Et entendre son rire, à Bordeaux

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La première fois que je suis allée à Bordeaux, j’avais 25 ans et je venais de rencontrer le churros. J’étais une fille de l’Est mais mon mec à moi ne jurait que par l’Ouest et l’Aquitaine, en bon Rochelais qu’il est. Ce jour là, à peine sortie de la Gare Saint-Jean, j’ai découvert que dans certaines contrées les pains au chocolat s’appelaient des chocolatines et qu’on demandait des poches au supermarché pour y mettre ses courses. Là bas, aussi, on fait de l’essence et quand on quitte le boulot le soir, on débauche.

J’ai surtout vu cette lumière si particulière qui n’existe que vers l’Atlantique, humé l’odeur des pins qu’on devine si proches et admiré les facades des immeubles donnant sur les quais, cette perspective qui fait la fierté des Bordelais même si à l’époque les murs étaient noirs de suie, donnant à l’ensemble un aspect bien plus dramatique qu’il n’a aujourd’hui.

Bordeaux fut surtout pour moi cette année là la ville d’une rencontre, celle des amis de mon nouvel amoureux d’alors et plus particulièrement de Nath, sa soeur d’adoption, qui nous accueillit dans son petit appartement pourri du quartier Saint Michel qui n’était pas encore un repère de bobos kiffant le bio. Nath et ses cheveux noirs qui tombaient jusque ses reins, ses saris flamboyants et surtout son rire qu’on entendait des Quinconces à Nansouty. Plusieurs années durant nous avons passé des week-ends enfumés avec elle et la bande, partant l’été à Montalivet, louant tous ensemble des bicoques à pas cher et promenant, c’était selon, nos séants à poil chez les naturistes ou nos deux-pièces du côté des textiles.

Nous avions 20 ans et des brouettes et ne doutions pas une seconde de la pérennité de ces amitiés ni de notre insouciance. Au sein du groupe chacun trouva sa chacune et des enfants pointèrent leur nez, mais au gré des étés, nous continuions à nous retrouver, que ce soit pour un jour ou deux ou tout le mois d’août. Pas d’obligation, rien de formel, la certitude, seulement, de pouvoir frapper à la porte des uns et des autres et d’y trouver un bout de canapé, un verre de vin ou un reste de pâtes.

Seulement voilà, les certitudes n’ont pas beaucoup de poids face au mauvais sort.

Un soir de printemps, il y eut ce coup de téléphone de Nath, nous annonçant qu’une saloperie avait fait tourner son sang. Ça ne serait rien assuraient les médecins, une ou deux chimio et puis s’en va. Six mois plus tard c’est Nath qui s’en est allée, et avec elle ce rire qu’on entendait des Quinconces à Nansouty.

Il nous a fallu du temps pour revenir à Bordeaux, pour emprunter à nouveau ces rues de Saint-Michel sans avoir l’impression que nous allions, au détour de l’une d’entre elles, tomber sur une fille en sari aux cheveux tressés.

Mais parce que la vie se doit d’être la plus forte, nous avons réappris à aimer la ville et parfois, comme ce fut le cas en ce long week-end de pentecôte, nous allons rendre visite à ceux de ces amis qui sont restés. L’occasion de constater que si les tempes ont blanchi, les enfants grandi et les maisons remplacé les apparts un peu pourris, l’essentiel est toujours là. Les apéros commencent toujours aussi tôt, remplaçant petit à petit le repas qui, verre après verre, est remis au lendemain. Nous retrouvons le rythme de nos échanges, les confidences sur le temps qui passe, les amours parfois chiennes et dieu que c’est compliqué, parfois, d’être parents.

Trois jours qui filent en moins de temps qui ne faut pour le dire, une nuit chez les uns, une chez les autres et à chaque fois, mi casa es tu casa. Le temps de tirer des plans sur la comète de comment ce serait si d’aventure on finissait par se décider à migrer vers l’ouest et l’heure du retour à Paris sonne. Et bien que sachant que le bonheur ne dépend ni de la lumière de l’Atlantique ni du nom que l’on donne aux viennoiseries, il faut bien avouer que l’arrivée gare Montparnasse ne s’est pas faite sans un pincement au coeur, cette impression que peut-être, une autre vie nous attend, dans cet ailleurs où il fut un temps, on entendait son rire, des Quinconces à Nansouty…

Des baisers à D & M et N & R et tous leurs adorables rejetons.

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(au passage le brunch du café du CAPC est merveilleux)

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114 comments sur “Et entendre son rire, à Bordeaux”

  1. Cetroinzust a dit…

    Bordeaux, c’est un peu ma ville… La ville ou je suis arrivee etudiante et repartie docteur, la ville ou j’ai saute ce grand pas effrayant d’habiter avec Cher&Tendre, la ville ou nous nous sommes maries, une ville que je connais et aime tant, si fort. Une ville pleine de souvenirs, de copains, d’amis et de bonheurs. Une ville qui me tire parfois des bouffees de nostalgie meme si je n’echangerais pour rien au monde notre vie down under.
    C’etait doux de te lire, de lire un peu Bordeaux, de lire un peu les Quais, les Quinconces, le Jardin Public et notre appartement tout pres, le miroir d’eau, St Michel, la Victoire et les Capucins, les caneles et les chocolatines… De lire les poches, qui nous faisaient tant rire lors de nos premieres courses. Et puis de lire l’amitie, les pique-niques en bord de Garonne l’ete, les apres-midi a refaire le monde et tout ce bonheur qu’on cueillait par brassees.
    Merci !

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  2. proff a dit…

    Tu réussis à me tirer des larmes et à me dresser les poils aussi tôt, alors que vraiment ce matin, j’ai la tellement la tête dans le « hum » que je me croyais totalement anesthésiée !

    Sinon, y a que moi qui, en lisant, ou en entendant, « et entendre son rire », a aussitôt dans les oreilles cette chanson de Renaud, qui elle aussi me tire les larmes et me dresse les poils ?

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  3. ingrid a dit…

    J’ai souri en lisant le début de ton post..car j’ai pu constater que nous avions les mêmes références..je disais il y a de ça moins d’une semaine à ma fille (en parlant des accents du sud-ouest) que lorsque j’avais rencontré mes amis de Toulouse, j’avais appris que la chocolatine pour eux était un pain au chocolat pour nous et je lui racontais la scène cocasse au supermarché où mes amis insistaient en me demandant une « poche » pour mettre les courses (mais tout de même tout ce que l’on a acheté ne rentre pas dans une poche …;-)..)…bref.. c’est aussi un bel accent…!!!..bref, exactement les mêmes références que toi..ça doit être notre sang parisien …!! 🙂
    pour ma part, je ne suis jamais allé à Bordeaux…j’espère un jour…! cela doit être dure de perdre une amie avec qui on a partagé tant .. et qui symbolise un peu « une ville »… nostalgie.. mais cela nous permet aussi de se remémorer des bons moments et de continuer quelque part à la faire vivre dans notre tête ..
    bon allez, j’arrête de faire de la philosophie de bon matin…c’est pas top !
    bonne semaine !

    ps: je vois que Rose ne lache plus sa robe de princesse..à Disney..ça laisse des traces….

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  4. tasha a dit…

    Magnifique billet, qui m’a fait un sourire en repensant à ses termes que je n’utilise plus, je suis partie depuis si longtemps….et qui m’a émue aussi.

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  5. mysukalde a dit…

    Ton billet est beau, un bel hommage à votre amie. J’ai vécu 4 ans en tout à Bordeaux. J’ai d’abord détesté cette ville, ses immeubles gris, ses bouchons, ses bourgeois, sa fac de lettre moche et loin du centre. Puis j’ai déménagé à St Mich justement, le tram est arrivé, les immeubles ont été nettoyés, j’ai commencé à faire mon marché aux Capucins… j’ai appris à aimer.

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  6. Cécile - Une quadra a dit…

    Ce 23 février ça a fait 31 ans que j’ai découvert la ville de Bordeaux et que j’en suis tombée raide en amour.
    Oui à l’époque elle était noire, grise au mieux, endormie comme ils ont dit, mais pour moi c’était magnifique. le début d’une liberté absolue, arrivée en seconde hébergement en foyer de jeunes filles (catho avec des bonnes sœur au poil) car plus de place en internat en cours d’année, j’ai eu tout loisirs de partir à la découverte de ce qui est devenu ma ville le soir en sortant des cours, seule ou accompagnée au début d’une condisciple du foyer puis avec des copains et copines du lycée une fois ma place faite. 31 ans que quittait une ville de 40 000 h où j’étais scolarisée et qui m’avait déjà semblé grande à coté des 276 âmes du bled où je vivais, je débarquais dans une citée de 210 000 têtes (sans les étudiants et la CUB). J’ai du la quitter temporairement puisque mes parents vivaient dans une petite ville encore plus au sud, mais dés que j’en ai eu la possibilité je suis retournée à Bordeaux. je l’ai vu changer, se nettoyer, certains aspects me plaisent mais d’autres me rendent triste comme la boboïsation de certains quartiers, la destruction de certaines ambiances, c’est l’évolution il faut faire avec, mais reste que chaque matin, lorsque je traverse la pont de pierre et que je vois ces façades des quais dans la lumière dorée ou rose du matin, avec le fleuve dans légère brume parfois encore bleutée en début de journées qui rallongent, les fenêtre qui deviennent d’or pur par le reflet du soleil levant, j’ai une bouffée de bonheur et je ne peux m’empêcher de penser que j’ai la chance de vivre dans une si jolie ville. Il y fait assez bon vivre, il y a pléthore de bonnes adresses pour qui aime bien manger, pour les modeuses aussi il me semble qu’il y a de quoi, bref tout ce qu’il faut pour vivre agréablement. Mais surtout pour moi c’est la ville de ma jeunesse, de certains amis de 25 ans époque où je suis vraiment venue vivre ici) de tant de choses à la fois qui fond chaud au coeur et qui piquent les yeux… et celle où j’ai fait venir mon cher et tendre, où nous avons décidé de faire grandir notre fille qui est allée aussi en tenue de princesse sur le miroir d’eau en son temps.
    Bref Bordeaux est une ville attachante pour qui accepte de lui laisser le temps de faire notre connaissance.
    Même sans rire sonore, je suis certaine qu’elle saurait bous accueillir à bras ouvert cette ville, si un jour… Elle sait se faire petite dans un coin de la tête jusqu’à ce que ça ne soit plus possible il faut aller la revoir, retrouver les chocolatines, les poches, la gueille, les cannelés, les vins et le façades blondes 🙂

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  7. Bibiche a dit…

    Très sympa de te lire ce matin ! je vois que nous sommes tous faits de la même manière … En te lisant je me promenais et je respirais cette ordeur de pins et j’imaginais ces appartements … Me voici sortie de chez moi sans avoir déjà mis un pied dehors, c’est chouette !

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  8. Blonde paresseuse a dit…

    Ce matin, l’air est doux, il y a un vent léger et je sens déjà la promesse d’une chaude journée… La Rochelle t’embrasse, et moi avec.

    Tu as oublié que si tu passes « par les derrières », tu seras « plus vite rendue ».
    😉

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  9. CourbesGenereuses a dit…

    han t’es venue chez nous 🙂 !!!!!

    pr la petite histoire, je suis de Lyon (meme si avant cela, je suis d’Espagne) où j’ai vecu depuis mes 7 ans et où j’ai fait mes etudes (et rencontré mon amoureux à la fac) … Mon homme et moi avons passé 7-8 ans à Paris (et avons habité av d’Italie ;-)) puis nous sommes descendus sur Bordeaux il y a de cela 8 ans : nous n’avons plus envie d’en bouger !!!!

    hihihi pr les chocolatines et les poches 😉 la 1ere fois, ça surprend, a force, on s’habitue 🙂 je ne suis pas arrivee a adopter moi-meme le « moinssssss » (le « s » est TRES prononcé) qui me fait tjrs sourire 😉 ah et puis ya aussi le « gavé » à toutes les sauces (ça remplace « tres » ou « trop »), par exemple : aujourd’hui, il fait gavé chaud 😉 !!!!!

    bisous ensoleillés depuis Bordeaux ♥

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  10. berengere a dit…

    je savais dès le titre que ce billet etait plein d’emotion ! Caroline, ta plume est encore plus belle quand elle ecrit la nostalgie !

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  11. Caroline a dit…

    La « Gavé » il est trop bien, Courbesgénéreuses (on a plein de similitudes !) ! et Cetroinzust, tu as raison, le « gras de monde », un classique !

    cécile une quadra, très bel hommage à ta ville…

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  12. Carolumette a dit…

    Merci Caro pour ce billet plein d’amour.
    (J’en rajoute : A Mâcon, on dit « il fait vrai beau » (enfin quand il fait beau)!)

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  13. DOMINIQUE a dit…

    Bordeaux est dans mon ADN au sens strict du terme, puisque de tous les côtés, père, mère, grands parents, mari, sommes nés à Bordeaux.
    Je n’ai jamais réussi à me débarrasser de la « poche ».

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  14. pourmieuxattendre a dit…

    Je demande toujours des chocolatines à la boulangère (enfin, quand je suis pas au régime) ; Je débauche à 17h ; Je ne transporte mes courses que dans des poches ; Je fais des margagnes et des pougnacs aussi sur mes fringues 😉 (ahahah, tu l’avais pas vu venir celle-là !!)
    Bref, je suis Bordelaise.
    A Paris depuis 10 ans mais Bordelaise pour toujours….
    Merci pour cet hommage à MA ville 😉

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  15. laurence a dit…

    beau billet qui tombe à pic:je pars vivre à bordeaux que je connais très peu,après 18 ans passés à l’étranger;à l’heure de faire les cartons,le doute s’insinue;on dit que les bordelais sont froids,peu accueillants et moi je repars à zéro;alors,je te dis juste un grand merci,merci de me rappeler pourquoi j’ai choisi cette ville magnifique et merci à cecile une quadra,son commentaire est très encourageant pour moi…

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  16. Caroline a dit…

    Laurence, on dit ça des Lyonnais aussi et je n’ai jamais eu l’impression d’être plus froide qu’une Parisienne ou une Marseillaise. Je suis sûre que tu vas t’y plaire.

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  17. Séco a dit…

    Très joli billet, avec une pointe de nostalgie qui fait chaud au coeur, comme on en trouve souvent aux détours de ce blog (ça veut rien dire? Si si je vous jure, c’est l’effet que me font ces billets)

    J’adore la classe de la petite dernière: chaussettes assorties au petit haut!

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  18. Nathalie a dit…

    Oh la la oui quelle émotion de lire ce si doux billet..Merci Bonne semaine Bisous salé de l’ouest le plus à l’Ouest…Brest même!!

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  19. Corinne (Couleur Café) a dit…

    Une très belle histoire de « chacuns » et de « chacunes » et de leurs rejetons ! Avec une mention particulière à Rose la décidément princesse ! C’est fou ce qu’une ville peut vous renvoyer comme images et comme souvenirs !

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  20. émie a dit…

    c’est malin ! j’ai eu envie de pleurer de bons matins (oui je me lève ! ^^)
    magnifique texte !!!
    j’ai ds l’idée d’aller m’installer à bdx….et l’envie encore plus en te lisant.
    merci et bonne journée

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  21. kitty64600 a dit…

    Et Un peut moins de 200kms plus au sud le long de la côte il y a mon petit paradis la côte basque 🙂
    Bordeaux fait office de grande ville pour nous mais ce luxe de vivre en bord de mer et d’avoir tout a proximité ( grande ville, mer, montagne, campagne ) ça n’a pas de prix ( enfin si celui de l’immobilier car nous locaux nous avons désormais beaucoup de mal à devenir propriétaire d’un bien ) !
    Et vive les chocolatines et les poches ( ma famille paternelle viens de l’est « profond » Nancy et alentours et je connais depuis toujours ces petits plaisir linguistique propres à nos régions je trouve ça trop drôle , je suis d’ailler passée pour une folle un jour ou je demandais une chocolatine dans une boulangerie à Paris 🙂 )
    Bonne journée ici le soleil est de la partie et je m’en vais promener les bouchons que je garde en bord de mer 🙂

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  22. Gopcel a dit…

    Ah la la, les poches et les chocolatines!!! La premiere fois que nous sommes allés en courses avec celui qui est aujourd’hui mon mari, il me tends une bouteille de lessive de 3L, et me dis tiens mets ca dans ta poche!????? ma tete devait être rigolote car il a éclaté de rire!! Non mais faut comprendre quand meme que poche n’est pas la poche de mon Jeans!!
    Et maintenant, c’est moi qui dis poche à ma fille, mais je pourrais parler aussi des sapinettes…. car là c’est lui qui a fait une drole de tête, car chez moi (en Normandie) les sapinettes, ce sont les pommes de pins, et chez lui, ce sont les énormes pins… alors quand j’ai raconté qu’avec ma grand mere on allé ramasser les sapinettes, c’est lui qui avait une tête rigolotte!! Mais bon, on fini par se comprendre 😉
    Et faut venir à Bordeaux, on y est bien 😉
    Léa Tavernier

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  23. La Papote a dit…

    Bordelaise de naissance, de vie et de coeur, j’aime si bien lire ma ville dans tes mots…
    Je sais que Bordeaux a mauvaise réputation mais ça ne date pas d’hier. Nous avons toujours été les rebelles, ceux par qui l’Aquitaine est devenue anglaise pendant un peu plus de 100 ans, ceux qui défiaient les canons du château trompette en construisant les maisons autour suffisamment bas pour que les canons ne puissent les atteindre si l’envie nous prenait de nous révolter contre l’autorité.
    Je crois que Bordeaux n’est pas fermée, elle attend les gens qui viennent jusqu’à elle et si la patte est de velours, elle fait le dos rond comme la Garonne dans le port de la Lune.

    Laurence, n’aie pas peur ! Nous ne dévorons personne !
    Et puis, tu arrives à la belle saison où tu pourras découvrir la ville alanguie sous le soleil et la chaleur, les pique-niques sur les quais le soir, les siestes au jardin public, les petites rues fraiches et ombragées avant que la rentrée et sa frénésie ne t’emporte dans son tourbillon…

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  24. Cremdemarrons a dit…

    J’ajouterais
    Les merveilleux verres de Tariquet le soir place du Palais, l’impression d’être dans
    un film de cape et d’épée, le Pyla pas loin, les quartiers
    encore un peu cradingues où les gens se parlent et s’aident à descendre/ monter les machines à laver, les petites rues qui au détour d’un rayon de soleil donnent l’impression d’être peut être dans un village de Provence…

    Merci Caroline de décrire cette atmosphère, parisienne depuis 22 ans je me demande si je ne basculerais pas pour cette ville qui semble avoir plus d’ avantages…

    Bonne journée à toutes

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  25. pascale m. a dit…

    Depuis que nous avons eu l’occasion de faire un échange d’appart à Bordeaux, nous rêvons d’y vivre…nous avons eu littéralement un coup de foudre commun pour cette ville, bien que nous soyons rarement d’accord sur la ville idéale, mon mec le plus parisien des parisiens et moi, la « sans-racines-fixes » un peu lyonnaise d’adoption… et pourtant, que n’avais-je pas entendu sur cette ville! « c’est fermé comme Lyon, en pire encore » ( pour l’ex-petite fille arrivée dans la capitale des Gaules à l’âge de 9 ans et laissée au rebut dans la cour d’école pendant des mois car « étrangère », y avait de quoi donner des frissons!) « y a rien à faire sauf si on aime le vin »… et autres lieux communs… j’ai découvert un lieu magnifique réunissant tous les avantages d’une grande ville sans ses inconvénients! si ça n’était pas si compliqué, professionnellement parlant, il est évident que c’est à Bordeaux que nous élirions domicile…
    ton texte est formidable; une pensée pour tes amis bordelais qui sont certainement des gens chouettes, vu que ce sont les tiens 🙂

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  26. Lily59 a dit…

    Je trouve ce billet immensément triste, j’en ai pleuré. Moi qui lis ton blog au boulot entre deux dossiers, je ne sais pas comment je vais arriver à m’y remettre… après ça.
    Les enfants qui grandissent. Les bébés qui n’en sont plus. Cette sensation d’être encore jeunes et d’avoir déjà sur les épaules tant de choses… : la mort, la vie, les naissances, et la mort encore.
    Chaque jour, on fait comme on peut, avec tout ça. Et « on rit encore, commes des enfants, mais pas comme avant ». En te lisant, aujourd’hui, c’est cette chanson là qui m’est venue… et qui ne va pas me quitter aujourd’hui.

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  27. Fleur2palmier a dit…

    C’est marrant de découvrir qu’il y a plein de bordelaises parmi tes lectrices. Cette ville je l’ai adoptée moi aussi sur un coup de tête il y a 3 ans et demi. Elle avait ce petit quelque chose qui m’a séduit en 2 minutes à peine. Merci pour ce bel hommage et ce très beau billet plein d’émotion.

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  28. DOMINIQUE a dit…

    Ah, Pourmieuxattendre les « pougnacs » et les « margagnes »… Et les « pignes » (pommes de pin). Et les « vieilles couèques » (vieilles dames).

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  29. Tan a dit…

    Quel billet touchant et émouvant…

    Ma grand-mère est partie la semaine dernière et je sais que j’aurai longtemps la sensation que je vais la croiser dans les petites ruelles de son village de l’arrière-pays, comme c’était le cas pour mon grand-père. C’est dur d’y revenir et pourtant, les bons souvenirs finissent par prendre le dessus sur la peine, la vie reprend ses droits…

    Proff : j’ai eu la chanson dans la tête à peine j’ai lu le titre 🙂

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  30. lilouise a dit…

    Très joli billet. Bordelaise, j’étais ravie de commencer ton texte en me disant, fière de ma ville, que Bordeaux était à l’honneur dans le blog d’une parisienne influente ! Mais en fait, plus que Bordeaux, c’est l’émotion qui jaillit de ton texte. Encore une fois, bravo.
    Je suis néanmoins très heureuse que Bordeaux vous ait permis, à toi, le Churros et les enfants de passer un agréable week end, en témoignent les photos.
    Nous, Bordelais, devons cette belle ville à de grands intendants, de véritables visionnaires de l’urbanisme mais aussi et surtout de l’art de vivre.
    Certes, en lavant ses façades, en rendant aux habitants l’espace public jusque-là dévolu aux voitures, Bordeaux s’est aussi boboïsée. Elle n’aurait rien fait, elle se serait paupérisée aussi. Difficile… Nous devons à Alain Juppé (et je sais que tu n’es pas de son bord) cette magnifique transformation. Quelle que soit sa couleur politique, il est de ces grands intendants, vraiment.
    J’aime ce que tu retiens de Bordeaux, la douceur de vivre, les liens amicaux indéfectibles, ces apéros qui n’en finissent pas et se transforment en « saucisson-fromage-verre de rouge », les berges de la Garonne, le miroir d’eau, St Michel. La prochaine fois, pousse jusqu’à St Pierre, fais un stop-apéro Place du Palais, « Chez Fred » et termine rue du Parlement St Pierre au « P’tit Commerce ». Sincèrement, c’est tout aussi bon (et moins bobo) que le resto du CAPC 😉

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  31. Ben a dit…

    Bordeaux, c’est gavé bien, comme on dit ici.
    Mais, si je n’échangerais plus ma vie ici pour celle que j’ai laissée à Paris, j’ai très, très peu de vrais amis……
    Au début, tu ouvres ta maison, c’est vrai, mi casa es tu casa, et puis tu t’aperçois au final, qu’on ne t’ouvre pas forcément la sienne.
    Et au final, le statut de mère seule aidant, et ben, t’es vite seule, hein, rapport à la vie de famille sur laquelle se replie les couples.

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  32. camille a dit…

    J’étais sûre de t’avoir vue avec ton iphone sue les quais! La preuve? C’est moi la rousse au premier plan de la première photo!
    Je te lis depuis le début, mais je ne commente jamais. Je me reconnais beaucoup dans tes écrits, et je viens ici quotidiennement. Pourtant je n’ai pas osé venu te dire tout ça en face, par peur de te déranger!
    Je t’ai montrée à mon mari et un ami avec qui j’étais, leur expliquant le concept de ton blog (et d’un blog tout court!). Ils te conseillent par ailleurs de le rebaptiser « jounal d’une mince », et pourtant ce ne sont pas les plus tendres d’ordinaire…
    Au plaisir de te lire!

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  33. Sindy a dit…

    j’adore ta petite rose avec ses robes de princesse, et la dernière fois avec son tutu et ses collants Hello kitty. Où est passée notre insouscience quand nous aussi on ne se souciait pas du regard des autres? j’aime tes photos. Et ce qu’elles font ressentir. Et j’aime tes billets quotidiens.
    Bonne journée

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  34. Londoncam a dit…

    Quel billet émouvant, à la fois triste et beau. Qu’il est dur d’être adulte quand cela veut dire la perte d’êtres chers.
    J’aime cette ville de Bordeaux où j’ai des attaches familiales, où j’ai fait mon premier stage, où je me sens chez moi. Mes parents quittent Paris et s’installent là-bas en septembre, l’occasion d’y passer plein de week-ends et d’éprouver un pincement au coeur régulier… et peut-être un jour de s’y installer ?

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  35. Samantha a dit…

    Billet très touchant… J’ai fait le trajet inverse ce week-end justement: j’ai vécu 25 ans à Lyon, puis 6 ans à Paris et cela va faire 2 ans que nous vivons à Bordeaux sans aucun regret. J’adore cette ville, je m’y sens chez moi, notre 2ème enfant est d’ailleurs né ici. Même si j’étais heureuse de montrer à ma grande les lieux où elle allait quand elle était petite, je me suis réellement sentie apaisée en rentrant, en sentant justement ce fonds d’odeur de pins qui ressort parfois dans la ville. Le saut n’était pas évident à faire, mais il fut plus que bénéfique ;).

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  36. Julie a dit…

    Merci pour ce joli post, qui me donne un peu le cafard 🙂 Cela fait 3 mois que je suis sur les routes d’Asie et parfois je repense à ma ville d’adoption Bordeaux. Je suis pressée de la retrouver, pourtant parfois elle me donne envie de la quitter ! Au final, je sais qu’à la fin de ce périple de 6 mois, j’y retournerai pour mieux m’y attacher.

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  37. Caroline a dit…

    Camille, c’est incroyable !!! j’adore l’idée de t’avoir immortalisée sans me douter que tu me lisais (ça ne te dérange pas hein ? Je fais toujours attention à ce qu’on ne puisse pas identifier les gens contre leur gré mais c’est vrai que tu es flamboyante !) ! tu aurais du venir me voir 🙂

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  38. Geneviève a dit…

    Je crois que, au delà des appartenances politiques, les gens qui habitent Bordeaux, qui connaissent bien Bordeaux s’accordent à reconnaître le bien qu’Alain Juppé a fait à sa ville.
    Ton texte Caro donne envie de s’y attarder, il est très émouvant.
    Villes de l’Ouest, je connais (très bien) Nantes (tu avais fait un très très beau texte sur Nantes après un WE) et Brest.
    Pour Nantes, quelques degrés en moins, on retrouve une même atmosphère je crois.

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  39. Calou w a dit…

    Chère Caro, je ne suis souvent pas d’accord avec vous (notamment en politique !) mais des textes comme ça, qui foutent la chair de poule, et ben moi j’en redemande.

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  40. Mariposa a dit…

    J’aime la façon dont tu parles de ma ville et de ma région d’adoption qui me sont devenues si chères ! Même en mode doux-amer. A mon avis, Nath aux saris et cheveux tressés doit rire doucement près de vous chaque fois que vous passez à Bordeaux et Saint Michel …

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  41. Cécile - Une quadra a dit…

    Que Juppé soit de droite n’enlève rien au fait qu’il soit un bon maire pour la ville (enfin lorsqu’il y est à temps plein 😉 ).
    Il va juste falloir à veiller qu’il ne devienne pas inamovible comme Chaban, 50 ans de mairie c’était… comment dire… un peu beaucoup trop, ou gavé trop long pour rester locale 🙂

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  42. Elosyia a dit…

    Un article plein de douceur, de nostalgie, mais qui raconte aussi très bien tes émotions présentes. J’aime beaucoup. Et tes pensées pour ton amie Nath sont touchantes.
    Moi aussi parfois je rêve d’un ailleurs qui prendrait le pas sur ma vie parisienne trépidante, où moi et mon homme partirions avec perte et fracas vers un soleil et une lumière plus chaleureuse. Un jour peut-être.
    Bonne journée !

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  43. Helen de Chine a dit…

    Apres 8 ans en Afrique et en Chine, nous rentrons en juillet a Bordeaux, ma ville de coeur, moi qui suis nantaise, celle qui m’a ouvert les bras il y a plus de 15 ans. Bordeaux c’est aussi la ville de mon amoureux. Nous allons retrouver notre « echoppe » de Nansouty justement et nos amis de longue date dans cette ville que nous aimons.
    Et la lecture de ton doux billet, m’amene a penser que j’ai decidement bien de la chance.
    Mes enfants sont un peu citoyens du monde. Mon petit de 3 ans et demi parle bien mieux chinois que francais, mais j’espere bien qu’ils prendront vite l’accent chantant des petits bordelais qu’ils vont desormais etre.
    Ma petite rebellion a moi : continuer a dire « pain au chocolat » a la boulangere, meme apres toutes ces annees, non mais !

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  44. Clairotte a dit…

    On aurait pu s’y croiser, je devais y passer le week-end de Pentecôte à Bordeaux, un we de découverte, mon fils y vit depuis quelques mois. Et puis on a annulé. Toi et les Bordelaises me donnez encore plus envie d’y aller…Merci pour ce joli billet…

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  45. Lor a dit…

    Tu parles si bien de tes amis…
    Mince, il y avait même une princesse ! (Sympa, l’acétate, au soleil… mais bon, ils se font plaisir, c’est ce que je me dis aussi).

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  46. MissCoquelicot a dit…

    « et entendre son rire »… je pense à la chanson de Renaud et j’ai froid un peu en pensant à Nath que je n’ai pas connu, à la nostalgie et à la tristesse de ton billet. Mais la vie est plus forte… quel courage il y a dans ces mots là !

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  47. La Cuiller En Bois a dit…

    J’ai eu peu de temps pour surfer sur les blogs depuis quelques semaines et aujourd’hui que je m’en dégage un peu … un article sur Bordeaux avec tes photos… toujours raccords avec l’émotion qui s’en dégage.

    Girondine de naissance, j’ai passé mon enfance entre région parisienne et auvergne avant de revenir au bercail.

    Drôles et drôlesses, nous nous sommes toujours accrochés à nos chocolatines, poches, sinces et autres gueilles…

    Plus le temps passe, plus je voyage et plus j’aime Bordeaux. Le Belle Endormie sait s’éveiller et charmer qui veut bien venir paresser sur le Port de la Lune …

    L’âme de ton amie caressera sans consteste les passants sur les bords de Garonne, au soleil couchant, avec le Pont de Pierre (dont je suis éperdument amoureuse) comme horizon…

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  48. la meli melo a dit…

    Je vais rajouter mon grain de sel à celui de toutes ces bordelaises qui passent et commentent ici. Quand j’ai commencé à lire, j’ai senti les larmes et le frisson d’émotion qu’on décrive ainsi MA ville. J’ai pensé que j’étais une nouille voire une vieille couèque à la larme facile, que quand même « je vais pas chialer » pour une note sur Bordeaux… Et puis quand je lis les commentaires je me sens moins seule en vieille couéque pleurnicheuse. Mai bon sang, il est beau ton billet et ça fait du bien pour une fois, de lire qu’on se sent bien à Bordeaux…On a une si mauvaise réputation de froids, bourges, indifférents.
    J’avoue que quand je suis arrivée à Bordeaux dan les années 80 pour étudier, je n’avais qu’un désir c’était celui de retourner chez moi, plus bas au bord le la mer(on dit la mer pas l’océan…)pas loin de Bayonne. Et puis je suis restée parce que le boulot était là pour moi, et que quand on bosse dans l’archéologie, c’est la ville rêvée… Ce que tu vois de magnifique en surface, n’est rien à côté des trésors enfouis sous les rames du tram ou la place Pey Berland…. Au début je vivais à la cmapagne et puis avec les années, mon divoce, j’ai déménagé de plus en plus près de Bordeaux. Parce que je le voulais. Nansouty, puis les capus, plus je suis dans le coeu de la ville mieux je me sens.
    Les dimanches aux capus sont devenus indispensables pour moi, et les heures entre amis autour d’un café, puis d’un autre, d’une assiette de tapas, d’un magret… Et les grilles des capus qui se referment sur un marché où ne restent que quelques habitués, ceux qui ont fini par copiner avec les serveurs, les fromagers et volaillers…
    M’être ancrée ici avec mes trois enfants est un bonheur, j’aime encore mes Landes natales, mais je suis maintenant une Bordelaise accro de ma ville.
    Un gand merci à toi d’aimer notre ville et d’en parler avec tant d’émotion, quant à ton amie Nath, elle auait sûrement aimé les capus le dimanche midi avec du Grave (le vin) blanc et des huîtres.
    Je fais trop long là…
    Merci merci…

    Répondre
  49. la meli melo a dit…

    Je vais rajouter mon grain de sel à celui de toutes ces bordelaises qui passent et commentent ici. Quand j’ai commencé à lire, j’ai senti les larmes et le frisson d’émotion qu’on décrive ainsi MA ville. J’ai pensé que j’étais une nouille voire une vieille couèque à la larme facile, que quand même « je vais pas chialer » pour une note sur Bordeaux… Et puis quand je lis les commentaires je me sens moins seule en vieille couéque pleurnicheuse. Mai bon sang, il est beau ton billet et ça fait du bien pour une fois, de lire qu’on se sent bien à Bordeaux…On a une si mauvaise réputation de froids, bourges, indifférents.
    J’avoue que quand je suis arrivée à Bordeaux dan les années 80 pour étudier, je n’avais qu’un désir c’était celui de retourner chez moi, plus bas au bord le la mer(on dit la mer pas l’océan…)pas loin de Bayonne. Et puis je suis restée parce que le boulot était là pour moi, et que quand on bosse dans l’archéologie, c’est la ville rêvée… Ce que tu vois de magnifique en surface, n’est rien à côté des trésors enfouis sous les rames du tram ou la place Pey Berland…. Au début je vivais à la cmapagne et puis avec les années, mon divoce, j’ai déménagé de plus en plus près de Bordeaux. Parce que je le voulais. Nansouty, puis les capus, plus je suis dans le coeu de la ville mieux je me sens.
    Les dimanches aux capus sont devenus indispensables pour moi, et les heures entre amis autour d’un café, puis d’un autre, d’une assiette de tapas, d’un magret… Et les grilles des capus qui se referment sur un marché où ne restent que quelques habitués, ceux qui ont fini par copiner avec les serveurs, les fromagers et volaillers…
    M’être ancrée ici avec mes trois enfants est un bonheur, j’aime encore mes Landes natales, mais je suis maintenant une Bordelaise accro de ma ville.
    Un gand merci à toi d’aimer notre ville et d’en parler avec tant d’émotion, quant à ton amie Nath, elle auait sûrement aimé les capus le dimanche midi avec du Grave (le vin) blanc et des huîtres.
    Je fais trop long là…
    Merci merci…

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  50. Elo1033 a dit…

    les larmes aux yeux des le matin… emue par ton histoire d’amitie, emue par l’hommage a Bordeaux, ma ville, que j’ai quitte voila presque un an pour le middle-east americain et qui me manque tant. Merci Caroline

    Répondre
  51. Floconnette a dit…

    très beau texte sur l’amitié comme d’hab et ayant quelques orignines du Sud-Ouest dans le vocabulaire pittoresque de mes étés chez ma grand mère il y a aussi la malle pour le coffre de la voiture et la pile pour la lampe de poche …. Ce qui peut donner: va te chercher une pile dans la poche de la malle … Sans oublier un usage un peu spécial des pronoms personnels et possessifs de ceux qui ont parlé l’occitan avant le français « tu vas te la mettre ……………………..
    ……………………………………………………………………… la veste »^^

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  52. Mannick a dit…

    C’est bouleversant Caroline, merci pour ces mots qui ont laissé un brin de nostalgie dans ma tête et dans mon coeur. Il y a des endroits comme cela qui vous laissent un goût de « chocolatine » et de tendresse.

    Une douce pensée pour Nath, pour toi et les tiens.

    Comme toi je suis persuadée que « la maison du bonheur » est là quelque part, à Bordeaux, à l’Ouest, à la campagne, à la mer, peu importe, et j’espère qu’on la trouve toutes et tous un jour…

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  53. Chag a dit…

    Mais… Mais… Mais… Tu étais sur les quais ce week end ! Chez moi ! Je m’y suis baladée aussi, avec mes lardons (skate park oblige, j’ai fait des mini skateurs). C’aurait été drôle de t’y croiser avec ta marmaille !
    J’ai déjà été émue en lisant tes billets, mais là, je me sens toute chose, toute chiffon. C’est beau. Et c’est chez moi. La vie est douce, de chaque bord du port de la Lune. On y est bien. Il y a toujours un peu plus, au cas où un copain débarquerait… L’apéro-dinatoire y est religion. L’amitié, aussi.
    Je suis très touchée que tu ais si bien parlé de Bordeaux. Quand on parle d’une ville en général, chaque lecteur qui y vit reçoit les mots d’une manière plus personnelle. Aujourd’hui, tu as parlé de chez moi, tu as parlé de moi, un peu. Merci.
    Et surtout, reviens quand tu veux, un cocktail, c’est vite préparé…

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  54. Marie-h a dit…

    je suis contente de retrouver la Caroline du début dans ton billet .
    De plus tu parles de ma région , si tu veux aller passer un week end à Hossegor je mets un appart pour toi et ta petite ta famille à ta disposition .
    Bisous

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  55. Covima a dit…

    Incroyable, en w-e dans la région, j’y étais samedi à Bordeaux ! Dès que j’ai vu la 1ère photo, j’ai cliqué tout de suite. Voir les lieux que l’on a visités décrits et photographiés par quelqu’un d’autre ça fait toujours drôle… Je ne sais même pas si je t’aurais reconnue d’ailleurs si je t’avais croisée, p-e que princesse Rose m’aurait mis la puce à l’oreille… Tu as très bien décrit la ville, en tout cas je l’ai ressentie un peu comme ça, ton billet est particulièrement émouvant et j’ai eu les larmes aux yeux pour les deux derniers passages. Si tu viens à Rennes, j’aimerais bcp voir ma ville décrite ainsi 🙂 Merci pour ma meilleure lecture de la journée !

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  56. malou a dit…

    Ton post m’a mis les larmes aux yeux parce que c’est si juste ce que tu écris.
    Le début m’a fait penser à une amie de Niort qui ne jure que par ses poches et depuis que je la connais, j’embauche et je débauche ! Merci pour ces mots.
    J’ai l’âge que t’avais quand ton histoire d’amour a débuté, et comme toi ce temps qui passe me met les larmes aux yeux !

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  57. L'Homme a dit…

    Pauv’ Caroline : en plus de mes expressions bordelaises, j’en ai « gavé » d’autres rochelaises – je mange des cagouilles (escargots) et je passe la « since » (serpillère) – Après tout, elle mange bien, elle, dans des « bouchons »…

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  58. Cécile - Une quadra a dit…

    Tu sais qu’il existe une variété de girondins qui cumulent le bordeluche et le charentais, les Gabaïe habitants de nord Gironde, vers Blaye.
    J’y ai fait une incursion de qq années, je suis donc bilingue mais parfois incomprise à Bordeaux.
    Bon à ça on peut ajouter qq termes ch’ti qui trainent de mon enfance, qq mots landais reste de mon adolescence, bref on est pas sortis de l’auberge. Heureusement que Bordeaux est une ville cosmopolite et qu’on fini toujours pas s’y faire comprendre 😉

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  59. Zephyre a dit…

    Beaucoup d’émotions à la lecture de ton post, magnifique hommage à l’amitié …
    Et pincement au coeur pour moi, car après avoir rêvé pendant des mois de partir nous installer à Bordeaux dès cet été, nous venons tout juste d’apprendre que le job convoité n’est pas pour nous …
    Les échoppes, la douceur océane, les pins, la garonne, un doux rêve qui malheureusement en restera un…

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  60. marje a dit…

    A part comme main innocente, El Churros, est parfait. Malgré 19 mns de délai et quelques mots de vocabulaire, vous me semblez en accord ! Bonne nuit

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  61. Hémeline a dit…

    Mais c’est chez moi que tu étais…. je vis à Paris mais mon coeur et ma famille sont toujours là bas. Tes mots étaient très émouvants…. des bises….

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  62. Lilouise a dit…

    Bon, Caroline, tu as donc plein d’amies bordelaises, et ici, ça n’est pas un vain mot. Je rentre juste de l’apéro (on te dit : une institution ici ). Je suis très touchée par les posts des bordelaises, qui disent que oui, on a une p*tain d’image de bourge coincée alors que c’est juste tout le contraire.
    La prochaine fois, oui, fais nous signe et on te prépare un méga week-end ! et tout à fait d’accord avec je sais plus qui, fuis le marché des Chartrons, le top de la bobo attitude, et amène ta tribue aux Capu !!!

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  63. EmiSoRa a dit…

    Je suis en plein déménagement, sur Bordeaux. En région parisienne depuis 15 ans, mais originaire du Poitou, quand mon Chéri m’a appelé pour me dire qu’on lui proposait une mutation à Bordeaux, j’ai dit Banco de suite. Et voilà comment, je suis à Bordeaux depuis une semaine, en attendant que Chéri et les 2 Loulous suivent fin juin…finalement, je suis parti plus vite qu’eux.
    Bref même si c’est tout récent, je me félicite déjà de ce choix quand je vois la beauté de cette ville lors de mes voyages en Tram, cette pierre blonde, si belle sous le soleil, le charme des quais, des petites places… Je sens que cette nouvelle vie, va nous plaire, énormément, et puis une maison avec jardin et petite piscine (sur la route de Lacanau) il n’y a pas photos par rapport à notre appart de 70m2

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  64. Chag a dit…

    Je dirai même plus, chère voisine : prendre de quoi se faire péter la panse au marché des Capu, sauter dans un tram, et aller bruncher rive droite, au Parc des Angéliques (ça s’invente pas, for me) juste en face du jardin botanique. C’était donc ma matinée-midi de dimanche dernier, avec les potes qui ramènent le saucisson, le rouge et le blanc comme il faut, pendant que les lardons se mettent gentiment sur la tronche, loin des voitures, et surtout loin de nous. Le pied intégral. J’y retourne dimanche.

    Répondre
  65. Chag a dit…

    L’Homme, dis moi que toi aussi, tu sors encore cette merveilleuse expression so 80′ : « oh enfigueille ! ». Je me sentirai moins seule. Merci.

    Répondre
  66. Lilouise a dit…

    Oh an miiiii, oh anti gueille, le Parc aux Angéliques ? Mais y’a pas mieux pour faire courir les drôles. Mais, bon, faut passer de l’aut’ côté de l’eau 😉
    Caroline, la prochaine fois, passe de l’aut’ côté de l’eau et va chez Alricq, tu vas adorer !

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  67. Lilsirene a dit…

    Ah Bordeaux! Ma ville! J’y suis née, j’ai grandi à quelques kilomètres, j’y ai fait mes études et j’y habite depuis 10 ans maintenant. Ca fait plaisir de lire cette ode à ce Bordeaux où il fait bon vivre. Et puis ça émeut aussi, forcément…
    Merci.
    Je t’embrasse,
    Lilsirene
    lilsirene.blogspot.com

    Répondre
  68. La Papote a dit…

    Ah oui, mais, là, tu causes plus la Charente !!!
    Mes racines familiales (mais pas côté maritime) !
    Oui, il est évident qu’on since, qu’on patte ses boutons, qu’on rolle son lit et qu’on se gave de cagouilles qui ne sortent que quand il brousine…

    C’est marrant comme c’est quand je vois les yeux de mes interlocuteurs s’arrondir que je me dis que je viens de dire un mot typiquement bordelais ou typiquement charentais !
    Mais Cecile a raison : Bordeaux est une ville tellement cosmopolite qu’on arrive toujours à trouver un langage commun !

    Répondre
  69. karine a dit…

    Laurence non ! Les bordelais ne sont pas froids !! Enfin pas tous … J’y suis j’y reste depuis 16 ans et c’est un vrai bonheur de ville ! Vers où habiteras-tu ? Fais signe si tu veux, entre fan du blog de Caroline nous trouverons certainement de quoi échanger autour d’un café ! (k.turcin[at]serendy.fr) !!

    Répondre
  70. laurence a dit…

    caroline,c’est moi qui fais une fixette,ou tes lectrices sont toutes bordelaises?…en tout cas,ça fait du bien et ça donne envie de faire un apéro géant avec toutes ces « pensées de rondes addicts »…ton premier fan club,ça a de la gueule,non?
    karine,merci,je t’écris tout de suite!

    Répondre
  71. Covima a dit…

    merci c’est super gentil 😉 (excuse Caroline de m’incruster ici pour ce commentaire à Geneviève, c’est la vie « parallèle » des commentaires de tes lectrices !)

    Répondre
  72. celote75 a dit…

    Magnifique billet et très bel hommage à cette amie disparue.

    Et idem, ex-bordelaise montée à la capitale. Quand je suis arrivée à Paris à l’âge de 15 ans, je disais bonjour aux gens assis en face de moi dans le métro. J’ai vite compris que ça ne se « faisait pas » 🙂

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  73. Vanes a dit…

    on a tous, je crois, quelqu’un dont le rire nous manque, et c’est tellement un joli hommage c’est tellement joliment dit, tellement intime tout en étant profondément pudique ….
    je suis certaine de là ou elle est, son rire retenti ….
    Merci

    Répondre
  74. Anne a dit…

    Aujourd’hui, je laisse une trace de mon passage sur votre blog.
    Emue.

    Merci pour ce billet, qui parle si bien du sud-ouest.
    Et des amis présents ou absents.
    Mes pensées vous accompagnent et vont vers ceux qui sont maintenant dans nos rêves.

    Répondre
  75. marieno a dit…

    Peut-être mon 1er commentaire ou presque. J’adore te lire, rire, être émue ou bouleversée, un rdv du soir que j’ai du mal à manquer.
    Nous avons quitté la ville la plus dense d’ile de france il y a 4 ans pour poser nos valises tout à coté de Bordeaux. Pourquoi ? Surement parce que cela faisait 13 ans que nous voulions repartir….certes retourner à mes sources en haute-savoie (oui, là où les habitants sont encore plus froids parait-il) nous faisait briller les yeux mais le hasard…Depuis, les enfants se sont fait « gavé de copains », mangent des chocolatines et rangent les courses dans les poches, et il faudrait un cataclysme pour qu’on s’en aille.
    Je raconte ma vie, et j’en oublie l’essentiel : mille mercis de nous avoir fait partager cet hommage, je vous souhaite de revenir encore et encore et pourquoi pas, d’y poser vos valises.

    Répondre
  76. camille a dit…

    Je ne voulais pas te déranger, tu étais en pleine conversation avec une jeune dame blonde!
    Pas de soucis bien entendu pour la photo, en plus je suis un poil moins rousse en vrai!
    Bonne journée!

    Répondre
  77. Ninie Pouce a dit…

    Je suis Picarde et pourtant je pense que Bordeaux c’est la vie. Cette ville transpire l’air des vacances, que l’on soit en juillet en décembre ou au printemps. Quand je la quitte, je verse souvent quelques larmes en me promettant d’y revenir une bonne fois pour toutes.

    Répondre
  78. minhoi a dit…

    j’ai kiffé ton post il m’a mis les larmes aux yeux !

    et comme beaucoup d’autres Bordeaux est ma ville d’étudiante, la ville de la rencontre avec le papa de mes filles et l’amour de ma vie et son quartier st michel et mon quartier st pierre et la ville qui me fait encore pleurer quand de loin quand j’y vais en vacances j’apperçoit le pont de pierre !

    merci

    Répondre

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