pas la guerre, non… et bien ils sont tous ravis d’avoir fait ce choix…!!! Mais que c’est difficile de prêcher sans arrêt !!!!

    Alors la carte scolaire OUI aussi !!!!!

    Allez pas le temps de lire les commentaires ce sera pour ce soir… Bonne journée tout le monde…

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  49. booh81 a dit…

    De rien, Caroline!

    Merci à toi, oui!

    Grâce à toi, j’ai un endroit où m’exprimer!

    Un endroit où je peux faire plein de fautes en tout genre!
    Pour n’en relever qu’une sur mon comm’ précédent : « enfin ils apprendront celleS de leur père ». Ouf pour moi, mon mari n’a qu’UNE seule langue à son actif (autre que le français). Ouf, parce que je l’apprends moi aussi, et elle n’est pas évidente! Mais c’est enrichissant et très utile, car on passe les vacances dans le pays de ses parents.

    Voilà, bonne journée!

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  50. Niña a dit…

    Bon, j’y vais de mon petit commentaire noyé dans la masse, mais peut-être que quelqu’un le lira parce que j’ai une cause à défendre 😉

    Au fin fond de mon Auvergne natale, j’ai fait toute ma scolarité dans le privé. Pourquoi ? Parce que mes parents sont tous les deux enseignants du privé. Pourquoi ? Parce que dans les années 70, quand ma mère a fait ses études, chez nous, il n’y avait à peu près que les religieuses qui instruisaient les filles de paysans. Parce qu’au début des années 80, quand mon père est arrivé en France et a fini ses études, les étrangers n’avaient pas le droit d’enseigner dans le public. Alors je pense qu’il ne faudrait pas oublier l’histoire… C’est bien gentil de cracher sur l’école privée, mais c’est elle qui s’est occupée des campagnes quand l’Etat s’en foutait éperdument. D’ailleurs, dans mon département rural, ce sont encore environ la moitié des élèves qui sont formés dans le privé. Dans mon village, il n’y a pas de collège public…

    Voilà, c’était mon coup de gueule. Parce que je commence à en avoir assez d’entendre les militants extrémistes de l’école laïque et républicaine dénigrer le privé (je n’en ai pas lu ici, hein, c’est juste un constat général). Ah, ça fait du bien de vider son sac 😉

    Mais si on en revient au sujet du jour, c’est toujours une bonne nouvelle quand les faits donnent raison aux convictions. Et c’est encore mieux de savoir que tes twins sont contents de leur collège !

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  51. Elosyia a dit…

    Moi je me suis retrouvée dans un collège qui avait une réputation sulfureuse dans le coin des Yvelines où j’habitais. J’ai adoré, moi qui ait vécu dans une banlieue bourgeoise alors que je venais de milieu popu, dans ce collège j’ai trouvé une mixité sociale et culturelle extraordinaire qui m’a redonnée confiance en moi. Et longtemps après, je remercie aussi ma mère qui a failli me mettre dans un collège privé pour me donner davantage de chances pour la suite, mais qui finalement s’est laissée convaincre par moi d’essayer ce collège.
    Bises et bonne journée !

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  52. Mag a dit…

    Coucou, ton article d’aujourd’hui me fait penser à ma belle mère qui n’a pas voulu mettre à l’époque la petite au collège du mauvais quartier de la ville. Attention nous habitons dans une banlieue très dangereuse…Tout le monde connait les terribles banlieues Vosgiennes… Non? Du coup elle a mis la petite dans un collège privé. Et piouf c’était du grand n’importe quoi… Le plus bel exemple? Le jour ou le pion n’a pas voulu que la petite rentre à nouveau dans l’enceinte du collège après que sa maman n’avait pas pu la chercher faute d’un empêchement. Elle était en 6 ou 5ème c’était l’hiver et il pleuvait! Je reste persuadée que la réussite scolaire dépend de l’investissement de la famille et des capacités de l’enfant et non de l’environnement scolaire

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  53. Caroline a dit…

    nina, je n’ai pas craché sur le privé, pour la bonne raison que je suis un pur produit de l’enseignement privé. Mère prof dans le privé, un privé à l’époque en tous cas qui accueillait les gamins dont le public ne voulait pas, puis lycée jésuite tout de même très sélect (je crois n’avoir jamais eu un camarade de couleur de tout mon lycée). Bref, je ne vais pas cracher dans la soupe, j’ai fait les études que j’ai voulu et ai bénéficié d’un très bon enseignement. Maintenant, aujourd’hui, le privé n’est plus vraiment ce que tu décris. Et la plupart du temps, c’est tout de même une solution pour gens qui ont les moyens. Et personnellement, je ne vois pas trop la raison de continuer à subventionner ces établissements, je préfèrerais qu’il n’y ait que des écoles publiques, avec égalité de moyens et gratuité pour tout le monde. Parce que ce système à deux vitesses me heurte. Mais ce n’est que mon avis et je sais très bien qu’il n’est pas partagé par tout le monde, que certains bahuts privés ont encore cette préoccupation d’accueillir tout le monde. Mais ils ne sont pas nombreux. Et le fondement du privé qui était quand même de pouvoir offrir une éducation religieuse aux enfants a quasiment disparu, laplupart des gens mettent leurs gamins dans le privé non pas pour le caté mais parce qu’ils sont convaincus qu’en payant, ça leur garantit un meilleur encadrement. Ce qui est parfois vrai, parfois faux…

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  54. Syl's a dit…

    Premier commentaire pour moi, alors que je te lis « en silence » depuis plusieurs mois. Merci pour cet article qui me donne envie de réagir (oui, oui, j’ai souvent eu envie de réagir auparavant, mais bon…). je voulais juste aller dans ton sens, et dans celui des comms qui suivent. Mes enfants sont, eux, dans un bon collège. C’est celui du secteur, en banlieue. Pas le top du top, mais une population plutôt « classe moyenne », sans souci. Bien loin de la ZEP. J’ai moi-même travaillé en ZEP, écoles et collèges. Et je regretterais presque que mes enfants n’y soient pas scolarisés. Bien sûr, il y a de bons profs, et d’autres moins bons. mais il manque surtout la cohésion de l’équipe, un dynamisme, un vrai projet. Et le fait qu’il y ait peu de risques de débordement, peu de cas à cadrer ou prendre en charge, a tendance à favoriser un certain laxisme. Mais il manque surtout le petit plus qui motive…
    Quant aux twins, je suis aussi maman de 2 filles, jumelles, actuellement en 4ème. Elles ne se ressemblent pas physiquement, et ont des caractères completement différents. C’est la première année où elles sont séparées ! En maternelle et primaire, dans notre village, il n’y avait qu’une classe par niveau. Donc elles étaient forcément ensemble. Au moment de l’entrée au collège, à la « ville », on s’est dit que ce n’était pas le meilleur moment pour les séparer, le passage en 6ème étant déja assez stressant… En 5ème, elles n’ont pas voulu que je fasse la demande. Et en 4ème, j’ai imposé. Parce que l’une le souhaitait, et l’autre pas. Et que ça me semblait nécessaire, pour celle qui le désirait mais aussi pour l’autre, un peu trop « dépendante » affectivement de sa soeur (mais aussi écrasante par sa présence). Et malgré toutes mes angoisses, ça se passe bien. Mieux d’ailleurs pour celle qui « ne voulait pas » que pour sa soeur, un peu isolée dans sa classe. Mais c’est beaucoup plus difficile à gérer pour moi : deux emplois du temps différents, des devoirs différents (avant, elles s’aidaient mutuellement, se dépannaient…), des difficultés à savoir ce qu’elles ont à faire et surtout ce qu’elles vivent.
    Je ne regrette pas ce choix. C’était important aussi qu’elles aient cette experience. Pour l’an prochain ? Bah… je ne sais pas… je ne sais pas non plus ce qu’elles vont souhaiter, elles…
    Mais à la lueur de cete experience, je pense que la séparation se fait bien, quel que soit le moment. Inutile de se prendre la tête avec ça… Si l’un des enfants écrase l’autre, il faut éventuellement précipiter les choses. Mais si ça se passe bien, s’ils ne passent pas leur temps à se comparer, s’ils réussissent à avoir chacun leur vie, leurs copains, leurs préférences, pourquoi les séparer à tout prix ? Ils vivent une belle experience… qui prendra fin de toutes façons à un moment de leur scolarité, lors de l’orientation (lycée ou autre). Et ils s’adapteront.

    Un dernier mot pour te remercier pour ton blog, pour ces moments de rire, de sourire ou de reflexion partagés. J’aime beaucoup ta façon d’écrire ! Et j’aime beaucoup les comms qui suivent aussi !

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  55. Niña a dit…

    @Caro : Je sais que tu n’as jamais dénigré l’enseignement privé dans tes propos, et il en est de même dans les commentaires où tout le monde est très respectueux. C’est juste que, encore une fois, ce matin sur France Inter, une auditrice a sorti son bâton d’évangéliste anti-privé (haha), donc ton billet m’a donné envie de m’exprimer sur cette question…

    Concernant la fin des subventions pour le privé, concrètement, dans ma région ça poserait effectivement problème. Si je prends l’exemple de ma ville de 6000 habitants, il y a 2 écoles (une privée et une publique), qui accueillent environ la moitié des enfants chacune (et la mixité est présente dans les deux). Si l’école privée sortait du système de l’Education nationale et que l’école publique devait accueillir pratiquement tous les enfants d’un coup, elle n’en aurait pas les moyens, que ce soit au niveau du personnel ou des locaux. À l’étape suivante, nous n’avons pas de collège public ! Pour continuer la scolarité dans le public, il faut prendre le car et aller dans la ville d’à côté. Et au niveau du lycée, le seul lycée professionnel à 30 km à la ronde est un lycée privé… Donc si l’école privée sous contrat avec l’Etat devait disparaître, il faudrait que ce soit progressif et réfléchi. Parce qu’il reste des régions où l’enseignement privé joue un rôle autre que « contourner la carte scolaire ». Voilà 🙂

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  56. Caroline a dit…

    merci syl’s pour ce commentaire (qui n’est pas si long :-). Je trouve ça vachement intéressant, sur cette notion de « projet », j’imagine en effet que l’adversité n’a pas forcément que du mauvais, bien au contraire. Et quant à tes jumelles, je pense que tu as eu raison, surtout si l’une en avait émis le souhait. Les miens ont toujours été séparés, cette année être ensemble est une grande première. Et je prends en effet conscience de la facilité que ça représente en terme d’organisation. Par contre, ils sont très souvent en compétition et là ça va parce qu’ils ont les mêmes résultats. Mais je t’avoue redouter le moment où l’un des deux décrocherait ! Pas facile, hein…

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  57. Mimite a dit…

    Oh purée comme cela fait du bien de lire un tel billet !
    Une enseignante de presque ZEP qui se bat tous les jours pour faire changer la réput’ de son collège !
    Merci, merci, merci !

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  58. DomL a dit…

    Je travaille dans un service dédié au handicap visuel, et je supervise et accompagne la scolarité d’enfants et ados handicapés visuels, et sans vouloir généraliser, je dirai quand même qu’ils sont mieux accueillis, (et nous avec) et suivis, dans les collèges « défavorisés », de ZEP, que dans les coins protégés et pire encore, que dans le privé:l’état d’esprit n’est pas le même. Le handicap physique, ou ici sensoriel, est géré avec simplicité et humanité, les équipes sont habituées à ce que j’ai envie d’appeler « handicap social », et donc ont moins un certain modèle d’élève en tête et sont plus ouvertes. Voilà, en général, les équipes de ZEP sont plus ouvertes, et, d’autre part, plus habituées à ne pas ronronner tranquillement. Alors que dans les endroits privilégiés, je sens souvent une espèce de « rejet » de ce qui risque de demander à être créatif, à sortir d’une routine. Et dans le privé, à notre niveau, c’est flagrant. Nos élèves qui sortent de la norme n’y sont vraiment pas accueillis les bras ouverts, et c’est souvent très difficile d’y obtenir un minimum d’efforts de la part des profs et directeurs. J’ai par exemple accompagné une maman de cité qui, voulant une espèce d’ascension sociale (alors que personnellement, je trouvais son fils très bien dans son collège de cité), a rencontré les équipes de plusieurs collèges privés de ma ville, et on s’est tellement heurtées, à chaque fois, à une acceptation du handicap plus que limite, qu’elle a finalement renoncé, oubliant à tout jamais son idée de départ. Elle a finalement eu une dérogation pour un collège public « sans problèmes » de centre ville, année horrible, souffrance pour le jeune, etc, puis il a réintégré son collège d’origine et ouf, il revit!
    Voilà, c’était juste un petit exemple.
    Bon, je connais aussi un collège très défavorisé d’un petite ville où je vais aussi, et là c’était l’inverse, j’ai tout fait pour que mon élève n’y reste pas, et franchement je m’étonnais moi-même car je suis très attachée à la carte scolaire, j’ai très peur de la ghetto-isation telle qu’on la voit de plus en plus, et comme je le disais plus haut, je trouve les collèges de ZEP (que je connais) pas à la hauteur de leur réputation, mais là, c’était juste pas possible, beaucoup de violence, équipe totalement dépassée, etc.

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  59. Claire Drôle de Mère a dit…

    Oh Caro, je débarque seulement maintenant (tu sais bien que tu postes trop tard pour moi en ce moment 😉 ). Un grand merci, évidemment pour le lien vers le blog, mais surtout de me montrer que mon petit mail a pu un peu aider, ce à quoi je ne m’attendais pas du tout. Je veux dire, j’écris ce que je pense, mais après je n’attends pas que ca serve forcément.

    Super heureuse pour tes gamins et pour ce magnifique happy end à ces cogitations familiales.

    (PS : Avant de venir ici,je suis passée sur mon blog. Comme il y avait plus de monde que d’hab, je me suis dit que soit tu avais parlé de moi,soit Libé avait fait mon portrait en dernière page sans m’en parler.. 😉 )

    Répondre
  60. maNou a dit…

    Eh! Caro, dans le privé, on n’écrit plus depuis longtemps « caté » mais « KT ». Enfin, c’est ce que j’ai vu apparaître lors de mes dernières années, transcription que je trouvais insupportable …
    Bref, être bien dans un établissement, que l’on soit élève, parent ou prof, ne dépend certainement pas de l’étiquette « public » ou « privé », mais bien, comme tu le dis, de l’investissement, de la cohésion d’une équipe, de la qualité des rapports humains, ce qui n’est pas réservé exclusivement à une appartenance religieuse ; cela tient pour une part essentielle à la personnalité d’un chef d’établissement qui sait créer avec tous les acteurs un climat de confiance et qui a à coeur la réussite et le bien-être de chacun, qui respecte chacun et accompagne les projets.

    Ce que tu appelles « une âme ».

    Durant trente-cinq années de prof du privé, j’ai côtoyé mes collègues du public, lors de stages ou d’examens, nos enseignements, nos objectifs, ne nous sont jamais apparus différents.
    Cette sixième de vos enfants dans un établissement public réputé difficile me montre que l’encadrement, le dialogue avec les familles, l’investissement des enseignants, n’ont rien à envier à ce que l’on croit trop souvent être l’apanage du seul anciennement privé. Ce n’est ni parfaitement rose ou noir, d’un côté comme de l’autre.
    Je ne sais pas s’il faut supprimer le statut du privé, profs et établissements, ou le clarifier, je pense qu’il faut surtout être attentif aux besoins des établisssements publics et sans doute communiquer bien davantage sur ce qui est bien plutôt que toujours stigmatiser ce qui va mal à l’école.
    La communication en ce domaine me semble très inégalitaire entre le privé et le public …

    Répondre
  61. Aurélia a dit…

    Bonjour !

    Alors je ne commente jamais, pourtant je te lis assez souvent, et ton témoignage sur la méthode du Dr Zermati a changé beaucoup de choses dans ma vie.

    Bon, là je commente parce que c’est tellement important. Mon abruti de jeune crétin de frère est passé par toutes les couleurs de la (très) grosse crise adolescente, allant jusqu’à de la drogue et de la petite délinquance, donc ça ne rigolait plus jamais du tout à la maison. Le résultat ? A 16 ans il a été foutu à la porte de son établissement, plus personne n’était obligé de le scolariser alors plus personne n’a voulu de lui.

    SAUF un lycée d’une petite ville périphérique, genre plutôt sinistrée et très mauvaise réputation. L’équipe pédagogique, jeune (ben oui, on envoie toujours les nouveaux au casse-pipe) et ultra soudée, a fait plus qu’un miracle, et quand je contemple ce que l’andouille est devenu, son niveau scolaire excellent et sa discipline irréprochable, j’ai vraiment envie de chialer de joie, un peu.

    Le chiard fait du théâtre depuis deux ans, a fait un voyage à Venise, va au théâtre une fois par mois, se la raconte en lisant les grands auteurs et buche le concours de Sciences Po. (Tout ça avec ses proches, je veux dire, hein).

    Ok, ça ne marche peut-être pas à tous les coups, mais quand ça marche ça change une vie.

    Merci.

    Répondre
  62. Caroline a dit…

    Aurelia, ton témoignage est hyper émouvant, franchement, j’en ai les larmes aux yeux. Comme le dit justement MaNou plus haut, c’est aussi en parlant de ce qui va que les choses peuvent s’améliorer, je crois pas mal à la dynamique positive. Ce qui n’empêche évidemment pas de ne pas se voiler la face sur ce qui ne marche pas. Mais oui, parfois, on peut espérer qu’un parcours qui semblait complètement voué à l’échec se voie réorienter par la grâce d’une équipe enseignante motivée, le soutien de la famille et à mon avis aussi la volonté du premier concerné, en l’occurence ton chiard de frère 🙂

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  63. Camille a dit…

    Bonjour Caroline.
    Ce fait un moment que je lis ton blog avec beaucoup de plaisir (au point de relire plein d’anciens articles, et oui !) mais je n’avais jamais encore laissé de petit commentaire… Il faut un début à tout.

    Je trouve cet article très intéressant. Je suis absolument persuadée que tu as fait le bon choix, mais pas parce que, finalement, ça c’est avéré judicieux ni seulement pour des raisons éthiques (bon, en bonne partie quand même). Les réputations, en effet, il ne faut pas s’y fier. Je suis allée dans un collège qui, certes, n’était pas en ZEP mais que beaucoup de parents fuyaient à l’époque. J’ai fait mon lycée dans mon secteur, dans un lycée tout à fait convenable mais néanmoins énorme usine, en banlieue bordelaise.

    Mes parents n’ont pas hésité, et je n’ai aucun regret. La mixité (même relative, et d’ailleurs, ça fait mal de le dire mais peut-être « surtout » relative – à débattre), c’est chouette.

    Et tu sais quoi ? Cette histoire de quartier, de rester proche de chez soi et de ses valeurs… Ben ça marche aussi avec les prépas. J’ai fait la mienne dans le lycée de Bordeaux qui proposait ma filière (rare), pas à Henri 4. Alors évidemment, les chiffres sont moins glorieux… Mais cela représente les deux plus belles années de ma vie ! Et je ne crois pas finir ma vie dans un carton.

    Bref, je me suis éloignée du sujet. Il n’est évidemment plus question de diversité, de mixité etc., mais quand même : toujours vouloir le meilleur, toujours pousser ses enfants, toujours comparer les établissements, ça fait rater de très belles choses ! Et passer à côté de l’essentiel.

    Répondre
  64. Caroline a dit…

    camille, je te rejoins complètement. Et je précise d’ailleurs que je ne souhaite pas particulièrement à mes enfants de finir à henri IV ou que sais-je. Mon seul souhait, il peut paraitre un peu naïf et bobo, mais c’est qu’ils trouvent une voie dans laquelle ils auront envie tous les jours de se lever pour bosser. Parce qu’on peut tourner virer mais à mon avis c’est là seulement que se niche le bonheur… Puisses-tu trouver cette voie, ça m’a l’air bien parti 😉

    Répondre
  65. Plum' a dit…

    Bonjour ou bonsoir..

    J’ai toujours été dans des établissements privées assez stricts, trop peut-être. Mon mari aussi. Nous n’avons pas gardé que des très bons souvenirs de ces périodes, pour cela que nous n’avons pas voulu cela pour notre fils.

    Il a donc fait sa scolarité dans le publique jusqu’à il y a un moins de 2 ans.

    Au cours de ses 2 premières années de collège nous avons vu son
    comportement changer. Un coup taciturne, un autre jour agressif dans ses propos, dans ses attitudes.
    Comme il était bon élève on mettait cela sur le fait qu’il évoluait, la crise d’ado commençait et je ne vais pas vous apprendre que parfois il faut savoir prendre avec des pincettes un petit mec qui s’affirme.

    Jusqu’au jour ou une amie a intégré le personnel de ce collège; et là stupeur, effroi, elle nous apprend qu’il subit des violences physiques et morales de la part de quelques élèves au sein de l’établissement. Sur le coup nous ne voulions pas y croire.Comment est-ce possible ?
    Nous avons donc pris le taureau par les cornes en essayant de savoir se qu’il passait. Nous nous sommes heurtés face à un mur : il niait tout en bloc et se renfermait de plus en plus. Le pire fut atteint lorsque nous avons pris rendez-vous avec le principal : oui, notre fils était venu le voir plus d’une fois pour se plaindre, il avait fait une petite enquête mais selon lui rien de grave car il fallait que notre fils s’endurcisse un peu. Le premier élève de la classe subit des quolibets mais ce n’est pas méchant, ça lui apprend la vie !(Du style : ‘pauvre chouchou à sa môman, vous l’avez trop couvé, c’est de votre faute!)
    Notre petit monde des bisounours s’est cassé la tronche ce jour là et notre sang n’a fait qu’un tour avec de tels propos. Et on se sentait si mal que notre fils ait eu si honte de nous parler, et surtout d’avoir mis tout cela sur le compte d’une crise d’ado.
    Bref, nous avons pris rendez-vous avec un autre collège pour qu’il change d’établissement. Réponse : si tous les élèves qui se sentent mal dans leur peau au collège devaient en changer ce ne serait qu’un chassé-croisé.Alors c’est NON messieurs-dames, circulez y’à rien à voir!

    Nous avons donc fait des recherches et il se trouve désormais depuis un an et demi dans un collège privé pas donné mais son bien être n’a pas de prix.

    J’ai bien conscience que notre cas est isolé mais pas tant que ça..

    Le harcèlement à l’école ça existe et souvent on ne voit rien. Je me sens encore coupable aujourd’hui (mon mari aussi je pense).
    Notre fils est désormais épanoui, il passe son brevet en fin d’année. Viendra le choix du lycée par la suite.

    Tout cela pour vous dire que suis je bien heureuse que pour vous toutes et tous cela se passe bien. Nous sommes tombés sur une exception.

    Ps : je ne sais pas si la campagne contre le harcèlement à l’école peut ouvrir les yeux à certain(e)s mais c’est déjà bien d’en parler ;(-> http://www.meltybuzz.fr/harcelement-a-l-ecole-une-campagne-a-prendre-actu92722.html )

    Bonne fin d’après-midi

    Plum’

    Répondre
  66. Pauline a dit…

    Pour avoir mis moi-même un certain temps à trouver ma voie, je ne peux que te dire que ca n’a – selon moi – rien de naïf ou de bobo. Certains parents rêvent de voir leurs enfants intégrer « le meilleur », que ce soit au collège , lycées, puis les prépas … puis une Grrrande école, peu importe … du moment que ca « fait bien ».
    J’ai en tête des exemples précis où j’ai pu voir que ca ne donne pas forcément des gens qui savent ce qu’ils souhaitent vraiment faire pour autant, ou bien qui font ce qu’ils veulent réellement.
    Parfois aussi, à 18 ans, 20 ans, même en ayant suivi un parcours scolaire sans accroc, sans redoublement, etc, on ne sait pas encore réellement ce qu’on veut faire, quand bien même l’entourage est plein de bonne volonté. C’est une question extrêmement délicate qui n’est pas toujours traitée à la mesure de cette complexité.
    Personnellement j’ai changé deux fois d’orientation depuis mon bac, j’ai testé beaucoup de choses, la troisième a été la bonne, et aujourd’hui je suis heureuse d’aller travailler, et c’est effectivement le plus important pour moi.
    Je serais même tenté de dire que le plus dur, quand est jeune, fraichement bachelier ou autre, n’est pas d’arriver à ce qu’on veut faire, mais déjà de le savoir.

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  67. nathalie a dit…

    En lisant tous ces commentaires je me rends compte à quel point la ville et la campagne sont différents et à quel point le mot « egalité » n’a aucun sens, si au moins on parlait d’équité …

    Bref dans le nord Médoc aucun choix possible, un seul collège à 20km à la ronde et pareil pour le lycée sinon ce sont les internats privés ou publics à Bordeaux alors contents ou pas … et parfois les établissements en « profitent » sachant qu’ils ont le « monopole » …

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  68. Chag a dit…

    @nathalie : on est presque voisines ! Je suis de la grande ville, mais je compatis pour le nord Médoc. Pour le Médoc tout court, d’ailleurs. Il y a des zones oubliées pour tout, écoles, collèges, commerces,artisans, la vie quoi ! Quand mes collègues débutent, grosse angoisse n°1 : Vais-je être muté dans le nord Médoc (ou le Blayais, même combat) ? C’est un cercle vicieux. Le fait qu’il n’y ait presque rien, et malgré la beauté de certains coins, engendre le fait que malheureusement, les jeunes n’ont pas envie d’y bosser, encore moins d’y vivre. Ma copine chérie enseigne à Pauillac depuis quelques années et depuis ses débuts. Pas par choix. Mais l’équipe est chouette, et elle y fait un boulot remarquable. Bref, là je parle d’un autre débat politique.

    @booh81 : Même parcours, même boulot, dans les mêmes zones. Je suis d’accord avec toi. C’est souvent dur, mais les joies sont aussi très fréquentes. Les petits bonheurs, avec les élèves, les parents, les collègues, y sont plus présents que ce qu’on pourrait trouver dans des écoles super bien réputées (privées ou pas). On fait un job éreintant, mais tellement génial ! Bon courage dans ton coin, collègue !

    Juste une remarque que je fais à tous les parents inquiets de mes CM2, à l’approche du collège-Bronx dont ils dépendent : « Si votre enfant est bon, il le sera partout ! ».

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  69. happy a dit…

    Je pense que ce n’est pas le collège qu’on doit choisir, c’est le collège Vs ton enfant. Mon fils n’a pas supporté la pression d’un collège « d’excellence » parisien et a fini par craquer complètement. Ma fille s’y sent comme un poisson dans l’eau. Il n’y a pas UNE bonne solution pour tous les gosses. Certains ont besoin d’être très encadrés, d’autres sont plus autonomes et préfèrent qu’on leur lâche les baskets, d’autres se sentiraient finalement bien partout.
    Ceci étant, il y a une différence énorme entre le public et le privé au quotidien (DST en condition d’examen chaque semaine dans certains collèges privés, heures supplémentaires à foison de « vie de classe », « méthodologie »,…). Ca ne veut pas dire que ça rend les gamins plus intelligents et je me demande même si l’idée n’est pas de les maintenir au sein du collège le plus longtemps possible.

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  70. naf a dit…

    Plum’ ton histoire me touche beaucoup. J’ai un fils + jeune très sensible qui n’est pas toujours très à l’aise dans ses rapports avec les autres… Donc ton histoire me arle car j’ai peur qu’en grandissant, confronté à des situations similaires il ne sache comment réagir… Suis bien contente pour ous que vous ayez trouvé une solution!

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  71. clarabelle a dit…

    Euh…? Les ouvriers ou demandeurs d’emploi seraient donc quoi précisément ?

    Excusez moi, mais la réussite sociale de vos amis ( tant mieux pour eux) ne signifie pas que ceux qui ont moins réussi de ce point de vue sont la « lie de la société » , non ?

    Votre propos est, me semble t’il, quelque peu maladroit mais certainement involontairement…

    Cordialement,

    Répondre
  72. Juliette a dit…

    Ah !! Ca fait un bien, ton billet !

    J’étais scolarisée au début du collège dans un établissement de type ZEP (parce qu’on habitait aussi « du mauvais côté » de l’arrondissement), certes, tout n’était pas rose, mais j’ai eu là-bas quelques-uns des meilleurs profs de ma scolarité, auxquels je suis encore reconnaissante aujourd’hui.

    Bref, je suis tout à fait d’accord avec toi, non pas en tant que parent, mais en tant qu’ancienne collégienne 🙂 Parce qu’à cet âge-là, tomber sur des profs encourageants et motivés, être soutenus par ses parents, rencontrer de nouveaux camarades de classe, c’est ce qui permet de progresser – surement bien plus que de se faire constamment rabaisser dans un collège élitiste…

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  73. sophie202 a dit…

    ahhhh en voilà un sujet qui me touche… ;-P l’enseignement public.
    je suis un pur produit de l’enseignement public parents oncles et tantes tous profs. Moi pas, c’est franchement pas assez payé pour des études pareilles et une considération misérable. J’ai beau être de gauche j’entends ne pas de faire entuber pendant 40 ans…

    Et mon compagnon est lui un pur produit du privé.

    Mais j’avoue, j’avoue j’ai dérogé à la carte scolaire… Pourquois? pour aller dans un lycée bien moins côté, oui, oui.;-P
    Sortant d’un collège de campagne à l’hyper bonne réputation (genre le meilleur de l’académie ou j’ai d’ailleurs reçu un excellent enseignement mais qui en a laissé plus d’un moins doué que moi sur le bas côté, bref) j’y ai passé les 4 pires années de ma vie, du harcèlement pur et simple: je ne rentrais pas dans la norme.

    j’ai donc voulu fuir ce milieu de de pourris qui croiyaient que tout leur était permis pour un énorme lycée rassemblant tout ce qui pouvait exister: 3 années de bonheur… Bon je voulais aussi vraiment faire theatre en option au bac tout en faisant une TS, et ça se fait pas partout..

    Si je compare avec le vécu de mon compagnon qui lui n’était entouré que de gosses d’un certain milieu, je lui explique qu’il faut qu’il redescende sur terre et que dans ma terminale S il y avait des camarades on appelait chez eux la maman ne parlait pas français… ça c’est la réalité.Il lui manque vraiment des données pour comprendre notre monde j’ai l’impression.

    Et franchement je suis assez effrayée par le vécu de ma plus jeune soeur qui hors scolaire à fréquenté un groupe d’amis issu d’un privé archi côté… Yiiirrrrk malsain, beaucoup, beaucoup, beaucoup trop de ce je sais pas quoi qu’apporte le fait de se croire les rois du monde et d’en avoir les moyens alcool, sexe vraiment jeune,…

    Mais pour ce qui est des ZEP c’est à double tranchant, ou l’équipe dirigeante décide de s’y coller et ça tourne, sinon… Je sais de quoi je parle ma maman est principale adjointe en ZEP ;-P, et c’est rude vraiment rude, on se doute pas des trucs durs que peuvent vivre certains mômes

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  74. Suzie a dit…

    Voilà un article qui tombe à point nommé ! Nous sommes actuellement dans les affres du choix d’un collège pour notre grand. J’avais même hésité à t’envoyer un mail pour que vous étiez satisfaits ou non de votre décision… Et c’est chose faite… Merci. Aujourd’hui nous avons reçu un courrier de l’école privée où nous souhaitions scolariser notre fils et il n’y est pas pris (petit établissement avec beaucoup de demandes pour cette rentrée, snif…). Lundi soir, j’étais allée à la réunion où la directrice du public nous présentait son établissement, j’ai cru mourir… je crois qu’elle n’avait pas envie qu’on n’y inscrive nos enfants… Reste un truc privé catho avec une mentalité qui ne me plaît pas du tout… Bref, c’est le désespoir à la maison. Ton article me remonte un petit peu le moral et nous aidera peut-être à franchir le pas du collège, pas ZEP du tout, entre nous…

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  75. Cécile - Une quadra a dit…

    Ah ben zut mon message de ce matin n’est pas passé.

    Bon ici miss est en public depuis la maternelle. On est en ZEP et ma foi ça se passe bien, y a juste 2 ou 3 détails qui parfois me déplaisent mais vraiment c’est pour pinailler. Les équipes pédagogiques sont vachement à l’écoute et cerise sur le gatal depuis la petite section ils n’ont jamais été plus de 20 dans sa classe. J’en connais qui après la maternelle ont refusé la primaire publique et ont mis leurs enfants en privé, 30 élèves en CP je ne suis pas certaine d’y voir un avantage.

    Pour le collège se pose un petit problème, le collège du secteur est gros, 600 élèves, zep et avec classe bilangue anglais allemand et section européenne allemand. Ma fille est du genre à ne pas se sentir à l’aise dans les très gros groupes et avoir besoin d’être un peu suivie sinon elle part en vrille (ce sont les instits qui le disent), d’autre part elle a appris l’anglais à l’école en primaire et l’espagnol en famille.

    Son père et moi faisons un énorme blocage à la langue allemande, on est fichu de quitter le coin de plage s’ils s’installent trop près de nous sinon on a le poil qui se hérisse. Bref on trouve vraiment dommage qu’elle ne puisse pas approfondir sa connaissance de l’espagnol académique dés la 6 éme. Donc grosse discussion entre nous les parents, les enseignants, la gosse qui voudrait bien apprendre l’espagnol en classe, mais aussi larguer une partie de ses collègues de classe qui la suivent depuis la maternelle pour la majorité et elle ne saute pas de joie à l’idée d’apprendre l’allemand malgré une initiation neutre d’une année en CP.

    Bref à force de chercher on a trouvé une solution qui nous fait passer pour des barges mais on s’en fiche.

    Sur le chemin de mon boulot il y a un collège qui a une classe bilangue espagnol (ils sont 2 dans notre ville), en plus ils sont à peine 400 élèves donc ça devrait être plus gérable pour ma fille.
    Mais pourquoi des barges ? Ben parce que ce collège pour le quel je vais rédiger mon dossier de demande de dérogation l’an prochain est également en ZEP dans un autre secteur.

    Lorsque je justifie la chose avec l’apprentissage de l’espagnol on me rappelle qu’il y a ce collègue ultra chic, qui soi disant est l’antichambre d’une des 2 boîtes à bac d’élite de Bordeaux qui a une section bilangue espagnol également, ou alors ce collège privé à deux pas de chez nous qui propose aussi l’espagnol, mais pas en bilangue et un autre privé qui a la section européenne espagnol.
    Oui mais le privé c’est niet, j’y ai passé 10 ans ça m’a plus ou moins bien convenu et je n’ai pas trop envie de le faire subir à ma fille, sans compter que les effectifs font un peu peur quand même.

    L’autre collège public est à 3 changement de tram et bus, quasi 1h de trajet de la maison, a un effectif de 800 élèves, des classes à 30, je ne voit pas l’intérêt.

    D’autre part miss a tendance à se mettre une pression d’enfer toute seule au sujet des notes, genre si elle n’a pas 16 elle pleure, elle préférait également ne rien faire que de risquer de se tromper, on a mis du temps à régler ces petits problèmes, est ce bien raisonnable de notre part d’aller la mettre dans un établissement ou la concurrence et l’excellence sont érigées en modèle ?
    Bref on va voir ce que donnera la demande de dérogation si c’est refusé tant pis elle ira au collège voisin mais vraiment ça me ferai suer qu’elle ne puisse pas faire d’espagnol au collège et apprenne cette affreuse langue (pour moi) qu’est l’allemand mais il est certain qu’elle n’ira pas dans le privé.

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  76. Plum' a dit…

    Naf, ce qui arrive à certains et certaines n’arrive pas à d’autres.
    J’ai juste donné un témoignage d’un moment de ma vie.
    Alors, peut-être ai-je été trop alarmiste quant à la campagne de harcèlement à l’école ? Si c’est le cas, je m’en excuse.

    Bonne soirée.

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  77. venise a dit…

    je n’ai pas encore lu tous les comms, je suis partie des derniers pour remonter. mais je suis entièrement d’accord avec happy (comm 75) chaque enfant, chaque élève est unique et le contexte l’est aussi… alors difficile d’opter pour une solution ou l’autre. En tant que parent, on sait qu’on ne peut que faire de notre mieux.
    Mes aînés sont allés à l’école publique durant toute la maternelle et le primaire, puis une année de grève à répétition nous a fait craquer, l’aîné devant entrer au collège et le plus proche géographiquement était un privé sous contrat à taille humaine, quasi familiale même.
    Les deux petits l’y ont suivi, en primaire et maternelle. Il y a de bons et de mauvais profs partout, un bon élève s’en sortira toujours de toute façon.

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  78. le dinosaure a dit…

    Bonsoir! Prof en ZEP dans un collège qui se traîne depuis des années une réputation pourrie et pas toujours justifiée, je suis contente de lire ton article parce que bon nombre de nos parents d’élèves suivent le même chemin que toi. Quand on dit ZEP on voit d’abord les cas difficiles et les problèmes à la chaîne. On oublie bien souvent que collège de ZEP veut aussi très souvent dire équipe soudée et dynamique et donc que du positif pour les gamins. Parce que faut être clair, et honnête, le prof qui est muté en ZEP et qui y reste c’est qu’il a la passion chevillée au corps!
    Le dinosaure.

    Répondre
  79. Lise a dit…

    J’étais dans le public jusqu’au bac, ça s’est plutôt bien passé malgré quelques incidents au collège et des professeurs pas toujours impliqués. Par contre, là, je suis en BTS dans le privé et c’est pas tout rose. Equipe pédagogique peu impliquée (un des professeurs nous donnent les exercices sans les vérifier auparavant, y compris lors des devoirs sur table), élèves je-m’en-foutistes et pas respectueux(première semaine de la rentrée : un élève avait tartiné les murs des toilettes de matière fécale. Sachant qu’on est lycée/BTS donc âge minimum 15 ans, ça inquiète), bâtiments mal entretenus…
    Bref, le privé, on s’en fait tout un monde mais j’ai l’impression que le public est parfois largement au-dessus.

    Répondre
  80. marje a dit…

    J’ai lu tes articles dans le Monde : Très bien, le sujet est cadré, la controverse est bien expliquée : accessible à tous. Je ne doutais^pas de toi mais vraiment bravo ! Bonne nuit

    Répondre
  81. Lor a dit…

    Très intéressant.
    Nous habitons Arcueil où la mixité n’est pas une légende (notre immeuble considéré « résidence de luxe » (à tort mais quand même) faisant un peu office d’exception dans un quartier très populaire, et j’ai découvert moi aussi les avantages de la maternelle en ZEP de ma fille : 23 élèves par classe, des sorties géniales grâce au bus de la mairie plusieurs fois par mois (Cité des Sciences, MAC/VAL etc.) et une directrice déchargée de toute classe donc qui connaît tout le monde. Et c’est génial aussi !
    Bon, pour la suite je me demandais, mais ton post me montre que c’est bien aussi. Et d’ailleurs les parents des enfants un peu plus grands, pour la plupart, ne les ont pas scolarisés ailleurs…
    (Et pourtant, à la base, je suis un peu de droite quand même).

    Répondre
  82. booh81 a dit…

    Ah oui, une dernière chose! Savez-vous que dans le privé, les profs n’ont pas FORCEMENT le CAPES pour enseigner en collège et lycée (certificat d’aptitude au professorat du second degré) ou le CRPE pour enseigner dans le primaire (concours de recrutement de professeur des écoles), et sont bien moins diplômés?

    Cela ne gâche en rien leur mérite, mais je crois que si le privé fonctionne quelque part (au niveau de la discipline en classe notamment!), c’est parce que l’école y est un service PAYANT.

    « Je te paye ton école fiston, alors t’es gentil, si tu veux pas te retrouver avec la racaille d’à côté et te faire racketter, reste calme! » lol! Quoique…

    De mon parcours en ZEP, je ne tire pas que des moments de bonheur. Evidemment. Mais, je crois que c’est l’âge qui veut ça aussi…

    Finalement, le seul handicap que la ZEP m’ait apporté, c’est le manque de culture générale (mes parents en manquent eux-mêmes…), elle m’a cruellement manqué lorsque je suis arrivée à la Fac (je ne m’en étais pas rendue compte avant!!!). J’ai ramé, ramé, ramé…

    J’ai visité mon premier musée à 20 ans!!!

    Je me sentais démunie par rapport aux « nantis »… Je ne parvenais pas à m’intégrer aux autres, les parisiens surtout. Nous n’avions pas le même train de vie, ni les mêmes sujets de conversations, ni les mêmes préoccupations quotidiennes…
    Comme la plupart des étudiants, je devais travailler pour financer mes études: à peine sortie de ma fac parisienne, je prenais mon RER de banlieusarde pour servir des hamburgers de 18h à minuit, puis je me levais à 6h du mat’ pour reprendre le RER jusqu’à la Fac… Cela ne laisse pas trop le temps de copiner. Bref, je me sentais différente… Bref!

    Sinon entièrement d’accord avec toi Sophie202.

    Et Chag! Merci à toi! Je me disais bien que je ressentais une certaine « affinité » en lisant tes comm’! Sinon, je suis en congé parental depuis la naissance de ma fille, et je reprendrais aux 3 ans de mon fiston, si tout va bien! Alors courage à toi!!!

    Allez bonne soirée!

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  83. Cigalou a dit…

    Hello Caroline,
    Premier commentaire même si je vous lis depuis longtemps !
    Rien à voir mais vous voudriez bien raconter votre passage du permis?
    C’est mon parcours du combattant actuel et quelque chose me dit qu’un petit billet de votre part sur le sujet m’aiderait bien à relativiser!…
    Enfin, on n’est pas au café, je ne suis pas là pour passer commande ni vous pour faire des articles à la demande .
    Si le coeur vous en dit…
    bonne soirée,
    une étudiante en journalisme

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  84. Lolo a dit…

    Je suis ravie de lire ton billet. Je t’avais écrit à l’époque de tes tergiversations, car mon grand preums a fait ses 4 années de collège là où sont tes preums, j’y ai été très active en tant que parent élue, et je ne peux que louer la qualité de l’équipe éducative, la taille du collège, l’ambiance, etc.
    Ma deuz, pour des raisons d’enseignement, est au collège B, et c’est pas la même chose, même si rien à redire sur les enseignants, l’équipe de direction.
    En tout cas, moi depuis 5 ans je passe mon temps à tailler un costard à radio trottoir dès qu’on me parle du collège A, et vu la scolarité très réussie de mon grand maintenant en seconde, ça parle aux parents…
    Ma petite pierre à l’édifice de la défense de l’enseignement public !

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  85. elphie a dit…

    Que de commentaires plus qu’intéressants…. ! et j’aime chez toi CARO ta cohérence entre tes idées et tes actes, car tout le monde sait que ce n’est aps si évident! Moi la première, je suis quelques fois trop dans le discours et pas assez dans le concret ! Bonne journée et encore BRAVO pour ce billet.

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  86. Plume a dit…

    Très beau billet…
    Pour ma part je n’en suis qu’au choix de la maternelle, mais déjà les interrogations se font pressantes. Pourtant, je devrais m’y connaître : j’enseigne en ZEP.
    Mais une ZEP qui mérite sa mauvais réputation, hélas. Un endroit dangereux, délabré, où jamais je ne mettrais mes enfants… une équipe pas très soudée, une direction absente, des élèves à la dérive.
    Et pourtant, sansan, j’y enseigne le grec 😉

    Rien n’est simple dans l’éducation nationale..

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  87. cath a dit…

    Nos enfants sont toujours allés dans les établissements scolaires dont nous dépendions quels que soient les bruits de trottoirs devant l’école. Pour nous c’est un grand principe de droite : école publique de notre secteur point barre…
    Tout s’est toujours bien passé.
    Jusqu’à notre arrivée dans une grande ville du Nord. Résultats catastrophiques au bac dans le lycée de notre secteur… Choix du privé… Choix de manger des patates…
    Au total : parfait pour l’ainée, la deuxième a été virée à la fin de la seconde pour niveau insuffisant et le troisième est comme un poisson dans l’eau. Sauf que : aucune mixité sociale… Ils ont eu du mal à encaisser et à s’adapter.
    Bilan mitigé.

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  88. La Tellectuelle a dit…

    Je crois me rappeler qu’à l’époque de tes doutes, j’avais commenté en parlant de mon expérience : collège de ZEP, équipe hyper soudée, encadrement et moyens renforcée et bonus pour la petite fille bien protégée dans son cocon privilégié : ouverture sur le monde dans sa diversité.

    A chaque fois que je raconte cette expérience ici (nous avons aussi la « chance » d’être dans le secteur d’un collège « qui craint », la directrice de crèche de Progéniture m’avait dit doctement « vous verrez, le moment venu, vous irez dans le privé ». Crèche publique donc.), à chaque fois que je raconte disais-je, pon me répond « ouais mais ça ne veut rien dire : c’était il y a 15 ans et c’était en province ».

    Je suis absolument ravie de constater que cela peut aussi être vrai à Paris.

    Merci.

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  89. Triton95.wordpress.com a dit…

    très bon article avec un succès considérable. De mon époque, on allait dans le public, et en cas de difficultés, dans le privé. Aujourd’hui, le privé permet de gérer le séparatisme social, et son niveau est lié au niveau socio-culturel des parents plus aisés qui y mettent leurs enfants. Ce sont des héritiers, peut-être bénéficiaires d’un système plus encadré, mais les profs n’y sont pas meilleurs sur le papier. La sélection par concours de l’EN assure en fait un meilleur niveau des enseignants. Le problème du public, est qu’il peut se retrouver avec des enfants inscrits là par relégation, en perdant les têtes de classe, utiles pour dynamiser les cours. Sinon, le choix du privé est devenu une sorte de cercle vicieux, un mouvement qui s’accèlère en tournant sur lui-même, comme un chat qui court de plus en plus vite après sa queue. Dans ma ville de banlieue, il y a une course au grec ancien et au chinois, qui permet aux enfants de quitter la ville.

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  90. Soeur Anne a dit…

    Je suis ravie de venir de lire ce billet !

    Je suis passée par les mêmes affres avec ma fille qui est à présent en 6ème, dans le collège de ZEP décrié sont tout le monde m’a dit « Tu ne vas pas mettre une fille qui a de si bons résultats là -bas »…

    .. Et bien, si. Après de longues hésitations. Et à l’arrivée, une équipe d’enseignants qui fait vivre le collège de manière extraordinaire, des ateliers tous les midis, des sorties culturelles régulièrement, une équipe de parents d’élèves, dont je fais partie, très impliquée et reconnue par les enseignants comme des partenaires et non comme des ennemis (Ce qui n’est pas le cas partout, suivant les comportements des uns ou des autres)

    .. Et surtout, une enfant épanouie, qui a gardé toutes ses copines, dont les notes restent ce qu’elles étaient, qui est connue de tous dans ce petit collège injustement décriée… et surtout dont deux des amies, parties « dans le privé » en septembre veulent réintégrer le public, même en ZEP, car l’ambiance y est meilleure et le niveau scolaire, ma foi, au vu des résultats du brevet, aussi bon que dans les 2 collèges privés de la ville, voire meilleur pur l’un d’entre eux.. Je pense aussi à la classe européenne qu’elle a de grandes chances d’intégrer en 4ème et qui n’est pas présente partout, loin de là

    Et moi aussi, je dis, n’ayons pas peur de la mixité, allons-y, la carte scolaire n’est pas forcément une chienne…

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  91. Eva in London a dit…

    Mon pere a beau être de gauche et très, très engagé, il a lui aussi fait des pieds et des mains pour que je sois acceptée dans un excellent lycée hors carte scolaire : j’ai dû faire allemand-anglais-latin-grec, rien que ca. OK, j’ai été « poussée », « tirée vers le haut »… A la clé, dix ans plus tard, une grande école, mais à quel prix ?
    Il n’y a tout simplement pas de « bonne » réponse en la matière. Les parents, les enfants, chacun fait comme il peut.
    Merci pour ce billet tout en nuances.

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  92. Mushroom a dit…

    Ah bon, on mesure la qualité d’un collège à la rareté des absences de professeurs ? Je comprends l’idée, mais il faut savoir qu’un professeur absent n’est pas toujours un tire au flanc qui veut prolonger son week end ou ses vacances, c’est parfois une femme enceinte qui subit une grossesse pathologique l’obligeant à cesser le travail pour s’aliter bien avant le congé mater, ou un cancéreux, ou un dépressif ! Et quand il n’y a personne pour remplacer le professeur absent, ce n’est pas ce dernier qu’il faut accuser : « suppressions de postes », ça vous dit quelque chose ? Le ministères, via les rectorats, ont supprimé énormément de postes de professeurs remplaçants (et pourtant à ce que je sache, on a encore le droit d’être malade et/ou enceinte, même en étant prof), tant et si bien qu’au mieux les gamins se retrouvent sans cours, au pire on mets devant eux un contractuel qui trainait sur le trottoir de pôle emploi et qui n’a ni expérience ni concours concernant l’enseignement (cela dit, il en existe très bien, des contractuels, mais il y a les autres aussi).

    Bon, je comprends bien ce que tu as voulu dire, et je me mets à la place des parents d’élèves désarmés quand il y a des profs non remplacés dans un établissement. Mais les profs fumistes sont rares (je vois bien plus d’enseignants qui viennent en cours coute que coute, même avec 39 de fièvre) : la plupart du temps, c’est l’état qui est coupable.

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  93. cricrimam a dit…

    Eh bien, moi j’ai eu le même problème mais avec le lycée. Trois ans après, j’ai toujours pas compris pourquoi il avait cette « mauvaise réputation ». Et je suis aussi la première à faire de la pub.
    Euh sinon merci pour ton blog, et bravo pour tes articles toujours si bien écrits (je dis pas non plus que je suis toujours d’accord avec toi), mais cette écriture… un vrai plaisir.

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  94. Bilou a dit…

    Je découvre votre blog et votre billet. Bravo! Ma fille a fréquenté un collège ZEP de banlieue(construit pour 600 élèves, il en accueillait 900…) Brevet mention TB, elle a intégré un lycée parisien, a eu un bac L mention TB et majore dans sa prépa. Quant à son frère, il a fréquenté ce même collège. Une équipe enseignante investie, motivée, toujours encourageante. Mais son frère danse et a souhaité intégrer cette année un collège à horaires aménagés sur Paris afin d’exercer pleinement sa passion. Quel changement! Une équipe distante, qui ignore les élèves en difficulté, n’encourage jamais et assomme de devoirs à la maison. En début d’année(et ça a duré longtemps), les profs l’appelaient « le nouveau ». Nous, parents, regrettons bien sûr ce collège ZEP plein de projets et cette mixité. Heureusement que la passion pour la danse prend le dessus. Nous espérons simplement que notre fils va garder le goût qu’il avait pour les études…

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  95. fred a dit…

    je me retrouve a 100% dans ce billet, mais en sens contraire, a savoir que moi j’ai demandé une dérogation afin de mettre mon enfant dans un collège zep au lieu du collège du secteur 😉
    et j’en suis ravie a 2000 % ! équipe enseignante super motivée, et pas plus de souci que dans les autres collèges dits « mieux ».
    comme quoi …. 😉

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