Mois : avril 2012

Hein, quoi ?

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Ça fait un moment que je n'ai plus beaucoup de doutes sur la question mais disons que ça s'est un peu aggravé ces dernières semaines. Rose est complètement… bouchée. C'est à dire qu'on lui parle un peu comme on le ferait avec un aïeul de 112 ans, en répétant douze fois et en hurlant. Et clairement, quand elle ne nous regarde pas, elle ne capte absolument rien de ce qu'on lui dit. Après s'être auto-convaincus qu'elle faisait un tri sélectif de ce qu'elle décidait d'entendre (le "tu veux un bonbon ?" semble assez bien franchir le mur du son, plus en tous cas que le "éteins cette télé") et avoir mis sur le compte de son statut de petite dernière sa conception relativement personnelle du langage, nous nous sommes décidés à l'emmener chez le généraliste pour vérifier l'état de ses écoutilles.

Verdict de notre bon vieux médecin: il y a un bouchon de la taille d'un menhir dans l'une de ses oreilles, qui empêche pour l'instant de détecter ou non la présence en plus d'une otite séreuse.

Résultat, on la bombarde d'eau oxygénée boratée (je ne connaissais pas ce vieux remède mais c'est hilarant, on lui injecte ça à l'aide d'une seringue et en deux secondes, ça fait des bulles qui remontent comme si on lui lavait les conduits au produit vaisselle). Elle adore ça, ce qui confirme qu'à priori un de ses points G se situe dans sa trompe d'Eustache.

Le problème c'est que pour l'instant, après cinq jours de traitement, rien de nouveau sous le soleil, à mon avis le bouchon est du genre qu'il va falloir enlever à la soude caustique. Et je mettrais ma main au feu qu'on va passer à nouveau par la case yoyo + végétations. 

Je me réjouis à l'avance de revivre ces instants si merveilleux de lavage de cheveux un verre collé aux oreilles pour éviter que la moindre goutte d'eau ne pénètre, au risque de provoquer une infection carabinée avec consultation aux urgences tous les quinze jours. Parce que bien évidemment, récurer la tignasse de Raiponce sans que quelques projections ne finissent par se faufiler jusqu'aux tympans, c'est du domaine de l'impossible.

Bref, à mon avis le churros et moi avons des gênes ORL déficients.

Mais pas que.

Du moins c'est ce que je me suis dit quand hier, après avoir essuyé sa manche dans son assiette d'épinards, Rose s'est exclamée, désolée: "Oh noooon, maintenant mon pyjama il est tout ORANGE".

Quelque chose me dit qu'on en n'est qu'au début de la rigolade.

La photo n'a rien à voir, je suis d'accord.

Rêve électoral

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La nuit dernière, j'ai fait ce drôle de rêve.  Nous étions partis en famille à l'Ile Maurice. Mes parents étaient également avec nous et mon père et moi devions rejoindre tout le monde à la plage. Sauf que pour y accéder, il fallait dévaler une montagne à pic à moitié enneigée qui n'en finissait pas (typique du cauchemar que j'appellerai labyrinthe, dans lequel tu n'arrives jamais à atteindre ton objectif et duquel tu te réveilles épuisée d'avoir mouliné dans le vide toute la nuit). Bref, on descendait cette montagne et soudain, je perdais mon père. Alors que je le cherchais et criais "papa" (je vous vois, les psys, ou au moins Julie, vous bidonner au fond de la classe) (ça ne m'atteint pas), je finissais par l'apercevoir en déséquilibre, accroché à flan de ravin. 

Et c'est à ce moment là qu'un homme est apparu, sauvant mon paternel en le remontant à la force de ses bras.

C'était François Hollande.

Nous conviendrons bien volontiers qu'il est plus que temps que cette campagne électorale s'arrête, je suis à deux doigts de faire des rêves érotiques avec l'un des candidats et avec ma veine, ça va tomber sur Jacques Cheminade.

A part ça, dimanche, nous avons tenté d'aller voir l'expo Tim Burton à la Cinémathèque, mais guess what ? La moitié de la capitale avait eu la même idée brillante et à la perspective des trois heures de queue annoncées, nous avons finalement préféré opter pour la visite des collections permanentes, où nous étions quasiment tous seuls. Je vous conseille vraiment d'y aller, c'est hyper ludique pour les enfants, avec plein de machines dans lesquelles on regarde des images défiler tellement vite qu'elles deviennent animées (ça doit avoir un nom mais je n'ai pas retenu) et des costumes, la tête de la mère cinglée de Psychose, des projections au sol qui donnent l'illusion de marcher sur les buildings de New-York, etc.

Après, on a traversé le parc de Bercy, la passerelle qui mène à la grande bibliothèque et mangé des burgers au Frog. C'était une belle journée, sur le retour, Rose et moi nous sommes amusées à ramasser les pétales des cerisiers en fleurs qui voletaient au dessus de nos têtes. Le ciel était gris mais ces arbres sont tellement lumineux en ce moment qu'on avait fini par oublier le mauvais temps.

Bonne journée…

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Livres pour enfants (et plus grands) : la chronique de Marje #3

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Nous vous l’avions promis, voici donc une troisième chronique de l’extraordinaire Marje, qui, j’en suis désormais convaincue, est faite de ce bois qui ne dort jamais. C’est absolument fascinant de voir à quel point elle vibre les livres qu’elle conseille, ce n’est plus de la passion, c’est juste… sa vie, je crois ! Marje avait fait un hyper beau fichier avec des photos pour illustrer les rubriques mais je n’ai pas réussi à le transférer correctement sur le blog. Mais… mais vous pouvez télécharger ce document à la fin du billet, vous l’imprimer et vous le garder de côté, c’est cool non ?

(épisode 1 et épisode 2)

Je laisse la parole à Marje ! En lire plus »

Shlomit Ofir: les gagnantes sont…

Alors le churros a tiré:

Les deux gagnantes sont :

– Commentaire 14 : AnnaLyon, qui gagne un collier Paulina doré

– Commentaire: 357: Fafine du 44, qui gagne la bague triple argenté

Un grand merci à toutes pour votre énorme participation, je suis certaine que devant un tel succès, ce concours a quelques chances d'être reconduit dans les mois qui viennent ! Et désolée pour celles qui n'ont pas gagné, je sais que c'est toujours décevant.

Aux gagnantes: envoyez moi un mail que je vous mette en relation avec la gentille fée d'un Oiseau sur la branche !

Edit: je ferme les commentaires sur le billet précédent, histoire de ne pas vous faire poster des commentaires alors que le jeu est terminé.

Un bijou Shlomit Ofir à gagner (même deux)

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Vous vous souvenez de Shlomit Ofir ? Je vous en avais parlé il y a quelques mois avec à la clé un concours pour vous faire gagner l'une de ses créations. Il se trouve que l'adorable personne qui se charge de commercialiser ces bijoux me propose de réitérer l'exercice, au vu de vos non moins adorables commentaires sur le travail de Shomit, laquelle avait aussi été hyper émue de cet accueil.

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Pour cette deuxième édition, donc, même principe exactement que la première fois: vous vous promenez sur le site "Un oiseau sur la branche" et vous choisissez ce que vous préférez dans la boutique de Shlomit Ofir. Vous donnez dans votre commentaire le nom de l'objet de votre affection et le soir, El Churros, le matador de la blogosphère, le pur-sang du net, viendra tirer non pas l'une de vous mais DEUX. Au sort, il vous tire. Mais c'est déjà énorme. Croyez moi. Hin hin hin.

J'aime bien l'idée qu'une collaboration comme celle-ci dure dans le temps, je ne connais pas Shlomit Ofir personnellement, mais ce que je devine d'elle à travers ses bijoux me touche énormément. 

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Le bracelet que je porte sur la photo d'entrée de billet est à la fois très fin et un peu épineux et il se laisse complètement oublier sur mon poignet, je ne m'en sépare plus. Je vous mets aussi ci-dessous un extrait du dernier Elle dans lequel un des colliers de la nouvelle collection a été "shoppé" comme on dit. Autant vous dire que pour une créatrice qui démarre, c'est un peu une consécration. Je dois avouer avoir un gros faible pour cette ligne en "formica", très 70s sur les bords.

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Ah et j'ajoute que ma grande chérie ne quitte pas ses BO créoles, qui ne lui ont fait en plus aucune allergie, ce qui n'est pas toujours le cas.

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Voilà, bonne journée…

Edit: Le bracelet que je porte est le ADORA Doré et il est là.

De la limite des contes de fées ?

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Il y a deux jours la baby-sitter de Rose l'a retrouvée allongée dans l'herbe, les bras en croix et les yeux fermés, pendant que son chéri officiel, le jeune Marlow, l'embrassait sur la bouche pour la réveiller.

A priori toute la scène avait été scrupuleusement orchestrée par l'endormie, qui de temps à autre levait un oeil pour vérifier que son amoureux faisait bien les choses dans l'ordre.

Je pense qu'on va arrêter Blanche Neige pour un moment.

Pensées d’Oval(i)e

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Samedi je suis allée pour la première fois de ma vie au Stade de France ET voir un match de rugby. Heureusement, j'avais à mes côtés un connaisseur hors pair de toutes les règles (et il n'y en a pas qu'une, franchement que je n'entende jamais personne me dire que les rugbymens sont un peu limités, je mets au défi quiconque de maitriser les subtilités de ce jeu tout de même hyper retord qui exige notamment que tu AVANCES pour marquer un essai SANS JAMAIS PASSER LE BALLON PAR DEVANT TOI). Sans rire, quand je vois que faire attention à la fois au feu rouge, à l'embrayage et  à la pédale de frein relève pour moi de l'impossible, je reste sans voix devant le nombre d'informations que les mecs venus d'Ovalie ont à gérer. Tout ça en n'étant jamais à l'abri de se retrouver la tronche coincée entre la pelouse et la chaussure d'un ailier. Ce qui a l'air en général de leur en toucher une sans faire bouger l'autre d'un milimètre (faut dire qu'à priori elles sont en titanes).

Toujours est-il que j'ai tenté d'assimiler toutes les précisions que me transmettait avec une certaine patience mon voisin, voisin qui j'en ai peur a pu à un moment se demander ce qu'il avait fait pour mériter ça. Ce qui ne l'a pas empêché de m'expliquer avec une grande gentillesse que NON L'OBJECTIF DE LA MÊLÉE N'ETAIT PAS FAIRE LA RONDE. (Et encore, s'il savait le nombre de fois où je me suis retenue de crier "corner" quand la balle sortait) (ce qui arrive assez souvent au rugby, c'est même d'après ce que j'ai compris un peu LA BASE DU JEU de mettre en touche) (je me disais bien aussi au bout d'un moment qu'ils étaient soit très maladroits, soit qu'ils le faisaient exprès) (ils le faisaient exprès) .

Au delà de ça, je dois confesser avoir pris un plaisir assez coupable à contempler les assauts de ces bêtes de scènes, attendant avec une certaine gourmandise les plaquages ou plongeons sur le ballon. Plongeons ne laissant aucun doute quant à la musculature de ces fessiers qu'on aurait pu juger un peu gros de loin. J'ai aussi eu plus d'une fois les larmes aux yeux quand les 70 000 personnes acclamaient une pénalité, un drop ou un essai. Ça m'a rappelé quand petite mon père m'avait emmenée à Gerland, le stade lyonnais, applaudir l'OL qui n'était à l'époque qu'en deuxième division. "Ly-onnais , Ly-onnais, Ly-ON-Nais, si cette équipe vous emmerde, on va, on va, on va la faire gagner".

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Je me demande si mon ultra-émotivité dès que je suis au milieu d'une foule un poil enthousiaste ne vient pas de là. Une sensibilité qui m'a plus d'une fois légèrement handicapée lorsque, agencière, je devais couvrir une manif. A première vue, rien de très galvanisant à suivre un petit millier de chercheurs énervés et gueulant contre un décrêt aux conséquences obscures sur leur statut (obscures pour moi, hein, je ne nie pas la légitimité de leur combat, que les chercheurs me lisant ne me jettent pas immédiatement des thèses sur la tête, je crois avoir fait partie des journalistes ayant le plus couvert leurs mouvements des dix dernières années). Et bien à tous les coups ça marchait, alors que j'étais censée interviewer les gars du carré de tête, il fallait que j'écarquille grand mes yeux pour empêcher les larmes de s'y accumuler.

Avec tout ça je crois que j'ai un peu perdu le fil de ce billet qui n'en avait peut-être pas vraiment. Si, je crois que je voulais m'exprimer sur cette bizarrerie qui fait que j'adore regarder le sport en vrai ou à la télé alors même que je suis, je pense, la personne la plus inapte qui soit dès qu'il s'agit de brûler plus de dix calories.

Je dois être sujette au voyeurisme, si ça se trouve.

Et aussi je voulais en profiter pour passer un message personnel de remerciements à ma copine S. qui m'avait invitée samedi, ainsi qu'à G., à l'origine de cette belle idée et enfin à M. qui m'a donc un peu déniaisée du rugby.

Bonne journée, demain on parlera bijoux (annonceurs potentiels, ne fuyez pas, ce blog peut, à ses heures être glamour).

Edit: Ah et aussi, vous en connaissez beaucoup vous des gars qui parviennent à rester plus virils qu'une armée de légionnaires alors qu'ils sont moulés dans des combishorts roses ? Non ? Et bien ça se voit que vous n'avez jamais vus des joueurs du Stade Français. (ceci étant dit, comme j'étais coincée entre deux Toulousains, j'avais décidé que mon coeur battait rouge et noir pour cette fois-ci).

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Celle qu’on a toujours sur soi

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J'ai lu récemment, je ne sais plus où, que le meilleur appareil photo c'est celui qu'on a toujours sur soi. J'aime beaucoup ce genre d'affirmation qui me déculpabilise totalement de prendre 90% de mes photos avec mon Iphone 4. J'ai en effet un reflex et deux très bons objectifs, que j'utilise dès que je suis en vacances ou que je veux avoir des clichés en bonne résolution, des gros plans ou des images en intérieur. Mais la plupart du temps, c'est donc mon téléphone qui fait la blague, comme diraient les queens des fashion blogs.

Certes on est très loin d'un résultat de pro, mais ne nous leurrons pas, même lorsque je me sers de mon Nikon, il n'y a guère de place pour le doute non plus. 

J'ai aimé cette phrase, donc, qui faisait écho à une anecdote rapportée par une pro justement, venue récemment chez moi pour m'immortaliser (je vous en reparlerai, rien de sensationnel, juste un petit papier dans psycho qui nécessitait mon portrait). Cette photographe, adorable de surcroit (mais que je déteste un peu parce qu'elle a fait le choix avec son mari d'aller vivre en Corse et que j'ai beau être altruiste je n'en suis pas moins minée par la jalousie) me racontait donc qu'il y a quelque temps, elle était partie shooter un procès très médiatisé. Etant du genre petite pas bien épaisse, elle s'était retrouvée complètement coincée derrière une armée de gars de deux mètres auxquels s'ajoutaient trois mètres de matos. Bien qu'ayant négocié de passer devant, il lui était malgré tout impossible de cadrer son sujet, la faute aux caméras qui la dépassaient. En désespoir de cause, elle a alors sorti son Iphone, dégainé son appli Hipstamatic et shooté à la volée à bout de bras, espérant qu'elle parviendrait à avoir quelques images (quand tu es free-lance tu recèles d'imagination pour ne pas avoir fait 2000 bornes à tes frais pour que dalle). Résultat: elle a fait plus de pages que prévu dans son canard, avec des clichés totalement différents de toutes ceux de ses collègues ultra-équipés et hyper testostéronés.

J'aime vraiment la morale de l'histoire, ça me rappelle une fable de La fontaine, je ne suis pas sûre de savoir laquelle à vrai dire, mais quelque chose qui se terminerait pas "on a toujours besoin d'un plus petit que soi, car tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle y trouve un Iphone".

Le rapport avec ma modeste tentative de street staïle (mais en intérieur) du jour ? Mmmm… Pas énorme, si ce n'est qu'il en va peut-être du style comme de la photo. Parfois, il ne sert à rien de chercher midi à 14h. Un jean  qui  pour une fois tombe plutôt pas mal, un tee acheté il y a deux ans chez Primark à London (AVANT QUE TOUTES LES MODEUSES PARLENT DE CE TEMPLE A PAS CHER) et mes bottines de chez Monop (mais qui rappellent un peu celles à 400 boules d'Isabel la pas marrante): je crois que ça, c'est vraiment moi. Rien qui justifierait une érection du sartorialist, rien qui ne révolutionnera la police de la fashion des magazines féminins, mais une tenue qui me fait sentir en phase. Et qui a, faut-il également le préciser, obtenu l'aval du churros: "il te fait un beau cul ce jean". (Je suis consciente que ça ne se voit pas sur la photo).

Parfois, la meilleure tenue, c'est peut-être celle qu'on a quasiment toujours sur soi, si ça se trouve.

Edit: Au cas où certaines se le demanderaient, le jean est de chez Gap et en vrai il est marron tirant sur le mastic. Ça faisait des années que je n'avais pas acheté un fut chez Gap, les jugeant très chers, mais je pense y revenir rien que pour leurs différentes longueurs de jambes. Etant à la limite du cul de jatte (à moins de prendre un bermuda j'oublie les pantalons 7/8è), c'est absolument rarissime pour moi de trouver des jeans auxquels je ne dois pas enlever la moitié.