Chocolat noir versus chocolat au lait: de la connerie du diététiquement correct

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Il y avait cette jeune femme au supermarché, au rayon chocolat. Elle était avec sa fille, quatre ou cinq ans je dirais. Alors que je cherchais l'objet de ma dernière addiction en date – lait amandes et nougatine de Nestlé, I DIE -, son choix s'est porté sur deux tablettes de côte d'or noir. Tout en louchant ostensiblement sur celles au lait, tripotant l'une et la remettant à sa place.

"Maman, j'aime pas le chocolat noir, pourquoi t'achètes tout le temps du chocolat noir ?", lui a fait alors remarquer la petite. "Parce que c'est ce qu'il faut manger", lui a répondu sa mère, sans la moindre hésitation. Et d'égrener toute la liste d'arguments diététiquement corrects, sur pourquoi le chocolat noir "donne des muscles", "fait une belle silhouette" (on sentait qu'elle voulait éviter de prononcer le mot en G, surtout ne pas dire que le chocolat au lait fait grossir, mais tout faire pour l'expliquer quand même).

C'est simple, on aurait dit moi il y a trois ans.

La mère tiraillée entre ses propres goûts qui la portaient manifestement vers d'autres types de sucreries que celles mises dans son caddie et sa préoccupation number one: ne pas être la maman d'une grosse petite fille.

Laquelle, soit dit en passant ne présentait aucun signe avant coureur d'obésité.

Je me suis mordue la langue pour ne pas intervenir (non seulement je ne veux pas devenir l'une de ces dames embarrassantes dans les supermarchés qui s'adressent à tout le monde mais il se trouve que je prendrais sûrement assez mal qu'une inconnue – même blogueuse influente – vienne m'expliquer comment nourrir mes enfants). Je suis parvenue, donc, à ne pas mettre mon grain de sel dans la conversation qui durait, entre cette maman qui tentait de convaincre sa fille "qu'à force d'en manger elle apprécierait le chocolat noir" et une gamine finissant par lâcher dans un sanglot qu'elle n'aimait aucun des goûters que lui préparait sa maman tous les matins, "parce que y'a que des choses tristes dedans". De fait, le reste du chariot regorgeait de tous ces biscuits au son bio et autres compotes sans sucres ajoutés qui s'ils ne sont pas bons ont le mérite de rassurer les parents: on ne pourra pas leur reprocher d'avoir gavé leurs gosses.

Si je ne m'étais pas censurée, j'aurais dit à cette jeune femme que chocolat au lait, blanc et noir ont exactement la même teneur en calories. Que personne n'a démontré que le noir "fait des muscles" pendant que celui au lait donne de la cellulite. Que mieux vaut très certainement deux carrés d'un chocolat au lait apprécié qu'une barre entière d'un autre mangée sans plaisir. Que quand on y pense, c'est tout de même bizarre d'en arriver à dire qu'il "faut manger" du chocolat, fusse-t-il noir.

Qu'il y avait de fortes chances que sa fille, frustrée par cet interdit, mendie à l'heure du goûter des kinder pingui ou autres saloperies très dangereuses pour les muscles et ne les en apprécie que plus, vu qu'à la maison toute production Ferrero est considérée comme un dérivé de drogue dure.

Qu'on ne se méprenne pas, il n'y a aucun jugement de ma part dans cette histoire, je n'ai pas la clé de ce que les mères doivent faire pour éduquer leurs enfants et encore moins sur ce point très précis de l'alimentation. Je ne suis pas non plus en train de dire que les gens qui mangent du chocolat noir sont tous de gros frustrés du nutella. Personnellement je préfère le lait mais ma fille ainée ne jure que par le 70% de cacao. Mais autant je trouve ça bien de faire goûter d'un peu de tout aux enfants, autant je suis convaincue que ce n'est pas en décidant à leur place de ce qui est bon pour eux – même s'ils trouvent ça dégueu – qu'on va les inciter à aimer ça.

Personne n'a envie d'avoir des enfants "trop" gros. Mais il serait bon parfois de se demander réellement pourquoi on veut tant qu'ils soient filiformes. Si ce n'est pour réparer une blessure narcissique quelle qu'elle soit (il ne faut pas croire il n'y a pas que les femmes étant ou ayant été rondes qui vivent dans la terreur que leurs enfants soient gros, la blessure narcissique peut être d'ordre physique mais pas que). J'essaie, tous les jours, de lutter contre cette tentation de faire de mes enfants un prolongement de moi même. De ne pas leur faire porter le poids de mes échecs en tel ou tel domaine et de leur faire comprendre que quel que soit leur tour de taille futur, je les aimerai pareil.

Vous savez quoi ? Je n'y arrive pas tous les jours.

157 comments sur “Chocolat noir versus chocolat au lait: de la connerie du diététiquement correct”

  1. Aude A a dit…

    Très vrai ce que tu écris. Je me suis surprise à m’ennorgueillir de la minceur de ma fille (15 ans) et à me demander « et si elle grossit ? ». J’ai pris 10 kgs entre l’âge de 15 ans et l’âge de 22 ans et je sens bien que j’ai du mal à rester neutre dans cette histoire de silhouette …

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  2. Nath a dit…

    Tes mots sont tellement vrais que pour une fois, j’ose laisser un commentaire. Je n’ose imaginer la réaction de cette petite fille, qui lorsqu’elle sera plus grande, se jettera sûrement sur une nourriture moins triste… ou pas. Merci pour ce bel article. Bonne journée.

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  3. AnneduSud a dit…

    Je dois quitter le boulot pour une visite de stage et je crois bien que je vais faire un crochet à Carrouf histoire de goûter le chocolat qui te fait mourir!

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  4. TYMAELAN a dit…

    Ma petite de 9 ans ne jure, comme ta fille, que par le chocolat noir. Les deux autres préfère le lait ou le praliné…
    Celui qui les met tous d’accord c’est le noir au sel de Lindt, mais il faut avouer, il n’a de « noir » que le nom je crois…
    En leur proposant le choix, leur goût se formera de manière plus sûre, et sans notre pression malsaine, on remarque que nos enfants sont comme Mr Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir, ils Zermatent naturellement. C’est incroyable mais vrai et j’avoue que je me mords la langue pour ne pas refuser qu’un de mes enfants saute un repas s’il n’a pas faim, ce qui, au final est du Zermati de haute volée!!

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  5. loulou a dit…

    bravo Caroline, c’est exactement ce que je pense, je n’aurai pas mieux dit… (ça me soulage, moi qui ne leur donne pas des gâteaux bio au son !) bonne journée et bon(s) chocolat(s) à toutes !

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  6. M. de Hamburg a dit…

    Je ne m’y connais pas très bien en diététique, mais je trouve tes réflexions souvent très juste, et puis cette expérience Zermati me plait beaucoup. D’ailleurs je parle souvent de ton expérience quand on discute habitudes alimentaires avec des proches. Tu as certainement bien fait de ne pas interpeller cette dame, en contre partie pense à tous ceux à qui profitent des conseils, à travers ce blog et au delà 🙂

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  7. Ronde au féminin a dit…

    Comme ça me parle, cette « nourriture triste »… Comme je me suis rattrapée, après (et pendant, mais en cachette)…

    Moi non plus, je ne prends pas les gens à partie dans la rue, même si je suis en profond désaccord avec ce qu’ils disent, mais, c’est franchement pas facile de se retenir ! 😀
    Cela dit, je n’estime pas avoir le savoir universel et si ça se trouve, c’est moi qui me plante (sauf, qu’évidemment, je ne me plante pas, hein… ^^).

    Merci pour ce joli texte qui fait réfléchir! 🙂

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  8. Laura a dit…

    Oui tu as bien raison Caro.
    Depuis que je lâche mes obsessions de ce qui est bon pour moi, je mange un croissant tous les matins (les meilleurs du monde du Pain Qot). J’ai pas grossi j’ai même maigri haha! Et je sais maintenant, dieu merci, je sais que je n’aurai plus jamais cette sensation désagréable de me priver et d’être frustrée jour après jour parce qu’il faut manger « sain ».
    Quant à mon fils, c’est vrai, j’essaie de lui faire éviter un truc : le sucre blanc… peur qu’il devienne accro à cette drogue réputée dure.

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  9. Laberniquedestropiques a dit…

    Je culpabilise toujours un peu quand je vois le sourire ravi de mon fils quand je lui ramène un truc qu’il aime (genre au hasard, des petits coeurs en chocolat). Je me dis qu’un livre ou un petit jouet lui aurait fait tout autant plaisir et en fait je ne sais pas trop s’il faut se servir de la bouffe pour faire plaisir? Comme si je valorisai le gras-sucré-salé quand je lui en donne comme « récompense » parce qu’il a été sage aujourd’hui et que c’est ça qu’il a choisi. Alors que moi dans ma tête le gras-sucré-salé parfois si bon, c’est aussi le diable !

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  10. 'tine a dit…

    Je crois que je vais me remettre au lait entier… parce que je viens de réaliser que je bois du lait demi écrémé parce que c’est plus diététiquement correct depuis des siècles… mais je le trouve plus triste et à part quelques incartades pour les vacances j’ose pas acheter le « rouge » et bio et peut être même frais !!!! Tellement bon !!!

    J’ai tellement mangé de « courgettes à l’eau triste » à une période… avec un résultat tellement convaincant sur ma silhouette… ceci dit je n’en veux pas aux courgettes mais maintenant mes courgettes ne sont plus tristes !!!

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  11. Severine a dit…

    Ce n’est pas un sujet facile, c’est sur, mais personnellement j’aurais aimé que mes parents soient plus attentifs à la nourriture que j’ingurgitais, plutot que de me laisser manger du nutella à chaque gouter, ou des chipster. Une de mes amies mangeait, elle, du beurre à la petite cuiller parce qu’elle aimait ca. Resultat des kilos et une adolescence difficile pour moi, de mauvaises habitudes alimentaires tres difficiles à changer et de gros pb de santé pour mon amie.
    Je comprends le propos que tu fais passer depuis plusieurs posts et toute la logique zermatienne(enfin sans doute sans en comprendre les nuances, n’étant jamais allée consulter) mais que dire des aliments « meilleurs » que les autres, nutritionnellement ? on sait qd meme certaines choses sur les vertus de certains aliments(ex regime cretois, alimentation japonaise, etc), alors je crois que je comprends que cette mère essaye d’éduquer le gout de son enfant là dessus. Je suis d’accord que créer de la frustration n’est sans doute pas bon non plus et qu’il faut aimer les gens comme ils sont etc, mais je pense qu’on est plusieurs ici à pouvoir témoigner que ds la vie malheureusement on est confrontés tous les jours au jugement des autres sur son apparence physique, et notamment sur son poids; et que si on n’a pas ce pb, on s’évite bcp de mal être. Je ne suis pas sure qu’à choisir entre une super confiance en moi que m’auraient donné mes parents en m’acceptant meme ronde, et le fait d’etre mince et du coup acceptée plus facilement par tt le monde ou quasi je choisirais le 1er…

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  12. Chag a dit…

    Ici, le temple de tous mes orgasmes se situe du côté du Côte d’or lait-noisettes-raisins. Oui, Madame. Non seulement je mourrai pour un carré (t’as vu comme ils sont juste trois fois plus gros et plus épais que les autres ?), mais il se pourrait bien aussi que je me prostitue au chef du rayon si par malheur le stock viendrait à manquer. Je ne suis pas folle vous savez… Bonsoir !

    Dans un autre genre, les lardons ne jurent que par Kinder. Sous toutes les formes possibles. Et étant la principale et chronique voleuse en douce de leur butin, je ne leur en veux pas trop (d’autant plus que je considère qu’au fond d’un tiroir de bureau n’est pas une cachette, c’est nul, on l’a tous fait).

    Je ne m’aventure pas sur le cas de cette maman, qui aurait très bien pu être moi, d’ailleurs. Je me soigne à grands coups de Zermati, mais je rêve encore parfois (en pleurant fort) du moment où mes grelots feront un goûter fruit-pain-laitage.

    Une tranche d’Emmental et une Golden contre un Kinder Bueno, y’a pas à chier, au goûter, moi aussi je vote Tsonga.

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  13. sophie a dit…

    On a tous cru un jour que le chocolat noir ne faisait pas autant grossir que celui au lait (ou pire le blanc) puis on regarde au dos et on remarque qu’il ne sert à rien de se priver. Si ce n’est qu’avec ma ligne de chocolat noir, mes papilles sont saturées et je n’ai plus envie de terminer la tablette contrairement à un chocolat au lait (au choix avec des amandes).

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  14. Caroline a dit…

    Severine, je pense qu’il faut un juste milieu. Je pense qu’on peut éviter l’obésité tout en mangeant parfois du chocolat au lait. Mais je suis bien évidemment d’accord, j’aurais moi aussi préféré être mince depuis toujours. Seulement voilà, je crois aussi que tous les êtres humains ne sont pas logés à la même enseigne et qu’on n’est pas tous nés pour être filiformes. Mais je suis d’accord, ce n’est pas simple, pas simple du tout.

    Chag :-)))))

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  15. sÉCO a dit…

    Depuis quand a-t-on commencé à avoir l’obsession des enfants obèses? Je ne m’en étais pas rendue compte jusqu’à ce que mon fils grandisse et grossisse parallèlement à la courbe supérieure du carnet de santé. Et quand je dis parrallèlement c’est en dessous et pas au dessus. C’est un garçon, il a un an, il ne marche pas encore, mais déjà je vois des regards inquiets, il ne faudrait pas que ce garçon soit trop gros…
    Et puis ça m’exaspère les gens qui se prennent un petit verre de vin rouge à midi et le soir parce que c’est bon pour le coeur (quid du foie) et un petit carré de chocolat noir avec le café parce que c’est bon pour je ne sais plus quelle raison.

    Notre société marche sur la tête!

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  16. CourbesGenereuses a dit…

    comme tu as raison, Caro !!!!…. maman de 2 ptites filles de 9 et quasi 7 ans, je fais de mon mieux pour leur inculquer de « bonnes » habitudes (sauf que bon, ya pas franchement 5 fruits&legumes/jr, shame on me) du genre
    – non, pas de chips tous les soirs !!! de tps en tps, question que ça soit vecu comme une ‘tite fête 🙂
    – essayer de manger de tout, meme un peu (mouais, hum)
    – au lieu de se resservir, prendre autre chose (fromage/dessert ou meme charcuterie)

    exemples à la con, hein, mais c’est ce qui me vient là de suite … disons que autant ajd elles peuvent se gaver de tout ce qu’elles veulent sans aucun impact, autant je voudrais leur eviter que ça devienne une habitude, parce qu’un jour (15-16 ans ?) ben ouille …

    mais ce qui est clair, c’est que mon dieu, il FAUT pouvoir avoir des moments de Plaisir (ouais, avec une majuscule, carrement), et que manger un bon morceau de chocolat, moi la chocoaddict, je ne leur refuserai pas (disons que si c’est demandé juste avant le repas, je propose juste de le prendre en fin de repas, en bonus) 🙂 !!!!!!!!

    et qu’en tant que maman en fort surpoids (merci la prise de poids en periode de stress), ce n’est jamais evident de savoir comment gerer les repas de ses enfants, surtout des filles, c’est vrai !!!!! et surtout qd elles n’ont pas du tout, mais alors, du tout, la meme morphologie/besoins (la gde est « normale » = standard par rapport aux courbes, plutot fine et gde, la ptiote est une crevette)

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  17. Caroline a dit…

    sophie, idem, je me modère bien plus facilement avec du chocolat noir. Mais le truc c’est que je n’aime pas bien ça. Et que du coup, il me reste cette envie de chocolat au lait qui me frustre et me fait tomber dans la tablette l’heure d’après…

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  18. steph a dit…

    je crois que tu aurais dû… lui expliquant vaguement ton parcours, tes Rv Z et peut être qu’en fait…. après avoir réfléchi chez Elle… tu aurais permis à cette mère d’évoluer pour devenir maman…. ne pas sous estimer ton « pouvoir » si tu crois pouvoir aider; et là je pense que tu aurais pu l’aider…. ou tout au moins cette pauvre petiote….

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  19. Fmior03 a dit…

    Dur dur, oui… C’est surprenant comme on se défait à la longue des discours diététiquement corrects pour zermater, avec les bénéfices dans la tête et dans le corps que ça a. Et comme c’est difficile quand il s’agit des enfants! Ma fille n’a que 2 ans, je me surprends à ajouter un yaourt à la fin du dîner « au cas où » ou une compote pour le goûter… Nous n’avons pas de gâteaux à la maison parce qu’on n’en mange pas, donc elle n’en mange que chez les autres. Est-ce que je suis en train de la frustrer?
    Tellement de questions… je sens que ça va être une lutte de chaque instant pour que mon histoire ne fausse pas les choses.

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  20. madamezazaofmars a dit…

    Mon premier fils est un moi neau que je n’ ai besoin de réfener sur rien , alimentairement parlant. Quand aux petit deuxième qui va avoir 18 mois, je ne le prive pas non plus, mais les gens, des dames embarassantes a la sortie de l’ école ne se gênet pas pour me faire des remarques et comme un chassé croisé avec ton article, le hasard fait que j’ en parle ce matin même : http://madamereve.over-blog.com/article-t-as-de-bonnes-joues-tu-sais-106503007.html

    Quand a moi, noir, au lait, j’ aime tous les chocolats, sans compter

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  21. Fanny a dit…

    Attention, je ne veux vexer personne, mais je pense qu’il ne faut pas prendre ce blog pour des conseils en diététique … Moi même j’ai trouvé très inspirant les expériences décrites ici, mais je ne les prend pas comme « conseils ». Je ne sais pas si je me fais bien comprendre, et je ne voudrais pas te vexer, Caroline.
    Je poste ça en rapport avec le commentaire de Séverine qui dit que les parents de son amie la laisser manger du beurre à la petite cuillère. Mon commentaire est aussi en rapport avec le billet, car pour moi, bien qu’on puisse laisser ses pulsions ou celle de son enfant s’exprimer, il faut aussi faire attention à sa santé et lui apprendre les concepts d’une alimentaion équilibrée… Je pense qu’il faut savoir se faire plaisir mais aussi savoir se contrôler.
    Bien entendu, ceci n’est l’avis que d’une jeune fille (à pulsions difficilement contrôlées et sans enfants) et non pas d’une diététicienne.

    Sinon, je me disais que je n’étais pas pressée d’avoir un enfant, ça m’a l’air bien compliqué l’éducation… ou alors faut-il admettre que l’on ne sera jamais la mère parfaite?

    Merci pour ces billets, Caroline, qui me font souvent réfléchir.

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  22. Pascale a dit…

    Bien entendu que cette maman n’est pas à blâmer, c’est la société que nous avons tous construite qui l’est, à vouloir une minceur qui n’est pas physiologique, à vouloir contrôler tout, y compris nos esprits.
    Tout est une question d’équilibre mais c’est un mot si fragile et surtout l’équilibre lui-même est fragile tant les messages que l’on reçoit depuis l’enfance sont tronqués. Et pour avoir traversé ces angoisses que nous sommes beaucoup à partager, et même des années de déséquilibre alimentaire (humpf l’euphémisme…), j’ai préféré laisser mes deux filles composer elle-mêmes leurs pique-nique et goûters d’école et de sorties, pour être sûres qu’elles seraient heureuses de les manger et de les partager. Et vous savez quoi : rien n’était vraiment déséquilibré là-dedans ! Bien sûr il y avait chips et autres délices chocolatés, mais il y avait aussi des tomates cerise et des petits-suisse en tube. Bref, si notre rôle est de leur expliquer l’équilibre alimentaire, tentons de le leur transmettre sans nos angoisses en double-fond… et si c’était simple, ça se saurait ! 😉 Caroline, tu montes un groupe FB là-dessus ? Va y avoir du monde…
    Take care les filles !

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  23. cecile1 a dit…

    Très grande consommatrice de chocolat et naturellement mince car en plus je fais beaucoup de sport j’ai remarqué que je pouvait me goinfrer très facilementd’ une tablette entière de chocolat au lait ou blanc alors que bizarrement je ne peux pas aller au delà de 3 barres de chocolat noir car je suis allée au bout de ma satisfaction gustative…et je suis calée !
    Le chocolat noir nature c’est à dire sans noisette ni autres délicieuses choses est si fort en gout qu’il suffit d’en manger naturellement moyennement pour etre comblée.
    Moralité : quand j’ai envie de me gaver, je fonce sur le chocolat au lait, quand j’ai envie de gout intense, je me dirige vers le noir.
    Peut etre que cela laisse à penser que le plus gouteux et savoureux entraine moins de compulsions alimentaires..ou peut etre je dis une grosse bétise, allez savoir !
    Faudrait l’avis de Zermati may be.
    Très intéressant comme billet, c’est sidérant comme très tot les enfants sont bombardés d’infos sur la nourriture médicament et non pas sur la nourriture plaisir… ça n’augure rien de bon je pense !
    Belle journée
    à toutes

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  24. Glika Tchu a dit…

    en effet, ce n’est pas un sujet facile… mais comme partout, je crois qu’il faut y aller avec un peu de bon sens, aussi.
    J’ai en détestation particulière tout produit commercial « diététiquement correct ». Je me méfie de tout « 0% » et autres « sans sucre ». Le corps a des besoins qu’il va de toute façon faire entendre d’une façon ou d’une autre. Mieux vaut une cuillère de vrai sucre dans le café, qu’une fringale excessive parce que le corps finit par réclamer son dû de sucre.
    C’est triste aussi que des fruits, des céréales, des courgettes vapeur etc. deviennent « tristes ». J’ai la chance que je ne boude absolument pas de ne jamais avoir eu à faire un régime, donc je pourrais être très mal placée pour en parler, mais je pense néanmoins qu’à mélanger kinder pingui’, fruits bio, chocolat noir, nutella, chocolat au lait fourré à plein de trucs et pain beurré, on en arrive à aimer plein de choses, et chacun pour ce que c’est.

    De toute façon, dès qu’on perd le plaisir de la nourriture, et aussi l’instinct dicté par le besoin qu’on en a, c’est ptet là que les problèmes commencent.

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  25. Corinne (Couleur Café) a dit…

    Pour mon aîné, j’étais à cheval sur ce qu’il mangeait. Trop à cheval. Je crois que je lui ai ôté tout plaisir dans le fait de manger. Heureusement, et en voyant que mon fils a fini de s’arrêter de s’alimenter tellement il était sous pression, je me suis ravisée à temps pour lui inculquer à nouveau le plaisir de manger mais en ne faisant pas n’importe quoi non plus. Lui et moi nous en portons bien aujourd’hui, mais j’avoue que j’étais à deux doigts d’en faire un frustré ! C’est tellement bon d’être une mère qui permet mais qui encadre, juste comme il faut ! Bon pour les enfants surtout !

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  26. pmgirl a dit…

    C’est incroyable car je suis à peine enceinte que le sujet me tracasse déjà… J’ai la chance d’être également suivie par Zermati, donc j’imagine qu’on abordera le sujet.
    Là faut d’abord que je digère le fait d’avoir été viré de ma maternité à cause de mon surpoids…

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  27. Caroline a dit…

    Glika Tchu, très justement exprimé…

    Cecile1, je crois qu’en effet plus c’est fort en goût et plus la satiété arrive vite. Mais je crois aussi que le gras et le sucré sont des choses vers lesquelles on est naturellement portés, le tout est d’arriver à ne pas s’y noyer…

    Fanny, tu ne me vexes pas et en effet je ne donne aucun conseil, je fais part de mes réflexions, ni plus ni moins. Je me permets de rebondir sur ce que tu écris: « il faut savoir se faire plaisir mais aussi se contrôler ». Je crois que non, je crois que c’est en voulant se contrôler justement qu’on aggrave ses pulsions. Il faut savoir s’écouter et sentir à quel moment on ne se fait justement plus plaisir. Pas facile, on est d’accord…

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  28. Siellise a dit…

    Comme ça me parle …
    Ou toutes les idées reçues sur la « diététique » que j’essaye d’enlever de la tête des gens à longueur de journée, toutes ces idées qui viennent parasiter le bon sens et le respect des sensations alimentaires (non les pâtes ne font pas « grossir », non l’huile d’olive n’est pas moins grasse que les autres, oui vous pouvez manger de la viande ET des pâtes au même repas, non ce n’est pas parce que vous avez mangé trop de carottes cette semaine que vous avez pris 1 kg, oui vous pouvez manger du chocolat au lait avec des noisettes si vous en avez envie et non le chocolat à 70% n’est pas « à volonté », non l’ananas ne fait pas maigrir, et j’en passe …)

    ce n’est qu’un début, continuons le combat 🙂

    Bonne journée tous!

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  29. Zenaide a dit…

    Lu hier, dans Télérama, un entretien avec B. Poelevorde, qui disait : « Aujourd’hui, il n’y a plus que des actrices anorexiques avec des haleines de poney ». Cela m’a fait rire, et j’ai pensé à ton blog, parce que la première fois que j’ai lu cette expression « haleine de poney », c’était dans un de tes billets.
    Pour le reste, le chocolat, les envies, tout ça, j’admire la mansuétude dont tu fais preuve à l’égard de la bêtise humaine. Je ne m’en sais pas capable…

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  30. Fmior03 a dit…

    Oh oui, on ne sera jamais la mère parfaite! Aucune d’entre nous! Et ça fait beaucoup de bien de l’admettre!
    Comme on dit: « avant, j’avais des principes; maintenant, j’ai des enfants! »

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  31. Nanette a dit…

    Rien à voir avec la choucroute mais moi je craque pour toutes ces tablettes utlra-slim au chocolat et pointe de fleur de sel…
    OU chocolat caramel beurre salé !

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  32. Bellechuchu a dit…

    Bonjour Fanny,

    Oui c’est compliqué l’éducation mais surtout il faut avoir à l’esprit que la mère parfaite n’existe pas. On tend toutes vers elle, à notre manière, mais il ne faut pas faire de fixette là-dessus.

    De même qu’il faut être conscient que devenir parent ça n’est pas « que du bonheur » comme on l’entend beaucoup. Encore hier, à l’annonce de la naissance de la fille d’une ancienne copine de lycée, 3-4 autres l’ont félicitée en lui disant: « tu verras être maman c’est que du bonheur ». Ca n’est pas vrai… beaucoup pensent et disent ça et déchantent face à la réalité.
    Loin de moi l’idée de te faire peur. Mais avoir un enfant apporte énormément de joies mais parfois il faut s’accrocher. Heureusement en général, avec le temps, on ne souvient que du positif, des bons moments. Le moins bon ne revient pas ou pas tout de suite en mémoire.

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  33. Vanou-Vaness a dit…

    Je ne sais pas quoi dire (qui n’ait déjà été dit) mais je le dis quand même parce que cet article m’a touché (et qu’il a mis le doigt sur le fait que je me projette dans ma 12 ans, toute maigre malgré son appétit d’ogre, parce que j’étais pareil à son âge que je me suis habituée aux grosses quantité et que maintenant j’ai un physique « généreux »)

    en v’la du comm qui fait avancer le schmilblick 😉

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  34. DOMINIQUE a dit…

    Le dernier dessin de Margaux Motin se rapproche de la discussion de ce jour. Drôle, bien sûr, comme d’habitude.
    Ne comptez pas sur moi pour mettre le lien, j’en suis incapable, mais son site est sur le blogroll de Caro.

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  35. Pascale a dit…

    J’ai lu ton billet… En fait, ce qu’expriment ces dames, c’est tout simplement le reflet de leurs propres angoisses. Tu veux l’expérimenter ? A la prochaine remarque, tu dis très gentiment : « vous voulez peut-être dire que vous le trouvez gros ? vous trouvez sans doute qu’aujourd’hui les gens se nourissent mal… » Et là, c’est garanti, tu vas les voir plonger tête baissée dans un discours qui ne sera que l’expression pure de leurs terreurs liées à la bouffe… Et quand elles auront terminé, surtout tu ne rentres pas dans la discussion mais tu pars en disant « merci, c’était vraiment très intéressant comme point de vue, vous avez dû mener un long combat contre vous-même… »
    Quant à ton fils, juste un mot : il est MA-GNI-FI-QUE !

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  36. Cathclaire a dit…

    L’alimentation des enfants, vaste sujet. J’avais des bébés bien grassouillets et maintenant des ados filiformes. Et malgré mes efforts pour leur présenter des légumes et fruits, ils n’en mangent pas, à force on se lasse. Ils apprendront bien un jour à en manger. Ils connaissent les bases de l’équilibre alimentaire alors un jour ils y viendront et en attendant, let’s go Nutella…

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  37. Lily59 a dit…

    Très bon post, Caroline. Je te remercierai jamais assez de m’avoir permis d’entamer une réflexion sur le sujet qui m’a libérée de tant de choses… Les écrits du Dr Zermati sont parfois difficiles d’accès. Ton témoignage dans ce blog est – je trouve – une formidable porte ouverte vers cette voie là. Je suis très admirative de ton témoignage : avec distance, humour et beaucoup de pudeur,tu nous offres le récit de ton cheminement. En cela, tu aides – et je suis sûre que tu ne mesures pas à quelle point – beaucoup d’autres femmes à mieux comprendre leur rapport à la nourriture, et plus globalement, leur fonctionnement personnel et leur rapport aux autres, puisque c’est de cela aussi dont il s’agit. Alors merci encore pour tous ces posts qui j’espère font avancer la cause zermatienne, et soulagent bien des souffrances…

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  38. Véro la Bisontine a dit…

    Le chocolat noir est plus chargé en gras, et le chocolat au lait (comme le blanc) en sucre (parole de professionnel).
    Après on va pas chicaner non plus.
    J’ai mes petits rituels en matière de chocolat, j’ai besoin d’en grignoter le soir (j’ai fini une tablette Milka avant hier soir, j’était un peu déroutée hier soir).
    Ta dernière trouvaille me fait bien envie, Caro…

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  39. Pastelle a dit…

    M’enfin c’est quoi ce racisme anti-blanc ?
    Pourquoi personne ne parle du chocolat blanc ?
    C’est mon Plaisir à moi. Et je mets aussi une majuscule à plaisir. 🙂

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  40. lacopacham a dit…

    « Ce n’est pas un sujet facile, c’est sur, mais personnellement j’aurais aimé que mes parents soient plus attentifs à la nourriture que j’ingurgitais, plutot que de me laisser manger du nutella à chaque gouter, ou des chipster. »
    idem pour moi (peutêtre une histoire de prénom…)
    même si j’essaie de lâcher prise avec ma fille (5 ans, dents du bonheur), je ne supporte pas que mes parents (ses grand-parents donc) non seulement la laissent manger mais surtout la « poussent » à manger (des sucreries toutes les heures, des chips, …) tout le temps, sans que la demande ne viennent d’elle (genre « tiens, t’aurais pas envie d’un chocolat, là », « allez, laisse la donc »…).
    J’ai rétorqué une fois un « vous voulez qu’elle finisse comme moi ? » qui a pomblé le reste du weekend 😉
    sinon, cote d’or lait-noisettes …

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  41. Siellise a dit…

    Pastelle : c’est parce que « le-chocolat-blanc-c’est-pas-du-chocolat-c’est-que-du-beurre-de-cacao-sucré » 😉

    … mais c’est pas pour ça que ce n’est pas une petite bombe gustative! 🙂

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  42. la belette a dit…

    Le tout est de ne pas virer au n’importe quoi et à la banalisation (c’est bon, donc j’en mange plein, tout le temps, si bien que je n’en profite même plus), et de prendre le temps d’apprécier le goût de chaque chose (concombre croquant aussi bien qu’un tiramisu de ouf). Avec les années j’ai pu constater qu’aucune de mes amies minces n’était du genre à se priver de quoi que ce soit (festival de fondants au chocolat, fromages etc.). Je ne prive donc ma fille de rien (une frustrée, non merci) parce que j’ai vu qu’elle s’alignait systématiquement sur sa faim (elle adore les glaces, les sucettes etc. mais si elle n’a pas faim, elle ne les touche pas) (et pourtant c’est ma fille).

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  43. Laura a dit…

    Je me demande si l’appel du chocolat au lait c’est pas surtout l’appel du sucre. Moi je n’aime pas du tout tous les c^tes d’or au lait que vous citez car je les trouve incroyablement trop sucrés et donc écœurants au possible, idem pour le nutella et pour les kinder, je trouve ça super écœurant. Ce qui est marrant c’est que je n’avais pas la même sensation d’écœurement quand j’étais encore accro au sucre. Puis une alarme diabète de grossesse m’a obligée à faire un sevrage complet du sucre, ça a pris plusieurs mois à coup de petits déj salés et de viandes et bonnes graisses à très haute dose (sans prendre de kilo hein). Maintenant je suis sevrée du sucre, je peux en reprendre sans relancer la machine à sucre qui me mettait en état de craving auparavant (hypoglycémie, envie permanente de manger du sucre, du gras, des pâtisseries). Et le sucre m’écoeure. Vous avez entendu parler de l’étude qui montre que les rats montrent une addiction plus forte au sucre qu’à la cocaïne?

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  44. lollipop a dit…

    le choco noir c’est méga beurk sauf celui avec de la fleur de sel dedans ! en plus c’est ludique parce que qd tu tombes sur un morceuax de sel tu le fais fondre et tout et tout ! et c’est assez rassasiant !
    j’ai de délicieux souvenirs de gouter : petit pain au lait avec la barre de Milka au lait qui était vendu chez le boulanger !
    c’est vrai c »est un peu chiant cette angoisse de voir nos filles trop rondes et de les espérer minces. Mes BB jumelles de 5 et demi sont très différentes, une qui semble assez fine et l’autre bien rondelette et parfois je me surprend à me dire sera t-elle ronde ou pas ! C’est nul !

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  45. Apo a dit…

    Alors pour une fois je ne suis pas d’accord avec toi. Il ne faut pas croire que tout le monde raisonne comme cela, à savoir choisir ses produits en fonction de l’apport calorique.
    Je suis du style à acheter des gâteaux bio non pas en espérant qu’ils contiennent moins de calories que les autres mais tout simplement parce que j’essaie d’éviter les aliments à base d’huile de palme hydrogéné, sucre rafiné, farine blanche…
    Et pour moi ce n’est pas parce que l’on évite de donner à ses enfants de la nourriture grasse-salée-sucrée que l’on va en faire des frustrés. Je crois même au contraire que c’est une question d’habitude, si les enfants sont habitués aux légumes ou aux yaourts peu sucrés dès le plus jeune âge, il y a des chances pour que ça reste.
    Mes parents étaient des écolos avant l’heure, ils ont tjs fait leurs courses dans des marchés bio bien avant que ce soit à la mode, j’ai été habituée à manger des pâtes-riz et pains complets par ex, du chocolat noir… et j’ai gardé ces habitudes alimentaires (enfin lorsque j’étais lycéenne ou étudiante j’ai certainement dévié partiellement de ces habitudes mais c’est revenu naturellement). Aujourd’hui je suis une droguée de chocolat noir à 70% et c’est par goût (le chocolat au lait m’ecoeure), et les barres chocolatées (style mars) ne me donnent absolument pas envie. Est-ce lié aux habitudes alimentaires avec lesquelles j’ai grandi ? Je ne le sais pas, mais ce qui est certain c’est que je n’ai pas été « frustrée ». (Sauf peut-être avec le nutella, et c’est vrai que maintenant j’en ai tjs à la maison (mais pas le vrai nutella un bio sans huile de palme, aussi calorique hein mais je l’espère un peu moins mauvais pour mes artères et celles de mes filles))
    De même j’ai un ami dans les parents sont dentistes, il n’a jms été habitué à manger du sucre (pour des raisons dentaires) et résultat par ex il ne supporte pas les compotes que l’on achète ttes faites car il les trouve trop sucrées.
    Donc voilà c’est mon opinion, il faut savoir que certains (dont moi) choisissent leurs aliments dans le but de manger des aliments sains pas dans le but d’achter des aliments qui ne font pas grossir. Ensuite je n’ai pas l’impression de frustrer mes enfants car elles mangent du chocolat, des gâteaux, des glaces, elles se font plaisir et je n’ai pas peur qu’elles grossissent.
    Donc attention de ne pas juger trop vite les gens, tout le monde ne raisonne pas en nb de calories. Dans le même style, je fais de l’athlé en compétition, je m’entraîne 5 fois par semaine et quand je vais courir c’est arrivé que l’on me dise « tu vas courir pour éliminer » et ce genre de remarques m’énerve au plus haut point, je cours pour me faire plaisir, pour avoir de bons résultats en compet mais certainement pas pour maigrir.
    Voilà je ne veux pas du tout donner des leçons, juste mon point de vue !

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  46. jeanne a dit…

    Les larmes me viennent ce matin en lisant cet article.

    J’ai eu une mère obsédée par les régimes qu’elles s’infligeait jour après jour, année après année… Elle ne m’en imposait pas mais elle nous bassinait dès que quiconque avalait quoique ce soit : combien de calories, combien de grammes, combien de cellulite, combien elle ne pouvait pas se le permettre…

    Incapable d’être heureuse, elle ne pouvait s’empêcher régulièrement de grignoter le soir, certainement parfois en cachette. Je me suis toujours demandé si elle ne se faisait pas vomir.

    Bref, j’étais une petite fille mince, une adolescente qui aurait pu être mignonne (mais la féminité était interdite à la maison, j’étais donc renfermée et ultra timide, engoncée dand de grands pulls, persuadée être énorme…), je suis devenue une jeune femme encore mince mais ayant une image d’elle terrifiante et fausse.

    Cette mère toxique , dont je m’étais éloignée au maximum pour survivre, ne m’a jamais fait la moindre réflexion sur mon poids à l’époque mais son obsession de la minceur avait déjà fait des dégats psychologiques irréversibles.

    A 25 ans, je donnais naissance à ma fille (19 ans à ce jour). Les réflexions de ma mère ont commencé, non pas vis à vis de moi, mais vis à vis de ce bébé!

    Et là, ma mère m’a transmis sa peur, j’ai commencé à regarder mon bébé avec des yeux inquiets, à compter ce qu’elle mangeait, à me projeter sur l’image d’une grosse fillette…

    En fait, j’avais commencé à grossir durant la grossesse, sans le réaliser, sans me protéger, sans comprendre.

    Depuis, les années ont passé. j’ai eu un deuxième enfant, soulagée que ce soit un garçon (lui au moins ne grossirait pas, il serait comme son père -n’importe quoi…-)…

    Ma fille est toujours mince, elle a quelques rondeurs mais qui lui vont bien, elle est féminine, a un petit ami avec qui elle est heureuse, et surtout mange ce qu’elle souhaite tout en faisant du sport.

    Nous avons beaucoup discuté de tout ça, j’ai expliqué très tôt à ma fille ado les obsessions de ma mère (elle les avait de toutes façons remarquées et cela la « gavait » prodigieusement), pourquoi je pensais que nous avions une tendance naturelle aux rondeurs et que la méthode acceptable était certainement de manger, certes équilibrée, mais en se faisant plaisir, et tout en continuant le sport.

    Je crois qu’elle fonctionne tout simplement comme ça mais je ne peux m’empêcher de croiser les doigts en espérant que ça dure… Parfois je lui dis en me moquant de moi-même. Elle me rassure alors.

    Quant à moi, je suis devenue obèse à l’âge de 38 ans en avalant n’importe quoi de manière compulsionnelle. Je dois faire face à des démons tous les jours, sais que je dois faire une thérapie, suis tout prêt de reprendre une activité sportive…
    J’ai compris le mécanisme familial qui m’a conduite à cet état.
    Y’a plus qu’à…

    Mais une mère toxique qui vous a cassée depuis l’enfance ne s’efface pas comme ça…

    La première étape a été de rompre totalement les relations avec elle … pour survivre.

    Bien entendu, je sais que mon histoire est particulière, que l’on est dans l’ordre de la pathologie.

    Mais je blêmis lorsque je me retrouve dans la même situation que vous Caroline, je m’éloigne vite pour ne pas intervenir car cela ne servirait à rien.

    Rien n’est simple. On est toujours le « gros » de quelqu’un, non?

    Pardon pour ces phrases en vrac.

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  47. caroline a dit…

    oh comme je me retrouve!!!

    j’ai passé toute mon enfance avec ma mère (dont la soeur est/était/sera plus ou moins anorexique) qui me répétait que j’étais grosse (alors que non j’ai bien regardé les photos j’étais loin de l’être….), et je commence seulement à m’apprécier telle que je suis (à 35 ans, 2 grossesses et 10 kilos de trop qui finiront pas partir quand ils auront envie!)…

    au moins j’essaye de ne pas transmettre mes casseroles aux enfants qui aiment eux le chocolat blanc (dont j’ai horreur!)… tout est dans la mesure en somme et c’est bien ce qui est le plus difficile à leur apprendre!

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  48. aucaso a dit…

    Tu oublies dans ton article que si on ne veut pas avoir d’enfants trop gros, c’est aussi pour des raisons de santé pas seulement pour l’aspect esthétique, qui c’est vrai est finalement peu important.

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  49. role a dit…

    comme je me reconnais dans ce que tu écris, et comme j’essaye chaque jour de prendre sur moi pour ne pas transmettre à ma fille mes angoisses alimentaires qui m’ont fais prendre tant de poids. Si difficle, de se raisonner, de la laisser vivre sans me dire à chaque aliment avalé, surtout je ne veux pas qu’elle finisse comme moi à avoir toujours « son poids » en ligne de mire. C’est un long travail..

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  50. Dom a dit…

    Ma fille a souhaité voir durant quelques semaines une nutritionniste. Cela n’a pas duré face aux dogmes égrenés dans des colliers longs comme la misère sur la nécessité de manger bio, vert, sans gras, sans sel, sans sucre, de préparer son corps à être ce que la nature nous destine, à savoir être une mère, d’apprendre à faire ce qu’une femme digne de ce nom doit savoir faire, à savoir la cuisine, bref, ma fille étant été bien éduquée, normal, je suis sa mère, elle l’a vite cataloguée catégorie ayatollah de l’assiette, intégrisme de la connerie marternisante et a mis faim (ah ah) à cela.

    L’ironie de l’histoire, c’est que la dame en question a de nombreux enfants (je suppose, mais je suis méchante c’est bien connu, que la religion y est aussi pour quelque chose) dont quelques uns sont au lycée avec ma rebelle de fille. Et elle, de se marrer tous les jours, devoir l’aîné se ruer sur les cocas, les biscuits industriels, les burgers, et les frites bien grasses, toutes choses formellement interdites chez lui. Et finir par être ce que sa mère redoute certainement le plus au monde, un adolescent un peu grassouille.

    Personne n’est parfait, moi pas plus qu’une autre, mais je n’interdis rien, au mieux je tente d’expliquer qu’un coca et une tablette entière par jour n’est pas la meilleure idée, ou que « ce sont mes 4 carrés de chocolat du jour » pris à 18h00 par obligation, parce que ce sont « mes 4 carrés de chocolat du jour » ne l’est pas davantage.

    Ce qui ne m’empêche nullement de faire des conneries, à titre personnel.

    Par contre, là où je ne te rejoins pas complètement, c’est sur ta conclusion, je ne crois pas qu’il s’agisse de réparer systématiquement une blessure narcissique, ou pas que, il me semble aussi que c’est la société dans laquelle nous vivons qui l’impose désormais. Toutes ces injonctions faites à longueur d’écran de pub, mangez 5 fruits, 5 légumes, pas gras, pas sucré, marchez, bougez, regardez les filles dans les magazines, si tu es plus grosse, tu es moche, mince, ferme et jeune à jamais tu resteras. Une pression phénoménale qui nous impose ses diktats .
    Combien de mères doivent être terrifiées à l’idée que leurs enfants, et leurs filles en particulier ne rentrent pas de ce moule bien étroit, et combien d’entre-elles quand elles leur imposent le chocolat noir plus qu’au lait ne font qu’obéir à ses diktats, pour éviter à leur enfants de souffrir, présente ou à venir, d’une différence à la norme désormais bien établie ?

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  51. Marinambule a dit…

    C’est toujours intéressant de « t’écouter » parler de la nourriture et des enfants…
    Perso, je crois surtout qu’on n’a pas la toute puissance qu’on croit avoir, je veux dire que quoi qu’on fasse, ils sont ce qu’ils sont et notre influence en la matière n’est pas si grande…
    Et quand aux réflexions qu’on reçoit…. Grrr… Le jour où il est rentré en disant « maitresse elle a dit que ce serait mieux de pas manger trop de sucreries au gouter… » justement LE jour où j’avais mis une barre de kinder dans son cartable, je me demande si il ne m’a pas entendue penser « mais de quoi elle se mêle cette grognasse?!!! »
    Bref, et surtout moi je pourrais me relever la nuit pour le cote d’or noir, citron gingembre… Une tuerie, je conseille!

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  52. Sandra a dit…

    Caro, si ça peut te rassurer pour cette petite fille, j’ai grandi dans cette atmosphère de purisme hygiéno-alimentaire (et anti gros il faut le dire), et je m’en suis remise. (J’ai quand même pas mal fantasmé sur les goûters et les placards des autres enfants). Certes, tardivement, et grâce à toi, je suis devenue adepte de Zermati. Et j’adore le Côte d’or Lait noisettes ;-).

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  53. Magalette a dit…

    Merci Caro pour ce billet (et au passage pour tous les autres, puisque c’est la première fois que je poste un comm, mais je te lis assidument depuis plusieurs mois déjà, et je me retrouve beaucoup dans tes mots).
    C’est vrai qu’il est sacrément difficile de se détacher de toutes ses histoires de bouffe/poids ! Je commence tout juste à m’accepter telle que je suis et à avoir un rapport sain avec la nourriture (en grande partie grâce à tes billets zermatiens d’ailleurs), à 25 ans et alors que je suis en surpoids depuis près de 10 ans, et comme par hasard c’est là que je me mets à perdre du poids, sans vraiment essayer d’ailleurs !
    Par contre je n’ai pas encore d’enfants, mais je vois mes 2 soeurs élever leurs enfants avec des philosophies complètement opposées concernant : d’un côté côté l’une dont les enfants étaient tous bien potelés petits, et à qui elle a toujours laisser manger de tout, sans vraiment contrôler les quantités non plus, et de l’autre l’une dont les enfants sont filiformes et qui n’ont jamais droit au moindre carré de chocolat, petit gâteau ou biscuit apéro. J’avoue qu’on a très vite tendance à arriver dans le jugement (même avec mes propres soeurs, ça craint !), et au début j’avais tendance à penser que ma 2ème soeur élevait « mieux » ses enfants que l’autre… Depuis que je zermate, je me pose beaucoup plus de questions, entre temps les enfants grandissent, et du côté de ma soeur aînée, si le petit dernier (4 ans) a encore ses rondeurs de bébé, les 3 grands (12, 10 et 7), y compris la fille qui est au milieu, se sont affinés et sont maintenant tout à fait « normaux » (même si j’aime pas ce mot) et me semblent entretenir un rapport très sain à la nourriture. Il faudra voir comment évoluent ceux de ma 2ème soeur qui sont encore petits (5 et 3 ans), mais j’ai peur qu’ils deviennent vite frustrés de la bouffe !
    Bref, désolée pour cette petite diatribe ! 🙂

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  54. mammouth a dit…

    Dans une autre vie, à Londres, mon copain d’alors buvait sa cup of tea tous les matins avec du sucre. J’avais pris l’habitude de boire dans sa tasse. Un jour, je me suis dit que le sucre dans le thé n’était pas nécessaire. J’étais chez mes parents pendant cette période de thé non sucré et j’ai râlé tout l’été contre le mauvais goût du thé de ma mère et comment c’était plus meilleur chez les Brittish. Me suis rendu compte ensuite que c’était le sevrage du sucre sûrement qui m’avait donné cette impression. N’empêche que depuis je le bois sans sucre mon thé. Sauf le thé à la menthe bu dans le désert d’Algérie et qui a été le meilleur thé jamais bu de ma vie et que je n’ai jamais pu reproduire.

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  55. Meloody a dit…

    Caro, ce que tu écris aujourd’hui résonne tellement en moi que je vais oser commenter (raconter ma vie!) aujourd’hui. Je suis la maman obèse d’un petit loulou de 6 mois. Je passe les détails sur ma grossesse où on m’a diagnostiqué du diabète gestationnel avec des taux de sucre normaux, le régime hyper restrictif qui va avec (mais madame, les gems normaux mangent comme ca), vous aurez un gros bébè (2kg7 à l’arrivée). Je m’étais toujours dit que j’aurais un bébé quand j’aurais résolu mon problême de nourriture. Sauf que, si on attend que toutes les conditions soient favorables, ben on fait pas. Je me suis donc lancée, avec un chèri formidable, mais je ne cache pas que j’ai été soulagée que mon petit soit un garcon, j’avais peur de transmettre, de ne pas savoir gérer. Je l’allaite à la demande, il est dans les courbes, mais il y a toujours des gens pour me demander si je ne lui donne pas trop. Pour un si petit ca m’horripile. J’espère rêussir á ce que la nourriture ne soit pas un problème pour lui, mais j’avoue que ca me travaille…

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  56. Suzie a dit…

    Ma fille de tout juste 5 ans rêvait depuis plusieurs mois de manger une barbapapa… Donc, lors de la dernière fête foraine de notre ville, je satisfais son désir… et là, elle en mange un peu et puis me laisse le reste (chouette !)… Probablement, qu’elle n’a pas trop aimé… Alors je lui demande : « tu n’as pas aimé ?  » Et voici, ce qu’elle m’a répondu : « non, mais c’est trop sucré et à la télé, ils disent qu’il ne faut pas manger trop gras, trop sucré… ». J’étais consternée, mon dieu, à 5 ans, elle a intégré ce truc !

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  57. Camille a dit…

    Je suis tout à fait d’accord avec vos propos ! Moi aussi je Zermate depuis quelques mois, et maintenant je me prends à écouter les conversations parents/enfants au supermarché et j’avoue que certaines fois c’est choquant … J’ai envie d’aller voir toutes ces mamans et de leur raconter mon histoire pour les empêcher de frustrer leur enfant comme moi j’ai pu être frustrée.
    Petite j’étais légèrement en surpoids. Quelques kilos en trop qui auraient largement disparu au cours de l’adolescence, simplement par le fait de grandir et de stabiliser son poids. Au lieu de ça à 10 ans j’étais déjà suivie par une diététicienne, et de ce fait je n’ai jamais eu le plaisir de voir à la maison du Coca, du chocolat, des gâteaux, des bonbons, du Nutella, etc. Dès que j’ai eu l’âge de piquer 1 ou 2 francs dans le porte-monnaie de ma maman j’ai commencé à m’acheter des pains au chocolat pendant la récréation du matin. Puis plus tard j’ai eu un scooter et j’ai pu aller m’acheter des McDo entre midi et 2, ou du chocolat au supermarché en sortant des cours. J’ai été tellement frustrée de mon enfance où toutes ces bonnes choses que je rêvais de manger m’étaient interdites, alors que toujours injustement disponibles dans les cartables de mes camarades de classe. C’est devenu une obsession, je ne pensais plus qu’à ça, alors que pour les autres c’était tout à fait normal ! Dès que je voyais du Nutella chez une amie je me disais qu’elle avait vraiment trop de chance, qu’elle devait d’ailleurs se le dire tous les jours ! Tu parles, pour elle c’était on ne peut plus normal.
    Aujourd’hui j’ai 26 ans et j’essaie de me débarrasser de mes obsessions de nourriture, dues indéniablement au fait que j’ai passé des années à être frustrée. J’essaie de ne pas en vouloir à ma maman qui a toujours cru bien faire, mais ce qui est certain c’est que ce n’est pas comme ça que j’élèverai mes enfants !

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  58. leyleydu95 a dit…

    Je ne supporte plus d’entendre mon fils de 5 ans dire qu’il DOIT manger des légumes parce que c’est « plein de vitamines » ou choisir systématiquement pour le gouter un fruit au lieu d’un gateau parce que « c’est meilleur pour la santé »…je n’aime pas qu’il se contraigne car je pense qu’il se régule naturellement très bien tout seul !

    Même si je suis fière qu’il ne réchigne à manger aucun légume, j’aimerai bien que l’éducation nationale ne décide pas de ce qui est bon pour lui à sa place !!

    J’ai trop souffert dans mon enfance et mon adolescence d’être CONTRAINTE de me nourrir d’aliments cuits à l’eau (jamais un gateau** ou un bonbon à la maison) et frustrée de tout pour lui transmettre cela à mon tour !

    ** : vous avez déjà essayé de faire une mousse au chocolat au benco ?…Ben,ma soeur et moi,oui et c’est vraiment pas bon…

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  59. Caroline a dit…

    Apo, je me suis sûrement mal exprimée. Je n’ai absolument rien contre les gens qui prvilégient le bio et le sain. Ce qui m’a gênée en l’occurrence c’est que cette petite fille exprimait son ras le bol et que sa mère lui expliquait sur la base d’informations totalement sans fondement que le chocolat noir en gros, c’est bien meilleur pour la santé que celui au lait. ce qui je crois n’a jamais été prouvé. Je pense que chacun fait comme il peut mais que la frustration n’est jamais un bon moteur. Je crois qu’une des solutions c’est peut-être tout simplement de cesser de faire de la bouffe le centre de tout et la pierre angulaire d’une bonne éducation. Il y a plein d’autres choses qui devraient passer avant, le dialogue, le jeu quel qu’il soit, le plaisir d’être ensemble. C’est parce que nous nous focalisons sur ça que ça devient si problématique, non ?

    Dom, tu as raison sur la société qui impose ses diktats. Mais je reste convaincue qu’une partie de nous, mères, souhaite se voir, même inconsciemment, valorisée par la « réussite » de nos enfants, qu’elle soit esthétique ou professionnelle. Et je ne m’exclus pas ce cette affirmation.

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  60. mammouth a dit…

    ton billet me touche particulièrement ce matin parce que hier soir je me suis prise avec ma fille au souper en voulant l’obliger à manger le très petit morceau de courgette qui restait dans son assiette qui, au final, lui donnait mal au coeur. Mes courgettes étaient délicieuses, bon j’adore, elle pas. C’était une chicane inutile et plutôt frustrante des deux côtés qui a gâché notre repas à toutes les deux. J’ai pourtant pour habitude de ne jamais obliger mes enfants à manger des trucs qu’ils n’aiment pas, surtout si ça leur lèvent le coeur. Alors mon exigence l’a surprise, avec raison. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Ou plutôt si, mais ce serait trop long à expliquer ici. On s’est parlées ensuite et tout s’est arrangé, du moins je l’espère.

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  61. Bibiche a dit…

    Caro je t’ai lu il y a peu grace à un lien que tu avais mis dans un de tes billets sur un sujet similaire et vraiment, je crois que c’est le bon sens qui l’emporte et qui transparait chaque fois dans les refelxions que tu partages avec nous en particulier sur ce sujet de la bouffe (et la touche narcissique).
    et ça m’aide dans mon propre cheminement avec les petits et même pour moi, du coup, j’en reprendrai bien une part … Thank you !

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  62. leyleydu95 a dit…

    j’avais oublié la télé…il n’y a pas que les ATSEM (qui sont payées par le conseil général il me semble et non par l’éducation nationale) qui soient fautives…Mea culpa;la colère me fait dire des choses que je ne pense pas !!

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  63. Mysukalde a dit…

    On n’en sort pas de notre éducation judéo chrétienne… Si ça donne autant de PLAISIR, c’est que c’est MAL. Forcément. Et ce qui est mal, c’est tentant, mais c’est mal, alors on engloutit le paquet, ou la plaque, ou le pot, et on culpabilise.
    Moi je dis que ce qui est bon, ça donne du plaisir, et c’est bon. Et c’est tout.

    Je me souviens d’une conversation avec une copine et sa fille de 5 ans.
    – C’est quoi ton plat préféré ?
    – les frites et la glace au chocolat
    – mmm, tu as raison, c’est bon ! Et c’est quoi le plat préféré de ta maman ?
    – les haricots verts et la salade !
    La maman, mortifiée, s’est dit qu’il fallait peut être stopper un truc…

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  64. Aezhenn a dit…

    MERCI ! merci de dire tout haut ce que je fulmine intérieurement tous les jours…
    J’évite de parler diététique même avec des amies proches parce que c’est incroyable ce qu’on a pu nous faire intégrer (et à quel point c’est profondément ancré !)…
    Je ne sais plus si c’est Apfeldorfer ou Zermatti qui parlait de ses patient(e)s pour qui c’est le chocolat c’est « le mal ». Il leur demandait si c’était pire de manger du chocolat ou un yahourt nature et la réponse était toujours le yahourt. Et il réduisait la quantité de chocolat en faisant toujours la comparaison avec le yahourt pour voir à quel moment la personne prendrait conscience que oui un yahourt ça peut être plus gros/calorique que du chocolat… et que si on a envie d’un carré de chocolat mangeons le plutôt que de s’enfourner 3 yahourts pour ne plus y penser et finalement succomber à la plaquette entière à cause de la frustration ! bref bref bref… Merci et bonne journée !

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  65. Elosyia a dit…

    Faire porter le poids, c’est drôle pour moi de voir cette expression ici car il y a quelques jours, j’ai fait un rêve où je disais ça mot pour mot à ma mère (oui je sais, j’ai parfois des rêves qui sont des cadeaux absolus d’interprétation pour les psys).
    Ma mère a longtemps été comme cette dame du supermarché qui tente d’enrayer un éventuel « surpoids » chez son enfant. Aujourd’hui elle continue à m’asséner ce genre de vérités et à espérer désespérément que je maigrisse, elle veut absolument que je fasse des régimes (alors que je passe mon temps à lui expliquer le principe de zermatage, mais les concepts d’équilibre et de modération alimentaire ne lui parlent pas) parce que « pour ma santé », parce que « pour tes futurs recherches de travail ça peut poser un problème d’être comme tu es » « parce que les hommes n’aiment pas trop ça » alors que je suis avec mon ami depuis de longues années. Alors bon, ma mère c’est un extrême, mais malgré le fait que j’ai 31 ans, que je me trouve plutôt plantureuse, j’ai un surpoids, mais qui ne m’empêche aucunement de danser, faire l’amour, bouger, vivre quoi (quand je l’écoute j’ai l’impression d’être obèse) eh bien c’est terrible comme ses mots ont encore un impact terrifiant énorme sur moi. Parfois, quand je suis vraiment mal, je prends ça comme du désamour. Hormis me donner une frustration extrême et me filer des démons intérieurs, ça n’a jamais été un bienfait comme tu le dis si bien.
    Aujourd’hui j’en suis encore à tenter de me débarrasser de l’impact de ses remarques qui se sont progressivement installées dans mon esprit et qui ont longtemps gommé le peu d’estime qui se trouvait en moi, j’essaie de me retrouver un peu et de ne plus être dans mon schéma de fille modèle qui à l’arrivée veut plaire à sa mère et maigrir comme elle le souhaiterait tant ou qui veut tellement être en opposition contre elle qu’à l’arrivée je grossis par volonté de ne pas correspondre à ce schéma.
    Maintenant, je ne la juge plus et je me dis qu’elle doit être prise autant que moi dans ses tourments et ses démons intérieurs et qu’elle a l’impression que la solution ultime pour se sentir bien dans la vie est de maigrir.
    Aujourd’hui je m’interroge beaucoup sur ce qui fait que j’ai longtemps voulu devenir filiforme et qu’encore aujourd’hui une partie de moi le souhaite plus que tout. Pour enfin arriver à me dégager de cette idée et m’accepter telle que je suis.
    Allez je termine là mon « petit » commentaire et je te remercie vraiment d’avoir abordé ce sujet qui cela tombe bien m’occupe beaucoup l’esprit en ce moment. 🙂
    Bonne journée !

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  66. booh81 a dit…

    Je l’aime bien ce billet. Merci Caro. Il me donne l’impression de ne pas être à côté de la plaque dans ce domaine, au moins (le seul, je le crains…).

    J’ai eu deux crevettes à la naissance, du coup, effet inverse : je n’ai pas peur de les voir grossir. Ils mangent très bien, de tout très naturellement, ils aiment légumes et fruits, préfèrent une clémentine à un bonbon, sucreries – chocolat – sodas à l’occasion,…
    Tout est très naturel.
    Je respecte leur appétit, ne les force pas à finir leur assiette, les laisse privilégier un aliment plutôt qu’un autre…

    Après, il y a une chose que je respecte – diététiquement parlant – le sacro-saint :
    protéine – féculent – légumes – laitages – fruit et eau à chaque repas.

    Enfin, je ne jette pas la pierre à cette maman. Même si en matière alimentaire cela se passe bien de mon côté, je vois bien que ma fille de 3 ans est déjà « victime » de tout ce que je peux être au quotidien.

    Bonne journée.

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  67. mammouth a dit…

    Oui, cette dernière phrase on se la répète comme un mantra jusqu’à ce qu’on ait des enfants. Puis on comprend plein de comportements de nos parents, et on essaie de faire au mieux et parfois on passe complètement à côté, malgré nos efforts pour atteindre un équilibre et un juste milieu.

    Mes enfants ne sont pas entièrement privés de bonbons. Je ne les sors pas toutes les semaines non plus. Ils savent que ce n’est pas bon pour les dents. Oui, ça demeure une friandise pas de la nourriture quotidienne et je ne vais pas commencer à prétendre le contraire même si ça peut potentiellement les frustrer. Je leur en donne tout de même à plusieurs occasions. Pourtant, chaque fois ils se jettent dessus comme s’ils n’en avaient jamais mangé de leur vie. Chaque fois je reste étonnée par ce comportement compulsif. Je n’ai vraiment pas l’impression de les en priver. Leur comportement semble montrer le contraire. Sont-ils frustrés de cela? Je n’en sais rien. Peut-être arrivés à l’âge adulte me blâmeront-ils pour leur boulimie de bonbon. Je ne me sentirai ni coupable ni responsable de leur comportement alimentaire adulte.

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  68. cec jeune mariee a dit…

    Meloody, je me retrouve en tous points dans ce que tu écris sauf que moi c est une fille de bientôt deux ans. Je suis le programme Linecoaching (sur le net, par Zermati) et c est en train de changer beaucoup de choses pour moi ! Si tu as envie d échanger Caro peut te donner mon mail 🙂

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  69. Chris77 a dit…

    Le terrorisme de la nourriture est une vraie plaie.
    Personnellement, j’ai la chance d’avoir eu des parents qui m’ont laissé manger à ma faim (qui n’était pas bien grande), rétorquant aux grands-parents horrifiés de me voir manger si peu : on n’a jamais vu un enfant se laisser mourir de faim (zermatistes avant l’heure ?).
    Plus tard, j’ai eu ma fille et j’ai jeté un grand froid lors d’un repas avec les parents de mon mari qui avaient eu l’idée  » géniale  » d’applaudir ma pichoune après qu’elle ait fini son assiette. Je leur ai expliqué que féliciter un enfant par rapport à la façon dont il mange, c’est la crise d’anorexie à 15 ans pour faire c—r les parents (je ne sais pas si c’est vrai mais ça a calmé tout le monde).
    Manger est un besoin aussi naturel que respirer ; on applaudit un enfant parce-qu’il respire ?
    Chez moi, le pot de Nutella est sur la table du petit-déjeuner tous les matins, les enfants en prennent ou n’en n’ont pas envie, comme ils veulent.
    Si une assiette n’est pas finie, ce n’est pas grave, si on fait saucisses/chips, ce n’est pas grave, l’équilibre alimentaire ne se fait pas sur une journée, encore moins sur un repas.
    La seule chose obligatoire : on goûte …et on a le droit de ne pas aimer.
    Je ne connaissais pas Zermati avant de découvrir ton blog mais je me rends compte que je suis une madame Jourdain.
    Est-il utile de préciser que je n’ai jamais eu de problème de poids (si j’en crois mon IMC, je suis même à la limite de la maigreur) et que mes enfants sont dans le même cas ?
    Laissons-les tranquilles et faisons leur confiance s’ils ont du choix, ils se régulent d’eux-mêmes en fonction de leurs besoins.
    Merci pour ton blog plein de bon sens, d’écoute et de tolérance, te lire est un moment douillet.

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  70. Apo a dit…

    Caroline, j’ai lu les autres commentaires après avoir écrit le mien. J’étais assez assez d’accord avec ce qu’écrivait Séverine, à savoir que c’est qd même important de leur apprendre les bases et de ne pas les laisser manger n’importe quoi.

    En lisant d’autres commentaires, j’en arrive à la même conclusion que toi, finalement ce qu’il faut surtout éviter c’est que l’alimentation soit une source de malaise.

    Bref essayer de se nourrir sainement (nous et nos enfants) mais que cela reste une source de plaisir et un bon moment !

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  71. Sécotine a dit…

    Il y avait cette grosse fille à la piscine (t’as vu ? je commence comme toi !), prise pour cible par une bande de jeunes garçons pas très fins eux-mêmes. J’observais du coin de l’oeil, histoire de voir si les enfants dont j’avais la charge se laissaient entrainer, et aussi pour vérifier si ça ne dégénérait pas trop. La fille ne s’est pas laissée démonter, je crois même qu’elle a eu le dessus. N’empêche, les gros constituent une cible idéale et dès leur plus jeune age, souvent justifiée par la fausse idée que c’est leur faute. Moi non plus je ne veux pas que mes enfants subissent ça, je suis juste une maman. Après, chacun ses méthodes d’éducation et d’alimentation, on n’est pas parfaite, on fait juste ce qu’on croit le mieux.

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  72. Aurélia a dit…

    C’est complexe ce que tu soulèves là. Au delà du « hé, c’est pas sympa de filer du chocolat amer à une gamine » ça pose tellement de questions sur la relation mère-fille-poids (et plus largement la façon dont le comportement des parents influe sur la présence ou non de troubles alimentaires).

    Pour le coup j’ai les yeux qui picotent, tiens.

    Ma mère ne m’aimerait pas plus si j’étais mince, mais comme elle sait bien que tout ce poids est un signe d’angoisse, quand on parle et que je lui explique « en ce moment ça va, je ne mange que quand j’ai faim » c’est les encouragements. Quand on se voit et que je me présente à elle, toujours grosse, on parle d’autre chose.

    Mais d’un autre côté, ma mère m’ayant (pas mal) enquiquiné avec la nourriture, rester grosse c’est quasi une revendication, une façon agressive de dire « je fais ce que je veux, je suis grosse quand tu me préfèrerais mince ».

    Quand les autre nous agressent et qu’on rentre chez soi se finir à la tablette de chocolat, en fait. Quand on se répète « c’est à eux de se sentir mal, pas à moi ! » et qu’on engloutit quand même les 600 kcal.

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  73. lou a dit…

    Bonjour Caroline,
    Ce qui me chiffonne lorsque tu parles de nourriture c’est que tu en parles que en relation avec le poids. Mon fils mange des compotes sans sucres ajoutes ,du tofu ( il aime beaucoup, du riz brun..etc )et je n’ai pas l’impression de le forcer. Il est vrai que si je lui donnait des frites tous les jours il les mangerait aussi. Apres c’est un choix a faire
    : est-ce que l’on veut des enfants en bonne sante ou pas ? Et ce n’est pas forcement par rapport au poids. D’ailleurs je m’en tape du poids. Bien sur il mange egalement du chocolat et des biscuits mais c’est certainement pas un paquet par jour ca reste « a treat ». Jusqu’a maintenant il ne semble pas trop frustre. C’est important que les enfants mangent bien, les legumes, cereales.. sont essentiels. Mais je ne t’apprends rien. And very good blog by the way.

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  74. ingrid a dit…

    A voir le nombre de commentaires, déjà à cette heure, je me rends compte que ton billet raisonne un peu chez nous toutes…. toutes celles qui un jour ont dû faire attention à leur poids et qui aujourd’hui, en élevant leurs enfants, voudraient pouvoir inculquer les clés de la réussite Zermatienne… leur apprendre à se réguler seul et manger quand ils ont faim, et ce n’est pas de tout repos !!! ni évidemment …
    Le début de ton billet m’a fait sourire car il y a de cela une ou deux semaines des personnes avec qui je fais du sport, étaient partis dans un débat sur ce qu’il faut manger ou pas, ce qu’il est bon de manger ou pas..l’une tentant de persuader l’autre et de l’inciter à bannir certains alimentaires.. j’ai hésité à sortir mes théories Zermatiennes..mais j’ai trouvé que 1/ il était difficile de résumer cela en quelques mots 2/ que je ne les connaissais peut être pas assez intimement pour « m’ingérer » dans la discussion 3/ le cours allait bientot commencer… bref, je me suis mordue les lèvres pour ne pas intervenir dans cette discussion..mais l’envie était là.. !! je crois que la minceur était toujours à la mode, et la diffusion constante à la télévision de messages nutritionnelS influence énormément les gens et surtout la jeunesse..ma fille de 6 ans m’a également (cela a déjà été dit dans un commentaire) plusieurs fois dit que tel ou tel aliment faisait grossir et que le beurre c’était « gras »..alors j’ajoute directement derrière.. »oui le beurre c’est gras, mais ton cerveau en a besoin »…bref, je tente de « dévier » un peu les messages nutritionnels qui sont envoyés sur la toile continuellement, car les enfants sont de vraies éponges..et ils intègrent les slogans de publicité aussi bien que les messages « ne mange pas trop gras, trop salé..etc »…bref, bien compliqué de faire arriver nos enfants à l’âge adulte sans avoir de troubles alimentaires vu le harcèlement dont ils font l’objet !!!

    bon, même si je suis une Zermatienne convaincue (je le pratique depuis une dizaine d’années, avec plus ou moins de réussite justement à cause des messages nutritionnels qui finissent par faire leUR bonhomme de chemin).. j’ai parfois du mal quand ma fille me réclame « encore  » des pâtes.. mais bon je la laisse faire, même si à une période elle préférait les tomates et la salade (ce qui, avouons le, me rassurait quand même un peu plus..comme quoi… on reste engluer dans nos a priori nutritionnel !) 😉

    Pour ma part, petite c’était un peu à volonté à la maison, il y avait de tout, mon père étant fana des crocodiles et autres confiseries gélatineuses (d’ailleurs aujourd’hui à la retraite, il en a toujours sur lui….:-))… résultat on n’était pas frustrés avec mon frère, mais on avait tendance à manger beaucoup trop de cochonneries il faut bien l’avouer…et la balance s’en faisait légèrement l’écho (un surpoid sans obésité !)… alors aujourd’hui, je continue d’acheter un peu de tout pour éviter les frustations, mais ma fille n’aime pas trop les gâteaux et le chocolat..alors..je crois que je suis plus fan des kinder qu’elle..mais bon, moi je ne suis pas difficile, j’adore le chocolat noir, le chocolat au lait, le kinder et parfois (j’en suis pas fan) du nutella…

    bon allez…j’ai occupé la toile suffisamment longtemps…

    Merci pour ton intéressant Billet Caro et bonne journée à toutes !

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  75. straw a dit…

    Ma mère est très mince mais en privation constante, et n’aime pas manger. Mon père est obèse et passe son temps à répéter quand quelqu’un ( mince ou non) mange du chocolat « ce n’est pas bon pour ce que tu as ». J’avais un TRES léger surpoids enfant du coup pas de bonbon, pas de chocolat, pas de beurre etc. Et l’impression de faire un truc horrible quand je mangeais un carreau de chocolat chez ma mamie. Ben du coup ado, j’ai mangé tous les interdits en cachette et mon surpoids s’est aggravé. Et j’ai découvert chez une amie que j’aime les haricots, parce que quand ils ne sont pas servis tous les jours et cuits à l’eau avec un chouia de sel, ils ont un autre gout. Et puis j’ai rencontré mon mari, j’ai été horrifié de le voir mangé d’abord. Il peut manger une baguette et du fromage au petit dej et sauter le repas de midi et ça « c’est pas bon pour ce que t’as ». Sauf qu’en fait il a rien, il est mince, en parfaite santé et la nourriture n’est qu’une source de plaisir pour lui. Et moi depuis ça va mieux, je suis encore un peu ronde, mais je me sens bien, mon poids est stable, et je ne me cache plus quand j’ai envie d’un bout de fromage.
    Je ne sais pas vraiment quelle est la conclusion de tout ça, mes parents veulent bien faire et m’ont toujours dit que je suis belle, mais ils m’ont quand même bien fait du mal. Et je crois qu’entre diaboliser le sucre et le gras et laisser un enfant se nourrir de saindoux il y a un juste milieu. Peut être qu’on peut servir des frites avec de la salade et sans donner un beignet au dessert?

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  76. la meli melo a dit…

    Ok, Ok il est de bonne guerre de surveiller l’alimentation de nos enfants. Ok les nourrir de sucreries de hamburgers et de sodas n’est pas la meilleure idée du monde. Donc ok soyons vigilents… Mais bon sang l’enfance comme le dit Renaud dans Mistral Gagnant, c’est tous ces petits bonbons qu’on déguste un peu en cachette et qui coupent l’appétit pour le repas du soir. Elle et trop triste cette maman. Il faut lui dire que les goûters de l’enfance font partie des doux souvenirs qui restent en nous à l’âge adulte. Les tartines beurrées, confiturées, couvertes de chocolat (meunier) rapé, les crêpes à 4 heures, les cookies chauds sortis du four… Je souhaite à cette petite fille d’avoir autre chose dans ses souvenirs d’enfance qu’un carré de chocolat noir 70 % et un craker Wasa. D’autant plus que quand elle aura 20 ans elle se fera des pots entiers de nutella à la cuillère pour compenser la frustration, et là bonjour les kilos !!!

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  77. Thémis a dit…

    déjà énormément de coms mais cela résonne tellement en moi que je ne peux me résoudre au silence.
    Ma soeur et moi nous faisons un bon 44, ma mère un 48 ; à la maison il n’y avait jamais de biscuits, de « bichocos », de brioches ni de viennoiseries, le gouter c’était « un yaourt et un fruit ». De fait, des yaourts j’en engloutissais 3 ou 4 à la suite et ma soeur s’achetait des pains au chocolat et des bonbecs en douce.
    Ce qui m’a le plus frappé c’est qu’il y a à peine quelques jours, alors que ma mère venait garder mes enfants à l’heure du repas pour lequel j’avais prévu des courgettes, je lui ai demandé « mais pourquoi tu ne leur fais pas de gratin ? tu ne fais jamais de gratin ? » réponse « ah non la crème fraiche et tout c’est trop nourissant ». je n’ai pas pu m’empecher de lui répondre « mais maman, à la maison tu ne faisais jamais de gratin, et regarde nous ». les légumes c’était : bouilli à l’eau, résultats, tellement dégueu qu’on n’en mangeait pas et qu’on se rattrapait sur le repas suivant avec doucble voire triple ration de pâtes.
    désolée ça ne fait pas avancer le schmilblick mais fallait que je m’exprime.

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  78. Booh81 a dit…

    Chris 77 : merci. Je suis à deux doigts d’imprimer ton comm… J’aurais aimé avoir une maman qui raisonne de la sorte : se nourrir est un besoin naturel. Comme respirer. Merci encore.

    La mienne nous resservait pour ne pas qu’il y ait de restes. Estomac détraqué.

    Mes grands-parents me gavaient tous les dimanches de chocolats et bonbons. Je passais tous mes dimanches soirs la tête dans la cuvette à vomir. Mes parents présents lors du gavage hebdo n’intervenaient pas, protestaient à peine que j’allais passé ma soirée à rendre ce sucre…

    Peut-être est-ce pour cela que j’ai été boulimique avec vomissements durant tant de temps. Je ne sais pas vraiment…

    Bonne journée…

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  79. Claire08 a dit…

    Coucou Caro!
    Ca fait longtemps que je lis ton blog sans oser commenter… Je ne suis dans ce cas là pas tout à fait d’accord avec toi. Depuis ma plus tendre enfance, ma mère nous a éduqué, mon frère et moi, à manger de facon extremement saine et équilibrée. On ne mangeait pas de gouter, et on prenait une seule « petite sucrerie » par jour (genre un bonbon). Aujourd’hui encore, j’ai gardé ces habitudes. J’aime les sucreries, mais je tombe malade (!!!) si je ne mange pas sainement. Je remercie ma mère de nous avoir forcé à manger sainement, et aujourd’hui, je mange du chocolat (tous les galler pour moi :D) mais il ya de nombreuses choses que je n’aime pas parce que je n’ai pas été éduquée à manger si sucré: caramel, chantilly, glaces… Et je ne m’en porte que mieux. Je ne ressens pas l’appel du sucre. Après, je pense que cette mère exagère un peu dans le sens où elle l’impose, elle contraint, et que ce n’est pas pour une raison de santé qu’elle le fait, mais pour l’apparence. Enfin bref, bisous!

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  80. Flannie a dit…

    Purée, je te lis et me rends compte que je suis une plaie pour mes enfants simplement parce que j’ai peur qu’ils soient gros comme maman (dit-elle en mangeant un carré de chocolat blanc oublié par un des petits entre deux cahiers sur le bureau). Je m’en doutais mais n’avais pas envie de le lire. 😉 Sans rire, j’ai bondi quand j’ai lu récemment que les goûters ne seraient plus désirés l’année prochaine à l’école pour lutter contre l’obésité infantile. J’ai serré les dents ce matin quand j’ai entendu la maîtresse me répondre « non, elle ne peut pas manger de goûter ce matin (= une banane), même si elle n’a pas pris de petit-déjeuner, pour être sûre qu’elle mange son repas à midi ».
    Chaque fois, je bondis puis j’aperçois ma silhouette dans un miroir, une vitre et finis par me conditionner pour faire la leçon aux petits.

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  81. reine a dit…

    Comme je l’ai déjà écrit (sorry), j’ai été (et suis?) une mère totalement indigne, trop feignante et fatiguée pour imposer quoique ce soit à ses 4 rejetons.
    Ils ont donc mangé ce qu’ils ont voulu, en quantité et qualité . Résultat, ils sont minces, en parfaite santé, et filles et garçon, très à l’aise avec leurs corps.Je ne dis pas que j’ai eu raison, je constate c’est tout.
    Pareil avec le sacro-saint petit dèj, soit ils n’avalaient rien , soit des biscuits bien gras et sucrés ….et ben, ils ont tous les 4 réussi leurs études supérieures ..comme quoi….

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  82. reine a dit…

    Caroline,(sorry, ça n’a rien à voir avec le post)
    ce matin, je suis allée à la Bulac et du coup j’ai découvert le nouveau quartier de la bibliothèque F Mitterand . Waou….
    Si tu habites par là , tu as bien de la chance, ….

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  83. Célie a dit…

    Je vais être totalement hors débat « comment nourrir son enfant » car… je n’en ai pas. Question réglée pour moi donc. Mais, de toutes les mamans que j’ai pu voir aux prises avec le même dilemme, une seule leçon en est ressortie : frustrer, que se soit soi ou ses enfants, n’est jamais bon. Comprendre : orgie et crise de foie en vue une fois les mamans loin…
    Mais, un peu d’originalité culinaire, si elle n’est pas toujours agréable à la papille, peut créer de délicieux souvenirs… C’est comme ça que ton article m’a ramenée tout droit aux immondes barres de céréales « fraise/banane » dont ma grand-mère garnissait ses placard quand je venais en vacances chez elle petite. Heureusement que mon grand-père était là pour me refiler en douce des pots de nutella…
    Une anecdote parmi tant d’autre, mais qui, retrospectivement, fait bien rire.
    Chaque maman fait au mieux je crois, cette maman n’a peut-être pas tout à fait tort… Peut-être n’agit-elle pas simplement au nom d’une minceur qu’elle veut à tout prix pour sa fille mais bien pour préserver la santé de sa fille et ça, n’est-ce pas ce que chaque parent souhaite ? un enfant en bonne santé ?
    Bises.

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  84. Julia a dit…

    Perso, c’est le chocolat au caramel beaurre salé. Sauf que j’ai pu le droit, rapport à une vésicule en mode off.
    C’est un de mes premiers commentaire ici, je suis jour après jour vos billets, j’adore. Mais aujourd’hui, en lisant celui-ci, je me suis sentie mal. Je me suis revue petite, avec ma maman si belle, si parfaite, ses 50 kilos, sa beauté fulgurante. Et ses yeux ronds à chaque bouchée avalée, faisant de moi une petite fille puis une ado maigre. En prenant mon indépendance, j’ai pris 30 kilos. J’ai souffert de son regard, de ses silences pleins de reproches, plein de dégoût. Aujourd’hui j’ai perdu quasiment ces 30kilos, je ne suis pas franchement plus heureuse,mais je ressens de nouvelles angoisses: j’ai peur de tomber enceinte et de prendre des dizaines de kilos, j’ai peur d’avoir un enfant accro à la nourriture comme moi…alors oui ce billet me parle, parce qu’il n’y a pas de juste milieu, pas de bien et de mal avec la nourriture.
    Je pense que j’aurai eu du mal à me contenir dans ce rayon face à cette maman 😉
    Une fois que j’aurai éjecté ma vésicule d’occasion, je goûte ce choco qui a l’air si bon^^

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  85. Elolou a dit…

    Ah Caroline,tu prêches une convaincue et je me permets de rajouter mon grain de sel (dans le chocolat!); Et d’en remettre une couche, en tant que profesionnelle de la nutrition (non non je ne suis pas le Dr Z sous pseudo mais il m’inspire beaucoup dans ma pratique)et maman de 3 enfants. L’éducation, c’est un peu du funambulisme. On oscille entre le contrôle et le plaisir, le gant de fer et la main de velours…Et en ce qui concerne la nourriture, celà nous ramène au plus intime de nous-même, nos propres angoisses, nos blessures…Et si la solution passait par le retour au bon sens? Et au droit de faire des erreurs aussi? Je ne souscris pas aux grands discours péremptoires: un enfant de 5 ans n’a pas les mêmes besoins qu’un ado : et par besoins j’entends « physiologiques » ET « psychologiques ». Je crois que nous sommes au début d’une nouvelle ére en terme d’alimentation, mais il faudra encore du temps pour faire bouger les mentalités. L’éducation nutritionnelle est en gestation!

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  86. La Noiraude a dit…

    Ne pas leur faire porter le poids de nos échecs, oui, c’est vrai mais j’avoue que j’ai beaucoup de mal. Je suis une maman en fort surpoids (histoire familiale un peu lourde et forte propansion à l’angoisse) d’une crevette de bientôt 11 ans. Le passage de l’adolescence m’angoisse énormément, j’ai tellement peur qu’elle tourne du « mauvais côté ». Je m’efforce de la laisser vivre sa vie (et elle est plutôt décontractée de l’assiette), mais je pense qu’elle ressent mes craintes. L’idée de lui transmettre mes peurs me chagrine beaucoup mais c’est plus fort que moi. Help!!! Comment tu gères avec Rose?

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  87. 'Dette a dit…

    si j’avais une choupinette de 5 ans, qui me dirait que ses gouters sont tristes, je remettrais mes choix en question… bien éduquer ses gosses face à la malbouffe tout à fait d’accord, mais l’alimentation doit être une fête, surtout à 5 ans, et même si ça doit passer par pingui…

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  88. 'Dette a dit…

    La noiraude, si elle est décontractée de l’assiette ta fille, il y a peu de chance qu’elle vire du côté obscur à l’adolescence si on ne la stresse pas plus qu’une ado doit l’être, non ? interviens si tu vois que ça change (au premier chagrin d’amour par exemple 😉 ) mais sinon, laisse tes craintes de côté… elle n’a pas ton vécu, pas eu les mêmes angoisses qui ont été la source de ta prise de poids à toi.. be cool 🙂

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  89. Poupoune a dit…

    Ha ce foutu dictat diététique… sans parler des enfants (je n’en ai pas donc j’avoue que ce questionnement sur le report sur eux ne me concerne pas), ça me rappelle les début de ma rééquilibration alimentaire, après un plat principal un peu copieux, je me disais « j’ai plus faim, mais j’ai pas mangé de fruit/de laitage… » alors que une fois à satiété, ce qu’on mange en plus, même une pomme ou un yaourt 0%, ça va direct dans les adipocytes car le corps n’en a plus besoin… mais le fmauex « 5 fruits et légumes par jour » est passé par là!

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  90. Plum' a dit…

    Bonjour,

    Ce billet me parle beaucoup.
    La nourriture et moi c’est une grande histoire et ce depuis depuis mon plus jeune âge. Chez moi, étant enfant, on n’ouvrait pas le frigo : on entrait dedans, on y tenait debout…mes parents étaient restaurateurs. C’était une sorte de caverne d’Ali Baba et les services étaient pour 60/100 personnes.

    J’ai donc évolué avec cette profusion de nourriture, les achats de légumes et autres par cageots entiers. Ce que j’ai préféré dans tout cela c’était apprendre à composer et à faire que tout ce mic mac devienne un équilibre dans l’assiette et source de plaisir. J’ai toujours pensé – même si désormais je ne vis plus dans ce milieu – qu’apprendre à connaître ce qu’on mange, le préparer ensemble ou seul, nous aide à mieux dompter ce rapport ou conflit qu’on peut avoir parfois avec la nourriture. (heu, je ne sais pas si je suis claire là dessus)

    Bref, je n’ai qu’un ado, on ne peut pas dire que je l’ai brimer étant enfant lorsqu’il voulait ci ou ça mais j’ai toujours fait attention à ce qu’il ne tombe pas dans l’excès. Une chose sur laquelle j’ai toujours été pointilleuse par contre : « avant de dire que tu n’aimes pas, goûte »..et là, il y a souvent des surprises 😉 (sauf pour les tripes ; même à l’odeur c’est niet ! :D)

    Bonne soirée

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  91. Gover13 a dit…

    Bonjour,
    Je suis ta jumelle ! J’aurais pu écrire mot pour mot ton billet!
    J’ajoute juste le commentaire préféré de ma mère « c’est bon pour ce que tu as / c’est pas bon pour ce que tu as »… Affreux !
    Bonne journée
    V.

    Répondre
  92. Ronde au féminin a dit…

    Je vais jeter un pavé dans la mare, mais tant pis : c’est peut-être moi, mais, dans les commentaires lus ici, la plupart du temps, quand une maman n’est pas d’accord avec toi et dit « imposer » une certaine alimentation à ses enfants, elle ajoute qu’ils ne sont pas « trop » frustrés… S’ils ne le sont pas « trop », c’est qu’ils le sont un peu, quand même, non ?

    Moi, ma mère m’a imposé une partie de mon enfance des aliments tristes. Tristes parce que mangés sans plaisir, sans envie, juste parce que « le docteur, il a dit que c’était bon pour te faire maigrir ». Cela ne m’a pas empêchée de devenir ce que tous les médecins redoutaient : obèse ! Mais, genre pas qu’un peu, quoi.

    Aujourd’hui que j’écoute à nouveau mon corps, je me surprends à avoir des envies de légumes vapeurs ou autres aliments si tristes quand ils m’étaient imposés !

    Le corps sait mieux que n’importe quelle étude et n’importe quelle conscience ce qui est bon pour lui et ce dont il a besoin. A partir de là, si on l’écoute, on ne peut pas être en carence. Or, les enfants ont cet incroyable capacité à écouter facilement leur corps : ne leur enlevons pas ce pouvoir magique qui protègera et leur poids et leur santé tout au long de leur vie !

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  93. Shakti a dit…

    Ici, pour cause d’allergies alimentaires qui provoquent de grosses douleurs, il n’y a pas de chocolat au lait, kinder et autres pingui. Je ne peux pas leur éviter la frustration de ne pas manger comme les autres, en revanche, je leur évite la bouffe triste et souvent même, les instits aimeraient bien leur piquer leur boîte de repas.
    Sinon, je suis d’accord qu’il vaut mieux un carré de chocolat « diabolique » (ironie inside) que toute une plaque de chocolat « autorisé ».

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  94. Violette a dit…

    Hummmm un sujet sur le chocolat! Enfin les chocolats^^. Mon aliment préféré A VIE! Je trouve cet article très intéressant, de même que tous les commentaires qui suivent, et j’aurais envie de rebondir sur de nombreux aspects (sauf qu’il doit y avoir une limite de caractères pour ces comms je pense…).

    Je vais donc me limiter à ce qui m’interroge le plus, c’est-à-dire cette « éducation alimentaire ». J’ai une petite fille de 2 ans en très bonne santé, qui adore manger la plupart du temps (et sait très bien ce qu’elle veut et ce qu’elle ne veut pas). Mais par périodes après son biberon de lait du soir elle réclame du chocolat à cor et à cris. Son papa et moi avons beau lui expliquer que oui, elle en aura, mais après avoir mangé son repas, généralement ça finit mal parce qu’elle ne veut pas lâcher et nous non plus. Après je dis chocolat, elle peut vouloir un bout de pain ou une banane (ou n’importe quoi qui ne soit pas un plat quoi). Et alors là, j’avoue que je me pose environ 50 000 questions, que je vous ferai la grâce de ne pas toutes développer ici mais dont voici tout de même un petit échantillon : faut-il céder ou pas ? (ah ben en fait ça résume tout, le reste c’est surtout des questions à propos de cette question…). Alors parfois on cède, pour du pain ou une banane, mais du coup j’ai l’impression de diaboliser le chocolat. Et puis je n’ai pas envie qu’elle se force à manger juste pour avoir du chocolat (cela dit on ne l’oblige jamais à finir son assiette).

    Et puis on parle de ne pas frustrer les enfants, mais si on replace tout ça dans un cadre éducatif plus large, la frustration fait partie de l’apprentissage aussi non ? Je veux dire, il n’est pas question qu’elle frappe un autre enfant sous prétexte que si je lui dis non elle va être frustrée. Donc je pense qu’un peu de frustration est impossible à éviter dans le domaine alimentaire aussi (je dis bien ça pour un enfant n’est-ce pas, pas pour une personne ayant des troubles alimentaires et pour qui la question est, j’en suis consciente, tout à fait différente). Enfin moi en gros, ce que j’aimerais, c’est qu’elle apprenne à goûter de tout et qu’elle développe une relation saine à la nourriture. En disant saine je songe nourriture équilibrée mais aussi sérénité. M. Zermati aurait-il écrit sur la question ? Je serais curieuse d’avoir son avis.

    Je pense aussi à toute cette dimension sociale de l’alimentation : le fait de partager un repas avec d’autres, donc de manger les plats dans l’ordre (à peu près, on n’est pas aux pièces non plus hein), et d’attendre que les autres aient fini avant de continuer… ce sont des choses qui s’apprennent non ?
    De même que la notion d’équilibre alimentaire je pense. Je suis absolument convaincue que nous n’avons pas tous les mêmes besoins, et que même soi-même d’un jour à l’autre, d’une période de notre vie à l’autre nos besoins et envies varient et c’est normal. Mais je pense que quelques soient les cultures il existe des notions de bases, comme varier son alimentation et piocher dans différents groupes d’aliments. Et là je pense plus en termes de santé que de poids. Ce qui m’amène d’ailleurs à penser que je serais extrêmement intéressée de lire des livres ou articles qui feraient le lien entre la capacité de quelqu’un à tenir compte de ses besoins (à « zermater » comme certains disent) et sa santé.

    Ben… heureusement que je me suis limitée hein ? Merci en tout cas pour cet article Caroline, ça fait un moment maintenant que je me pose toutes ses questions…

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  95. Edith a dit…

    Très intéressant, et ton article, et les commentaires. Tout ce que tu as raconté de ton expérience avec Zermatti m’a vraiment donné à penser. Je tente d’appliquer, car les années et la ménopause m’ont « un peu enveloppée » comm dit Obélix. Depuis des années, je n’ajoutais plus guère de crème fraîche à ma cuisine alors que j’adore ça. Eh bien, elle a fait son retour dans mon frigo et mon assiette : c’est l’effet Caroline et Zermatti. Pour moi, mon chocolat préféré, c’est Irish coffee de Lindt, mais je ne refuse pas les autres variétés !

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  96. flow a dit…

    oui, j’ai pensé la mm chose? les obstetriciens ne veulent plus prendre aucun risque; c’est le principe de précaution appliqué aux grossesses ou quoi? j’hallucine!

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  97. LAHOU a dit…

    BONJOUR LAURA, ton commentaire m’intéresse car moi aussi j’ai des état de « craving » j’ai fait deux diabète gestationnels et là avec l’âge j’ai de plus en plus d’hypo. Par curiosité pourraîs tu me dire en quoi consistait ton alimentation salée et bonne graisse à haute dose. Merci beaucoup.

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  98. Nulle en Pseudos a dit…

    t’as goûté ces espèces de tueries de compotes que marc veyrat a créées, aux spéculous, petits beurres et madeleine? je suis la reine du goûter toutes catégories (j’étais au ban de la société depuis la disparition du milka avec du biscuit dedans).

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  99. Ribatz a dit…

    « J’essaie, tous les jours, de lutter contre cette tentation de faire de mes enfants un prolongement de moi même »
    Et c’est bien normal de ne pas y arriver puisqu’ils sont de fait un prolongement de soi. Si l’on peut parfois agir sur des éléments conscients il est bien rare de leur éviter de porter le sac de linge sale (et propre) qu’on se refile inconsciemment de génération en génération. IL n’y a pas d’enfants idéaux, il n’y a pas de parents idéaux. Il faut juste accepter cette idée et faire de son mieux …. (fin de la psychologie de comptoir;-)
    Sinon, mon problème du moment c’est plutot mon ado qui sort de table en disant : « J’ai faim »… Dire que jusqu’à 10 ans il ne mangeait rien de rien

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  100. marje a dit…

    J’essaie d’intervenir le moins possible dans l’alimentation de mes enfants. On discute souvent de l’équilibre alimentaire, des fruits, des légumes. On lit parfois les étiquettes de ce que nous mangeons, on compare …J’essaie aussi qu’ils se servent seuls afin que ce ne soit pas moi qui décide des quantités. J’avoue que les deux grands sont en pleine croissance et je suis ébahie des quantités qu’ils sont capables d’avaler. En cas d’insomnie, je me dis qu’ils se bourrent car ils manquent d’amour, que je suis une mère trop ou pas assez … Dans tous les cas, moi c’est côte d’or amandes caramélisées avec une pointe de sel : 2 plaques semaines.

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  101. Elosyia a dit…

    Salut V !
    Je me sens moins seule 🙂 et le commentaire préféré de ta mère est aussi le genre de phrase que ma mère peut sortir en parlant au choix de la part de gâteau que je mange ou en parlant de la salade avec quasiment pas de sauce ou d’accompagnement qu’elle voudrait me faire bouffer.
    Ravie de découvrir ma « jumelle » de galère alimentaire, à bientôt sur ses pages et merci !
    Bonne soirée !

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  102. Isa a dit…

    Je ne suis pas d’accord avec vous Caroline, et c’est presque la première fois. Vous dites que nous les mères, nous valorisons ou soignons une blessure narcissique à travers nos enfants. Je ne crois pas. Nous vivons dans un monde très injuste, beauté, taille fine et taille tout court (hauteur) son plus valorisés que leurs contraires ( étonnant ?!). Nombre d’études montrent que les femmes belles, minces et grandes ont bien plus de chance (à qualités, formations égales)de réussir socialement et professionnellement que d’autres…C’est une dure réalité et si nous voulons tant que nos filles soit ainsi c’est avant tout pour essayer de leur faciliter le chemin, enfin je crois !

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  103. catou a dit…

    Et bien moi je laisse mes garçons manger ce qu’ils veulent, ils ont la chance d’être très minces (à 18 et 21 ans) mais je les laisse libres de la quantité, ils se gèrent eux-mêmes et sentent ce qu’il leur faut. Toutes ces interdictions me « gave » vraiment, je ne comprends pas que l’on puisse interdir à un enfant du chocolat de telle ou telle sorte s’il en a envie. Et pourtant, je suis en surpoids et j’en souffre, mais je les laisse vivre leur vie, tout simplement !

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  104. so ( guimauve) a dit…

    Dans ma région , où sur une classe de 24 collégiens, on compte en moyenne huit ou dix enfants un peu trop ronds, Le dikat alimentaire commence à la maternelle. Et je suis horrifiée d’entendre mes enfants (au profil de haricot vert, même que la diététicienne m’a accusé de pas nourrir assez le 4ème) s’indigner de ce que je refasse des frites/ pâtes/riz/pizzas alors qu’ils en ont déjà mangé cette semaine !!! C’est dingue !
    Personnellement je cuisine des légumes par goût et je fais au moins deux ou trois gâteaux par semaine que nous mangeons de bon coeur, et franchement, ici on est plutôt en dessous des courbes de poids qu’au dessus.
    Cette petite fille qui trouve qu’elle ne mange que des choses tristes, ça me donne envie de pleurer!

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  105. Pauline a dit…

    A la lecture des commentaires, très intéressants, je me posais une question : Quid des papas (Churros inclus) et de leur rôle ou de leur absence dans le comportement alimentaire de leurs enfants ?
    Car ici on a surtout (ou même uniquement ?) des commentaires émanant de mères (n’ayant pas d’enfant, je ne peux pas apporter de témoignage sur ce point).
    Mais à la lecture des commentaires, j’ai le sentiment que les mères ont un rôle plus important que les pères. Ca ouvre la porte à pas mal de réflexion.

    J’arrive un peu tard, mais peut-être que certains ou certaines auront envie de réagir …

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  106. Pauline a dit…

    @ Isa : en fait, vous posez la question de savoir s’il faut subir ou évoluer.
    Oui, le monde est naturellement porté à vous juger d’abord sur votre apparence. Oui, la mode, les magazines, la pub valorisent les femmes minces, grandes, belles et photoshopées… heu… avec une peau parfaite.
    Et alors ?
    Est-ce que nos mentalités doivent en être le reflet résigné ? Est-ce qu’on doit le subir ? Ne pas enseigner à nos enfants (nos filles seulement ? et les garçons ??) que non, l’apparence n’est pas tout, et qu’on peut être petite, boulotte et savoir s’en tirer quand même, bref, qu’on a le choix ?
    Est-ce qu’au contraire le rôle d’un parent n’est pas de tirer son enfant vers le meilleur de ce que cet enfant désire pour lui-même, et non vers ce que NOUS estimons être le meilleur ? Au nom de quoi lui infliger les diktats d’un monde qui, fort heureusement, pour peu qu’on s’en donne la peine, ne se résume pas à ces diktats ?

    C’est aussi à nous, parents ou futurs parents, d’apprendre à nos enfants que l’image idéale qu’on nous renvoie est une image qui n’est imposée que parce que nous le voulons bien. C’est aux parents d’apprendre à leurs filles que cet « idéal » (grande, mince, belle, experte dans l’art de jouer du physique sans être trop une chaudasse, mangeant bio et modérée, sportive et ne pétant pas au lit, en gros) ne doit pas prédéterminer leur existence et leur rapport à elles-mêmes, qu’elles peuvent vivre bien même si elles ne correspondent pas à cette représentation.

    Car il y a autre chose qui entre en ligne de compte : on peut correspondre aux « idéaux » physiques dont vous parlez, grande mince, etc, et pourtant ne pas s’aimer. Les problèmes de l’anorexie viennent en partie de là, on peut peser 45 kilos pour 1m75 et se trouver en toute sincérité GROSSE. La balance, l’avis des autres n’y feront rien. C’est pour cela qu’apprendre à ses enfants à s’aimer pour ce qu’ils sont me semble être bien plus important que de « vouloir leur bien » même au détriment de l’image qu’ils aimeraient avoir d’eux. Parce qu’à mon avis, ce conflit-là finit toujours par ressurgir, et à lire certains commentaires, ça a l’air de faire des dégâts.

    Ca me rappelle l’article de Caroline http://www.lataillemannequincestdemode.com/2012/05/30/pensees/
    Evidemment, ça n’est qu’une expérience parmi d’autres, mais en tous cas je l’ai trouvée parlante.

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  107. Lor a dit…

    Je suis la jeune femme du supermarché et je suis choquée de t’avoir ainsi servi d’exemple.

    Nan, je déconne. Je pense que je me serais ouvert les veines à même le Monop si ma fille m’avait dit en pleurant que mes goûters étaient tristes, c’est limite si je n’ai pas pleuré en lisant ça, ça me brise le coeur (mais en vrai).

    Ma Violette préfère le chocolat noir, ça m’a un peu surpris quand elle me l’a dit mais ça m’arrange, car le papa et moi on préfère aussi le noir et ça permet d’acheter une seule couleur. Petite, j’aurais pourtant vendu père et mère pour du chocolat avec les animaux, là, les gros carrés, c’était quoi, ça ?

    Mais en ce moment ma fille préfère un petit sandwich jambon/fromage (pas possible si je laisse son sac à l’école, mais les jours où la nounou lui apporte, oui).

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  108. Cetroinzust a dit…

    A la maison, la nourriture est un plaisir. Et je crois qu’on equilibre plutot bien, sans se priver, sans se frustrer, sans rien interdire. J’espere que nous saurons transmettre ca a nos futurs enfants…
    Cher&Tendre est du genre a manger comme huit mais est ultra filiforme. Je suis plus… moelleuse mais ca me va, je crois que depuis deux ans, j’ai repris confiance en moi et j’aime donc plus mon corps aussi, je l’accepte comme il est. Et j’ai cesse, en meme temps, de grignoter, je ne ressens plus le besoin de me consoler dans le sucre. Parce que je m’aime a nouveau un peu.
    Un de mes collegues est en plein dans cette spirale infernale des regimes. Il se trouve trop gros parce que sa femme lui fait des reflexions. Alors il se prive, se contente d’une toute petite soupe et de sachets proteines. Il a encore faim lorsqu’il sort de table, craque donc un peu plus tard, se venge sur les bretzels, les bonbons, etc. Et s’en veut terriblement. J’essaie de l’aider mais c’est difficile : il est tres touchy par rapport a tout ca et je ne veux pas le braquer (mon anglais pas toujours top ne m’aide pas non plus…). Alors j’y vais par petites touches. J’aimerais tant pouvoir lui faire comprendre qu’il n’a pas a se maltraiter ainsi, qu’il peut s’aimer, au moins un peu. Parce que finalement, il est beaucoup question de ca, d’apprendre a s’aimer comme on est, de s’accepter avec ses defauts et ses qualites. Le chemin est long mais il en vaut la peine !

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  109. LaClairette a dit…

    Dans l’ensemble je suis plus que d’accord sur le fait de ne pas dramatiser la nourriture et de préserver le plaisir de la gourmandise. Mais il y a une chose à laquelle je n’adhère pas, c’est que tout aliment en vaut un autre. Ce n’est pas tant une histoire chocolat au lait vs chocolat noir, que nourriture industrielle vs aliments naturels. Depuis quelques temps les scientifiques soupçonnent les perturbateurs endocriniens présents dans tout notre environnement (et aussi la nourriture issue de l’industrie) d’être responsables de nombreuses pathologies, dont l’obésité. Voir :
    http://www.pourlascience.fr/ewb_pages/a/actualite-obesite-diabete-et-perturbateurs-endocriniens-29636.php

    Ce qui me parait important aussi dans ces découvertes, c’est que ce n’est pas la dose qui fait le poison : de faibles concentrations d’un de ces produits peuvent suffire à détraquer l’organisme.

    Alors choisir des aliments bio, c’est essayer d’éviter la propagation de toute cette merde de pesticides sur la planète. (Cependant les biscuits bio bourrés d’huile de palme me laissent dubitatives…)

    Après, c’est évident que le corps est un mécanisme complexe, et que tout le monde ne réagit pas de la même façon aux agressions de l’environnement (comme certains ont une prédisposition à l’alcoolisme et d’autres non). Mais je ne suis pas d’accord avec ce que je lis souvent ici : l’obésité serait une histoire de compulsion alimentaire à gérer. C’est certainement vrai pour une partie de la population, mais pas pour tout le monde.

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  110. moyenneronde a dit…

    D’accord avec le fait qu’il ne faut pas frustrer les enfants et qu’il faut éviter les interdits, mais c’est bien aussi de leur faire goûter autre chose que les trucs hyper sucrés estampillés « enfant »
    (les copines de mes filles sont parfois étonnées quand elles ont des petits fromages au gouter)
    En gros, on essaie d’équilibrer : cacao et céréales pas trop sucrées le matin, compotes sans sucre ajouté … pour pouvoir profiter aussi des frites, glaces, churros et autres

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  111. Alorom a dit…

    Premier com, alors que lis ton blog très régulièrement…
    Je suis, j’étais??une control freak de la bouffe, il fallait absolument que j’évite de ressembler à ma mère ( je vais beaucoup mieux merci ma psy qui me coûte une tonne!!).
    Pour ma fille de 15 ans qui est ronde, je lui fouts une paix royale, sauf quelques rappels nécessaires liés à sa santé. Elle est superbe avec ses formes harmonieuses et paraît les vivre très bien.. Me priver pendant des années afin de conserver mon aspect longiligne ( qui me colle dix piges de plus aujourd’hui!!) ne m’a pas donné plus confiance en moi..
    Il est évident qu’il faut être hyper méfiant quant à l’obésité, cependant, il ne faut pas se sacrifier aux diktats de la mode sous prétexte de préserver sa santé..
    Commentaire bien sérieux, promis je ne le ferai plus!

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  112. Lôla Peste a dit…

    Je te lis, je me dis, non mais quelle cruche avec sa fille.
    Et puis sinon, moi aussi je me suis forcée à manger du chocolat noir au nom d’un régime, alors que je ne kiffe que le haut lait.
    Non mais quelle cruche aussi (moi). AH AH AH.

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  113. ava a dit…

    est-ce que je fais tout de travers alors? à la maison, parfois on achète un kinder surprise, ou on fait un gâteau, mais c’est vrai aussi qu’on flique sur les abus, et qu’il n’y a ni bonbons, ni barres de chocolat au lait ;-), ni aucune saloperie industrielle. mais d’un autre côté, ma fille, 3 ans, déteste absolument tous les légumes et boufferait bien des pâtes matin midi et soir. je lui ai dit que si on faisait ça on avait de grosses fesses un jour, je ne trouvais plus d’argument béton pour la convaincre de se faire ses brocolis. et tout en l’écrivant, là, je me rends bien compte que je lui colle une angoisse qu’elle aurait bien rencontré un jour toute seule… à 3 ans… gloups. mais son papa a toujours eu des problèmes de poids (des vrais, pas de la coquetterie) et je flippe qu’elle les chope elle aussi. c’est moche, je m’en rends bien compte. et les mamans des copines me disent bien que du coup, elle est hyper gourmande, style à reprendre trois fois du gâteau et 28 fois des bonbecs.

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  114. Laura a dit…

    Bonjour Lahou, je lis ton commentaire maintenant.
    En fait, je disais donc, et surement ça ne concerne pas tout le monde, qu’on peut devenir accro au sucre, comme on peut l’être au tabac, à l’alcool ou à la cocaïne, le sucre à un pouvoir addictif très puissant. Du coup, le cerveau, s’il n’a pas sa dose, se met en état de manque, comme pour les alcooliques. Le bien être psychique devient alors dépendant de la dose de sucre… Moi je suis tombée dans cette spirale car j’étais végétarienne et assez lipidophobes (je ne mangeais pas de graisses ou trop peu), ce qui fait que si on mange si graisses, ni viandes, comment se nourrit on? de féculents… éventuellement de fromages (mais c’est gras) et de légumineuses, riches en glucides aussi. Bref, je ne mangeais que des glucides et des glucides c’est du sucre. En outre, je mangeais sucré le matin, ce qui lance la machine à sucre très tot dans la journée, et donc des envies de sucres toutes les 2 heures voire toutes les heures… Mais suite à une suspicion de diabète gestationnel, je me suis renseigné à fond. Il y a la diététique classique, qui n’est pas assez maligne car elle réprouve les graisses et donne trop de place aux féculents, sans tenir compte de qulité des aliments (additifs pesticides antibio hormones…) et puis il a la nutrition plus évoluée qui s’intéresse au profil de la personne, donc il n’y pas de règles valables pour tous mais CELA DÉPEND DE NOTRE PROFIL, de notre histoire alimentaire, de nos gouts aussi etc. J’ai trouvé une personne qui travaille selon cette méthode et c’est comme ça que je m’en suis sortie. Elle m’a dit que pour moi, dans mon cas, il était judicieux de ressayer la viande et de manger beaucoup de graisses de bonnes qualités et beaucoup beaucoup moins de féculents et de plus de sucres dans un premier temps.
    Je te conseille de lire les extraits d’un livre qui explique tout ici http://www.taty.be/sucre/sucre_extraits.pdf
    tu pourras lire quelques extraits, donc pas tout, mais ça te donnera un idée. Si ça te parle, y a moyen de trouver des praticiens qui travaillent comme ça, ou des livres de référence. Bonne chance!

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  115. Veronique a dit…

    – CENSURE –
    Je refuse d’en savoir plus sur ce chocolat lait/amandes/nougatine …
    Il y a qqs années, j’ai lu sur ton blog, comment un chocolat à la fleur de sel avait exarcébé un plaisir déjà existant face au chocolat …
    et depuis, religieusement, j’en mange tous les soirs, un carré en me délectant comme au premier jour …

    Non, Caro, je ne céderai pas une seconde fois :))

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  116. Fruit a dit…

    Merci Caro pour ce post. Toujours un pur plaisir de te lire…
    Je suis bien evidemment d’accord avec toi, Zermati m’ayant sauvé la vie il y a une petite dizaine d’années, je ne peux qu’adhérer.
    J’étais boulimique, dans mon caddie (officiellement) il n’y avait que des « bonnes choses » pour la santé, « des » qui donne du muscle et de l’eau plate. Sauf que voilà, comme tu le dis si bien, le jour où j’ai compris qu’il valait mieux déguster 2 carreaux de choc au lait avec plaisir (et s’en trouver du coup rassasiée) qu’une plaquette de choc noir sans assouvir son désir, j’étais bien mieux dans mes baskets et dans ma vie.
    Aujourd’hui je suis maman de 2 petits garçons dont l’aîné, 2 ans (oui ils ont 17 mois d’écart et je suis é-pui-sé!) est en créche. L’autre jour, j’apprend qu’il a mangé du nutella au goûter. C’est simple, j’ai cru mourir. Je ne l’empêcherai pas d’avoir le même 4heures que ces petits copains mais j’avoue que Ferrero n’a pas encore sa place dans mon placard (parce que je n’aime pas mais pas que) et j’aurais souhaité qu’il ne rencontre la route de mon petit bonhomme que plus tard. Tu crois que je dois contacter le G.R.O.S d’urgence ? on ne guérit peut-être jamais vraiment de ses blessures, quelles qu’elles soient.

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  117. Pamela a dit…

    En arriver à faire du mal aux enfants pour de la nourriture … Pfff …
    Je suis obèse, mais pas à cause d’innombrables excès. Histoire personnelle et prédispositions familiales, toussa,toussa …
    Ma fille de bientôt 5 ans est ronde. Pourtant élevée depuis toute petite aux légumes et viandes de l’AMAP, mais sans se priver non plus de pizzas toutes faites (l’excuse : c’est parce que c’est vendredi soir hihi), de chocolat à Noêl et Pâques (et au café chez papi-mamie), crêpes (toujours papi-mamie), etc. … Seul plaisir quotidien : les 2 biscuits qui accompagne sa compote au goûter.
    Malgré tout, lors des visites médicales à l’école, on me fait la leçon, et ça commence direct : Madame,on ne lui donne pas à manger que des pâtes (hum, elle en a une fois par semaine), ou des frites (c’est uniquement quand elle va au Mc Do avec Papi-Mamie), etc. … etc. …
    Cette « leçon » continuelle me fait tellement mal, que moi, j’ai tendance à enchaîner direct avec le papa et les grans-parents pourqu’ils limitent au maximum le gras et les sucreries diverses. Peur qu’on dise que je suis une mauvaise mère qui ne sait pas nourrir correctement sa fille.
    Mais je me laisse quand même pas faire : le dernier médecin scolaire doit encore s’en souvenir !
    Bref, tout ça pour dire que j’en ai de la peine pour cette petite fille … Et que malheureusement, pour moi, tous les bien-pensants de notre société suivront cette mère dans son comportement.
    Dommage …

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  118. tatal a dit…

    Caroline, encore une lectrice de l’ombre qui sort de sa tanière pour aborder un sujet douloureux… J’ai deux enfants, l’un que l’on dit en surpoids, l’autre plutôt fin. J’ai tout raté avec un et réussi avec l’autre? ils ont le même frigo, les mêmes repas. Il est vrai que l’un a plus d’appétit que l’autre. D’ailleurs, une fois que mon grand s’était fait traiter de gros à l’école (éh oui, les copains ne sont pas comme les mémères de supermarché, les mots sortent tels quels), son frère lui a dit « c’est pas ta faute si tu es gros, c’est que tu aimes bien manger… ». Et son frère voulait être gentil, sur ce coup-là. Tout ça pour dire que j’ai d’abord beaucoup culpabilisé de voir mon loulou prendre du poids. Maintenant, nous essayons de stabiliser tout cela sans faire trop d’interdits: oui il mange du nutella, mais pas tous les jours. C’est pas simple…

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  119. Eva au Chocolat a dit…

    @Marje : dans mes bras! Best chocolate ever! il y en a toujours à la maison, on se le mange avec mon homme le soir au lit en lisant nos bouquins…(et il est au lait, Caro!)

    Lutter contre la projection de ses angoisses sur ses enfants, vaste programme… Qui m’angoisse… cherchez l’erreur.

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  120. tallulah06 a dit…

    Laura, tout pareil que toi! je suis devenue obèse en engloutissant trop de glucides, et j’ai développé une insulino resistance, prélude au diabète; Pour sauver ma santé, j’ai du faire un régime sans glucide j’ai perdu 25 kilos. C’est pour ça que Zermati ne marche pas sur moi, je ne peux pas manger de tout, je suis toujours attirée par le sucre sous toutes formes. Je ne sais pas encore si je parviendrai à l’equilibre alimentaire et pourrai arriver à déguster un carré de chocolat sans dévorer la tablette.

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  121. caro encore une a dit…

    arrivée par hasard… envie de commenter aussi, ce doit être contagieux…

    je ne suis pas en surpoids (plutôt mince paraît-il) et je suis en très bonne santé apparente (je touche du bois pour que ça dure). J’ai des enfants plutôt crevettes (un garçon TRES gourmand mais qui fait plaisir à voir manger (goûte, choisit des plats spéciaux par envie de découvrir mais il déteste les bonbons sodas etc…) ; des jumelles, une « normale » avec tendance à exagérer si elle a l’occasion sur le coca et autre (mais pas souvent l’occas heureusement), une « normale » aussi mais plus grande et du coup très mince.
    Les trois mangent plutôt de tout, il n’y a pas d’aliment interdit et si ils savent la « fonction » de chacun (celui là pour les vitamines celui là pour la mémoire celui là juste pour le plaisir) le discours ambiant ici est surtout de prôner le bon sens. Le leitmotiv s’il y en a un est DE TOUT EN QUANTITE RAISONNABLE.
    Pas de sodas à la maison en général, mais j’en achète pour des occasions (anniversaire par exemple) il y a du nutella aussi mais pas que!!! J’essaie de faire des repas équilibrés sans toutefois être une intégriste (je n’utilise pas que du rapadura…)

    Pourquoi je commente??? parce que comme pour beaucoup il y a ici aussi un rapport ambigüe avec la nourriture… Il se situe chez moi, puisque je suis TRES difficile (pas de salade assaisonnée (ni vinaigre ni moutarde ou autres cornichons), pas de fruits (quelque soit la forme) et quelques autres exceptions, alors que je mange la plupart des plats principaux)
    Du coup, relations difficiles avec ma mère par période, remarques fréquentes de mon père (mode ironique mais tellement déplacé ; de plus j’ai réalisé très tard que je me suis toujours crue grosse suite à des commentaires de sa part qui m’avaient touchée) et puis bien sûr craintes énormes de reproduire, avec mes enfants ce schéma. Ma question était toujours mangeront-ils de tout ou devront-ils vivre avec ce handicap sociétal??? QUelques remarques plus tard (« ton bébé a besoin de fruits, faudrait quand même que tu te décides à en manger » ; puis « comment leur montreras-tu l’exemple? »)
    Et puis un conjoint « normal » qui aide à équilibrer. Je fais de tout, et parfois n’en mange pas. J’ai expliqué à mes enfants que je ne leur souhaitais pas le même problème (difficile de se faire inviter, d’aller au restau si le menu n’est pas connu et même de voyager…) et que pour la nourriture je ne serai pas un modèle…
    Ils ont 2 fois 10 et 12 ans, je ne sais comment ils seront à l’âge adulte, mais j’ai cessé de m’en inquiéter pour l’instant, j’ai décidé de les laisser vivre et profiter (ils sont en bonne santé).
    j’avoue que j’arrive à ne pas m’en faire au quotidien, mais ma présence à travers ce com montre tout de même un reste de préoccupation…

    pour finir (j’ai été plus longue que prévue et certainement plus confuse aussi) : je ne connais pas du tout Zermat, n’ai jamais fait de régime, ET j’ADORE le chocolat noir, le nutella (par période)et les pâtes (on a vu mieux en matière d’équilibre…) [je ne me prive de rien mais une auto régulation se fait toute seule, je peux manger des quantités énormes de pâtes ou de chocolat, puis manger des légumes sans avoir du tout l’impression de chercher à me priver, à ce moment là… Seule crainte qu’on découvre un jour que mon mode d’alimentation m’ait provoqué un diabète (trop sucres) ou des problèmes cardiaques ]

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  122. C_l a dit…

    Depuis mes 8 9ans je crois, je suis rondelette. Enfin j’etais rondelette, maintenant le terme médical qu’on emploierait ca serait « obèse ». Bref, du coup, je n’avais quasiement jamais le droit au gouter. Sauf chez la nounou. Sinon, jamais un seul paquet de gateau chez moi, jamais un paquet de bonbons en libre accès, rien. Du coup, je viens seule depuis le mois de septembre, et c’est la débandade. Je goute toutes ces choses que je n’ai jamais eu le droit de manger enfin, tout y passe, des yaourts au chocolat en passant pas les gateaux apéro. Et quand j’ouvre un paquet généralement, je le finis. Et de savoir qu’un paquet de gateau m’attend dans mon placard, ca me rassure.. Et j’en ai pleinement conscience. Sauf que bien sur, ca m’a valu 10kg en plus sur la balance. 10kg que j’avais si difficilement perdu l’an dernier. Et bref, pour en revenir au sujet, je crois que je peux pas blamer ma mère, elle pensait faire au mieux je suis sure, mais j’ai cette question qui me taraude l’esprit : ET SI ? Si les choses avaient été autrement..

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  123. Mélisande@Jeanne a dit…

    @Jeanne, j’ai lu votre commentaire et suis très émue, moi j’ai coupé les ponts avec mon père et je sais comme c’est douloureux et comme on culpabilise… Bonne chance…
    Pour le reste, j’ai vécu le contraire, très petite, entre l’âge de 3 ans et 8 ans, j’étais dégoûté par la nourriture, j’imaginais des trucs dégueulasses, la sauce tomate c’était du sang, les épinards des grenouilles mixées, les spaghetti des vers de terre, le blanc des oeufs c’étais des yeux etc. Quant à la viande, il était hors de question que j’en mange, des animaux tout mignons… Bref, je sais pas. Qui se passait dans ma tête, ce qui clochait pour que je sois comme ça, mais c’était la guerre pour me faire manger quoi que ce soit, j’ai fait mourir ma mère d’angoisse pendant des années. C’était des crises ã table, on m’obligeait à manger, alors je rusais, je cachais la viande sous la purée ou la jettais à la poubelle quand elle avait le dos tourné, mille ruses pour pas manger un morceau. Et les mensonges de mon père (ce que ma mère détestait) pour que je mange un peu de viande (« non, ça c’est pas de la viande, c’est des champignons »). Avec pour résltat désastreux que je mangeais encore moins, me méfiant même de choses que j’aurais mangées, mais vu qu’on me mentait, je pouvais pas être sûre que y’avait pas de viande dedans!
    Bref, les médecins disaient à mes parents que jamais une enfant ne s’était laissée mourir de faim, mais facile ã dire, pas facile à vivre pour ma mère qui en plus était très jeune (elle m’a eue à 20 ans).
    Et mon frère est né. On m’a lâché la grappe, et progreessivement, j’ai commencé à manger des choses que je refusais de manger, même de la viande. A 11 ans, je mangeais normalement. Et devinez quoi? J’ai survécu, et même si j’ai été une enfant très mince, une ado mince, jeune adulte mince, chaque année j’ai mangé plus de choses et suis devenue plus gourmande. Jusqu’à devenir même pulpeuse (ce que les magazines appellent « ronde », hein).
    Mon frère, lui, voulait des frites TOUS LES JOURS (et j’en avais ras-le-bol, à 10 ans je râlais parce-que je pouvais plus voir des frites en peinture!), ma mère lui donnait ses frites (mais tous les jours, vraiment, pendant des années, peut-être même près de 15 ans de frites quotidiennes!). Eh ben il est mince aussi (bon il fait 2 mètres, j’imagine que ça aide) et gamin était plutôt maigrichon.
    Bref je suis hors-sujet, là, hein, mais je me sens très proche de celles qui racontent avoir été privées. Et si le secret, c’était tout simplement de leur ficher la paix? De leur faire faire du sport, des grandes balades, de leur cuisiner sain au quotidien et leur faire plaisir occasionellement quand ils en ont vraiment envie?
    Parce-que, last but not least, de toute façon les préceptes de nutrition, c’est des grosses bêtises, par exemple les produits laitiers, c’est pas sain du tout, ça favorise même l’ostéoporose, contrairement à ce qu’on nous expllique depuis 60 ans! Et du calcium, y’en a dans plein d’autres aliments que les laitages! Eh oui!
    En tout cas, ça fait peur de voir comme vous vous angoissez, toutes, on n’imagine pas, quand on n’a pas encore d’enfant! Je vous souhaite courage et sérénité, à toutes!

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  124. Lilsirene a dit…

    Bonjour à Caroline,

    Ton billet m’a fait pas mal réfléchir, parce que je me suis reconnue dans cette mère croisée au supermarché. Parce que j’aurais fait sans doute comme elle, acheté du chocolat noir pour avoir droit à ma douceur estampillée « sain ». Sauf que ça, c’est céder à l’orthorexie, au Surmoi de la bouffe, à cette société qui réussit à nous culpabiliser à mort dès qu’on s’éloigne du chemin du « nutritionnellement correct ». Parce que oui, des fois on a davantage envie d’une tablette au lait/amande/nougatine/riz soufflé que de cette parfaite tablette de chocolat noir qu’on voudrait tellement préférer à l’autre, la mauvaise. Et ça vaut pour tout. Je me rends compte que le plaisir de manger est en train de nous filer entre les doigts. Parce que ne nous voilons pas la face, il arrive très souvent que ce qui nous plaît soit estampillé mauvais pour la santé/ligne/karma. Et de nos jours on passe si vite d’individu lambda à criminel de l’assiette. Faut voir comment chaque pub pour la nourriture nous met en garde et nous bourre le crâne sous couvert de « mais c’est pour votre santé »! Si vous ne mangez pas 5 fruits et légumes par jour en montant les escaliers, attention vous allez MOURIR et en plus vous serez GROS.
    Et nous voià errant comme des âmes en peine dans les rayons du supermarché, ne sachant pas quel choix faire entre Bien et Mal. Avec à la clé une mauvaise image de soi peu importe le choix qu’on fait.
    Et c’est clair qu’il faudrait voir à ne jamais perdre de vue la notion de plaisir et de bien-être que procure la bouffe. Et se dire que dans « manger équilibré » il y a de la place pour le « nutrionnellement incorrect ». La vie est assez dure comme ça, arrêtons de nous faire du mal pour une tablette de chocolat.
    Donc merci merci Caroline pour la réflexion que tu viens de m’inspirer.
    Lilsirene
    lilsirene.blogspot.com

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  125. Nita a dit…

    Personnellement moi même, du haut d’un IMC morbide, je le déclare tout net : les compotes sans sucre sont meilleures que celles avec sucre.
    Si.
    Elles ont goût de fruit, pas de sirop de glucose.
    Pour le reste, Ferrerro for ever – « avec modération ».

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  126. kate a dit…

    Fille de régimeuse professionnelle ça leste d’une sacrée casserole, chez moi le beurre, les sucreries, les sodas, les gâteaux ne passaient pas la porte.Le cerbère veillait à ce que courgettes,pain au son, margarine et yaourts natures occupent le terrain. A 7 ans je volais galak et finger,le tout planqué et boulloté la nuit, à 12 ans centre d’amaigrissement « vous comprenez docteur je ne peux plus l’habiller », à 18 ans je passe les 100 kilos… 10 000 régimes, un peu de Zermatti, aujourd’hui je privilégie « le bon » et même si je ne suis plus en surpoids, je me sens grosse, je me vois grosse, je suis une calculette à calories ambulante, toujours à faire des stratégies et à me peser matin et soir, bref le chemin est encore long..Ironie de l’histoire, ma mère filiforme jusqu’à 50 ans a complétement « perdu le contrôle », elle aura tenu la barre un bon moment mais les vannes ont lâché et plus que d’un surpoids elle souffre de diabète. J’ai un petit garçon et j’essaye de mettre en oeuvre des principes simples : Je varie au possible, je mets du relief dans les saveurs et surtout pas d’obligation de terminer son assiette (c’est impressionnant comme les enfants sont régulés !) et si il ne termine pas son plat il à quand même un dessert, le sucre n’est pas une récompense…J’espère qu’il aimera toujours manger,que ça ne sera jamais source d’angoisse… Et pour moi le meilleur des chocolats est celui qui sera fourré au praliné !!! Raguuuuuuusaa …ahhhhh !
    Merci pour l’article et aux commentatrices (teurs), c’est vraiment passionnant 🙂

    Répondre
  127. Es a dit…

    @139 (caro encore une):
    « Seule crainte qu’on découvre un jour que mon mode d’alimentation m’ait provoqué un diabète (trop sucres) ou des problèmes cardiaques ] »

    A propos du diabète: attention aux clichés, on ne devient pas diabétique parce qu’on maneg trop de sucre… (Mon mari est diabétique de type I depuis des 14 ans et Dieu sait qu’il a souvent entendu des âneries à ce sujet).
    Pour résumer, il y a 2 sortes de diabète:

    -le diabète de type I (insulino-dépendant), qui se déclare généralement chez les enfants, adolescents ou jeunes adultes, et qui lié à une maladie auto-immune (dont les mécanismes sont encore mal connus) qui fait que les anticorps détruisent les cellules du pancréas produisant l’insuline. Au départ, on ne s’en rend pas compte (les cellules disparaissent peu à peu), et puis au bout d’un moment la production d’insuline baisse très nettement et il y a des symptômes assez brutaux (soif intense, perte de poids rapide, envie d’uriner tout le temps). Le diabète doit être traité rapidement (par des injections d’insuline plusieurs fois par jour) sinon il peut être mortel. Il y a quelques facteurs génétiques (par exemple le risque est légèrement plus grand en ayant un parent diabétique de type I, ou des antécédents familiaux de certaines maladies auto-immunes), mais qui ont une influence assez faibles.

    -le diabète de type II (généralement non insulino-dépendant), qui se déclare généralement à l’âge mûr, et qui est souvent corrélé à un surpoids voire une obésité. Dans ce cas-là, l’insuline continue à être produite par le pancréas, mais l’organisme a développé une résistance à l’insuline qui fait que celle-ci n’a pas la même efficacité pour réguler la glycémie, et donc il y a une hyperglycémie qui se développe. Ce diabète-là se développe en général plus lentement, avec des symptômes moins caractéristiques (envie d’uriner fréquente aussi, car l’organisme évacue les glucides en surplus via l’urine, mais pas forcément de perte de poids…) et certaines personnes peuvent être diabétiques de type II pendant des années sans le savoir, et parfois hélas ne s’en rendent compte que lorsqu’elles ont des complications (pathologies de la rétine, des nerfs des pieds…) Le traitement se fait généralement par voie orale, et parfois aussi par injections d’insuline lorsque le pancréas finit par être trop épuisé.
    Cette forme-là de diabète a des facteurs génétiques nettement plus forts que le diabète de type I (par exemple, dans le cas de 2 vrais jumeaux, si l’un est atteint de diabète de type 2, l’autre a 90% de risques d’en être atteint un jour, alors que pour le diabète de type I, le risque est de 30% seulement).

    Bref, le fait de manger « trop de glucides » n’a que peu de raisons de déclencher un diabète… Hormis si cela provoque une obésité (mais quelqu’un qui serait obèse en mangeant des doses « normales » de glucides mais trop de lipides, par exemple, aurait des risques d’en être atteint aussi).

    Répondre
  128. Camille a dit…

    Bonjour !

    Premier commentaire, mais pour un article très intéressant. D’autant que j’ai l’impression d’avoir des choses à dire sur ce sujet. J’ai 21 ans, je ne parlerais donc que du côté « fille » de la chose.
    Ma maman a toujours été complexée, adeptes des régimes en tout genre. Je l’admire un peu pour ça, parce qu’elle a une volonté incroyable.
    Mais depuis toujours (attention je dramatise la chose), j’ai été élevée dans l’angoisse du poids, je ne vis ma relation avec la nourriture en ne pensant qu’à la quantité de graisse qui s’établirait sur mon ventre, mes cuisses, mes fesses. Et j’ai eu droit aussi, pendant longtemps, aux regards désapprobateur sur mon choix au restaurant, où le 2ème service que je m’offrais.
    Aujourd’hui, j’achète tout ce que je n’ai jamais vu dans mes placards, je les cache et je mange en douce, dans ma chambre, le soir, tout d’un coup.

    Alors bien sur, je ne dis pas tout ça pour culpabiliser les mamans, et surtout pas la mienne, puisque mes habitudes alimentaires ne sont pas seulement lié à tout ça. Mais je pense que si, un jour, j’ai un enfant, j’agirais autrement, et je lui apprendrais à développer le gout des choses, manger pour le plaisir, et pour nourrir son corps.

    Je rêve du jour où je ne penserais pas au poids, au régime, et où je pourrais apprécier un repas parce qu’il me fait du bien.

    Merci pour ce blog, et ses billets sur la vie.

    Répondre
  129. Geneviève a dit…

    Je suis assez convaincue par Zermati, même si, pour perdre du poids, j’ai choisi la chrononutrition;je n’avais pas les rencontres régulières avec un thérapeute (du G.R.O.S.)et, du coup, ça me semblait difficile.
    Il n’empêche que depuis 10 jours (déménagement en cours), je mange quand j’ai le temps, ce que je peux et parfois n’importe quoi… J’ai quand même perdu 1 kg.

    Répondre
  130. Cicciotella a dit…

    Mea culpa, je surveille la ligne de mon fils depuis toujours. Je lui interdis de manger entre les repas et je viens de lui interdire un Coca Light parce qu’il a bu du jus de pomme il y a deux heures. Il est très mince et j’ai la faiblesse d’en être aussi fière que rassurée.

    Mais il déteste le chocolat noir et je ne le lui impose pas. Il a droit à tous les aliments qu’il aime, y compris les chips, les hamburgers…

    Répondre
  131. Anneso a dit…

    Oui mais puisque le chocolat noir est aussi calorique que le chocolat au lait,n’est-ce pas tomber dans une sorte d' »intégrisme » que d’empêcher son enfant de manger quelqies carrés d’un chocolat qu’il aime avec son pain au goûter? Entre ça et se taper un demi-pot de Nutella et des chips,il y a une sacrée nuance que cette mère n’a pas capté.Je crois effectivement que diaboliser la nourriture et être obsédé par les « qualités nutritionnelles » des aliments peuvent provoquer chez les enfants l’inverse de l’effet recherché.Personellement ma mère s’obstinait à me faire des haricots verts fadasses et des courgettes bouillies,c’est sûr que,dès que j’ai été assez grande et autonome,je n’en ai plus mangé,même avec du beurre et du persil etc.
    Il ne s’agit pas de laisser ses gosses se gaver de façon inconsidérée,bien-sûr.

    AS

    Répondre
  132. amélie p. a dit…

    Coïncidence…

    2 heures après avoir lu votre post, j’ai assisté à une scène quasi identique dans un supermarché. Je ne laisse jamais de commentaires sur des blogs de personnes que je ne connais pas, mais là, j’ai vraiment pensé à vous à ce moment-là ! (à vrai dire, ce que vous écrivez me parle tellement ; ce n’est donc pas si étonnant que ça).

    Une petite gamine de … allez… 7 ans grand max attrappe avec un réél enthousiasme un paquet de chocolat au lait type shokobons.
    En toute, honnêteté, j’ai pour habitude de passer pas mal de temps de ma vie à observer les autres, et je suis persuadée que cette enfant n’en avait pas souvent mangé dans sa vie.
    La fille : « Maman s’il te plaît, on peut prendre ça pour UNE FOIS (…) ? »
    La mère (du gabarit de Kate Moss à 16 ans) :  » Ah non, ça va pas ? Ça c’est 100% grassouille dans les fesses ».

    J’ai regardé cette petite fille qui au final, avec l’accord hésitant de sa mère, s’est repliée sur un paquet de paille d’or. J’ai espéré pour elle qu’elle aurait le droit d’en manger plus de 2. Et je me suis demandée dans quelle mesure la notion de « grassouille dans les fesses » pouvait être interprétée par une enfant de 7 ans…

    Répondre
  133. Bellechuchu a dit…

    Alors que le jus de pomme est semble-t-il un des jus de fruits les plus riches en sucres. Donc plus « nocif » que le coca, surtout light.

    Chacun, chacune je crois a ses aliments connotés « trop sucré, trop gras, trop ci, trop ça »… Difficile de s’y retrouver.

    Je me considère en surpoids car pas bien dans ce corps-là. Les hormones et mon métabolisme ne m’ont pas aidé après mes grossesses, donc je dois rééquilibrer mon alimentation pourtant déjà saine et malgré tout équilibrée. Pas vraiment d’excès. Des quantités à diminuer pour l’instant…
    Et après… la question me taraude.

    S’agissant des enfants, nous faisons attention à leur proposer des repas équilibrés avec un peu de tous les éléments à chaque fois. Ils mangent un bonbon tous les 36 du mois. Ils se dépensent beaucoup. Et semblent avoir à première vue plutôt pioché dans le métabolisme de leur papa.

    Pas vraiment d’interdit ici non plus. Un repas hot-dog / chips est souvent plutôt suivi d’un repas avec uniquement des légumes verts et un peu de pain. De même qu’un dîner gros bol de soupe de fanes de radis est la plupart du temps suivi d’une bonne dégustation de fromages.

    Bref, comme beaucoup, lire que cette petite fille trouvait ses goûters tristes m’a brisé le coeur. Le goûter c’est toute la magie de l’enfance, que certains aiment tant qu’ils les prolongent une fois adultes. Le goûter, ce sont plein de souvenirs avec les cousins-cousines… une barre de chocolat (lait ou chocolat! l’un est plus sucré l’autre plus gras) entre 2 tranches de baguette fraîche que notre grand-père était allé acheter spécialement à la boulangerie du village, pour lui-même s’y étaler une tonne de confiture d’abricots.

    Répondre
  134. Es a dit…

    @155: « Alors que le jus de pomme est semble-t-il un des jus de fruits les plus riches en sucres. Donc plus « nocif » que le coca, surtout light. »

    Pas vraiment: en général le jus de pomme contient environ 11 g de glucides pour 100 ml, ce qui est comparable au jus d’orange ou au Coca non light.

    C’est le jus de raisin qui est plus sucré (environ 15 g de glucides pour 100 ml).

    Quant à savoir ce qui est le plus « nocif », il faudrait comparer non seulement les calories, mais aussi l’acidité (mauvaise pour les dents), la teneur en vitamines (pour les jus de fruits, elle peut varier beaucoup selon le mode de fabrication), fibres, minéraux, antioxydants, etc.
    Cela dit, tant qu’il s’agit d’une consommation modérée, je ne sais pas s’il est utile d’aller se prendre la tête à ce sujet. 🙂

    « Bref, comme beaucoup, lire que cette petite fille trouvait ses goûters tristes m’a brisé le coeur. »

    Oui… Il est même étonnant que la maman n’ait pas été plus sensible à cet argument-là.

    Répondre
  135. Charli a dit…

    Bonsoir, je découvre ce blog ce soir et j’en suis ravie.
    Un commentaire à ma 1ère venue, déjà. Je parle ici non pas en tant que maman, je n’ai que 20ans, mais en tant qu’enfant.
    Ma grand-mère a été obèse. Je n’ai jamais vu aucune photo de cette période, ma grand-mère les ayant toutes brulées. Ma mamie, moi je l’ai connue toute menue, taille 34, avec un appétit d’oiseau, après qu’elle ait fait un régime drastique. Mais ma mère a très mal vécue cette période lorsqu’elle était ado, et inconsciemment elle a toujours bcp surveillé le poids de ma soeur ainée et moi-même. Je n’ai pour ma part aucune problème de poids, mais ma soeur a sombré dans la boulimie lorsqu’elle avait 18ans, et en sort tout doucement, j’espère, aujourd’hui à 25ans. Ton analyse est très juste, il est difficile d’éléver un enfant sans y reporter ses angoisses, malgré tout l’amour et la bienveillance d’une maman. Et les enfants le sentent presque toujours. Je continuerai de te lire, bonne soirée à toi 🙂

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