Mois : juillet 2012

La vie en rose

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Des nouvelles du front (de mes sinus): c'est revenu ! Oui, je sens à nouveau le goût du chocolat, de mes cigarettes, de mon comté 32 mois, des abricots payés un bras et de ma ratatouille qui déboite.

Je ne saurais vous dire à quel point j'ai été émue quand j'ai enfin senti ma première merde de chien dans la rue, c'était d'un poignant…

Bref, ça va mieux et dans quatre jours je suis dans mon paradis corse, donc je ne me plains plus.

Avant ça toutefois, je dois partir chercher ma grande, en villégiature chez une copine. Quand on a mis ça au point avec les parents de la copine en question et qu'ils m'ont expliqué ne pas pouvoir la ramener avant notre départ, j'ai dit que pas de problème, un coup de train et hop je la ramène.

Ils avaient l'air un peu étonnés et sur le coup je n'ai pas compris.

Ensuite je me suis dit que j'aurais du être un poil plus attentive lors de mes cours de géographie. Parce qu'en effet, le "coup de train" pour faire Paris-Brest c'est tout de même pas loin de cinq heures. D'où leur insistance à ce qu'au moins je dorme une nuit sur place, maintenant ça fait sens, sur le moment pas tant que ça. Bref, à 24h de partir dans l'Ile de Beauté, je traverse une bonne partie de la France pour aller ceci dit dans un coin magnifique chez des gens drôlement cools, mais revenant vendredi soir et disposant donc de deux heures environ pour torcher cinq valises, sachant que le machin revenu lundi de la montagne (en un seul morceau) n'a toujours pas défait son sac, lequel dégage une odeur pestilentielle. J'ai décrèté que par souci éducatif et pédagogique il pouvait se brosser pour que je m'en occupe.

Il est fort probable que nous l'emmenions tel quel à Bastia. On va bien se marrer quand il n'aura pour la plage que ses pompes de varape et ses pulls en grosse laine.

Voilà, à part ça à la faveur d'un passage de copains bordelais à la maison, on a pour ainsi dire abusé du jaja (ce qui n'est peut-être pas étranger à mon soudain rétablissement) et eu pour la première fois de l'été l'impresson justement d'être en été. Je ne saurais que vous redire à quel point se prélasser au soleil couchant sur les transats face au Batofar est une des activités les plus agréables qui soient quand le ciel parisien est clément. 

Et sinon, je reviens demain avec du soutif à gagner.

Plein le nez

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Depuis quatre jours et deux heures environ (chaque minute compte, croyez-moi) je souffre d'anosmie et par extension, d'agueusie.

 

Non, ce n'est pas une maladie vénérienne, je pense que si c'était le cas je vous en épargnerais le récit, même si ma conception de la pudeur est toute relative, on l'aura noté.

 

Quoi qu'est-ce  alors ?

 

Et bien je ne sens plus rien. Nada, que pouic, même le baume du tigre a une odeur de que dalle. Ça a commencé par un rhume de compétition tombé ensuite sur les bronches, puis, par je ne sais quel phénomène physique remonté au cerveau.

 

Je sais bien que ça n'est pas si grave, que pendant ce temps là en Syrie, etc. Mais je crois que si cela perdurait je pourrais tomber en dépression. Comme quoi chacun des cinq sens compte et celui-ci pas moins qu'un autre. Ne pas sentir le goût des aliments c'est pour ainsi dire la merde (d'ailleurs ne pas sentir son caca c'est très déstabilisant aussi mais ce n'est pas le sujet). N'éprouvant aucun plaisir à manger, je n'arrive du coup absolument pas à identifier ce moment justement où le plaisir d'amoindrit, signe que la satiété n'est pas loin. Et si au départ cela m'a plutôt conduite à ne rien bouffer, depuis hier je note plutôt une certaine tendance à poursuivre inlassablement ma quête de goût. Quitte à me gaver.

 

Bref c'est la déprime. Sans compter toutes ces odeurs qui me manquent, celle du cou du churros avant de m'endormir, des cheveux de Rose qui le matin sentent encore le bébé mouillé, du café qui se fait, de mon thé Earl grey, des pieds du mach… non, ça c'est plutôt bien.

 

Bien sûr, histoire d'être complètement paniquée, j'ai fait un tour sur l'internet, pour découvrir des histoires abominables de gens qui après un bête rhume ont perdu le goût à vie, sans parler de tout un tas de maladies orphelines dont le premier symptôme est celui-ci. Inutile de préciser que ces maladies sont incurables.

 

Ma seule satisfaction, ma recherche croisée « eczéma aux pieds ET perte de l'odorat » ne donne rien. J'avais un peu peur que les deux combinés soient la manifestation d'un cancer fulgurant.

 

Y'a pas à dire je progresse énormément.

 

Voilà, à part ça, pour être originale, je défoncerais bien à coup de pompes le connard qui s'occupe là haut de la météo. Dire que je n'en peux plus est en deçà de la réalité mais je me doute que le sujet est totalement épuisé et qu'à part beugler que ce temps de merde, bordel… Pas grand chose à ajouter.

 

T’inquiète pas

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Temps pourri, virus en passe de se transformer en grippe aviaire, boulot à rendre pour hier et doigts de pied qui démangent.

Les semaines se suivent et ne se ressemblent pas, je voudrais remonter le temps et me retrouver à nouveau entre les mains de la masseuse face aux montagnes.

Sinon, hier, j'ai appelé le machin. Il est en séjour chez un copain en Savoie, où il fait un stage d'escalade. Il pratique ce sport depuis quatre ans en salle mais n'avait jamais expérimenté de la vraie falaise. Autant vous dire qu'il est absolument ravi: "c'est dingue tu sais. c'est tellement génial qu'on ne réalise même pas qu'on est à 35 mètres au dessus du sol".

Le temps de retrouver un rythme cardiaque normal, je demande, la voix chevrotante: "mais qui s'occupe de vous assurer ?"

– "T'inquiète pas, (ndlr: je crois que je pourrais lui faire bouffer ses crampons tellement il commence toutes ses phrases par ce "t'inquiète pas" qui ne me rassure absolument JAMAIS) je suis en binôme avec Téo (le famous copain, partenaire des cours d'escalades depuis quatre ans), avec lui je suis en confiance".

Je n'ai pas osé lui répondre que ce n'était pas forcément pour lui que je m'inquiétais le plus. De toutes façons après j'ai perdu connaissance. A la fin de cette anecdote: "Et alors tu vois, y'a une fille super sympa qui est très forte. Elle est vraiment gentille. Par exemple hier, j'avais commencé à grimper et quand je suis arrivé au milieu, elle m'a fait remarquer que j'étais en tongs ! Tu te rends compte, j'allais monter à 35 mètres en tongs. Heureusement qu'elle était là."

Si cette jeune fille me lit, qu'elle sache que je l'accepte d'ores et déjà au sein de la famille. Je serai la meilleure des belles-mères, je ne la critiquerai jamais, je trouverai avant même de la goûter que sa cuisine est meilleure que la mienne, je ne ferai aucune réflexion sur sa manière d'élever mes petits enfants et même j'accepterai de les garder pendant les vacances scolaires. 

« La part des anges » et autres…

Cannes
Photo prise par © Isabelle Vautier pour Commeaucinema.com, montée des marches de l'équipe du film à Cannes

La semaine dernière, étant sans enfants, on a fait grimper notre taux de fréquentation des salles obscures d'au moins 200%. Deux films en cinq jours, j'avais l'impression d'avoir 25 ans.

L'occasion d'aller voir "La part des anges", le dernier film de Ken Loach. Si vous avez besoin de retrouver un peu de foi en l'humanité, de découvrir des acteurs pour la plupart non professionnels et pourtant incroyables de vérité et de passer du rire aux larmes, courrez-y.

C'est un film comme seuls les Anglais savent les faire, qui parle de la difficulté d'aller contre un destin qui semble tracé d'avance, de résilience, d'amour et de solidarité. Le héros, petite crapule au coeur pur, veut s'en sortir pour celle qu'il aime et surtout ce fils qui vient de naitre. Hélas, dans cette petite ville d'Ecosse sinistrée par le chômage, on n'échappe pas à sa condition. Entre son beau père qui veut mieux pour sa fille et le fait tabasser et un chef de clan dont la famille est l'ennemie de la sienne depuis trois générations, Robbie est acculé.

C'est sans compter la drôle d'amitié qui le lie à la troupe brinquebalante de petits délinquants condamnés à des travaux d'intérêt général. C'est surtout sans compter la persévérance d'Henri, l'éducateur qui leur a été assigné. Cet amateur émérite de whisky décide d'initier ses élèves pas comme les autres à l'art de la dégustation du breuvage…

Je ne vous raconte pas la suite mais c'est donc drôle, émouvant, rassurant, un peu immoral et roublard. ça donne envie de partir dans les highlands, aussi, même si nom d'un chien, l'écossais est quasiment une langue à part.

Je me souviens d'ailleurs d'un voyage de presse à Glasgow, dans une autre vie, où dès l'arrivée à l'aéroport je m'étais aperçue que je ne comprenais pas un traitre mot de ce qui m'était dit. Ce qui s'annonçait problématique pour la suite, à savoir une conférence de présidents d'universités hébergée par celle de Glasgow et composée en grande partie d'intervenants écossais.

Je me suis toujours demandé comment j'avais finalement réussi à pondre des dépêches à l'issue des débats et surtout ce qui pouvait expliquer qu'aucune des personnes citées ne m'aient trainée en diffamation. En réalité je crois qu'il ne peut y avoir qu'une seule réponse: elles n'ont jamais lu mes articles.

Bref, allez voir "La part des anges", en cette journée d'annonce de suppression de près de 10 000 emplois chez Peugeot, vous y trouverez peut-être un peu de réconfort.

Par ailleurs, je vous ai déjà parlé ça et de mon ami Gilles Tillet, réalisateur et scénariste. Il vient de mettre en boîte deux pilotes d'un projet de programme court. Sur ce coup là, il n'est que le réalisateur, les scénarios sont signés par les deux comédiennes. On reste dans le social et c'est trash, très trash. Il est je crois preneur de vos avis. Je crois personnellement préférer ce qu'il écrit lui mais j'aime bien la façon dont il a mis en scène et filmé. Le premier épisode est et le second ici.

Enfin et c'en sera fini de cette chronique très sociale, j'ai un autre très bon ami, Manuel Jardinaud, qui vient lui de terminer un webdoc sur les intérimaires. Six témoignages de travailleurs et de leurs conditions de vie. C'est très fort je trouve et ça mérite de circuler…

Fais moi la mode

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Après notre virée au Zara d'Andorre on s'est dit avec les filles que c'était l'occase de faire un shooting mode.

Bon, Violette et Cécile, surtout. Mais n'ayant comme chacun sait désormais aucune personnalité et étant assez curieuse de voir ce que pourraient donner des photos prises par quelqu'un d'autre que le churros – qui je pense se fait arnarquer par son ophtalmo depuis des années – j'ai dit : "moi aussi, moi aussi !".

De toutes façons d'une manière générale pendant ces trois jours j'étais assez bon public, les autres m'avaient surnommée "schtroumpf content". 

Bien évidemment, j'ai longuement hésité sur la tenue que j'allais pouvoir arborer pour épater mes copines. Et le résultat… c'est cette non tenue absolue, un combo jean/débardeur dont l'intérêt réside essentiellement dans le soutien gorge rouge pupute très subtilement apparent ainsi que mes shoes Violette pour André (cadeau de la créatrice). L'étole, bien sûr, je la kiffe, comme tout ce qui est graou en général et quant au collier, il est devenu s'ajouter à une longue série de cochonneries fluo de pacotille, vous me direz ce n'est pas compliqué il y en a des rayons entiers chez Zara et H&M en ce moment (toujours ce problème de personnalité). 

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En fait vous l'aurez compris, j'avais pour ce shooting mis sur moi tout ce que j'avais acheté le matin même. Dieu merci il n'y avait aucune robe dans mon panier parce qu'il y a fort à parier que je l'aurais superposée au reste. Vous savez, comme les gosses tellement contents de leurs achats qu'ils veulent les mettre par dessus leur pyjama ?

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Bref, soit dit en passant, laissez-moi vous dire une chose: poser c'est un métier. Plus jamais je ne ferai de réflexion sur les modeuses parce que nom d'un chien tout ce à quoi il faut penser ! Peut-être surtout quand on a comme moi quelques petites réticences à montrer ce que la nature n'a pas fait de mieux (ces bras, seigneur ces bras) (et mes cuisses, qui en veut un peu ?).

Et là encore, avoir à mes côtés des professionnelles du branling personnel ça m'a permis je crois de faire pas mal de progrès. Il faut dire qu'elles ne manient pas la langue de bois: "Tes bras tu les fous derrière. Regarde pas en haut, ça fait con. Ni en bas, ça fait des plis". "Souris" "Non, en fait ne souris pas". "Ah… si, souris". "Enlève tes lunettes". "Tout compte fait remets les". "Prends celles de Cécile pour voir ?". "Parfait". Le reste je ne peux pas trop vous dire parce que Cécile elle est myope et moi astigmate. Du coup je ne voyais plus rien et quand je ne vois rien il se passe quelque chose de bizarre, je n'entends rien non plus. 

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Mais le résultat, c'est que je me trouve pour une fois presque pas mal sur des photos, par conséquent dès que j'ai les moyens j'embauche Cécile et Violette pour ma carrière dans la mode. Ah parce que oui, je crois qu'en définitive j'ai du potentiel. A condition de garder les bras dans le dos.

Bonne journée.

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Tout vient donc de Zara, à l'exception du soutif dont je vous reparle très vite et des chaussures. Le débardeur est ultra soldé en ce moment et existe dans plein de couleurs, franchement c'est un doudou. Et en vrai il est moins transparent qu'il n'en a l'air. Par contre ça taille grand, c'est du M et il m'est très large.

Edit: J'oubliais: vous pouvez me lire ici aussi today !

Dolce vita au Sport hôtel Hermitage d’Andorre

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Il parait qu’un fou-rire équivaut à un bon steak. C’est probablement ce qui explique la bouée qui me sert de ventre depuis que je suis revenue d’Andorre. On pourrait se dire que je paie mes excès de jamon iberico aussi. Mais à vue de nez, ayant donc virtuellement bouffé cinq ou six tranches de boeuf par jour, rien de très étonnant à ce que j’aie eu envie de balancer violemment ma balance par la fenêtre à mon retour.

Nadia, Anne-So, Cécile, Violette et moi étions donc à Andorre, plus connue pour son côté Disneyland de la clope et de l’alcool que pour son offre hotellière et ses paysages de rêve. A tort. Sis au village de Soldeu, le Sport hôtel Hermitage and Spa qui nous recevait est en effet un des plus beaux complexes jamais vus (la fille qui s’y connait en palaces). Planté à flanc de montagne, face aux pistes de ski qui certes n’étaient pas enneigées en juillet mais dont on imagine le spectacle que cela doit être en plein hiver, ce bâtiment est un peu le havre de paix ultime. Lobby monumental jonché de fauteuils chesterfields, bar tout en longueur surplombé de lustres féériques où l’on jurerait avoir croisé le fantôme d’Hemingway, chambres ultra-spacieuses donnant sur les pentes, la liste de ce que j’y ai aimé est longue. En lire plus »

Concours de livres Belfond: les résultats

Voici les gagnants du concours. Je précise qu'ils sont le fruit d'un tirage au sort et non d'une sélection des commentaires qui m'ont tous beaucoup touchée. Vous êtes la preuve en tous cas qu'on peut se passionner pour autre chose que du maquillage, des dessous ou des bijoux. Et ça c'est quelque chose qui me donne vachement confiance.

Merci aux gagnantes de m'envoyer très vite leur adresse postale par mail. Si demain à 17h je n'ai pas toutes les coordonnées, je retirerai au sort, en effet la fée de chez Belfond part en vacances à la fin de la semaine et il faut que ce soit réglé avant. mail: cfrancfr(at)yahoo.fr

112: Grignette

380: Loop of kurland (je pense qu'il se passe quelque chose de très métaphysique entre toi et le churros)

220: Nathaline

56: Plume

8: Carole-Anne

Qu’est-ce que tu lis pour les vacances ? (concours inside)

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EDIT de 20h36: les résultats sont tombés et le concours est clos. Cela ne vous empêche pas de laisser votre commentaire si vous le souhaitez mais le jeu est terminé !

Avant de vous raconter ce week-end, un petit billet "père noël". Après la publication de ma liste de livres de l'été, j'ai reçu un adorable message d'une fée de chez Belfond, l'une des maisons d'édition que j'affectionne, pour me proposer de vous faire gagner des bouquins. Ce n'est pas une "opé" blogueuses ni un coup de pub, juste un élan du coeur d'une lectrice qui a été séduite par votre enthousiasme dans les commentaires et qui se dit que cet amour des livres c'est comme une grande chaine d'amitié qui nous relie à travers le monde (il se peut que j'aie abusé du Rioja, aussi).

Bref, par contre la fée va partir en vacances et il faut que ça se fasse vite. Donc le principe, c'est de laisser un commentaire dans lequel vous racontez en cinq ou six lignes (mais y'a pas non plus de calibrage obligatoire) votre meilleur souvenir de lecture (pas une critique de livre, hein, plutôt un moment qui a été un peu fondateur dans votre amour de la lecture, genre quand votre père vous lisait l'histoire du soir, quand vous avez lu en secret la bicylette bleue sous la couette, etc etc etc).

Tirage au sort ce soir (je dis bien tirage au sort et pas sélection des meilleurs témoignages parce que je n'ai pas envie d'émettre un jugement de valeur sur ce que vous aurez écrit, donc en gros l'idée c'est de vous permettre de raconter ce souvenir, pas de tenter d'écrire quelque chose de plus drôle, plus émouvant ou que sais-je que le voisin ou la voisine).

En jeu: cinq lots de trois livres: 

– "Crépuscule" de Michael Cunningham,

– "Pourquoi pas ?", le nouveau livre de David Nicholls, auteur d'Un jour.

– Chroniques de l'oiseau à ressort, de Murakami, auteur des 1Q84.

Si vous voulez faire partie des cinq heureux destinataires d'un colis juste avant le départ en vacances, c'est parti !

Edit: ça c'était la vue de ma terrasse ce week-end. Je veux vivre dans cet hôtel merveilleux. Je vous en parle très vite.

Andorre with girls

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Très court billet pour vous souhaiter un bon week-end. De mon côté je pars trois jours en Andorre avec quatre filles de l'influence, autant vous dire que faire ma valise a été une expérience assez épique. D'autant qu'instinctivement, pour trois jours, j'avais opté pour mon bagage cabine, tellement pratique pour éviter tout risque de valise qui se trimballe à Copenhaque pendant que toi tu atterris à Barcelone (du vécu). Las, quelle n'a pas été ma panique lorsque j'ai vu se succéder des mails paniqués de mes compagnes de voyages à l'idée de ne pas pouvoir mettre leurs affaires en soute, parce que les 10 kilos max, c'était compliqué.

Du coup j'ai rajouté une vingtaine de tee-shirts au cas où et ma valise est au taquet du poids réglementaire, je ne vous dis que ça.

Sans blague je suis bien contente, partir entre meufs comme ça, que des chouettes girls, ça me fait perdre une dizaine d'années et ça j'avoue je suis preneuse même pour un week-end.

Je vous raconte tout ça au retour.

La photo n'a rien à voir c'est juste que ma poulette et les deux machins me manquent (ben si).

THE liste de livres pour l’été 2012

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C'est légèrement à l'arrache (Ého, il reste deux trois personnes pour en profiter ou j'ai vraiment loupé tous les avions ?) que je finis par vous livrer ma sélection de livres pour cet été. Attention, il s'agit bien de bouquins que j'ai déjà lus et non de ceux que je compte emmener. Je pourrais choisir cette option mais j'aime toujours mieux être certaine d'avoir aimé avant d'en parler (il y a une répétition dans cette phrase sauras-tu la retrouver ?). Autre précision, comme je le disais il y a peu j'ai traversé une période assez aride de lectrice, pendant laquelle je n'ai pas réussi à me concentrer sur grand chose. Je n'ai donc pas des tonnes d'inédits à vous suggérer et certains des ouvrages cités dans ce billet ont déjà fait l'objet de billets, dans ce cas je renvoie sur la page concernée. J'ai également volontairement parlé de parutions un peu anciennes disponibles en poche, histoire de participer moi aussi au redressement productif MAIS rigoureux et surtout JUSTE. Enfin, ma conception du livre de l'été est celle-ci: il faut qu'il soit une source de plaisir. Ce qui en soi veut tout et rien dire mais en gros, sus à la culpabilité du bouquin léger, s'il est bien un moment où on a le droit de se mettre les neurones en jachère, c'est peut-être celui-ci.

Néanmoins, néanmoins, néanmoins… Le plaisir de lecture peut subvenir autrement que dans de la chick lit à pas cher (que je m'autorise parfois, de la même façon que j'aime les kinder bueno et les Voici sur la plage). On peut se retrouver complètement embarqué dans un classique réputé difficile, dans une saga de 800 pages où l'écrivain utilise un jargon québécois (thanks éternel à Despé pour les chroniques du plateau du mont-royal) ou dans un polar rageur et sanglant dans la pampa argentine.

Voilà c'est tout, place à la liste. Sachant que vous avez donc ici la version 2011, 2010celle de 2008 et de 2007.  (en 2009 j'avais poney). Et que dans la rubrique livres vous pouvez aussi trouver votre bonheur.

– Les séparées de Kéthévane Davrichewy: Je croyais en avoir parlé mais je ne le retrouve pas, si ça se trouve j'ai rêvé. C'est un vrai beau livre sur l'amitié féminine et toutes ses ambiguités, dévoré en deux jours et offert par une belle personne. Quand s'ouvre le roman, le 10 mai 1981, Alice et Cécile ont seize ans. Trente ans plus tard, celles qui depuis l'enfance ne se quittaient pas se sont perdues. Alice, installée dans un café, laisse vagabonder son esprit, tentant inlassablement, au fil des réflexions et des souvenirs, de comprendre la raison de cette rupture amicale, que réactivent d'autres chagrins.

– Mapuche de Caryl Ferey: Idem, déjà chroniqué, un polar sombre et violent mais aussi chaud, très chaud. Certains ont détesté, j'ai personnellement été enivrée et compte bien emmener avec moi les précédents opus de l'auteur.

– Tous les bouquins de Jane Austen: J'ai du mal à en choisir un parce que je les ai tous adorés. Si parmi vous il en est certaines qui sont passées à côté de la grande Jane, je vous en supplie, profitez de la plage pour vous y mettre. Il y a les histoires d'amour toujours contrariées puis finalement résolues mais aussi une peinture de l'Angleterre de la fin du 19ème siècle, un discours féministe s'il en est et un style tellement délicat qu'il est inimitable, PD James a récemment essayé d'écrire une suite à Orgueil et préjugés et s'y est à mon sens cassé les dents.

– Crépuscule de Michael Cunningham: Celui-ci c'est ma copine Julie qui me l'a offert pour mon anniversaire. Le genre de cadeau qui signifie: "je te connais, toi". New-York, elle est éditrice, il est galeriste, il se sent à la croisée des chemins et éprouve des désirs irrepressibles qui ne se dirigent pas tous vers sa femme. C'est écrit merveilleusement bien, c'est triste et sombre mais c'est beau.

– Lovesong, d'Alex Miller: Je l'ai fini hier soir et j'ai bien aimé, ce n'est pas non plus le chef d'oeuvre de l'année mais c'est une belle histoire d'amour, une façon assez inédite d'écrire sur la douleur que l'envie d'enfant inassouvie peut provoquer dans un couple. C'est un Australien qui écrit, sur une femme tunisienne installée à Paris dans les années 80, Sabiha, convaincue depuis toujours qu'en son sein sommeille la fille qu'elle est destinée à faire naitre un jour. Sauf qu'avec John, professeur australien et amour de sa vie, ils ont beau s'aimer, l'enfant ne vient pas. Très joli, vraiment.

– Les Spellman et associés contre-attaquent de Lisa Lutz: Chaque année donc je vous parle du nouvel opus de Lisa Lutz. Exemple typique de chick lit' qui n'en est pas vraiment. Polar, roman d'espionnage, saga familiale, je ne sais pas bien comment classer cet ovni littéraire mais c'est hilarant et même parfois émouvant. Commencez par le premier c'est mieux.

– Les blessures invisibles de Nicholas Evans: bouquin filé par ma dealeuse préférée et avalé d'une traite sur la plage de mon hôtel mauricien en mars dernier. C'est écrit par l'auteur de "L'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux", qui a donné naissance au film éponyme (et que j'adore). Une vraie saga américaine, un livre plein de sentiments, de ressentiments. Il y est question de quête d'identité, d'amour fou, de l'ouest américain, et des conséquences dévastatrices des secrets de familles longtemps étouffés. Nicholas Evans est un conteur merveilleux, foncez. (par contre on pleure).

– Rien ne s'oppose à la nuit, de Delphine de Vigan: Je sais, j'en ai parlé et je suis loin d'être la seule. Mais si vous êtes passé à côté, il est temps de vous rattraper, vraiment c'est un bijou, un des plus beaux livres que j'ai pu lire.

– Le fils, de Michel Rostain: Egalement chroniqué, pour des raisons personnelles j'envisage de le relire, parce que j'ai rarement lu quelque chose de plus juste sur la perte d'un enfant.

– 1Q84 d'Haruki Murakami: C'est le seul que je n'ai pas lu mais juste commencé. Ma mère a adoré et je crois savoir qu'elle n'est pas la seule (genre c'est un best seller mondial, hein). A première vue ça me semble très prometteur et je ne serais pas étonnée que ce soit MA saga de l'été. C'est une trilogie qui se déroule au Japon sur fond de thriller fantastique et… je n'en sais pas beaucoup plus.

– Stephen mc Cauley: L'objet de mon affection. J'ai déjà du en parler mais je ne retrouve plus où. J'adore cet auteur très gay. Le livre a donné naissance à un film avec Jenifer Aniston il me semble. C'est l'éternel sujet d'une fille qui tombe amoureuse d'un garçon sensible, un peu trop. C'est écrit comme du Aristead Maupin je trouve et d'une manière générale j'ai aimé tous les bouquins du gars. Tout à fait emblématique de ce que j'aime lire l'été.

Voilà sinon en vrac: tous les bouquins de John Fante, ceux d'Aristed Maupin, les Jaenada, les Alison Lurie (Un été à Key West, formidable), les Jay mc Inerney etc etc etc… Et puis pour rire, aussi, Gail Parent, de la chick lit' de qualité à la sauce juive new-yorkaise.

Bonnes lectures !